Pour en finir avec Orelsan

Orelsan-g-57784-200901201635-6ejpg Bon c'est pas tout ça mais je suis vraiment dégoutée, je voulais aller écouter Orelsan aux Francos et pof, censuré le bougre. Cali et moi on a décidé du coup de retenir notre respiration jusqu'à ce que le garçon puisse pousser sa crotte chanson.

Non c'est vrai quoi, même Frédéric Mittrand l'a dit, Orelsan, c'est ni plus ni moins le Rimbaud d'aujourd'hui, alors quid de sa liberté d'expression ?

Et en plus l'art c'est pas fait pour être beau, qu'est-ce que tu crois, l'autre ?

Sans rire, je ne sais plus quoi penser de cette histoire. Je maintiens que ce chanteur pond des textes qualifiées de poétiques par certains et qui me semblent quant à moi de simples incitations à la haine.

Ok, il ne chante plus "Sale pute" sur scène. La belle affaire. Dans une autre chanson il parle de "mari-trintigner" une nana. Classe. Par ailleurs, moi les explications selon lesquelles sa hargne dans sale pute doit être interprêtée comme un délire de mec trompé et largué, ça ne me convainc pas. Parce que sorry mais même cocu et dégouté, je ne trouve pas super normal qu'on puisse avoir ne serait-ce que des pensées pareilles (avorter à l'opinel la pêcheresse, par exemple).

Bref, que certains festivaliers n'aient pas envie de programmer ce chanteur ne me parait pas non plus devoir systématiquement s'apparenter à la de la censure, après tout une programmation est forcément sélective. Après, que les politiques fassent pression pour qu'on lui rive son clou et parviennent à le faire zapper de l'affiche, oui, on peut en effet parler de censure.

Et franchement, je n'aime pas cette idée. Je rappelle au tout venant que je suis de gauche, merde.

Je l'aime d'autant moins qu'on en vient à comparer le rappeur à Vian ou Brassens alors que s'il te plait.  Je me demande du coup si ça n'a pas un effet contre-productif, si finalement on lui ouvre pas un champ des possibles bien plus vaste que si on avait fait mine de l'ignorer, un peu comme quand un enfant fait bien exprès de fiche du bouzin pour que tu gueules et qui s'arrête quand tu fais genre que tu t'en branles.

Je sens que j'ai fait avancer le débat moi, c'est puissant.

Si je devais résumer, personnellement je suis toujours aussi scandalisée par les paroles immondes de cette chanson et pas une seule seconde séduite par un soit-disant talent poétique d'Orelsan. Après, le censurer systématiquement n'aura à mon sens pour seule conséquence de le médiatiser encore un peu plus. Et ça, à mon avis, c'est plus que pas souhaitable. Mais de grâce, Cali et ses copains qui trouvent que la guerre c'est mal et qui sont contre la mort, partez en vacances.

79 comments sur “Pour en finir avec Orelsan”

  1. emmanuelle h a dit…

    je sens que je vais être confuse, à défaut d’être nuancée….alors que toi, tu réussis à l’être ( ok, c’est un autre problème !)
    bon, je trouve, peut-être par déformation professionnelle ( prof de lettres) qu’on a tendance à qualifier de poète un peu n’importe qui, Orelsan, Grand corps malade, Renaud…. que certains fassent, écrivent, interprètent de beaux textes, parfois, certes, mais de là à voir en eux de nouveaux Baudelaire, Rimbaud etc les bras m’en tombent …Il y a quand même des critères, immédiats, quasi-objectifs….
    j’ai envie de dire que certes, il y a toujours eu des auteurs provoc, pratiquant l’incitation à la haine ou la violence, abjects volontairement et du reste à l’époque censurés.
    Sauf qu’entre temps, les moyens de diffusion des œuvres ont considérablement évolué et qu’en effet, bannir ce chanteur de tous les festivals accroit sa notoriété…oui mais comment faire, hein ? c’est toujours la même problématique, celle du sachet de bonbons qu’on interdit à nos enfants, celle de Le Pen exclu des médias qui arrive au 2nd tour en 2001 etc etc
    bref, je ne sais pas….Mais en fin de compte, je me réjouis que ce mec soit banni à droite et à gauche.

    J’avais dit que je serais confuse…..

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  2. Emma a dit…

    Coucou Caro,
    Ca faisait longtemps que je n’avais pas commenté… Du coup j’inaugure aussi ta nouvelle maison 😉
    Comme toi je suis bien embêtée avec cette affaire 🙁 Ce type est pour moi tout sauf un poète et je suis totalement d’accord pour dire que cette chanson est une incitation à la haine contre les femmes… Maintenant moi aussi je suis de gauche et la censure non seulement c’est nul mais en plus ça risque fort de faire de ce type une pauvre victime et de le médiatiser encore un peu plus… Bon, tout ça pour dire que toutes les questions que tu te poses là bah je me pose les mêmes…

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  3. L'Homme a dit…

    Je rappelle, au passage qu’un « ouh, la menteuse » a failli faire jeter une femme en prison. Et là, étrangement, on a pas brandi la sacro- sainte liberté d’expression.

    Quant à Frédéric Mitterrand, il me semble que son indignation, sur un prétendu chantage du Conseil régional du Poitou-Charentes (présidé par une certaine Ségolène Royal)à la suppression de subventions aux Francos si Orelsan était programmé, serve surtout à faire allégeance à son nouveau patron. Au moins, on est fixé : Frédo, il est décidément pas de gauche.

    Bonnes vacances à toutes (et à tous)

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  4. Bulles d'infos a dit…

    Si si moi je trouve que ton billet est constructif. Il souligne parfaitement toutes les contradictions du débat et la difficulté d’avoir des opinions tranchées. On peut trouver sa chanson choquante et le type pas intéressant sans forcément que ça devienne un cirque politico-artistique de cet ampleur parce que franchement avant tout ça, c’était qui ce gus ?
    Enfin après quand on le compare à Brassens ou autre je rigole (mais pas trop en fait) parce qu’il y a quand même une sacrée marge entre les deux et ça s’appelle le talent.

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  5. miss Julie a dit…

    Quand on lit l’autre chanson que tu cites, Caro, j’crois qu’il n’y a plus aucune question à s’poser sur le coté « poète » du jeune homme!!;-)
    je cite juste 2, 3 phrases, pour ceux ou celles qui débarquent:

    « J’te l’dis gentiment, j’suis pas là pour faire de sentiments
    J’suis là pour te mettre 21 centimètres
    Tu seras ma petite chienne et je serai ton gentil maître »

    « J’te tèje la veille et j’te r’baise le lendemain
    Suce ma b*te pour la Saint-Valentin »

    Alors peu importe qu’on soit de gauche ou de droite, ce genre de chanteurs, ça m’f’rait plaisir qu’on leur clouent le bec!!
    Même si comme tu dis, + on censure + de gamins risquent de l’encenser, j’crois qu’on ne pouvait pas laisser passer et tolérer ce genre de texte.
    Que toute cette affaire l’ait rendu médiatique…par contre, c’est sûr, je le déplore mais c’était inévitable.:-(

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  6. Cathrine de Norvege a dit…

    Eh, Caro, tu crois que nous autres memes si nous serions plutot un peu de droite, on est POUR LA CENSURE???? Non Mais?!!!

    Bisous quand-meme,
    (et QUE je suis d’accord avec toi pour TOUT le reste de ce que tu dis (En Norvege, on n’entend pas, heureusement, beaucoup parler de ce monsieur, ni ne connaissons ses textes, mais selon ce que j’ai lu sur le net…))

    Ceci dit, il y a des rappeurs americais qui pondent des textes pas forcemetn moins injurieuses ou hargneuses, et qu’on accepte plutot bien, sans meme trop se demandes ce que ca chante…C’est pas genial non plus…

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  7. Caroline a dit…

    catherine de norvège, c’était à prendre au douzième degré, hein, ce truc de gauche 😉 Juste pour expliquer que je n’étais pas très tranquille avec moi même parce que très franchement, je n’ai pas trop d’états d’âme en ce qui concerne ce mec, ce qu’il est capable d’écrire me révulse. Tu as raison pour les rappeurs américains pas fins…

    Miss julie, oui, voilà, dans le genre violent ça se pose là.

    Bulles d’infos, merci. Et oui, le terme de cirque est totalement bien vu. Ce qui me hérisse surtout c’est qu’on est taxé de réac si on est outrés par ces propos alors que je trouve terriblement politiquement correct d’en appeler à la liberté artistique, juste pour ne pas passer pour un vieux réac, justement…

    L’homme, qu’est-ce que tu parles bien… Trop sexy quand tu viens t’immiscer dans les comms. En plus que je suis d’accord.

    Emma, bienvenue dans ma nouvelle maison et contente qu’on soit d’accord 😉

    Emmanuelle H, tu n’es pas plus confuse que moi, je t’assure ! et j’abonde dans ton sens…

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  8. Fyfe a dit…

    Sous cette présidence centrée uniquement sur la comm’ et dont les prises de positions ne reflètent qu’un désir d’exister aussi pathétique que la course à la notoriété de certains blogueurs, ce qui me saoûle par dessus tout, c’est cette dimension politico-comm’ que prend chaque événement (et non-événement).
    Ce type est un connard (c’est pas de la diffamation, c’est de l’art)(ahum), et la prise en main du sujet par le politique lui donne beaucoup trop d’importance, je suis d’accord avec toi.

    (et sinon, c’est super joli ton nouveau chez toi dis donc ! Félicitations !)

