Le cri de la licorne

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Hier, j'étais dans la cuisine en train de préparer le repas
pendant qu'Helmut et le machin jouaient dans le salon (= faisaient
les cons). J'entendais les rires mélangés des deux, de plus en plus
forts, annonciateurs de larmes certaines (quand on est mère, c'est
un truc qu'on SAIT, trop de rigolade, tue la rigolade). D'habitude,
j'arrive à sentir le moment fatidique et crie un "ça suffit,
on se calme" qui peut – ou pas – prévenir la catastrophe. Mais
là, alors que je m'apprêtais à beugler, un bruit énorme a fait
trembler les murs.

Ce genre de bruit dont tu SAIS (là aussi, truc de mère) qu'il va
être instantanément suivi de vagissements stridents. D'ailleurs tu
l'espères presque, le hurlement, parce qu'un bruit pareil suivi de
silence, c'est peut-être encore plus terrifiant (= l'enfant est
mort, inanimé, dans le coma).

Là, en l'occurrence, niveau cri, j'ai été servie. Lara Fabian les doigts dans la prise.

En un dixième de seconde je me suis ruée vers le lieu du crime,
le coeur à 100 mille, tout en étant tentée de me carapater loin, très loin, pour ne pas affronter les probables traumatisme
crânien/éventration/fracture multiples que j'allais à coup sûr
trouver dans la pièce d'à côté.

Le résultat des courses était à la hauteur de mes craintes: un
oeuf de pigeon bleu était en train de pousser sur le front d'Helmut.
Quand je dis oeuf de pigeon, je n'exagère pas, on n'était pas loin
de la transformation en licorne. Bien sûr, mon premier réflexe de
mère aimante a été de pourrir proprement le machin, forcément responsable à
en juger par son air contrit et coupable.

A l'heure où j'écris ces lignes, je ne sais toujours pas
exactement ce qui s'est passé si ce n'est que Rose a fait une
sorte de vol plané complètement imprévu et que son front a
croisé le chemin d'une porte malencontreusement ouverte. Tout ça
sans aucune intervention humaine. Par contre, bien qu'il
n'ait "rien fait", il l'assure, le machin ne l'a "pas fait
exprès", ça il le jure.

Bref, après observation attentive de la bête pendant 24h, on a, à priori,
échappé à toute complication du type hémorragie cérébrale ou
rupture d'anévrisme (ah oui, au niveau de la névrose maternelle, on
n'y va pas à moitié). Je dois aussi avouer que je ne suis pas peu
fière d'avoir résisté à la tentation du samu ou des urgences (je
rappelle qu'il m'est arrivé de composer le 15 suite à une crotte bicolore,
faut pas trop me pousser). L'effet petite troisième, j'imagine.

Il n'empêche que pendant quelques minutes, entre l'énorme
déflagration et l'apparition de l'oeuf de cigogne, j'ai à nouveau
ressenti cette impression atroce. La vie qui s'arrête, le ventre
explosé par la peur. Je sais que ça ne cesse jamais, que cette
montée d'adrénaline, je la connaitrai désormais à chaque coup de
téléphone nocturne les nuits où l'un des trois sera de sortie, à
chaque chute de toboggan, à chaque dérapage incontrôlé sur une
piste de ski, à chaque fois où l'espace d'une seconde j'aurai la
certitude d'avoir perdu l'un d'entre eux au milieu de la foule ou au
Franprix du coin.

Je sais aussi que je ne m'y ferai jamais.

74 comments sur “Le cri de la licorne”

  1. Bidi a dit…

    Il y a vraiment quelque chose d’animal qui se passe quandnoTout petits poussent le CRI dont tu parles: on se sent déchirée , littéralement . Enfin c est ma mère qui doit bien se marrer de là haut à voircomme à mon tour j’angoisse pour ma petite… Il parait quec est encore pire pour une fille, tu confirmes?:D

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  2. proff a dit…

    Après 3 nuits sans dormir pour cause de rhinopharyngite toussotante de la Boulette, je viens de passer la première nuit sans toux à vérifier qu’elle respirait encore. Au cas où… Je suis crevée.
    C’est là qu’on se dit que peut-être bien que le prof de philo avait raison: on est rien que des animaux; il suffit d’avoir des enfants pour se le rappeler.

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  3. Mah-Yu a dit…

    Que je reconnais là mon expérience de mère (alors que dans ton billet d’hier PAS DU TOUT, mais alors pas le moins du monde, on dirait pas que mon fils est l’aînée de ta fille, tellement il ignore l’existence du pot pourtant imposant et rouge vif)… te lire m’a rappelé ce moment gravé dans le marbre du grand huit de mes émotions, quand j’ai du traverser dans le plus grand calme la chambre soudain devenue immense de mes enfants, sans courir ni crier, sous peine de faire sursauter ma fille de deux ans, qui était parvenue par un miracle à ce jour inexpliqaué, à ouvrir la fenêtre et à se hisser sur la balustrade, les jambes dans le vide, pour admirer le paysage 4 étages plus bas…

    Du coup je suis allée rechercher mon propre billet sur « l’amour maternel », que j’aurais en fait du intituler « la flippe maternelle », (ici: http://www.lasandale.com/me-myself-and-i/lamour-maternel/), je cite un bout qui me semble répondre un peu à tes mots:

    « J’avais dans mon ventre une promesse de vie, et je me disais très lucidement qu’en portant cette vie, je portais aussi la mort. Je savais qu’en créant cette relation à deux, je plantais aussi le germe de la perte. Cela m’a semblé naturel, au point de me rendre presque insensible aux habituelles craintes de fausses couches, malformations, décès in utero. Je me disais que tout était normal, c’était de l’amour, je connaissais cela. L’amour, avec sa part de risque.

