Mois : avril 2013

Charlotte Delbo, une héroïne – trop – discrète

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Ma vie professionnelle a été rythmée par quelques rencontres déterminantes. Parmi elles, Violaine Gelly, rédactrice en chef de Psychologies magazine. En acceptant de me faire piger pour son journal en m’encourageant avec douceur à prendre mon envol, elle est de ceux qui ont joué un rôle dans ma décision il y a deux ans de me lancer dans la vie de free lance. Je ne vais pas m’étendre sur cela, parce que je la sais pudique et que je le suis aussi – si si -, mais parfois ce qui va sans dire est encore mieux en le disant.

Si je vous parle d’elle aujourd’hui c’est parce qu’avec Paul Gradvohl, historien spécialiste de l’Europe centrale, elle vient d’écrire ce livre: Charlotte Delbo. Une biographie qui se dévore comme un roman. L’histoire de cette femme, Charlotte, qui habite Violaine depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne.

Je dois l’avouer, je ne connaissais rien de Charlotte Delbo, moins célèbre en France qu’aux Etats-Unis, où elle est considérée comme le pendant féminin d’un Primo Levi. Si je me suis plongée avec avidité dans le bouquin, ce fut donc au départ parce qu’il était écrit par Violaine dont je connais un peu le style pour la lire dans Psycho et aussi par curiosité: qui était donc Charlotte Delbo, qu’avait-elle donc de si extraordinaire pour qu’elle fasse l’objet d’une telle passion ? (ce livre, les auteurs l’ont porté en eux vingt ans durant) En lire plus »

L’amour en wagon lit

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Après une soirée mousse très très coquine, c’est le commentaire 247, au nom de Sophie, qui a été vaillamment tiré et qui gagne donc la machine à faire de l’eau qui pique.

Une chose est certaine, les bulles ça vous parle !

Petit billet today, parce que journée bien chargée avant de prendre le train de nuit Paris – Briançon, à douze ou presque, avec, parce que sinon ce n’est pas drôle, un machin qui s’est levé ce matin avec un teint de platre, une fièvre au plafond et le coeur au bord des lèvres. Mais comme ça va être pratique dans les couchettes, s’il vomit toute la nuit !

Ce qui est vraiment encore plus formidable c’est que la météo annoncée pour la semaine à venir n’a à mon avis pas été aussi catastrophique depuis 1954. Et encore. Mais comme ça va être sympa, sept jours sous la flotte, avec une rangée de gosses de 2 à 13 ans !

Je fais un peu ma difficile mais la vérité c’est que malgré cette perspective assez peu réjouissante de pluie sans interruption et en dépit de la fermeture de la station le lendemain de notre arrivée, j’ai hâte d’être là bas, dans cet endroit qui reste un point d’attache à nul autre pareil. Petite chapelle, sentier qui descend au village, cailloux dans le torrent, feu de cheminée, promenade aux moutons, tarte au myrtilles et bains sulfatés à Monétier, la montagne, ça me gagne. En lire plus »

La machine à faire de l’eau qui pique (concours inside)

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J’adore l’eau qui pique. C’est de famille, ma mère est capable d’envoyer mon père en pleine nuit « à la station service » pour lui en trouver. Je n’en bois pas toute la journée (pardon my ballonnement) mais si je n’ai rien, donc, qui ait des bulles dans mon frigo, je suis carrément en manque.

Ne me remerciez pas pour cette information qui j’en suis sûre vous manquait tout de même beaucoup.

Pourquoi cette introduction gazeuse ? Parce qu’on m’a proposé récemment de tester la machine Sodastream, qui fabrique en dix secondes un ersatz de Perrier qu’on s’y tromperait. Au départ, franchement, je me suis dit que c’était le genre d’appareil – machine à faire des barres de céréales, robot à barbapapa ou découpeuse de spaghettis – dont j’allais me servir une fois et basta.

