Zéro pointé ou l’absurde notation…

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Hier soir à table, Rose nous racontait sa séance de piscine hebdomadaire (dans le cadre de l’école) et nous confiait que le plongeon, ça n’était pas vraiment son truc (comment la blâmer quand soi même on n’a jamais été fichue de réussir cette fameuse extension des jambes qui permet théoriquement d’arriver dans l’eau à la verticale et non, comme votre dévouée, à plat, les bras néanmoins bien tendus, histoire que tout le corps claque bien comme il faut sur l’eau, sauf la tête qui bizarrement, alors qu’elle est censée entrer la première, change d’avis au dernier moment) (rien à voir avec la peur bien sûr).

« J’ai eu zéro sur 5 », a avoué, contrite, ma fille.

D’un seul homme, toute la famille s’est dressée sur ses ergots, indignée: POURQUOI NOTER DES PLONGEONS EN COURS DE NATATION DE CE1 ?

Je veux dire, en admettant qu’il y ait un quelconque intérêt à filer une note de plongeon à des gosses de 7 ans, déjà, je trouve, le fait d’avoir réussi à enfiler ce fucking bonnet de bain devrait accorder à quiconque un point. Parvenir ensuite à sauter dans le grand bain quand on ne sait nager que depuis quelques mois et ce la tête la première (même si, donc, celle-ci finalement n’entre dans l’eau qu’en dernier), devrait là aussi être récompensé. (rien à voir avec une quelconque réminiscence de longues heures passées sur le plongeoir, tremblante, pour finalement renoncer, ou sauter à pieds joints en désespoir de cause).

Comprenez-bien, je trouve ça génial que nos enfants aient accès à des cours de natation et je décerne au passage la médaille du mérite aux enseignants qui se coltinent les cabines d’essayage en plein hiver, les bonnets oubliés, les maillots de bain trop petits, les pipis dans le pédiluve et autres réjouissances. Mais je suis une fois encore consternée par notre capacité à transformer une activité qui devrait n’être qu’amusement et plaisir de se dépenser/dépasser en examen flippant pour les enfants.

Symptomatique s’il en est, au bout de trois séances, Rose a perdu peu à peu tout attrait pour la piscine. Je sens qu’elle redoute le lundi désormais, probablement de peur de se prendre à nouveau un zéro en plongeon ou un avertissement en papillon.

Ce n’est pas très grave et par ailleurs, je bénis sa nouvelle école pour son approche justement très éloignée de l’ancienne en matière d’évaluation (en CP les gosses avaient déjà des moyennes sur 20, franchement les gars ?). Pas une seule note depuis le début de l’année, des lettres et des couleurs, des « en cours d’acquisition », « acquis » ou « à travailler ». Résultat, ma fille, flippée comme pas deux l’année dernière ne l’est plus du tout. Idem en ce qui me concerne, d’ailleurs.

Vous l’aurez compris j’espère, je n’ai pas pour intention d’attaquer qui que ce soit et j’imagine que celui ou celle qui a décidé hier de noter les plongeons ne pensait pas à mal. Mais je suis constamment interpelée par l’application avec laquelle notre système éducatif persiste, de la maternelle au lycée, à nier la notion de plaisir pour la remplacer par celle de sanction ou d’évaluation. Je retrouve cela avec mes grands, en cette période cruciale de choix de la bonne première. Dans ce qu’ils me rapportent (et c’est peut-être ce qu’ils veulent bien entendre, il est possible que certains profs parlent d’autre chose mais c’est en tout cas le message général qu’ils me relaient) il n’est question que du niveau en physique ou maths conditionnel au passage en S, du nombre d’heures d’éco ou de philo en L ou E, du danger de vouloir à tout prix faire S si l’on n’est pas assez fort en sciences, de la charge de travail monstrueuse qui les attend s’ils persistent à vouloir faire S (comme si on branlait le boeuf en ES ou en L, hein). Très bien, moi je dis, de les prévenir qu’il ne faut pas vouloir une S à tout prix.

Mais à quel moment va-t-on prendre les choses dans l’autre sens, en leur demandant ce qui les meut, ce qui les porte, ce qui les fait rêver ? A quel moment les lycéens ne raisonneront plus en terme de filière reine (la sacro sainte S, on l’aura compris) mais en objectifs de vie ? Pourquoi avons-nous tant de mal à leur faire comprendre que dans dix, quinze ans, ils se ficheront comme d’une guigne de la lettre accolée à leur terminale mais qu’en revanche, ils auront peut-être des regrets de n’avoir pas su entendre la petite voix qui leur disait que leur passion c’était, au choix, la cuisine, la politique, la médecine ou l’allemand (oui, je sais…). Pourrait-on aussi parfois les rassurer, leur dire que la vie malgré tout n’est pas linéaire, que l’on peut faire des études de sciences politiques et se retrouver à 29 ans et des patates à gagner sa vie en écrivant sur tout et à peu près n’importe quoi, et parfois même à apprendre, sur le tard, un métier auquel on n’avait même pas osé rêver ?

Quand je vois à quoi se résument les séances d’orientation au collège et au lycée, prodiguées par des conseillers souvent affectés à plusieurs établissements, débordés et ne connaissant absolument pas les enfants qu’ils reçoivent, j’éprouve une colère sourde.

Mais ça n’est pas grave, pendant ce temps là, notre gouvernement de gauche nous tricote une loi qui va tout arranger, à grand coup de plafonnement d’indemnités de licenciement. Qu’ils continuent à nous envoyer du rêve, surtout qu’ils ne changent rien.

 

334 comments sur “Zéro pointé ou l’absurde notation…”

  1. BV69 a dit…

    C’est tellement lamentable cette façon de faire avec les gosses…mais en revanche tu décris tellement bien la scène!!! Bravo Caro!

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  2. Stéphanie a dit…

    Bonjour Caroline,
    Ancienne traumatisée de la piscine à l’école, je viens de m’inscrire ( à 33 ans ! ) à un stage de natation afin d’apprendre à nager. On peut mesurer l’ironie de mon histoire…
    Et je suis devenue ( mais pas seulement à cause des zéros en piscine !) professeur en collège, dans un établissement ( public, REP ) qui pratique la pédagogie Freinet. Sans notes, chacun son rythme.
    Hélas, ma fille est dans une école « classique » et commence la natation dans quelques semaines… j’ai un peu peur, je l’avoue.
    C’est mon premier commentaire, un peu décousu, mais ton article m’a giflé comme l’eau de la piscine quand je faisais des « plats » en guise de plongeons…

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  3. Agnesdelyon a dit…

    Bonjour!
    Comme ce post résonne avec mes tourments du jour, au lendemain de deux conseils de classe, en pleins affres d’orientation post bac et post college… Orientation, sélection… L’envie d’apprendre , la soif de savoir a disparu…. Coup de calcaire partage….
    Bonne journée

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  4. Shakti a dit…

    Et bien, à te lire, il y a des choses qui n’évoluent guère.
    Je me revoie en CP (donc en 78), à la piscine, et me faisant laminer par la maîtresse parce que j’avais peur de mettre la tête sous l’eau… Je rassure la foule, qui n’était pas inquiète, peu après, ma soeur (de 10 ans mon aînée et nageuse m’a appris à nager et je suis un vrai poisson).
    Et pour l’histoire de la moyenne en CP, j’ai été effarée chez l’orthodontiste, il y a quelques jours. La secrétaire me proposait, toute gênée, un rdv un vendredi après-midi pour enlever l’appareil de mon fils. Toute gênée parce qu’il allait devoir louper 2 heures d’école. Ce à quoi j’ai répondu qu’il était en CM1 et pas en train de préparer le bac de français (et quand bien même, d’ailleurs !). Et là, consternation, elle m’a répondu que certains parents refusent que des enfants, même en CP, manquent 1 ou 2 heures….

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    • Daphné a dit…

      Et puis, certains enfants ne sont pas prêts pour apprendre à lire en CP alors que d’autres s’y mettent spontanément en maternelle et ça ne devrait rien changer à leur plaisir de découvrir la lecture.

      J’ai embarqué mes garçons de 4 & 15 ans 5 semaines en Nouvelle-Zélande cet hiver, le grand a travaillé tout en voyageant. Il n’a aucun retard sur le programme et a bien amélioré son anglais mais il a la chance d’être dans un lycée qui l’a encouragé dans ce projet si enrichissant.

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    • Anaïs a dit…

      Ca s’éloigne un peu du post, mais j’aimerai tout de même réagir puisque mes parents faisaient partis de ceux qui refusent que leur enfant, même en primaire, manquent quelques heures. Et que j’ai trouvé cela très positif! Car une fois arrivée à un niveau type lycée, les parents laissent leurs enfants devenir plus indépendants, et ceux ci se souviennent très bien comme c’est sympathique de manquer un peu l’école, et puis après tout, il suffit de trouver une excuse pour convaincre maman, un rendez vous qui ne peut être placé qu’à cette heure-ci tu comprends, ou un petit mal de ventre. Sauf que les cours sont de plus en plus difficiles à rattraper (quoique, personnellement mes connaissances de primaire m’auront été utile toute ma scolarité, tandis que celles de terminale… malheureusement, quand on prend du retard en primaire, on le garde toute sa scolarité durant le plus souvent!).
      Après je sur-réagis largement à ton post, mais c’était uniquement pour faire passer ce message qui me turlupinais quand j’ai lu « qu’il était en CM1 et pas en train de préparer son bac de français »! Evidemment que l’on peut faire quelques exceptions, l’éducation d’un enfant n’est pas si carrée!

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  5. lilidesacy a dit…

    Que c’est bête d’instaurer si tôt la compétition (et l’humiliation) à l’école…car évidement être le ou la nulle en telle ou telle activité c’est ultra rabaissant…alors que le sport devrait être envisagé autrement, juste comme un plaisir dans le dépassement et non pas comme une contrainte. Mon beau fils lui a été puni car il a été au toilettes pendant la classe. Ils sont sensés y aller à la récré et s’ils ont envie en dehors ils sont avertis. Je trouve ça délirant. Mais quelle alternative peut on proposer à nos enfants ? Comment leur donner envie et les guider vers ce qui les attire si tôt ? Moi je réalise à 30 ans que je me suis trompée de voie mais à 17 ans franchement on est jeune pour faire le choix d’une « carrière »… Et revenir en arrière n’est pas si facile que ça.

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  6. Claire a dit…

    Je ne suis d’accord que sur certains points. Je suis en effet enseignante et selon moi ce n’est pas le système de notation qui est à remettre en cause mais l’application de ce système. Par exemple, je ne mettrais jamais une note en dessous de la moyenne à un élève qui a fourni du travail et s’est investi dans ce qu’il a fait même s’il n’a pas acquis ce que je lui ai demandé. Selon moi, on ne peut pas sanctionner ( car c’est bien de sanction dont on parle ici avec une note zéro) quelque chose qui est en cours d’acquisition, surtout au CE où les enfants ne demandent qu’une chose c’est qu’on les estime et les encourage! Je pense en effet que c’est une belle erreur de la part de l’instit qui n’a certainement pas pensé à mal…

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    • Caroline a dit…

      en l’occurrence ce n’est pas l’instit je pense mais le prof de natation. je crois que la notation est d’une manière générale trop présente dans la société dans son ensemble…

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      • Geneviève a dit…

        Etant donné ce que tu dis de l’école et de son système d’évaluation, c’est très certainement un éducateur sportif ou un MNS qui a noté… Consternat (et j’ai été instit pendant 30 ans… et je continue de m’occuper d’enfants avec bonheur)
        Pour revenir sur le film « DEMAIN » dont on parlait l’autre jour, le chapitre « Education » est très intéressant: On a des leçons à prendre ici…
        Pour l’ensemble de ton billet je partage des colères (et tes déceptions).

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      • Mélisse a dit…

        Si c’est le prof de natation : il dépend de la mairie… D’où l’intérêt des conseils d’école (sauf erreur, tu me diras Claire) dans lesquels les responsables des parents peuvent pourrir (on dit « remonter les dysfonctionnements ») les délégués de la mairie (qui gèrent aussi toutes les activités du temps périscolaire).
        0 … alors qu’elle a essayé, qu’elle saute et tutti quanti… Au-delà de l’impact psychologie (que toutes ont noté) c’est d’une absurdité pédagogique, encore hein qui n’a rien suivi en docimologie (l’art de mettre des notes…)

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  7. Natacha a dit…

    Alors je vais me faire l’avocat du diable, mais je trouve que noter une activité sportive, ce n’est peut-être pas une mauvaise idée. Pourquoi est-ce que le sport devrait rester cantonner à l’activité plaisir – détente, du genre qu’on ne valorise pas autant que les maths ou l’orthographe ? Après tout, coordonner ses membres, c’est aussi difficile que d’apprendre les tables de multiplication, non ? Je ne vois pas d’inconvénient à ce que le sport soit associé à une notion de performance, parce que cela permet de valoriser des élèves qui ont rarement la satisfaction d’un point vert ou d’un smiley en face de leur page d’écriture. Si la construction de leur estime de soi passe par une bonne note en plongeon, why not ?

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    • Caroline a dit…

      c’est vrai qu’en collant un zéro sur 5 à la quasi majorité des gamins on a bien renforcé leur estime de soi 🙂 c’est pas tant le fait de noter qui me pose un problème, (enfin, si, aussi) mais le fait de mettre des zéro en plongeon à des gamins qui viennent tout juste d’apprendre à nager

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        • Natacha a dit…

          Le pb, c’est que si on projette sur nos gamins nos propres capacités ou difficultés, on ne les aide pas non plus. Une cours de natation, oui, c’est fait pour apprendre à apprivoiser l’eau, à mettre la tête sous l’eau, à nager et même à plonger. On ne va pas non plus se contenter du fait qu’ils osent se mettre à l’eau ou alors on se met d’accord dès le départ sur le fait que l’idée n’est pas de progresser…

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      • Natacha a dit…

        Je ne savais pas que toute la classe avait eu zéro… En effet, si personne n’a eu la satisfaction d’une bonne note, l’intérêt est limité.

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        • Mélisse a dit…

          Surtout la motivation à continuer… de mon point de vue, cela sous-entend que l’intervenant n’a pas envisagé son activité en termes de « progression pédagogique ».
          Et que, si les mômes essaient (ils ont sauté, non ?), même avec une logique chiffrée il pouvait leur coller 1/5. Le 0 ça veut dire « punition » ou « copie blanche ». Et je crois que le « 0 pédagogique » est interdit ou quasiment… justement, parce qu’il est anti-pédagogique.

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    • Anne-Ginette a dit…

      Le problème avec les notes, c’est qu’elles peuvent avoir un caractère radical, surtout le 0. Je m’explique : tu as 0 sur 5 en plongeon/math/lecture = tu ne sais pas faire. L’enfant (et ses parents/camarades) peut s’en convaincre et voir ça comme définitif. « En cours d’acquisition », c’est quand même beaucoup plus nuancé et l’enfant sait qu’il est là pour apprendre, donc qu’un jour, il y arrivera. Alors certes, l’esprit de compétition ça peut avoir du bon dans certains domaines, mais les enfants se filent déjà tellement facilement des étiquettes, je pense que c’est moins « excluant » d’utiliser des notions d’acquisition que des notes (il y aura forcément + d’enfants dans le groupe « en cours d’acquisition » que dans le groupe « 0/5).

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      • Tacha a dit…

        Bon je vois qu’on est plusieurs à s’appeler Natacha. Du coup je vais devenir Tacha…
        Un zéro ne serait valable que si Rose n’était pas monté sur le plongeon et avait refusé de sauter. Et encore! Il y a des enfants qui sont juste terrifiés par les activités physiques. J’ai eu l’exemple il y a peu d’un copain de ma fille (en CP). Je les aies accompagnés à une matinée sportive pendant laquelle il y avait notamment un parcours sur des agréés (genre monter sur une poutre) et il était juste terrifié, il en avait les larmes aux yeux. Nous l’avons encouragés mais devant sa terreur (et je n’exagère pas), nous l’avons bien entendu aidé à descendre. Quand prendra-t-on en compte l’individu, la personne, avant de voir une performance ou une aptitutde? J’avoue que ça me gave!

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    • lollipop a dit…

      Natacha, en fait le débat n’est pas de noter ou pas le sport , c’est plutôt d’arrêter de tout noter, que ce soit le sport, les maths et l’orthographe !

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  8. Mamo a dit…

    Une fois de plus, et là je le dis parce que je partage tellement ta colère, je suis totalement d’accord avec toi. La tonne d’angoisse projetée que se prennent nos enfants dans la figure durant leur scolarité, la perte de sens que cela induit vis à vis de l’enseignement qui leur est prodigué…Et encore, les nôtres vont s’en sortir, sans trop y laisser de plumes j’espère en terme d’estime de soi et de motivation, parce qu’on est là, nous, et qu’on essaye de leur faire voir les choses de façon différente. Mais les autres…Vive les enseignants qui eux aussi voient les choses de façon différente, mais je n’en n’ai pas rencontré beaucoup, et la plupart sont immergés dans un système dont ils ne perçoivent pas la violence quotidienne et insidieuse. Bref. Bisou

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  9. IsaBdx a dit…

    Que de souvenirs douloureux …. Ma fille, 17 ans dans 2 mois, a vécu cela en CE1 mais pour du VTT !
    Elle avait déjà eu du mal à apprendre à faire du vélo : Le VTT a été un cauchemar.
    Il nous arrive d’en reparler – cela reste encore un très mauvais souvenir pour elle, alors qu’aujourd’hui c’est une ado hyper sportive.
    Bises Caro !

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    • Anne-Ginette a dit…

      Eh bien grâce à toi, je viens d’apprendre que faire du vélo et du VTT c’était pas la même chose ! Comme quoi, il n’est jamais trop tard… moi je croyais savoir faire du vélo depuis mes 8 ans environ, jusqu’à ce qu’au cours d’un voyage scolaire en Allemagne, ma correspondante explique à toute la communauté que je ne savais pas en faire (en même temps, elle mesurait 2 têtes de plus que moi, donc je pense que le vélo était trop grand…mais c’est vrai que je ne sais pas régler la selle !)

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  10. LParis a dit…

    Alors moi, à propos de la notation à l’école je suis partagée… parce que mon fils qui n’a pas eu de notes mais des appréciations jusqu’à son arrivée en CM1 dans une nouvelle école, ben il était complètement paumé et il ne savait pas du tout quel était son niveau et du coup il pensait qu’il était médiocre (alors que ces instits étaient plutôt bienveillantes).
    Mais un autre petit garçon proche de la famille a vécu exactement l’inverse : tant qu’il a eu des notes, il se mettait une pression de dingue (parce que 17 c’était pas 20 et donc pas assez), mais l’année où il a eu des évaluations (acquis, en cours, etc.) il s’est complètement détendu…
    Du coup, je ne sais pas du tout comment les profs peuvent gérer ce genre de trucs, à part rester bienveillants et à l’écoute comme la plupart d’entre eux le font déjà, mais je crois que c’est aussi à nous parents de gérer le machin et d’expliquer à nos zenfants (comme vous l’avez fait avec Rose) que l’important c’est qu’ils comprennent et qu’ils essayent jusqu’à ce qu’ils y arrivent (ou pas, ou presque) et qu’ils y prennent du plaisir…
    Enfin, un truc comme ça quoi !
    Bonne journée

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  11. et de trois a dit…

    Je ne veux pas à tous prix faire l’éloge de l’enseignement privé, il y a sans doute ici des réfractaires et je ne veux surtout pas créer de polémique j’apporte juste un petit témoignage.
    Quand il y a 4 ans nous avons opté pour ce choix en changeant nos 3 enfants d’école, nous n’étions pas certains de faire le bon choix, on tentait… (ni mon mari ni moi n’avons été en privé et nos enfants ne sont pas baptisés)
    Je peux t’assurer que depuis nous nous félicitons d’avoir faire ce choix là. Nous avons trouvé une écoute, une attention, un dialogue et avant tout une vraie confiance en l’enfant !!
    Pas de notes pour notre dernière en CE2 ni en natation, ni en escalade, ni en rien du tout. Des appréciation positives et constructives.
    Quant aux ainés au collège, ok le niveau est un peu élevé mais les profs sont incroyablement attentifs et vraiment bienveillants, vraiment !
    Même si ça nous coute un petit bras par trimestre, nous ne remettrons pour rien au monde en cause notre choix parce que maintenant nous avons 3 enfants heureux et bien dans leur école !!

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    • Geneviève a dit…

      Elevée chez les bonnes soeurs et instit dans le public… Mes enfants dans le public et les enfants dont je m’occupe tous dans le privé, je crois pouvoir dire que c’est… typiquement une question de personnes ET de choix de l’équipe pédagogique, que ce soit dans le public ou dans le privé (j’ai eu des collègues très C*ns et sectaires – je vis en Bretagne- et des collègues géniaux. Je retrouve les mêmes dans les instits des enfants que je garde).

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      • Tacha a dit…

        D’accord avec Geneviève. Dans le public et dans le privé, on trouve des gens à l’écoute mais on peut aussi trouver des gros c… J’ai l’exemple d’un collègue qui a ses fils dans une institution privée. Ce qu’il m’en raconte ne fait pas du tout envie.

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        • et de trois a dit…

          Alors nous avons de la chance d’être, pour le moment en tous cas, bien tombés.
          Ce qu’il y a de sûr c’est que nos enfants eux même nous disent être plus considérés et écoutés qu’avant.
          Mais je ne jette absolument pas la pierre au public où il y a bien évidemment des enseignants très bien.
          Pour ce qui est des deux établissements que l’on côtoie (une école primaire et un collège) les enseignants ont vraiment à cœur de tenir les engagements écrits dans la charte de l’établissement et qu’en tous cas l’attention de l’ensemble du personnel dans ces deux établissements là est particulièrement appréciable.
          Je ne voulais en aucun cas faire de raccourci et de jugement trop abrupte.

          En tous cas vous avez raison toutes les deux, ce qu’il y a de certains c’est que des cons il y en a de partout … 😉

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    • Anne–So Catherine a dit…

      @ et de trois: je peux t’assurer qu’il existe des écoles privées nulles et des écoles publiques formidables ( l’inverse est vrai également) je pense qu’il ne faut pas généraliser…

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      • Estelle13 a dit…

        Je ne connais pas le privé, mais étant prof au collège dans le public, c’est vrai c’est une question de personne. J’ai entendu des trucs dans la salle des profs du style  » c’est bien d’un peu les humilier parfois… » gloup… Et d’autres collègues sont très bienveillants. D’ailleurs gardons espoir, la bienveillance et l’éthique relationnelle font maintenant partie de la formation des nouveaux enseignants.

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  12. Helenem a dit…

    C’est en effet complètement stupide et absurde… ou comment décourager, angoisser nos enfants (pour ne pas dire les mener à l’échec quand on ne peut pas recoller les morceaux à force)… Maman d’une jeune fille avec handicap et TSA, en grande difficulté d’apprentissage (elle vient d’avoir 20 ans, mais a un niveau développemental de 12/18 mois à 2/3 ans max), j’ai découvert « le renforcement positif » grâce à des éducatrices extraordinaires, mais pas dans son établissement -spécialisé-, je vous rassure, ils sont plus nuls que nuls et ne font quasi rien avec/pour elle. En résumé, le renforcement positif ne parle pas d’erreur ou d’échec, on ne dit pas « non, c’est pas bien », mais on encourage, guide, oriente, jusqu’à la bonne réponse. Et j’ai été bluffée par les progrès de ma fille en quelques séances, cela a été une métamorphose (nous partions de loin). Et je me dis dans de nombreuses situations, et en particulier pour les petits loulous à l’école ou dans tout apprentissage, mais si seulement on appliquait le renforcement positif !!!

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  13. Calista a dit…

    Coucou Caro, tu fais écho à mon vécu, j’ai fait une 1e et une Terminale S alors que je détestais les maths et la physique mais mes parents et les profs étaient d’avis que du moment que j’avais le niveau partout, il fallait aller en s et pas en L (à croire que seuls des demeurés faisaient L !) Enfin bref, j’ai passé 3 années horribles car bien sur j’ai redoublé, moi qui rêvais de philo et de lettres, j’étais dans les chiffres et les équations et ces satanées fonctions ! Tout ça pour le prestige d’une pauvre lettre !

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  14. Véro a dit…

    Mon fils de 9 ans est rentré il y a quelques jours avec un 0,5 pour un trépied raté en gymnastique… et visiblement la roulade arrière n’est pas au point non plus 😉 je partage ton avis… je suis désolée de le voir dans tous ses états le matin du « contrôle de gym » comme il dit… on dédramatise comme on peut, je lui raconte que je suis incapable de faire un trépied, une roue, un poirier, je n’ai jamais su grimper à une corde, j’ai appris à nager à 13 ans car à 7 ans la prof n’avait rien trouvé de mieux que de me pousser dans la grande piscine pcq je n’osais pas sauter … j’ai donc vécu mes années de primaires accrochée au bord de la piscine et à le lacher rapido quand « Madame » me regardait 😉
    On rit de nos maladresses, je le rassure en lui disant que malgré tout cela j’ai trouvé ma voie et il part, je l’espère, un peu moins inquiet…

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  15. MimienAquitaine a dit…

    Coup de colère tellement bien ecrit ! Je m’y retrouve tellement, avec mes enfants du même âge et les mêmes interrogations….que faire d’une évaluation de piscine ? que dire pour le choix des grands ? un bon point pour le college de mon fisotn: les notes de sport contiennent toujours des points pour le progrès et des points de participation. Et pour la seconde, j’ai apprécié que les profs expriment simplement à ma fille que si les sciences ne l’intéressent tellement pas, eh ben qu’elle ne fasse pas S (malgré ses bonnes notes). Et pour conseiller d’orientation: bein à mon avis on devrait mettre à ces postes des gens qui ont eu plusieurs vies professionnelles, comme ça ils sauraient vraiment de quoi ils parlent.

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    • Sandrine a dit…

      « Et pour conseiller d’orientation: bein à mon avis on devrait mettre à ces postes des gens qui ont eu plusieurs vies professionnelles, comme ça ils sauraient vraiment de quoi ils parlent. »
      C’est exactement le fond de ma pensée. Le bac+12 en psycho ne fait pas tout!

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      • Mélisse a dit…

        hum… j’en ai connu des reconvertis d’une vie d’avant qui, du coup, avaient un discours « l’entreprise cette jungle dans laquelle vous allez tous mourir dans d’atroces souffrances », pas persuadée que ce soit mieux…..

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  16. DOMINIQUE a dit…

    Ce que je vois surtout, c’est que vous vous êtes tous les 4 révoltés contre cette note. Je me mets à la place de Rose, cela a dû être un soulagement, et un réconfort. C’est bien.
    Je retiens aussi les « notations » de son école, qui sont toutes positives, car elles relatent plus l’acquisition (ou pas) de l’enseignement qu’une quelconque compétition. C’est bien, car on sait où l’enfant en est.
    Quant à la notation du sport, c’est franchement ridicule, sauf que pour certains élèves c’est la seule matière en laquelle ils excellent. Alors un 5/5 peut les motiver un peu.
    Je suis dans un jour où j’ai décidé de voir la bordure argentée du nuage.

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    • Caroline a dit…

      mais oui c’est très bien de valoriser les enfants bons en sport. Je dis juste que le simple fait de sauter dans le grand bain devrait donner au moins un point dans ce cas. Surtout il y a tellement d’autres façons de valoriser que de mettre une note sur 5. On peut prendre l’enfant en exemple, lui demander de recommencer pour que tout le monde apprenne en le regardant, le féliciter, lui donner une médaille, que sais-je. Pourquoi valoriser impliquerait-il de rabaisser les autres, c’est ça qui me gêne.

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      • DOMINIQUE a dit…

        Tu as entièrement raison. En fait, je me mettais à la place des enfants bons en sport (et qu’en sport). Ils peuvent avoir un 5/5 et les autres un 4 ou un 3, et bien sûr, pas de zéro à qui que ce soit. Mais je préfère cent fois ta solution !

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        • DOMINIQUE a dit…

          Pour rebondir sur les commentaires plus haut concernant le sport, il faut dire que ces profs d’EPS sont habitués à la compétition, donc à la notation, c’est le cœur du sport, hélas, triple hélas.

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          • Anne–So Catherine a dit…

            @Dominique: hin hin les profs d’EPS « habitués à la compèt » ? :):) je t’assure que non et suis bien placée pour le savoir…

          • DOMINIQUE a dit…

            Anne-So : pas forcément en qualité de compétiteurs, mais la mentalité du sport en général. On a rarement vu le dernier du 100 mètres monter sur le podium…

      • Alix a dit…

        Et sinon, dire « bravo » à ceux qui ont réussi et « tu peux y arriver, persiste » aux autres ce serait pas plus con ? Franchement, le renforcement positif c’est quand même démontré comme étant la meilleure façon de faire avancer les gens (petits ou grands). On aime sanctionner en France, franchement…

        Répondre
      • Sylvie Lavoux a dit…

        Bonjour Caroline

        Tout à fait d’accord avec toi…
        Mon conjoint qui est éducateur sportif habitué à encadrer des jeunes enfants ne dévalorise jamais ceux qui n y arrivent pas tout en encourageant les meilleurs…. Mais il fait partie des exceptions dans ce domaine malheureusement
        Quant aux systèmes de notation….les arènes sont aussi les grands responsables non… Quand j entends autour de moi le nombre de parents qui engueulent leurs mômes parce que leurs notes ne leur permet pas d intégrer telle ou telle prepa…le système scolaire compétitif qui humilie des gamins parce qu.ils ne sont pas les meilleurs…j ai une amie qui a vu son fils sombre dans la dépression en prepa parce qu’il n avait plus les notes aussi excellentes qui en terminale… Elle a eu l intelligence de le laisser suivre sa voie… Ce n est pas toujours le cas car les parents sont parfois aussi vexés de la baisse de performance de leurs enfants….donc dit à ta fille que ce n est pas grave …. L essentiel c est de savoir nager …..

