Scènes de guerre en temps de paix.

Europe-migrant-Greece-media-015_m(Photo AFP/Aris Messinis)

Je voulais essayer de faire un billet très hilarant (j’ai cru comprendre qu’il y avait des attentes) mais hier j’ai lu cet article de l’AFP. Et là soudain, j’ai beau gratter, je ne trouve pas une once d’humour en moi. Je ne suis pas bien sûre que le relayer serve à quoi que ce soit, mais en même temps, je ne sais pas trop quoi faire d’autre, à part donner aux associations qui oeuvrent sur place (je l’avais déjà indiqué, j’ai personnellement jeté mon dévolu sur le programme de l’UNHCR, mais il y a de quoi faire à la Croix Rouge, chez Emmaüs, etc etc etc), dont acte.

On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Et on ne pourra pas dire non plus qu’on a fait grand chose.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, reprise d’une activité normale demain, peut-être.

 

111 comments sur “Scènes de guerre en temps de paix.”

  1. Isabanne a dit…

    Lu mardi entre deux cours, j’ai eu du mal à faire cours apres…Je l’ai twitté pour mes élèves, pour qu’ils sachent mais des fois je me demande vraiment ce qu’on fout et où on va…Et quel monde on laisse à ces gens qui sont à la fois révoltés et désabusés.

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  2. Eliane a dit…

    Il faut en parler, j’en suis convaincue, mais ces images que l’on voit, qui explosent en nous…. comment ne pas vivre sans culpabilité, sans peur.
    Comment continuer à aller bosser juste après ça, ça ne s’efface pas. Pas chez moi.
    Je donne à mon niveau, des jouets, de l’argent. Et puis quoi?
    Regarder des politiques dont l’argent et le pouvoir sont les seules motivations et être impuissante face à cela.
    Hurler de ces injustices et puis quoi?
    Je peine parfois à y croire encore, on détruit les populations, la planète. J’essaie de garder l’espoir mais c’est la peur qui l’emporte.

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  3. Boucledar a dit…

    Je crois comprendre que tu as un lectorat assez important :), alors si, ça sert à quelque chose que tu partages, merci pour ça. Ce post m’a aussi beaucoup ému et mis la rage d’impuissance et de nos dirigeants qui ne font rien.

    Sur le même sujet, cette lettre du Monde à Manuel Valls m’a aussi beaucoup touchée. Dont ce passage, qui fout la honte :
    « Or, à part le grave problème de Calais, la France voit passer très peu de réfugiés. C’est tout le paradoxe : à entendre certains politiques, on se croirait envahis. « En France, nous dit, perplexe, un haut responsable, nous avons peu de réfugiés mais beaucoup d’inquiétude. » Tellement d’inquiétude que les réfugiés eux-mêmes préfèrent éviter la France, sauf dans l’espoir de traverser la Manche. C’en est presque insultant. France, terre d’asile ? Non merci. Sans façons. »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/11/07/le-monde-a-manuel-valls-adieu-tristesse_4805205_3232.html#JRORQH0zwMwrLWuD.99

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  4. Béa a dit…

    Horrible…. !!!! Et hier soir dans le Petit Journal, il y avait un journaliste qui a choisi de citer quelques commentaires nauséabonds trouvés sur les réseaux sociaux avec le nom de leurs auteurs (dans le Face Cam), pour dénoncer les horreurs qui peuvent être proférées à l’encontre de ces malheureux. Honnêtement, je ne comprends pas qu’on puisse souhaiter la mort de ces migrants, mais du coup, vu l’ignominie de certains membres de l’espèce humaine, on réalise pourquoi certains épisodes de l’Histoire ont eu lieu (tels que la Collaboration dans les années 40). C’est affligeant…

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  5. StephanieGab a dit…

    Merci d’avoir relayé cet article.
    J’ai honte d’avoir peur en voyant ces images, en lisant ces articles, en regardant le journal télévisé… J’ai honte d’avoir peur de ce qui pourrait nous arriver. J’ai honte de penser à Noël, aux menus instants qui sont les nôtres, ici. J’ai si honte que j’en suis tétanisée depuis plusieurs semaines. J’ai honte de cette impuissance à sortir de ma torpeur. Mon inquiétude n’est pas celle d’accueillir mais de manquer : manquer de courage, manquer de place, manquer de coeur… C’est très compliqué et révoltant de ne pas pouvoir faire davantage que… se révolter en silence. C’est ignoble de dire « je », « moi » lorsque l’on voit ces images mais je ne sais plus quoi faire, quoi penser, qui panser.

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  6. DOMINIQUE a dit…

    Qui aurait dit qu’un jour on souhaiterait être Allemands et être fiers de notre dirigeant ?
    A part la Suède et l’Allemagne qui font leur maximum… MAIS QUI AURA LES COUILLES DE VOIR PLUS LOIN QUE LES ECHEANCES ELECTORALES ?

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  7. Pauline a dit…

    Bien sur que si, ça sert à quelque chose de le relayer, sois en sûre Caroline.
    Ca sert toujours de montrer et de dire ce qui doit être su.

    Si on réfléchissait autrement ?
    Si notre Etat se posait la question que plutôt que de louer en région parisienne surpeuplée ou dans des grandes villes, des hôtels pour les loger (ou pas), on les accueillait dans les maisons à vendre des villages semi-déserts, en louant à leurs propriétaires qui n’arrivent pas à vendre ?
    Si les endroits de France dont on explique qu’ils se dépeuplent, où des classes ferment faute d’enfants en nombre suffisant, on accueillait 5, 10 familles… ?
    Si au lieu de répondre « oh la la on les accueillerait bien HEIN mais après ils vont vivre des allocs alors c’est MAL » (lu sur plusieurs articles de presse), on se posait un peu la question de ce que des dizaines de familles accueillies pourraient créer comme économie après quelques mois d’acclimations… des commerces, des systèmes « autres »… des magasins solidaires, des crèches solidaires, des aides pour les personnes âgées, solitaires … si on y pensait ?

    Hier on parlait dans les coms de ce gâteau à partager. Demain, c’est une autre image que nous devrions avoir en tête : nous sommes dans le bateau, notre frère se noie à côté, et au lieu de lui tendre la main pour qu’il monte, nous le laissons dans l’eau de peur que le bateau, avec lui, ne coule.
    Nous sommes déjà ce bateau.

