S’il est un moment difficile lorsqu’on est free lance, c’est celui de la « rentrée ». J’en parlais en plaisantant vendredi en évoquant mon concept assez personnel de rentrée progressive. Mais plus sérieusement, c’est je crois ce qui m’apparait comme étant le plus compliqué depuis que j’ai choisi d’être indépendante. Je n’ai jamais exulté à l’idée de reprendre le boulot après la coupure estivale. Mais dans ma situation, il faut redoubler de discipline personnelle tant il n’y a personne pour me contraindre officiellement à m’y remettre. En général, je fais en sorte avant l’été de prévoir un certain nombre de boulots à rendre en septembre, histoire de ne pas avoir de questions à me poser. Cette année encore, je n’ai pas dérogé à cette règle. Mais je ne sais pas, cela me semble encore plus ardu que les autres fois de sortir de cette douce torpeur du mois d’août.
Sans parler du fait que jusqu’à la semaine dernière, mes enfants étaient encore à la maison et que cela rendait forcément la concentration plus compliquée. La bonne nouvelle c’est que j’ai du coup pris tellement de retard que désormais je n’ai absolument plus choix: il va falloir se sortir les doigts. (classe).
Du coup samedi, histoire de conclure en beauté ces vacances désormais révolues, on a fait un barbecue de rentrée avec les copains. Et c’était bien. Il y avait des enfants dans toutes les pièces de la maison, des ados, des pré-ados, des presque grandes et des encore petites. A un moment, je me suis retrouvée gentiment éméchée dans la cuisine et je les ai entendus. Ces rires qui se répondaient. C’était comme une mélodie parfaite, une musique qui semblait pouvoir ne plus jamais s’éteindre. Alors j’ai senti disparaitre ce poids qui m’étreignait ces derniers jours. Oui, les jours raccourcissent, oui il va falloir s’y remettre pour de bon. Oui, parmi la somme des choses à faire, il en est de plus pénibles que d’autres. Oui, il y a des échéances dont nous nous passerions bien, des perspectives un peu effrayantes.
Mais je suis si riche d’eux que ça va aller. Parce qu’il faudra bien.
Voilà, et sinon, j’aime… En lire plus »