Anne Mourat est ma cousine. Enfin, une cousine à la mode de Bretagne, voire du Cotentin puisque très précisémment c'est la fille du cousin germain de ma maman. Une cousine, donc, au 34e degré, que je n'ai… jamais rencontrée.
Mais qui me lit, depuis que ma mère lui a parlé de moi. Et dont je suis les pérégrinations, depuis que ma mère m'a parlé d'elle. Pourquoi cet intérêt mutuel ? Parce que sans s'être jamais vues, on a, et vous avez du vous en rendre compte dès l'apparition de la photo ci-dessus, quelques préoccupations communes. Au hasard ? L'image de soi, le corps, la féminité et la façon dont celle-ci se manifeste, l'esthétique, le poids, la force des femmes, leur beauté. Seule la façon dont cette réflexion se matérialise diffère. J'écris, elle façonne, dessine, sculpte.
Je suis tombée en amour de ses femmes si amples, de ses couples enlacés dansant le tango. Je suis en totale admiration, aussi, devant ce choix si osé de se consacrer à sa passion, avec toutes les embuches que cela implique. Comme Solange, Anne se voue à son art, parce que tout simplement, c'est une nécessité.
J'avais donc envie de vous la présenter, de la laisser aussi expliquer sa démarche, bien mieux que je ne saurais le faire. J'en profite pour vous dire que c'est le genre de chose que j'ai envie de vous proposer cette année, vous donner la parole, mettre sur le devant de la scène des parcours atypiques, des initiatives particulières. C'est que parfois, j'en ai assez de parler de ma pomme, quoi. N'hésitez donc pas à venir vers moi si vous pensez entrer dans ce cadre. Je ne dirai pas systématiquement oui, mais ça vaut le coup d'essayer, non ?
Anne a par ailleurs dans l'idée de mettre en jeu un dessin, dans le cadre d'un concours comme il y en a eu récemment sur ce blog. Dès la semaine prochaine, j'organise ça…
Allez, trève de discours, voici quelques questions que j'ai posées à Anne et ses réponses éclairées, en direct de Dakar, parce que oui, Anne, très inspirées par les femmes africaines, n'a pas à aller très loin pour rencontrer ses modèles, puisqu'elle vit au Sénégal.
Pdr: Quand as-tu commencé à sculpter ?
Anne Mourat: J'ai pris des cours de modelage pendant mes études d'art, au début des années 80 (au Paléolithique, donc) ; j'avais bien accroché, mais à l'époque j'étais attirée par d'autres modes d'expression.
Plus tard, au Burkina Faso où j'ai vécu 6 ans, j'ai refait du modelage chez les fondeurs traditionnels qui sculptaient leurs œuvres dans la cire d'abeille. Mais j'ai vraiment décidé de me consacrer à la sculpture il y a 10 ans, à Dakar. C'est là que s'est enfin imposé à moi l'évidence : "je suis sculptrice"… A plus de 40 ans, un peu lente, hein, la nana. Par contre, j'ai eu la chance de pouvoir exposer rapidement mon travail dans des galeries à Dakar. En 2005, j'ai été lauréate, avec ma sculpture «La Secrète», de la Bourse des Jeunes Sculpteurs de la Fonderie d'Art Barthélémy. Ca m'a donné confiance pour continuer…
Pdr: Comment travailles-tu, avec quels matériaux, dans quel lieu, etc ?
Anne Mourat: Je modèle l'argile ; pour l'instant, je ne cuis pas mes terres (même si j'ai l'intention de m'y mettre à Dakar dans les mois qui viennent). Je fabrique ou fais fabriquer des moules, pour réaliser ensuite des tirages, en bronze ou en résine.
Je m'inspire toujours de modèles vivants. Je prends de nombreuses photos numériques durant une ou deux séances de pause, ensuite je travaille seule avec les images sur mon ordi. Je dessine des croquis rapides, puis réalise une petite maquette en terre pour me guider dans la construction de la pièce en plus grand.
Le lieu : un atelier bien à moi, mon cocon, pour de longues heures de solitude heureuse…
Pdr: As-tu toujours sculpté des femmes rondes ?
Anne Mourat: J'ai toujours fait des personnages FORTS. Quand j'ai commencé à travailler la terre, si j'ai sculpté des femmes rondes, c'est parce que je rencontrais, en Afrique, surtout au Burkina, des femmes qui, à la fois musclées et grasses, dégageaient une incroyable impression de puissance et de grâce. Des femmes qui s'acceptaient et s'assumaient avec leurs rondeurs, qui se vivaient séduisantes et séductrices grâce à elles.