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  8. isamag a dit…

    Je suis révoltée et impuissante …
    Que puis-je faire ?
    Je donne à des associations, je partage, à mon niveau…
    Quelle honte pour notre pays tout entier et notre Europe !

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  9. bealacigale a dit…

    merci pour ça aussi, je n’ai pas pu regarder les photos, mais je peux donner, c’est facile ! je ne peux pas comprendre, je n’arrive pas à expliquer tout ça, tout me dépasse . Je donne également mais j’ai aussi peur que l’argent soit détourné . Je me pose des questions, quelque fois je regarde le comportement des gens autour de moi et je me pose toujours la même question ( est ce qu’ils savent qu’ils vont mourir un jour ? ) . Bref ! en résumé, je n’ai plus confiance en l’être humain , tout simplement .

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  10. Fanny a dit…

    Merci de relayer les informations. J’avoue faire un peu l’autruche, je suis loin de tout média, je suis au courant de ce qui se passe, mais je ne creuse pas le sujet. Mais cet article, je me suis obligée à l’ouvrir, pour enfin voir la réalité et l’ampleur de son horreur. Je vais peut-être enfin agir…

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  11. Boucledar a dit…

    Caroline, si tu ne l’as pas encore vu, j’aimerais par ailleurs te recommander le documentaire « Disparus, la guerre invisible en Syrie », encore disponible sur Arte (http://info.arte.tv/fr/disparus-la-guerre-invisible-de-syrie). On en a déjà parlé ici je crois, mais on a tendance en Occident à oublier, à cause de la brutalité des méthodes de l’EI, que le principal meurtrier du peuple syrien, c’est le régime syrien. Comme le dit si bien Le Monde, « C’est un film pour tous ceux qui disent : « La Syrie, c’est compliqué », « En Syrie, il y a des enjeux qui dépassent les Syriens », « Ne soyons pas naïfs, Bachar Al-Assad n’est pas le premier dictateur sur terre », etc. »

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  12. Flow a dit…

    Merci pour le réveil…
    Tu as bien fait de relayer, ça m’a mis les yeux là où j’evitais soigneusement de regarder, par peur et lâcheté…
    L’action s’ impose, même la plus petite.
    Vraiment merci.

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  13. Daphné a dit…

    Merci Caroline d’avoir relayé cet article, après la vague médiatique et l’émotion des derniers mois, il est important de continuer à en parler. La fable du colibri me parait tout aussi pertinente aujourd’hui qu’il y a deux jours et à mon tout petit niveau je veux aussi pouvoir me sentir digne, pour eux, pour mes enfants, pour moi. Il me semble essentiel de rappeler que lorsqu’on aide les autres on s’aide soi-même aussi.

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  14. EllaO a dit…

    Lu aussi mardi, j’ai pas regardé toutes les photos, mais ça m’a retourné…
    Le buzz médiatique de l’été est loin, et les jeunes enfants continuent de mourir sur nos plages européennes dans le silence.

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  15. Smouik a dit…

    Mon propos n’est pas ici de banaliser, excuser ou comprendre… Juste de dire que de tous temps, l’humanité a été faite de cela. et que cette misère, cette horreur, ces cris, ils sont partout, pas seulement à Lesbos où viennent échouer toutes ces personnes désespérées. Quand je dis partout, ça veut dire que la maltraitance humaine, à tous les niveaux et je ne vais pas rentrer dans une liste qui, de toute façon, ne pourra pas être exhaustive, cette maltraitance existe partout. Et encore une fois, je ne suis pas en train de dire que c’est pour ça qu’il ne faut rien faire.
    Alors quoi faire ? oui, bien sûr donner, voter, s’engager, etc. Mais pas seulement. A mon sens, c’est surtout prendre conscience, à notre niveau, qu’on peut aussi être maltraitant envers les autres. Alors, évidemment, un regard de travers ou une parole blessante semblent « peanuts » à côté de ces images. Mais c’est comme ça que tout commence, lorsque nos peurs, nos colères se retournent contre les autres. Alors essayer de faire de notre mieux, de ne plus se moquer, ne plus ignorer les autres, c’est déjà énorme. Pourquoi ? Parce que c’est hyper dur à faire et à tenir. L’autre jour, il y a eu ce témoignage d’une lectrice (je ne me souviens plus de son nom, elle m’excusera) qui disait que, faute de mieux, elle souriait à ces migrants parqués dans certains quartiers de Paris. Et bien voilà, commençons par ça, renvoyons à ceux qui sont là, tout proches, le sentiment que nous faisons partie de la même humanité.
    Mais il faut savoir aussi qu’il y a beaucoup de gens qui travaillent à ce qu’il y ait une paix durable dans le monde. Même si ce n’est pas toujours très visible. Depuis que l’ONU existe (le « machin » comme disait CDG), il n’y a pas eu de guerre mondiale. Parce que beaucoup de choses ont pu être discutées, arrêtées à temps. Ça n’empêchera jamais que des dingues aillent en découdre parce qu’au fond, ils doivent aimer affirmer leur puissance au travers des armes) mais au moins le reste du monde peut à peu près respirer. Oui, en fait, c’est cela sans doute que l’on peut faire de mieux : retrouver notre humanité…

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  16. La biche a dit…

    Merci du partage. Je me suis forcée à regarder même les images insoutenables de ces morts qui cherchent juste à vivre libres. Des personnes comme toi et moi, des enfants, des bébés. J’ai relayé parce que oui cela sert à quelquechose, savoir ce qui se passe, ne pas se se cantonner aux infos du 20h. Même si on se sent impuissants à part donner de l’argent, des vêtements. Etre conscient de ce que ces personnes endurent et ne pas se cacher derrière nos peurs

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  17. Claire a dit…

    J’allais écrire que je n’avais pu aller jusqu’au bout de l’article, jusqu’au moment ou je me suis sentie bien ridicule de l’écrire en comparaison avec ce que vivent ces réfugiés. Je me contenterai donc d’écrire que c’est bien pour ce mélange des genres que je viens ici avec autant de plaisir et d’assiduité (je fais la récap’ sur les trois derniers jours : un post COP 21 qui a fait bcp polémiquer, une mise au point sur la pâte à choux, et une grosse claque ce matin)… C’est très vivant ici !!