        Répondre
  17. L'Affreuse a dit…

    En classe de CP ou CE1, l’enseignante de l’autre classe qui allait à la piscine en même temps que nous a poussé ma copine dans l’eau, parce qu’elle avait peur d’y aller. J’en suis encore traumatisée, 30 ans plus tard.
    Et sinon, moi aussi j’avais zéro en plongeon, mais c’était au lycée. J’en reste quand même marquée, et je n’essaierai plus jamais de plonger!

    Répondre
  18. Val Làô sur la Colline a dit…

    Je suis tellement d’accord avec toi que c’est ce que j’ai dit aux enseignants lors de la dernière réunion du conseil de classe à laquelle j’assistais…

    Répondre
    • Daphné a dit…

      C’est si vrai Val Làô, il faudrait arriver à créer une relation de confiance entre professeurs et parents et marcher main dans la main pour accompagner nos enfants dans leurs apprentissages en s’épanouissant.

      Répondre
  19. Elodie a dit…

    C’est fou comme l’espace d’un instant je me suis retrouvée au bord de la piscine terrorisée.
    Je crois que j’ai pas pire souvenir de lecole, vouloir à tout prix me faire faire un truc que je n’aime pas, que je ne maîtrise pas, ce f**** plongeon, et j’ajouterai aussi les figures de gym à enchaîner au sol, où je brillais souvent par ma nullité 🙂
    C’est navrant que laccent soit toujours mis sur la performance, la norme, les notes… je suis bien d’accord avec toi la dessus. Moi j’ai mis 27 ans à trouver ce que je voulais faire de ma vie, alors comment des gamins de 10 ans pourraient ils le savoir ? 🙂

    Répondre
  20. Luna a dit…

    Ton billet du jour effectivement doit « parler » à beaucoup d’entre nous.
    La mienne qui adorait nager n’aime plus aller à la piscine, notamment parce qu’il y une forme de compétition. Elle ne m’a parlé de plongeon, thank god. Mais le « sport » est également noté…et ma fille ne brille pas…

    Je n’ai pour ma part que d’horribles souvenirs de piscine dans le cadre de l’école.

    Et je partage ton point de vue : en CP, la classe était notée sur 20 ! Je trouve cela hyper tôt pour être noté sur 20…A côté de cette notation, elle avait une instit vraiment extraordinaire qui les encourageait, les motivait, leurs cahiers étaient remplis de Bravo , smileys, petits dessins. C’était vraiment top.
    Cette année, la notation se fait sur 10. et d’après ma fille tout le monde a de bonnes notes car seules les bonnes notes sont prises en compte :)) les mauvaises ne seraient pas retenues. Et je me dis et bien pourquoi pas ? …
    bref…toute la difficulté est d’instaurer un système global alors que chacun enfant est différent.

    Répondre
  21. Justine a dit…

    Pfiou…
    Ici pas de notes pour la pistoche (pas de notes non plus d’ailleurs pour les autres matières mais des appréciations), juste des remarques sur ce qui est acquis ou non, ou en voie de l’être, et sur les progrès effectués.

    Répondre
  22. dany a dit…

    Bonjour ! Je commente rarement ; je lis tout , tous les jours et j’aime .
    Si je commente aujourd’hui c’est pcq je voudrais vous apporter mon témoignage . Instit à la retraite ( je devrais dire professeur des écoles mais , ça , je déteste !!!!!!!!! ) j’ ai deux grands garçons , adultes , mariés et papa . En tant que fils d’instit , ils devaient être irréprochables aussi bien dans leur attitude que dans leur résultats scolaires ………..Oh ! la la ! ce ne fut guère le cas . Ils étaient des garçons tout ce qu’il y a de plus normaux et nous avons dû affronter bcq de critiques et de remarques parfois désobligea

    Répondre
    • So a dit…

      merci pour ce commentaire. Je m’y retrouve tellement .
      Les attentes sont lourdes vis a vis des enfants de profs,alors quand ils sont juste normaux , c’est pas facile pour eux. Ici, c’est Numéro 1 et numéro 4 qui en font souvent les frais.

      Répondre
    • dany a dit…

      Mon com a été coupé !!!!!!!!!
      donc malgré les remarques désobligeantes , cela ne les a pas empêché de réussir leur VIE et leur carrière professionnelle . Tous deux exercent une profession à responsabilités qui ferai  » tiquer  » certains de leurs anciens profs .
      Donc , toujours faire confiance à ses enfants ……… TOUJOURS !
      Bonne journée

      Répondre
    • dany a dit…

      Mon com a été coupé !!!!!!!!!
      donc malgré les remarques désobligeantes , cela ne les a pas empêché de réussir leur VIE et leur carrière professionnelle . Tous deux exercent une profession à responsabilités qui ferai  » tiquer  » certains de leurs anciens profs .
      Donc , toujours faire confiance à ses enfants ……… TOUJOURS !
      Bonne journée

      Répondre
  23. Sandrine a dit…

    Un article une fois de plus tellement juste… Nous avons des enfants sensiblement du même âge (2nde, 4ème et CE1 cette année). Je suis confrontée aux mêmes interrogations qui me laissent vraiment perplexe/désabusée/en colère…notamment en ce qui concerne l’orientation post-seconde.
    Par contre, lors des réunions j’ai plutôt remarqué que ce sont les parents qui veulent coûte que coûte que leurs enfants passent en S. L’équipe administrative et pédagogique a une approche beaucoup plus sereine de l’orientation et parle même de prise en compte d’intérêt et de plaisir pour certaines matières dans le choix de la 1ère! Le proviseur a eu une première vie dans l’industrie, ceci explique peut être cela… Notre fils, passionné de sciences, souhaite travailler dans l’aéronautique. Il a été ravi d’apprendre qu’en Terminale S il aurait 19 heures de sciences par semaine. Gloups, il vaut mieux être au courant et aimer cela avant de choisir cette filière. Et puis dans 5, 10, 15 ans il en aura peut être assez des sciences et rêvera d’autres choses…Effectivement la vie ne se résume pas à une lettre!
    Fille de profs de maths, je n’ai guère eu le choix de mon orientation : allemand latin, S et école d’ingé. Par contre à 35 ans, après 10 ans à bien gagner ma vie, j’ai repris le chemin de l’école et intégré l’Institut Paul Bocuse afin de devenir traiteur! La bouffe, c’est ma vie 🙂 Je crois que mes parents n’ont pas vraiment compris le pourquoi de ce changement. J’ai certes divisé mon salaire par 3 mais quel pied de faire ce que j’aime plutôt que partir tous les matins la boule au ventre.
    Cette dimension de l’envie et du plaisir n’est pas souvent abordée et c’est bien dommage.

    Répondre
  24. ValdePo a dit…

    Bonjour,
    Je me fais plaisir depuis deux ans à accompagner l’école de mes enfants à la piscine. Parce que c’est une classe unique de la moyenne section au CM2 (oui, oui, la même que Laura Ingalls), parce que tous les enfants adorent ça et parce que on y va « tranquille ». Nous avons chacun notre propre groupe (ouf la maitresse et les maitres nageurs prennent les maternelles tout de même) et si on a une ligne de conduite (quelques excercices à faire), tout est laissé à notre bon plaisir et j’ai droit à des « Valérie, on peut faire une course de relais ? Valérie, on peut faire un concours de plongeon (tout le monde gagne toujours je précise 😉 ). Et en deux/trois mois, je vois des enfants prendre confiance en eux, devenir meilleur avec le soutien des copains … Une maitre-nageur a bien tenté de une fois de sévériser (ça existe ça ?) un peu … vite rembarrée par la maitresse et l’atsem qui lui ont fait remarquer que en moyenne section, on a 4 ans et on passe pas le bac à la fin de l’année …
    Alors oui, tu as raison, ce devrait être cela la piscine à l’école … et ce devrait être ça aussi les maths, l’anglais et toutes ces matières qu’on nous force à ingurgiter sans nous expliquer pourquoi (parce que ce fichu bac S, qu’il est loin même quand on est en seconde …). J’ai la chance d’avoir une maitresse géniale pour mes petits, des profs supers pour mon grand (qui a quelques dys à son actif), qui ne fonctionnent que comme cela … et tout cela dans du public, si si ça existe aussi 🙂
    Pourquoi est-ce si compliqué ? Pourquoi est-on encore tellement attaché à ces fameuses notes sanctions ? Et il n’y a pas que les (certains, pas tous) profs, combien de parents ai-je entendu récupérer les enfants le soir en demandant combien ils avaient eu à leur contrôle du matin ? J’en ai même vu s’insurger en maternelle de ne pas avoir de notes, mais juste des couleurs !
    Moi, je demande si la journée s’est bien passée, n’est-ce pas le principal ?
    D’ailleurs, bonne journée à vous 🙂
    Valérie

    Répondre
    • Mélisse a dit…

      Monsieur Mel confirme que certains parents demandent des notes et plus de devoirs… En général, il arrive trèèèèèèèèèès vite à les faire changer d’avis.

      Répondre
        • EllaO a dit…

          Oui parfois. Et parfois pas.
          Je me rends compte à 35 ans que j’ai toujours considéré comme très important d’avoir raison, de ne pas se tromper, que l’exactitude était vraiment primordiale.
          Très (trop) formatée par l’école. Je me souviens par exemple qu’en CM2, ma plus faible (oui oui) note en dictée, c’était 17. Et à l’époque ce que je considèrais être la norme, c’était d’avoir 20.
          Je m’agace encore parfois à la lecture de certains collègues, et me réjouis à la lecture de quelques autres.
          J’avais souvent du mal à ne pas réagir de façon immédiate pour corriger l’erreur d’un tel dans un mail ou autre…

          les attentats du 13 novembre m’ont beaucoup secoué, et ont remis les choses à leur place. L’important c’est d’aimer, pas d’avoir raison. Y compris pour la faute d’orthographe du collègue.

          Répondre
      • Suzanne a dit…

        Ah mais dans l’école de mon fils, il n’y a ni notes, ni classement, ni devoirs écrits (et selon les instits pas de devoirs du tout). J’ai assisté à des réunions de parents durant lesquelles certains parents se plaignaient de cet état de fait…et c’était des profs…désolant.

        Répondre
      • Anne–So Catherine a dit…

        @mélisse: je confirme: une majorité de parents réclame des notes et plus de devoirs: des notes parce que ça les « rassure » ( pas besoin de s’intéresser vraiment à ce que fait l’enfant : un coup d’oeil aux notes et « c’est bon » ) et plus de devoirs parce que ça les emm***** de s’investir pour les aider le soir ^^ . je force à peine le trait, c’est ce que j’entends constamment dans les réunions avec les parents ( suis « déléguée » de classe). On « consomme » l’école comme tout le reste…

        Répondre
        • Daphné a dit…

          Exactement, une note à elle seule ne peut montrer quels acquis sont validés, quels points méritent d’être creusés, comment améliorer sa présentation ou son orthographe, la compréhension qu’on a du sujet pour auto-analyser son devoir et revoir certains détails.

          Répondre
        • Xochitl a dit…

          J’ai deux enfants, un au collège en 4ème et l’autre en CM2. Je suis d’accord qu’il ne faut pas de devoirs ni de notation en élémentaire, quoique commencer à entrainer les enfants à apprendre une leçon en la comprenant pourrait déjà leur être utile. Mais concernant le collège, je suis pour les devoirs. Aussi bon soit un(e) prof quand il expose une leçon, il n’est pas toujours bien compris par tous ses élèves. Par conséquent il me semble nécessaire de donner des exercices d’application pour confirmer l’acquisition du savoir, le renforcer ou signaler au prof, lors de la correction, que le message n’est pas bien passé afin qu’il l’explique de nouveau. De même pour le français ou l’histoire faire régulièrement une rédaction ou un résumé de livre me parait le minimum pour acquérir la maitrise de la compréhension d’un texte et l’écriture, les deux étant nécessaire pour toutes les matières et pour toute la vie. Mais je suis effarée de constater que ce n’est pas du tout ce qui se passe pour mon fils depuis le début du collège. Très peu de devoirs (j’entends par là exercices d’application d’une leçon et non volonté de « consommer » l’école), pas de travail d’écrit, peu de lecture. Bien sûr cela varie en fonction des enseignants et je reconnais leur implication et leur bonne volonté, mais globalement le bilan n’est pas bon. Je suis parent d’élèves à la FCPE et je ne suis pas la seule à faire ce constat. Ce que je souhaiterai en tant que parent c’est une école à l’écoute des enfants mais aussi et surtout une école qui leur enseigne à réfléchir, à comprendre et à travailler.

          Répondre
  25. So a dit…

    Comme ta colère me parle !!!
    LA sacro sainte S .. Punaise, ça fait deux fois qu’on nous fait le coup ( et dire que nous avons encore trois loulous derrière) … la première fois pour nous dire qu’ ‘il n’a pas le niveau » , que c’est à  » ses risques et périls » … Oui mais madame, son rêve c’est la médecine militaire … la 1ere S est un passage obligé. On va essayer peut-être , non?
    On essaye . Il est en terminale. Et il n’est pas encore mort. Il a meme eu la moyenne a son dernier bac blanc dis-donc.
    LA deuxième fois, c’est maintenant. Elle est littéraire. Et artiste. Jusqu’au bout des ongles. Son trip, c’est l’espagnol, la flûte, la littérature … Elle est douée partout. Elle aimerait partir à l’étranger, enseigner, vivre autrement … pas besoin de faire une S pour ça . Oui mais dans sa classe y a que les nuls qui vont aller en L . Et puis L, elle risque se de fermer des portes non? Elle est douée , c’est dommage. Oui, Mais non . Ce qui est dommage, c’est de renoncer à ses rêves ( surtout quand ils sont raisonnables) au nom d’un hypothétique brillant avenir professionnel dont on n’est pas sur de vouloir.
    Ca me rend triste.
    Pour ce qui est des notes à l’école, des encouragements, de la pédagogie … je me tais. Ou alors on est partis pour la journée.

    Répondre
    • Caroline a dit…

      totalement en phase avec ce commentaire, je prenais justement l’exemple de la médecine avec ma fille hier, en lui expliquant que oui, parfois, ça peut se justifier d’aller en S malgré des notes moyennes en sciences, si l’on a par exemple une vocation chevillée au corps, comme celle de la médecine. Qu’on peut essayer et que redoubler n’a jamais tué personne. Qu’en fait, tout est à regarder par le prisme des motivations de chacun. Faire S à tout prix, non, choisir la difficulté pour de bonnes raisons, oui. Et en effet, préférer L parce qu’on sait déjà qu’on ne veut pas faire ingénieur et ce même si on est doué en sciences, devrait également être encouragé.

      Répondre
      • Sandrine a dit…

        Je suis tellement d’accord… mais finalement entre mon orientation et celle de mon fils aujourd’hui, j’ai l’impression que les discours sont les mêmes! Quel dommage!

        Répondre
        • Marie a dit…

          Complètement d’accord avec vous, c’était la même chose pour moi il y a 15 ans; et j’ai peur que le changement, encore une fois, ce ne soit pas pour tout de suite…

          Répondre
      • Val a dit…

        Je comprends tout à fait cette position, mais je vais peut être un peu édulcorer avec ma propre histoire pcq je crois aussi – qu’on le veuille ou non, qu’on le déplore ou non (et je le déplore) – c’est vrai que les filières scientifiques permettent de maintenir ouvertes toutes les portes et cela peut être vraiment un plus pour des enfants qui ne savent pas encore ce qu’ils veulent faire plus tard.
        J’étais bonne en sciences (mère médecin, père prof de bio..), j’aimais bien les maths et la bio => j’ai fait une 1ère S (j’en ai chié comme jamais plus depuis) puis Tle D.
        Et puis, comme j’avais toujours ds un coin de ma tête que ce que je voulais, c’était être avocat, et bien j’ai dit non à la math sup bio qui m’était offerte et je suis allée en fac de droit. Et j’ai fait une thèse. Et je suis avocat aujourd’hui.
        Et je suis sure que la formation scientifique m’a aidé à structurer ma pensée et à l’exprimer clairement.
        Alors, loin de moi l’idée de dire que sans S point de salut, mais je trouve en revanche que si l’on est bon en sciences et qu’on aime bien ça et qu’on ne sait pas encore bien vers quoi on se destine, on a tout intérêt à faire un bac scientifique.

        Quant à la petite Rose, ça me brise le coeur de lire ce zéro… quelle absurdité cette notation du plongeon. Ma Rose à moi, en CP, va aussi à la piscine le lundi et ils ont eu l’intelligence de séparer les élèves en 2 groupes : ceux qui savent nager et qui dont, apprennent à plonger (mais sans pression), et ceux qui ne savent pas et qui font une initiation dans le petit bassin. Moralité : ma fille attend chaque lundi comme le messie… cqfd.
        En lisant tes mots, je bénis l’école de mes enfants qui n’a à la bouche que le concept « d’école bienveillante »… Si seulement ça pouvait être plus répandu.
        J’espère de tout cœur que cela ne découragera pas Rose et ne lui gâchera pas le plaisir des baignades..
        Et je lui fais (à toute la famille dressée comme un seul homme), de gros bisous.

        Répondre
        • Smouik a dit…

          Merci Val pour ce commentaire dans lequel je relèverai le plus important à mes yeux : choisir une filière scientifique SI on aime bien ça ET SI on n’est pas mauvais. Mais tout le malheur est là, parce que parfois le ET n’est pas au RV : on peut aimer et être mauvais, ou être doué ET ne pas aimer. Dans tous les cas, la revalorisation des autres filières permettraient à ceux qui y sont de profiter à plein de leurs études, à ceux qui sont en S à ne pas se croire sortis de la cuisse de Jupiter dès la 1ère (ils auront déjà bien d’autres occasions…) et à prendre en compte les talents créatifs bien plus tôt qu’on ne le fait. Parce que depuis le temps que je suis mes enfants dans leur scolarité, la valorisation de ceux qui ne sont pas dans le « moule » n’est vraiment pas au rendez-vous…

          Répondre
        • Mademoiselle Bambelle a dit…

          Je ne suis pas tout à fait d’accord avec le fait que S maintient toutes les portes ouvertes. Par exemple, si on veut se réorienter vers du créatif à la sortie d’un bac S, c’est très difficile! (expérience vécue ^^ )

          Répondre
          • Blanche a dit…

            Ma fille a eu (difficilement) un bac S et a été accueillie à bras ouverts en Manaa (Mise à niveau en arts appliqués) à Paris, ça n’a posé strictement aucun problème.

          • Caroline a dit…

            ça me rassure, ma fille envisage de faire une manaa et a très peur d’avoir eu tort de ne pas faire une filière ST2A, j’espère qu’elle obtiendra une manaa publique si tel est toujours son souhait après le bac…

          • apfelsine a dit…

            Comme je suis contente que mes enfants grandissent dans le système scolaire allemand où pour le lycée il n’y a pas de filière. Il faut se trouver des matières renforcées genre maths/anglais ou francais/sport, bon ils ont quelques contraintes mais grosso modo les élèves peuvent se faire un bac sur mesure.

          • la linotte a dit…

            Caroline, quand ma fille était en 4e on était allées à plusieurs portes ouvertes d’écoles et au salon de l’étudiant des formations artistiques, il y avait une conférence qui portait sur les filières et l’entrée en prépa ou manaa : ils avaient bien insisté que sauf si on sait déjà exactement en pointu quel art appliqué nous intéresse, auquel cas STD2A est utile, sinon ils conseillaient même plutôt de faire un bac général et de cultiver son intérêt artistique soit au lycée soit à l’extérieur, et de rester le plus ouvert possible : le « défaut » de ST2A étant parfois de donner « une » méthode, certes très maitrisée, mais qu’il fallait ensuite « désapprendre » pour être plus ouvert, plus créatif…

  26. dany a dit…

    Bonjour ! Je commente rarement ; je lis tout , tous les jours et j’aime .
    Si je commente aujourd’hui c’est pcq je voudrais vous apporter mon témoignage . Instit à la retraite ( je devrais dire professeur des écoles mais , ça , je déteste !!!!!!!!! ) j’ ai deux grands garçons , adultes , mariés et papa . En tant que fils d’instit , ils devaient être irréprochables aussi bien dans leur attitude que dans leur résultats scolaires ………..Oh ! la la ! ce ne fut guère le cas . Ils étaient des garçons tout ce qu’il y a de plus normaux et nous avons dû affronter bcq de critiques et de remarques parfois désobligeantes . Et vous savez quoi ? Et bien , ils ont TRES bien réussi leur vie et leur carrière avec , chacun une profession à haute responsabilité qui ferait  » tiquer  » certains de leurs anciens profs dont les remarques furent parfois blessantes et j’ose dire injustifiées .
    Un seul mot d’ordre ……… toujours faire confiance à ses enfants ………… TOUJOURS ……….
    Pardon pour ce pavé mais j’ ai vu et entendu tellement de stupidités pdt ma longue carrière que ce sujet me touche en tant que prof et en tant que parent .
    Bonne journée

    Répondre
  27. Camille a dit…

    Bonjour,
    J’enseigne à l’Université, en sciences humaines. Pour d’obscures motifs de professionnalisation des étudiants à l’Université, je me vois donner des cours dans lesquels je dois leur apprendre à faire une lettre de motivation et un C.V.. Ca fait maintenant 6 semaines, que je tente de les faire réagir, de faire parler leurs tripes, pas moyens, ils sont amorphes et probablement déprimés à l’idée d’assister à ce cours dont il ne voit pas l’intérêt.
    J’ai commencé mon semestre en leur demandant de m’écrire « si vous aviez une baguette magique, quelle profession souhaiteriez-vous exercer ? ». Rares sont ceux qui sont venus avec des trucs loufoques, la plupart avait des rêves professionnels accessibles mais qui n’avaient absolument RIEN en commun avec la filière dans laquelle ils rappent leurs fesses.
    Alors évidemment, leur parler de motivation quand au quotidien ils ne sont pas là où ils rêvent d’être… L’orientation est chaotique même après le bac parce qu’on leur bourre le mou avec la nécessité de trouver un job, plutôt qu’un rêve.

    Répondre
    • Mélisse a dit…

      Oui mais justement ! en primaire : le champ des possibles est encore totalement open.
      En seconde, il devrait l’être en fonction du parcours que l’élève veut avoir (bon, et de la faisabilité du parcours : y’a des ados qui n’ont pas le niveau pour certaines filières. Là soit l’ado a une motivation en béton armé, soit c’est un angoissé…).
      Et oui, c’est bien aussi quand les profs & les parents jouent dans la même équipe pédagogique… c’est pas fréquent, mais quand c’est le cas, c’est top !

      Répondre
  28. lollipop a dit…

    je suis tellement tellement tellemment d’accord ! Mes filles en moyenne section se tapent des TB sur les feuilles d’exercices photocopiés !! C’est juste l’hallu ! Ca me fout vraiment en rogne ! D’ailleurs ces cahiers d’exo en moyenne section m’exaspèrent aussi ! Rien n’a changé depuis ma maternelle alors que je sais qu’il y a d’autres moyens d’apprendre étant très proches d’une pédagogue émérite !!

    Répondre
    • Anne-Ginette a dit…

      Ah ben tu sais, moi mon fiston a eu droit à un « n’a pas le niveau » en petite section… heureusement l’instit est partie à la retraite juste après !

      Répondre
        • Anne-Ginette a dit…

          Lol si jamais il choisit S en tout cas, tout le mérite viendra vraiment de lui, parce qu’il ne pourra pas compter sur moi pour l’aider (à part les maths où j’ai réussi à me débrouiller jusqu’au bac, j’ai un niveau très très bas en sciences…)

          Répondre
  29. Marion a dit…

    Le soucis, c’est que les profs de natation (qui savent très bien nager dieu merci et qui sont souvent sympa) ne sont souvent pas pédagogues du tout.
    Mais parfois tu tombes sur des « perles ». Au hasard d’un aprèm à la piscine pour raisons professionnelles, je me suis retrouvée avec des primaires en cours de natation. A une petite fille qui ratait son plongeon et qui se morfondait en disant qu’elle était nulle, le prof l’a prise par les épaules, l’a regardé droit dans les yeux et lui a dit « tu n’es pas nulle, tu es débutante ». Et c’est ce que je dis à ma fille : avant de savoir, on apprend.
    Courage à Rose pour la piscine lundi prochain.

    Répondre
    • mmarie a dit…

      Merci Marion pour ces mots. Je suis maman d’une presque neuf ans qui, depuis quelques semaines, à la moindre erreur se prétend « nulle ». J’ignore d’où ça vient, c’est soudain – et elle a par ailleurs une image d’elle-même plutôt joyeuse et positive. Quant à moi, pas pédagogue pour un sou (et pas très patiente non plus), je vais m’inspirer de cette petite histoire 🙂
      La même (je n’en ai pas d’autre) a traversé une période difficile dans une école publique que nous avions choisie sur foi de sa réputation et notamment pour sa pédagogie « active et différenciée », sans notes mais avec appréciations (feu vert, orange, rouge) et même autoévaluation des enfants. Or ces appréciations étaient assorties de commentaires incroyablement brutaux et excluants envers une enfant qui n’entrait pas précisément dans les cases prévues.
      Depuis, elle a changé d’école pour une structure beaucoup plus petite (et beaucoup plus loin de chez nous, et privée, donc impliquant des contraintes matérielles) qui applique des méthodes pédagogiques plus traditionnelles, avec des évaluations sont chiffrées (sur 10, 20 voire 100) mais s’accompagnent là de commentaires pleins de bienveillance et d’encouragements. C’est tellement élémentaire et capital. Tellement plus important qu’une note ou un smiley sur une page de cahier. (Entendons-nous, Caro, je te rejoins absolument sur l’ineptie du zéro en natation pour Rose.)
      Récemment dans les Maternelles j’entendais une instit faire état de son « devoir de bienveillance », l’évidence : j’en aurais pleuré de rage rétrospective, en repensant à ce que ma mouflette à enduré.

      Sujet si sensible qu’une fois lancée j’ai pondu une tartine !

      Répondre
  30. Alexandra a dit…

    je réponds juste à Natacha qui dit « Je ne vois pas d’inconvénient à ce que le sport soit associé à une notion de performance, parce que cela permet de valoriser des élèves qui ont rarement la satisfaction d’un point vert ou d’un smiley en face de leur page d’écriture. » En disant cela, tu sous-entend que les bons en sport sont ceux qui « ont rarement » de bonnes notes… Et c’est exactement ça qui me pose souci : pourquoi toujours opposer ceux qui ont de bonnes notes (et sont donc nuls en sport) et ceux qui sont nuls à l’école mais qui se rattrapent avec le sport ?
    ça vient d’où, ce clivage ? ça me fait penser aux personnages stéréotypés des séries américaines dans lesquelles tu es soit un binoclard nerd nul en basket donc ringard, soit un minet capitaine de son équipe de football américain mais qui se récupère des F…
    C’est une vraie question (adressée à tout le monde 😉 : pourquoi y a t l deux camps ??

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    • Caroline a dit…

      ah mais tellement d’accord !!! comme si on ne pouvait pas être intelligent et sportif et/ou complètement con ET nul en sport :-))) je plaisante mais je suis d’accord, en l’occurrence en plus je crois que la majorité des gamins ont eu zéro, rien à voir avec leurs aptitudes sportives et intellectuelles en général.

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  31. La Morue Rieuse a dit…

    Je fais partie des personnes qui ont fait un bac S… Je ne sais toujours pas pourquoi ! Je me demande encore si ma vie d’aujourd’hui aurait été différente si j’avais fait L (comme me l’avaient déconseillés absolument tous mes profs de l’époque). Ça n’aurait peut-être pas changer grand chose, c’est ce que je me dis les jours de grand optimisme. Ou alors j’aurais un métier différent, un métier qui me plait vraiment, c’est ce que je me dis les jours où mon boulot est la chiantitude incarnée !

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    • LaClairette a dit…

      Tout pareil que toi ! Au point que j’ai envoyé tout valser l’année dernière pour me lancer dans une reconversion vers un métier littéraire … autant dire le truc improbable dont j’ai presque honte de parler. Mais mon moral est meilleur et j’y crois, dans mon futur boulot.