Ce qui m'intéresse de montrer, dans l'être humain, c'est sa puissance de vie et "la conjugaison subtile de sa spiritualité et de son animalité" (désolée, je ne sais pas comment te le dire plus simplement…). Et les femmes africaines rondes en dégagent, de la puissance de vie !
Depuis quelques temps, je suis davantage tournée vers les portraits, traités à ma façon : personnages représentés jusqu'aux hanches (l'équivalent du "plan américain" au cinéma) ce qui me permet de jouer sur les disproportions entre tête, corps et mains. Mes danseurs de tango ont été réalisés dans cet esprit. J'ai plusieurs projets, dont un autour du thème du couple ; hommes et femmes seront puissants et massifs, je n'imagine pas les faire minces…
Pdr: Pour toi la beauté passe par la rondeur ?
Anne Mourat: Bon, soyons honnête… Dans la vie quotidienne, non, pas forcément ! La preuve, je fais comme toi, je lutte depuis toujours contre mes kgs pour me sentir séduisante ! Je suis dans les mêmes contradictions, peut-être, que toi… Nous "militons", chacune à notre façon, pour l'acceptation des corps non conformes à la norme en vigueur dans notre culture, alors que par ailleurs nous passons beaucoup d'énergie à l'atteindre, cette norme… Va comprendre…
Une fois de plus, ce n'est pas forcément la rondeur, qui m'intéresse, mais la puissance de vie.
Pdr: Qui achète tes sculptures ? As-tu l'impression que les femmes les préfèrent aux hommes ?
Anne Mourat: Pour l'instant, mes rondes ont plutôt été achetées par des hommes.
En fait, j'ai l'impression que les femmes sont un peu dans les mêmes contradictions que celles dont je parlais pour nous, plus haut : séduites par cette représentation sympathique et positive de la rondeur, elles ne passent pas forcément à l'acte d'acheter ; un peu comme si elles n'osaient pas s'affirmer dans leur goût par une telle acquisition. Enfin bon, c'est une interprétation de ma part et je me plante peut-être complètement !
Non, je crois que mes rondes plaisent davantage aux hommes…. Un Monsieur m'a laissé ce commentaire dans le livre d'or d'une de mes expos : "Les femmes d'"envergures" ne vous remercieront jamais assez. Vous avez changé le regard sexuel que j'avais des dames rondes et je vous en serai toujours reconnaissant". Je l'aime trooop cette phrase-là !
Pdr: Quels sont les retours que tu as des gens qui viennent voir tes oeuvres ?
Anne Mourat: Les réactions les plus négatives que j'ai reçues ont été pendant le seul Salon d'Art auquel j'ai participé à Paris. C'était curieux : je me suis demandée si la normalisation du standard féminin maigre, lisse et quasi asexué y était tellement forte que les gens (hommes comme femmes) ne supportaient pas de voir des femmes si épanouies… J'ai entendu également des réactions de rejet de la part de personnes qui exprimaient un malaise face à l'animalité trop présente de ces corps.
Mais, quand même, j'ai la chance d'avoir plus de retours positifs que le contraire… Les gens me disent être touchés par l'émotion et la force qui se dégagent de mes sculptures. La rondeur de mes modèles surprend, amuse quelquefois et finalement séduit pour certainement les mêmes raisons que ton blog séduit (entre autres pour ton blog…) : un regard décomplexé, déculpabilisé et non victimisé du sur-poids… Bon, attends, j'essaie de trouver des adjectifs plus positifs : un regard confiant, joyeux, optimiste, coquin sur ce qui sont la réalité et le quotidien de bon nombre de femmes !
Pdr: Où peut-on les admirer ?
Anne Mourat: Elles sont exposées en permanence dans une galerie, "Les Ateliers d'Artistes", à Lourmarin dans le Luberon (Vaucluse). Sinon, je suis à la recherche d'autres lieux d'expositions, provisoires ou permanentes, qu'on se le dise !