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  18. Ninon a dit…

    Ce que je vais surtout essayer de retenir, mis à part l’horreur et la tristesse, c’est l’humanité de ce photographe. Je suis très touchée par son discours quand à ses filles, leur chance d’être née là où elle sont, et aussi son besoin d’aider au delà de son travail. Je me dis que oui, il y a encore des humains qui valent la peine. Et face à cette situation, c’est là dessus que j’ai envie de me fixer. Croire encore un peu en l’humain, même si pourtant, ce n’est vraiment pas facile en ce moment.

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  19. Soeur Anne a dit…

    J’entends ces propos dans ma propre famille… Et ca me rend malade…
    Moi, j’ai choisi la Croix Rouge, voilà. Mais que c’est dur de convaincre les gens de ne pas avoir cette peur irrationnelle qui les mène à la haine…
    J’ajoute que j’habite dans le Nord Pas de Calais(Picardie aussi maintenant) et que devant les élections qui se profilent, il faut d’autant plus faire ce qu’on peut à son niveau pour convaincre de ne pas avoir cette réaction épidermique. La désespérance est grande et conduit à des actions désespérantes.

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  20. Biduline a dit…

    Oui, merci d’avoir relayer cet article.
    Qu’est-ce que nos enfants et nous-même avons comme chance… je me sens tellement impuissante…

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  21. maud a dit…

    oui merci Caroline. Ca remet bien les choses de la vie en perspective. Sans toi, je serais passée à côté de cet article. Et je vais le faire suivre. Et donner aussi. Et peut etre que d’autres le feront. C’est bien le moins que l’on puisse faire.

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  22. kinou a dit…

    Samedi je faisais des gougères, hier j’ai cherché du sucre perlé partout (pas encore trouvé, il va falloir que j’aille en grande surface, moi qui déteste ça) , et aujourd’hui j’ai fait un don à l’UNHCR
    Bloggueuse – influenceuse ? Si peu…

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  23. Karine G-s a dit…

    Je suis le Making of de l’AFP qui est dans ma blogroll professionnelle et j’ai vu ces images mardi toutes plus insoutenables les unes que les autres. Ça a beau être mon métier de rechercher de l’image, on ne s’habitue pas à l’horreur, le problème étant que ça n’est jamais la même horreur. Quand j’ai débuté, j’étais petite main dans une rédaction de presse et une partie de mon travail consistait à trier les photos à renvoyer aux agences (eh oui, le numérique n’était pas encore passé par là et on avait les « vraies » photos entre les mains) et je me souviens d’images terribles de la guerre civile au Rwanda, ensuite ça a été l’Afghanistan, l’Algérie, le Kosovo, les catastrophes naturelles, les attentats, les massacres.

    Quand j’ai relayé la photo du petit Aylan sur mon mur Facebook, une de mes amies m’a reproché de relayer une photo atroce et choquante et m’a accusée de diffuser sciemment cette photo truquée pour manipuler l’opinion. Elle était persuadée que ça n’était pas une vraie photo, qu’il y avait eu retouches et manipulations et qu’en tant qu’iconographe, je le savais forcément et que je contribuais sciemment à la désinformation et à la manipulation des masses. Si !
    J’avoue que j’ai assez mal pris la chose et cette mise en cause de mon intégrité professionnelle et nous ne sommes plus copines depuis.
    Mais je peux comprendre le ras-le-bol de certains, trop d’images, trop d’atrocités, trop d’horreur, on a mal aux yeux, on regarde ailleurs. Avec les nouvelles technologies, l’information est instantanée et beaucoup plus accessible, par tout le monde, l’information dure également.
    Mais à la vérité, rien n’a changé depuis un siècle. Je travaille en ce moment sur un dossier relatif à la migration de la totalité d’une population en Asie mineure (la migration des Micrasiates vers la Grèce) il y a un siècle et je suis régulièrement confrontée dans ce dossier à des photos de corps de réfugiés échoués sur les plages de Turquie ou de Grèce. La seule différence avec celles d’aujourd’hui, c’est qu’elles sont en noir et blanc.
    Rien n’a changé, c’est vraiment lamentable.

    La différence, c’est quand même que là, les gens savent ce qui se passe, l’ONU va peut-être se bouger un peu plus. Le problème n’étant à mon avis pas qu’humanitaire, sauver/aider/accueillir les réfugiés, c’est fondamental mais agir sur les causes et le pourquoi ces personnes fuient leur pays au péril de leur vie, ce serait mieux. Le droit de non-ingérence a bon dos ici, il serait peut-être temps de faire quelque chose sur le plan politique internationale…

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  24. Tan a dit…

    Je peux pas. Je sais, je lis, j’écoute, mais voir, c’est au-delà de mes forces, je suis obligée de faire l’autruche. Et j’ai bien conscience du ridicule de la situation. Mais je donne, en me disant qu’au moins je ne reste pas sans rien faire.

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  25. Sarah a dit…

    Merci d’avoir partage cela. Ce n’est pas inutile, meme si cela ne conduit qu’une personne a donner, c’est deja ca. Je n’oublierai jamais la photo du corps de ce bebe, seul sur les rochers. Vivant en Turquie, je donne a Caritas ici des vetements pour bebe et de la nourriture, des collectes etant regulierement organisees. Je suis aussi revoltee par ce que j’entends regulierement au sujet des migrants en general et des Syriens en particulier. Il y a encore 5 ans, c’etait des gens qui avaient une vie normale comme vous et moi: les enfants allaient a l’ecole, les jeunes a l’universite, les adultes travaillaient, beaucoup avaient une vie tout a fait decente. On l’oublie un peu vite: la situation d’un pays peut tres vite degenerer, et qui sait peut-etre les Francais se retrouveront un jour dans la situation des Syriens. J’aimerais bien voir alors la tete de ceux qui crachent sur les migrants actuels… Mais le pire, c’est que l’UE ne fasse quasiment rien pour empecher ces drames, la mort de tous ces gens. C’est juste revoltant.