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  9. Cetroinzust a dit…

    Merci Caro de revenir sur ce sujet. J’ai fait suivre à tous mes contacts hier le fameux bon mot de notre cher ministre de la Culture, en expliquant que je devrais sans doute revoir ma vision de la culture. Parce que pour moi, décidément, ce sinistre personnage n’a rien d’un artiste, ses textes (et pas seulement le plus médiatisé d’entre eux) sont un vomi d’insultes, de sexisme, de préjugés et de « tout-ce-qui-n’est-pas-comme-moi-phobie ». Rimbaud… Et pourquoi pas Mozart aussi, pour la qualité de sa musique, tiens, pendant qu’on y est !
    Mais effectivement, moi aussi, je suis assez gênée par la tournure des événements. Que ce petit coq se dresse sur ses mâles ergots pour se poser en victime (et que ça marche) me laisse pantoise, qu’il trouve des soutiens fervents dans la communauté des chanteurs français m’affole (ont-ils lu ses textes, à « Monsieur Orelsan » ?).
    Je ne suis pas pour la censure, je suis en revanche pour la possibilité de choisir d’inviter ou non un tel énergumène. Une chouette réaction, à mon sens, a été celle d’un festival de Marseille où le triste sire avait été invité avant cette polémique. Les organisateurs l’ont maintenu mais ont diminué de moitié son temps sur scène et lui ont interdit certaines chansons de son dernier album, jugées non acceptables. L’organisateur interviewé dans la Provence expliquait que si c’était à refaire, il ne le réinviterait pas, suite à la fameuse polémique mais que, comme il avait été convié, ils l’avaient laissé programmé.
    Ça me gêne qu’on donne, en réagissant, une telle tribune à un aussi sinistre individu, qui se pose en incompris persécuté par ces folles furieuses de féministes. Peut-être qu’il faut maintenant essayer de prendre le problème dans l’autre sens : éduquer, tenter de lutter contre une image détestable de la femme, apprendre aux gamins ce qu’est le respect de soi, de l’autre, pour éviter que des borborygmes tels que ceux-là trouvent un public.

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  10. Nulle en Pseudos a dit…

    Moi j’ai toujours été contre le fait qu’on le censure ou qu’on le déprogramme, mais je trouve néanmoins qu’en terme de valeur ajoutée artistique, c’est comme on dit chez nous de la merde en barre de douze. Tain tu voulais de la critique constructive et de la fine analyse, tu demande NEP.

    Non sérieux, il ya quand même autre chose en terme de talent dans le rap, français et mondial. Il est juste nul quoi, et il surfe sur la pub. Par exemple, tu prends Eminem, ses chansons sont pas moins imbitables niveau incitation à la violence conjugale. Mais bon tu peux voir un peu qu’il ya du talent derrière. Pareil pour « hey Jo », c’est quand même un mec qui va chercher un flingue pour buter sa meuf (sauf que c’est un peu diffusé par le dialogue, c’est pas juste le monologue du type en question); mais pareil, derrière ya du talent. Orelsan derrière c’est ridiculement indigent.

    Quand à cette posture intellectuello-subversivo-libertairo-je m’insurge-et-je m’inscris-même-en-faux, c’est soooooooooo Cohn Bendit, c’est même plus last season.

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  11. Fractale a dit…

    Être contre, ce n’est pas un truc qui fait avancer quoi que ce soit en général et surtout pas ma réflexion sur ce sujet précis…
    Je suis comme beaucoup contre les textes de ce « chanteur » et contre la censure…
    Pas la moindre chance de trouver une fissure où s’immiscerait la nuance, c’est trop épidermique.
    Il manque en fait un élément tierce, comme l’éducation par exemple. Eduquer au respect, éduquer à l’esprit critique, éduquer pour que la censure disparaisse d’elle-même… (et qu’on arrête de nous faire croire que le premier qui fait rimer deux mots est bon pour le lagarde et michard du XXI e siècle ! )

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  12. Mariposa a dit…

    Je ne sais pas si je vais faire avancer le débat en ajoutant mon grain de sel !
    Caro, je suis exactement sur la même longueur d’onde que toi ! Je déteste tout ce que ce type peut écrire (si tant est qu’on peut appeler ça écrire hein) mais en même temps le mot « censure » fait renaître des spectres immondes dans mon esprit.
    J’estime qu’une fois qu’on a décidé de programmer un artiste (et au moment de la programmation, les organisateurs étaient tous au courant de la polémique), il faut assumer jusqu’au bout et ne céder à aucune pression en déprogrammant.
    Ensuite, c’est à nous consommacteurs, membres d’associations, etc, d’oeuvrer pour appeler par exemple à un boycot du concert d’un tel artiste. Tout cela en sachant qu’Internet ayant du bon comme du mauvais, les textes continueront à circuler encore longtemps sur la toile.
    Même nous ici malheureusement en tenant ce débat, nous participons en quelque sorte à sa promotion.
    Quant à Frédéric Mitterand, sa superbe comparaison poétique me donne la gerbe, rien d’autre à rajouter !

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  13. Denis a dit…

    C’est une pourriture, point !

    C’est pas parce qu’il fait de la merde qu’il faut prendre des gants !
    C’est un orelsanibroyeur de la courtoisie de première !

    J’écrirai un texte en alexandrin cette nuit.
    D’ailleurs, proposez moi des mots (crus) que je pourrais insérer.

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  14. Fofifonfec a dit…

    Cette affaire me turlupine moi aussi. Je trouve infect la teneur de ses propos, pas de doute là-dessus. Pour autant, je suis déroutée par certaines réactions prônant une censure « bien-pensante ». Incitation à la haine, euh, je ne suis pas certaine… Il débite des horreurs, tout comme d’autres outre-atlantique, comme le fait justement remarquer Catherine de Norvège. Des horreurs sur une femme, dans la bouche d’un homme… sujet sensible s’il en est. Voilà le problème. Si une femme avait écrit qu’elle aimerait tailler le membre de son ex en rondelles et le bouffer à l’apéro, est-ce qu’on aurait crié au scandale ? Je m’interroge. On aurait probablement ricané. Ses propos sont infects, mais volontairement outrés. Pas de nuance. Question : l’image de la femme véhiculée par… les femmes elles-mêmes, dans certains clips, sciemment objétisées, réduites de leur propre chef à un objet de consommation sexuelle, n’est-il pas plus déroutant pour des esprits manquant de repères qu’un vomi d’injures d’une grossièreté caricaturale ? Je ne dis pas pour autant qu’il faudrait censurer ces clips-là, hein, ça va sans dire. Mais je m’interroge beaucoup. Tout ça me semble assez hypocrite. Mais, je me répète, je suis un peu confusionnée. Le débat est intéressant, en tout cas…
    Belle journée à tou(te)s

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  15. zézé a dit…

    Oh aujourd’hui j’ai les commentaires de Caro, et pourtant firefox et moi n’avons pas été présentés!
    C’est exactement ça, en faire débat, c’est tout bénéf pour ce pseudo pouet-pouet et pourtant comment ne pas en parler?
    Mite’rend, fait son entrée au pas de charge, et pas de surprise, il est à gerber si besoin était de le confirmer.
    Allez à 1000 coeurs debout!! Cali prend position et c’est trop puissant aussi!
    Je crois que je vais me faire enlever les deux oreilles, ce sera ça de moins sur la balance hein, parce que j’en ai ma claque qu’on donne de l’importance à ce merdeux de rapeur qui mérite juste une bonne fessée, un suppo et au LIT!! En plus tout ça me fait gonfler!!!
    Je gonfle à vue d’oeil! Pas vous?!!
    ZOU je cours chercher une corde et m’amarrer quelque part…

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  16. lucie a dit…

    En fait on est tous d’accord: Orelsan doit être déprogrammé pour sa médiocrité. Et qu’on en reste là. Le débat sur la censure n’a pas lieu d’être.
    C’est de la récupération politique car ils n’ont rien à se mettre sous la dent.
    Et nous on aimerait que la Gauche parle d’autre chose que d’Orelsan et propose quelque chose, enfin.
    Pour info, les programmateurs de Festivals ne savent pas toujours ce qu’ils programment et Orelsan en est un bel exemple.

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  17. Stecha a dit…

    La liberté d’expression n’est pas qu’un droit, c’est aussi un devoir, et je trouve qu’on l’oublie trop souvent. Alors bon, me jouer du violon sur le thème des malheurs d’Orelsan censuré comme l’a été Flaubert avec Madame Bovary, faut pas pousser. Je trouve ça mauvais et pour le moins violent, comme le sont les rappeurs américains du reste, que nul néanmoins ne songe à censurer. On doit être trop cons pour comprendre l’anglais, ça doit être ça, parce que parfois leurs paroles ne sont guère mieux hein.
    Donc, c’est un débat quelque peu compliqué. Pourquoi déprogrammer Orelsan alors que nul ne lutte contre les rappeurs américains, et que personne ne lutte sérieusement contre l’industrie p*rn*graphique?( je distingue le soft du violent. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, les ventes les plus importantes concernent les films disons « bizarres »).
    En somme, bien sûr Orelsan, je suis contre, mais ce n’est pas le seul débat en ce qui concerne les violences faites aux femmes. Il y en a beaucoup d’autres, sur le terrain. A commencer par l’éducation, parce que c’est bien connu: ce sont les femmes qui fabriquent les machos.