Dernière remarque pour conclure : je tiens au terme de "sculptrice", même si je trouve ce mot finalement pas très élégant. Tant pis, en féministe intégriste, je tiens à utiliser le terme féminin puisqu'il existe, même si le correcteur orthographique le goret (masculin de la truie, donc) de mon ordinateur s'entête à le souligner, comme s'il n'existait pas…
A Mulher Do Meio (La Femme du Milieu) : portrait de la peintre cap-verdienne Misa, tirage en ciment et pouzzolane, Sculpture réalisée dans le cadre de la Première Rencontre Multi- culturelle de Porto Madeira, île de Santiago, Cap Vert, Août 2008
"Can't Be Nice All The Time" *: bronze, 40 cm x 23 cm x 24 cm
* slogan féministe des années 1970 aux États Unis ; "on peut pas être mignonne tout le temps"…
Détail de la sculpture en ouverture du billet: "Comos dos extranos"
Pour en savoir plus et admirer d'autres oeuvres: http://www.anne-mourat.com/
C’est beau ! 🙂 Pas pris le temps (encore) de lire l’interview, juste découvrir les photos. Les rondes ont donné leur talent à d’autres artistes déjà : je pense à Botero 🙂
Quelle chance de pouvoir vivre de sa passion en tout cas.
Bon sinon, votre degré de parenté n’est pas si loin quand même ! Je vois régulièrement mes cousins, et nos enfants se rencontrent donc aussi. Qui sait quel lien ils garderont adultes… mais pour moi c’est important !
Par chance, j’habite à côté de Lourmarin, je vais donc pouvoir aller admirer ces sculptures de près ! Je m’en réjouis à l’avance …
merci Caro
Comos dos Extranos, on les dirait littéralement extraits de la terre, agrippés l’un à l’autre. Plus encore que par les sculptures de ciment ou de bronze, touchée je suis par les études où l’on voit les marques des doigts qui ont façonné la matière. Belles et émouvantes.
Un concours? Chouette. Je vais tenter le grand chelem après Samy.
Beaucoup de talent et de sensibilité dans ces oeuvres, bravo Anne!
Je participerai à ce concours avec tout plein d’espoir de gagner parce que j’AIME ce que tu fais et j’ai bien aimé ce que tu as dit ;o)
Mon homme vient de voir les photos et en temps qu’ex-étudiant en école d’Art, qui a fait pas mal de modelage, il est conquis autant que moi!
Le travail sur les mains l’a particulièrement bluffé, c’est tellement complexe à réussir!
Bon c’est quand que je gagne … euh qu’on joue??? ;o)
Magnifique ! Il va falloir songer à partir en voyage… Voir « ça » en vrai ! Une préférence pour la terre crue moi aussi.
Pour le cousinage, vous n’êtes pas si éloignées… Vous êtes ce que l’on appelle des « cousin(e)s issu(e)s de germains » … Je vois chaque été nombre de mes cousins-cousines et nos enfants respectifs s’aiment beaucoup.
Belle et grande émotion du matin merci Caro et merci et immense Bravo à Anne 🙂
Oh, l’expression de leurs visages…
Pas si éloignée comme parenté, je n’ai que des « cousins à la mode de Bretagne », mes parents sont tous les deux enfants uniques , donc ni oncles, ni tantes, ni cousins! Ceux que j’appelle mes cousins sont les enfants des cousins de mes parents!!
Animalité, spiritualité, le duo infernal !
Merci.
C’est simplement époustouflant…
je suis ravie de voir vos réactions, ça me touche pour elle, qui met tant de coeur à l’ouvrage.
« anne de dakar », je le sais, est émue derrière son écran !
Très beau. Ces sculptures dégagent à la fois une formidable énergie et une grande sérénité.
Et pour claquer le beignet de ce goret de correcteur orthographique : clic droit sur le mot souligné puis « ajouter au dictionnaire ».
je ne sais que dire de plus que ce qui a déjà été dit… c’est magnifique, elle a énormément de talent! La sensualité des rondeurs est émouvante. J’en suis toute chamboulée!
superbe travail… je trouve génial que tu présentes ce genre d’art sur ton blog, ça colle à merveille.
Et bravo a Anne et à toi, chacune à sa manière, pour le côté militant de votre art vis à vis de l’image de la femme.
Merci vraiment.
Merci à Anne et aussi à toi Caro de m’avoir permis de démarrer ce vendredi tout en émotions.
C’est très beau, et très fort
Belle occasion d’une expo de sculpture au petit-déjeuner en famille. Un de mes fils me demande qui a fait ces sculptures, je réponds « une sculptrice, Anne Mourat » et mon autre fils, 4 ans, remarque : « elle est amoureuse des sculptures, Anne Mourat ». Oui, ça se voit, non?
j’ai envie de les serrer dans mes bras…Amour et Sérénité.
Magnifique travail.