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    • Caroline a dit…

      oh oui un jour ce sera notre tour. pour des raisons climatiques ou politiques, que sais-je, mais nul doute qu’un jour ceux qui se pensent au chaud aujourd’hui ne le seront plus (ou trop). Mais hélas je doute qu’à ce moment là ils regrettent même une minute d’avoir fermé leurs portes. Je crains que l’être humain ne soit pas très doué pour la remise en question…

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      • DOMINIQUE a dit…

        Oh, faisons simple : un événement genre Tchernobyl peut, en France, forcer à l’exil des milliers de personnes, si ce n’est des millions. Sans distinction d’âge, de sexe, de situation personnelle ou professionnelle. Imaginons la réaction des autres Français non touchés par ce drame.
        Et puis, non, pas la peine d’imaginer. Remémorons-nous l’arrivée des « pieds-noirs » en France après l’indépendance de l’Algérie, en plus en période de quasi plein emploi. Disons que les Français de France ont été plus que tièdes…

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    • Henriette a dit…

      C’est aller très vite que dire que l’UE ne « fait quasiment rien pour empêcher ces drames, la mort de tous ces gens ». C’est une tâche colossale à laquelle se sont attelés le Conseil et la Commission, tout un travail de l’ombre pas vendeur dont personne ne parle. Pourtant les budgets sont là et ont été/sont distribués (ex le Liban reçoit des fonds européens pour gérer le million de Syriens réfugiés chez eux), la diplomatie fait sont travail à l’intérieur (convaincre les états membres les moins solidaires de la nécessité de la solidarité et de la responsabilité de chaque pays) et à l’extérieur (coopération avec les pays d’origine et de transit). Des fonctionnaires UE sont sur place pour essayer de gérer la situation au plus près. Je crois qu’il faut absolument être conscient que la situation serait bien pire sans l’Union Européenne, mais comme à chaque fois on l’oublie…

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      • Olga a dit…

        Merci Caroline pour cet article, et merci Henriette pour ce commentaire… Car l’UE fait déjà en la matière ce qu’elle peut, dans la limite de ses compétences dans ce domaine (pas énormes, car les Etats membres se sont toujours refusés à les élargir parce que c’est la souveraineté etc…). Il faudrait que ces Etats membres et au premier rang leurs dirigeants soient un peu plus courageux, un peu moins court-termistes/électoralistes, et nous tous un peu plus humains (et rationnels aussi – c’est dingue que la France se pense envahie par les réfugiés quand on parle de l’équivalent d’un stade de foot).

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  26. Sofinet lov Guisane a dit…

    Voilà pourquoi nous sommes si nombreuses chaque matin à passer par ici…
    Parce que tu nous interpelles, tu nous cueilles en plein vol et que l’on peut polémiquer du jour au lendemain sur le bien fondé de la levure dans les chouquettes ou sur ces morts qui s’échouent non loin de kiffos !
    Merci pour ton blog, merci pour ça…

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  27. amelstos a dit…

    Comme Tan, je ne peux pas regarder, c’est au dessus de mes forces. Comme si en dehors du boulot où je vois beaucoup de misère humaine, de maltraitance, de photos immondes, d’âmes tourmentées et de noirceur, je fermais mes écoutilles et je préférais rester très loin du reste des horreurs du monde. La politique de l’autruche, j’ai conscience que c’est nul. Mais je donne quand même, notamment à Caritas ou à ma belle-mère qui redistribue dans sa paroisse qui accueille en ce moment même des bébés Syriens…

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  28. CLICOU a dit…

    A chaque fois que je viens chez toi, ça me bouscule:
    – Parfois, je me gondole de rire
    – Parfois, ça fait du remue-ménage dans mes convictions
    – Parfois, ça me fait me bouger mon cul
    – Parfois, je ne cille pas, mais toujours je lis (y/c tes commentaires)
    – Et parfois, comme ce matin, ça me touche jusqu’au plus profond des tripes…
    Merci pour ça… et merci d’avoir déclenché chez moi l’acte de générosité… peut mieux faire, mais chaque pas compte, non ?

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  29. lollipop a dit…

    merci de nous avoir fait connaître ce reportage ! il y a des moments les images ne doivent pas être édulcorées. De la démonstration qu’il existe des centaines d’Aylan ! Je pleure….

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  30. Banane a dit…

    De base je suis une autruche professionnelle, du genre angoissée de la vie qui se focalise sur un quotidien par toujours simple alors la politique, merci bien!
    Il n’empêche qu’il est de plus en plus difficile de passer outre le fait qu’on nous prend vraiment pour des jambons.
    Quand on a vu les photos d’Aylan, ça a fait le buzz, on a enchaîné sur les images des trains plein de migrants et les frontières des autres pays qui se fermaient, avec une musique des dents de la mer en fond sonore. Et puis assez vite, plus rien…. ah si, Benzema et l’affaire du petit oiseau de Valbuena. On sent que ça prépare vaguement la COP21, ça balance quelques bombes par-ci par-là, mais ce n’est pas non plus l’affaire de l’année.
    En gros les médias, drivés ou pas en coulisse, manipulent l’opinion publique et on a l’impression que nos dirigeants courent comme des poules sans tête (j’aime toujours autant cette image, qui est d’ailleurs associée à un article lu ici, pour moi) à essayer d’éteindre tous les feux allumés au fil des années, avec une efficacité tout à fait discutable. Quand on voit l’ampleur de la tâche, ça n’est pas étonnant, entre nous.
    J’enfonce des portes ouvertes, avec ce commentaire, n’est-ce pas? Impression d’avoir le cerveau scié en 2 entre l’appel au don de jouets pour les Resto entendu ce matin à la radio et la découverte d’un nouveau jeu concours où nos enfants de privilégiés peuvent gagner 600€ de cadeaux tous neufs…

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  31. Mélisse a dit…

    J’ai vu cette note de blog, je n’ai pas pu la lire en entier….
    En revanche, j’ai vérifié « l’efficacité financière » des associations auxquelles je donne déjà http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/special-associations/associations-caritatives-auxquelles-donner-en-confiance (et avec la loi Coluche, je peux donner à plusieurs)
    et j’ai augmenté le montant de mes dons….

    Et après que faire ?

    Quand j’entends un commentaire nauséabond IRL je réponds.

    Sinon, j’ai des problèmes de riche, merci.

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  32. Jenny Jane a dit…

    Merci Caro pour cet article, VRAIMENT. Autant l’horreur visuelle nous est malheureusement plus familière, autant je n’avais jamais vraiment imaginé l’horreur « sonore » que cela doit être. C’est ce qui m’a le plus frappé en lisant l’article d’Aris Messinis. Je crois que le poids du son, moins banalisé, me touche encore plus que le poids des images.