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  32. Mayoun a dit…

    Tout cela me fait penser à un livre: « la fabrique des imposteurs » de Roland Gori. Le propos est d’alerter concernant l’usage des normes, des évaluations qui concernent des façons de faire mais qui font oublier le sens de ce que l’on fait. Cela concerne les méthodes d’apprentissage mais aussi le fait de légiférer (par exemple concernant le travail) en entérinant des normes plutôt qu’en pensant des problèmes de fond….Nous sommes pleins à nous opposer à ces façons de faire…

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  33. Biduline a dit…

    Je suis bien d’accord avec toi… c’est assez absurd ce 0 pointe en plongeon…

    Pour l’orientation je vois que rien n’a change. Enfin à mon époque on me disait surtout qu’il fallait absolument que je fasse S si je ne voulais pas rater ma vie… moi ce qui me portrait c’était les langues étrangères et meme si j’avais d’excellentes notes en math et autres sciences nobles je n’avais aucune envie d’en faire à longueur de journée en S.
    Les profs laissaient entendre que j’allais me retrouver dans une classe poubelle en allant en littéraire. J’ai persisté en décidant de suivre ce qui me plaisait et j’ai fait un bac A puis des etudes de langue (LEA), des séjours à l’étranger qui ont change ma vie, puis une école d’interprètes et aujourd’hui je travaille dans une grande organisation du système des Nations Unies. Je prends mon pied tous les jours au travail et j’ai la chance de gagner extrêmement bien ma vie en plus.

    Je suis bien contente de pas être aller me faire suer en S! Et je ne remercierai jamais assez mes parents de m’avoir laisser faire ce que je voulais (tant que je ne passais pas mon temps à glander).
    Comme tu as raison quand tu dis que le plus important c’est de chercher à savoir ce qui nous meut (j’avais trop envie d’utiliser cette tournure de phrase pour la première fois!!!).
    Et ce que je crains le plus pour mon fiston, c’est que justement parfois c’est pas si facile d’arriver à trouver ce moteur.
    J’espère que tes grands (et ta plus petite plus tard) trouveront leur voie.

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  34. caroline a dit…

    Je n’ai jamais commenté depuis toutes ces années où je vous lis régulièrement mais là, je ne peux pas m’en empêcher. Ma fille, en classe de 1ère, a eu 6/20 en EPS car elle ne sait pas assez bien renvoyé le ballon en volley. Le prof lui a laissé entendre, devant toute la classe bien sûr, qu’elle était franchement nulle et elle est rentrée en larmes… Je suis tellement en colère qu’on en soit encore là en France. Comment peut-on noter la gym, la musique , le dessin ? Pourquoi tout doit-il être évalué, noté et cela depuis la maternelle (dans ma ville, il y a du soutien en maternelle !!!).? Tout cela m’échappe sauf à parfois me dire qu’il est sans doute plus facile de leur faire perdre leurs moyens que de leur faire prendre conscience de leurs capacités.

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  35. Daphné a dit…

    J’aurais pu écrire chacun de tes mots Caro. Mes garçons sont tous deux passés par des écoles avec une pédagogie Freinet et mon grand n’a pas eu la moindre note jusqu’à son entrée au lycée, cette année. Ses acquis étaient validés par des ceintures et celle dont il était la plus fière était la ceinture de comportement. Plus elle était élevée, plus il avait de droits – et de devoirs.

    Je réalise maintenant qu’en plus de s’être éclaté à l’école et de pouvoir se projeter dans un métier qui le fait vibrer, ses résultats en termes de notes cette année sont excellents.

    Mais la contrepartie fut, et est toujours, de faire beaucoup de route aller à l’école. Mon grand est autonome maintenant mais il a connu l’internat pour pouvoir être dans une classe de 14 dans un collège axé sur une classe coopérative.

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    • Mélisse a dit…

      Figure toi que Monsieur Mel et moi avons commencé à nous engueuler à ce sujet dès l’été dernier (oui, oui, je n’étais pas encore emballonée) quand nous avons entendu plusieurs couples dont les mouflets relèvent de l’école publique qui serait potentiellement la notre, en dire tout le mal qu’ils en pensent…
      J’ai direct dit « privé », Monsieur Mel « hors de question, ils viendront dans MON école », j’ai dit « non » & on est monté dans les tours…

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      • Suzanne a dit…

        La ceinture de comportement a été mise en place cette année dans l’école de mon fils (je précise : école publique de quartier en plein 13eme à Paris) ça le motive vachement même si le système a été un peu dévoyé par son instit, ça reste une bonne idée.

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        • Daphné a dit…

          Oui, j’aime le fait qu’on accompagne le développement de l’enfant; plus de droits implique plus de responsabilités et la progression est valorisée.

          Mes garçons ont droit à la totale, en plus des ceintures, les enfants sont organisés par équipes, chacun à un métier et des responsabilités, chaque semaine a lieu le conseil ( et une fois par trimestre, il y a le grand conseil de l’école où chacun donne son avis ) ainsi que le marché. Et chaque élève a un programme de travail individualisé en fonction de ses capacités.

          Cherry on the cake, cette école est gratuite – mais qu’est-ce qu’on roule pour y aller !

          Chez nous non plus le choix n’a pas été évident au début – j’ai oublié un léger petit détail : l’enseignement se fait en occitan et il a fallu assumer notre choix en s’y mettant nous aussi.

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      • Anneso a dit…

        Les enseignants du privé ne sont pas forcément meilleurs.Dans l’école où enseigne ma belle-soeur,à Paris,les enfants sont sur liste d’attente,ceux qui sont déjà scolarisés ont intérêt d’être à la hauteur et si les parents ne sont pas contents,ils savent qu’on ne les retiendra pas: il y a du monde qui attend pour rentrer!

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          • Suzanne a dit…

            Pour le moment elle en est ravie, c’est exactement le type d’enseignement alternatif qu’elle cherchait pour ses enfants. Mais je ne sais pas du tout comment se passe ensuite la transition avec le collège…

  36. Wafa a dit…

    Des semaines que j’ai en tête un billet sur le sujet et l’école en général. La piscine a toujours été pour moi une cause de stress. Je redoutais tellement d’y aller avec l’école que je finissais par faire des malaises. Résultat à 41 ans, je ne sais pas nager. Malheureusement mon fils a hérité de ma phobie de la piscine à contrario de sa soeur. Et dans un mois, il commence les leçons avec l’école. Ce qui me rend triste c’est qu’on stigmatise les enfants pour des choses aussi futiles. Apprendre à nager c’est génial, savoir plonger avec grâce, on s’en fout !!!

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    • la linotte a dit…

      Cherche, cherche et cherche encore un moniteur qui soit suffisamment patient !
      J’avais une vraie phobie de la piscine avec l’école en primaire (le matin même, j’avais abominablement mal au ventre pas du tout simulé… sur place j’avais l’impression que ça résonnait dans tous les sens… une horreur!)
      Ma maman avait tenté de m’inscrire à plusieurs cours sans succès, finalement c’est l’entraineur de natation d’une amie à moi (qui elle faisait de la compet) qui avait relevé le défi de m’apprendre à nager… il parait qu’au début, il devait me mettre une ceinture énorme et je m’agrippais à la perche, que j’aurais été capable de me laisser couler de peur…
      mais à force de patience, il a réussi !
      et je leur suis bien reconnaissante, c’est quand même dangereux de ne pas savoir nager, enfin surtout d’avoir peur de l’eau – surtout que depuis, j’adore faire de la voile !!!!! (d’ailleurs, le but actuel des cours de natation à l’école n’est pas de savoir bien nager ou faire un joli plongeon, mais de passer le brevet « savoir se sauver » ou un nom du genre, dont l’idée est en gros qu’on soit capable de sauter à l’eau pour rejoindre un point plus sur un peu plus loin…)

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  37. beatrice a dit…

    Bonjour, je réagis car je me bats depuis des années après de telles absurdités… C’est comme noter l’eps sur la pratique du rugby. Comment faire quand le sport n’est pas son fort, d’autant plus lorsque les jeux de ballons le sont encore moins, que l’on et un garçon et que l’on attend de lui qu’il se défoule et qu’il pratique avec enthousiasme comme les autres. Plaquer au rugby… quand le sport pour toi c’est plutôt la danse ???? Pourquoi dans les cours d’eps, on ne pratique pas des sports comme la danse, les claquettes, le yoga… bref des sports à priori plus calmes. Pourquoi le sport a souvent une connotation masculine que féminine !!!

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    • LParis a dit…

      Je réagis, parce que moi j’ai vu des progrès quand même !
      Dans le collège de mon fils, les sports enseignés changent tous les trimestres, et les profs font vraiment tourner : un coup c’est danse, l’autre c’est volley et on finit par de l’escalade. La moitié de la classe fait un peu la gueule une partie de l’année (perso, j’étais aussi nulle en volley qu’en danse ! L’escalade je sais pas je n’ai jamais essayé), mais au moins ça change.
      Et plus de piscine à partir de la 4e : pas à cause des restrictions budgétaires, mais pour ne pas forcer des ados à se montrer en maillot précisément à l’âge où ça devient très compliqué.
      J’adore les profs de sport du collège de mon fils ! (lui a détesté son trimestre de danse, mais il a eu une meilleure note qu’en volley, j’en rigole encore !)

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  38. Cathy a dit…

    Je vois que ça n’a pas changé. Quand j’étais petite, j’adorais la natation, étant très à l’aise dans l’eau et j’attendais avec joie les séances de piscine.
    Seulement, le prof de gym a trouvé drôle de me surnommer Laverdure et de me prendre comme tête de turc. Pas un cours sans que j’aie ma petite séance d’humiliation, où il se foutait de moi, de ma brasse approximative ou de mon plongeon(moi aussi) foiré . Coment nous dégouter du sport en 2 leçons

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  39. BMF a dit…

    Bonjour Caroline

    Peut-être le deuxième commentaire sur ton blog ( on se tutoie largement dans la blogosphère me semble-t-il..), donc je dirais… »en cours d’acquisition.
    J’ai une fille qui a l’âge de Rose , qui est donc en CE1, je ne m’étendrai pas sur la piscine dans la mesure où elle en est privée pour des histoires d’oreilles ( ça te parle??). En revanche, le système de notation, quel qu’il soit: smiley, point vert/rouge, notes.. Il s’avère que ma puînée a des difficultés d’apprentissage, elle a performé l’année dernière avec DEUX points verts sur l’ensemble de l’année, autant te dire que même toute petite, elle a vite assimilé que la collection de points rouges qu’elle se coltinait la rangeait bien malgré elle dans la catégorie des « mauvaises »..
    Et quand ta gamine se persuade de son échec difficile de l’en sortir.
    Moi, fille et petite fille d’enseignants qui aie été biberonnée à l’école laïque et Républicaine, j’envisage très sérieusement de l’inscrire en privé dans une école que j’aurais choisie, avec un réel dialogue avec les enseignants.. Oui j’entends les classes surchargées, oui je conçois le manque de moyens, pour autant je n’en peux plus de ce système qui, si tu ne rentres pas dans le moule te laisse quand même dans le grand bain sans brassards( soyons raccord avec le sujet du jour, quand même..)
    Maintenant passons à ma grande, l’âge des twins , en seconde donc.. Le plaisir d’apprendre, de découvrir, d’appréhender les connaissances donc d’acquérir des compétences, qu’est ce que c’est ?? Je ne tire pas à boulet rouge sur les enseignants, loin de là, encore une fois c’est le système que je dénonce qui veut que dés ton entrée en seconde le principal objectif soit non plus le Bac mais les études supérieures et des bonnes s’il vous plait sinon chômage, déserrrance… Ce qu’est l’élève, ce qu’il veut ou ne veut pas, ses forces vives,?? Tout ça pas le temps il faut boucler le programme avec des classes surchargées et un manque de moyens.. Rajoute à ça des établissements qui fonctionnent comme des entreprises avec des objectifs annuels sous forme de pourcentage de réussite au Bac de préférence S et il y a cruellement matière à s’interroger..
    Je n’échappe pas à ses considérations , je me suis surprise pas plus tard qu’hier à prendre un énorme coup de flippe pour ma dernière qui ne connaît pas sa table de 2 et pour qui j’envisageais d’ores et déjà une inscription pro active au Pôle emploi..
    Je terminerai ce commentaire incroyablement long par un « que peut-on faire? » Il me semble que les associations de parents d’élèves ont une place à prendre dans la co-construction (et non l’opposition) avec les enseignants, mais du haut de mes 22 ans et des patates je dois être encore bien naïve.
    J’arrête là je pourrais en écrire un bouquin!!

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  40. Luladivine a dit…

    Ah ah! Je suis justement accompagnante piscine ces temps-ci pour la classe de Grande Section de mon fiston. Et c’est clair que tout se joue humainement! L’année dernière, le maître nageur « GI Joe » descendait en flèche les petits de moyenne section qui pleuraient!!! Et cette année, tout se passe à merveille et les petits sont ravis. L’important, c’est l’encadrement, et l’encouragement. Alors noter le plongeon, pourquoi pas à partir du collège, mais en CE1?! WTF ! Quant au lycée, je vais attendre quelques années avant de me prendre la tête!!

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  41. Geneviève a dit…

    Ce serait bien de retrouver ce billet que tu avais fait je crois avec une petite vidéo sur « le ratage induit » ou comment faire rater un exercice avec les renforcements négatifs: à envoyer aux profs ou assimilés qui notent encore de cette façon; c’est absurde !
    C’était une expérience une classe avait un exercice « commun » sauf qu’une moitié de la classe avait des mots impossibles à « traiter » et l’autre moitié des mots très faciles… (explication peu claire mais je viens de me mettre 0 pointé, n’en rajoutez pas ! 😉 )

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  42. Stephanie a dit…

    Les séances de piscine à l’école semblent être souvent un calvaire pour nos enfants… ma fille qui est en troisième déteste aller à la piscine avec le collège! Elle est pourtant bonne nageuse, mais elle n’aime pas la compétition et le chronomètre. Elle aime bien y aller en famille, j’essaie d’ailleurs de conserver ces séances familiales afin qu’elle n’ai pas qu’un mauvais ressenti avec la natation.

    Quand à moi, je conserve en mémoire une histoire racontée par ma maman qui accompagnait des élèves à la piscine quand j’étais enfant (il y a 30 ans…) : la maître nageuse enfonçait la tête des enfants flippés agrippés au bord avec l’aide son pied…. Plutôt Montessori ou Freinet comme pédagogie?

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  43. Erzhebeth a dit…

    Un système de notation absurde en effet.
    Prof moi même, je discutais il n’y a pas si longtemps avec une collègue de sport qui justement m’expliquait sa notation. Celle-ci était basée sur deux choses essentielles :
    -l’investissement de l’élève dans l’activité (en particulier s’il s’agit d’un sport collectif)
    -les progrès accomplis depuis que l’activité a commencé.
    Elle avait d’ailleurs eu des difficultés avec des élèves contestant ce système car eux mêmes bons en sport, ils n’en fichaient pas une rame et se sont retrouvés à la fin du trimestre avec des notes moins bonnes que certaines élèves pas du tout sportives (et qu’ils ont complaisamment traitées de « grosses », mais passons…), certainement pas des foudres de guerre en relais, mais qui étaient parvenues à améliorer leurs temps respectifs simplement en suivant les conseils de leur prof et en s’entrainant comme des brutes à se passer ce fichu bâton.
    Selon elle, c’est avant tout la notion d’effort qu’il faut savoir récompenser, et la capacité à agir ensemble. L’EPS c’est plus une école du comportement qu’un cours de sport, au final.

    Alors, non, Rose en méritait pas un zéro pour ces plongeons approximatifs. Elle méritait déjà au moins la moyenne pour avoir le courage de se pointer au bout d’un plongeoir et quelques points de plus pour celui de se lancer dans le vide (ça tuerait qui de mettre un 4/5 à tous ceux qui exécutent le plongeon et un 5/5 pour récompenser ceux qui le font dans les règles de l’art et qui doivent bien entendu en être eux aussi récompensés ???).

    Quand à l’orientation au lycée, on marche sur la tête. J’ai vu des troisièmes se pointer la bouche en cœur devant moi en m’affirmant haut et fort vouloir faire une première S, avec 12 de moyenne général, l’équivalent dans les matières scientifiques, et l’ambition de faire du journalisme. Et je suis tombée de ma chaise lorsque j’ai réalisée être la première à leur révéler les contenus des filières ES et L que visiblement personne n’avait jugé plus appropriés dans leurs cas…
    Le choix au final, comme tu le disais si bien, doit se faire plus par rapport aux envies de l’élève que pour la gloire de le voir s’engouffrer dans une voie plus si royale que cela (puisqu’on y colle tous ceux dont les moyennes en sciences sont « correctes » alors qu’il ne faudrait y envoyer que les meilleurs).
    Attention tout de même aussi aux établissements : certains surévaluent tellement la filière S qu’ils font de la L une voie de garage pour tous ceux que l’on n’a pas réussi à caser ailleurs. Je connais le problème pour avoir des collègues d’anglais et de français suppliant avant chaque rentrée pour ne plus enseigner dans les filières littéraires de leur lycée, tant l’expérience est frustrante.

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    • Katelig a dit…

      J’aime beaucoup ton commentaire surtout en ce qui concerne les cours de sport. Quand c’est bien fait, on en a tellement à apprendre en tant qu’enseignant. Je suis PE et en tant qu’élève, j’étais,de manière générale, ancienne abonnée au banc.
      J’ai eu de très bons formateurs en sport (tout arrive) et aussi, enseignant à Paris, vu mes collègues PVP (prof de la ville de Paris qui sont spécialisés et interviennent en élémentaire en EPS, dessin et musique) faire des choses géniales avec les élèves quelle qu’ait été leur habileté au départ. On a beaucoup à apprendre sur la différenciation, la motivation, la notion d’effort, de progrès, de prise de risque.

      Sinon je pense aussi que faire S pour garder le maximum de portes ouvertes soit toujours un peu véridique mais très piégeux. J’ai le souvenir d’un article qui disait en gros que certaines entreprises recrutaient de plus en plus de gens sortant d’études de sciences humaines ou siciales voire de lettres pour des postes traditionnelement

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      • Katelig a dit…

        traditionnellement fournis à des gens d’études commerciales tout simplement parce qu’ils étaient souvent plus touche à tout, avaient appris à synthétiser (devoir classique en études d’histoire par ex) des données venant de plusieurs sources et surtout avaient une plus grande facilité à rédiger. J’ai le souvenir d’un pote à moi qui préparait le concours d’instit en même temps que moi. Etudes scientifiques, plutôt brillant mais qui n’a jamais réussi à le décrocher car l’épreuve de français (synthèse de texte) l’a toujours bloqué. Et il est plus facile de réapprendre le théorème de Pythagre et les identités remarquables que de réapprendre à rédiger….

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        • Ehyana a dit…

          J’ai pu constater la même chose en Ecole de Commerce, sur 24 élèves, 2 seulement possédaient un Bac L (dont moi) et nous avions 8 Bac ES et 14 bac S….
          Et je peux vous assurer qu’en tant que littéraire, on s’en est pris des vannes, comme quoi notre place n’étaient pas dans cette école, que notre bac était limité… jusqu’au jour où sont arrivés les examens, et où tout nos chers scientifiques ce sont rendus comptes que pour analyser des dossiers de 100 pages en un temps limité, et pour tirer des conclusions claires et efficaces, une formation littéraire pouvaient être un gros avantage….
          C’est triste de ne pas mettre en avant les vrais points forts de chaque filière, et de ne prendre en compte que les notes des élèves et non pas leur motivation ou leurs rêves pour les orienter.

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          • Erzhebeth a dit…

            Ce que tu dis est tellement juste… En effet, certains secteurs revalorisent les filières littéraires, mais le chemin est encore long avant que l’on voit les trois voies de l’enseignement général considérées à valeur égale.
            Et que dire des filières professionnelles…. J’enseigne actuellement en lycée pro, une nouveauté pour moi, et je découvre des élèves géniaux, pleins de vie (un peu trop parfois), et surtout, jamais blasés (et ça, c’est du pain béni pour un prof). Et pourtant, ils ont une estime d’eux-mêmes terriblement basse. La faute aux années de collèges où il leur a été dit et répété « si tu continues comme ça, tu finiras en lycée pro ». Comme s’ils étaient en quelque sorte des déchets du système scolaire, des bons à rien tout juste capables d’accomplir des tâches manuelles (comme si c’était honteux…).
            Alors que leur plus grand « tort » est de ne pas se fondre dans le moule de l’enseignement général…
            Et que dire de ceux qui se sont en CAP, et qui sont convaincus (citation originale) d’être des « moins que rien » quant au contraire, une bonne partie d’entre eux se montre capable d’en faire autant que des bacs pro (il y a de tout en CAP, des élèves avec de vraies difficultés de compréhension, d’autres qui ont été passés à la moulinette de la vie, et certains qui ont un simple souci avec l’autorité).
            Quand on cessera là aussi de regarder ces filières comme des voies de garage, on aura fait un sacré bond en avant.

    • ES a dit…

      Le moniteur de piscine de mon école faisait pareil (le pied sur la tête), il y a une trentaine d’années… Avec le recul, je crois qu’il était très bête plutôt que particulièrement méchant, mais en tous cas, il a réussi me dégoûter du sport en un temps record: il donnait des punitions avec grande facilité sans même expliquer pourquoi, donnait des surnoms parfois humiliants aux élèves, avait ses « chouchous » (généralement les garçons les plus grands et costauds de la classe) qui étaient toujours ceux qui choisissaient les équipes lors des sports collectifs… A cet âge, j’adorais aller à l’école, sauf quand il y avait sport, j’en avais mal au ventre dès le matin (et le moniteur a été le même pendant toute l’école primaire). Je crois que quelques années après, la mairie a fini par le changer d’emploi voire le virer, suite à de nombreuses plaintes de parents.

      Au sujet de Rose: j’espère que tout cela ne la dégoûtera pas de la piscine. Mon aînée a un an de plus que Rose et a fait de la natation en classe comme elle, heureusement il n’y a pas eu de notes, et l’approche avait l’air plutôt encourageante et positive.

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    • ES a dit…

      J’ai enseigné quelques années en lycée il y a un peu plus de 10 ans, et effectivement, dans lycée où j’étais, les profs de français et de langues étaient un peu désespérés face au niveau d’une bonne partie de leurs classes de L (pour beaucoup, c’était une orientation « par défaut », et la L était un peu la « classe poubelle » pour les élèves qui n’avaient pas des résultats suffisants pour aller en S, ES ou STT… Et en particulier, beaucoup d’élèves de L n’avaient aucun intérêt particulier pour les lettres ou les langues, ne lisaient jamais chez eux, c’était dur d’arriver à les motiver…)

      A côté de ça, il y avait aussi des élèves de S qui étaient là parce que c’étaient leurs parents qui avaient choisi pour eux et qui s’ennuyaient à mourir…

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  44. Carlotta a dit…

    Je suis enseignante au collège et tellement d accord avec toi ! Pour moi on evalue quand globalement tout le monde maîtrise une notion.
    Concernant l orientation c est aussi très difficile de faire comprendre à certains parents qu il existe d autres voies que la série générale

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  45. Tan a dit…

    « notre système éducatif persiste, de la maternelle au lycée, à nier la notion de plaisir pour la remplacer par celle de sanction ou d’évaluation » : tout est dit.
    Ma fille entre à l’école en septembre, en maternelle on devrait être à l’abri de tout ça mais je sais que je serai vigilante pour la suite, pour que le plaisir passe avant la performance.

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  46. Roz a dit…

    J’adhère complément à ce billet (comme souvent même si je ne commente jamais). Je n’arrive pas à comprendre que cela n’évolue pas alors que ça commence à faire un bail qu’on aborde cette thématique de l’abord positif et non punitif de l’éducation, qu’elle soit à la maison ou à l’école…. Merci !

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  47. Eléonore a dit…

    Je comprends ta colère car je la partage… La notation du plongeon on aura vraiment tout vu ou comment dégoûter les enfants d’une discipline en les stigmatisant !! L’orientation scolaire est toujours aussi naze qu’il y a 20 ans à ce que je vois, les causes produisant les mêmes effets…. Écouter sa voix intérieure, définir identifier les activités qui nous plait et être à l’écoute du marché du travail je crois que j’essayerai d’accompagner mon fiston dans ce sens pour éviter d’en faire un frustré à plus ou moins long terme…. Mais c’est pas gagné quand on voit les politiques en matière d’éducation nationale, de formation professionnelle et maintenant de loi du travail.
    Où est le rêve, l’espoir, l’envie et le désir dans tout cela ?? Oubliés ou bannis je le crains….

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  48. mimi a dit…

    mon dieu Caroline, il ne faut pas me lancer sur ce sujet !
    ma fille (en 1èreS…) vient de passer un mois en Norvège : elle a adoré leur façon de faire, si éloignée de ce qui se fait ici. Et puis la norvégienne est venue passer un mois ici, elle s’est rapidement mis à sécher ses cours (comme je la comprends !).
    Je crois qu’en tant que parents il est important de ne pas leur mettre plus de pression que l’école ne leur en met déjà, tout en faisant en sorte qu’ils réussissent leur scolarité, bien que le plus important est qu’ils soient bien dans leur peau… : un numéro d’équilibriste !
    Quand je pense à cet élève de la prestigieuse prépa où se trouve mon fils qui se retrouve en HP, et quand je repense d’ailleurs à la réunion de rentrée de la 1ère année de cette prépa (marche ou crève, en gros) ben je me dis qu’on a vraiment tout faux, en France. Et quand tant de connaissances qui sont de bons enseignants reconnus et appréciés quittent ou songent à quitter l’EN, ben je crois qu’on n’est pas sorti des ronces…
    une petite TED conference sur la créativité que l’école s’applique à tuer : https://www.ted.com/talks/ken_robinson_says_schools_kill_creativity

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  49. alice de paris a dit…

    Ce billet me fait monter les larmes aux yeux… Souvenirs d’une enfance passée à récolter des bonnes notes, sans jamais d’autres objectifs car je n’avais plus d’énergie une fois les exercices terminés. Bac S, prépa, école d’ingé à chaque fois pour garder le plus de portes ouvertes puisque je ne savais pas ce que je voulais faire, je ne savais même plus ce que j’aimais en fait. Ça sonne un peu dramatique comme ça et d’autres n’ont sûrement pas été aussi impactés par le même système mais ça me serre quand même le coeur d’y repenser.

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  50. Adelles a dit…

    Un été de la décennie 90, j’ai passé quelques jours de vacances dans la famille de ma grande copine de l’époque, E. E avait un grand frère qui cet été-là s’apprêtait à redoubler sa 1ère. Et manifestement, il en nourrissait une certaine amertume. Un soir à table, moi qui était élevée (et j’utilise ce terme à dessein) dans le but de venir grossir les rangs des avocats ou des médecins (sans faire affront à ton frère, hein !), j’ai entendu les parents de E. dire à son frère que franchement, dans quelques années, personne – y compris lui – ne s’appesantirait sur le fait qu’il ait un jour redoublé sa 1ère. Et ça m’avait scotchée, littéralement.
    Ce jour a été fondateur ainsi que mon évolution personnelle depuis que je suis mère mais désormais je nourris l’espoir d’inculquer ce genre de valeurs à mes Poites. S’épanouir, oui, performer pas forcément.
    Elles n’ont que 4 ans et encore aucune idée de ce que sont la compétition, la réussite, l’échec ou même le jugement d’autrui. Alors, je garde espoir et même si je sais qu’elles rentreront certains soirs les épaules bien basses des vexations du système scolaire, j’ai l’espoir chevillé au cœur (oui oui, au cœur) de pouvoir rien qu’un peu, par mes mots et mon attitude, les en soulager un peu….
    Sur ce, belle journée !

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  51. Mentalo a dit…

    Ca fait des années que je clame l’aberration de filer des notes (chiffrées) en sport (dans notre cas, collège-lycée, le fléau n’ayant pas encore atteint la primaire). Alors que la seule chose qu’on pourrait éventuellement EVALUER (et non noter), ce serait la motivation, l’envie, la participation.
    J’attends avec impatience le prof d’EPS qui va se rebeller contre ce système hallucinant.
    (En attendant, ma lycéenne fait S-Abibac: c’est S, mais en allemand (de son plein gré), comme quoi, ce qui les meut parfois…)

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  52. HeLN a dit…

    Hello Caroline,
    Le sujet des notes à l’école est au moins aussi sensible que l’affaire Dreyfus ! Comme souvent, c’est une question de personnes essentiellement il me semble.
    Mes filles sont dans une école et un collège où elles sont notées tout le temps, depuis le CP, avec des notes /20. L’école a mis en place un espèce de contrôle continu noté systématiquement. Et je trouve que ça désacralise pas mal la peur de la note et celle du contrôle/DS, parce qu’elles savent que si elles ont une note moins bonne, elles pourront se rattraper plus tard.
    Un 0 en plongeon pour Rose est vraiment surprenant et certainement malhabile, ma deuxième a un cycle piscine en CE1, et le « plongeon » ne se fait pas la tête la première (ça c’est ce que fait ma grande, en 5ème), mais bien les pieds en premier (ce qui n’enlève rien au fait que mettre un 0 à un enfant, surtout si on ne lui indique pas qu’il pourra retenter rapidement le « test » pour montrer son évolution, c’est évident contre productif…)

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  53. Jack a dit…

    C’est la maîtresse ou le msn qui a mis zéro? Née en 1972, j’ai 30 ans et n’ai jamais rencontré de msn (homme ou femme) en piscine qui ne m’évoquait pas plus ou moins directement le service militaire. Je nageais bien, j’avais le temps d’observer le traitement réservé aux plus faibles : sadisme (la perche tendue pour rire) humiliation (« c’est pas possible d’être aussi nulle » proféré depuis le bord du bassin à une fille qui nageait comme on se noie). Ainsi les « nuls » sont restés nuls… Et je n’ai jamais rien dit car je n’étais pas très courageuse ni grande gueule, mais surtout je crois, et c’est le pire, insérée dans ce système (qui était aussi à l’époque celui de l’école), je le considérais comme normal : c’était normal d’être maltraité quand on était « nul », le nul n’avait qu’à devenir « bon » (avec l’aide de qui, la bienveillance de qui? Mystère). Aujourd’hui j’ai un enfant qui ne va pas encore à l’école et je me demande : après un coup comme le 0/5 en plongeon au CE1 (scandaleux et aberrant), on peut demander à rencontrer l’instit’ ou bien non on la boucle ou bien non parce que si ça commence comme ça on ira voir l’instit tous les jours?