Ces sculpture sont touchantes.
Vite, vite le concours!! 😉
Passionnant, cet entretien ! Et j’aime particulièrement « Como dos extranos » (désolée, je ne sais pas où est la tilde). Il y a un côté très primitif (au sens positif, hein, je précise) dans la représentation de ces femmes callipyges. Et les mains sont en effet très belles.
Magnifique…
On a l’impression qu’ils sont vivants…
Quelle puissance dans le regard de la femme du milieu…wahou…
suis scotchée…et émotionnée aussi 1 petit peu…
Quel talent! Ces sculptures sont d’une beauté époustouflante, et tellement expressives… Elles me font un peu penser aux sculptures d’un autre artiste sénégalais, Ousmane Sow.
J’avoue que le couple de « Comos dos extranos » me laisse sans voix, la force et la tendresse qui s’en dégage.
Tu vois, si je devais donner une image de l’amour, ce serait celle-là !
J’en ai la chair de poule et les larmes aux yeux, tellement c’est magique !
Juste : Wahou ! C’est beau !
Son beau tyravail me rappelle un peu Botéro que j’aime beaucoup
Qu’est ce que j’aime leurs mains !!! C’est vrai qu’il y a une grande intensité « sessouelle », mes aieux…
On se plait à être désiré comme cela.
Je suis comme La Papote, j’ai les larmes aux yeux.
Ce qui est drôle; c’est qu’au premier regard sur « Como dos extranos », je n’ai vu que les mains, et leur position si réaliste dans la danse. Peut-être est-ce parce que j’ai beaucoup pratiqué la danse de couple.
Je n’ai vu les rondeurs des personnages qu’après.
Merci.
Bonne journée
Ces danseurs de tango sont très émouvants et quelle force se dégage de la femme du milieu ! Je suis plus naturaliste qu’artistique, mais ces scultures me touchent.
Salut Caro, Bonjour à tous,
Je découvre le post et les premiers commentaires, quel plaisir ! Merci Caro de me faire ce beau cadeau, tu as raison, je suis vraiment émue de me retrouver « chez toi »… Je vais aller boire un café pour me remettre les idées en place (il est 8h du mat’ à Dakar) et je reviens savourer !!
C’est vrai qu’il se dégage une force (animalité? sexualité?) de ces scultures.
Merci de cette belle découverte.
Vivement qu’elle expose sur Paris
Bonjour,
Je suis un petit sous-marin qui a décidé aujourd’hui de faire un petit tour en surface pour dire à Anne-de-Dakar qu’elle a beaucoup de talent ! Ses danseurs de tango et cette énorme femme africaine : j’adore ! Un vrai coup de coeur. Dommage que le Lubéron ne soit pas plus près de chez moi… Peut-être à l’occasion d’un grand we l’année prochaine… J’aimerais beaucoup en découvrir plus !
Quoiqu’il en soit, je compte bien remonter encore une fois en surface pour le concours de la semaine prochaine ! 🙂
Emotion partagée en ouvrant la porte de chez toi ce matin, Caro,l’âme et la force sont saisissantes sur l’écran presqu’autant qu’en réalité.Emotion plus intime et personnelle, si je peux me permettre de l’exprimer, entre tes écrits et ces images, il y a le lien de et le souffle de deux grands-pères …deux frères.
Merci à toi, merci Anne.
Un magnifique talent. Ces sculptures sont extrêmement expressives, dégagent une sensibilité très forte, un peu coup de poing dans l’estomac même. On les voit bouger, respirer, chapeau.
Anne, j’ai l’impression que tes scultures à un moment vont se mettre à bouger, tellement ils semblent vivents. Bravo.
Magnifique ! Je suis particulièrement touchée par « Comos dos extranos »…..
Il y a une telle force dans les danseurs de tango, c’est très émouvant… J’ai beaucoup apprecié la petite phrase du monsieur… Même si on s’accepte, on admira toujours les corps plus « svèltes »…
En tout cas, vous n’êtes pas cousines pour rien… Chacune fait avancer les esprits à sa façon…
wow, elles sont vraiment très belles! je m’y connais tellement pas en sculpture, mais celles-ci me touchent. J’aime beaucoup la patine du bronze. Mais Comos dos Extranos est vraiment magnifique. Un grand bravo!!
et ça me donne envie d’aller en Afrique tout ça. C’est vrai qu’en tant que ronde, j’ai un peu foiré d’aller vivre en asie… ^^
maNou, bonjour… je n’en dis pas plus ici, trop émue. Merci !