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      • xux a dit…

        oui et le commentaire sur le fait que là il n’était pas en danger donc moins à égalité. Tellement vrai.
        Comment sortir de ce voyeurisme qui nous révulse mais sans issue. Comment faire, que faire ? Peut-être ne pas jeter la pierre, machinalement, à nos dirigeants actuels qui, à mon avis, n’ont pas de solution miracle et pour la majorité, sont eux mêmes révoltés. Se demander ce que chacun de nous peutfaire, ne serait-ce qu’en leur (leur: aux dirigeants et à ces hommes et ces femmes) disant que nous n’avons pas peur, que nous voulons de l’humanité. Arrêter de parler de migrants, comme s’il s’agissait d’envahisseurs venus d’une autre planète. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants, des bébés, venus de Syrie, d’Irak, d’Erythrée et d’ailleurs. Ils ne veulent pas piquer nos boulots. Ils veulent sauver leur peau. Ce sont nous.
        maintenant j’aimerais que quelqu’un me dise comment si ce n’est expliquer, parler de tout cela à mes enfants, entre 3 et 10 ans…
        (1er com après 6-7 ans de lecture)

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  33. Lorraine a dit…

    Je ne sais pas si tu as vu l’interview du Docteur Alain Serrie qui était invité à la Nouvelle Edition hier midi. Il a exercé son métier dans des camps de réfugiés en Irak. J’ai trouvé son témoignage très touchant. Pas langue de bois pour un poil et vraiment intéressant.

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  34. Xochitl a dit…

    Je me sens si triste, si inutile, si impuissante face à ces images. Comment nos sociétés dites développées peuvent-elles en être encore là au début du XXIè siècle ? Je suis historienne de formation, je travaille sur l’Amérique du XVIème siècle et la colonisation. Les massacres, les déplacements de population, les guerres etc… pullulent dans l’histoire mondiale des derniers siècles. Mais on a toujours rien appris des précédents historiques, on ne tire aucune leçons de l’Histoire. Je suis effondrée.

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    • Paola44 a dit…

      Exact, aucun peuple ne souhaite la guerre, mais les dirigeants, eux, souhaitent toujours plus de pouvoir, donc créent des ennemis imaginaires pour manipuler le(s) peuple(s)et arriver à leurs fins (cf. le Poutine-Bashing que nous subissons actuellement).
      Je fais mien le premier commentaire à la fin du bouleversant reportage de ce journaliste:
      « Honte aux fous de guerre occidentaux qui sèment la terreur et la misère pour des intérêts géopolitiques. Ils ne valent pas mieux que ceux qui combattent au nom de leur Dieu. »

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  35. Mentalo a dit…

    Quand on voit ces clichés, insoutenables, on se demande comment certains peuvent encore tenir des discours de quotas, de mesures, de murs réels ou virtuels. Ce sont nos frères, nos soeurs, nos enfants. Il n’est question de rien d’autre que d’humanité, à chaque seconde que nous passons dans notre petit confort de nantis.

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  36. Marie a dit…

    Merci Caro, comme disait si bien Banane ci dessus on pourrait facilement se laisser bercer par la valse des non sujets d’infos que l’on nous sert en permanence, le cerveau scié en deux..
    Alors oui cet article est utile et il appui là où cela fait mal, je suis tellement en accord avec tous vos commentaires et je pleure aussi..

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  37. Cremdemarrons a dit…

    C’est absolument horrible. Je suis depuis le début pour qu’on les accueille tous, qu’on ouvre toutes les portes. C’est insupportable de se dire que la seule contingence d’être né de ce côté là nous donne plus d’importance que ceux nés là-bas. Chaque vie supplémentaire perdue est de la responsabilité de nos dirigeants. Dégueulasse et insupportable.

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  38. Ptit Soleil a dit…

    Je lis cet article depuis le bureau, les larmes aux yeux, la poitrine serrée. Je suis en pleine procédure de licenciement, qui m’a été annoncé à mon retour d’un voyage dans un des pays les plus pauvres du monde. J’avais déjà plein de questions en tête à mon retour, sur ce qui est réellement important et ne l’est pas, sur comment se rendre utile…
    Je suis du coup encore plus en pleine réflexion sur ma vie, la vie en général. Quoi faire, comment aider. Tellement de questions en ce moment. Tellement de choses qui me serrent le cœur. J’ai envie de m’investir d’une manière ou d’une autre, de mettre à profit ce temps libre « forcé » que je vais avoir. Il m’est impossible de rester là et faire comme si rien de tout ça se passait.
    Merci pour cet article…

    Répondre
  39. nouche a dit…

    Je savais ce que j’allais voir en ouvrant ce lien…et c’était pire…On vit tellement dans notre confort que l’on préfère fermer les yeux sur la réalité autour … On est bien né mais on n’en a pas conscience, ou pas assez…
    La solution ce n’est pas nous qui l’avons mais quand nous voyons les gens qui nous dirigent je ne suis pas sûre qu »il l’air…ou qu’ il la cherche…
    Merci de nous rappeler qu’à notre petit niveau, au-delà de les sauver on peut les aider et montrer qu’il nous reste une once d’humanité.

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  40. sisteph a dit…

    Bonjour,
    Je ne commente jamais même si je suis ton blog quotidiennement et depuis longtemps.
    Je suis très très émue de ce que tu nous donnes à voir aujourd’hui, on a commémoré le 11 novembre hier et quand ma fille de 6 ans m’a dit que la guerre c’était horrible et qu’heureusement il n’y en avait plus, je lui ai parlé de la Syrie et j’ai dû lui dire que ça concernait des enfants comme elle et sa petite soeur de 18 mois, que oui des enfants mourraient et que c’était inacceptable… Quand tu dis ça tu ne te sens déjà pas très fière, mais là j’ai vraiment honte et mal de ce que je viens de voir, voir cette détresse, ces morts, ces enfants…quel chagrin! Je me mets à la place de ces gens, et les voir souffrir comme ça, mourir comme ça, c’est insupportable..

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  41. ES a dit…

    Merci, merci, merci pour ce lien.