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    • Christelle a dit…

      pareil, née en 72, 30 ans depuis hier, enfin presque pareil car moi je suis celle qui recevait des coups de perche. Je ne savais pas nager parce que dans ma famille on ne nageait pas, on n’allait ni à la piscine, ni à la mer, ni en vacances d’ailleurs. Alors être puni parce qu’on est fille de paysans… je trouve ça juste tellement… triste!

      « Le nul n’a qu’à devenir bon », que ça résonne en moi!!!
      Apprendre aux enfants la bienveillance, l’entraide, ça c’est un beau projet pour l’avenir. Aider ceux qui n’ont pas la chance d’être aidés à la maison.

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    • Mélisse a dit…

      Voir l’instit, les représentants de parents d’élèves : dans le cas que nous raconte Caro nombreux sont les mouflets qui ont eu 0 = absurdité pédagogique.
      Précision : ça serait déjà démotivant & idiot si seule Rose était « collée » mais quand ça tourne au système global, non !
      Parce que savoir nager et ne pas avoir peur de se jeter dans l’eau (de façon parfaite ou comme un pataud) : c’est quand même drôlement sympa en vacances et ça peut être utile…

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      • la linotte a dit…

        team 72 aussi 😉 mais comme je le mettais plus haut, j’ai eu la chance que ma maman finisse par trouver un msn d’une patience angélique !
        pour les profs de sport, oui ça vaut la peine de les rencontrer : ma grande avait deux profs de sport (même collège, même année) et ayant de mauvaises notes en sport, avait décrété qu’elle était nulle en sports et basta. rencontre avec l’une des profs : ah oui, mais c’est pas grave, elle est bonne ailleurs, on ne peut pas être bonne en tout, n’en demandez pas trop à votre fille, et ça ne fait même pas baisser tant que ça sa moyenne générale (!) (euh, aucune idée, j’ai pas calculé l’impact, et ce n’était pas ça ma question… et franchement, cette idée de l’est-bonne-en-maths-donc-l’a-qu’a-être nulle en sport, ben ça ne me plait pas plus que de savoir qu’on a réussi à persuader ma propre mère qu’elle était nulle en maths parce qu’à l’époque les filles c’était pas leur truc, hein…)
        Réunion parents profs d’après, je tente quand même de voir l’autre prof. Qui lui (tout jeune) manque de s’étrangler quand je lui résume le compte rendu de sa collègue. Lui avait toute une idée sur comment encourager, noter les progrès… (mais n’osait pas sortir du barême pour la partie résultat) Et surtout, surtout, il savait expliquer pourquoi des ados (surtout les filles) se découragent parfois du sport à cet âge où elles grandissent d’un coup: tous les repères dans l’espace change….
        Alors il leur avait rééxpliqué tout ça, que ce n’était pas « devenir nul en sport » d’un coup, que d’abord on retrouve de nouveaux repères quand on est en statique (des équilibres en acrosport par exemple) puis en mouvement, et enfin quand on est en mouvement avec d’autres mouvements (le ballon de volley par exemple…) et qu’il faut s’accrocher, on n’est pas « nul ».
        Bon, y’a pas de miracle, ma fille déteste toujours le volley 😉 mais au moins il a réussi à éviter que ses élèves ne jettent l’éponge et se croient nuls en sport !

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  54. Mina a dit…

    Oh là là, comme je comprends ce coup de gueule! Je ne me sens pas (plus!) trop concernée par les notes en piscine mais j’ai moi aussi de vieux souvenirs de plongeoir de 3 m… (en revanche à l’époque et en Suisse, je ne me rappelle pas que c’était noté en tout cas ça ne m’a pas marquée plus que ça…) Mais depuis, nous avons déménagé de l’autre côté de la frontière et j’ai choisi de scolariser mes enfants dans le système français et même si j’ai été assez satisfaite de leur parcours jusqu’ici c’est surtout dans le secondaire que cette pression pour la voie royale S est effectivement insupportable! Mes deux enfants ont ont toujours été de bons élèves mais surtout dans les matières littéraires et sans grand goût pour les matières scientifiques ( ils ont toujours réussi malgré tout à maintenir leurs moyennes). Pour mon fils il n’était pas question de choisir S et je l’ai laissé faire (avec quand même cette petite apréhension ridicule qu’il ait moins d’opportunités dans son avenir… introduite dans mon esprit par tous les commentaires de mes ami-e-s français : « Un si bon élève, pourquoi il ne va pas en S? » ) Et voilà que ça recommence pour ma fille en seconde cette année! Et alors qu’elle, elle hésite encore entre L et ES, le questionnement est encore plus grand quand elle vient de rentrer avec l’info que même pour accéder à certaines écoles et universités en Suisse, les bac L et ES ne seraient plus acceptés… Mais alors pourquoi conserver encore ces 3 fillières??? On a qu’à dire clairement que sans les maths-physique point de salut et ne pas introduire cette impression d’être relégué en seconde ligue amateur et avec le manque de confiance qui va avec! Enfin, là je n’ai malheureusement plus trop de temps pour développer ce commentaire mais, tout le monde l’aura compris, je suis moi aussi assez remontée contre ce système et ton post a été la bonne occasion pour me défouler (un peu) sur le sujet!

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  55. Caroline a dit…

    En 80 j avais 6/7 ans….
    Le maitre nageur nous jettait dans le grand bain, et si on touchait les bords pour ne pas se noyer, il nous filait des coups de perche sur les doigts…. Un jour j ai coulé… Je me souviens encore des bulles que je voyais dans mes yeux et le bruit sourd qd on est sous l eau….avec le bruit des enfants… À 6 ans je me suis dit  » c est comme ca mourir.. »
    Je suis remontee à la surface je ne sais pas comment….

    J ai 42 ans, je ne saute jamais dans l eau, je ne vais JAMAIS. Là ou je n ai pas pied…je me bouche le nez avec les doigts pour mettre la tete sous l eau… Et ados, les sorties piscines avec les copains qui jouaient à nous noyer, etaient des vraies tortures…

    J avais raconte la piscine à mes parents..qui à l epoque n avaient rien dit/fait…le sacro-saint professorat…

    Auj je peterais la gueule au moniteur/prof….si ma fille vivait la meme chose!

    J ai fait prendre des cours prive à mes enfants pour que jamais ils ne vivent ce que j ai vecu…

    J espere que rose restera a l aise dans l eau malgre tout

    Des bises

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  56. Jessica a dit…

    Merci Caro pour ce billet qui expose bien je trouve les effets pervers de la notation.
    On pourrait aussi parler des méfaits des bonnes notes et du syndrome « bon élève » dans la vie après l’école (même si c’est sans doute moins problématique que la mésestime de soi liée aux mauvaises notes)
    Il n’y avait pas de piscine dans la ville où j’allais à l’école (Ouf! Du coup je faisais piscine pour le plaisir et c’est encore le sport qui me rebute le moins) mais les mauvaises notes en sport m’ont je pense à tout jamais traumatisée et expliquent ma relation difficile aux activités physiques et sportives aujourd’hui encore.
    Dans l’école primaire de mes fils, on est aussi sur un système Acquis / non Acquis / en cours d’acquisition et c’est vrai que c’est beaucoup plus encourageant. En tant que parent, cela permet de mettre en perspective les apprentissages comme processus continu alors que la note me fait l’effet d’un couperet.

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  57. Mélisse a dit…

    Salut Caro, salut le rade,

    Ah tu pointes les 2 trucs qui me saoûlent dans mon métier : les barèmes absurdes & la hiérarchie des filières & des matières.

    Ces 2 trucs et d’autres indices font que – dès après 1/4h de réunion le jour de la rentrée dans un nouveau bahut – je sais direct avec quels/quelles collègue-s, non seulement je ne ferai aucun partenariat pédagogique (expression qui claque pour dire qu’on se file nos prep’ de cours, nos idées et nos sujets de DS) mais avec qui je vais m’engueuler si on nous force à échanger (genre : conseil de classe, réunion pédagogique).

    En revanche, quand j’ai identifié les collègues avec qui je vais bosser (pas compliqué : ceux qui font cours « pour » les élèves et non « contre ») : on arrive à faire des trucs sympas et ce, même avec des disciplines pas connexes à priori … (marketing ou management = super utile de bien s’entendre avec les profs d’anglais, voire d’espagnol ou d’allemand… ; philo et éco ou management).

    Mais faut partager la culture du « pour » et la même aversion pour le fonctionnement « contre » (tiens, un autre micro-détail : le collègue qui, le jour de la rentrée, regarde tes listes d’appel et te dit « Tiens Jean-Kevin Dupond méfie-toi de lui, il a rien fichu dans mon cours l’an dernier » … bah celui-là/celle-la peu de chance qu’on prenne nos pauses cafés ensemble…. ce qui n’exclut pas que le fameux Jean-Kevin soit, effectivement, un branleur. Mais peut-être a-t-il grandi depuis l’an dernier ou peut-être que le/la collègue en question démotiverait n’importe qui).

    Quand tu restes dans le même bahut, tu te pose ce genre de questions uniquement pour les nouveaux profs…

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    • Nan a dit…

      J’ai toujours rabâché à mes enfants, méfie-toi, l’opinion que tes profs se font de toi au début de l’année, ne changera jamais!
      sauf exception bien sur

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      • Mélisse a dit…

        Ah….
        Ben tu sais le jour de la rentrée, ils sont 30… alors bon, j’ignore comment fonctionnent les enseignants en primaire mais moi, en lycée, en général je les ai par tranche de 2h alors à part 4-5 « marquants » pour une raison X-Y-Z me souviens pas de tout…

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  58. Caro d'ardèche a dit…

    Ma fille qui a ce qu’on appelle « un fort caractère » a été rangée dans une boite avec une belle étiquette de chieuse rebelle dessus et depuis quelques années on galère avec les services périscolaires (elle a été virée une semaine de la cantine et des tap à 8 ans et cette année car elle tient trop tête) et les 2 instits de ces dernières années.
    Impossible de lui décoller cette étiquette jusqu’à cette année. Une responsable TAP qui a une autre façon de procéder lui a proposé de devenir animatrice chez les tous petits afin qu’elle voit par elle même le travail des personnels TAP, tout en lui soulignant qu’elle pouvait faire de son fort caractère une qualité pour motiver un groupe par ex, pourvu qu’elle soit capable de la gérer. Son instit a su lui aussi lors d’un entretien lui indiquer qu’il y avait certains comportement qu’il ne pouvais pas tolérer mais il a fais cas de ses points forts et la encourageait. Depuis Miracle !!!! Elle est transformée, les difficultés se sont envolées même si elle garde son fichu caractère elle a enfin trouvé sa place en respectant celle des autres. Et surtout elle ne me dit plus sans arrêt que de toute façon elle est nulle quoiqu’elle fasse. Je te rejoins dans l’idée qu’il est important de tirer vers le haut en encourageant et appuyant sur les qualités, que tout évolue rien n’est immuables, il suffit de leur donner confiance et de leur faire confiance
    j’ai retrouvé un peu d’espoir dans la rencontre de ces 2 personnes qui ont une autre conception de l’éducation, dommage qu’ils soient si peu nombreux…..

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  59. Isa-monblogdemaman a dit…

    Il me file les poils ton billet. Sans doute parce que j’ai mis 40 ans à me rendre compte que j’étais sportive. Vraiment. Je crois qu’il m’a fallu 40 ans pour dépasser tous ces plongeons ratés et cette image de moi toujours choisie en dernier pour faire les équipes. On n’est pas dans koh lanta bordel.

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  60. stephanie a dit…

    Quand j’ai vu le titre, j’ai pensé que tu allais nous parler de la Légion d’Honneur offerte par notre Président au probable actionnaire de sa future campagne Présidentielle ou au futur actionnaire de l’OM (les qataris ont le PSG donc il faut un pendant à ça non ?)

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  61. KS a dit…

    Bien d’accord avec toi qu’on devrait plus encourager que sanctionner les enfants….
    Tu viens de faire resurgir un souvenir d’enfance: moi petite, à mes cours de natation, on nous faisait sauter d’un plongeoir de plusieurs mètres (de mon souvenir d’enfant, il devait être à au moins 500m du sol:) et quand on n’osait pas sauter, ils nous prenaient par les bras, nous suspendaient au dessus du vide et nous lachaient! J’ai le poil qui se hérissent rien que de m’en souvenir! C’était un peu trash quand même…

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  62. Carole a dit…

    La colère monte avec ce fichu gouvernement !! Moi aussi, je partage ton sentiment.
    Il a fallu que je sois adulte pour apprécier de faire du sport car à l’école c’était tout sauf du plaisir !
    Et on est nombreux dans ce cas.
    Ma fille a eu 5/20 en piscine, elle plonge sans problème mais après rien, elle n’arrive pas à sortir la tête de l’eau.
    Ce n’est pas facile, on la soutient car pour nous c’est déjà bien qu’elle plonge.
    Pour le reste, ça viendra, elle a la vie devant elle.

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  63. Christelle a dit…

    Quand j’étais petite je voulais travailler avec les enfants. Mais comme on ne m’a jamais demandé ce que je voulais faire, et bien j’ai rien exprimé. Et puis pour moi travailler avec les enfants c’était instit ou puér, et évidemment j’avais dans la tête que j’étais trop nulle, pas le niveau, personne n’a eu l’idée de m’ôter cette idée de la tête… Ni ma mère, ni aucun prof!
    J’ai tenu absolument à faire S, c’est ce qui se faisait à l’époque, j’avais pas le niveau alors j’ai redoublé, 5 ans de lycée…. pour aller dans une filière que j’ai détesté, 12 ans de galère à faire un travail que j’avais en horreur!
    Et un jour, j’avais 35 ans, j’ai dit STOP, j’ai réalisé mon rêve, j’ai passé un concours et suis retournée à l’école, 3 ans, et je suis devenue éducatrice de jeunes enfants à 38 ans. J’ai découvert de véritables compétence d’écriture, d’écoute, d’accompagnement de l’autre. Je suis devenue travailleur social! Le bonheur au travail depuis. Pas un jour où j’ai pas envie d’aller bosser.

    TOUJOURS écouter ses rêves et tout mettre en œuvre pour les voir se réaliser. C’est dans ce qu’on aime qu’on est le meilleur et surtout bien dans ses baskets!

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  64. Estelle from Cambridge a dit…

    Ohhh comme ce poste me parle… j’ai ete traumatisee par ma scolarite a cause de ces notes et classements constants. On ne m’a jamais appris le plaisir et surtout pas en sport ce qui est un comble quand on sait que finalement le sport peut aider beaucoup les ados et d’adultes a se sentir mieux dans la tete.

    Heureusement j’ai eu la chance de finir mon Universite en Angleterre ou l’on aprecie mieux la personne et ses capabilites au lieu de forcer math/physique a tout prix.

    Maintenant que j’ai des enfants scolarise, j’ai de plus en plus de mal a vouloir rentrer en France. Ils s’eclatent a l’ecole. Ils ont envie d’apprendre, de lire et d’explorer le monde. Ils n’ont pas peur de questionner les profs et ce qu’ils apprennent. Les profs n’hesitent pas a demander l’aide des enfants quand ils savent qu’ils en ont la capacite (la fierte de mon garcon quand il est arrive de l’ecole pour me dire qu’il avait aider les eleves en difficulte en francais avec leur exo et qu’a la fin « sa table » avit fait un super travail!!!). Les humanites sont aussi ausi bien vus que les sciences. Et puis en sport tout le monde est dans la norme les forts comme ceux qui trainent les pieds. Bilan les enfants essaient de faire de leur mieux car ils savent que tant qu’ils essaient, ils seront apprecies pour leurs efforts.

    Alors oui le systeme anglais a des defaiuts et pour l’instant je ne connais que le primaire. Je vis aussi dans une ville extrement privilegie au niveau education. Mais zut ca fait plasir le matin quand les enfants ne trainent pas les pieds pour aller a l’ecole et qu’ils reviennent le soir en te disant qu’ils on eux un prix pour avoir essayer autant que possible ( et pas forcement reussi academiquement l’exercice d’ailleurs).

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    • Henriette a dit…

      Tellement vrai! Je sais que c’est à la mode de comparer les 2 systèmes et de dénigrer le système français et cela me gêne, mais mes enfants ont des enseignants anglais et français et à chaque fois depuis 18 ans que je les côtoie, c’est la même chose là où les français sont négatifs et jamais satisfaits (le prof de français de mon fils qui a eu 20 sur le bulletin en première m’a demandé s’il travaillait vraiment seul) les anglais valorisent le potentiel et les résultats d’une façon tellement plus constructive… et il ne faut pas se tromper le niveau d’exigence des anglais est aussi élevé que celui des fançais.Il faut vraiment expérimenter les deux façons de faire pour comprendre à quel point la France fonctionne par élimination plutôt que par intégration, même si les enseignants font de leur mieux, j’ai l’impression que c’est tellement culturel…..La lecture de cette thèse de doctorat est très éclairante: Nicolas Charles « justice sociale et enseignement supérieur. Une étude comparée en France en Angleterre et en Suède. »

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  65. Caroline a dit…

    Comme plein d’autres ici, ce billet me rend dingue.
    Il me rappelle mon premier cours de natation à l’école et la haine (toujours tenace) que j’ai des piscines municipales (alors que j’adore nager et j’adore l’eau).
    Aussi, bien que je sois un pur produit du système scolaire républicain et élitiste, avec à la clé très bon lycée, excellente prépa, grande école à faire pâmer de jalousie tous les amis de mes parents, je déteste toujours ce système débile de notations et de concours qui crée des gens malheureux, manquant de confiance en eux et toujours trop compétitifs, même une fois les études terminées…

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  66. vanessa BL a dit…

    Mon fils (12 ans) est accro à tout ce qui touche à l’eau, la natation, mer, piscine etc… Je crois quasiment depuis qu’il est né! Il a pris des cours de natation très tôt, en bref, c’est SON élément! Et bien, les séances piscine en primaire et 6ème ont réussi à le dégoûter! :/
    C’est un vrai poisson DANS l’eau et SOUS l’eau, mais le plongeon et la « vitesse », pas du tout son truc, et après plusieurs notes plus que foireuses dans ces domaines, il voyait arriver les séances piscine avec angoisse! Un comble pour moi… :/
    Il y reprend goût cette année, vu que ce n’est plus au programme scolaire de son niveau…
    Pour le lycée, même réflexion vu que mon aînée est en seconde. Elle ne jure que par une 1ère L, et entend régulièrement (en gros) que c’est la filière « facile », sous-entendu « si vous êtes un peu fainéants, choisissez L » o.O
    Alors que son but à elle, c’est de faire de l’anglais, encore de l’anglais, (des langues en général), la grande passion de sa vie (elle voudrait être prof de langues au lycée). Bref, ayant un enfant en maternelle, un au collège et un au lycée, désolée, je vais sûrement me mettre du monde à dos, mais le système éducatif tel que je le vois/vis finit vraiment par me rendre dingue!!!

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  67. Soeur Anne a dit…

    Fort heureusement, ma fille a eu des profs de sport bienveillants au collège qui lui ont accordé « la moyenne » en tennis de table alors qu’elle n’arrive pas à rattraper une balle (Elle a dû marquer 3 points en 2 mois).
    Actuellement, elle est en seconde, et sa vocation (Si on peut appeler ça comme ça, mais c’est la même depuis ses 7 ans) c’est de faire médecine, donc S, même si elle n’est pas branchée sci phy. Mais son père et moi ne lui imposerons certainement rien, et je ne remercierai jamais assez mes parents qui ont suivi ma décision de passer un bac A (oui, j’ai un peu plus de 29 ans) alors que les profs scientifiques me conjuraient de faire S ou « au moins » EL (Enfin, B à l’époque). Ce « au moins » était d’une grande condescendance, mais mon bac A ne m’a pas empêchée de faire mon Droit… Ni d’exercer le doux et poétique métier de contrôleur de gestion, alors qu’à 15 ans, j’avais ouvert une bouteille de champagne en chantant « Je ne ferai plus jamais de maths de ma vie ». (Raté).
    Bref, je suis globalement assez partisane des notes à partir du collège, même si la notation en sport ou en musique ou en arts plastiques me laisse assez perplexe, voir dubitative. Ces matières sont censées épanouir l’élève, pas le brimer.

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  68. Mademoiselle Bambelle a dit…

    ATTENTION, COMMENTAIRE FLEUVE
    Chère Caroline,
    je te lis depuis 10 et je ne commente presque jamais. Mais aujourd’hui, je veux partager avec toi mon témoignage parce que je sais à quel point c’est hyper angoissant pour les parents ET les enfants/ado de se dire qu’on fait un choix et qu’on y sera bloqués toute notre vie.
    Il y a 10 ans donc, j’avais 16 ans.
    J’étais à ce choix crucial de la bonne première.
    Je ne savais VRAIMENT PAS ce que je voulais faire de ma vie.
    Mais je savais deux choses :
    1 – mes parents me soutiendraient quoi que je fasse
    2 – j’adorais jardiner, apprendre comment fonctionne le monde. Bref, J’adorais la biologie (SVT).

    Filière S, facile tu vas me dire. Ben non, 3 en maths, 2 en physique. Par contre, je déchirais tout (comme tes enfants ont l’air de le faire) dans toutes les matières littéraires (français, anglais espagnol…). Alors bien sûr qu’on a voulu me caser en L. Et j’ai dis non. Parce que branler les mouches en philo c’était vraiment pas mon truc (c’était ma réflexion d’alors hein 😉 ).
    Je suis donc allée en S contre l’avis de tous. Et crois moi, j’étais une sacré glandeuse (contrairement à tes enfants). Charge de travail mon cul (c’est pendant mes deux années pré-bac que je suis devenue une tueuse à la fois à la belote et au billard pendant les heures de permanence). Je me suis éclatée en bio pendant 2 ans. J’ai souffert en maths et physique mais j’ai survécu. Et devine quoi? J’ai eu mon bac S avec mention (3 en math, 3 en physique).

    Et dix ans plus tard? Je viens d’être diplômée. J’ai un Master du Muséum national d’Histoire naturelle. Ce qui, pour la lycéenne gersoise que j’étais, semblait plus qu’improbable quand la conseillère d’orientation voulait que je devienne prof d’espagnol car j’étais forte en langue.
    Ce que j’ai retenu de cette expérience, c’est qu’il faut TOUJOURS garder en tête que les discours qu’on nous fait (que ce soit les professeurs/les conseillers d’orientation qui disent « il n’y a pas de débouchés »…) sont toujours pour une personne « moyenne », qui n’existe pas. Comme mes parents m’ont toujours dis « on s’en fiche des autres, c’est toi qui nous intéresse », j’ai décrété qu’à chaque fois qu’on me disais « personne n’y arrive », la généralité ne s’appliquait pas à moi.

    Alors Caro, rassure-toi et rassure tes enfants. Après mon bac, je ne savais toujours pas ce que je voulais faire. J’ai fais une année de fac de bio, puis un CAP Pâtisserie en un an, bossé un an en restaurant puis j’ai repris les études (encore un avis général que tout le monde te martelle : « quand on arrête les études on ne les reprend jamais, on reste toute sa vie sans diplôme ») à Dijon puis Avignon et Paris (DUT, Licence, Master).
    Mon expérience m’aappris qu’il y a des passerelles partout, entre toutes les filières pourvu qu’on soit passionné. S’il te plait, dis le à tes enfants.

    Désolée pour le très long commentaire, mais je sais à quel point c’est dur quand on te presse de faire un choix (« tu veux faire quoi plus tard? ») et que toi tu n’en a pas la moindre idée PARCE QUE TU N’AS QUE QUINZE ANS et que tu ne connais pas le dixième des métiers qui existent (ou que tu ne t’autorise pas à rêver). Alors si ma petite histoire a pu aider, j’en serai ravie.

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    • Caroline a dit…

      j’adore ton histoire, vraiment, un immense merci pour ce commentaire. en plus ça me rassure parce que ça confirme en gros ce que je dis à mes enfants. « Choisissez pour de bonnes raisons, on vous soutiendra quoi qu’il arrive ». par contre quand mon fils qui veut être ingénieur depuis toujours, désormais dans l’informatique pour créer des jeux vidéo, m’apprend hier que pour la S, il est pas sûr finalement parce qu’on lui a dit qu’il faudrait bosser (cet enfant est l’incarnation du moindre effort) je l’ai un poil secoué en mode: « ok, pas de problème, fais une ES ou une L mais sois bien conscient que tu tires un trait sur les études d’ingénieur, ce qui en ce qui me concerne n’est pas un souci, mais qui probablement sera source de regrets plus tard si vraiment c’est ton rêve. (je précise qu’il n’a aucun problème dans les matières scientifiques).

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      • mimi a dit…

        franchement Caro s’il est vraiment très bon le bac S ne lui posera vraiment pas de problème. Je n’ai jamais vu mon fils bosser au lycée, mais comme les résultats étaient au rdv, je lui ai foutu une paix royale, et j’ai bien fait. (Il présente l’ENS math/info le mois prochain !)

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        • Nan a dit…

          Pareil, le mien a commencé à bosser en prépa.
          Ils doivent en avoir « sous le pied » pour affronter les exigences de la prépa et des concours!

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      • Nocléa a dit…

        C’est une erreur de penser qu’il y a moins de boulot en ES ou L qu’en S, j’ai eu des enfants en S et en ES, il n’y a pas de différence dans la charge de travail des 3 bacs généraux… En revanche, il n’y a pas que S pour devenir ingénieur, les bacs technologiques peuvent même être de meilleures filières, mon mari a fait un bac techno F3 à l’époque et il a fait des études d’ingénieur sans problème ensuite ( DUT puis Arts et métiers). A lire les commentaires d’aujourd’hui on dirait qu’il n’existe pas d’autre choix que les bacs généraux, c’est surprenant…

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      • Mademoiselle Bambelle a dit…

        C’est sûr que ça sera plus dur sans S, mais il y a toujours des classes de mise à niveau. Et puis comme je te le dis (tu peux le dire à ton fils), S c’est sûr qu’on te donne du travail, mais c’est rien de surhumain (championne de belote je te dis haha!)

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      • luva a dit…

        Caro,
        Mon plus jeune fils s’apprête à intégrer une école d’ingénieur et pourtant il n’a pas de bac S.
        Etant, lui aussi, partisan du moindre effort (avec des notes moyennes en sciences), mais sachant plus ou moins dans quelle branche il voulait évoluer, il s’est orienté vers un bac technologique.
        Ca rebute les parents mais on a tort de cracher sur ces soit disant « sous-filières ».
        N’empêche que, alors que ses profs de seconde ne donnaient pas cher de son avenir dans des études supérieures, il a vraiment trouvé sa voie et est aujourd’hui plus que motivé et conforté dans son choix.
        Il a eu un bac STI2D avec mention bien, va passer son BTS et entrer en école d’ingénieur l’année prochaine (oui d’accord, il n’a pas encore les résultats mais ses notes et avis des profs sont plus qu’encourageants).
        Bref, tout ça pour dire que quand on ne rentre pas complètement dans les cases il existe quand même « quelques » alternatives et chemins de traverses…
        Tout n’est pas perdu 😉

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      • LaClairette a dit…

        Mon fils est entré en DUT informatique après un bac ES (bon en maths, en matières littéraires, mais horreur des sciences). Il postule actuellement en école d’ingé, car il y a beaucoup de recrutements « parallèles » en informatique (c’est à dire hors classe prépa).
        Par contre le bac ES demande beaucoup de travail, en particulier énormément de leçons à apprendre. Je pense que c’est plus léger en S (quand tu as compris en maths ou en physique, pas besoin d’y passer des heures, et un DM de maths sera toujours plus rapide à faire qu’une dissertation d’éco).