    Et puis un jour, le bébé a passé la barre des deux kilos et demi. J’ai su qu’il était viable, que même s’il ne restait pas dans mon ventre, même s’il sortait là tout de suite, avant le terme, il vivrait. En quelques instants et quelques chiffres sur un compte rendu d’échographie, ma fille a pris vie, s’est distinguée de moi, a commencé à EXISTER. Ce jour là, j’ai compris que cet amour ne ressemblait à aucun autre.

    A compter de ce jour, je suis entrée dans la terreur, pour n’en plus jamais ressortir. Quand ma fille est enfin née, j’ai su qu’elle, elle ne mourrait jamais. C’était impossible et interdit, c’était, littéralement, inenvisageable. L’idée même qu’elle puisse ne plus être me plonge dans une panique sans nom, j’évite de la formuler.

    Quand sa soeur s’est annoncée, moi qui ai encaissé sans vaciller l’idée de deux fois plus de cris, de couches, de nuits blanches, de gastros et rhinos, de frais de garde, de scolarité, d’inscription aux meilleures universités, je me souviens du vertige qui m’a pris quand j’ai réalisé que ce deuxième bébé, c’était aussi deux fois plus de terreur, vertige si puissant que je n’en reviens toujours pas, aujourd’hui, d’avoir pris le risque de l’augmenter encore. »

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  4. marielle a dit…

    je crois que je ne me rends pas assez compte de la chance que j’ai d’avoir une fille (2 ans « et dmi preque ») jamais malade, je ne connais heureusement pas (enfin pas trop) cette angoisse…

    menfin me voilà quand même rassurée, en ne voyant pas le billet habituel pour suivre la nouvelle star j’ai eu super peur qu’il se soit passé quelque chose de vraiment grave pour toi ou ta soeur.

    plein d’ondes positives enrobées d’arnica et de compresses froides !!!!

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  5. Mona a dit…

    Oui oui mille fois oui. On ne s’y fera jamais. Je crois que notre peur est proportionnelle à nos beuglements ensuite contre un frère/une soeur, un balai, un petite voiture, un mur !

    Pour le moment je n’imagine pas quand ils auront promis de rentrer à minuit qu’à minuit 10 ils seront pas là et… en rade de batterie. Aaaaaaah.

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  6. Midlifegirl a dit…

    J’adore « il n’a rien fait, mais il ne l’a pas fait exprès »!

    Quand je te lis, sur les enfants, je me dis parfois qu’on a toutes les mêmes enfants et qu’on est toutes les mêmes mères! (même si tu le dis tjrs avec de très jolis mots et bcp d’humour).

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  7. marinedulac a dit…

    je n’ai jamais vraiment eu peur quand ils étaient petits. J’ai des jumeaux casse-cou. Il y a eu des chutes avec dents cassées, des commotions… mais maintenant qu’ils sont adultes et qu’ils sortent…Ben je dors très mal. Et j’ai 3 jeunes adultes qui sortent beaucoup.
    tu m’as bien fait rire, les rires, les hurlements… et puis le grand silence et chez moi les c’est pas moi qui…

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  8. Doloqui a dit…

    J’ai pleuré à la fin de la lecture de ton billet tellement ça me parle…
    La peur de ma vie, ça a été quand j’ai perdu ma puce de 2,5 ans au square, ça a duré peut-être 20′ ou 1/2 heure mais pour moi, ça a été une éternité et je me souviens avoir ressenti au fond de moi cette idée atroce « tout à l’heure, c’était peut-être la dernière fois que je l’ai vue »… et puis je l’ai retrouvée et j’ai pleuré et je garde ce sentiment horrible de la possibilité de la perte… mais c’est à peine dicible.

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  9. Anne de Dakar a dit…

    La bosse d’Helmut me rappelle celle de Félix, mon aîné, au même endroit, quand il avait 4 ans.

    7 heures du matin, je découvre la bosse en me levant… Oui, je DORMAIS (peut-être une des premières fois depuis 4 ans…), et la bêtise était telle qu’il avait eu le bon goût de ne pas brailler. J’avais donc échappé sur ce coup-là au stress décrit par Caro. J’ai bien dit sur ce coup-là.

    Il ne savait pas encore dire « je l’ai pas fait exprès » (depuis il s’est largement rattrapé), mais quand même, quand je lui ai demandé comment il s’était fait ça, il m’a répondu avec aplomb : « j’sais pas, j’étais pas là quand ça s’est passé… »

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  10. AnnedeBretagne a dit…

    Merci Caro!!!Et merci Mah-Yuh!Car à force de réveiller petit tonnerre dans mon ventre pour être sûre qu’il bouge toujours parce que maintenant, s’agirait plus qu’il fasse de conneries, parce qu’il pourrait être viable, je commençais à me dire que pour le césar de la mère cool et détendue, j’étais pas prête d’être nominée…Mais comme vous m’avez tout l’air de mères cools et détendues, je me dis que finalement, j’ai ptêt un espoir, l’angoisse doit être livrée dans le paquet à la maternité, en même temps que la fatigue!
    Quant au stress du « Il est 00h10 et il n’est pas rentré », j’ose même pas y penser…Déjà quand ma soeur mentait à mes parents et faisait croire que « oui, oui, je rentre accompagnée » alors qu’en fait elle rentrait seule, je dormais pas jusqu’à ce qu’elle soit rentrée…
    Non franchement, merci!

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  11. meregrand a dit…

    Caro, vous avez bien dit : les maux des enfants, même quand ils ont dépassé la soixantaine vous touchent énormément, mais eux ne s’en rendent pas compte : ils ne sont plus des enfants, mais nous les mères, nous serons toujours mères dans le corps et l’âme, on n’y peut rien !

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  12. souslesmots a dit…

    Et le pire c’est qu’en grandissant la hauteur des risques augmente..et les sueurs froides aussi.