    J’avoue ne pas avoir eu le courage de mettre le son, les photos étaient déjà tellement dures…

    Ces temps-ci mon mari commençait déjà à se prendre la tête au sujet des cadeaux de Noël. Je crois qu’au lieu de s’offrir tous les deux des trucs dont on n’aura aucun besoin, et d’offrir à nos filles des jouets qu’on ne saura même plus où mettre tellement elles en ont déjà et tellement le reste de la famille les gâte, on va augmenter le montant qu’on donne chaque année à des organisations humanitaires. Ca ne sera qu’une goutte d’eau, mais ce sera déjà mieux que rien…

    Répondre
  42. Sev a dit…

     « Peut-être que si on continue à montrer ces images, quelque chose changera. C’est mon espoir. »
    C’est le mien aussi. Alors merci Caro de relayer cet article, je vais en faire de même sur FB… même si cela suscite chaque fois peu ou pas de commentaires…

    Répondre
  43. alice de Paris a dit…

    Pas de télé, pas de quotidien, France inter le matin et un peu d’Internet j’essaye du mieux que je peux d’agir, d’accepter et de me protéger. Le plus dur étant bien sûr de repartir les trois ! Alors ce petit commentaire pour te remercier car ton lien, même si forcément il me sort un peu de ma zone de confort, n’est pas du tout inutil ! Et je ne pense pas être la seule à avoir fermé les écoutilles de l’info

    Répondre
  44. Zenaide a dit…

    Le 18 octobre, Interception, l’émission de reportage de France Inter a diffusé un reportage de 50 minutes, de leur correspondant à Beyrouth, qui a accompagné une famille syrienne de la Turquie jusqu’à Vienne. Le passage de la traversée en bateau est notamment saisissant. Comme le lien auquel tu renvoies aujourd’hui cela rend tangible une réalité que l’on a du mal à imaginer.
    Je mets le lien vers l’émission en question :
    http://www.franceinter.fr/emission-interception-12-jours-dans-la-vie-d-un-refugie
    Et 1000 dois, d’accord avec ceux et celles qui rappellent que rester digne d’être humain c’est ne jamais oublier que tous ces gens sont nos frères humains (que l’on soit laics ou croyants, hein)

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    • Madame H a dit…

      oui ce reportage sur FI était saisissant, nous en entendions, mon fils et moi, les extraits tous les matins dans la voiture et nous restions longtemps silencieux après …
      J’ai envoyé le lien de ce reportage AFP et celui du reportage diffusé sur FI à mes enfants …

      Répondre
  45. Paola44 a dit…

    Plutôt que d’acheter des tas de conneries inutiles pour Noël, et de quoi boire et bouffer jusqu’à écœurement, donnons tous aux œuvres humanitaires pour les réfugiés! Mais si personne n’achète rien, car notre économie basée sur la consommation de masse va s’effondrer! Il y aura (encore) plus de chômeurs, alors on donnera aux œuvres humanitaire pour les chômeurs ET pour les réfugiés, et quand on aura bien donné, on sera pauvres nous aussi, espérons que quelqu’un nous donnera à nous…
    Juste un peu de provoc pour dire que c’est compliqué tout ça, et que c’est l’ensemble du système qui est à revoir, ce qui n’empêche pas d’être solidaires, évidemment.

    Répondre
    • ES a dit…

      « Mais si personne n’achète rien, car notre économie basée sur la consommation de masse va s’effondrer! Il y aura (encore) plus de chômeurs, alors on donnera aux œuvres humanitaire pour les chômeurs ET pour les réfugiés, et quand on aura bien donné, on sera pauvres nous aussi, espérons que quelqu’un nous donnera à nous… »

      Mouais: d’ici que « personne n’achète rien » dans notre société de consommation, il y a de la marge… Je crois qu’on n’a pas trop de soucis à se faire de ce côté-là.

      Répondre
  46. Elisa a dit…

    Aider ses voisins dans le besoin .. des gens âgés qui vivent dans la précarité .. des jeunes qui recherchent désespéréments du travail et donner à des associations efficaces en province nous savons faire cela ..

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  47. luva a dit…

    PARTAGE

    Une évidence
    Un art de vivre
    Une nécessité
    Une éventualité
    Une notion
    Un mot obsolète voire caduque…

    C’est pourtant la clé de tout.

    Répondre
  48. Nine a dit…

    En pleine crise migratoire de cet été, j’ai entendu des mots extrêmement durs à propos des migrants de la part d’un homme par ailleurs très généreux avec sa famille et ses amis : « il n’y a qu’à les rejeter tous à la mer » (oui, c’est subtil). Mots très difficiles à entendre et à comprendre dans la bouche de cet homme qui a lui-même été un migrant : il a quitté son pays, le Portugal, au début des années 1970, dans l’espoir d’une vie meilleure pour lui, sa femme et son premier fils hors d’un pays souffrant sous une dictature et des difficultés économiques et est venu travailler en France. Il fut bien content de trouver une terre d’accueil…
    Que les gens ont la mémoire courte ! Cela ne m’étonne pas (même si cela me désole) que l’histoire se répète inlassablement…

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  49. noway a dit…

    D’abord j’ai pleuré
    Ensuite j’ai donné
    Merci pour le lien. Je suis perdue devant cette réalité qui se passe pendant que j’écris sur ce clavier. P’tit bébé fait sa sieste là-haut et d’autres p’tits bébés se noient…Je sais bien que je réagis avec mes tripes de maman, c’est d’ailleurs cette utilisation de l’émotion qui a été pointée du doigt. Mais comme tu le dis, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.
    Il y a un article dans le « Psychologies » de ce mois-ci sur nos réactions face à cette actualité, sur le sentiment d’impuissance, sur le désarroi face à l’action à mener etc…très intéressant.
    Bref, de nouveau, merci.

    Répondre
  50. Et Pourquoi pas New York a dit…

    Merci d’être aussi hétéroclite sur ce blog, de nous faire rire, rêver ou sourire, et aussi de réveiller nos consciences. C’est d’autant plus important pour moi que je suis loin de l’Europe et qu’ici, on entend très peu parler de tout ça. Une piqure de rappel ce n’est jamais de trop, à moins de vraiment aller chercher l’info, c’est vraiment désolant. Encore une fois, merci.

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  51. Sylvie a dit…

    A chaque fois que je regarde, lis des infos sur les réfugiés Syriens, Afghans…Je suis horrifiée.

    Horrifiée d’entendre autour de moi les réflexions des uns et des autres qui les accusent d’en vouloir aux allocs, sécus and co….qui n’imaginent pas l’horreur de leur vie, du périple qu’ils ont du effectuer….Ce discours du « Front National » est malheureusement dans la bouche de beaucoup de mes collègues qui voient déferler une horde de « barbares » venus ruiner notre civilisation….

    Avons nous perdu notre humanité ? Certaines vies humaines valent elles plus que d’autres…?