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        • Erzhebeth a dit…

          Je plussoie sur l’idée du bac pro/technique. En se renseignant bien sur le parcours à suivre (quelle filière pour quel type de bac ouvrant vers quel IUT ouvrant vers quelle école d’ingénieur), cela peut s’avérer un choix payant. Même si cela oblige à refaire une seconde pour rattraper son retard en enseignement technique ou pro, ce ne serait pas du temps perdu (et les acquis de la seconde générale resteraient un plus).
          Ce n’est pas rare de voir des élèves un peu languissants dans le général se motiver soudain dans une filière technique ou pro, quand soudain ils font quelque chose qu’ils aiment concrètement.

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    • Magadopte a dit…

      Oh la la j’aime beaucoup beaucoup ce commentaire. Je connais plein d’histoires de « réorientation » (dont la mienne), et j’essaie de convaincre mes élèves que la vie ne se décide pas à 14 ans. Ton histoire apporte beaucoup d’eau à mon moulin ! Merci !

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    • Mélisse a dit…

      Merci Bambelle !

      J’ai aussi fait mes études supérieures en plusieurs temps. Oui c’est moins simple (parce que mes parents ont cessé de me financer dès après le bac) mais c’est possible.

      Après, je crois que la plupart des gens ont envie que les mouflets fassent leur trajectoire en « ligne droite » plutôt pour de bonnes intentions, au départ (parce que c’est moins angoissant et que, dans de bonnes conditions familiales et financières c’est plus simple).

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    • mimi a dit…

      votre histoire est géniale, chapeau bas !
      Bien sûr qu’on peut très bien réussir sa vie, notamment professionnelle, « malgré » les dysfonctionnements de l’EN- et heureusement !
      mais il est triste qu’une scolarité (bonne ou mauvaise, d’ailleurs) se résume souvent à un combat contre un système, voire des gens, genre un jeu de piste d’où l’on peut sortir vainqueur, tout seul, malgré les obstacles. Je reste persuadée qu’un bon système éducatif fait l’inverse (travail d’équipe, cours de psychologie, de gestion du stress…) Ce qui me serre le cœur, ce sont tous ces élèves laissés au bord de la route (ils sont nombreux) qui ne rentrent pas dans le moule.
      Ah, et leurs emplois du temps de malade, on en parle ?

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    • C'line a dit…

      Merci pour ton commentaire, Mademoiselle! Il me prête des mots pour mon fils aîné, déjà dans les affres de l’orientation alors qu’il n’est qu’en 4e…

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    • Tacha a dit…

      Mais merci pour ce commentaire Mademoiselle Bambelle! Je pense que rares sont les ados de 15 ans qui savent vraiment ce qu’il voudront faire de leur vie 10 ans plus tard! Rares sont ceux qui ont une véritable passion aussi! Et puis, pour me rappeler des journées de « présentation des métiers », grosse connerie oui! On nous présente médecin, avocat, infirmière (oui il faut des métiers pour les filles aussi hein… grrrrr…), militaire mais par exemple, aucune mention des métiers manuels qui sont pourtant tellement importants et peuvent être tellement épanouissants! Sans compter que même si tu sais ce que tu veux vraiment faire, les systèmes d’inscription en fac sont un grand n’importe quoi!
      De toute façon, le système éducatif français est basé sur le négatif. On entend « si tu ne fais pas ça, si tu ne sais pas ça, tu ne pourras pas faire ça », mais put… pourquoi ne dit-on pas aux enfants : « si tu as envie de faire ça, alors vas-y, tu peux y arriver si tu te donnes les moyens, si tu bosses, on est derrière toi! ». J’ai toujours eu de bonnes notes et j’ai un bac S avec mention, je me suis mis la pression pendant des années pour rien parce que j’étais persuadée (en ça conforté par les discours de mon bienveillant de père) que sinon je serai juste une « nulle ». C’est une dépression suivie d’une année aux Etats-Unis (dans une famille formidable) qui m’a permis de remonter à la surface et de commencer réellement à vivre. Mon frère aussi a fait S (il est brillant) parce que c’était ce qu’il fallait faire. Il est entré en école d’ingénieur, seulement son truc à lui c’est la musique, c’est sa vie! Il a appris à jouer du piano tout seul cet enfoiré (c’est affecteux :)). Il dépérissait dans cette école alors on l’a soutenu pour qu’il fasse ce qui était sa vie. Aujourd’hui il est musicien, il galère certes, mais il aime ce qu’il fait. Il faudrait qu’on répète inlassablement aux enfants qu’ils ont le droit de rêver et que rien n’est impossible.

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    • Geneviève a dit…

      Super parcours ! Mes fils ont fait S « comme ça » et ont eu leur bac avec respectivement 4 et 5 en maths… (Mais 18 en bio pour l’un, une passion… ). L’aîné a fait ensuite une école d’infirmier, a bossé avec passion là aussi et s’est inscrit cette année (il a 30 ans) en fac de médecine à Lyon. Il bosse comme un cinglé (et remercie sa femme qui, cette année, fait bouillir la marmite de leur petite famille).

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    • Coralie a dit…

      Bonjour tout le monde,

      je ne commente jamais mais ce commentaire là m’interpelle. Une histoire un peu similaire mais à l’issu bien différente. Je rêvais depuis mes 9-10 ans de devenir océanologue. Réunion avec les profs principaux en seconde pour choisir la filière. Mon prof de maths a brisé mon rêve en une phrase: « T’as vu ton niveau en maths… jamais tu n’y arriveras ». J’étais anéantie, comme on peut l’être à 15 ans. Suite à ca j’avais trouvé un bac pro « Eaux et forêts ». Ce n’est pas de l’océanologie mais je m’en rapprochais un peu. Et tous mes profs me l’ont déconseillée (« les bacs pros c’est pour les neuneus »). Je n’ai pas eu la force de caractère de Mademoiselle Bambelle. Je me suis laissé convaicre de faire un bac L parce que j’étais bonne dans ces matières là. Depuis ce jour j’ai l’impression de n’avoir pas pu choisir ma vie professionnelle. Je me suis laissé porter par la vague. Aujourd’hui j’ai un boulot dans lequel je m’ennuie à mourir. Je repense souvent à ce prof de maths qui m’a presque ri au nez en entendant mon projet professionnel et j’ai les boules. Je me console en me disant qu’après tout le boulot ce n’est pas tout dans la vie. Je fais mes heures et puis basta. Je m’épanouis ailleurs. J’ai vraiment aimé mes années de fac mais je ne comprendrai jamais pourquoi on dénigre tellement les fillières courtes. Je sais déjà que je conseillerai à mes enfants de choisir leur filière en fonction de leurs aspirations et pas en fonction des notes qu’ils ont ou de ce qui est pretendument mieux (Bac S, prépa, études longues)

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  69. Elodie a dit…

    Je suis prof des écoles et complètement d’accord avec tes réflexions.
    J’aimerai faire une toute petite remarque : beaucoup de situations parents – école se retrouvent bloquées à cause d’un simple manque de communication (torts partagés !).
    Dans ce cas par exemple, cela vaut peut être le coup d’en parler à la maîtresse / au maître et de faire expliquer le pourquoi de cette note, et aussi de faire part du ressenti de Rose. Ca peut aider tout le monde : vous à comprendre cette histoire de note (j’espère qu’il y a une explication, parce que noter un plongeon, c’est vraiment bizarre !!) et à l’enseignant à rassurer ses élèves.
    Et sinon… bonne journée !!

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  70. Magadopte a dit…

    J’ai quitté l’éducation nationale. Et aujourd’hui, pour beurrer les épinards, j’ai 3 élèves de 3ème en cours particuliers. Je suis atterrée par la pression liée à l’orientation. Par les collèges ET par certains parents.
    Pour ce qui est de l’évaluation, je leur dit que le problème c’est qu’elle note ce qu’on sait faire à un moment M. Alors que l’important ce n’est pas quand on saura faire quelque chose mais de savoir le faire un jour. En l’occurrence, il faut qu’elles soient prêtes pour le brevet mais je leur dit que c’est pas dramatique de ne pas l’être en février. Ça marche un peu. Mais le 2ème trimestre qui se termine avec la sanction « fiche navette » est en train de tout foutre en l’air.

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  71. Smouik a dit…

    Je ne peux pas dire ce que je pense vraiment de ces f**king notations à la c**, je risquerais de nuire fortement à ma réputation de médiateur… 😉
    Plus sérieusement, je plussoie trois fois cette propension à dévaloriser des mômes par des notes parfaitement inutiles et je suggère de noyer le prof d’EPS pour l’exemple, tellement ça m’énerve…

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    • Smouik a dit…

      suis tellement énervée que j’en bafouille : je plussoie trois fois ton commentaire sur cette propension etc. (pas la propension elle-même) !

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        • Mélisse a dit…

          J’avais une suggestion avec la perche mais s’il est déjà noyé…
          Sérieusement j’ai un mauvais souvenir de piscine mais lié à une sombre histoire de maillot de bain que ma mère ne m’avait pas acheté comme je le souhaitait. En revanche, ado j’allais faire des longueurs 2 fois par semaine (pour mon dos) et les MNS me faisaient un peu pitié… bah toute une carrière à arpenter le bord d’un bassin avec des claquettes de bain ET en slip de bain rouge… Et quand ils essayaient de draguer, c’était vasouillard ! (faut dire que le MNS qui tente une approche quand t’as 18-19 ans alors que tu te souviens qu’il était déjà là avec son slip rouge et ses claquettes 9 ans avant…)

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  72. kabibi a dit…

    Le sport à l’école… Les profs sadiques… Toute mes douleurs d’ado remontent d’un coup.
    Ca me rappelle la piscine (hé oui, au début, je faisais partie des « non nageurs »), les cours de hand-ball (si je ne me levais pas pour composer l’équipe, j’étais sûre de rester assise sur le banc et d’être la dernière à être appelée), les profs humiliants (pas tous, Dieu merci…), les notes catastrophiques, les engueulades et le spunitions qui s’ensuivaient à la maison…

    Curieusement, le seul sport où j’avais de (très) bonnes notes était celui qu’on pratiquait (un tout petit peu) en famille, pour lequel j’étais en confiance (oui, je savais que je pouvais taper dans un volant). Pour moi, le badminton était associé à la détente, à la bonne humeur, au plaisir… Forcément, ça allait mieux.

    Aujourd’hui, à 36 ans, je devrais faire du sport. Mon corps me remercierait sans doute. Mais ma tête a tellement associé ça à la nécessité de performance, à la douleur de ne pas y arriver et aux humiliations subies que je n’y arrive pas. Il va falloir y travailler et grandir un peu 😉

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  73. la parigina a dit…

    D’habitude, je ne suis pas d’accord avec tes colères, mais là je te suis à 100%. D’abord parce que j’ai deux enfants dont l’un en CP et que j’imagine trop bien l’impact que certaines « notes » auraient sur lui. Pour l’instant ce ne sont que des lettres ou des bien, très bien… et cela suffit amplement pour lui montrer les points qu’il doit travailler et sur lequel il doit faire attention (c’est un grand distrait). D’autre part, parce que je travaille dans le domaine de la formation et que je vois bien combien le score et même la gamification ne fonctionnent pas ! L’important c’est de donner les clefs à l’élève pour prendre conscience de ses faiblesses, pas de le situer sur une échelle par rapport à ses camarades. Trouvons d’autres moyens pour l’émulation et leur donner l’envie de progresser.

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  74. Mélisse a dit…

    En revanche, un truc me frappe : nous sommes le jour de la « journée internationale des droits des femmes » …. et aucun commentaire ne fait le rapprochement avec les pressions normatives collées aux adultes à système mammaire développé ???
    Parce que l’injonction d’être mince, belle, polie/gentille, bien sapée, maîtresse de maison (j’arrête la liste avant d’aborder les composantes couple/pro/maternelle : je suis déjà dégoûtée). Bref, ces injonctions-là …

    Allez, juste pour aujourd’hui et demain : on arrête de regarder les autres meufs (et nous mêmes) avec ce type de compas dans l’oeil ?

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    • DOMINIQUE a dit…

      Je vais essayer de joindre le thème du jour et celui de la journée de la femme. Pas de piscine chez les bonnes sœurs. Mais gym, bien sûr. Short d’uniforme : genre Henri IV (le roi, pas le lycée) bouffant, bleu marine, avec des élastiques aux jambes. On ressemblait toutes à des montgolfières. Mais il fallait en plus une « jupette » bleu marine par-dessus. Pour préserver la pudeur de jeunes filles de 12 ans ?
      Alors, je peux te dire Mélisse que l’on ne se comparait pas, ne se jugeait pas : on était toutes parfaitement ridicules, avec en plus la conscience de l’être.
      Tu te vois courir avec la jupette au vent qui révélait une sorte de chou bleu marine en-dessous ?

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  75. Béné a dit…

    Hé ben moi, j’ai choisi d’étudier l’allemand à la fac. Ca ne m’a servi à rien de façon concrète, mais aurais-je été plus heureuse à étudier le droit ou le commerce ? Pas à cet âge-là.

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  76. StephanieGab a dit…

    La piscine !! Mon Lucas avait sa première séance de natation hier en classe de seconde. Il était trèèèèès inquiet ! Il sait nager (pas plonger) mais, il a des poils… Sur les jambes, sous les bras, enfin, voilà quoi… Je lui ai demandé d’imaginer ce que ressentaient toutes les filles de la classe, la veille : elles aussi ont des poils (siiii), ne sont pas toutes filiformes ni aussi pulpeuses que leur push-up le laisse croire, le maquillage sous l’eau c’est pas génial et comme la piscine a lieu en dernière heure… et le bonnet, il est tout aussi élégant chez les uns que chez les autres… Hier soir, il est rentré un peu plus tôt. ?? La moitié de la classe avait une otite, l’autre moitié avait oublié son maillot et l’autre moitié et tous s’étaient perdus sur le chemin entre lycée et piscine. Ils ont de la ressource.

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  77. Ariane a dit…

    Je crois n’avoir jamais commenté mais je voudrais ajouter une anecdote à cet excellent billet : ma fille cadette, sommée de choisir une filière pour la première était peu encline à travailler plus que le strict minimum et dotée de compétences reconnues en littérature a subi, je l’avoue, une pression familiale pour opter pour une première L. Argument maternel : au moins elle aura son bac et je ne passerai pas ma vie à lui courir après pour qu’elle travaille. La demoiselle s’obstinait à choisir ES et devant ma désapprobation a lancé « je veux comprendre comment fonctionne le monde ».
    Autant dire qu’elle a emporté le morceau sur le champ.
    Elle a eu son bac, mention très bien (petite fierté maternelle au passage) et, après deux ans de prépa, a intégré la Paris School of Economy. Elle est passionnée par l’économétrie et heureuse comme un poisson dans l’eau.
    Tout cela parce que parents et professeurs ont entendu la voix de la passion !
    Alors qu’on leur fiche la paix, qu’on les écoute parler de ce qu’ils aiment et peu importe si ça les envoie en S, L, ES ou pâtisserie !
    Et que le maître-nageur oublie qu’il sait compter jusqu’à 5 nom de nom !

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  78. FRACOL a dit…

    Quand j’étais petite, j’adorais chanter. C’était mon truc. Et puis, un jour, la maîtresse de CE1 a proposé d’organiser une chorale. Elle a fait chanter chaque enfant à tour de rôle devant tout le monde pour les sélectionner…. Vient mon tour. Je chante. Je m’en souviens comme si c’était hier. Un peu intimidée mais je chante car j’adore ça. La maîtresse me regarde, m’interrompt, et me dit d’arrêter. Le verdict est net, clair et précis : je chante faux et je ne ferai pas partie de la chorale…. Elle le dit devant toute la classe…HUMILIATION TOTALE…. Je n’ai plus jamais osé chanter…. FINI … En tout cas jusqu’à ce que je rencontre mon cher et tendre, qui adore chanter et qui entendant cette histoire, m’a offert des cours de chant pour que je sorte enfin ma voix. Tout ça pour te dire, notation ou pas, c’est l’acte humiliant (et un 0 est humiliant) qui est à proscrire de notre système.

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      • mammouth a dit…

        Oui, les gros mots (ou insulte plutôt dans ce cas-ci), on a si souvent l’impression qu’ils viennent du coeur. C’est là tout le problème d’ailleurs. Parce qu’ainsi on se permet de les dire. Et même de les justifier.

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  79. Fofie a dit…

    Bonjour… Pas commenté depuis des lustres par ici, mais c’est toujours aussi chouette 🙂

    Pour compléter le commentaire de Mademoiselle Bambelle, oui il y a des passerelles, il y a des possibilités de changer de vie. Mais à condition en effet d’être soutenu, et de savoir s’autoriser…
    « On ne connaît pas le dixième des métiers qui existent, ou on ne s’autorise pas à rêver ». Exactement. Moi j’ai rêvé pas très fort, tout bas, et on m’en a fermement dissuadée, et aujourd’hui je galère à ré-entendre cette petite voix qu’on a fait taire un peu trop tôt.
    -« Je ne sais pas du tout quoi faire plus tard.. Mais je veux, heu, chais pas, que ça ait un sens, je veux, heu, vibrer, je v…
    – Va en S, tu es brillante, ça t’ouvre toutes les portes. »
    – Nan mais un TP de physique de 2h me donne vraiment envie de mourir, et moi je voudrais du temps pour lire, flâner… En fait je suis pas sûre de vouloir faire un « grand » métier, peut-être qu’une filière manuelle… »
    – Mais tu es complètement IRRESPONSABLE ? Va en S. »
    – Mmmmokay… »

    Je suis allée en S, je suis morte à de nombreuses reprises en TP de physique, dans la douleur d’un ennui abyssal, j’ai obtenu mon bac S avec mention bien mais surtout j’ai appris à faire le deuil de mes rêves, et comme dit plus haut, c’est la lutte pour désapprendre, oser, juste rêver en fait. Juste ça. Et croire que les rêves guident le chemin.
    Alors si les choix ne sont jamais définitifs, qu’ils ne désapprennent pas à rêver… Qu’ils fassent taire la rumeur parfois pour écouter la petite voix. Et je sais que tu seras là pour les y encourager…

    Bonne journée.

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    • Christelle a dit…

      Fofie, comme je l’ai dit dans un commentaire, j’ai repris mes études (et donc mon rêve), j’avais 35 ans, diplômée à 38. C’est la plus merveilleuse idée que j’ai eu de ma vie. Je gagne mon salaire avec un métier qui me passionne et ça n’a pas de prix vu que je vais encore y passer une bonne 20aine d’années. Il n’est jamais trop tard! Jamais, même si cette impression que bien orientée (c’est à dire correctement questionnée quand j’avais 15 ans) j’aurais sûrement fait ce métier là plus tôt.

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  80. cyann a dit…

    Ce que je retiens de ton billet, c’est la notion de plaisir, d’enrichissement personnel.
    Pour moi, le fait de noter systématiquement tous les travaux scolaires, c’est assimiler à une rémunération.
    Et de même que dans les sociétés privées, on ne travaille pas gratuitement, tous les travaux d’école sont assujettis à une notation.
    Je trouve cela malsain, pour deux raisons :
    D’abord, cela institue de facto une hiérarchie. Je gagne plus que toi ? Je suis donc meilleure que toi, plus performant. Pareil à l’école si j’ai de bonnes notes. Pas de nuances, pas de réflexions sur les mille façons de raisonner, de résoudre un problème …
    Ensuite, cela nous conforte dans l’idée que l’on ne travaille que pour une rémunération. Du coup, en grandissant, on ne s’investit plus que dans son travail. Pas de bénévolats, pas d’engagements associatifs, pas de solidarité … Pour quoi faire ? cela ne rapporte rien.
    Et je trouve cela dramatique pour notre société qui s’enferme toujours plus dans des notions de productivité, de rentabilité, occultant complètement que l’on peut vivre autrement …
    Bref, désolée de ces digressions, mais cette colère, je la ressens dès que l’on me parle de l’école.
    Cela ne vient pas de mon passé, car pour ma part, j’ai toujours été hyper bien adaptée ; au système scolaire d’abord, puis à la vie en entreprise. Le bon soldat performant.
    Mais quand j’ai commencé à me poser des questions (pourquoi c’est difficile de se lever le matin pour aller bosser ? Est ce que j’ai vraiment envie d’y aller ? Est ce que ce travail à un sens ….), je me suis aperçue que je ne me reconnaissais aucune valeur en dehors de mes diplômes ou de ma profession ou de mes résultats sportifs. Je n’avais pas appris que toutes les autres qualités (la tolérance, l’empathie, la résilience, la générosité, l’engagement …) avait elle aussi une valeur et pas des moindres. Un bon coup dans la face à 29 ans (pour de vrai !!!)
    Bref, (ce commentaire est bien trop long), merci pour ce texte Caro, et pour toutes les réactions intéressantes qu’il suscite …

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  81. Lor a dit…

    C’est vraiment stupide et sans intérêt. Je n’imagine même pas l’état de la mienne si elle était revenue à la maison avec un zéro !!!

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  82. Frédérique a dit…

    Ha merci Caro ! J’en ai également marre de ce stress infligé à nos gosses qui sont notés pour tout et n’importe quoi et cette impression qu’on les décourage en pointant ce qui ne va pas au lieu de souligner ce qu’ils réussissent Le mien est en Tle L (ouuuuh pas bien !) et je le confirme : il ne branle pas de bœuf Coef 7 en philo et 9 en anglais bah il faut quand même un « petit niveau »! Mais, malheureusement, les clichés ont la peau dure ! Il est le 1er étonné lorsque qu’un lui dit « ha oui, bac L c’est compliqué »! Il s’est persuadé que c’était un bac de « loser »!

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  83. bea a dit…

    Mon fils est en 3ème, et ne sait pas ce qu’il veut faire !bref ! rien n’a changé depuis mes années collège ( 1975-76 environ) ! enfin si les lettres le Bac C et devenue bac S , etc …
    Mais le problème de fond est toujours le même ! actuellement, il y a la moitié de ses profs qui note et l’autre moitié qui met des couleurs ( je ne sais plus où il est bon, vu que chaque année , ça change suivant les profs !!!!! aller comprendre ) .

    j’ai eu le malheur de critiquer les arts plastiques ( le dessin, à mon époque , nan ?) parce que mon fils est mauvais en dessin et qu’il a donc de mauvaises notes !!! il est meilleur en sport ! bref ! et il n’est pas très bon en musique, également.

    Tout ça pour dire que j’ai imaginé une scolarité où les enfants seraient orientés suivant leur préférence, leur choix et leur compétence . Ils auraient plus d’heure de sport et pas d’heure de dessin ou musique ( pour le cas de mon fils ) .
    Ce ne serait que du positif : exemple les profs n’auraient que des gosses qui aiment ce qu’ils font et les enfants pourraient évoluer dans ce qu’ils aiment et ne pas voir leur moyenne baisser pour un 2 en dessin ! pardon ! en art plastique !!! 🙂

    Spa possible ça ? 🙂

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  84. Nad a dit…

    Très prise par mes twins dernièrement (4 mois dimanche dernier, elles grandissent tellement vite !!), j’avais plein de billets en retard …
    J’ai tout récupéré ce matin, le pied 😀
    Sur le sujet de cet article, je ne peux qu’aller dans ton sens…j’ai enseigné le français un an en Angleterre, et ce qui m’a le plus marquée, c’est que là bas, les profs pointent ce qui est bien, contrairement à la majorité des profs français qui eux ne pointent que les erreurs…
    Deux philosophies complètement différentes !!

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  85. Cécile a dit…

    Je suppose que tout a déjà été dit dans les commentaires mais je suis d’accord de A à Z avec toi, tout cela est totalement absurde. Et c’est une instit qui parle. Je lutte « en interne » et à ma façon contre cela, pas besoin de te dire que ça ne se fait pas sans douleurs. Je me demande combien d’années nous devrons encore attendre pour que notre système éducatif ait les réformes en profondeur qu’il mérite, et non des réformettes qui ne sont que poudre aux yeux et se succèdent souvent sans aucune cohérence. Je t’assure que c’est assez désespérant pour nous (aussi), professionnels de l’enseignement.

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  86. Aude a dit…

    Qu’on veuille noter la piscine, passe encore (meme si en CE1… sérieux…) mais surtout le zéro est un concept ridicule. Sauf si l’enfant reste roulé en boule dans son coin en hurlant, il mérite minimum un 2/5, et avec un peu de pédagogie on explique que c’est bien d’avoir fait l’effort d’essayer, qu’on continue à apprendre et qu’on fera mieux la prochaine fois…Le zero c’est vraiment la clé pour démotiver tout le monde.

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  87. Marie a dit…

    J’ai lu presque tous les commentaires et c’est vraiment triste que beaucoup d’entre vous soient passé par les affres de la douleur des cours de sport, du renoncement aux rêves pour la filière « conseillée » par tous, du conformisme en tout genre de notre modèle éducatif… et moi aussi ça me révolte, me laisse abasourdie et me rend triste.. mais en même temps vous me donnez plein d’espoir car aujourd’hui nous sommes les futures/actuelles maman ou grands mères, et les pensées que je lis ici vont vraiment les aider à grandir nos mômes. On ne leur dira jamais assez qu’on croit en eux et qu’il ne faut jamais lâcher ses rêves.

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  88. lavieacinq a dit…

    MERCI!!!!!! MERCI!!!!!!
    Tes mots et tes pensées sont exactement les mêmes que les miens (sauf que tu les exprimes à la perfection!).
    Je déteste la société dans laquelle on fait vivre nos enfants…. Ou les résultats importent plus que ce qu’ils sont vraiment!
    En ce moment, je vis la même chose que toi avec mon grand qui (normalement) devrait passer en 1ère l’année prochaine. Il a des rêves, des envies, malheureusement totalement cassés par les propos du proviseur et professeurs… Alors oui! Il est parfois un peu feignant mais quand sa prof principale et le proviseur mon dit qu’il devait arrêter le sport (il fait du rugby depuis qu’il a 7 ans et tous ses supers potes sont las bas) et travailler encore plus, j’ai vu rouge!! Et moi qui suis d’un naturel calme j’ai craqué (devant mon fils un peu éberlué et un peu mort de honte aussi). a quoi sert cette pression, que va-t-elle concrètement leur apporter dans leur vie future, en quoi cela peut-il les aiguiller dans leurs choix…. J’avoue que je ne comprends pas… Et j’ai encore plus peur pour ma deuz qui est plutôt une bosseuse et qui veut être Actrice (le grand A c’est normal) et faire la comédie française!! Est-ce qu’on va casser son rêve aussi??
    En tout cas, tes mots font du bien et j’ai lu des commentaires intéressants et rassurants finalement!

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  89. Saha a dit…

    Bonjour,
    Je n’ai pas eu le temps de lire tous les commentaires alors pardon si je suis redondante avec d’autres réactions. La piscine est pour moi un sujet douloureux : en ce1, j’y allais la boule au ventre. Effrayée par l’injonction de sauter dans le grand bain sans savoir nager, je m’accrochais au mur en hurlant. Le maître nageur adipeux m’en arrachait de force et me balançait dans le grand bain. Je ressortais la tête en crachant pendant que l’immonde me lançait : . Tout cela sous les yeux pudiquement détournés de l’instit. C’était en 1972 à la MJC de Vire…alors quand je vois que des méthodes limites perdurent et que des petites filles ont encore mal au ventre à l’idée d’aller à la piscine, cela me révolte profondément. Cela devrait être un moment de plaisir et d’apprentissage bienveillant. Heureusement vous y êtes attentive et Rose ne devrait pas être trop perturbée. (Mes enfants adorent l’eau mais je ne peux pas passer à proximité d’une piscine sans que l’odeur me prenne à la gorge !) merci pour vos posts toujours sensibles, bonne journée

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    • Saha a dit…

      Une phrase a sauté : le maître nageur me disait : tu n’es pas morte quand même ! (Non mais l’envie d’aller à la piscine, totalement !)

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  90. mag a dit…

    Bonjour,
    je sors d’une formation sur l’évaluation. Normalement il n’y a pas de note en primaire, seulement des acquis / en cours d’acquisition et non acquis, tout cela avec une appréciation qui commente le pourquoi, le comment…
    Les formations que nous faisons en tant que jeunes enseignants vont vraiment dans le sens de la bienveillance envers le jeune (je suis en lycée).
    Mon constat c’est qu’il nous faut TOUS respecter ce système d’évaluation au même MOMENT (pas de dissonance d’un établissement à l’autre). Après il reste que l’enfant quand il passe en sixième va à nouveau avoir des notes… on en finit pas… et les parents réclament ces notes « pour se positionner », je crois que l’on peut faire le point sur ses connaissances sans notes (çà paraît quand même être la tendance:-)

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  91. EllaO a dit…

    Ce billet résonne en moi à plusieurs titres, je n’ai pas encore eu le temps de lire les comm, mais envie de réagir à chaud, de façon un peu décousue.