    L’année de son bac, quand sa copine à téléphoné alors qu’ils étaient partis depuis à peine 30 minutes de la maison..première crise d’épilepsie pour lui..la copine n’avait pas encore fini de crier au secours au tel que j’avais sauté dans mon jean et je laçais déja mes baskets..prendre la voiture, les retrouver en plein rond point, de nuit, lui couché inconscient à l’arrière, en fin de crise, elle limite hystérique je lui aurai volontiers collée un baffe, l’attente des pompiers, le trajet vers l’hôpital, l’attente..toute une nuit d’attente avant de le récupérer sonné, groggy, étonné..il n’avait pas dormi depuis 6 jours l’idiot !

    Ou la semaine dernière ( 23 ans hein) quand il a eu l’idée lumineuse d’allumer le barbecue avec de l’essence de térébenthine..la déflagration à fait trembler les vitres de la véranda, et mon coeur à fait le grand huit deux fois pendant je j’attrapais un torchon ridiculement petit pour me jeter sur lui des fois que..pour le trouver sentant le cochon grillé l’air idiot mais content des belles flammes…

    Argg.

    Non mais je n’ose même pas imaginer si j’avais eu un môme. Déjà celui la me file des cheveux blanc :))

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  13. venise a dit…

    Beau texte qui résonne forcément en toute maman

    La peur n’évite pas le danger, mais comment ne pas avoir peur pour eux, tout le temps, toute la vie

    Imaginer le pire pour tenter d’éviter que ça n’arrive, comme pour exorciser, parfois avoir des images ou des pensées horribles, et être contente de constater que ce n’était que des idées fausses

    En grandissant, les dangers se multiplient, ils sont plus responsables mais plus exposés aussi. Et pourtant, ne pas les empêcher de vivre, comme moi j’ai été empêchée de le faire jusqu’à ce que je m’enfuie. Leur laisser suffisamment de liberté, que les expériences se fassent, et trembler sans le dire dans l’attente du coup de fil ou du texto qui rassure.

    Te lire, Caroline, et lire vos commentaires aident à remettre les choses à leur place, à relativiser les petits malheurs…

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  14. Dyanael a dit…

    Le fameux silence après le BOUM , ce fameux sentiment que trop de rire signifie une suite sans fin de récriminations ; c’est pas moi c’est l’autre/j’ai pas fait exprès. Et surtout cette peur dans les allées du Carrefour , ce moment dans un parc/une fête où on ne voit plus l’enfant, on ne l’entend plus. MA technique vaut ce qu’elle vaut mais je sors un cri de mes entrailles commençant toujours par le prénom de ma chair et mon sang suivi inexorablement de « TU ES Oùùùùùùùùù ? » , avec sommation de répondre dans la seconde suivante sous peine de représailles à vie et plus pour ma chair et mon sang. On rigole pas avec le coeur de la reine mère. je comprends

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  15. Plume a dit…

    Angoisse maternelle joliment racontée… Moi qui n’ai pas de « chaire de ma chaire » à déclarer, on m’avait dit « quand tu deviens maman, tu grandis d’un coup. Comme un coup de sagesse et de relativisme en pleine tête »…. J’ai plutôt l’impression que c’est un coup d’angoisse éternelle et de stress perpétuel :).

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  16. catou a dit…

    Heureusement qu’il n’y a pas que de l’angoisse éternelle et de stress perpétuel… mais il est vrai qu’il y en a beaucoup (j’ai deux ados de 16 et 19 ans… il faut les suivre dans leur course infernale à la liberté !!!).
    Quand mon premier garçon est né, j’étais super heureuse et aussi très émue car j’ai réalisé que je n’étais plus seule dans la vie, je devais être là pour lui maintenant et pour la vie, le poids de cette responsabilité m’a fait pleurer quelque fois… mais je n’imagine pas la vie sans eux non plus. Difficile d’être maman !!!
    Bien à vous Plume
    catou

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  17. casiopee a dit…

    C’est vrai que c’est dur d’être une mère. Ca l’est d’autant plus quand l’Enfant ne vit pas à nos cotés. Toutes ces angoisses sont multipliées parce qu’on ne sait pas ce qu’il fait à tout moment de la journée…. Et comme en plus c’est un garçon et un ado, on n’a pas plus de précision quand on l’a au téléphone… Tout cela grace à une juge qui estime qu’il vaut mieux un père instable qu’une mère qui a un boulot qui la fait rester juste 24 heures à Paris pour trois jours tranquillement à Lyon (24h pendant lesquels l’ado sera avec ses grands parents et pas tout seul), pour élever un ado de 14 ans… Alors on dit très fort merci madame la juge!!!!
    Je sais d’expérience que des papas ressentent aussi ce lien quasi maternel pour leur progéniture.
    Mais moi j’ai plus eu qu’a renforcé ma carapace (qui était déjà pas mal, y qu’à voir le chiffre sur la balance…) afin de ne pas me retrouver enfermée dans un hopital psy en imaginant tout ce qui pourrait lui arriver…
    Et puis il ne faut jamais penser au pire parce que sinon on l’appelle… Alors moi je veux pas qu’il vienne…
    Bonne journée à toutes et tous
    Et puis si on

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  18. casiopee a dit…

    En tout cas Caro, je trouve la photo très belle… Tu as vraiment un bon oeil pour la photographie… Même quand il s’agit de prendre la « corne » de ta petite licorne!!!