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  18. S. a dit…

    Cette histoire m’a laissé un goût très désagréable. Je ne comprends pas que le ministre de la culture puisse dire des choses pareilles d’un homme qui se pose comme un mec violent envers les femmes, assez pour les tuer et les torturer. Comme j’ai dit à plusieurs reprises, les blagues sur les juifs c’est de mauvais goût, celles sur les blacks c’est de mauvais goût aussi, mais sur violenter des femmes, c’est du TALENT guys, vous pouvez pas test.
    Et ce qui me heurte, c’est cette levée de bouclier contre la  » vilaine censure ». On est arrivé à un point où toute forme de censure est répréhensible, même si c’est pour empêcher la maltraitance de femmes. C’est moi ou y’a comme un problème là? Quand on sait le nombre de femmes violentées par leur mari, sérieux, est-ce vraiment la peine d’en rajouter ainsi, même en disant « il force le trait »? Ou d’arguer également « la femme se pose comme un objet dans les pubs, c’est grave ça aussi! » (comparaison n’est pas raison.)
    Par contre, je me demande bien si y’avait un rap sur « j’vais te castrer avec les dents sans anesthésiant fils de p*te de merde, ptite bite tout juste bon à payer nos sacs à main », là tout de suite j’ai comme dans l’idée que ça choquerait plus. Est-ce une idée que je me fais?

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  19. frederique-etc a dit…

    Je m’attendais à ce que le débat soit relancé ! c’était le sujet de l’émission « C dans l’air » hier soir et j’ai bien pensé à toi !
    C’est pas facile de défendre la liberté d’expression quand cette expression consiste à baver de la bile … on se sent le cul entre deux chaises, alors que finalement, est-il besoin de se triturer les méninges pour « ça » ?
    Le fait gênant est la pression politique, c’est sur. Qu’on se mobilise pour autre chose, ma foi !
    Et je rejoins toutes celles et ceux qui ne comprennet pas la comparaison avec Rimbaud !!! n’importe quoi ….

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  20. Ichabod a dit…

    Bon, je m’excuse d’avance si je dérive hors-sujet, mais je ne peux m’empêcher de rebondir sur la fin du comm’ de S.
    Depuis le début de cette histoire pénible d’Orelsan, j’ai envie de faire une comparaison. D’une part, le pauvre artiste incompris Orelsan, qui a écrit cette chanson avec ses tripes, tu comprends, il a vécu cette expérience traumatisante, sa nana l’a trompé, c’est terrible, tu te rends pas compte, fallait qu’il exorcise tout ca par des mots! Mais qui est-on pour le juger!? Sans blague…
    D’autre part, Virginie Despentes, il y a quelques années, à la sortie du film « Baise-moi », la couverture du Nouvel Obs’ en gros titres « Non à la violence, non à la pornographie! » mais avec la photo d’une des deux actrices principales du film en soutif avec un flingue dans les mains…
    Perso, je m’en tamponnerais le coquillard de cet Orelsan et sa prose basse du front, mais quand je me rappelle l’accueil réservé au film de Virginie Despentes, les foudres des journalistes bien-pensants écoeurés, choqués par tant de soi-disant vulgarité, je bous intérieurement. Cette nana, elle a vécu des choses autrement plus traumatisantes que ce petit merdeux à casquette. Son livre puis son film, je les vois comme une sorte de catharsis.
    Mais il faut croire qu’en France, il y a deux poids deux mesures, un homme a le droit de s’exprimer avec violence, pas une femme.

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  21. Caroline a dit…

    Je ne sais pas si ça passerait mieux si ces paroles venaient de la bouche d’une femme pour parler de son mec. J’espère que non. Si je n’en avais pas reparlé depuis c’est en effet parce que finalement, le gars il existe surtout grace à tous ces débats sur le net et qu’en voulant le stigmatiser on ne fait finalement que le médiatiser.

    Maintenant, c’est vrai, il y a d’autres combats à mener. Et l’éducation des petits garçons en est un qui m’est cher. Donc totalement d’accord pour dire que le débat doit se placer sur cette ligne là et pas sur celle de savoir si Orelsan a le droit de chanter aux francofolies.

    Il n’empêche qu’en effet, la responsabilité d’un programmateur ça doit impliquer de savoir qui il programme et de pouvoir dire « non, celui-ci n’a pas sa place dans mon festival ». Maintenant, une fois programmé, le faire disparaitre de l’affiche sous la pression de politiques qui en plus risquent de changer leur fusil d’épaule au gré de l’opinion publique, c’est lamentable, on est d’accord.

    En attendant, notre critique musical fredo mittrand vient de donner son aval à un amendement de la loi hadopi qui autorise le fliquage des mails. Et là, la liberté d’expression et tout le toutim, ça n’a pas l’air de défriser cali et consort.

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  22. Caroline a dit…

    ichabod, très bonne comparaison je trouve qui montre qu’en effet, faut ptêt pas rêver, une chanson sur une bonne femme qui rêve de faire un barbecue avec le sgueg de son mec, ça passerait pas si bien…

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  23. Ichabod a dit…

    Quand on parle d’éducation des garcons au respect des femmes, je repense toujours à la grand-mère de Marjane Satrapi et sa théorie du « zizi d’or » (dans Persepolis, la bd je crois, pas le film), c’est tellement vrai! Pour celles et ceux qui ne l’auraient pas lue, elle parle ainsi de tous les petits garcons que leurs mères (et pères) considèrent comme des petits rois à qui il faut tout passer et qui ne se sentent plus pisser (ahah) par la suite.
    D’ailleurs, on en a un bon spécimen à l’Elysée.

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  24. LE CHEMIN DU BONHEUR a dit…

    « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire » citation attribuée à Voltaire.
    Il est certain que lorsque l’on parle de censure, nous nous sentons un peu épidermiques ! « L’art » ne se doit pas d’être beau, Picasso disait qu’il qu’il s’en foutait de la beauté ce qu’il voulait c’était susciter des émotions ! Sa misogynie n’est plus à démontrer (regardez simplement la femme qui pleure) Devait-on pour autant le censurer ?
    On est loin d’il est interdit d’interdire ! Je n’ai jamais écouté les chansons de ce garçon, je ne le défends donc pas, mais a t’on interdit les onze mille verges d’Apollinaire pour violence sexuelles faites sur femmes et enfants (pas pu le lire non plus).
    Finalement on s’en fout de ce mec, mais qui doit décider à notre place de ce que nous devons entendre, écouter et penser ?
    LIBERTÉ J’ÉCRIS TON NOM !!! (là c’est avec du poi à gratter….)
    Merci Caro pour ce « débat »
    Bisoubisou

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  25. Mariléti "les nombrils de mon monde" Hémiprésente a dit…

    1) Tenir des propos orduriers et outranciers ca ne suffit pas à faire de la poésie. Lautréamont était violent, il n’a pourtant rien de commun avec la platitude lamentable d’Orelsan.
    2) Choquer, remuer, ce n’est pas la même chose qu’interpeler.
    3) tout comme les images de voitures volées parlent à notre cerveau primitif, les mots d’une violence extrême titillent la partie la moins évoluée de notre intelligence, celle de la hargne, la rage, l’autojustice. Vivre en société c’est juste pile poil aller à l’encontre de ça.
    4) Un artiste ne fait pas tout le temps de l’art. Là en l’occurrence c’est juste de la daube.
    5) Le politiquement incorrect volontaire et systématique est aussi stérile que le politiquement correct. Si le seul discours c’est « je suis un rebelle » elle est où la rebellion, sérieux ?

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  26. Fofifonfec a dit…

    Ichabo, je ne me rappelais plus du remous provoqué par Baise-moi… J’étais petiote.
    C’est pas faux. En revanche je ne comprends pas ta conclusion, puisque dans les deux cas – homme et femme – ça pose problème, non ?

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  27. mebahel a dit…

    Le débat est lancé depuis un bail et j’ai déjà eu l’occase d’en causer ailleurs, donc je vais tenter de faire court.
    On a des lois contre les incitations à la haine raciale (essayez donc de chanter sale feuj, ou sale beur et tout la suite), à la haine homophobe (essayez de chanter sale pédé- d’ailleurs certains rastas ont tenté je ne sais plus quand, on leur a fait signer une charte pour se la boucler à ce sujet au moins en france) et une fausse loi contre l’incitation à la discrimination ou à la violence sexiste.
    Je dis fausse, parce que essayez de porter plainte pour ce motif auprès de la Halde à ce sujet, vous allez voir…Enfin non, vous ne verrez rien justement.
    Un autre pbme est que ce type de propos (et bcp de ces textes contiennent des incitations à la violence faite aux femmes) prend place dans un contexte où les violences sexistes et notamment conjugales sont massives (cf le dernier rapport en date à ce sujet: une mortE tous les 2 jours) donc, les mots sont très performatifs.
    Encore un autre est que justement dans ce genre de cas, l’invocation au ‘second degre’ ne fonctionne pas, ni celle de la ‘fiction destinée à une seule femme’ (laquelle lui a répondu, cf son rap sur le site des CDG).
    Encore un autre est que notre système de pensée absout ces propos, femmes comprises, parce que nous sommes conditionné-e-s à penser un double standard entre traitement fait aux hommes et celui fait aux femmes.
    C’est aussi à la liberté d’expression et de création qu’on crie dès lors qu’on ne peut plus déblatérer sur les femmes (déjà qu’on peut plus sur les races, les handicaps .. sur quoi va t-on se défouler hein? disent en substance les énervés), pourtant qu’on on a légiféré sur la haine raciale, antisémite etc, qui a crié à l’atteinte à la liberté d’expression?
    Et depuis, a t-on moins de journaux, de bouquins, d’humoristes?
    Que ses textes (et sa zike) soient de la merde en barre, on est d’accord, c’est assez nul, enfin chacun-e ses goûts.
    Que le rap en tant que mouvement culturel choque bcp de gens ok, qu’il y ait un pbme générationnel ok, que Orelinsane se pose en victime, fallait s’y attendre: c’est pas évident d’être celui ou celle qui fait office de goutte d’eau.
    Parce qu’avant lui d’autres ont dit ou fait bien des choses du même acabit, c’est sûr, mais c’est lui qui prend, pourquoi?Question de moment sans doute.
    Mais bon, sa carrière n’est pas fini, le syndrome caliméro ca va bien: c’est un fils d’instit, il sait à peu près ce qu’il dit, sa défense est donc bien pauvre.
    Que ‘sale pute’ ne soit plus diffusée sur les supports matériels et dans les concerts, ok, mais elle reste sur le net et il reste tous ses autres textes pas piqués des hannetons.
    Ce qui est agaçant dans cette affaire c’est que les politiques s’en mêlent pour juste satisfaire leur ego, sauf les ECLV (http://ecvf.online.fr/) qui elles font effectivement ce que leur intitulé prônent.
    Pour tout le reste, vu que porter plainte ne sera pas efficace, à part faire en sorte qu’il ne passe pas, par mesure pédagogique, pourquoi pas.
    A vrai dire: les ‘artistes’ pourraient tout à fait apprendre à s’autocensurer avant de dire des horreurs sur/autour des femmes, même au prétexte d’avoir été trompé ou éconduit (mon ex me trompait, avais je pour autant envie de lui sectionner le sabre laser à l’opinel?).
    Franchement j’ai zéro enmpathie pour Orelsan, zéro non plus pour ceux qui le soutiennent, et j’invite ce jeune homme à pondre d’autres textes, histoire de montrer qu’il peut vraiemt faire autre chose.
    ouhlala trop long mon comm