En fait, non, c’est la FOLIE du « qui pique » à la maison. D’autant qu’elle m’a été livrée avec des sirops qu’on rajoute dedans pour faire du soda au pamplemousse rose, de la limonade ou des diabolos fraise. Bon, on y va avec modération histoire que toutes nos dents ne finissent pas par tomber – déjà que sur la totalité je ne suis pas sûre que mes VRAIES dents soient désormais majoritaires – mais par contre, vive l’eau à bulles avec une tranche de citron, quand sur les coups de 16h j’ai envie de roupiller. Coup de fouet garanti. En lire plus »

Vive les marié(e)s

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De 17 à 24 ans, j’ai été amoureuse d’un garçon, qui, à sa manière, m’aimait, je crois. Respectueusement. Très. Trop. Parce qu’à cette époque je voulais croire que ce n’était qu’une question de temps, qu’il n’était pas prêt, je refusais de voir l’éléphant dans la pièce. Il faut dire aussi que dans notre milieu lyonnais un peu bourgeois, « ça » n’existait pas.

Je ne m’étendrai pas sur les tourments de ces années, ils sont loin désormais. Mais je me souviendrai toujours de cette lettre reçue un matin alors que je vivais à Paris, dans ma chambre de bonne sans douche et sans toilettes. Il y avait ces mots, de celui que je chérissais, ces mots qui mis bout à bout signaient la fin de mes espoirs et me brisaient le coeur. Mais au delà de mon chagrin d’alors, ce dont je me souviens le plus précisément, c’est la souffrance qui semblait émaner de ce bout de papier. La peur de s’avouer, de m’avouer, de leur avouer, qu’il n’était pas celui qu’il avait tenté d’être. La honte, la crainte de n’être plus aimé, d’être redouté, moqué. Et puis, en filigrane, la fierté, malgré tout, d’avoir enfin brisé l’omerta. Il aimait les garçons. En lire plus »

Something blue

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Je l’ai déjà dit plusieurs fois mais je vais me répéter – il parait qu’à partir de 29 ans les neurones se renouvellent moins bien -, ce que j’aime aussi dans ces séjours entre blogueuses, outre la façon dont on est honteusement bichonnées, c’est cette impression soudain d’avoir à nouveau des collègues. C’est une des choses qui me manquent de mon ancien statut, non que je ne goûte pas la solitude, mais pouvoir échanger sur des problématiques communes est de mon point de vue un formidable moyen pour progresser et évoluer.

Et quoi qu’en pensent encore certains, lorsqu’on tient un blog depuis si longtemps et de manière assidue, lorsque même, on en vit un peu – et bien que ne monétisant pas énormément, j’en vis, ne serait-ce que parce qu’il m’ouvre des portes depuis maintenant sept ans -, je crois que cela s’apparente à un métier. Sauf que c’est donc un métier sujet à caution, parfois à moqueries et que bon nombre de gens prennent pour un hobbie de paresseuse.

La vérité, c’est qu’à chaque fois que je cotoie plus d’une journée mes consoeurs, je fais le même constat: les blogueuses sont certes souvent privilégiées (pas plus que les journalistes, souvent invités aussi en voyage de presse) mais sont surtout de la veine de celles qui ne s’arrêtent jamais. Durant ces deux jours, on a toutes à un moment ou à un autre travaillé. Qui en répondant à ses mails, qui en écrivant un billet, qui en gérant des commandes de clients, qui en réfléchissant à tel ou tel rendez-vous à venir, qui en finissant un croquis ou en retravaillant des photos. Chacune d’entre nous, qu’elle soit free lance ou en poste – mais c’était un cas minoritaire – cumule en effet les activités, parce que je dois faire tomber un mythe, ni l’affiliation, ni les pavés publicitaires ni les billets sponsorisés – ne font un salaire décent, à moins peut-être de s’appeler Betty. En lire plus »

Au grand hôtel des thermes de Saint-Malo

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Attention, billet à haute teneur en détestation. Parfois, il faut bien avouer que la blogueuse,  être complexe mais néanmoins attachant, est sacrément vernie.

A savoir que de temps en temps, on doit donner de notre personne pour aller tester des soins visages et autres massages sous jets, tout ça en dormant dans ce genre d’hôtel dont on voudrait faire sa maison. (Mais les blogueuses, hélas, ont un peu le même destin que Cendrillon. Et croyez-le ou non, mais une fois rentrées à Paris, elles prennent le métro, comme tout un chacun, leur valise chargée à bloc de Salidou. La vie est décidément très injuste).

Cette longue intro pour vous raconter donc que nous étions sept filles survitaminées invitées au Grand Hôtel des Thermes de Saint-Malo, pour deux jours de papouilles intenses et multiples pia-pia-pia, tout ça agrémenté de kouign-aman indécent, de queues de Langoustines grillées ou de Saint-Pierre parfaitement assaisonné. Epuisant.