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  19. desperada a dit…

    D’ordinaire plutôt prompte à la moquerie, je vais la boucler sur ce coup-là, un vol plané j’ose pas imaginer, moi qui n’ai jamais pu supporter les premiers Betterfood à un enfant:
    – qui n’a pas de dents,
    – aucune notion du danger
    – aucune notion du ratio raisonnable entre la taille de la bouchée de biscuits et la taille de son oesophage,
    – même pas qu’il sait, le bébé, faire la différence entre son oesophage et sa trachée,
    -qui comprend pas « maman » alors « mâche! » même pas la peine
    A chaque fois (ça ne s’est jamais calmé) c’est le betterfood qui a volé, loin, beaucoup trop dangereux, comme une grenade dégoupillée que tu balances juste avant qu’elle explose. Après le betterfood, il y a eu les toboggans, le vélo sans petites roues, la piscine, le couteau à table, les pommes, le tire fesses, le télésiège, les escalators… C’est trop cool d’être mère.
    Une bise à Rose et une autre au machin, injustement accusé puisque c’est pas lui, bon sang. Ca doit être le même qui venait faire caca dans la couche du bébé de ? dans les coms d’hier je crois (m’a fait bien rire le Wanted)

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  20. Rondelette a dit…

    « Lara Fabian les doigts dans la prise » – la criiiise!! :o)))))))))))

    Comme la description du vol plané, « tout ça sans aucune intervention humaine », et l’oeuf de pigeon qui devient oeuf d’autruche… :o)))))))

    Avec les divers enfants de la famille et des amis, le niveau croissant des rires qui annonce la tempête, je connais… Et le souci aussi – mon neveu et ma nièce, je crois que je pourrais tuer celui qui y toucherait… Mais c’est sûr, la chair de ma chair, y a pas – comme on me dit « T’as pas d’enfants, tu peux pas comprendre… » ;o)

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  21. souslesmots a dit…

    « T’as pas d’enfants, tu peux pas comprendre… »

    bon sang que cette phrase me gonfle…comme si avoir un enfant te rendait humaine mais avant non hein, avant comme tu n’as jamais aimé personne tu ne peux pas comprendre. Ça ou le oui mais c’est pas le tien.

    Humpff.

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  22. Rondelette a dit…

    NB: bon rétablissement à Rose (bleue) – je te passe les scénarios catastrophe qui ont traversé mon pauvre esprit en lisant tes lignes – et bonne déculpabilisation au non-coupable…

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  23. Rondelette a dit…

    So-so: exactement, tu te sens renvoyée à ton « handicap » de celle-qui-ne-sait-pas(-ce-que-c’est-qu’)aimer-vraiment… Même si je suis bien consciente que, non, je ne connais la maternité, pas plus en tant que lien viscéral qu’en tant que quotidien…

    Les derniers qui m’ont sorti ça, ce sont mes parents (pour me reprocher d’avoir un jour osé, il y a 21 ans, me balader aux Etats-Unis sans les appeler tous les 2 jours)… Aujourd’hui, je laisse courir…

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  24. Loop of Kurland a dit…

    C’est décidé je me tire. Je les laisse. Je viens de comprendre que la seule solution pour faire cesser ce bordel maternel, c’était de se barrer. Désormais, ils se feront vomir leurs pièces de monnaies coincées tout seuls, ils se démerderont avec leurs spasmes du sanglots, ils se planteront mutuellement des fourchettes près des yeux sans que je le sache, et quand ils auront leur permis de conduire, je serais trèèèès très loin. J’embarque les thunes de leurs études, aussi. J’ai plein de choses à me faire refaire.
    Salut.

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  25. Eva au Chocolat a dit…

    Bon, ben en tant que maman angoissée d’une petite terreur de 14 mois (Attilou) qui n’ aaaabsolument peur de rien et qui ne doute de rien et surtout pas d’elle-même, je me doute bien que je n’ai pas fini de me faire des cheveux blancs…

    Y a qu’à voir, il parait qu’elle fiche une baffe à chaque grand garçon (bien plus grand qu’elle) qui essaye de lui piquer son jouet, ou qui a l’idée dingue de vouloir la pousser…

    Elle a de plus une passion dévorante pour les escaliers, et ne conçoit pas d’avancer droit devant elle sans MONTER sur tout ce qui trouve au milieu du chemin. Elle adore ça, c’est grand kiff, l’escalade.

    Pfff, je crois que je vais me tirer avec Loop, tiens.

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  26. La Bureautière a dit…

    J’espère que tout va bien aujourd’hui, non seulement pour Helmut la licorne aspirante Lara Fabian, mais aussi pour toi et Grand Machin qui, même s’il n’a rien fait exprès, a dû avoir une sacrée trouille!

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  27. desperada a dit…

    Rondelette, faut pas écouter les Manmans. Des fois, ça dit n’imp les Manmans, y a qu’à traîner dans le rayon jeux éducatifs de chez Pickwick ou à une séance de Gym maman-bébé pour s’en rendre compte. 4 fois maman et la sacralisation de l’état de manman, ça m’agace toujours autant. Je peux pas trop dire parce que c’est encore un peu un secret, mais il y a loin d’ici une petite fille qui ne sera pas la mienne, mais à qui je piquerai de la même façon son Betterfood, qui me fera trembler quand elle mettra le pied sur la 2ème marche du toboggan, et qui fera du trempoline avec un casque si je dois la garder. Et que j’aimerai autant que j’aime les miennes. Même si elle n’est pas ma fille, juste ma nièce.
    Loop ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

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  28. Rondelette a dit…

    @ Despé: oh, t’inquiète, j’ai eu plus que l’occasion de constater que, effectivement, les Manmans, ça dit régulièrement n’imp nawak!! ;o) En l’occurrence, c’était le Pôpa, mais t’inquiète, elle me l’a sorti aussi à l’occasion…

    Quant à la sacralisation sous toutes ses formes (à part une phase groupie probablement due à un dérèglement hormonal), j’ai toujours trouvé ça débile – on reste des êtres humains, mère ou non…

    Sinon, je crois comprendre qu’il se passe des choses du côté de ta soeur… (je me tais… avec plein de pensées chaleureuses quand même)… ;o)

    @ Loop: tu nous envoies des cartes postales, qu’on continue à se bidonner?! :o))))))))))))))))))))))

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  29. Rondelette a dit…

    (après je me tais VRAIMENT!)