    Comme ta fille, je fus terrorisée par les séances de piscine. Et pourtant, mes parents ne sachant nager ni l’un ni l’autre avaient pris le soin de nous faire donner auparavant quelques cours (et leur angoisse fournie avec bien sûr…).
    J’avais froid, j’avais peur, j’avais toutes les peines du monde à arriver à l’autre bout de la ligne, et les plongeons étaient bien sûr la torture suprême. J’étais persuadée d’être nulle.
    A l’âge adulte des copines m’ont traîné à la piscine, j’y ai pris goût. Depuis 4 ans, je nage 2km une fois par semaine l’hiver, 2 fois par semaine l’été.
    Mais je ne suis jamais remontée sur un plongeoir. J’ai assisté le coeur serré aux séances d’apprentissage des petits, certains se laissant juste choir dans l’eau rapidement, sans prendre le temps même d’essayer pour abréger l’épreuve au plus vite…

    En dehors du sport, j’ai toujours été parfaitement dans le cadre de l’éducation nationale, à peu près bonne en tout, surtout en maths, prépa, grande école etc… Je me rendais parfois compte de certaines bizarreries, mais bien trop adaptée pour en prendre la pleine mesure.
    Puis mon fils est né. Il a un mois de moins que Rose, et lui n’a jamais été dans le cadre, à aucun titre.
    Et j’ai découvert la violence et la bêtise du système scolaire (je ne parle pas ici des enseignants, certains sont idiots, mais beaucoup font leur métier avec dévouement, c’est l’institution qui porte des valeurs questionnables).
    J’ai découvert qu’on peut reprocher à un enfant de CP de copier sur son voisin dès le premier trimestre, qu’on leur apprend ainsi dès le plus jeune âge à ne pas collaborer, à ne pas demander ou proposer d’aide à son semblable, à ne pas profiter de ce qu’on peut apprendre de son voisin etc…

    Enfin une chose qui est un peu moins présente dans ton post : on note, on compte, on évalue, et on évacue le plaisir certes. Je suis totalement d’accord.
    Mais quid de l’apprentissage, le vrai ? Ce ne sont pas tant des connaissances que l’on devrait transmettre, que le goût d’apprendre, certaines matières plairont, d’autres moins, on ne peut pas adapter le programme aux préférences de chacun, mais on peut leur apprendre la joie de la découverte, que l’école est une formation, que la vie nous en apprendra bien plus que ces années à user nos fonds de culottes, et que l’on peut toute notre vie grandir, lire, découvrir…
    Il m’a fallu dix ans loin du système scolaire pour retrouver cette envie d’apprendre.

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  92. MaNou a dit…

    L’apprentissage du plongeon est-il vraiment obligatoire en CE1 ? C’est déjà la question à poser. Ne peut-on le proposer seulement à ceux qui le souhaitent ? Quant à la note ! Quelle idiotie et quel besoin d’affirmer sa toute puissance de la part de celui qui instaure ce système dans de telles circonstances. J’ai vu Rose apprendre à nager en cinq séances d’une heure cet été , brasse coulée, tête sous l’eau, toute la longueur du grand bassin le dernier jour. Elle était heureuse et n’aurait certainement pas pu imaginer qu’on puisse la noter, ni moi. Pourquoi tout apprentissage dans un cadre scolaire devrait-il être noté ? Elle « apprend » à plonger, elle ne peut pas encore « savoir » , et qui a décrété que l’on devait savoir plonger au deuxième trimestre de CE2 ? C’est déjà bien de savoir nager. Quelle absurdité ! Tu as bien raison d’être en colère, Caro.

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  93. Mireille a dit…

    Belge d’origine, je galère et me perds dans le système scolaire français avec une puce qui entre au collège et une grande au lycée. Et pleine de colère également contre le formatage : ma grande qui ne rêve que de musique avec laquelle on a fait le tour des lycées proposant ce genre d’option…on en trouve un avec enseignement d’exploration « Arts du son » et possibilité de faire 5h de musique en 1ère Bac L…et là elle me dit que L c’est pas possible, c’est pas assez bien coté et donc qu’elle veut faire ES?!?!?!WTF?!?!?!?
    Et ma petite, RDV avec son enseignant de CM2 avant le rdv pour inscription au collège, enseignant que les enfants adorent, qui pratique des ateliers selon la méthode Montessori avec des plans de travail et des cases « vertes,oranges et rouges » à côté des devoirs et des notes traditionnels, qui théâtralise ses cours d’histoire, qui permet aux enfants de « gagner plus de verts » si à côté de la récitation de la poésie, ils mettent le ton, se déguisent, proposent un décor…bref un prof investi et passionné…ma petite qui a sauté une classe, a de très bonnes notes, vient d’apprendre la poésie la plus longue qu’elle ait pu trouvé (les Djinns de V. Hugo) et a réalisé un théâtre d’ombres pour l’illustrer (elle était fière d’avoir battu un record de verts, esprit de compétition quand tu nous tiens…) et le prof qui me dit en rendez-vous « elle s’essouffle un peu là, non?… » je l’aurais tué!
    Je dis toujours à mes filles « vous pouvez tout faire tant que vous en avez l’envie, que vous vous en donnez les moyens et que vous vous battez pour cela », mais l’école persiste malheureusement à les persuader du contraire et à les diriger vers ce qui « fait recette » sans tenir compte de leurs envies profondes

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  94. Floflette a dit…

    Je suis une maman accompagnatrice aux séances à la piscine depuis 2 ans (mon fils est en CE1). Je suis affectée au groupe des « moins bons », avec la maîtresse. Aucun reproche mais que des encouragements, même pour les plus grands (quelques CM1 sont dans le groupe). Tu as peur de mettre la tête sous l’eau, alors on te félicite si tu plonges la lèvre inférieure et on t’encourage à mouiller la lèvre supérieure la semaine suivante. Dans les groupes de plus haut niveau, les maîtres-nageurs qui supervisent ne sont pas aussi compréhensifs, peuvent se moquer ou lancer des mots pas très tendres (« mais quelle nouille ! ») à tel point que j’avais peur que mon fils soit dégoûté alors qu’il adore la piscine (c’est son activité du mercredi depuis 3 ans) et que j’ai été « contente » lorsqu’il s’est cassé la jambe parce qu’au moins, il a une bonne excuse pour ne pas subir les remarques désobligeantes de types blasés par leur métier (et même pas après 30 ans de métier, non, des jeunes…)
    Tout ça pour dire qu’au départ, dans les textes de l’éducation nationale, il s’agit d’apprendre aux enfants à se déplacer dans l’eau, à apprivoiser leur peur et que s’il y a évaluation pour voir comment les enfants progressent, la notation n’est pas de mise. Zéro pointé pour le manque de pédagogie, donc.

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    • Nine a dit…

      Ah ben, voilà, moi aussi j’avais lu/vu ça dans les textes de l’EN…
      Concernant les maitres-nageurs, je pense qu’ils ont le même syndrome que l’un des intervenants en sport aux TAPs de notre école. Ils encadrent par ailleurs des groupes de compétition et dans ces groupes, la ‘motivation’ (?) doit se faire par ces remarques acerbes et dévalorisantes (consistant sans doute in fine à pousser les enfants/ados au dépassement de soi j’imagine). Malheureusement, dans le cadre de la simple intervention en école, toutes ces remarques ne sont pas les bienvenues et tendent à traumatiser les enfants ou tout le moins à les démotiver…

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  95. jusamvic a dit…

    On leur met vraiment la pression très tôt…
    Au ski la semaine dernière, mon fils (8 ans) a raté sa 1e étoile… J’ai beau lui avoir répété que ce n’était pas grave, que le ski est un loisir, que le but des cours c’est d’acquérir assez de technique et d’aisance pour prendre du plaisir sur les pistes sans se mettre en danger… Rien à faire, il était super déçu (et vexé, NDLR) et répétait en pleurant « je suis nul », « je ne veux pas redoubler »… Pour eux tout est évaluation, notation, classement…
    Enfin, c’est la vie 🙂
    Bonne journée !

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  96. Corinne (Couleur Café) a dit…

    Quand l’éducation nationale aura enfin acquis cette notion de plaisir d’apprendre et de liberté pour chaque enfant de tracer sa route, l’école en général ne sera plus cette notion abstraite de tortures et de boules au ventre qui fait justement reculer l’éducation de nos enfants. J’ai trouvé une école qui l’a compris, et c’est une des meilleures choses qui nous soit arrivées ces dernières années, pour la suite à partir de la 6ème, je sens d’ici qu’on aura du mal à revenir dans les notations, les évaluations et les sanctions. A moins que d’ici là, on se réveille du côté de l’éducation nationale pour proposer quelque chose de plus adapté et de plus attrayant.
    Moi je donne zéro pointé à ce maître nageur !!!

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  97. carine a dit…

    Comme ton billet me parle ! Je suis allée voir « Demain » hier ah ah ah… J’ai failli pleurer devant l’exemple de cette école finlandaise où chaque enfant est encouragé, soutenu et valorisé. En Finlande, il n’y a pas de tests standardisés, que ce soit pour les professeurs ou les élèves. Pas d’inspecteur de l’éducation nationale, pas d’examen de fin d’année. Le seul test standardisé est celui qui marque la fin du lycée. Avant cela, et à partir du CM2, les élèves peuvent participer à des tests de fin d’année si le professeur accepte la participation de sa classe, mais c’est plutôt par curiosité que par esprit de compétition, les résultats n’étant pas publiés. Je rêve de ce système pour la France quand je vois ma fille en 5ème, à qui on répète qu’elle n’a pas de facilité et qui doute d’elle-même en permanence.Triste…

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  98. mammouth a dit…

    Ici aussi, il y a des moments de colère contre la bêtise des personnes en charge d’enfants, que ce soit à la piscine, école, cantine, entraîneur. Bref, y’a matière.
    Il y a quelques semaines, ma fille, au primaire, m’a dit d’un ton soulagée, j’ai réussi mon plongeon aujourd’hui, une chance! parce que ceux qui n’ont pas réussi ont eu une punition du maître nageur: ils devaient faire une course. Ce n’est pas clair si l’élève qui perdait la course n’a pas eu en plus la menace d’une autre punition, qui n’est jamais venue au final.
    Y’a des moments tellement surréalistes dans le domaine de l’éducation que j’en reste bouche-bée.
    Voilà. Ailleurs aussi ça existe.

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  99. Pastelle a dit…

    Je fais partie des traumatisées de la piscine à l’école, bilan j’ai appris à nager (nageoter serait plus juste) à 40 ans seulement (Pour accompagner mes enfants), je n’aime toujours pas ça, et j’ai toujours horreur de mettre la tête sous l’eau…
    Et pourtant à 12 ans je me lançais avec joie, je faisais n’importe quoi mais j’aimais ça, et puis un commentaire m’a coupé tous mes élans : « Mais elle ne sait pas nager celle là, sors de là ! »

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  100. Nine a dit…

    Après avoir lu ton post et quasi tous les comms (je trouve mon boulot très chiant en ce moment, malgré mon bac C + prépa + école d’ingé…), quelques réflexions me viennent (attention, j’ai l’impression que ça ne va pas être court) :
    – Mon fils (CE1) va aux séances de piscine avec l’école depuis janvier, mais pour moi ce ne sont pas des cours ou des leçons, ce sont des moments où les enfants sont censés appréhender un ‘autre milieu’ et se mouvoir dedans. Pas de notation heureusement…au contraire, les séances avec l’école se passent bien car les enfants sont séparés en différents niveaux et progressent chacun selon les points qu’ils ont à améliorer (le mien est chez ‘les crabes’, les moins à l’aise : il a notamment peur des grilles (de filtration) au fond des piscines…) : je croyais que cette organisation était nationale, mais elle n’est peut-être que locale aux écoles de notre académie…
    – Ma fille de presque 10 ans me disait (encore) hier soir qu’elle n’aime pas aller à l’école. Je n’arrive pas à savoir encore ce qui la rebute : elle aime bien ne rien faire, c’est sûr, mais je pense également que la façon d’enseigner de sa maîtresse n’est pas étrangère à son état d’esprit. En tout cas, je trouve ça très dommage de trainer des pieds pour aller à l’école (d’autant qu’il y a normalement encore du chemin à faire…). Elle me disait (à très juste titre) suite à une explication de ma part : « mais pourquoi on ne trouve pas d’abord ce que l’on veut faire [comme métier] et que l’on va à l’école ensuite ? ». Moi-même j’ai un très gros problème avec le fait d’avoir à choisir une orientation au collège/lycée : que sait-on de soi à cet âge, de ce que l’on sera et que l’on aura envie au moment venu ? que sait-on des métiers et de leurs réalités lorsque l’on n’a que 15 ans ? Certains ont déjà des passions mais pour les autres : il faudrait pouvoir cheminer dans la vie avant que de choisir sa place, non ? Alors des passerelles il y en a sans doute, mais le Système (avec un grand S : éducatif, professionnel) n’est quand même pas fait pour la réorientation radicale en cours de route malheureusement : si la voie n’est pas droite au départ, il faut ensuite galérer pour suivre les chemins de traverse…
    – Enfin, ma dernière réflexion porte sur des comms qui disent que nous allons changer les choses puisque nous sommes des parents conscients que les notes ne font pas tout, que les enfants doivent choisir au maximum selon leurs passions, ce qui les fait rêver… Je suis d’accord à 100% sur cela en théorie mais, toute à mes contradictions, je ne peux pas certifier que le mode de fonctionnement que l’on m’a inculqué et que j’ai subi pendant des années ne ressurgira pas malgré moi à certains moments de leur scolarité…

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    • lilidesacy a dit…

      Je suis tellement d’accord avec votre propos « que sait on de soi à 15 ans et que sait on de la réalité des métiers « ? Moi je voulais être avocat, tout le monde était content car ça rentre bien dans les cases, mais au fond ce qui ma passionnait c’était la mode, la création, bref ce milieu là. Va dire ça à une conseillère d’orientation. Va te réorienter malgré tout à 30 ans passé avec un enfant en bas âge et un revenu plus que fluctuant (ce n’est plus ce que c’était avocat…). Bien sûr certain y parviennent mais à quel prix parfois ? je suis bien triste de faire aujourd’hui un métier qui m’emmerde franchement et j’espère tant que mon fils ne fera pas les mêmes erreurs. Et je comprends malgré tout ceux qui errent de première année en première année de fac parce que se décider presque pour la vie, c’est une sacrée lourde responsabilité.

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  101. Sofinet lov Guisane a dit…

    Pour avoir été poussée du haut d’un plongeoir par un abruti de maître nageur parce que j’avais peur de me lancer, je ne peux que me révolter devant ce zéro pointé…
    Impossible pour moi, depuis, de nager sereinement, sans surveiller les bouches de filtration, les grilles immergées, les hublots, … toutes ces choses qui me terrifient de peur d’y être engloutie (et pourtant, en bonne scientifique, je devrais pourtant bien admettre que le rapport entre ma corpulence et la taille des dites bouches semble incompatible, …).

    Bref… scientifique, donc venons-y aussi…
    Passionnée de sciences mais nulle en maths et bosseuses (car aucunes facilités), j’ai toujours poursuivi mon chemin en 1èS puis Terminale C (oui, j’ai un poil plus que 29 ans !)… Contre vents et marées, je souhaitais faire C, ai redoublé volontairement ma 1èS afin d’avoir un meilleur dossier et faire C au lieu de D (bio), contre l’avis de mon prof de math de 2nde que je revois encore convoquer mes parents suite à un cours particulier pour leur dire qu’il arrêtait car c’était trop compliqué pour moi, que je n’y arriverais jamais, qu’il vallait mieux me faire faire des études d’anglais… J’ai toujours assumé ce choix qui m’a permis de faire une super 1è bis, une super Terminale et intégrer une prépa puis une école d’ingénieur… J’ai bossé comme une forcenée pour y arriver mais c’était ma voie et je ne regrette rien…
    Courage à tes lycéens pour l’épreuve des orientations…

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    • Sofinet lov Guisane a dit…

      Et l’école de mes filles pratique la notation par évaluation Acquis / A Revoir / Non Acquis / En cours d’Acquisition jusqu’à la fin de la primaire… quel bonheur pour elles comme pour moi !
      D’ailleurs, en natation, pas d’évaluation non plus… et je m’en réjouis car bien qu’elles adorent l’eau (bébés nageurs dès leurs 5 mois), ma 6 ans ne sait toujours pas nager et ma 8 ans commence tout juste à faire qq longueurs… et c’est très bien ainsi…

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  102. Fred b a dit…

    Ce que tu racontes sur cette évaluation bien trop sévère au « test de plongeon », me rappelle un article que j’avais lu sur le phénomène de la constante macabre. Comme si au fond, pour être pris au sérieux, il faut nécessairement qu’un enseignant mette un certain pourcentage de mauvaises notes. Ce n’est généralement pas de la malveillance de la part de l’enseignant. C’est une question de crédibilité. Si tout le monde réussit, ce n’est pas parce que l’enseignant a bien fait son boulot, c’est parce que c’était trop facile…et du coup, la bonne note obtenue est dévalorisée.

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  103. Billy a dit…

    Mais si tu savais Caro … Je suis AVS dans un collège … Depuis 2 ans … Ce que je vis au quotidien … On pourrait écrire un roman je pourrais bien m entretenir avec Mme la ministre !! J’ai un niveau bac+3 je parle des langues étrangères je viens du privé plus de 15 entreprises faites et là je suis dans un autre monde qui fait peur pour l’avenir de nos enfants au secours !!

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  104. Jesagrey a dit…

    Je comprends tout ce que tu écris là, et si ma vie professionnelle était moins chaotique j’y souscrirais sans doute franchement, mais pour une personne comme toi qui réussis brillamment une reconversion professionnelle sur le tard, avec un parcours atypique, combien de gens comme moi qui paient au jour le jour ce parcours atypique? Qui angoisse en voyant l’échéance de leur CDD arriver, impuissants? Qui regrettent de ne pas avoir suivi des voies plus balisées, qui auraient rassuré les employeurs? C’est surtout ça la réalité du marché du travail français il me semble. A moins que l’angoisse du chômage ne déforme la vision que j’en ai. Mais cette angoisse là, on est nombreux à la connaître malheureusement.

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    • Geneviève a dit…

      Il y a AUSSI des emplois où un parcours un peu atypique a ses chances heureusement: cela montre une curiosité pour des domaines différents, de bonnes capacités d’adaptation et … du courage !

      La discussion s’est élargie mais, de toutes façons, une notation absurde et prématurée n’a jamais été efficace pour adhérer à un parcours « classique » du système scolaire.

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  105. Géraldine a dit…

    Coucou toutes !
    Depuis cette année dans ma classe de seconde mes collègues et moi ne mettons plus de notes. ça change la vie je peux vous dire. On évalue par compétences (ça prend un temps fou en correction mais bon). Les élèves et nous même sommes plus cools et le boulot est fait. La grande majorité des élèves adhérent, ainsi que les parents à part qqs’uns qui disent manquer de lisibilité concernant le niveau de leur enfant. La note ne permet pas une évaluation fiable, elle est subjective c’est évident. On est plus précis avec les compétences, et on pratique bienveillance et encouragement.
    Pour mes enfants, la note au collège pose problème. Souvent ils ne la comprennent pas. La note ne sert qu’aux bons élèves. Il faut absolument faire évoluer nos pratiques !!! Soyons bienveillants avec nos enfants et élèves !!

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  106. christiane a dit…

    Alors je suis entièrement d’accord avec toi sur cette notation en piscine, d’autant plus inutile si dans sa classe il n’y a pas de notation. C’est pour cela que mes enfants ont appris, pendant les vacances (et même si ce n’était pas donné) avec un prof adorable en chantant (et ma fille a même eu son diplôme en fin de stage (10 m avec ceinture, on ne rigole pas). Par contre, ils ont tous les deux détestés les cours de natation dans le cadre scolaire. Quant à tes twins, il faut comprendre que pour un lycée ce qui compte ce sont les résultats globaux du lycée au bac, d’où cette façon d’aiguiller les élèves en fonction de leurs notes dans certaines matières. A qui la faute, je ne sais pas, parce que nous parents sommes souvent les premiers à vouloir les meilleurs lycées … Je pense que c’est à nous parents de leur donner d’autres pistes et surtout de leur dire qu’ils peuvent se tromper; Je suis assez bien placée pour en parler, mon fils est en terminale et nous sommes en plein dans APB (inscription avant le 20 mars en sachant que le site bugue et il a rien commencé, il se demande même s’il va pas changer d’idée, et c’est pourtant pas faute de m’énerver)

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  107. velouria a dit…

    Tu disais regretter d’avoir mis la pression à tes ainés pour l’école dans un post précédent si je me souviens bien, pourquoi as tu cautionné implicitement cette manière de faire dans l’école actuelle?

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  108. Lola a dit…

    Ton article trouve un écho particulier en moi (au fait, on peut se tutoyer?). J’ai 31 de plus que mes enfants et j’ai parfois l’impression que l’éducation nationale n’a pas évoluée en 31 ans. Sentiment accru après avoir testé d’autres systèmes à l’étranger, beaucoup plus valorisant pour l’enfant et où, oh surprise, ils apprennent quand même.
    Le pire c’est que dans quelques années Rose devra certainement lutter pour vaincre une pensée limitante face au plongeon.

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  109. Caro a dit…

    Je suis tellement d’accord avec ce que tu écris! J’ai presque un traumatisme de l’EPS et surtout des sports collectifs. J’ai découvert bien après mes années d’école que je pouvais apprécier faire du sport et je suis consciente que suite à ces mauvaises expériences étant enfant j’essaye encore de prouver au monde entier que je peux faire du sport (et même être pas trop mauvaise). Par ailleurs, j’ai fait une terminale L et j’ai vraiment ressenti que beaucoup de mes camarades de L faisaient ce choix par dépit et que les L étaient considérés comme des branleurs, des nuls. Je savais que je n’avais pas besoin de faire S pour exercer les métiers qui m’intéressaient, je préférais les matières littéraires et puis c’est tout!

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  110. luxberliner a dit…

    ne bridons pas la passion de l’allemand ! 🙂
    je traduis des bouquins de l’allemand et vis à Berlin depuis plus de dix ans, je suis contente qu’on m’ait laissée faire ce que je voulais et de ne pas avoir souffert de cette période « d’orientation »… courage, je compatis !
    avec Rose également car les premiers cours de piscine de ma fille (CE2) ont été assez éprouvants. on a parfois l’impression que rien n’a changé depuis notre époque et certains mauvais souvenirs remontent… ici pas de note au plongeon mais l’obligation d’aller chercher un anneau à 2 mètres 50 de fond…

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  111. Mit' a dit…

    C’est révoltant !

    Je connais un peu le système scolaire suédois , eh bien il faudrait prendre
    modèle sur eux ! Les petits jouent au foot à l’école ( par exemple ) et on ne
    compte pas les points marqués ! Pour ne pas les traumatiser . Jusque vers
    10 ans je crois , peut – être plus , j’ai oublié .

    Au final ça fait des mômes sportifs et heureux ! Quelle misère en France !

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  112. maaarie a dit…

    J ‘en ai tellement eu marre des pressions de l’école/collège/lycée, que j’ai proposé à mes enfants un jour dans l’année où ils n’iraient pas en cours. Un seul jour où ils ont le droit de faire l’école buissonnière avec ma bénédiction. A condition que ce soit un jour sans DST, récitation ou autre « vérification des savoirs », à charge pour eux de récupérer les cours ensuite. Les plus grands m’en parlent encore avec des tremolos dans la voix…Régulièrement pour le sport ma fille est malade : je fais des mots. Elle pratique un sport en semaine. J’en ai trop bavé à me geler en short dans la cour, essayer de faire des sauts « Fosbury » alors que j’étais petite, pataude,rondelette et maladroite….(A coté de ça j’avais 5h de natation par semaine)

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  113. mammouth a dit…

    « Mais je suis constamment interpelée par l’application avec laquelle notre système éducatif persiste, de la maternelle au lycée, à nier la notion de plaisir pour la remplacer par celle de sanction ou d’évaluation. »

    Voilà, c’est totalement ça. Le côté répressif surtout avec lequel j’ai tant de difficulté. Et c’est pas seulement à l’école. C’est aussi dans les activités parascolaires.
    Mais j’imagine qu’il faut être honnête avec soi-même aussi et voir comment on pousse nos enfants dans la performance, scolaire et autre, et comment on se pousse nous-même à la performance en se comparant constamment aux autres. Le système éducatif est nourri par nous tous, soyons francs. Le milieu du travail aussi.

    Pour le lycée, j’ai choisi celui qui a une autre façon de fonctionner que les lycées « classiques ». C’est-à-dire qu’il valorise ce que les élèves aiment faire et il n’y a pas de notes. D’ailleurs, ils n’acceptent pas les enfants selon leurs notes, mais selon leur motivation à s’engager dans leur scolarité. Le lycée n’a pas la cote au niveau académique et nombreux natifs ne mettraient jamais leurs enfants là. Pourquoi ce choix alors? J’ai assez d’expérience de vie pour savoir que le lycée n’aura aucune incidence académique sur leur choix d’université au final. Non plus sur ce qu’ils feront plus tard pour gagner leur croûte. Et donc je préfère un lycée où ils pourront s’épanouir. Parce que l’adolescence est synonyme de grands chambardements et suffisamment houleuse pour ne pas en rajouter par la performance académique. Qui, elle, entraîne forcément la comparaison avec les autres (ce qu’ils font constamment dans tous les domaines pas besoin de pousser plus en ce sens) et donc une mentalité de compétition plutôt que de solidarité.
    Pour l’heure, il n’y en a qu’un qui y est. Et il râle quand même. Mais ça, c’est surtout parce que les horaires d’école ne sont pas alignées au cycle circadien des ados. Ça et parce que même sans pousser la performance académique, il faut quand même travailler, hein. Et il est comme le machin, la loi du moindre effort prime. Et il faut écouter des profs. Qui sont nuls par défaut parce qu’ils sont profs. Et tout cela l’empêche de jouer au jeux vidéos et d’être sur son téléphone toute la journée.
    Ils me diront un jour si c’était le bon choix.

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  114. SoL a dit…

    Y’a un truc avec les msn, ou bien ? Expérience qui aurait dû être traumatisante ici aussi. Tu sais pas nager au bout des 10 séances, je t’emmène au large, je t’enlève les brassards et je te gueule : « Vas-y nage ! » Contre toute attente la natation (enfin, la brasse) est le seul sport que je daigne pratiquer… pendant 3 mois, une fois tous les quatre ans.
    Noter un plongeon, j’hallucine !
    Quant à l,ecole, je suis tombée des nues lorsque l’instit (très sympathique et bienveillante au demeurant, ma fille l’adore) m’a annoncé très sérieusement à la fin du premier trimestre que, je cite, « le coloriage c’est pas encore ça » en première année de maternelle. Ensuite elle m’a remis un ¨bulletin de notes » long comme le bras (les fameux « acquis, pas acquis, en cours »). Et, last but not least, un EXAMEN écrit (réussi, ouf !) A l’étranger, je précise…
    En ce qui concerne l’orientation, cette suprématie scientifique me semble proprement ahurissante, comme quelqu’un a dit plus haut, autant ne faire que ça au cours de sa scolarité si c’est tellement important pour la suite. Je ne comprendrai jamais comment un littéraire peut sciemment décider d’aller se faire ch… en S avec la bénédiction des profs en plus. (Sauf à en avoir vraiment besoin pour un métier rêvé) Après on s’étonne du discrédit du Bac L, Si la même sélection y était appliquée, à savoir n’y accepter que les vrais profils littéraires, il en serait peut-être autrement.

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  115. Sarah a dit…

    Là, en te lisant, et en ayant lu d’autres articles concernant tes enfants, leur éducation, ce que je me dis c’est que l’important c’est l’accompagnement que tu leur donnes, le regard bienveillant qui construit leur estime jour après jour. Rose a eu 0/5 et c’est sûrement dû à un encadrant sportif qui n’a rien à voir avec l’instit mais chez elle elle a reçu le soutien et les encouragements de sa famille et ça, ça vaut tous les 20/20 de la terre. De même, tes grands auront beau baigner dans un formatage de « l’élite c’est S » je les sens assez accompagnés au quotidien, ouverts au monde, pour faire leurs propres choix répondant à leurs envies (arts plastiques pour ta grande par exemple). Et comme tu le dis, ils ont la chance de voir que beaucoup de choses sont possibles tout au long de notre vie. 🙂

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  116. Gaëlle a dit…

    j’ai pas tout lu, ça a peut être déjà été dit mais le truc des notes c’est aussi l’évaluation construite par l’enseignant. pour que les notes, les moyennes soient représentatives, il faut que l’évaluation elle-même soit bien construite. Hors bien évaluer est LA chose la plus difficile en soit. je veux dire, j’évalue tous les jours les élèves en travaillant, échangeant avec eux. le jour de la fiche contrôle on peut être fatigué, stressé, énervé, triste et puis l’exercice mal ciblé, trop long, trop facile, trop dur, etc. Bref je suis anti-note. ça veut dire quoi d’avoir 13 ou 15 à sa poésie ? ou 11 ou 14 le jour du contrôle de grammaire ? moi je sais pas. et puis eux non plus et pourtant ils comparent systématiquement … Et puis on sait

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  117. Pat44 a dit…

    Je comprends tout à fait le désarroi de cette maman, mais je tiens à rassurer les autres, celles qui risqueraient de s’inquiéter si leur enfant doit aller à la piscine… Je suis enseignante en CE1, justement, et je fais en ce moment un cycle piscine avec ma classe (et les CE1 e ma collègue). Je ne mets absolument pas de notes et c’est bien la première fois que j’entends parler de notes en natation… Mais évidemment, on peut tomber sur des exceptions.
    Pour ma part (et celle de ma collègue qui emmène également les CP), j’ai un livret d’auto évaluation, dans lequel il y a des dessins correspondant à des compétences de natation (qui vont de « rentrer dans l’eau dans le petit bain en marchant » à enchaîner différentes actions: plonger, aller chercher un objet au fond de l’eau puis nager 25m dans le grand bain), donc environ du débutant débutant (voire même enfants qui a peur de l’eau) au bon nageur. Les enfants colorient la case correspondant à ce qu’ils savent faire petit à petit, au fur et à mesure de leurs progrès, chacun à son rythme…
    Et ils sont très contents de montrer leurs progrès!!! Alors ne vous découragez pas et ne vous inquiétez pas!!!