Cet hôtel, il faut que je vous le dise, je l’ai dans le viseur depuis qu’il y a treize ans moins une semaine, j’ai accouché de mes twins. A l’époque, je m’étais jurée qu’une fois ma couvade de quatre mois sur mon canapé terminée, j’irais faire péter la thalasso pour jeune maman. Sauf que les enfants se sont pointés avec beaucoup trop d’avance, qu’ils sont tombés malades et que le temps aidant, ça n’était plus le moment. Pour Rose, idem, j’ai loupé le coche.

Et bien sachez que tout vient donc à point pour qui sait attendre et que plus on attend, plus c’est bon. D’autant que ce qui tombe bien c’est que n’ayant jamais totalement retrouvé mon corps de jeune fille, ça n’était pas bien grave que je n’ai pas accouché récemment (par contre je n’avais pas anticipé le fait de tomber enceinte d’une motte de beurre breton une fois sur place). En lire plus »

Evidemment

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Il y a un an, la vie a perdu de ses couleurs. Depuis ce jour là, nous avançons en rang serré parce que c'est la seule façon que nous avons trouvée de continuer. Mais si l'on rit encore, ça n'est plus comme avant. Et si l'on danse, parfois, c'est parce qu'il n'y a plus de mots.

Ce matin, mes pensées ne vont que vers eux.

La vie est monstrueuse, aimez la vie, disait l'auteure de "Nos étoiles ont filé". Désormais je crois toucher du doigt ce qu'elle entendait par là.

Take care

Top five testostéroné

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La dernière fois, Will m’a dit, « tu pourrais pas penser un peu à moi de temps en temps et faire un billet, genre, « les cinq mecs qui me font fantasmer grave » » ? L’idée m’a amusée – j’ai fait sciences-po – et puis j’ai oublié (j’ai fait sciences-po).

Et puis là ça m’est revenu, alors allons-y. Même si je sens que Will va 1) me rire au nez, 2) être très déçu. Parce que le fait est qu’à bien y réfléchir, je crois que ce qui me chavire, ce sont plutôt les tromblons. A savoir qu’à part Georges Clooney (qui comparé aux autres fait figure de jeune communiant), j’ai manifestement une attirance pour tout ce qui peut ressembler à un vieux psychiatre torturé.

Mon top five, donc, le voici: En lire plus »

Sujet de mémoire ?

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Chloé est étudiante en master de sociologie et me fait l’honneur de parler de mon blog dans son mémoire. Honnêtement elle a du mérite, je suis un courant d’air depuis des semaines et n’arrive pas à lui accorder le temps qu’elle mériterait. La vérité j’imagine c’est qu’il m’est plus facile d’interviewer les gens que de l’être.

Elle m’a demandé de mettre en ligne ce petit questionnaire auquel si vous voulez bien, vous pourriez répondre en tant que lecteurs ou lectrices de PdR.

Ce serait drôlement sympa pour elle et je vous en serais très reconnaissante. En lire plus »

A poils

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Alors donc, on sait désormais tout du patrimoine des ministres actuellement en poste. On sait que Thierry Repentin a un appartement de 50m carrés à Bassens et Alain Vidalies un PEA au Crédit lyonnais s’élevant à 38677 euros (au passage on apprend qu’il y a donc un ministre qui s’appelle Alain Vidalies) (et un autre du nom de Thierry Repentin). Christiane Taubira des terrains agricoles en Guyane et Manuel Vals, 108,71 euros sur son compte courant. Ce qui au passage m’interpelle, espérons pour lui que la déclaration a été faite le 28 du mois, parce que sinon il va peut-être falloir l’aider, Manu. (Qu’est-ce qu’il fait le garçon, entre deux visites de commissariats, il claque son salaire sur Monshowroom ?) Blogueuse, va. Dans deux mois il nous fait de l’affiliation sur la vente des képis.

Bref on sait tout, sauf… l’âge de Yamina Benguigui. Pour elle c’en était trop. Montrer le contenu de sa tirelire, d’accord, donner son année de naissance, FAUT PAS DÉCONNER.

Sérieusement, est-ce que tout ceci a un sens ? En lire plus »