    @ La Bureautière: aaaaahhhhh, c’est horrible!!! (faut voir le volet 3 aussi, genre ‘la vengeance de Mathis’ – et le coup du scooter, ah ah!)… Le ptit bout est trop craquant – ah, mais non, jpeux pas comprendre… ;o)

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  30. Grenouille a dit…

    C’est vrai qu’on n’a pas besoin d’être mère pour savoir que trop de rigolade tue la rigolade : suffit d’avoir côtoyé les enfants des autres quelque temps et d’avoir décelé quelques schémas. On voit des enfants au supermarché se battre en rigolant, et on se dit que ça va finir en pleurs et grincements de dents, ce qui ne manque pas d’arriver moins de cinq minutes après. On en voit la figure trop rose, les yeux chiffonnés et pleins de larmes et on se dit « hum, c’est l’heure de la sieste »
    Je ne suis pas mère, pas encore, peut-être jamais, qui sait ? Mais j’aime les enfants, et ceux qui dans l’espace public me semblent insupportables, ceux dont je prendrais volontiers l’un pour taper sur l’autre, ce n’est pourtant jamais à eux que j’en veux. Je sais qu’ils ne sont pas responsables.
    Toi, Caro, tu m’as toujours eu l’air d’avoir le bon sens chevillé au corps, et pour être un bon parent, il n’en faut guère davantage. Une prof m’a écrit un jour dans mon album de poésie, quand j’étais gamine (vous vous souvenez ? On faisait le tour de toutes nos copines pour qu’elles nous écrivent quelque chose de joli dedans): « L’éducation, c’est donner de l’amour et l’exemple – rien d’autre » et plus le temps passe, plus je me dis qu’en effet, ce n’est rien d’autre.
    Bise froide sur la bosse de la petite fleur, et une pensée pour le Grand Machin qui doit culpabiliser à mort, que ce soit d’avoir involontairement provoqué la bosse, ou de n’avoir pas réussi à rattraper sa petite soeur au vol.

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  31. Shakti a dit…

    Moi, je crois que je suis devenue louve en accouchant du premier, et même si la maternité n’est pas quelque chose de simple ni d’évident pour moi, je le resterai jusqu’à la fin.

    @ Despé, c’est cool ça, plein d’ondes positives !

    Bonne journée

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  32. Litchi a dit…

    Le fin mot de l’histoire tu l’auras peut-être pour la fête des mères 2030.

    Toute la famille se retrouvera: Rose de retour d’une tournée internationale (attend… le regard de Victoria Beckham et la voix de Lara Fabian, me dit pas que tu lui prévois pas une carrière monstre), Grand Machin (champion olympique de lancer de disque et/ou ingénieur à la nasa, s’il est déjà capable de mettre sa soeur en orbite, dieu sait de quoi il sera capable avec un peu d’entraînement) lui-même papa te ramènera ton petit-fils cabossé et te racontera le vol planné qu’il a fait avant-hier au square. Quelqu’un dira: « Ah tiens, ça me rappelle la fois où Rose s’était pris la porte… ». Et alors, enfin, enfin! le mystère sera résolu.

    J’ai hâte.

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  33. Tournikette a dit…

    Je me rends compte, finalement, que je ne suis ni déprimée, ni maniaco dépréssive, ni hystérique, ni névrosée, ni mère indigne, je suis maman ! merci les filles, tout pareil : larmes aux yeux et grosse joie ! bises à toutes

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  34. Pitchounette a dit…

    Ce que tu dis est très vrai… Cette peur qui t’arrache les entrailles au moment où tu récupères ton enfant, comme si l’on restait relier à eux par l’endroit où on les a porté.
    C’est terrible… Et l’incident que tu sens arriver, jusqu’au bruit fatidique !!!
    Le repos c’est pas pour demain Caro, je peux même faire parler ma mère, qui évoque les joies que je lui proccure encore aujourd’hui à 34 ans, « quand tia un minot, c’est du bonheur et des emmerdes jusqu’à la fin de ta vie »… »et surtout des emmerdes ».

    P.S : « traduction du tia, en marseillais pour parler plus vite, les mères fatiguées emploient le tia au lieu du tu as, ex : tia rangé ta chambre, tia fait des comptes, tia trop mangé, tia encore oublié d’appeler ta grand mère pecheure !!!… »

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  35. Nanette a dit…

    Tout a été dit…
    L’oeuf de pigeon d’Helmut me fait penser à mon Grand Haricot… Au même âge, sauf que quelques jours plus tard, l’hématome est « descendu ». Rien de grave : ça lui a fait deux yeux au beurre noir. La honte suprême dans les transports ! On me regardait en pensant que je l’avais tabassé !

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  36. Loop of Kurland a dit…

    @ labureautière: mais comment il a expliqué au gamin, dans le film, que quel que soit le niveau sonore c’était pour du faux?

    @Rondelette: Ma chère Rondelette,
    Ici, tout va bien, j’ai été de suite prise en stop par un grand camionneur très gentil à qui mon pseudo a rappelé bien des choses (explication sous pli discret contre 5,50 dollars de timbres mexicains), et je viens d’arriver dans une grande ville portuaire du sud de la France. Je te dédierais bien ma première bouillabaisse, mais je crains que, n’ayant pas la mer, tu ne puisses pas comprendre.
    Poutous tout bien tout bientôt

    Loop of Kurland

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  37. Eva au Chocolat a dit…

    Despé, putain oui, les Betterfood! Pas plus tard qu’avant-hier, tout pareil, le biscuit a appris à voler, pis il s’est fait drôlement insulter aussi.

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  38. frederique-etc a dit…

    C’est mon grand machin à moi qui soutenait ça ! (c’est le même qui racontait, à la demande de la maitresse, ce qu’il avait fait de son mercredi … et qui se mettait à raconter devant une classe ébahie, comment Batman est venu le chercher et qu’ils sont partis en batmobile …)
    Un arracheur de dents … et bien sur, c’est jamais lui non plus !