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  118. Gaëlle a dit…

    Et puis on sait aussi qu’un enseignant inconsciemment en corrigeant sépare sa classe en trois tiers (« les bons, les moyens, les nuls »), et puis avec truc qui m’énerve je vais être moins indulgent qu’avec machine qui écrit toujours bien dans son cahier. et puis (inconsciemment toujours) les garçons sont plus forts en calcul et les filles en orthographe alors on note plus ou moins cool selon le genre.
    : y a eu des études scientifiques là dessus !

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    • Mélisse a dit…

      heu… oui mais justement comme on a entendu parler de ces études (au hasard : http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2012/03/15/semaine-des-maths-semaine-des-filles/) bah les collègues attentifs ESSAIENT de noter sans discrimination. Bon, c’est vrai qu’une copie confortable à lire met le correcteur de bonne humeur…
      Faut penser qu’un prof qui aime son métier est en formation continue tout le temps.
      Et puis… s’il y avait un tiers de bons élèves, le niveau monterait drôlement dis-donc ! (pas pu m’empêcher, pardon…)

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      • gaelle a dit…

        on est d’accord. on est dans le « essaient ». on n’est pas infaillible, on a tous-tes des moments où on est moins dispo, on est pressé et même conscient de ces modes de pensée, on peut retomber dedans. pour les tiers c’est une tendance observée dans les notations : c’est pas la courbe de Gauss mais dans une classe donnée, l’enseignant a tendance à grouper en trois catégories ses élèves. ça veut pas dire que le premier tiers est dans l’acquisition des compétences à chaque fois, ça vaut dire qu’il est dans le premier paquet serré de notes supérieures. Et puis ça existe les classes où la moitié de la classe au moins est dans le vert ! …
        En tant qu’enseignant, on a tous pu constater après une évaluation qu’en fait elle était mal construite non ?

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        • Mélisse a dit…

          Constater qu’une évaluation est mal construite après coup ? Ah oui…
          Je trouve que le plus pénible : faire un sujet… (trop long/trop court, quels points du cours évaluer ? le support n’est pas chiant ? j’ai pas oublié une faute ? les points sont-ils équilibrés ?)
          Dès que c’est possible : je privilégie les annales officielles… : 1) ça me déstresse, 2) ça habitue les mouflets à l’écriture du sujet d’exam… Bon c’est jouable parce que prof’ de « sous-culture » dans une filière « non générale » = je ne commence à sévir qu’en première, sur des matières & des programmes du Bac.

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  119. olympe a dit…

    D’abord te dire le plaisir de te lire chaque jour, de rire souvent et de partager tant de points de vue avec toi : merci
    Merci aussi pour ce plaidoyer : oui, apprenons à nos enfants à rêver encore et à autre chose que d’être pris dans une prépa glorieuse !
    Enfin un témoignage : une de mes filles, l’aînée, diagnostiquée « précoce » (!), avec un système scolaire classique qui avait du mal à gérer ses facilités, donc une classe sautée en primaire. Le collège ? une ballade de santé, en tête de classe sans en ramer une pelle dans un établissement privé ultra sélectif et réputé pour son exigence. Orientation fin de troisième : S bien sûr ! Sauf que le souhait de ma fille était de faire une seconde STD2A (art et design) pour faire un bac techno STD2A. Les profs de collège ne connaissaient rien à cette filière, ont tenté de la décourager car c’était « se gâcher » que d’envisager un bac techno (pourtant lui aussi sélectif). On a tenu bon. Aujourd’hui, elle est en 1ère STD2A, en tête de classe toujours, mais pour la première fois de sa scolarité, avec beaucoup de travail (pas en matières générales où elle glande royalement) mais en art et design…c’est une filière exigeante, dans laquelle elle a dû apprendre à travailler. elle s’éclate, veut présenter les concours des grandes écoles de design à Paris (on est à Lyon), mais rêve aussi de faire de la socio et des sciences politiques parce qu’ elle pressent que le design n’a pas de sens si il n’est pas relié à la vraie vie.
    Faisons leur confiance et cultivons leurs rêves d’enfant.

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  120. Batice71 a dit…

    Je réagis à chaud sans prendre le temps de lire les autres commentaires mais en tant que maîtresse de GS CP CE1, je suis choquée par cette notation. Jamais vu ça même dans les textes officiels. Les notes sont interdites mais cela fait bien auprès de certains parents d’en mettre… comme pour les devoirs écrits réclamés alors qu’ils sont proscrits.
    Trop d’évaluations dans notre système éducatif, je confirme mais c’est dur de changer un système qui dure depuis longtemps.
    Merci de parler de plaisir !

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    • Caroline a dit…

      je pense que c’est vraiment une initiative du MSN, pas des instits. Je pense que ça n’avait rien d’officiel, juste une façon de bien leur faire comprendre qu’ils avaient loupé leur plongeon…

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  121. béné a dit…

    Oui le système éducatif est un lourd chantier et pour le dépoussiérer je me demande comment il faudrait faire… Enseignante avec des élèves aux troubles du comportement, j’ai du en venir à la notation car les parents étaient en demande et les élèves aussi pour être comme les copains du collège… C’est dans les moeurs j’ai l’impression mais cela ne me convient pas du tout et me remet souvent en question sur le but de mon métier… Est-ce que je suis là pour formater des bons petits soldats dans un système qui n’est pas fait pour tout le monde? Comment je dis à ma collègue de maternelle qui a déjà catalogué chaque élève que c’est peut être elle qui va jouer sur ce qu’il deviendra?
    Et il faut dédramatiser l’évaluation pour nos élèves mais pourquoi, nous les enseignants, on subit le maxi stress de l’inspection et de cette fameuse NOTE??

    Et puis il y a ces moments comme hier où on étudie le Petit Prince et qu’un élève jugé « débile » vous dit qu’il pense qu’apprivoiser signifie « devenir ami petit peu par petit peu ». Alors on se remotive car oui, je crois que j’arrive à les faire rêver un peu dans la semaine 🙂

    Bisous!

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  122. A-C a dit…

    Je n’ai pas lu les commentaires, alors désolée si ce que j’écris est répétitif.
    Je suis enseignante, et entendre le point de vue d’un parent est toujours intéressant, alors merci pour ce billet.
    Concernant les notes, je ne me prononcerai pas sur le système de notation du primaire, étant donné que je ne connais que le secondaire. Je trouve effectivement que tout noter, et faire des moyennes dès le CP n’a pas de sens. Cependant, je n’irai pas non plus prêcher pour la suppression des notes au collège et au lycée (ce que tu ne fais pas non plus). L’évaluation par compétences n’a pas que du bon : elle manque de lisibilité pour certains, démotive certains élèves (pas tous hein), réduit le savoir et les méthodes à des cases à cocher… ( D’ailleurs, depuis l’instauration de ce système d’évaluation, le savoir en lui-même n’a jamais été aussi dévalorisé, et ce par l’institution elle-même! On nous serine à tout bout de champ en réunion, qu’ « apprendre par cœur bêtement » c’est le maaaaal ! Sauf qu’apprendre par cœur des tables de multiplication ou des mots de vocabulaire d’une langue étrangère est indispensable et constitue la première étape de l’apprentissage… A la renaissance, les humanistes usait de la métaphore de l’inutrition : la « norreture » en ancien français, désigne l’éducation, ce qui nourrit l’âme. Pour les humanistes, les textes anciens étaient cette nourriture de l’âme ; la notion d’inutrition permet d’insister sur un point important : pour qu’un savoir devienne sien, il faut le « digérer », se l’approprier. Bref, je m’égare, mais c’est pour dire à quel point il est absurde de s’en prendre à la transmission du savoir comme le fait notre système éducatif, qui considère que l’apprentissage par coeur et les notes tuent nécessairement le plaisir ou du moins l’enthousiasme. ). L’évaluation par compétences déshumanise le savoir et fait de l’élève un robot ( je caricature, mais c’est ce que je perçois). Apprendre ne revient pas seulement à savoir accomplir des tâches, c’est toute une maturation, lente et personnelle, bien plus complexe q’un « en cours d’acquisition » (ce qui parfois, ne veut rien dire… ou « acquis »). Et puis, cela mène à des aberrations pédagogiques : il ne faudrait pas noter la langue dans une rédaction parce qu’on évalue d’autres compétences… Ce qui conforte quand même pas mal d’élèves dans l’idée selon laquelle les fautes d’orthographes et de grammaire ne sont pas si graves que ça…
    Je pense que l’enjeu dans le secondaire est, plutôt que de supprimer les notes, de les dédramatiser : ne jamais classer les élèves en rendant les copies, leur rappeler régulièrement qu’une note reflète l’état des connaissances et des méthodes à un instant T, que cela n’a rien d’irrémédiable, et que la note ne permet pas de prendre la mesure de la complexité et de la richesse d’une personnalité. Il faut aussi trouver des notations qui stimulent (je fais des dictées non notées, avec un système de bonus). On peut encore choisir de faire des contrôles différents selon les niveaux, ne pas noter un élève qui n’a pas compris une leçon… On est d’accord que le but n’est pas que les enfants et ados se sentent mal à l’école.
    Concernant les filières, je comprends très bien ton agacement. Les élèves sont obnubilés par la S, et oublient parfois de prendre en considération ce qui les meut. Avec mon collègue d’arts-plastiques, on a réussi à convaincre certains élèves de Seconde de faire la filière qui leur plaisait vraiment (L, ES). Il faut toutefois se dire que les filières autres que S ont si mauvaise presse depuis quelques années que quelques écoles supérieures (privées), en Belgique notamment, ne veulent plus de bacheliers littéraires français, ou alors avec une mention TB uniquement.(j’ai lu ça il y a un moment, je ne peux pas en dire plus, j’ai oublié). Donc, la réalité est telle qu’il faut se demander si la spécialité L, ES, STMG ou autre ne risque pas de fermer des portes… Il est vrai aussi que dans certaines L (c’est très variable) la plupart des élèves ne lisent jamais et ne travaillent pas… J’ai moi-même bien plus bossé en français avec certaines classes de S que les collègues qui avaient les L… Bref, de nombreux paramètres entrent en ligne de compte, mais le principal reste le plaisir à mon sens, l’envie, le goût pour une ou des matière(s), le projet de vie comme tu dis.
    Je suis désolée pour ce pavé indigeste, je suis fatiguée alors c’est un peu décousu.

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    • Caroline a dit…

      ça n’était pas indigeste et je suis totalement d’accord avec tout ce que tu dis. Et je te confirme que je ne plaide pas pour la suppression des notes au collège et lycée, je sais bien qu’il faut à un moment ou à un autre évaluer les élèves. Et je suis d’accord avec ce que tu préconises: dédramatiser, ne pas classer (certains profs adorent ça, c’est une source de stress terrible pour les gamins), rappeler que la note ne vaut que pour ce qu’elle est, etc. Bref, vraiment, mon objet n’était pas d’accabler les profs et je le confirme, le zéro sur cinq a été proféré par le moniteur de natation, pas par la maitresse qui est super. Et rose n’est d’ailleurs pas traumatisée. ça m’a juste fait réagir parce que je crois que c’est symptomatique d’un esprit qui nous mine, tous.

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      • A-C a dit…

        J’avais compris que tu ne blâmais pas les enseignants et que tu ne prônais pas la suppression des notes, et je comprends très bien ta réaction à la situation que Rose a vécue 🙂
        J’avais envie d’apporter mon point de vue parce que je suis sans cesse confrontée à ces questions complexes dans mon métier. C’est l’EN qui nous blâme et qui simplifie les choses (l’enseignant est un tortionnaire qui ne sait pas faire autrement que mettre des notes trèèèèèès sévères, et qui traumatise forcément les apprenants – on ne dit plus élèves, ni piscine d’ailleurs, mais « milieu aquatique profond standardisé »). Je pense qu’apprendre aux élèves à dédramatiser la note est plus constructif que de supprimer lesdites notes : cela les oblige, si on les aide en ce sens en tant qu’enseignants, à faire un travail sur eux-mêmes, d’acceptation du réel (on n’est pas tous des prix nobels en puissance en chimie et cela ne signifie pas qu’on est idiot ni qu’on ratera sa vie), de prise de recul vis-à-vis des futurs examens et concours et même de la vie (on peut se planter, ce n’est pas grave, on n’en meurt pas même si c’est douloureux). Cela responsabilise aussi : un élève qui rate un devoir par manque de travail, va saisir l’occasion d’un travail supplémentaire facultatif pour remonter sa moyenne, alors que si je supprime la mauvaise note de l’élève (ce que certains encouragent à faire), il va en déduire que ce n’est pas bien grave de ne pas travailler puisque cela n’a aucune incidence.
        L’erreur de l’EN, en supprimant les notes, est d’accroître la confusion dans les esprits des élèves. La note traumatise et me fait croire que je suis un raté et un nul -> on la supprime -> donc la note reflète bien ce que je vaux dans l’absolu comme personne.
        Bref, un autre pavé, désolée (c’est le dernier).
        Oui c’est symptomatique d’un état d’esprit qui nous mine, de cette perpétuelle compétition qui occulte le désir, l’envie (d’ailleurs c’est fou et effrayant ce besoin de tout noter : le meilleur boulanger de France, le repas le plus bien du monde qu’il est presque parfait, le meilleur hôtel, etc.).

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          • A-C a dit…

            C’est gentil Mélisse :p
            J’ai un peu dévié par rapport au billet de Caroline, le débat autour de la note fait tellement rage ces derniers temps dans l’EN que l’envie m’a prise d’évoquer le sujet. Après, je comprends également les parents qui apprécient le système de l’évaluation par compétences.

  123. Mélisse a dit…

    J’ai fait part de ton sujet du jour à Monsieur Mel (il est instituteur/prof des écoles). Ça l’a super énervé :
    – Il semblerait que, dans son école, dès lors que les enfants sautent dans l’eau, on leur demande pas de savoir plonger (ceux qui veulent peuvent apprendre) (développements autour du thème que le but c’est que les mômes soient à l’aise avec l’eau…)
    – 2e temps de ralage contre « ces collègues qui se croient obligés de tout noter, tout le temps » (récriminations développées avec mots d’oiseaux) (lui ne note pas le sport (appréciation de participation), pas plus que l’art plastique, les poésies, certaines notions « travaillées et non évaluées » (sciences naturelles, sécurité routière), expression écrite (appréciation uniquement))

    Je le savais qu’il s’economisait et transformait des hordes de mouflets en fainéants !

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  124. Cloudy a dit…

    J’applaudis ce post des 2 mains. Parce que j’ai été cette Rose qui ne supportait plus les cours de gym limites traumatiques ponctuées par des remarques à la con d’adultes (quelle empotée, Mlle Cloudy vous avez tout sauf le rythme et j’en passe. En surpoids en plus, la totale…)
    Et bien sûr parce que je vomis la Loi El Khomri portée par une gauche agonisante et désespérante…

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  125. Steph a dit…

    Alors je n’ai pas lu tous les commentaires, la flemme j’avoue et je suis justement en train de peaufiner ma séance d’EPS de demain (qui a dit procrastination là dans le fond??!)
    Je trouve ça très bizarre de noter le plongeon ou même de noter tout court en Natation (en fait en tout d’ailleur, dans mon académie ça fait longtemps qu’en primaire on évalue les compétences.) parce que justement en CE1 c’est le palier 1 du savoir nager qui est visé: savoir se déplacer sur 15m sans reprise d’appui, mettre la tête sous l’eau, flotter immobile 5 secondes et entrer dans l’eau en sautant ou en plongeant. Il n’y a pas de note, c’est vraiment des compétences donc si tu arrives à savoir d’où vient cette note exactement ça m’intéresse.
    Allez je file organiser mes jeux de handball avec comme objectif de voir si mes CP savent lancer, viser et dribbler un petit peu.
    Bises à toi

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  126. cristl a dit…

    Je crois que moi aussi j’aurai eu un 0 en plongeon (d’ailleurs plus de 30 ans après je serai encore notée 0). Ma mère a appris à nager à 40 ans alors ça mets pas mal de choses en perspectives.
    Je veux aussi dire que j’ai eu la plupart du temps des professeurs de gym qui notaient plutôt sur la participation et la bonne volonté des élèves que sur leurs réelles performances ( heureusement pour moi). A part ma prof de 3eme, une vraie peau de vache.

    Quand à l’orientation, je n’ai pas écouté ma petite voix intérieure (peur de ne pas réussir / d’être déçu de ce choix/ de me retrouver dans une voie de garage). Mais j’ai grandi car je ne me pose plus la question : et si…, et si…

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  127. Rozanne a dit…

    Bonjour,
    Billet qui me serre le cœur tant il me rappelle de mauvais souvenirs. Le maître nageur me jetait dans le grand bassin… Et dire que je n’osais même pas en parler à mes parents. Personne pour me consoler donc.
    Sinon, dans mon école, nous sommes passés au système acquis, en cours d’acquisition et non acquis depuis quelques années. Quand le changement a été présenté aux parents, beaucoup étaient contre ! Des parents me demandent encore souvent le classement des élèves (qui n’existe donc pas), me disent qu’ils regrettent les notes et me réclament plus de devoirs !!!
    Le système scolaire français met certainement beaucoup de pression sur les frêles épaules de nos chérubins mais de nombreux parents aussi.

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  128. Eliane a dit…

    Oh la, Oh la, pas de panique ! 😉
    Nous sommes en France, c’est sûrement pas à l’école (avec ce système scolaire français) qu’on va écouter nos enfants, leurs besoins, leurs envies et les apprendre à communiquer !
    J’ai perdu tout espoir de ce côté, peut être dans 50 ans ….

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    • Sarah a dit…

      Si certaines écoles « autres » ont ces objectifs mais les profs sont formés à cela (la bienveillance, si on n’a pas baigné dedans…) et les conditions sont différentes (collèges de 100 élèves par exemple), ainsi que la pédagogie. Pour les écoles que je connais, par exemple, celles du réseau calandreta (occitan) sont de ce type. 🙂
      Ca laisse un espoir du possible.

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  129. HélèneBoston (de retour en France) a dit…

    Bonjour Caro, j’ai trouvé ton post très intéressant et les commentaires également, même si je n’ai pas tout lu. Je voulais apporter ma petite pierre à l’édifice en défendant un peu notre système français, au risque de me faire huer ;-). Pour avoir vécu 10 ans aux US et avoir pu expérimenter un système éducatif où les enfants sont surencouragés et en avoir observé les effets positifs comme très négatifs, je voulais apporter une optique un peu plus globale. J’entends parfaitement qu’on puisse s’inscrire en faux contre l’évaluation à tous crins (et la note de plongeon en est un exemple flagrant).
    Mais j’ai assisté aussi aux effets néfastes d’encourager un enfant en tous points et de tjs trouver du positif qd un comportement ou une prestation est manifestement médiocre. J’en ai d’ailleurs discuté longuement avec une psy américaine qui trouvait elle -même que bcp d’enfants n’ont non seulement pas envie de se dépasser mais ne savent pas fonctionner par eux-mêmes sans ces encouragements constants.
    Nous, les Français, sommes très recherchés pour notre créativité, esprit d’innivation et notre imagination à l’étranger, notamment aux US, ds le monde du travail. Notre niveau de culture et notre souci de l’excellence nous rendent « attractifs ». Alors certes, nous nous dévalorisons constamment et ne nous mettons pas en avant comme les Américains peuvent le faire parfois, mais nos complexes et notre sentiment de ne pas faire assez bien nous poussent aussi à nous dépasser constamment.
    Bien sûr, cette réflexion est générale et ne concerne pas tout le monde. Et le dénigrement d’enfants en difficulté est insupportable. Mais il existe aussi une autre perspective où l’on peut trouver du positif : le sentiment de ne pas être tout-puissant, de tendre tjs vers une certaine perfection et une certaine humilité.
    Nous sommes des êtres complexes…

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  130. claire a dit…

    vu le nombre de commentaires, sujet sensible ! peu d’évolution, un frémissement quand même…
    Apprendre dans la souffrance reste un gage de qualité en France. Nous nous sommes provisoirement expatriés à cause de ça et après 6 ans, nous hésitons à rentrer à cause de ça…

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  131. Koquelico a dit…

    Je suis professeur des écoles, comme on dit maintenant et je suis surprise par cette note en plongeon ou en piscine d’ailleurs. Quand on va à la piscine, les enfants passent des niveaux en fonction de ce qu’ils savent faire, ils sont canards, pingouins …mais je n’ai jamais noté en piscine.
    Je ne note plus mes élèves depuis plusieurs années, je fais bien comprendre aux parents en début d’année que pour moi l’important ce sont les progressions de l’enfant par rapport à lui même et non par rapport à la classe.
    Malheureusement au collège, les notes sont de retour, même si quelques établissements s’essaient eux aussi aux compétences acquises en cours d’acquisition ou non acquises.
    Ce qui me perturbe un peu quand même, c’c’est la pression que les enfants se mettent seuls ou pas ? J’ai souvent des pleurs en classe pq untel n’a pas réussi un exercice. Qu’il est difficile de leur faire comprendre qu’on va à l’école pour apprendre, se tromper encore et encore mais que finalement ils savent bien plus de choses qu’ils ne le croient.
    J’ai la chance d’être dans une école où on a de chouettes projets de danse, de musique, de sorties patrimoine, je trouve ça très important de leur ouvrir des horizons différents.
    J’ai été longue mais je pourrais continuer encore et encore sur le sujet tellement il me passionne.

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  132. Fiona a dit…

    Cet article fait particulièrement écho en moi. D’une part parce je ne sais toujours pas plonger et, d’autre part, parce que je me revois, dans mon bon petit lycée privé où la filière S était reine parmi les reines, annoncer mon terrible choix : « je veux faire L. »

    Puis arrivée en terminale L, après une très bonne, mais ennuyeuse scolarité, je découvre le philo. Et là c’est la révélation : j’aime apprendre, j’aime aller en cours, j’aime réfléchir, j’aime construire un discours. Ca me donne un nouvel élan et je me lance dans un double cursus à la fac. Mes camarades qui voulaient faire S, ou ES, s’épanouissent aussi dans leurs filières respectives.

    Un élément commun à toutes nos expériences pourtant : l’absence d’encouragement de la part des profs au lycée. Que l’on ait été dans les premiers, dans les moyens ou dans le groupe de ceux qui trimaient, on ne nous a jamais fait voir les choses en grand. A moi, la bonne élève qui détestait le rythme lycée, on ne disait rien à part « tu pourrais aller en prépa littéraire » ; à mon camarade en S qui galérait un peu avec les maths et qu’on avait déjà découragé de passer en S : « mais X, tu ne seras jamais médecin, au mieux brancardier ou infirmier! » Guess what, je suis aujourd’hui élève avocat et lui en train de préparer l’ECN… Heureusement qu’on a su croire en nous et qu’on a rencontré d’autres personnes qui nous ont fait réaliser que oui, ON POUVAIT.

    Bref, tout ça pour dire aux twins de toujours garder confiance en eux et en leurs projets, quels qu’ils soient. J’en profite pour dire que je suis très sensible à l’art de ta grande, qui a vraiment un petit don (ou un grand tiens, je ne vais quand même pas reproduire le même schéma.)

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  133. Anne a dit…

    Voilà un sujet qui en a fait réagir plus d’un(e) et moi aussi j’en éprouve le besoin car j’enseigne en CE2 et jamais il n’y a eu de notation en piscine!
    Dans notre école publique, les notes ont disparu depuis 7 ans; je ne comprends donc pas pourquoi certains établissements persistent car on est censé « respecter la loi »! Et ça ne rigole pas! Nous sommes pistés!
    Pour ma part, j’adooore entendre mes petits élèves me dire que l’école (ou moi, si, si!) leur a manqué pendant les vacances…
    Et oui, on peut encore donner l’envie à ces ptits bouts! Leur âme d’enfant est là, bien présente. Je trouve indispensable que ces années de primaire leur laissent un bon goût de leur enfance où se cultiveraient de jolis souvenirs…

    Quant aux grands, pas d’affolement!
    Mon dernier est en 1ère et nous avons anticipé les choses en allant cette année au salon de l’étudiant.
    Avec internet, on peut tout savoir! J’ai trié et sélectionné les écoles apès BAC avant le salon pour cibler au mieux où se renseigner et ensuite, on a fait un calendrier des PO. La conseillère d’orientation, on s’en passe pour notre troisième garçon! Au sujet de ce sacro-saint BAC S, je le trouve moins « tendance » qu’avant; on reconnait un certain mérite aux autres filières comme le BAC ES qui n’est pas si facile que ça.
    « Chacun sa route, chacun son destin » en essayant de réaliser au moins une partie de ses rêves…

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  134. claude a dit…

    Ce que tu dis est si vrai, et cela me parle d’autant plus que, pour avoir quitté la France il y a 16 ans pour les Pays-Bas, j’ai eu la chance de découvrir « comment ça se passe ailleurs ». Quand nous avons émigré, mon mari, mon fils de 1 an et moi (pour des raisons économiques aka chômage) je venais d’abandonner des études pour la seconde fois après avoir complètement raté mon orientation, alors que j’avais eu un parcours plutôt brillant au lycée. Bref, dès la scolarisation de mon fils aux Pays-Bas (pas avant l’âge de 4 ans) ce fut pour moi comme un choc des cultures. Rien à voir avec le système éducatif dont je venais à peine de sortir (j’avais passé mon bac juste 4 ans plus tôt). Attention, je ne dis pas que tout est mieux, loin de là, mais je pense que la France devrait s’inspirer un peu plus de ce qui se fait au delà de ses frontières. Aux Pays-Bas, déjà, tout tourne autour de l’enfant en tant qu’individu. Ici, l’enfant est roi et je dois avouer que ça m’agace assez souvent. Par exemple, à l’école, la disciplibe est presque un gros mot, et les horaires d’école rendent quasi impossible aux parents de travailler à plein temps, à moins d’avoir une grand-mère ou une nounou très dévouée. Mais cette mentalité de l’enfant « roi » présente aussi des avantages. L’enseignement suit le rythme individuel de l’enfant, et pas le contraire. Il y a beaucoup plus de place pour les différences de niveau. D’ailleurs, l’orientation commence très tôt, dès l’entrée au collège. Ce que je trouve très bien aussi, c’est que les formations professionnelles du type cap, bep, etc sont beaucoup plus valorisées qu’en France. Il n’y a pas de honte à être nul en maths, nul en orthographe, etc. ce qui compte c’est de découvrir ses talents et de les exploiter. De plus, le lien est fait entre l’enseignement supérieur et les besoins du marché du travail. Les filières n’ayant que très peu de débouchés (genre archéologie, histoire, etc.) ne prennent que très peu d’étudiants ou ferment carrément. Par contre, ce que je trouve dommage ici, c’est le manque d’intérêt pour la culture générale, je crois que cela est quand même une particularité française qu’il faut chérir. Les Hollandais sont plus efficaces dans bien des domaines, mais souvent aussi très « terre à terre », ce qui manque un peu de charme. Avant que d’autres lectrices ne réagissent à mes propos, je tiens à préciser qu’il ne s’agit ici que de mon expérience et de mon ressenti personnels. Je n’ai pas la prétention de pouvoir faire une analyse comparative entre les systèmes des deux pays, je tiens simplement à livrer mes impressions d’expatriée. Il se peut que certaines de mes compatriotes installées aux Pays-Bas aient une opinion tout autre.

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  135. lalabelle a dit…

    Ton message m’interpelle…en tant que prof d lycée, je dis toujours à mes élèves de faire leur choix en fonction de ce qu’ils aiment et leur projet personnel….car on est jamais aussi bon que lorsque l’on fait ce qu’il nous plaît et que le but, c’est quand même d’éprouver du plaisir et de s’épanouir. Certes, il y aura toujours des matières que l’on aime moins (mais dans la vie, les papiers administratifs, faire les courses au supermarché le samedi…c’est pas non plus des parties de plaisir) mais il faut au moins éprouver des moments de plaisir, savoir que l’on est dans telle filière parce que l’on en avait envie, pas parce que l’on a subi (le choix des parents, le choix de la crainte, le choix par défaut…). Mais bon, j’ai conscience aussi que certains lycéens se fourvoient en voie générale et doivent s’y ennuyer à mourir. Souvent mes élèves me disent « mais pourquoi choisir prof ? » (parce que comme toi, j’ai fait Sciences Po et pour eux, je devrais faire donc un truc bien plus glorieux) et je leur réponds « j’espère que vous voyez que j’aime ça, être prof et que mes matières (hist- géo), je les adore ! »? ouf, ils me répondent toujours oui (pour l’instant) !