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  28. Armide a dit…

    Je crois qu’on est tous d’accord:
    1. Orelsan n’a aucun talent et le comparer à Rimbaud, c’est prouver qu’on a pas lu ses textes.
    2. La censure est à censurer car elle ne fait pas avancer le schmilblick.
    J’ajouterai que les programmateurs de festivals feraient bien d’écouter les chansons des artistes avant de les programmer et ce une fois fait, devraient assumer leurs choix. Fréderic Mitterrand me déçoit…et dire qu’il vient juste d’arriver…Quelle misère.
    P.S.: merci Florent! J’arrive à lire les comm’ de Caro sans problème!

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  29. mebahel a dit…

    « La censure est à censurer car elle ne fait pas avancer le schmilblick. »
    Ben justement si la loi de décembre 2004 s’appliquait vraiment,on ne parlerait pas de censure, on trouverait juste la sanction normale.
    Comme quoi hein…

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  30. Cetroinzust a dit…

    Finalement, je crois qu’on a toutes et tous le même ressenti sur cette « affaire »… Et je vois un avantage majeur à cette polémique. Bien sûr, ce débat a fait de la pub à ce chanteur qui n’en méritait pas tant. Mais d’un autre côté, on en a parlé, oui, et ça a été peut-être aussi le moyen d’aborder le sujet de la violence contre les femmes, de l’image de la femme. Depuis le début de cette histoire, je tiens régulièrement informés les gens que je côtoie, en faisant des petites revues de web par mail. Et j’ai eu des retours de copains/collègues qui disaient leur indignation, leur volonté de faire savoir leur écœurement. C’est une bonne chose, je crois, d’avoir fait en sorte que ça se sache. Entre autres pour que les parents sachent que leurs enfants peuvent tomber sur ce genre d’horreurs. On en revient toujours à l’éducation, finalement…
    J’adore les zizis d’or, en tout cas ! Et je me promets chaque jour que quand enfant j’aurai, si garçon il y a, je ferai tout pour ne pas en faire un, de zizi d’or.
    PS hors sujet : chouette comme tout de pouvoir personnaliser ses commentaires !

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  31. funambuline a dit…

    Quelqu’un a parlé barbecue ? 🙂

    Bref. Au vu de son non talent total (en plus de l’abomination de ses textes), j’ai bon espoir qu’on entende bientôt plus du tout parler de lui.

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  32. Timide a dit…

    On n’y voit pas bien clair dans tout ça, c’est rien de le dire!

    Mais, qu’il s’agisse ou non de censure (politique ou pas, puisque le directeur des Francos a démenti une quelconque pression de Ségo), Orelsan n’est pas vraiment blanc-blanc lui non plus…
    http://www.rue89.com/2009/05/14/le-rappeur-orelsan-en-veut-a-son-tour-a-la-liberte-dexpression
    A censeur, censeur et demi…

    J’ai moi aussi pas mal parcouru les forums pour lire des choses à propos de cette polémique qui met mal à l’aise. Et en effet, qui voudrait, ici (ailleurs, on en trouve!), être un vilain censeur fossoyeur de la liberté d’expression?

    Bref, donc, sur les forums, ce qui est frappant, c’est que ce sont les hommes qui défendent la liberté d’expression dans cette affaire. Et je reste encore marquée par ce commentaire d’une toute jeune femme qui le défendait au nom de sa préférence pour une chanson plutôt que pour le passage à l’acte. Ce qui, au passage, ruine un peu à néant les efforts de ceux qui veulent nous faire passer les textes du minot pour purement fictionnels. Même dans sa défense, elle atteste qu’il y a là quelque chose de très violent qui transperce.

    Dernière chose.
    Ces hommes libertaires et tolérants ne s’essaient pas trop à répondre à l’argument, certes un chouïa facile (voire démago?), de la transformation du titre en « sale Nègre » ou « sale Juif » ou « sale Arabe ». Croyez-vous que quiconque défendrait encore la liberté d’expression dans un pareil cas?

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  33. Une autre autre Caro a dit…

    D’accord avec Fyfe ce type est un connard, c’est pas de la diffamation c’est de l’art.

    D’ailleurs il me plairait que cet argument soit repris par les malheureux qui se retrouvent convoqués au commissariat pour avoir osé affirmer qu’une menteuse est une menteuse, un pourri un pourri, et un flic un flic.(on est loin de la menace d’avortement à l’opinel)

    La dessus je vais faire de l’art permettez que je m’isole aux chiottes.

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  34. Cetroinzust a dit…

    Héhé ! J’avais oublié ça ! Décidément un vrai guignol, qui défend la liberté d’expression uniquement quand il s’agit de la sienne. Ça pose bien le personnage et malheureusement, on n’a pas tellement entendu parler de cette histoire-là.
    C’est quoi, déjà, le truc, là ? « Ma liberté s’arrête là où commence celle de l’autre ». Ah ben oui, tiens, c’est vrai. L’a pas encore tout compris, le petit. Faut le laisser évoluer un peu, si tant est qu’il puisse encore évoluer : à partir de 25 ans, on perd des neurones. D’un autre côté, si pas de neurones à la base, pas de risque d’en perdre…

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  35. Cissou a dit…

    Moi, ce qui me sidère un peu, c’est que l’histoire des Francofolies a tout de la manœuvre politique, et que ça passe inaperçu au profit du débat sur la censure qui ne risque pas d’avancer beaucoup si on prend comme étendard une chanson pareille.

    c’est quand même dingue ce que certains sont près à dire ou à défendre juste pour faire de l’anti-royal.
    parce quand même, je sais pas mais, bon, c’est quand quand même ce à quoi ce résume ces derniers jours.

    Foulquier ne s’est jamais caché d’être de droite et particulièrement proche de Rafarin et de la candidate battue par Royal aux précédentes régionales. La déprogrammation de Orelsan était connue depuis plusieurs semaines, et c’est ce week-end qu’il s’en est rendu compte Foulquier ?
    Comme par hasard, ces derniers jours, comme à chaque buzz sur Royal, celle-ci n’est même pas en France pour répondre assez vite avant que que l’on parle que de ça et comme par hasard, ça tombe les jours de vote ou d’examen de lois sur le travail du dimanche et hadopi 2, pour ne citer que ces exemples.
    et bien sûr, la réponse de l’organisateur prenant la responsabilité de cette déprogrammation a bien peu été relayée en comparaison des sorties de Lefèbvre et de Mitterrand entre autres qui pourtant n’avaient pas beaucoup été dérangés par les déprogrammation et les menaces de plaintes lancées précédemment contre Orelsan… mais là c’est du pain béni « Royal » pour les portes-flingues de l’UMP et les TSS du PS (Tous Sauf Ségolène).

    pourtant, je suis pas spécialement un soutien de Royal, je ne vis même pas dans cette région donc je risque pas de voter pour elle, mais là, un peu de bon sens suffit pour voir que la campagne pour les régionales en Poitou Charentes a visiblement commencé.

    et quand je vois Cali et consort tomber dans le panneau, je trouve ça un peu désespérant.

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  36. Caroline a dit…

    cissou, hélas je partage un peu ton avis. Je ne suis pas une « royaliste » affirmée mais force est de constater que la cabale est toujours sous-jacente. En plus je ne veux pas dire mais aurait-elle pu faire pire au pS que Martine ? …

    Mais je m’égare…

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  37. Niña a dit…

    Voilà pourquoi ce blog a une saveur particulière.
    Je commente habituellement peu, mais merci pour ce billet. Je ne suis pas plus avancée dans mon débat intérieur contre Orelsan/contre la censure, mais je me sens moins seule !
    Merci Caroline !

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  38. venise a dit…

    pas du tout trop long ton comm’ mebahel, il décrit exactement mon ressenti face à cette histoire et met en ordre mes pensées désordonnées sur le sujet. Je trouve ça trop facile de brandir la liberté d’expression pour autoriser tout et n’importe quoi , j’abhorre toute forme de violence et je suis profondément convaincue que les mots peuvent être des armes. « censure » le mot est vilain, mais parfois recouvre seulement une forme de protection.
    Merci caroline d’ouvrir le débat une fois de plus…

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  39. Cissou a dit…

    Caroline, ah bah ça… je suis également d’accord…
    j’ai également du mal à imaginer pire que la façon de faire au PS en ce moment.
    quand on voit que même la dernière veste aux élections ne change rien, ni ne provoque la moindre remise en question…
    c’est clair qu’on s’est tous largement moqué des lettres d’excuses de Ségo mais les lettres de punition de Martine ne volent pas plus haut…

    bon là aussi je m’égare 😉

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  40. Caroline a dit…

    merci à toi venise et je suis également d’accord avec mebahel.