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  39. frederique-etc a dit…

    Ta description est parfaite, Caro. C’est exactement ça. le moment « avant » où tu sais que ça va beugler … et le moment où « je te jure c’est pas moi » ….
    Autant je me marre assez facilement quand quelqu’un se vautre devant moi, autant quand c’est un de mes gamins, pas envie de rire ! (pour les gosses des autres, je suis pas sûre …)

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  40. Marinambule a dit…

    Chez moi c’est tout pareil, sauf que c’est l’inverse. Je me comprends…
    J’ai tellement l’habitude d’entendre trembler les murs ( en moins de 5 ans et deux enfants on comptabilise: une dent cassée, 4 lèvres ouvertes, 3 fronts fendus, 2 yeux au beurre noir, une clavicule en miettes, 7 points de suture sur la même arcade, assez d’oeufs de caille, de poule de pigeon ou d’autruche pour nourrir 12 personnes, des kilomètres carrés de peau de coude ou de genoux écorchée…) bref. J’ai tellement l’habitude, disais-je, que c’est quand je n’entend plus rien depuis 10 min que je commence à paniquer: ils se sont étranglés avec leurs playmos, ils sont passés par la fenêtre, on me les a kidnappé, le grd a assomé me petit et n’ose pas me le dire… Je suis capable de faire preuve d’une grande imagination dans le genre…
    Bref, on est toutes pareilles je crois on trouve toujours une bonne raison de s’en faire…
    Ce qui est peut être une bonne chose, remarque, je connais une grand mère très avisée qui dit que « c’est quand on ne craint plus qu’arrive ce qui était à craindre » rassurant , non?!

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  41. catou a dit…

    Et bien que de catastrophes ! Je n’ai rien connu de tout ça avec mes deux garçons, juste un front ouvert et un coton tige enfoncé dans l’oreille… en presque 20 ans !!!

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  42. marinambule a dit…

    Mon dieu, dans 20 ans je pense que je pourrais remplir une encyclopédie en 10 tomes,au moins!
    J’ai bon espoir que ça se calme un peu mais il faut se rendre à l’évidence j’ai hérité de deux modèles survoltés et dotés d’une imagination débordante, sans option prudence, bien entendu.
    Il y a des avantages, hein, on ne s’ennuie jamais!

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  43. Louise a dit…

    Un petit bout de doigt manquant, sectionné par une porte claquée dans un de ces fameux jeux qui finissent mal… L’envie de meurtre (et de section des dix doigts) envers l’infirmière chargée du pansement, parce qu’elle soigne à vif l’enfant de quatre ans qui sanglote en hurlant : « C’est de la comédie madame, ça ne peut pas lui faire mal »…
    Six ans après, moi j’en ai encore mal.

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  44. Tournikette a dit…

    tu prends quoi comme dopants, pour le suivre, le rythme ? je crois que j’ai un modèle identique en stock qui me contamine le modèle légèrement plus grand et plus calme… help

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  45. elsa a dit…

    Hilarant, j’adore, votre humour est contagieux, MERCI

    « Je sais aussi que je ne m’y ferai jamais »
    heureusement, le danger est réel, la peur est normale

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  46. Miss Crumpette a dit…

    j’aime beaucoup comment c’est rédigé, c’est à la fois grave et plein de tendresse mais aussi d’humour et on rit
    et oui c’est contradictoire la vie de maman : la nuit tu les mettrais bien à la cave pour avoir la paix, mais dès que le soleil se lève tu retrouves une lichette d’énergie juste pour admirer leur adorable petite bouille et tu trembles à chaque bruit suspect ou chute !
    Caro tu es une pro du billet bien monté balayant une palette d’émotions
    rhâââââ là là le Machin il me fait trop rire lui aussi !
    j’espère qu’Helmut va mieux !
    (rien à voir mais hier je pensais à toi dans notre magasin fétiche, le Monop, j’arpentais méthodiquement les allées du géant de la Porte de Chatillon, c’est le plus gros Monop que je connaisse quand j’y suis j’oublie le temps)

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  47. Babs a dit…

    Oh beh c’etait la journée de la poisse hier. Chez moi ça a donné :
    Babs joue avec son fils de 18 mois sur son fauteuil, Babs se retourne 2 secondes pour faire je ne sais quoi, un grand boooooommm, le loupiot qui hurle de peur…mais surtout de douleur. Double fracture Radius/cubitus… J’en menais pas large aux urgences… Heureusement que mon homme était là pour tout gerer… Pffff je reviens je vais repleurer un coup. Re pffffffff

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  48. Plume a dit…

    🙂 Il faut être aventureuse pour être maman. C’est ce que vous décrivez qui fait qu’on change d’un coup sûrement: la responsabilité soudaine de devoir être là, toujours, pour quelqu’un. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il décide d’être.

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  49. Cathclaire a dit…

    Très beau billet Caro.
    Moi je n’accours pas. Je fais un blocage. Trop peur de savoir ce qui s’est passé. (J’exagère, j’y vais vite mais il me faut un moment blanc avant d’y aller pour prendre du courage ).C’est vrai que quand on les entend hurler les pires scénarios s’échafaudent en 0.5 seconde.
    Bon courage pour les deux petiots.

    Ma fille de 13 ans est la plus maladroite du monde depuis qu’elle a pris 15 cm. Elle est revenue hier soir avec tout l’avant bras éraflé, depuis elle dérouille la pauvre.

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  50. François a dit…

    Quand j’étais petit la ma mère m’avait confiée à ma grand mère le temps de sortir ma soeur du bain. Je suis assis dans le panier à linge sur la machine à laver. Ma grand mère me lâche 2s, ni une ni deux je bascule et tombe sur le carrelage de la salle de bain, sur la tête, vous imaginez le truc quand on a 6 mois… Gros cris gros pleurs de bébé, les 2 mamans térrifiés à l’idée que je viens de faire l’équivalent d’une chute de 30m (proportionnellement à ma taille..). Malgré tout rien d' »alertant » comme crâne ouvert ou autre… ça devait être le côté encore un peu baba cool des années 80 mais en tout cas, pas de visite chez le médecin puisque je ne pleure plus…
    Malgré ça, 2J plus tard, ma mère touche ma tête et là c’est le drame : c’était un peu comme une bombe à eau : tout mou, tout flasque et gros à la fois.
    Là on oublie san francisco et le truc baba cool >> direction hôpital // Double fracture du crâne + traumatisme cranien.
    Ma grand mère en a fait un zona. Moi je me souvient de cet hôpital devant lesquel on repassait souvent lorsque j’ai grandit (3-4 ans): LE fameux hôpital où je suis resté genre 1 semaine et où les vélos et autres jeux pour enfants dans la cours m’attirait bien, j’avais bien envie d’y retourner finalement !
    Il faudra attendre mes 14 ans et une connerie à l’école pour me retrouver à nouveau en séjour hosptialier avec opération ! 250kg de granite sur le pied, les orteils en balade à gauche à droite, un joli tableau !