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  136. Delf a dit…

    Je suis enseignante en classe de cp ce1 et il y a bien longtemps que je ne note plus alors le plongeon!!!!!!!! Je ne mets même plus de tb ab b dans les cahiers car l ecole devrait avant tout être bienveillante avec les enfants. Je les encourage oralement. Je ne dis pas que parfois je ne m agace pas tout n est pas parfait . Mais nous devrions garder en mémoire nous autres enseignants que l on apprend dans le plaisir!!!
    Même si à la piscine à 2 min d entrée ds l eau J entends un maitresse J ai fait caca hihi joie et bonheur de notre métier. J essaie le plus possible d être bienveillante.
    J ai beaucoup lu et regarder le travail de Céline alvarez en maternelle. C est édifiant.
    Bon courage à rose et pour info je sais toujours pas plonger correctement.

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  137. Eliane a dit…

    Je voudrais juste tirer mon chapeau à quelques maitresses ici présentes pour qui ça ne doit pas être simple tous les jours et qui (selon ce que je pense),doivent composer avec un système imposé, des enfants avec leurs différences et … des parents ! J’ai parfois eu envie de hurler contre un maitre d’école qui répétait « je m’en fous je suis à la retraite dans 5 ans » et qui n’a pas, selon moi, su apporter beaucoup à mes enfants. A mon fils de 5 ans il a écrit « c’est un feignant qui ne veut rien faire ». Même s’il m’a assuré qu’il était respectueux et écoutait, seulement il avait peur d’écrire, oui juste peur.
    Il a suffit qu’il change de classe pour prendre un crayon et ne plus entendre « tu es nul » …
    Alors bravo aux autres enseignants qui ne sont pas de cette catégorie !!! 🙂

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  138. Rimbaud a dit…

    Et que dire de l’enseignante d’ici qui en CM1 punit de récréation un élève qui a oublié de noter son nom sur sa feuille…feuille de cours rangée ensuite dans le classeur. Pas une copie à rendre…quand bien même…
    ou punit de récréation (assis sur une chaise face à tout le groupe de copains qui eux jouent…) pour avoir oublié un œillet que la dite feuille……

    Ce qui est délirant c’est la complicité de la hierarchie, du système entier…je suis prof, et consternée…
    en attendant cela frustre, humilie des enfants désireux d’apprendre avec plaisir et qui perdent foi en l’adulte…

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  139. Consternée a dit…

    J’ai eu un enfant qui n’est jamais rentré dans les cases. Brillant, intelligent et agité, les profs ont essayé de le réduire en morceaux et ont failli y arriver. J’ai tout entendu ; qu’il était con comme une valise, que j’étais une mère à côté de la plaque, qu’il n’y arriverait jamais. Et si ! Contre toute attente, il a eu son bac, S de surcroit, et aujourd’hui, il s’éclate dans ses études. J’en ai gardé une haine farouche pour tous ces profs qui parlaient si mal de leurs élèves. J’étais parent délégué pendant toute sa scolarité. Si je vous raconte ce que j’ai entendu… vous ne me croirez pas.

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  140. Lariska a dit…

    Bonjour,
    je suis ce blog en silence depuis longtemps, mais là ce billet est exactement en phase avec nos interrogations et inquiétudes concernant la scolarisation de notre fille. Nous sommes en Nouvelle-Zélande où notre fille est en « preschool »: elle y a été hyper bien accueillie (elle ne parlait pourtant pas du tout anglais en arrivant), et les apprentissages sont très individualisés, très bienveillants et encourageants, et accordent beaucoup d’importance au collectif (les enfants apprennent le leadership, à prendre la parole devant les autres, et à s’encourager les uns les autres, même à 3 ans! je n’en croyais pas mes yeux). Bizarrement, la société dans son ensemble est beaucoup plus « cool », moins crispée sur les réussites et les échecs, à tous les niveaux. Après, le système scolaire ici n’est pas parfait non plus; notamment le niveau en matières « fondamentales » des lycéens est paraît-il un peu juste. Nous allons bientôt rentrer en France et nous ne savons pas trop sur quoi notre pitchoune va tomber en maternelle à la prochaine rentrée…

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  141. 40andsowhat a dit…

    Pour être passée par là avec mes 2 filles de 20 et 22 ans, j’ai le souvenir d’un test qu’on avait fait faire à ma fille en 6ème… pour déterminer quel métier lui correspondait. Après tout un questionnaire à remplir (pendant 2 h), il en est ressorti qu’elle était faite pour être … « directrice de camping ». Non pas que j’ai quelque chose contre les directeurs de campings, mais j’avoue que ça m’a laissé sans voix ce test. Aujourd’hui, elle a 20 ans, est en droit et en prépa Normale Sup, j’ai du mal à la voir finir en directrice de camping, d’autant plus que le camping c’est pas franchement son truc ! Depuis ce jour, les conseillers d’éducation ….

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  142. Laurence a dit…

    Ah bon, ta fille fait de la piscine à l’école ?
    Moi la mienne apprend à se déplacer de façon autonome, plus longtemps et plus vite dans un milieu aquatique profond standardisé….
    Eh eh avec de telles inepties, on est pas sortis de l’auberge ! J’ose même pas imaginé ce qu’ils nous pondront quand ma petite de Cp entrera au lycee….
    J’ai bien envie de leur balancer un référentiel bondissant aléatoire dans la tronche moi !

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  143. chrisssine a dit…

    au delà de noter le plongeon ou pas en CE1, je retiens surtout cette notion de bienveillance nécessaire dont l’école ne fait pas toujours suffisamment preuve.

    cela me fait penser à un souvenir d’enfance. l’instituteur de ma soeur (également en CE1) lui avait appris devant toute la classe que le père noel n’existait pas. ma soeur étaient rentrée en pleurant à la maison. avait-il besoin de le faire ?

    c’est un peu la même idée. l’enfant est-il rabaissé inutilement ?

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  144. Michaela Tumpach a dit…

    Encore heureuse que ta fille a apparemment vraiment appris à nager.
    L’année dernière, mes jumeaux du même âge avaient (assez fièrement, je dois dire) annoncé avant les vacances en avril qu’ils savent DEJA faire étoile de mer (tenant les bords de piscine)!!!
    J’étais tombé des nues, 8 mois de cours de natation hebdomadaire (toujours dans le cadre de l’école), une belle efficacité!
    grr 🙁

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  145. Magali a dit…

    J’aime bien ce billet, la notation absurde en sport, les filières et cette dévalorisation des littéraires et valorisation excessive des matheux… bref, autant de sujet qui me font un peu monter au plafond.
    Quand à la natation et ce fameux plongeon de Rose, je ne peux pas m’empêcher de penser que ce genre d’événements risquent de laisser des traces. J’ai passé toute ma scolarité ou presque à redouter le jour du sport, à en avoir mal au ventre des jours avant. J’ai longtemps pensé que j’étais mauvaise dans toutes les disciplines sportives. Aujourd’hui je me dis que les profs devaient pas être bien meilleurs pour ne pas avoir su déceler et valoriser là ou ça fonctionnait, parce que rétrospectivement je n’étais pas si mauvaise en tout. Et si toi Caro, tu dis que tu ne jettes pas la pierre à qui que ce soit, moi je la jette, parce qu’un enfant se construit en grande partie dans le regard des adultes, encore plus quand ils ont une certaine autorité sur lui, comme des profs. Ce qu’ils lui renvoient de lui à travers leur regard, leurs remarques et leurs notes, ça peut être assez dévastateur… En parlant autour de moi, je découvre qu’on est pas mal d’adultes à avoir été traumatisés à défaut d’avoir pris du plaisir, par ces séances de saut, de grimpage de cordes, de plongeons et de je ne sais quoi… Y a pas un problème quand même ?….

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  146. Mathilde a dit…

    Bonjour Caroline,
    Je n’arrive pas à répondre directement sous ton commentaire sur le fait que ta fille s’inquiète de ne pas être prise en manaa si elle ne passe pas par un parcours ST2A : a priori pas de souci ! De toute façon je crois savoir que quand on fait un parcours ST2A, on ne fait justement pas de manaa puisqu’il n’y a pas besoin de remise à niveau.
    J’étais en première et terminale littéraire, option lourde arts-plastiques (à ne pas confondre avec le parcours arts plastiques facultatif). De nombreux camarades ont été pris en manaa (majoritairement Estienne et Boulle, un peu moins à Olivier de Serres). A cette époque (2009, ça commence à dater), on était accepté en manaa sur le dossier scolaire. Il suffisait « juste » d’être sérieux et d’avoir de bons résultats. Je ne sais pas comment est la sélection aujourd’hui, mais dans mes souvenirs ce n’est pas quelque chose d’inaccessible ou d’extrêmement difficile. Après, je ne te cacherai pas qu’on était dans un excellent établissement, avec une équipe pédagogique qui nous poussait à donner le meilleur de nous-mêmes (mais sans nous monter les uns contre les autres). Je ne sais pas comment cela aurait été dans un autre établissement. Peut-être qu’il n’y aurait pas eu autant de personnes acceptées dans ces manaa. Et comme j’ai fait un autre parcours que celui-là, je n’ai pas de retours récents. Aller aux journées portes ouvertes est toujours d’une grande aide, même les années avant le bac !

    Bon courage pour l’orientation de tes enfants. Tu as l’air de bien les écouter et de les laisser s’exprimer, je suis sûre qu’ils sauront faire leur choix eux-mêmes, en se faisant confiance.

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    • Caroline a dit…

      merci pour cette réponse ! en effet la manaa n’est pas pour les ST2A en fait ma fille a surtout peur de ne pas accéder aux dites écoles. et désormais l’accès aux manaa se fait via APB, c’est ce qui me fait un peu peur. il reste les privées, mais c’est hors de prix et donne moins de chances pour les concours des écoles publiques. Bref, on a pas fini de se faire des cheveux blancs ! Ma fille a l’option Arts plastiques, 3H par semaine pour l’instant, le prof est très exigeant et son lycée est réputé pour cette option, j’espère que ça jouera.

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      • Chloé a dit…

        Bonjour Caroline,
        J’accompagne chaque année plusieurs élèves de terminale dans leurs inscriptions APB et je trouve l’application plutôt bien faite. La sélection en manaa se fera a minima sur les 3 bulletins de 1ere et les 2 premiers de terminale, et certainement sur dossier (CV, lettre de motivation, et peut-être les avis des enseignants d’arts plastiques et chef d’établissement pour certaines écoles). Et de l’avis général, pour l’entrée en filière contingentée (au nombre de places limitées!) comme la MANAA ou les DUT, les enseignants qui sélectionnent les dossiers (il y a de l’humain derrière APB c’est rassurant!) préfèreront un élève avec 12 de moyenne mais avec des très bonnes appréciations et une énorme motivation plutôt qu’un élève avec 14 qui sera « insolent, en retard, ne fait pas d’efforts… »
        Je suis certaine que la lettre de motivation de Lou respirera tellement sa passion pour les arts qu’aucun jury ne pourra y rester insensible! Et si au pire c’est raté pour l’année post-bac, elle pourra retenter l’admission en MANAA l’année suivante (APB rebelote).
        Bon courage!

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      • Mathilde a dit…

        Ok, donc ta fille est dans un lycée similaire au mien. Pas de panique, franchement, ça ira ! Dans mes souvenirs il existait une « alternative manaa », dans le public, dans le 94. C’était une école ou un lycée public dont les conditions d’entrée étaient moins difficiles que les manaa; mais avec un programme ressemblant. J’ai regardé rapidement sur internet, ça serait l’EPSAA. J’ai quand même un doute car dans mes souvenirs il s’agissait d’un autre nom, mais tout change rapidement.

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  147. Lau a dit…

    Ton post me donne envie (me fait?) chialer un peu. Quand je repense à mon parcours scolaire (pourtant pas chaotique mais tellement stressé) et quand je pense à la pression qui attend mes enfants (dans approximativement 13 et 15 ans et demi, donc…)
    Puis je lis les commentaires… et j’ai envie de dire vive le rade et ses dizaines de récits plein de bonnes ondes et de conseils avisés 🙂

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  148. Shouks a dit…

    J’ai fait un bac L, parce que j’étais une vraie littéraire, une pure et dure, et je n’ai jamais fait un choix aussi judicieux : j’ai adoré mes années de première et de terminale, j’allais au lycée en me disant « j’adore les matières que j’apprends, j’adore les journées que je passe », et les 9h de philo par semaine m’enchantaient. J’étais une bonne élève en seconde (15/16 de moyenne), et beaucoup de professeurs étaient un peu « étonnés » de cette volonté à toute épreuve d’aller en L (même si j’étais pas vraiment très bonne en maths). Mais ma prof principale était ma prof de français, une adorable vieille dame très classique, très bienveillante, qui m’a dit « tu es faite pour aller en L, je suis certaine que ça ne posera pas de problème »…. Elle a vraiment cru en moi et en ce choix. Ils sont rares, les profs (et les élèves, par extension), qui ne jurent pas que par la voie sacro-sainte S, qui pour ma part était à l’opposé de tout ce à quoi j’aspirais. Je me suis retrouvée avec des élèves qui étaient en L par défaut, et j’ai trouvé ça très triste. C’était difficile pour moi d’imaginer que cette voie qui me semblait fabuleuse (histoire, langues, littérature, philo, arts … que demander de plus ?!) n’était considérée que comme une voie de garage.
    Mon propos peut être un peu décousu, mais ce que je veux souligner, c’est vraiment de faire ce que l’on aime à cet âge là (si on en a la possibilité). J’ai adoré ma période lycée parce que j’apprenais des choses qui me touchaient, que j’avais envie de décortiquer, de découvrir plus en profondeur. J’étais bien dans mes baskets, bien dans ma vie, bien dans ma tête, et à cet âge là, c’est primordial d’être en accord avec soi-même. Après, j’ai fait une prépa lettres, et je suis en master de droit, comme quoi, je me suis éloignée des lettres ! Mais je ne regrette absolument pas ce choix, il ne m’a jamais fermé des portes. Mais il y a une part de stratégie : j’ai préféré avoir un très bon bac L, plutôt que d’être très moyenne en S (par absence de capacités, car je n’ai vraiment pas l’esprit scientifique !).
    J’espère que ta fille parviendra à se décider et à être en harmonie avec ce choix. Mais il n’y a pas de pression à avoir, car comme tu le dis, on évolue énormément entre 18 et 30 ans, et après un bac S, on peut très bien partir en hypokhâgne (l’inverse est plus dur !), puis revenir aux sciences… Pas de fatalité dans cette décision, surtout si elle veut faire une MANAA ! (et j’aurais adoré faire une MANAA, ça doit être totalement passionnant … Il me semble que c’est sur dossier, mais avec un bon niveau de dessin + des notes très correctes au lycée, ce n’est pas si compliqué, je suis sûre que ça se passera bien ! Bonne chance à elle, elle a du talent – je check les instagram !).

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  149. mariel a dit…

    Je vis à l’étranger et mes enfants de 8 et 10 ans ne sont plus dans le système scolaire français depuis 2ans maintenant.
    Pas de notations, pas de classement, pas de devoirs non plus. Mes filles s’éclatent. Elles ont confiance en elles, elle osent!
    Je suis convaincue que ce système leur convient tres bien, et surtout convient bien à des enfants de primaire, et pourtant, au quotidien, il y a toujours des moments où on a du mal à s’adapter.
    Lors de la 1ere réunion parent-prof, j’ai demandé à la maitresse ou se situait ma fille par rapport aux autres élèves. La maitresse n’a pas compris ce que je lui demandais, Elle m’a regardé un peu choquée et m’a expliqué qu’il n’y avait pas de classement, que chaque enfant travaillait à son rythme. Gros moment de solitude autant pour elle que pour moi….
    Ce n’est pas facile pour nous parents (français) de lâcher prise sur le côté performance et d’accepter que nos enfants apprennent en s’amusant, on associe beaucoup trop l’apprentissage a quelquechose de chiant.

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  150. Lo a dit…

    Et bien ce post fait beaucoup réagir …
    Je vais parler comme une très vieille personne (45ans) bac sciences éco, élève très très très moyenne, mais travailleuse, bac obtenu (j’sais pas comment) avec un 2/20 en maths, 14/20 en philo (toute l’année des 4). Impossible de faire S (top nulle en matières scientifiques), pas question de faire littéraire (pas d’accès pour ce que je voulais devenir : infirmière dans la marine nationale avec le projet de sauver le monde dans les zones de combat, à 18 ans on est très motivé). Les conseillers d’orientation, aucune écoute, aucune aide. Fac (totalement perdue) puis bts secrétariat commercial bilingue (loin loin très loin de moi) que je n’ai pas eu. Je n’ai pas fait ce que je voulais faire car j’ai rencontré mon mari, je l’aide dans son commerce (c’est vraiment loin loin de mon truc) et je suis heureuse totalement entièrement merveilleusement, je n’ai aucun regret !
    Nous avons un fils de 15 ans très très doué (saut de classe, qi ++) sauf en sport jusqu’à ces dernières années (très intello le petit) et qui ne fait pas grand chose pour y arriver (j’ai honte).
    Ne parlons pas de la maternelle, du primaire, du collège, … nous avons rencontré des personnels très compétents, à l’écoute, motivés, motivants et puis d’autres comme cette conseillère d’éducation qui ne pouvait pas nous répondre parce que pas motivée (??) pas formée (??) et qui ne nous a jamais aidée. Alors nous nous avons écouté notre fils et nous le suivons dans ses choix (bons ou mauvais ça ne veut pas dire qu’il ne réussira pas sa vie ne sera pas heureux).
    A la fin du collège grâce à une équipe municipale (bénévole) d’encadrement de badminton fantastique (on lui laisse le choix il fait ce qu’il veut, il s’entraîne seulement et ne fait pas de compétition, ils sont toujours dans la motivation, partagent nos valeurs de respect, politesse, …), ça n’a pas été le cas avec l’encadrement municipal pour le tennis …
    Et il s’est découvert une passion pour le sport, hors de question pour lui de rester un jour sans faire du sport (techniquement pas facile à gérer). Au lycée en sport il a de très bonnes notes quelques fois meilleures que dans les matières scientifiques !!! le professeur valorise aussi le comportement qui compte dans la note pas que la performance.
    Il est en première S. Dernière réunion parents profs (il n’y en a qu’une par an !) son professeur de physique (et il n’est pas le seul) lui « conseille » de faire une école d’ingénieur, celui de svt de faire ce dont il a envie. Il refuse l’école d’ingénieur, il veut aller en fac (il devrait en prendre pour 10 ans et nous avec je crois). Et bien on l’accompagnera.
    Tout est question de personnes (c’est bien là le problème), public/privé, maternelle, primaire, collège, lycée, études supérieures : certes il y a des lois, des règles, mais tout cela peut être contourné, amélioré, modelé, … certains y arrivent pour être de très bons enseignants (dans tous les domaines), de vrais guides pour nos enfants comme nous le sommes aussi.
    « il n’y a pas de parents parfaits, il n’y a que des parents qui font de leur mieux » attribuons cela aussi aux équipes d’encadrement sportif et scolaire.
    Notre but à tous est d’être heureux, soyons le de la meilleure manière qu’il soit, la notre !!!
    Lo maman très très inquiète, angoissée mais qui se soigne et reste optimiste en faisant confiance à son fils (sereinement) et à son entourage (difficilement).
    Bon courage Caroline !!!

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  151. Dorémi a dit…

    Je retiens surtout votre – saine – réaction face au récit de Rose.
    Ici aussi on se pose des questions quant à l’orientation. Brevet des collèges à la fin de l’année avant le grand saut pour le lycée, avec une ado brillante mais qui n’a aucune idée de ce qu’elle veut faire plus tard (après tout, rien d’anormal à 14 ans tout juste, surtout de nos jours), sinon qu’elle veut suivre une 2de avec l’option théâtre. Sauf erreur un seul lycée propose ladite option dans l’Est parisien, qui ne prend que les mômes qui l’ont demandé en premier choix. Quels sont leurs autres critères de sélection ? Que se passe-t-il pour les gamins qui malgré un bon bulletin n’ont pas été retenus ?

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  152. teawithmilk a dit…

    Que je suis d’accord avec toi…Zut laissons les rever, essayer d’etre en harmonie avec eux meme…..
    Je reve que mes enfants soient heureux dans leur choix, meme si je ne me sens pas super douée pour les accompagner sur ce chemin!!!
    Je pense avoir moi meme bien loupé ces virages (mes parents et les profs m’ayant tellement pousser vers des etudes scientifiques et longues, malgré des tentatives de demande d’anglais, d’eco, de DUT….bon je n’ai jamais été vraiment rebelle…alors j’ai laissé d’autres choisir pour moi selon des critères tellement idiot : A l’epoque la chimie était porteuse alors quand en DEUG j’ai du choir bio ou chimie, « j’ai chois’ bio…pour que à la sortie de ma these la chimie soit une « voie bouchée » et les biotechs aient le vent en poupe….)
    .Bac S, thèse de chimie, donc théoriquement recherche (la these m’a au moins permis de comprendre que la recherche n’était pas pour moi…mais bon, putain 3 ans!)…….et ajourd’hui je ne fais pas du tout de chimie, encore moins de recherche….mais pas forcément non plus quelquchose que j’aime profondément….mais comme je ne sais pas ce que j’aime vraiment!!!!
    Pardon pour ce message un peu désordonné et fleuve mais à l’aube de mes 44 printemps, c’est encore douloureux et je ne suis pas réconciliée avec cela….Je crois en fait que gamine je rêvais d’etre scribe!….

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  153. teawithmilk a dit…

    oops , plein d’erreurs de frappe, de fautes. Je m’excuse, l’émotion m’a fait taper trop vite..
    et une boulette (lapsus) : j’ai bien choisi chimie quand des 2 la bio me tentait plus….parce que bio à l’époque à part prof…bof me disait-on!.

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  154. Pascale a dit…

    Lorsque l’on me demande en quelle classe es ma fille je réponds 1ere mais aussitôt on me demande 1ere Quoi ?
    Et bien j’ai limite honte de répondre S…..
    Et pourtant c’est le choix de ma fille. Moi, j’avais peur de son choix puisque je n’ai pas fait d’étude ni mon mari……….

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  155. nothing a dit…

    Ah ah ! La pédagogie du sport, il y a des progrès à faire pour certains, c’est sûr !
    Quand mon fils était en Moyenne Section (il y a 6 ans), le maître nageur a éclaboussé tous les gamins avant l’entrée dans l’eau (conséquence immédiate, à peu près 20 gamins en larme, et effrayés parce qu’il y avait la grosse voix qui crie qui allait avec)…
    Quelques séances plus tard, il fallait mettre la tête sous l’eau et « surtout dénoncer si on voit des petits copains autour qui ne le font pas ! »
    Chouette !

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  156. Philomene a dit…

    Si tu pouvais imaginer a quel point ton article résonné en moi : au delà de mon pedigree et de mon ADN de fille d’homme politique experte en cette question, je me bats depuis plusieurs années avec le corps enseignant mais aussi, et parfois surtout les parents, sur l’intérêt du plaisir avant la sanction…
    Et si tu pouvais imaginer les heures passées avec notre amie commune, M.., a refaire le monde, le monde l’école surtout, devant nos deux maris, perplexes souvent, mais parfois convaincus par nos arguments ( et notre talent, il faut l’avouer )…
    J’imagine que toutes trois nous avancerions encore plus : à nous trois, on ferait marcher le ministère comme jamais

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  157. zau a dit…

    plonger en ce1 ? Méssavapanon ?

    Pour les Twins , j’espère qu’ils auront un prof’principal aussi acharné que ma gnome : en S malgré de bonnes notes en bio et français et des tôles en math’ mais elle aimait les maths et voulait faire S. Ce qu’elle a fait . Maintenant elle s’éclate dans son boulot de ….coloriste du cuir !

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  158. Coline a dit…

    C’est bizarre, on n’a jamais eu à faire ça pour les séances de piscine.
    surtout dans une école où on raisonne en compétences…
    Mais ce n’est peut-être pas un enseignant qui note…
    A part ça, je peux te dire que la France, question évaluation, récré et compagnie,
    c’est du pipi de chat à côté des Etats-Unis où j’enseigne désormais.
    Les mômes ici, c’est des mômes avant tout,
    mais ils sont testés dès l’arrivée en maternelle et c’est le stress permanent avec ça….

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  159. LAHOU a dit…

    Bonjour Caro,

    Je vous lis régulièrement, je réagis aujourd’hui, car hier mon fils est rentré du lycée avec le retour des vœux et il souhaite faire une première ES, il adore la géopolitique. Et bien figurez vous que sa prof principale (matière histoire géo) lui a fait tout un discours sur le fait qu’il « avait le profil pour aller en S ». Il a été dépité, mais comme il dit pas trop longtemps car les autres camarades lui ont dit qu’il n’avait pas à se plaindre. Je suis remontée de plus qu’il adore l’histoire et à toujours des bons résultats. Ce sera ES, c’est son choix et non pas celui de ses parents, ont leur demande très jeune « qu’est-ce que tu voudras faire? » et lorsqu’ils savent « et ben non » on s’en mêle. Bref, ça me fait du bien de me lâcher. Merci encore pour votre blog. Lahou

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  160. MissMath a dit…

    Bonjour Caroline, je lis toujours avec beaucoup de plaisir tes billets sans laisser de commentaires (mais je lis souvent ceux des autres). Je reviens laisser un billet sous celui-ci car une lecture ce week-end a fait écho à ce que tu y disais et j’avais envie de partager cette lecture avec toi et surtout ta grande fille.

    Il s’agit de « Nos âmes jumelles » de Samantha Bailly. Au début du livre, le professeur de français leur demande de remplir la fameuse feuille de présentation en précisant:
    « Connaître votre date de naissance ou ce que font vos parents ne m’intéresse pas. Mettez juste ce que vous aimez. Je veux dire, ce que vous aimez vraiment, pas ce que vous pensez que je veux entendre. »
    Ce même professeur lui dira plus tard: « Je me garderai bien de dire qui deviendra quoi dans cette classe, mais j’ai une certitude: vous avez la flamme. Et avoir la flamme signifie que l’on peut briller un jour. »

    Au-delà de cette anecdote, je pense que ce livre pourrait plaire à ta fille car il y est question de vocation, de faire de sa passion son métier tout en traitant de nombreux sujets liés à l’adolescence. Il raconte l’amitié entre Sonia qui rêve d’être écrivain et de Lou (ça ne s’invente pas) qui rêve de devenir dessinatrice.

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  161. Nathalie a dit…

    Je partage tellement ton point de vue. Je me souviens encore l’année où l’Héritier était en moyenne section et où j’accompagnais sa classe à la piscine. Chez nous (petite ville de montagne) cela devait être avant tout un plaisir. L’un de ses copains me regardait comme si il avait vu la Vierge, parce que je l’aidais à prendre confiance « Nathalie, tu m’as sauvé la vie » parce que je le laissais s’accrocher à moi dans le petit bassin. Un petit bonhomme dont la maman, anorexique, tentait régulièrement de mettre fin à ses jours et qui avait donc bien d’autres soucis. Une école qui fonctionnait déjà avec un système de vert, orange et rouge pour les acquisitions et ce dans toutes les matières. Une école où le directeur travaillait régulièrement avec Philippe Merrieu.
    Quant à l’orientation en fin de seconde, là aussi je me gausse, mais pour le coup cette fois ce n’est pas face à l’attitude du lycée et de l’équipe pédagogique. C’est surtout face à l’attitude des parents qui veulent tous que leur gamin passe un bac de Serrurier, oui, celui qui est censé ouvrir toutes les portes. Avec la réforme du bac qui est entrée en vigueur il y a deux ou trois ans, et l’instauration de quotas pour les études post-bac, un bon littéraire avec une mention aura plus de chances de poursuivre les études de son choix qu’un Serrurier pas très doué qui aura peiné pendant deux ans pour arriver à un petit 10. Le proviseur nous a raconté que l’année dernière des parents en étaient venus aux mains, parce qu’un élève de STMG avait été pris en BTS (il avait 15 de moyenne) et que son copain de S avait été refusé (il avait 10,7). Et quand j’ai vu à quel point mon Héritier s’était épanoui dans la section littéraire qu’il voulait faire, comment il avait réussi tous ses concours post-bac et intégré l’école de son choix, j’ai fait mien l’adage de son professeur de français de seconde au moment du choix d’orientation « l’essentiel c’est qu’un élève ne s’ennuie pas en allant au lycée ».

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  162. Fabulet-Roberts a dit…

    Et là mon fils vient de recevoir ses résultats d’évaluation en CE1. Un élève plutôt ok comme mon fils, pas que des parfaits mais beaucoup de TB se retrouvent avec un 29/60. Quand je regarde comment ils sont notés sur les erreurs dans l’éva nationale, je comprends. D’une absurdité, à vous en dégoûter de l’école. Ha, bah, ça c’est sur la voie. J’évalue comment le plaisir d’apprendre.?

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