    Répondre
  52. luva a dit…

    Ca fait quelques années que ma soeur et moi offrons à Noel, à chaque adulte de la famille, seulement une petite carte.
    Sur laquelle on inscrit : « cette année notre cadeau sera un don à telle association ».

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  53. Sarah a dit…

    wow.
    hier j’ai vu le fils de saul au cinema, aujourd’hui ça. Je ne sais pas si je vais m’en remettre. Ma consolation est de me dire que toujours, c’est utile de voir, de montrer, de savoir. Mais pff. ça ravage de chagrin, aussi.
    je crois que ça touche chez moi à la vraie question : est-ce que je me sens toujours capable d’être ravagée de ce chagrin, est-ce que ce n’est pas plus facile de détourner la tête. Que ce soit sur « les informations », sur le sdf en bas de chez nous, sur tout ce monde si dur…

    Répondre
  54. Frenchie au Canada a dit…

    J’ai parfois honte d’être française quand j’entends les propos de certains, et très mal quand je vois des connaissances et des amis se montrer sans cœur et totalement inhumain dans leurs regards sur cette crise. Je dois dire qu’aucunes des personnes que je connais d’avoir habite en Ecosse et au Canada n’a jamais relaye d’article nauséabonds d’extrême droite ou écrit quoi que ce soit a propos de laisser mourir les gens chez eux (!) sur les réseaux sociaux. Ça me rend triste de voir le pays des droits de l’homme se refermer sur lui-même comme ça et refuser d’être une terre d’accueil.
    Je pense que l’Allemagne par exemple a des leçons a nous donner. Quant au Canada ou je vis maintenant, je suis très fière et heureuse que le nouveau gouvernement fasse de l’accueil des syriens une priorité, et que nous nous apprêtions a en accueillir 25 000 d’ici la fin 2015.
    Ce n’est qu’un début bien sur, mais quand on sait que la vie peut basculer a tout moment pour chacun d’entre nous ça me parait quand même être le minimum qu’on puisse (et doive) faire.

    Répondre
  55. Sun a dit…

    Quand il écrit que la réalité est bien pire, parce qu’on a les images mais aussi le son, ça m’a rappelé une très poignante citation de Sorj Chalandon, journaliste, reporter de guerre et auteur de sacrés coups de poings dans la gueule (des romans, en langage moins imagé). « Le quatrième mur » raconte, dans le contexte de la guerre civile libanaise, l’histoire d’un bon petit gars pétri d’idéaux parti se frotter à la guerre pour lui offrir quelques minutes de paix, via une pièce de théâtre (Antigone d’Anouilh) (pièce qui a elle-même été jouée pour la première fois à Paris en 1944, pendant l’Occupation allemande). Damour est un village du Liban où a eu lieu l’un des nombreux massacres de cette guerre.

    Et ça dit :
    « — Je sais ce qui s’est passé à Damour.
    — Non. Ne dites pas ça. Vous ne savez pas. Personne ne sait ce qu’est un massacre. On ne raconte que le sang des morts, jamais le rire des assassins. On ne voit pas leurs yeux au moment de tuer. On ne les entend pas chanter victoire sur le chemin du retour. On ne parle pas de leurs femmes, qui brandissent leurs chemises sanglantes de terrasses en terrasses comme autant de drapeaux »

    Et c’est presque sans rapport avec les réfugiés, encore qu’un peu, mais cette idée du son qu’on a pas et qui doit être pire que ce que nous permettent déjà de voir nos yeux m’a effrayé au-delà des mots, quand je l’avais lu (au point de m’en souvenir un an après, c’est dire !).

    Merci d’avoir relayé cet article.
    (Et je conseille la lecture de tous les Chalandon aux curieux !)

    Répondre
  56. HeLN a dit…

    Bonjour Caro,
    Quelque part, je trouve indécent qu’il y ait notablement moins de commentaires sous ce billet que sous celui d’avant-hier sur les gestes pour sauvegarder la planète, et je m’interrogeais sur le pourquoi d’un tel écart. L’explication tient sans doute au fait que nous sommes tous plus ou moins désemparés face à ce drame, et qu’il est plus difficile d’apporter un commentaire constructif ici.
    J’ai revu il y a quelques temps un documentaire sur le massacre de Srebrenica en 1995 (année de mon bac). Et pendant tout le reportage, je me demandais comment la génération des adultes de cette époque (ie génération de mes parents) avait pu laisser faire ça. Et là, je me rends bien compte que nous sommes la génération des adultes qui devrait empêcher de telles atrocités de se produire, et protéger ces populations. Et je ne sais même pas comment terminer ce commentaire.

    Répondre
    • Caroline a dit…

      je crois aussi que le billet sur l’environnement générait en lui même de la polémique parce qu’il était le fruit d’un partenariat. Et il n’y a rien qui fasse autant recette sur le web que la polémique. Ce qui en soit d’ailleurs est assez ironique, parce que celles qui laissent des commentaires agressifs pensant me punir sont en quelque sorte mes meilleures attachées de presse, elles favorisent le clic, le débat, elles donnent envie de revenir pour voir si ça continue de fighter, etc. Bref, je pense qu’il y a aussi le fait comme tu dis qu’on se sent désemparés face à cette situation, le fait aussi que c’est plus loin de nous que le risque éventuel de canicules ou d’inondation. En journalisme, on appelle ça la règle du mort/kilomètre…

      Répondre
      • HeLN a dit…

        Alors si la polémique participe du nombre croissant de commentaires, je crois qu’il faut au contraire se féliciter qu’il y en ait moins ici que sous celui sur l’environnement.
        Je ne connaissais pas l’appellation « mort/km »; c’est tellement ça. Glaçant de vérité.

        Répondre
  57. Caro en Irak a dit…

    Merci. On se sens impuissant mais relayer cet article, ces images, c’est déjà beaucoup. Il faut continuer à en parler, il faut s’émouvoir. Cette catastrophe n’est pas terminée malheureusement.