    Bref ! J’espère que ta petite se remet bien de ses émotions !!

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  51. Mariléti a dit…

    Y’a de ça. Tant que t’as pas d’enfant tu ne sais pas ce qu’est le véritable amour, celui qui ne demande rien en retour, celui qui est omniprésent, qui ne s’endort jamais, qui te porte et t’enveloppe. Quand tu auras eu des enfants (bio ou adoptés), tu repenseras en souriant à tous ceux qui t’ont dit ça, et à ton tour, cette petite phrase, tu la prononceras, et tu verras que c’est avec tendresse, sans commisération ni mépris, juste que y’a des choses, on peut pas savoir. Moi j’ai jamais eu la foi, je sais pas ce que c’est de l’avoir. C’est pareil. 😉

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  52. Mariléti a dit…

    Caro pour éviter les oeufs de pigeon, immédiatement tu mets du froid, pas forcément glacé, mais du froid, et tu appuies (pas comme un bourrin hein) ; si c’est tolérable, tu mets des glaçons dans un sac plastique dans un torchon et tu appliques. C’est radical : pas d’oeuf de pigeon.

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  53. Mariléti a dit…

    Ah j’ajoute …
    Quand ma grande a fait une « fausse route » monumentale et que je l’ai vue bleuir, je me suis levée d’un bond et je l’ai chopée par les pieds dans la demi seconde. Ca s’est décoincé. Réflexe, adrénaline, pas le temps de réfléchir. Et puis après, là, assise et tremblante, saisie de fou rire nerveux, j’ai pris dix ans et une migraine qu’une cuite au rhum à côté tu en rigoles. On s’y fait JA-MAIS !

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  54. juliette a dit…

    2 ptits gars, 3 ans et demi et 5 ans, avec deja 1 anesthesie generale chacun pour points de suture dans blessure pas jolie sur le visage…. bcp de stress et de larmes pour la maman… et pas plus tard que la semaine derniere, vlan le ptit dernier s’eclate le front contre je ne sais meme pas quoi et rebelotte, cette fois ci sans anesthesie mais oui, je confirme, qd tu retrouves ton gamin avec le visage couvert de sang, ca brule l’interieur des tripes….

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  55. souslesmots a dit…

    Mariléti, la seule partie de ton message avec laquelle je suis d’accord c’est que cet amour là, ne s’éteint jamais.

    Mais vois tu, pour moi, un enfant c’est tomber en amour. Pas forcément tomber enceinte. Ni adopter. Parce que dans ta façon de le dire perce une notion de propriété. C’est à toi. Soit parce que tu l’as « fait » soit parce qu’un papier officiel reconnait que tu as le droit de l’aimer(?) et de décider pour lui un certain nombre de choses.

    Donc ces deux faits seraient seuls à donner le magique amour maternel…oui mais non. Parce l’instinct maternel/paternel c’est une irrépressible montée d’amour nucléaire. Pas un lien de cause à effet instantané et systématique.

    Et considérant le nombre de « parents »( à qui je n’aurai mm pas confié un ours en peluche)avec lesquels j’ai travaillé il y a quelques années..l’amour maternel/paternel hein.

    Ce qui reste vrai pour moi, c’est qu’un enfant si on l’aime, peut importe de partager le même sang, le même nom, où le même toit. Il ne nous appartient jamais. Et on peut le perdre à tout moment. Et pourtant on l’aime.

    Je n’ai pas d’enfants. Mais je suis mère, depuis 7 ans. D’un grand gaillard qui a aujourd’hui 23 ans. Pas adopté. Pas fait. Mais les tripes de se tordent je connais. Les nuits à ne pas dormir parce qu’il n’est pas rentré aussi, les voyages à l’hôpital en catastrophe aussi, l’inquiétude, les angoisses, le coeur qui s’arrête de battre et les cheveux se dressent aussi.
    Et pourtant..selon tes critères je ne peux pas savoir.

    Quand j’ai rencontré son père, je suis tombée en amour, des deux. Et dans l’absolu je pourrai quitter le père, mais je sais que son fils est devenu un peu le mien. Toute proportions gardées. En tous cas, il est devenu partie intégrante de mon coeur et mes tripes.

    Sauf que ..bien sur, je ne peux pas savoir.

    Et je n’ai jamais dit cette fameuse phrase à personne. Tomber enceinte n’y changerai rien je crois.

    Quand à la foi..ce mot est toujours associé à la religion c’est un tort. Faire des enfants, volontairement, c’est pour moi avoir une foi absolue, en la vie.

    Sans cette foi..on n’en fait pas.

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  56. Sofiso a dit…

    Vous me touchez beaucoup aujourd’hui les filles et je rejoins, entre autre, souslesmots pour dire que je pense qu’on n’est pas obligé d’avoir « fabriqué » un enfant pour savoir ce que c’est qu’aimer profondément et sincérement un petit être…
    Pour ce qui concerne la partie flippe viscérale et tout, je ne sais pas comment je vais pouvoir gérer ça à partir de dans moins d’un mois puisqu’à ce moment là, je serai Maman d’un p’tit mec qui gigote à fond les ballons dans mon ventre en ce moment même et que j’ai déjà peur pour lui quand je pense à ce qui pourrait lui arriver (d’ailleurs, j’comprends pas mon amoureux qui refuse catégoriquement d’installer un tatami sur tout le sol de l’appart… Ahlalala !).