    Nina (je sais pas faire le petit machin dont je me souviens plus le nom sur le n) merci à toi pour ce comm…

    cissou, on se comprend, quoi. Quand je pense que le soit-disant « chance » du ps en 2012 c’est manuel vals, j’ai un peu envie de pleurer…

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  41. Mlle Jones a dit…

    Rimbaud au moins, s’il préférait les hommes, rendait honneur aux femmes grâce à son art, même quand il écrivait un poème sur l’herpès vaginal (à moins que ça soit Baudelaire pour le coup, auquel cas, mea culpa). Y avait du respect de l’être humain.

    Ceci mis à part, j’ai envie de dire Fuck Orelsan, quoi. Faut rester vigilants vis-à-vis de ce genre de propos, toujours, quelque soit l’être humain déshumanisé. M’enfin, c’est pas le premier à traiter la femme comme un bout de viande (et encore, chuis sûre qu’il respecte plus un bon steak), un trou destiné à satisfaire ses petites envies de mâle dominant qui ne supporte aucune contrariété de la part du sexe faible (mais qui peut le mener par le bout de la queue, hein). Et ça ne sera pas le dernier.

    Ignorons-le, isolons-le, laissons-le moisir dans sa médiocrité humaine et artistique.

    Je suis bien plus scandalisée par la récupération politique de cette polémique et par le battage médiatique de certains « gentils » artistes de gauche bien pensante en mal de pub (Cali si tu m’entends).

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  42. Denis a dit…

    Un peu de poésie à la… euh… Rimbaud ?

    « Petite, essaie pas de me fréquenter
    Ou tu va perdre ton pucelage avant d’avoir perdu tes dents de lait (…) »

    La chronologie d’apparition des dents définitives, très variable, est en moyenne la suivante:

    -incisives centrales : 7 ans.
    -incisives latérales : 8 ans.
    -canines : 11 ans.
    -premières prémolaires : 11 ans.
    -deuxièmes prémolaires : 11-12 ans.
    -premières molaires : 6 – 7 ans.
    -deuxièmes molaires : 13 ans.

    Ça se passe de commentaires, non ?
    Ben non.

    Un peu de Brassens, ça vous dit ?

    « J’suis pour de vrai de vrai, j’dis c’que j’pense, j’pense c’que j’dis
    Tout ce que j’écris c’est du premier degré, hé ! (…) »
    Les féministes me persécutent, me prennent pour Belzébuth
    Comme si c’était d’ma faute si les meufs c’est des putes
    Elles n’ont qu’à arrêter d’se faire péter l’uc
    Et m’dire merci parce que j’les éduque, j’leur apprend des vrais trucs »

    Si ça c’est de la poésie, j’me déclare ministre de la culture !

    Liberté d’expression qu’ils disent…

    Quand je me tape un doigt de pied dans le pied de lit, là aussi on peut l’entendre ma liberté d’expression ! 😉

    Répondre
  43. Denis a dit…

    Plus on parle de lui plus on lui fait sa pub
    Plus il aura de clics, de visites sur youtube
    Mais comme dit le proverbe : « qui ne dit mot, consent ».
    Je lui dédie ma gerbe et dis ce que j’ressens

    Ses textes pédo-porno, misogynes et racistes
    Comparés à Rimbaud par un certain ministre
    Sont des incitations au meurtre, à la violence
    C’est écrit noir sur blanc et avec insistance

    Pas besoin d’être impur pour exprimer sa rage
    Ce sont des mots d’ordure, sales et de bas-étages
    S’faire « marie-trintigner », tomber sous les blessures
    Y’a de quoi s’indigner, envoyons la censure !

    Et puis écrire comme ça, moi je dis ça suffit !
    Y’en a ça vaut pas mieux, comme les « Cali-graphies »
    J’me suis bien défoulé par ces alexandrins
    Pas besoin d’blasphémer, surtout pour un coup d’reins !

    Le mieux c’est d’le laisser dans sa merde phonique
    C’est un mec asexué qui n’vaut pas un coup d’trique
    Vu qu’il n’a rien dans l’slip juste un peu de merdouille
    Tu peux pas l’emmerder et lui casser les couilles !

    Putain ça y est maint’nant, j’suis orelsanisé
    V’là que j’dis des trucs cons, chuis pourtant pas grippé !
    J’ai le chikungunya ou le H5N1 ?
    Vite ! Passe moi la burqa, j’s’rai protégé demain…

    (Sujets entre autres, bien plus importants)

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  44. M'dame Jo a dit…

    On peut toujours discuter sur les mots… Ou commence la censure et ou finit l’application des loi anti racistes/sexistes/discriminatoires? Genre c’est contre la loi d’écrire « tous les [insérer groupe ethnique] sont des macaques sous développés et doivent être tués un par un » mais on peut inciter à avorter sa copine au canif?

    Deux poids deux mesures? Pourquoi pas aussi le foutre un an en tôle et lui coller 300’000€ d’amende? Non? C’est pas de l’incitation à la haine?

    http://culturecivique.free.fr/textes/racisme.html

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  45. Alizée a dit…

    Ah ça y est je peux lire tes comm’ Caro! C’est quand même plus sympa! (et plus facile à suivre!)
    Pour la « tilde » (pas sûr de l’ortho mais ça se prononce « tildé »), il faut garder la touche Alt Gr appuyée tout en appuyant sur la touche où la tilde apparaît (normalement c’est la touche 2/é/~). Et bien sûr taper n ensuite, et tu verras un joli petit « ñ » apparaître! Ca marche aussi pour le € (touche e), le # (touche 3) le @ (touche 0), etc…
    Et sinon, pour le débat je crois que tout a été dit ou presque, Mébahel notamment tu as super bien résumé ce que je pensais, alors je ne vais pas répéter (ce que je ferais sûrement moins bien).
    Continuons à nous insurger!

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  46. Mariléti "les nombrils de mon monde" Hémiprésente a dit…

    Le droit existe. Interdire un texte qui incite à la violence ce n’est pas de la censure ! C’est l’application du droit ! Merde à la fin, y’a aucun débat à avoir ! Si on commençait par appliquer les lois existantes plutôt que de légiférer à tout va dès que quelqu’un pète de travers y’aurait pas de questions de burka non plus. Chiotte à la fin.

    Répondre
  47. M'dame Jo a dit…

    C’est exactement ce que je voulais exprimer, je me rends compte maintenant que le ton de mon comm’ plus haut est ambigu… Le « censurer » reste bien en deçà des peines infligées par la loi!

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  48. Stéphanie a dit…

    Le fait que les médias se sont arrêtés à la chanson « sale pute » n’a pas aidé.
    Pas une seule fois je n’ai entendu un journaliste parler de ses autres chansons et notamment de l’élégant « mari-trintigner », ce qui est bien dommage, non pas pour ajouter de l’huile sur le feu mais cela aurait été une autre preuve que ce mec a vraiment un gros problème et on n’aurait pas pris comme excuse que « se faire plaquer ça fait mal alors parfois on dit des conneries ».
    D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi les parents de Marie n’ont pas porté plainte.

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  49. Caledonie75 a dit…

    On ne paut pas rire de tout… non ? En tout cas c’est ce que l’on fait bien comprendre aux humoristes dont les sketchs parfois (trop) acides sont limites limites. On en a même interdit certains des sketchs (cf Patrick Timsit, qui a été limite crucifier pour avoir mal fait rire sur la trisomie 21).
    Alors je pense que l’on ne peut pas tout chanter non plus.
    Que l’on soit de gauche ou de droite.

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  50. Caroline a dit…

    totalement d’accord stéphanie, on a un peu vite décrèté qu’il avait dérapé dans un seul morceau alors que le reste de sa prose est à l’avenant. Y’a qu’à lire les passages cités par denis, je ne me remets pas de cette histoire de dents de lait, c’est à vomir.

    Caledonie75, oui, dieu sait que l’humour noir me plait mais on est bien au delà ou en deça de l’humour…

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  51. 'tine a dit…

    Mais seulement pour voir et entendre les porte-flingues de sarko, Lefevre en tête défendre Orelsan c’est savoureux non cette histoire…!!! j’aurais adoré voir Nadine Morano ou Boutin (c’est dommage qu’ils l’aient virée…) en grandes défenseuses de la liberté d’expression…

    Bon sinon je reste sur ma position déjà donnée lors du premier débat sur le sujet, j’aime pas particulièrement le rap et Orelsan mais je trouve qu’un gros gros buzz très très exagéré a enflé autour de sa personne et de cette chanson, des chansons d’une telle violence écrites par des femmes existes et n’ont pas forcément déchainées autant de passion.

    L’intérêt pour moi d’Orelsan c’est de vraiment bien dépeindre la misère intellectuelle et le « no-future » d’une catégorie sociale de jeunes d’aujourd’hui qui restent de grands ados sans passion et sans culture, qui « zonent » toute la journée entre leur play station, leur bas d’immeuble ou leur coin de rue de lotissement, leur fringues de marque, un peu de dope et des coups tirés quand c’est possible avec une « tepu » de passage… aucune place pour les sentiments les émotions ou autres… Aucune place pour la femme ou les femmes…

    Attention je ne dis pas que c’est un modèle je dis que c’est une réalité et que même si il vaut mieux valoriser ceux qui justement arrivent à s’extraire de ces modèles il ne faut pas forcément cracher sur ceux qui ne font que parler de leur quotidien, c’est la réalité sociale encore une fois de milliers (millions ?) de gens et ne serait ce que déjà se mettre devant une feuille et écrire, oui oui même ces textes que je trouve profondément abjects il a fallut qu’il se mette devant son ordi ou sa feuille de papier pour les écrire… et bien déjà écrire c’est faire une démarche intéressante.