Sachez qu’Anne a prévu de ne pas trop s’éloigner de son ordi aujourd’hui pour pouvoir répondre aux questions qui se poseraient sur son travail. Donc n’hésitez pas !
Je dis comme Shakti – j’adore les mains et leur position. Cette main, dans le dos d’une femme, pendant le tango ou la valse, ca m’a toujours emue et attiree, je ne sais pas pourquoi. J’adore aussi la danse de couple, du tango a la salsa en passant par le Ceroc, que je pratique avec adoration! Bravo Anne, c’est MA-GNI-FIQUE! Moi qui n’achete jamais d’art, c’est bien la premiere fois que je me suis dit ‘Tiens, je verrais bien ca chez moi’. J’admire beaucoup les artistes qui savent faire respirer leurs oeuvres, surtout les sculpteurs, car je trouve que c’est un art TELLEMENT difficile (enfin j’imagine que ca doit l’etre). Vous faites ca tres bien.
« Même si on s’accepte, on admira toujours les corps plus « svèltes »… » Pas partout !
Ah ! mes retours en Afrique, après les deux mois de vacances en France, et les réflexions admiratives des copines et copains africains sur ma prise de poids !! Pas besoin de balance, on sait tout de suite !!
Lourmarin ! j’habite à même pas une heure ! Dès que j’ai l’occasion de passer par là (ma famille vit à Lauris !) je vais voir !
En tout cas, j’aime ! C’est très beau ! j’aime l’attitude du couple qui danse… Quel amour dans leur posture… on dirait des vrais !
Pour une fois je commente avoir d’avoir lu tous les coms, j’y go ensuite !
Caro merci ! Pour la découverte, je viens de passer un très bon moment sur le site d’Anne et c’est superbe.
Anne, je comprends ce que tu disais sur le fait que les femmes ne sont pas forcement les acheteuses, je suis saisie par la force animale et la délicatesse amoureuse qui se dégage de tes sculptures, et pourtant si l’artiste en moi est séduit, la femme pleine de contradiction et en guerre contre son corps que je suis ne gèrerait pas forcement je crois de croiser ces corps tous les jours. Pour « Can’t Be Nice All The Time » par exemple, par contre je suis en amour de « Le Gentle » et « Como Dos Extraños »
Il y a un mélange de sensualité, de tendresse, de délicatesse..le tout avec des vibrations de vie incroyable.
😉 je crois que j’aime !
Simplement magnifique… Merci !
Merci à Anne et à Caroline de nous la faire rencontrer.
Un petit périple vers Lourmarin s’impose 🙂
J’adore ! C’est puissant et beau, c’est fort, tout ce que j’aime, et si j’avais les sous je serais une acheteuse ! Bravo à Anne.
C’est magnifique et très émouvant.
La force que dégagent ces sculptures est vraiment extraordinaire Je trouve à Anne Mourat un talent fou, elle sublime vraiment « quelque chose » à travers son art.
vraiment, bravo !
Merci à tous, je suis bien sûre très heureuse que mon travail soit apprécié et qu’il sache provoquer de si belles émotions. J’ai un peu de mal à en dire plus, mais vraiment c’est précieux pour moi, tous ces commentaires.
@Souslesmots, ton feed-back concernant l’ambivalence de ton ressenti me plaît, il me confirme dans le mien ! Je me dis souvent que nous, les Rondes (et toutes les déclinaisons possibles autour de ce thème : « futures », « ex-Rondes » ou « futures-ex » !) sommes l’instrument de notre propre souffrance. J’aimerais croire qu’il y a là un vaste malentendu…
J’adore !!! Où peut on la voir à Dakar ?
holala, anne, je viens d’aller voir ton site, ces sculptures sont VRAIMENT magnifiques. Je suis amoureuse des bronzes. Ils ont une telle puissance, une telle pesanteur, une présence, quoi. Je trouve tous ces plis, ces recoins, et ces surfaces si rondes tellement belles!
Par contre, il y a pour moi une très grande différence entre apprécier ces oeuvres d’art et vivre sa rondatitude dans la vraie vie.
merci pour cette belle découverte!
Très belles ces sculptures!
La première me fait penser aux sculptures d’Auguste Grasset.
dom, j’étais sûre que tu allais apprécier ! et je laisse Anne te répondre pour Dakar, mais je pense qu’en effet, ce serait idiot d’être là bas toutes les deux et de ne jamais vous rencontrer !
merci à tous et toutes pour vos réactions super positives.