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  57. Geneviève a dit…

    Une bise fraîche sur la bosse de Rose, un sourire pour le Grand machin….
    Du rire avec Loop, j’espère qu’elle s’en sort bien en stop avec son camionneur…
    Pour Despé, très très heureuse d’une belle nouvelle bientôt ?

    J’ai lu ce billet et les commentaires et, encore une fois, je suis contente de sentir cette… « proximité » …
    Je suis plutôt « dure à cuire » et mes enfants m’ont réservé mon lot de… surprises qui se terminent à l’hosto. En général, je suis calme et efficace mais après….. une fois l’accidenté sorti d’affaire… c’est la folie! (et ça n’arrêtera jamais…)

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  58. caro(roca) a dit…

    rôô dis donc t’as reussi sur ce coup a mettre des mots sur mon quotidien, c bon de ne pas se sentir la seule psychopathe de l’exageration qd il s’agit des enfants…par ex ma pediatre regrette le jour ou g trouvé son n° de portable d’ailleurs je pense qu’elle va finir par en changer..mon homme Dieu merci (ouai on peut aller jusqu’a parler de Dieu pour le coup) est serein et sait fr la part des choses pour calmer le jeu sinon je pense que j’aurais tout simplement installer une tente Quechua devt les urgences.
    Dernier stress en date, hier matin ma fille (6 ans au compteur) cuisine avec son père et tout d’un coup se met a avoir froid, mais tu vois genre d’un coup elle tremble elle claque des dents, comme ds une riviere a 10° sauf qu’on est ds une cuisine, g mis 3 plombes à a rechauffer , je te raconte pas le nombres de scénarios catastrophes que g imaginé, je veux pas qu’une de tes lectrices m’envoie en HP
    Bref je pourrais t’ecrire 40 pages de crises d’angoisse sur le sujet, je n’ai aucune maitrise de la maladie chez l’enfant sauf qd je suis devt le diagnostique la je peux a peu pres me controler…c tres con parce que je suis sur qu’en plus de transmet aux gosses cette angoisse et qu’ils deviennent hypocondriaques.
    Ah ben ouai je suis aussi une grande prêtresse de la culpabilité mais ça c un autre sujet…

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  59. marlène a dit…

    Je ne commente plus très souvent mais ça me parle beaucoup.
    L’année dernière, mes enfants ont tous les deux pris un bus pour partir en colonie. Un bus différent, heureusement.
    Et je suis de l’Oise. Ma ville est à 20 kms à vol d’oiseau de Crépy en Valois.
    Celles qui ont 35 ans et plus savent forcément de quoi je veux parler. C’est comme la Grégory et la Vologne, Mesrine et la Porte de la Chapelle, la gendarmerie et le Tueur de l’Oise. On s’en souvient.
    Pour les autres, un 1er Août, des enfants de ce village de Crépy sont partis en bus et à la suite d’un épouvantable accident, le plus meurtrier jusqu’à ce jour, des enfants sont morts.
    Je n’ai pas respiré jusqu’au moment où j’ai eu les responsables du Centre au téléphone.
    On ne s’y fait jamais. Jamais, jamais, jamais, même quand ils ont 30 ans !

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  60. marlene a dit…

    Et sinon, je suis mère et je donnerai mes deux bras, mes deux jambes et mes reins pour mes nièces et ma filleule. Ce ne sont pas les miennes,sauf que si. En plus, pour en rajouter un peu, le sacro saint lien ammené pour la grossesse, moi, ça n’a jamais marché. Donc, je n’y crois pas. Les liens du coeur sont bien plus forts que les liens du sang.

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  61. Mah-Yu a dit…

    je reviens après avoir lu le tour que prenait la discussion, je voulais dire que moi non plus, quand j’écris, dans le texte que je cite dans mon précédent comm, que je crois qu’il existe deux sortes d’amour « celui qu’on a pour ses enfants, et l’autre », je ne crois pas que la grossesse, ou même le lien parental légal soit un pré-requis.

    C’est l’amour maternel, il se distingue de tous les autres, j’en suis sûre (notamment par ce qu’il implique de préoccupation primaire, viscérale et constante) mais qu’on ne puisse le ressentir que pour quelqu’un qui nous appelle maman, je ne serais pas aussi catégorique.

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  62. Aude Nectar a dit…

    Je gère très mal les bobos d’enfant, surtout quand ça touche la tête ou les dents. Je me roule par terre verte de stress, j’anticipe le pire, puis je serre l’enfant dans mes bras comme s’il vivait ses dernières minutes (en pleurant parfois. Très efficace, et rassurant pour lui !

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  63. bé@ a dit…

    « La vie qui s’arrête, le ventre explosé par la peur. Je sais que ça ne cesse jamais, que cette montée d’adrénaline, je la connaitrai désormais à chaque coup de téléphone nocturne les nuits où l’un des trois sera de sortie, à chaque chute de toboggan, à chaque dérapage incontrôlé sur une piste de ski, à chaque fois où l’espace d’une seconde j’aurai la certitude d’avoir perdu l’un d’entre eux au milieu de la foule ou au Franprix du coin.

    Je sais aussi que je ne m’y ferai jamais. »

    c’est tellement ça…

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  64. Litt a dit…

    Désolé pour mon commentaire qui n’as rien à voir avec l’article… :s

    Mais je sais mon coeur que tu viens quotidiennement sur ce blog… Alors j’espère que tu liras ces quelques mots… Je tiens à cette histoire… à ces 4 ans passés à tes côtés… Je sais que l’on peut traverser cette épreuve… Et je suis prêt à te laisser du temps… Je t’aime ma chérie

    Merci Caroline de laisser ce message… et bonne continuation pour ce blog, que j’ai appris à connaître à travers elle…

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