    Sa chanson la plus polémique personnellement je l’au vue comme une pure fiction, très violente, comme il existe des dizaines de films, de livres, c’est une histoire, bon j’ai de forts doutes sur le talent d’auteur, mais je ne considère en aucune façon que ce soit une incitation à la violence aux femmes dans leur ensemble.

    Bref je suis peut être un peu confuse et je reconnais que alors qu’on ne tolèrerait pas une chanson qui dirait sale juif, ou sale arabe ou sale pd c’est un peu compliqué de tolérer un sale pute mais en même temps je crois justement que la nuance est dans le fait d’insulter une communauté dans son ensemble, pour son appartenance raciale, religieuse ou sexuelle ou de ne s’en prendre qu’à un individu en particulier… je ne me sens pas concernée par sa chanson finalement moins que si il chantait sale connasse du midi ou sale petite socialiste (bon là je fais de l’humour débile pour détendre un peu…). peut être verrais je les choses différemment si j’avais été une femme battue… je le conçois bref rien n’est simple…

    Une initiative a eu lieu je ne sais plus où : une table ronde avec des assos féminines et le jeune homme, à priori c’était plutôt intéressant comme débat… Alors Caro à quand l’interview d’orelsan ? Ou le débat en ligne avec quelques une de tes fidèles lectrices ?

    Voilà j’ai été un peu longue… très… j’arrive de toute façon complètement après le débat d’hier mais ça m’a fait du bien d’exprimer mes pensées, d’essayer de les mettre en ordre… Alors merci pour ça Caro… J’espère après m’être un peu mise à poil devant vous ne pas me retrouver au banc des misérables…

    PS. J’adore ton « je suis lost in the socialistes… » je le replacerai je pense assez vite…

    PS2 : comme tout le monde a ses paradoxes, ses défauts et ses faces obscures… et comme c’est la journée « je dis tout »… je suis profondément en amour pour Cali (et oui le chanteur qui aime pas la guerre et les méchants, et tout ça et tout ça… et rien que parce que je déteste noleau et zemmour qui se prennent pour le gratin intellectuel de la France et qui l’ont tué, je le défendrai corps et âme… et puis ses concerts c’est une telle explosion d’énergie…) et j’adore aussi Olivia Ruiz, et oui elle a aussi défendu Orelsan… voilà je retombe sur ma cohérence perso…

    Allez je repars dans ma cambrousse…

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  52. charlotte a dit…

    je pense aussi que c’est un problème de générations.
    il faut savoir prendre un certain recul par rapport a cette chanson.
    j’ai 21 ans, et avec mes copines on a plus rit qu’autre chose en écoutant saint valentin (suce ma bite pour la saint valentin).
    le clip, les paroles, le second degres nous a fait rire.
    nous les jeunes d’aujourd’hui on entend ça tous les jours, on voit ça tous les jours à la télé, ça nous choque plus. entre filles on parle de tu preferes sucer a l’horizontale, a la verticale? On surfe sur youporn et on se sent pas plus putes pour autant. on pense petit a petit comme des garçons, on sort avec, on les jette et on en a rien à faire, ça nous amuse.
    sale pute, meme si c’est loin d’être sa meilleure chanson, je la comprend et elle ne me choque pas.
    on m’a déjà trompé, trahi, que ça soit un petit ami ou une copine. Dans ces cas la, même si je sais que je ne serai jamais passé à l’acte, mes pensées avoisinnaient celles d’orel san, si ce n’est pire. Je pensais des choses dix fois plus horribles que « je vais t’avorter à l’opinel »!! Apres la différence, c’est que ses pensées à lui on été diffusées. Après, je pense que ce n’est pas un texte qui va pousser des jeunes a faire la même chose. Dans ces cas là, on censure les new uork unite speciale, les experts… qui donnent de supers idées aux serial killer. ça devient stupide!

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  53. charlotte a dit…

    D’ailleurs, je trouvais intéressant de vous passer le lien d’un article écrit par Thomas Blondeau, pour lesinrocks.com, qui je trouve analyse très bien la situation.

    Face à une chanson comme Sale pute, qui met en scène les violentes menaces d’un homme trompé envers sa femme, la polémique soulevée par le site « Du rose dans le gris » et les féministes de « Ni putes ni soumises » peut sembler compréhensible. En revanche, la vindicte dans laquelle se sont engouffrés médias, intellectuels et ministres qui appellent à la censure l’est beaucoup moins. Même si cette chanson renferme une virulence qui peut choquer, on ne saisit pas exactement pourquoi c’est ce jeune rappeur qui trinque. Ce lynchage en règle qui réclame la déprogrammation de l’artiste du Printemps de Bourges et la condamnation des sites internet qui diffusent le clip démontre un manque cruel de discernement, doublé d’une rupture criante du pays avec une partie de sa jeunesse. C’est à se demander si ce pugilat médiatique ne sert pas une autre cause…

    De la plume à l’écran

    Sur le papier, un texte comme « Ne me quitte pas » paraît bien plat. Pourtant, son interprétation sous le feu maxillaire de Jacques Brel en a fait un des chants les plus touchants de son époque. Pour la même raison, le texte d’Orelsan, con et agressif sur le papier, prend à travers son vidéo-clip une dimension différente. « La chanson a été pensée avec le clip », explique le rappeur. « C’est un tout, un court métrage que j’ai fait il y a 3 ans, et qui n’était même pas destiné à finir sur un disque ». Dans cette mise en scène d’un type en costard qui coince sa femme en train de le tromper, se torche à la vodka et lui envoie les pires insanités via internet, le grotesque appuyé du bonhomme qui répète « sale pute » six fois de suite dans le refrain aurait du mettre la puce à l’oreille. Aussi, il est étonnant que la ministre de la Culture Christine Albanel n’y ait vu qu’une « apologie sordide de la brutalité envers les femmes ». Qu’on trouve la chanson violente est normal ; qu’on la trouve sans valeur artistique ou mal écrite est possible, mais ce jugement de valeur ne peut alors légitimer la censure. En revanche, qu’on y repère ce genre d’infamie procède du contresens fâcheux, voire du procès d’intention. Au fond, cette chanson n’est rien d’autre qu’une farce tragique qui doit être prise comme telle ; une bonne dose d’humour dégueulasse, une violente rupture amoureuse en travers du cœur et pas mal d’autodérision de la part de l’auteur. C’est aussi ça, la chanson. Poésie fleurie et beaux sentiments ne constituent pas l’unique dimension valable. Ce qui est en jeu ici, c’est aussi le droit au mauvais goût, à la fiction, la caricature, l’ironie. Combien de chefs d’œuvre de la littérature sont emplis de jugements douteux -et pas toujours ironiques- à l’endroit des Noirs, des Juifs, des femmes ? Si Orelsan est ce monstre, alors il faudra rayer de notre bibliothèque les Céline, les Aragon et les Houellebecq. L’histoire du théâtre ou du cinéma atteste par ailleurs de la différence qui existe entre des propos violents ou misogynes tenus par un personnage dans le cadre d’un spectacle et le fait que l’auteur les reconnaisse comme valeurs nobles dans la réalité. Or, « Sale pute » n’est pas la réalité d’Orel ni celle qu’il prône, mais une fiction sur-jouée qui met en scène le passage de l’amour à la haine d’un beauf alcoolisé ruiné par la passion, exactement comme dans un théâtre grec, micro, baskets et argot en plus : « Je voulais symboliser ce changement brutal, évoquer les violences conjugales, le fait que l’alcool n’y arrange rien », explique le rappeur. « Au final, ce pourrait être le départ de vrais débats autour de ces sujets, mais ce n’est pas l’auteur qu’il faut attaquer. Ce n’est pas moi, Aurélien Cotentin, qui ait dit qu’il fallait frapper les femmes ! ». Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt, dit le proverbe.

    Féminisme tordu

    Attaquer ce rappeur pour défendre la cause des femmes est trop simple, maladroit et hors contexte. D’autant que cette chanson qui dépeint les morales masculines les plus atroces dégomme dans le même temps mille titres de R’n’B à succès qui chroniquent ruptures et amours bêtas bien traditionnels. Et qui, eux, prônent sans le dire le rapport soumis d’une femme à son homme tout puissant. La fille qui embrasse son mec sur des violons parce qu’il s’excuse de la raclée qu’il lui a mis, et que finalement, c’est un chouette type. Le mec qui gagne toujours à la fin. Orelsan, c’est le contraire, exactement la mauvaise cible sur laquelle il ne fallait pas tirer ; le contre-emploi total. Un des rares à ne pas porter en bandoulière le sexisme qu’on reproche aux rappeurs. En attestent ceux qui ont écouté son album Perdu d’avance, dont de nombreux journalistes qui prennent aujourd’hui part à la vindicte mais ont salué l’acuité avec laquelle ce jeune rappeur croque le monde ; ce « rap cru, ludique et bourré de punchlines dévastatrices » (L’Express) et ce ton « entre burlesque décapant et noirceur » (RFI). Il est troublant que certains des auteurs de ce type de remarques ne soient pas capables du même recul concernant « Sale pute ». Il est troublant, aussi, que parmi les bien-pensants prompts à s’offusquer pour quelques mots, peu aient relevé cette réponse croustillante qu’Isabelle, auteur du blog par lequel le scandale est arrivé, donnait récemment au Post.fr : « Bien sûr que c’est [la chanson d’Orselsan] à prendre au deuxième degré, mais les gamins en banlieue n’ont pas les ressources intellectuelles (…). 80 % des gens comprennent que c’est du deuxième degré, mais je pense aux 20 % restants ». Mais de qui se moque-t-on ? Qui cette chanson gêne-t-elle réellement ? Il y a fort à parier que ce débat n’en est pas un, et qu’un certain nombre d’associations et institutions y trouvent leur compte : « Les gens qui ont déclenché cette polémique, secrétaire d’Etat, ministres ou associations, l’ont fait pour faire parler de leurs travaux », analyse Vincent Demarthe, manager du rappeur. « Cette polémique sert à vendre des bouquins, des associations ou des programmes politiques ». Une remarque que les déprogrammations récurrentes d’Orelsan de festivals ou de salles subventionnés pourraient bien confirmer.