Pas d’expo en cours à Dakar, je vais aussi travailler en ce sens dans les prochains mois ! Mais j’ai quelques pièces en résine chez moi, si vous êtes à Dakar vous pouvez passer, avec plaisir ! (mon contact est sur mon site).
tout simplement beau… bravo, quel talent ! (serait-ce de famille ?)
C’est magnifique!Cette capacité à nous transmettre un sentiment est magnifique…
je viens d’aller sur le site, quelle force et quelle sensualité ! même dans les études des sculptures… merci Caroline de nous l’avoir fait connaître
Mon vocabulaire fout le camp.
Touchée.
En émotion.
Ce couple me fait pleurer voilà.
Merci Anne!! Et Caro of course.
Je vais jeter un oeil, et vous contacter alors 🙂
J’attends avec plaisir TON coup de fil (je ne sais pas où je suis allée pêcher ce « vous », dans ma première réponse…), on ira boire une « Gazelle » à la santé de Caroline !
C’est beau, trés beau.. et dire que cet été je me suis farçi les Giacometti à la Fondation Maeght! Elles sont divines ces sculptures.
Caro, ça fait quelques billets où je trouve pas mes mots… tellement je suis touchée !-)))
merci beaucoup, tu m’ouvres toujours autant l’esprit, les shakhras (pas sûre de l’orthographe…mais sûre de l’effet!), les zygomatiques !
en plus Lourmarin, c’est parfait pour un week-end en amoureux et pas trop loin de Nîmes !
Anne de Dakar, comme beaucoup, j’adOOOOre voir les traces de tes doigts dans l’argile, quelle sensualité !
J’admire beaucoup les gens qui savent utiliser leurs mains !
J’ai la chance de connaître (via l’association de course à pied dont, à ma grande stupéfaction, je fais partie!)une sculptrice formidable :
http://www.lacroixsculpteur.com/
et grande fierté aussi en habitant au bout du monde nous avons dans notre modeste bibliothèque accueilli cet été
une grande artiste :
http://www.sudouest.fr/2010/07/29/sarah-wiame-a-livre-ouvert-149544-2955.php
Difficile de décrire l’émotion que tes sculptures déclenchent en moi…
Je suis également admirative de tous ceux et celles un peu timides ou enfouies qui s’aventurent sur les chemins de l’expression, que ce soit par la sculpture, l’écriture, photo….Et qui au bout du compte révèle de très belles « âmes ». Cela me touche d’autant plus que j’ai mis très longtemps avant de me remettre à la photo et surtout à retrouver une certaine confiance en mon travail.
J’adore « can be nice all the time » et « la femme du mileu », « Cette puissance de vie » ces mots sont si justes !!!
un immense BRAVO
Ce qui m’a émue le plus, c’est la force de ces corps et le contraste avec la délicatesse des doigts, on y sent plein de tendresse… brrrrrr ! j’en ai a chair de poule !
Bravo à Anne, et merci à Caro de nous avoir fait découvrir ton travail.
superbe, vraiment superbe, je suis impressionnée et émue
je crois que « Como Dos Extraños » serait celle qui me ferait craquer sans hésitation si j’avais les moyens de mon coeur, parce qu’elle dégage tellement d’amour, comme une évidence que la vie c’est juste çà, de l’amour dans une infinité de moments et de gestes, ces mains fortes, et l’expression des visages..
Il m’arrive de penser que notre éducation et les images de ce monde nous ont programmées non seulement à cette souffrance, mais aussi à nous y maintenir inconsciemment..
Heureusement tes œuvres montrent autre chose..pas seulement la forme extérieure, mais la vie immense et la chaleur qui les habitent.
Pétard. J’en fais une tartine désolée 😉
Une psy m’avait posée une question un jour : est-ce qu’être forte (dans son caractère, ses positions, ses choix de vie etc) n’avait pas été associé à être forte (en poids). Je cherche tjs la réponse pour moi..
On vit dans un monde de paradoxes: on se veut libérés, on s’enferme dans des préjugés (politiques, sociaux, physiques) en contraignant l’esprit et le corps, les deux matériaux du genre humain, à des grands écarts maladroits: oui, j’assume, non, je n’assume pas, oui, je suis une femme des années 2010, et non, je ne couche pas à droite à gauche pour faire « comme tout le monde », oui, je suis cynique, et non, pourtant, ou malgré, ou tout autre mot de liaison qu’on pourra mettre, je crois encore à l’amour. A la tendresse, à la complicité, à cette chose qui n’exclut pas un versant d’une relation (le respect et l’estime) pour se concentrer sur l’autre (le cul à tout va).