    Répondre
  58. Carole Nipette a dit…

    Ce reportage est fort et émouvant. Je suis horrifiée de certaines réactions sur le sujet des migrants et pas qu’en France, je suis désemparée aussi parce que l’état du monde est plus que préoccupant… mais ce qui me frappe c’est que ces humains quittent leur vie et leur pays en sachant pertinemment qu’au bout ce n’est pas le graal mais peut être la mort pour eux et leurs enfants, peut être la haine, la vie précaire etc… et pourtant ils font ce choix délibéré d’aller voir ailleurs parce même si c’est la mort qui les attend, ils auront essayé, ils y auront cru jusqu’au bout à une vie meilleure, une vie moins pire… s’ils le font c’est qu’ils n’ont vraiment pas le choix. Tout le monde devrait respecter ça… ils ont un courage que la plupart d’entre nous n’auront jamais (et j’espère n’avoir jamais besoin de l’avoir ce courage…)

    Répondre
  59. Batice71 a dit…

    Merci de nous rappeler que nous sommes chanceux et que mes enfants sont à l’abri de ça (pour l’instant) même si en tant que maîtresse, je vois bien que tout le monde ne naît pas égaux !!!
    Merci de nous rappeler qu’il faut ouvrir nos bras et non les fermer !

    Répondre
  60. Elisabeth2 a dit…

    L’impuissance qui ressort dans les commentaires de ceux ayant visionné le reportage est normale. Vous êtes-vous seulement posé la question de savoir d’où elle provenait ?

    Répondre
  61. Audrey a dit…

    Tu vois, ce matin, je lisais ton billet sur ce qu’on peut faire, à notre niveau, pour l’écologie. Et même si on est d’accord qu’on en fait pas assez, on a quand même l’impression de pouvoir agir un tout petit peu à notre niveau. Mais face à cette souffrance, on a l’impression de ne pouvoir rien faire. Oui, donner de l’argent, c’est très bien, les ONG en ont besoin et je le fais mais je trouve ça tellement dérisoire.
    En tout cas, non, ton billet n’est pas inutile. Il nous fait nous rappeler que des Aylan, il y en a des milliers et que si on ne fait rien, il y en aura encore plein d’autres.

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  62. Estelle a dit…

    Merci Caroline de partager, on ne peut pas rester sans rien faire, comme si cela n’existait pas. Il y a des initiatives concrètes partout, à marseille, le collectif migrants 13 organise des actions très concrètes, il y a le projet SOS Méditerranée , il y a les pressions que l’on peut exercer sur nos députés, les discussions que l’on peut avoir avec les gens , ceux qui ont peur de ce qui pourrait nous arriver si nous accueillions les migrants alors que la véritable question, comme le dit si bien monseigneur Pontier, celle  » qui doit s’imposer à nos consciences : que va-t-il leur arriver à eux si nous ne les accueillons pas ?  »
    un fort réseau de militants existe déjà, d’autres se créent, ils ont besoin de sang neuf, rejoignons les! Voir les No borders, les collectifs migrants, le resf, la cimade, le gisti etc

    Répondre
  63. barbara a dit…

    Merci Caroline, de me réveiller avec cet article magnifique et bouleversant, parce que prise dans le flot de la vie, les « urgences » du quotidien qui n’en sont pas et les conneries de boulot, j’en oublie presque ce drame et j’en oublie d’agir en être humain.

    Répondre
  64. Suzanne a dit…

    Merci pour cet article, je ne crois pas avoir quelque chose à dire de plus ou de différent que dans les commentaires précédents, alors pour une fois ça ne me fera pas de mal de me taire.

    Répondre
  65. soffi a dit…

    On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

    Bonsoir

    Je pense souvent à cette phrase, comme à celle ci « plus jamais ça »

    Des paroles, rien de plus, du vent.

    En attendant , des morts , des morts, toujours , tous les jours. Demain encore…

    J ai honte de tous ces gens qui gouvernent le monde.

    Répondre
  66. Ninapia a dit…

    Bouleversant…Terrible…
    Et ce sentiment d’impuissance qui me submerge chaque fois que je regarde des images ou des reportages sur cet exode sans fin…sentiment d’inquiétude aussi…Que vont devenir tous ces gens qui rêvaient d’un eldorado et se retrouvent parqués dans des bidonvilles après avoir traversé l’enfer…Tellement injuste…Tellement moche…
    Je suis si triste et désemparée…
    Merci de partager cet article.

    Répondre
  67. Dorothee a dit…

    J’ai déjà exprimé ici mon questionnement sur le « qu’est ce qu’on fait? », qui nous a amené à nous dire que l’on allait ouvrir les portes de chez nous.
    Mais là n’est pas le sujet. Je suis prof d’Histoire-Géo, j’attaque un chapitre sur les migrations internationales avec des élèves de première (16-19 ans). Classe divisée grosso modo en trois groupes: une grosse partie d’enfants ou petits enfants d’immigrés, des « Lepénistes en herbe » et des rien à foutistes du monde (les deux premiers pouvant aussi très bien se retrouver dans cette catégorie!)
    L’institution recommande de ne pas faire cours avec les émotions, d’éviter de parler de l’histoire actuelle, de toujours rester neutre… J’avoue m’y être conformée jusqu’en janvier de l’an passé, et à ce moment là avoir décidé d’y aller carrément d’affronter leurs questions, d’y répondre, de démonter les théories complotistes, de parler de politique -au sens vie de la cité- en précisant toutefois que ce n’est qu’un avis.
    Mon cours, sur les migrations, intègre parmi les « cartes des flux internationaux » un petit documentaire diffusé au JT sur Lesbos et l’arrivée des migrants vs touristes. J’ai envie de leur faire comprendre que c’est proche, que ça pourrait être eux, qu’au delà des chiffres en géo on parle de gens, de situations réelles…mais puis-je leur montrer ce reportage? Qu’en pensez-vous?
    Merci pour cet article. Merci aussi à tous les commentateurs pour la qualité de vos interventions.

    Répondre
    • HeLN a dit…

      Bonjour,
      Je suis plus réservée sur l’opportunité de montrer ce reportage en classe. Est-ce que donner le lien aux élèves, pour qu’ils aillent en prendre connaissance en famille/au cdi permettrait d’ouvrir le débat de la même manière ?

      Répondre
      • Lectrice observatrice a dit…

        Bonjour,
        Je me permets de sortir de ma réserve habituelle pour répondre au commentaire.
        Je suis sur mes gardes quant à l’opportunité de montrer ce genre de documents aux élèves en essayant de les impliquer émotionnellement : sans connaître leur histoire familiale (d’autant plus s’il y a des élèves issus de migration comme vous dites), cela peut véritablement être une bombe à retardement.
        La mise à distance est aussi un mécanisme de protection, même si parfois, de la part de collégiens / lycéens, cela peut ressembler de trop près à du désintérêt total…
        Bon courage à vous.

        Répondre

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