    Ah, ces jeunes !

    Lundi 30 mars, sur le plateau du Grand Journal de Canal+, la chroniqueuse Ariane Massenet, indignée, demandait à Orelsan si le but de sa chanson était d’illustrer ce qui pouvait se passer dans la tête « des jeunes ». « Pourquoi des jeunes ? », répondait le rappeur. Ce tacle parfaitement glissé résume le fond du débat. Ce qui est reproché ici à Orselsan (et à une partie du rap et de la jeunesse dite « des cités », par le truchement d’un jeu infra-verbal), est un préjugé : celui d’une jeunesse qui ne serait que misogynie et violence et à qui il faut inculquer les bonne mœurs, fut-ce par le biais de la censure. On n’en fait pas tant quand c’est un ministre qui traite une député de salope, ou quand un comique fait rire la France entière avec son « Lâcher de salopes ». Il semble que l’outrage soit ici sélectif. Le mur d’indignation à pas cher qui s’élève aujourd’hui contre un rappeur est en réalité le signe d’une discorde profonde entre un pays et sa jeunesse dont il ne comprend pas les codes, les valeurs et les mises en scène. Qu’on ne trouve comme réponse à cette chanson que l’indignation et la censure révèle la profondeur du dialogue social et générationnel dans ce pays. La génération sans tabous d’Orelsan n’est pourtant pas plus méchante que celle de ses parents. Peut-être juste un peu plus dingue, élevée avec des filles nues dans les couloirs du métro, des films ultra-violents et des ministres qui traitent leur adversaire de salope. Une jeunesse qui dit « nique ta mère » sans que ta mère s’en trouve bouleversée et qui, comme celle qui écoutait les Stones et Led Zep avant d’enfiler un costard, se défonce, boit et vit sans permis. Une génération que le rappeur décrit avec clairvoyance sur le morceau « Changement », que les journalistes ont adoré : « Les vieux comprennent pas c’qui s’passe dans la tête des jeunes / Ils sont pas élevés par la télé, par la playstation / Ils comprennent pas à quel point on est fêlés / Ils connaissent pas internet, les boites, les grecs, les DVD ». Messieurs les censeurs modernes, le « Presse-moi l’citron, baby, jusqu’à ce que le jus me coule sur les jambes » de Led Zeppelin, on vous l’a censuré ? Non ! Vos parents étaient outrés, pourtant !

    Thomas Blondeau

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  54. Elea a dit…

    Grands Dieux mais que ne va t’on pas inventer pour tenter de justifier ce genre de propos: comparer Orelsan à Vian et consorts, c’est comme oser dire que finalement, George Sand, c’est du Marc Levy à l’ancienne (nan en fait c’est pire, parce que Marc Levy au moins, c’est frais à défaut d’être original)
    Je suis écoeurée de vivre dans ce monde où le trash est une obligation et toute tentative de « parler beau » une volonté d’écraser les autres sous sa prétendue supériorité intellectuelle: quand on voit les textes qu’on nous pond aujourd’hui, il y a de quoi se poser des questions sur l’état de notre intellect.
    Et pendant ce temps là, des Orelsan, qui n’ont pour eux qu’un talent misérable qu’ils essaient de faire passer pour du Zola (naturalisme quand tu nous tiens) ouvrent leur bouche et vomissent leurs conneries sous le fallacieux prétexte du « ouais mais j’suis un artiste un écorché vif, j’ai trop la haine »
    Sachant que, comme l’ont déjà rappelé les commentaires précédents, des femmes meurent sous les poings de leurs charmants compagnons, chaque jour.
    Bref, je crois que je vais aller élever des chèvres en Irlande, moi…

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  55. Elea a dit…

    Perso je ne trouve pas l’analyse postée plus convaincante: entre la parlotte et la réalité crue, il y a un monde.

    Et oui, parler de la violence contre les femmes dans certains quartiers ce n’est malheureusement pas un cliché (j’aurais préféré) mais une réalité. Qui n’a jamais été confronté à cette violence autrement que par le truchement d’un écran, cette merveilleuse fenêtre qui nous coupe du reste du monde, ne peut pas en juger, je suis désolée.
    Le « lâcher de salopes » de Bigard ne me fait absolument pas rire non plus, je trouve juste ça vulgaire et sans intérêt (ça serait sur un « lâcher de connards » ça serait pareil).
    Je suis jeune, et je suis de cette génération qui se perd peu à peu dans le grand n’importe quoi, et mon indignation n’est pas le symptôme d’une incompréhension envers cette même génération, mais l’indignation devant les mots choisis, le peu de saveur des textes qu’on nous vend comme de l’art, le peu de talent de ces écrivaillons du dimanche qui se jugent spirituels mais qui ne sont que pathétiques.
    J’écoute du métal (et oui) et même parfois du rap, je ne suis pas une oie blanche, il n’empêche que je considère que quand on perd notre capacité à se révolter contre certains propos qui n’ont même pas l’intérêt d’être subtils et bien écrits, il faut sérieusement commencer à se poser des questions sur soi.

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  56. Cetroinzust a dit…

    Je voulais rebondir sur ton commentaire, Charlotte. J’ai, quoi ?, six ans de plus que toi et moi, les paroles d’Orelsan me hérissent le poil et me désolent. Comme me désolent mes cousines (une quinzaine d’années) qui s’interpellent à grands coups de « ma p’tite pute » ou encore « ma salope d’amour ». Je ne peux pas comprendre qu’on puisse considérer ce genre de termes comme un jeu, comme quelque chose de presque affectueux. Je crois qu’on assiste à l’heure actuelle à un glissement très inquiétant de la société vers une violence verbale (quand ce n’est pas physique) envers les femmes, vers une perte de certains droits qui ont été acquis de haute lutte.
    Si ces paroles me choquent tant, c’est sans doute également parce que je peux les rattacher à des réalités. Une copine de lycée, tombée enceinte, avait été larguée par son mec, qui ne s’était pas gêné pour la traiter de salope qui avait couché à droite à gauche, bien entendu. Elle avait dû avorter seule, en urgence, sans pouvoir s’accrocher à qui que ce soit (mineure et avec des parents guère abordables). Ma sœur a subi des violences verbales pendant plusieurs mois de la part de son copain d’alors. Une copine de fac a subi pendant des mois des violences physiques de la part de son copain, qu’elle a fini par quitter. Je ne vais pas faire une liste exhaustive mais dans un monde comme celui-ci, je ne peux pas accepter qu’on élève au rang d’art un texte valorisant injures, violences et tortures.
    Et puis, si, quand même, parce que je ne peux pas ne pas en parler : dans son texte, Orelsan souhaite à sa copine qu’elle soit contaminée par le VIH. Dans quel monde vit-on pour que ce genre de propos soit accepté, voir encensé alors que chaque jour ce virus fait un véritable carnage ? Je ne dirai rien sur la perte de vitesse des messages de prévention, c’est un sujet qui me tient trop à cœur et je risque de m’étaler bien trop longtemps. Mais pour moi, ce sont des problèmes qui se recoupent, une perte du respect à son corps et à celui de l’autre. Parce que se protéger et protéger l’autre, c’est l’aimer et le respecter.
    Bref, tout ça pour dire que non, il ne s’agit pas d’un problème de générations, il s’agit surtout d’une question de mettre des images sur des mots. Pour moi, parce que je l’ai vécu de près, de telles paroles n’ont rien de virtuel, rien de drôle. C’est le quotidien de nombreuses femmes et c’est une chose contre laquelle on doit se battre. Parce qu’il n’y a pas si longtemps que ça, un viol, ce n’était pas grand-chose et puis, quand même, la fille, elle l’avait bien cherché. Je ne veux pas que mes futurs enfants grandissent dans un monde où ce genre de réflexions serait de nouveau possible.
    Eléa, je suis plus que d’accord avec toi. Et je ferai tout ce que je peux pour éviter qu’on s’enfonce trop dans le grand n’importe quoi.

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  57. Cetroinzust a dit…

    Juste pour compléter mon commentaire précédent. J’ai vécu huit ans à Marseille, dans les quartiers Nord. Je ne suis donc pas issue d’une petite bulle de savon imperméable à la vie actuelle. Je suis juste sensible à la condition de la femme et ce genre de propos me désespère. Parce qu’il est révélateur d’une société qui va mal, d’une société qui recule au lieu d’aller de l’avant.
    Allez, cette fois, je vais essayer d’aller de l’avant dans mon boulot, les manips n’attendent pas !