Alors, on n’en est plus à une contradiction près.
Et c’est exactement ce que je retrouve dans ces sculptures, qui ont happé directement mon regard: le paradoxe. La sensualité d’une danse à deux, le ballet de corps qui, faisant fi de tout, du poids, du rond, du doux, du lourd, s’élancent et se retrouvent dans des mains qui se serrent. Une animalité, c’est vrai, forte et puissante, mais aussi gracieuse, comme ces expressions humaines si bien rendus sur les visages qu’on croirait animées. Une sorte de quiétude tranquille et fragile.
Je n’ai pas une grande culture artistique (mis à part la littérature- plus qu’un mot, une passion dévorante- et quelques peintres que je vénère par dessus tout)et je m’y connais très peu en sculptures. Ca m’a fait beaucoup de bien (égoiste, je sais) de voir ces images, parce qu’elles me parlent, parce qu’il y a en dessous de l’argile et des matériaux utilisés quelque chose d’indescriptible: il faudra que je passe plus de temps dans les musées et galeries, désormais.
😉
Caro d’Ardèche, Souslesmots, Elea, je tiens à vous dire combien vos mots me touchent. J’en ai même du mal à trouver les miens…
Depuis que j’ai commencé à créer des sculptures, je me suis toujours nourrie des émotions qu’elles provoquent chez les « Autres ». C’est ce qu’ils me disent, c’est ce que vous me dîtes, qui me permet, petit à petit, de donner du sens à mon travail. Moi j’ai juste la nécessité impérieuse de le faire ! C’est un grand bonheur d’écouter une interprétation, une émotion ou un ressenti nouveaux sur mon travail ; ils m’enrichissent et me font avancer.
J’aime aussi cette sensation que mes sculptures racontent une histoire qui m’avait « échappée ». C’est ce que me renvoient vos commentaires…
Alors, merci !
Anne, pour certaines des miennes, je ne sais pas bien d’où elles viennent. C’est un drôle de voyage de que s’apprivoiser aussi. Et souvent, c’est le regard et le ressenti de l’autre qui m’aide.
Entre comme tu le dis le besoin impérieux et la découverte d’un sens..
Je crois aussi qu’elles doivent nous échapper, obligatoirement, pour vivre leur vie ailleurs. 🙂
tres beau travail, c vrai que les mains sont incroyables et aussi sur la derniere phot ce visage si serein, si doux…merci pour la decouverte
C’est puissant, émouvant, magnifique !
Wahou.
un travail magnifique, beaucoup d’émotions qui se dégagent. Je suis allée faire un tour sur le site, ça me plaît beaucoup. Bravo.
Superbe. Les corps sont si beaux, et les visages extraordinaires.
Celui de la femme qui danse le tango est magnifique de douceur, de confiance, de plénitude. Un instant magique.
hello Caro
hello Anne et Bonjour a toutes et a tous
Bien c est la femme du Milieu qui vous envoie un petit mot….depuis les iles du cap vert ou j ai du partir rencontrer Anne a malmort..apres l avoir rencontrer de mon court passage au senegal elle emballait ses bagages pour partir elle ma donner rendez vous chez ele en europe en croyant que j haitais en suisse ou j ai vecu de longues annees….
Bref parler de anne est surprenant..car elle est avant tout une vrai journaliste des sens ..et elle fait sentir son interet pour des espaces qui j ignore….elle ecoute et emballe les paroles qui ensuite lui sert d atout pour trouver la bonne posture
capter ce dont elle degage d une personne c est aussi se mesurer a se voir en tant que t el…dans le regard de l autre qui vous aime selon ses normes..c est fabuleux et ce fut une tres belle rencontre au Feminin et qui derive dans un etat constament en efervesence ..tout en parlant, il me manque d ecouter les commentaires de Anne …elle est vive et impulsive comme son scalpel qui trace qui coupe et nous donne a cette chirurgie qui nous anime…
ici au cap vert nous jouons et dansons et le complexe du corp comme en europe n existe pas ..au contraire on sent que chacun se libere selon son bon vouloir..ce qui manque pas de me donner de quoi les provoquer pour justement liberer les virus qui m enerve…et je peint et j ecris pour faire sauter tout ca…au fait un saute mouton pour tout le monde serait liberateur des idees inutiles…
merci a Anne d avoir donner du renfort a cette force cachee au dedans de notre Etre
Misa
Salut toutes, Salut et merci Caro,
Salut Anne ma grande-cousine -dirais-je, celle de mon père-,
Je ne peux pas m’empêcher d’être fière, je n’ai AUCUN mérite, mais je suis très fière de toi Anne. Je connais ton travail et j’admire tout ça sans te le dire.