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  58. charlotte a dit…

    Je comprends ta réaction Cetroinzust, quant à ces femmes, qui elles sont réelles et souffrent.
    Mais, ce que je voulais dire c’est que je pense que quand orelsan a ecrit ce texte il n’a pas pensé à toutes ces femmes qui meurent sous les coups. il a juste voulu textualiser la haine qu’il avait contre sa copine. juste décrire un sentiment présent et humain. qu’on a tous pu ressentir un jour, que j’ai déjà ressentie un jour. je veux dire j’aurai été une rappeuse ou une chanteuse, j’aurai très bien pu ecrire un texte comme ça envers un mec. parce que c’est ce que je ressentais à ce moment là, aussi cru que ce soit. dans ces cas là est-ce que ça aurait autant choqué? je pense pas.
    Un homme a le droit de ressentir une haine aussi violente envers une femme, comme une femme a le droit de ressentir la meme haine envers un homme.
    je voulais dans un premier point m’entendre sur ça. Orelsan a tout à fait le droit d’avoir eu ces pensées là, rêver de frapper sa copine, comme moi j’ai pu rever de crever les yeux de mon ex et de mon ancienne pote. apres ce qont des fantasmes qu’on peut tous avoir, ça veut pas dire qu’on va les réaliser.
    Là où ça coince, c’est que ces pensées sont diffusées et que des « personnes fragiles » y ont accès.
    Alors là je pense que la censure est le dernier des remèdes. De plus, comme certains l’ont dit auparavant, ça lui fait plus de pub qu’autre chose de toute manière.

    Cetroinzust, tu parles d’un « glissement très inquiétant de la société vers une violence verbale ». Mais, c’est bon le glissement est fait. C’est une réalité! Va dans n’importe quel lycée, collège et tu entendras les mêmes paroles. Je ne les approuvent pas c’est sur, mais c’est un fait. Orelsan parle comme parle la plupart des jeunes d’aujourd’hui. Et ce n’est pas en le censurant, qu’on apprendra à parler plus respectueusement et correctement aux jeunes. Cela va au contraire creer un effet d’attractivité.

    Tu dis aussi qu' »Orelsan souhaite à sa copine qu’elle soit contaminée par le VIH ». La encore c’est notre réalité à nous les jeunes! On entend parler de sida partout, c’est une expression pour nous alors de représenter la chose la plus horrible qui peut arriver à quelqu’un. Ca a beaucoup plus d’impact, que de dire je te tire 3 balles dans la tete. C’est actuel. Certes horrible, mais c’est le but de cette chanson.

    Eléa, parle de son « indignation devant les mots choisis, le peu de saveur des textes qu’on nous vend comme de l’art, le peu de talent de ces écrivaillons du dimanche qui se jugent spirituels mais qui ne sont que pathétiques ». Et aussi d' »un monde où le trash est une obligation et toute tentative de « parler beau » une volonté d’écraser les autres sous sa prétendue supériorité intellectuelle ».

    C’est juste ce que veulent entendre une partie des jeunes d’aujourd’hui. On ne veut plus de grands mots qui sonnent vides. On veut du cru, du trash. Comme certains veulent du « parler beau ».
    Dans ces cas là, laissez nous notre trash et continuez à parler votre « parler beau ». Je veux dire cette volonté d’écraser les autres sous sa prétendue supériorité intellectuelle que t’inspire le trash, c’est exactement ce que tu fait avec ce que tu appelles ton « parler beau ». Comme si notre langage, notre réalité n’avait pas lieu d’être. Elle est trop sale et crue pour être écouté.

    Répondre
  59. Cetroinzust a dit…

    Je ne suis pas d’accord avec toi, Charlotte mais j’apprécie de pouvoir échanger des points de vue différents (Caro, désolée de prendre autant de place dans ton chez toi).
    Déjà parce que je n’ai jamais ressenti ce genre d’envies violentes envers qui que ce soit. Envie de faire mal parfois, peut-être mais pas à ce point, pas ainsi.
    Également parce que tu penses que nous faisons partie de deux mondes séparés. Je ne crois pas. Pour reprendre le thème du SIDA, moi aussi, cela fait partie de ma vie. Moi aussi, quand j’étais au lycée, on en parlait beaucoup, peut-être encore même plus que maintenant. J’ai d’ailleurs beaucoup bossé dans l’associatif pour prévenir les « comportements à risque ». Depuis quelques années, j’ai arrêté, faute de temps mais je compte m’y replonger dans quelques mois. Parce que c’est quelque chose qui me tient très à cœur et que j’ai l’impression que les gens baissent les bras. C’est la raison pour laquelle les paroles auxquelles je faisais allusion m’ont fait bondir.
    Pour le reste, je sais pertinemment, pour donner des cours à des étudiants tout fraîchement sortis du lycée, que ce genre de langage est devenu banal. Pour autant, je ne le trouve pas normal, pas acceptable. Parce que pour moi, la violence ne consiste pas uniquement en gestes mais aussi en mots. La langue est une arme très efficace et l’emploi généralisé de ces termes est, à mon avis, dangereux. Parce que ça devient banal d’insulter, pour les désigner, les gens avec qui on vit.
    Pour ce qui est du parler beau, du trash, etc. je ne m’avancerai pas. Chui une scientifique, moi, z’avions du mal avec les concepts !
    Plus sérieusement, ce qui m’inquiète, moi, c’est ce toujours plus, toujours plus violent, toujours plus cru. Et ça ne concerne pas que les « jeunes » (d’ailleurs, j’en fais partie ou c’est fini ???). Ça en devient assez malsain, à mon goût, qu’il s’agisse de littérature, de films ou de chansons. Parce qu’on s’habitue à la violence, à l’outrancier et qu’on finit par ne même plus le remarquer. C’est ça qui m’inquiète, cette propension actuelle à essayer de repousser sans arrêt les limites du supportable.

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  60. Elea a dit…

    La question qui me vient à l’esprit à te lire, Charlotte (et c’est sans aucune agressivité, au contraire, je trouve le débat intéressant) est la suivante: est ce qu’on veut vraiment du trash, ou est ce qu’on le veut parce que la société nous le vend comme le dernier truc top tendance du moment? La violence avec ses paliers, l’engrenage vers quelque chose de brutal, d’organique, les séries télés qui cartonnent parce qu’elles nous renvoient une image cynique et désabusée de notre monde, un monde où la joliesse c’est de la niaiserie, et où la bonté est une faiblesse, est ce qu’on a vraiment envie de vivre dedans? Ce que je reproche à toute cette génération, c’est de cracher allègrement sur cet univers qui les bouffe, mais de s’y enterrer aussi volontairement.
    On a tous vécu des choses difficiles, des choses qui nous ont fait perdre notre optimisme, quelques illusions, deux trois plumes en route et quelques litres de larmes et de sueur: le mettre en scène, pourquoi pas, après tout, c’est ce que n’importe quel artiste fait depuis la nuit des temps.
    Mais le mettre en scène avec des paroles aussi dangereuses, ne pas penser aux conséquences de ses mots, et pire encore, voir des gens prendre ça au premier degré (et oui, il y en a, et plus de 20%. Non pas que je prenne mes camarades pour des abrutis notoires, mais la musique et les mots ont toujours un impact plus violent qu’on ne le pense de prime abord), ça me fait peur. Et je trouve pathétique que pour vendre, on soit obligés de cracher son fiel
    Ce n’est pas spécifique à Orelsan: c’est une TENDANCE très actuelle.
    Penser que ceux qui n’aiment pas le « cru, le trash », sont des personnes caricaturales avec des oeillères sur la tête, c’est une généralité trop facile.
    Et je ne nie pas le langage actuel, loin de moi cette pensée. Je rejette, et c’est mon point de vue- donc autant dire rien du tout dans l’ensemble de l’humanité- cette escalade vers l’explosion, comme si c’était une fatalité contre laquelle on ne peut rien. J’écoute de tout, je lis de tout aussi, et je ne suis pas la dernière des torturées, loin de là: mais je me répète, la facilité,sous toutes ses formes, l’amalgame, le brutal pour faire brutal, m’écoeure.

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  61. Elea a dit…

    et je plussoie Cetroinzust: la spirale de la violence, on est un peu en train de se vautrer dedans avec délectation.
    Moi je trouve ça grave.
    A titre purement indicatif, l’allusion au VIH est dégueulasse: a t’il seulement connu des gens qui en souffrent? et surtout, sait il, cet « artiste », que la recrudescence du virus redevient inquiétante?
    Pour Marie Trintignant…Se servir d’un fait divers qui a fait tant de mal, pour faire un jeu de mots facile, je suis même pas sûre que ce soit une preuve d’intelligence.
    L’humour noir, ok. Mais c’est une arme à manier avec beaucoup de subtilité, et là on sera d’accord que les textes incriminés n’ont rien de subtiL.

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  62. marlène a dit…

    Cali est pas franchement très malin, faut dire ! Ca me fait mal de le dire, mais je partage l’opinion de zemmour sur le sujet calien…il oublie de grands combats comme « les poux, c’est pas bien dans la tête des enfants, » « les voitures, faut que ça roule sur la route » et « la grippe A, ça peut rendre malade !)
    Je n’ai rien à ajouter à tout ce qui a été dit sauf que quand gainsbourg chantait « jeunes femmes et vieux messieurs, si elles n’ont pas d’argent quelle importance, de l’argent, ils en ont pour deux, » c’était amusant et pas vulgaire alors que là, c’est pas drôle et vulgaire.
    Je conclus en disant que désormais, on entend ce…truc à la radio…peut-être que l’ignorer aurait été mieux. Peut-être, hein.

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  63. marlène a dit…

    franchement….ouh, je sais pas trop dire, là, j’ai un peu peur pour votre génération…heureusement que mes nièces ne raisonnent pas comme ça….non, vous pensez pas vraiment ce que vous dites ?
    Et à propos de la chanson citée en bas, juste avant led zeppelin, (je demande pardon à robert plant et jimmy page, se voir citer sur la même page…) elle dit aussi qu’on ne connait pas les joints…grande nouvelle, on a fumé bien avant vous….
    Au fait, ‘le lâcher de salopes » n’est pas drôle. Pas du tout.

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