J’admire le fait que tu sorte littéralement tout ça de terre, que tu puisse voir et rendre des émotions qui touchent autant.
Voilà, l’écrit et l’écran aident à libérer un peu la parole. =)
Je t’embrasse.
@ Misa : salut, la « Femme du Milieu » ! Heureuse de ton passage, j’espère que tu reviendras souvent ici : il y a dans le blog de Caroline une liberté de parole qui devrait te séduire, toi la grande provocatrice ! C’est bien aussi que tu sois là pour évoquer l’absence de complexes des corps dans tes îles… Et merci, bien sûr, de tes témoignage et ressenti de « modèle »…
@ Manue : belle et émouvante surprise, ton petit mot. Merci et… vivement notre prochaine rencontre !
Ah, ce couple de danseurs… quelle émotion !
J’ai d’abord vu le volume, l’ampleur, la présence, les détails comme le vol qui « godille » un peu sur la nuque… puis les mains, à l’appui si fidèlement reproduit, mélange de pression et de respect, symbole idéal de la sensualité du tango… puis, le visage de l’homme, sur la première photo, concentré et serein… et enfin le visage de la femme sur la dernière photo, si réaliste, si finement expressif, nous imprégnant de plénitude et de détermination… je suis conquise, soufflée, et c’est rien de le dire…
Bravo, Anne, bravo, j’admire et je salue bien bas…
Je me réjouis maintenant d’avoir encore maintenant d’avoir encore le site à explorer…
Merci, à vous deux.
C’est superbe. J’adore « como dos extranos », ils ont l’air si bien, et puis « A Mulher Do Meio », pour moi frappante de beauté positive… Et ce passant aussi! Tout ça me donne le sourire, ça m’inspire du bien-être… C’est tout à fait à mon goût, je deviendrais mécène sur le champ si j’en avais les moyens… Mille bravo et merci de lui avoir ouvert une fenêtre sur ce blog!
Ma bibiche,
J’ai assisté à la genèse de ton magnifique travail et tu sais combien il m’a toujours profondément séduite,par sa douce force, sa finesse et sa puissante sensualité.
Tes sculptures parlent aussi du regard plein d’amour que tu poses sur les êtres qui t’entourent…et j’ai la chance d’en faire partie !!!
Merci mon amie
C’est juste… beau. Et émouvant ! J’espère pouvoir voir un jour l’une de ces sculptures !
Une autre perspective , je croyais connaître ton travail « par coeur », je découvre les détails du visage de la danseuse,et sa douceur me touche beaucoup. Quant aux rondeurs, …j’en connais un rayon moi aussi, et ce que tu dis sur les contradictions des femmes par rapport à tes sculptures a mis des mots sur ce que je ressens. Une admiratrice de la toute première heure, c’est le cas de le dire. Avec mon admiration inconditionnelle, et tout mon amour de frangine (je ne trouve pas d’équivalent à « fraternel » …)
Magnifique ! Il se dégage tellement de ce couple de danseurs …
J’AIME!!!!
Petit bisou avant de rentrer en cours, je commence tard ce matin.
Au fait; moi, j’aurais dit « sculpteuse ».
Merci de me fournir ma dose de lecture quotidienne, et de faire qu’elle soit toujours un enchantement.
mon frère Philippe et son épouse Nicole habitent Cadenet à quelques kilomètres de Lourmarin.
vendredi,jour du marché de Lourmarin,balade dans le village avec Nicole
j’ai eu la chance de passer devant la galerie et d’etre invitee à y entrer par « le gentle » » petite sculpture mais qui dégage une telle
puissance que je n’ai vu qu’elle dans la vitrine de la galerie!!à l’intérieur d’autres sculptures ,puissantes,sensuelles, envoûtantes et depuis , » la dame de coeur » hante mes pensées ,elle est belle, forte et humaine
j’aurais tant aimé qu’elle reparte avec moi!!!mais …..
merci pour ces très beaux moments d’émotions
une de mes amies habite Dakar,avez vous un lieu d’exposition là bas ??