On peut se tromper…

C’est ce que je me disais récemment en observant ma grande se concentrer près de 11h par jour sur ses cours de biologie cellulaire, anatomie ou encore histologie. Oui, on peut se tromper parce que l’année dernière, au terme d’un été qui l’avait laissée exsangue, la terminale S avait commencé laborieusement. Pas tant en terme de notes – même si les maths et la physique n’étaient pas ses matières fortes – mais surtout, moralement parlant. Anxiété au max avant les contrôles, difficulté à gérer le stress, conviction chevillée au corps qu’elle n’y arriverait jamais, et j’en passe. Tant et si bien que plusieurs fois, je me suis surprise à exprimer mes doutes quant à cette orientation en PACES (première année de médecine) qu’elle semblait pourtant de plus en plus certaine de choisir. « Tu es sûre que tu veux faire médecine ? » ; « Tu es au courant que ce sera dix fois plus de travail, dix fois plus de stress et dix fois plus de sélection à la clé ? » ; « Si tu ne parviens pas à te calmer avant une interrogation de physique, es-tu certaine que la PACES est faite pour toi ? ».

Lu comme ça, on pourrait se dire que non contente de ne pas l’avoir soutenue dans ses choix, j’ai même tenté de la décourager. Ce qui n’est pas totalement faux mais pas totalement vrai non plus, puisque j’ajoutais systématiquement que selon moi, elle avait tout à fait les moyens de se lancer. Mais qu’il faudrait, à un moment ou à un autre, qu’elle décide de croire en elle. Il n’empêche que j’ai plus d’une fois laissé trainer des prospectus vantant telle ou telle école ou prépa d’art et insisté, même, pour qu’elle passe le concours d’entrée de l’une de ces prépas parisiennes extrêmement sélective et réputée, pour qu’elle puisse avoir ce choix. Concours qu’elle a passé et réussi, ce qui, nous en sommes convaincus avec son père, l’a aidée à prendre confiance en elle pour le bac, après une année, donc, assez difficile (on nous avait dit qu’il fallait un an pour se remettre vraiment de son opération, je vous le confirme).

Et puis le bac, donc, une mention Bien qui valait une Très bien (loupée à 0,4 points) (coucou les examinatrices de l’option dessin, qui lui ont mis la plus mauvaise note de son lycée, sous prétexte qu’elles ne pouvaient pas croire que ses dessins n’avaient pas été « décalqués »… (véridique) (je peux avoir des envies de meurtre)). Et cette PACES commencée dès le 15 août par un stage de pré-rentrée.

Et une – j’allais dire enfant mais je sens bien que ça pourrait laisser penser un refus assez pathologique de la réalité – jeune femme métamorphosée. Bien sûr, il y a les doutes, bien sûr les taux de réussite sont si faibles que l’on sait bien que c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens. Mais peu importe. Mes craintes portaient sur sa capacité à tenir le coup, physiquement et psychologiquement, face à la montagne de travail qui l’attendait, avec des matières parfois incompréhensibles et d’une manière générale, sans soutien ni encadrement. Et depuis un mois, je la vois s’affirmer, se battre avec des notions ultra complexes, s’enthousiasmer sur des chapitres d’anatomie, exulter lorsqu’elle a enfin compris une notion absconse.

On peut se tromper et je me suis trompée. J’avais peur, tout cet été, qu’elle regrette dès les premiers jours ce choix de mettre de côté ses aptitudes artistiques pour un cursus rébarbatif et austère. Et la vérité, c’est qu’elle savait, elle. Elle savait qu’elle allait en chier mais qu’elle aimerait ça. Et qu’elle regretterait sa vie entière de ne pas avoir essayé.

Je ne sais pas quelle sera l’issue de cette année. Je souhaite par tous les pores de ma peau que cela se solde par une admission en deuxième année. Mais même si elle ne le sait pas encore, même s’il faudra sans doute du temps avant de l’admettre, un échec serait une réussite. Parce que ce qu’elle est en train de faire, là, cette machine de guerre qu’elle a découvert en elle, c’est pour la vie.

Bref, on peut se tromper sur ses enfants alors qu’on pense, à tort, les connaitre par coeur. Etre mère n’est pas être omnisciente, il faut avoir la modestie de le reconnaitre. On peut se tromper et vous savez quoi ? Je suis la première à en être bien aise.

EDIT: Jiji, lui, ne s’y trompe pas. Il a bien compris qu’il avait de la concurrence cette année. Et a parfaitement ciblé sa rivale. Qu’il tente de neutraliser par tous les moyens.

111 comments sur “On peut se tromper…”

  1. Ktt a dit…

    Bonjour;
    Mention TB ratée de 0.4 point avec le dossier qu’elle devait avoir c raide ! On peut toujours demander des explications mais c gonflant d’avoir à le faire et à faire aussi.
    C’est bien qu’elle soit à la maison pour cette première année toujours éprouvante, mais quand je pense à mes (trèèès) lointaines années d’étudiante, pas en medecine hein,je me dis que c dommage de ne pas pouvoir profiter d’une liberté nouvelle. Mais les temps ont changé et tout est plus dur. Bon courage à elle.

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    • Caroline a dit…

      C’est à dire que lorsqu’on est parisien, c’est difficile d’avoir un logement à soi dès la première année d’études, compte-tenu du prix des locations. Et en effet, pour la première année de médecine, on nous a beaucoup dit que si c’était possible, mieux valait être chez ses parents, pour ne pas avoir à gérer l’intendance. Et compte-tenu de son emploi du temps, la liberté est un concept assez flou pour cette année 😉 (mais dès l’année prochaine, on essaiera de leur permettre à elle et son frère, d’avoir une solution pour quitter le nid, je ne suis pas de ces parents qui tentent à tout prix de garder leurs enfants près d’eux, étant moi même partie à 19 ans de chez moi).

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      • kty a dit…

        Oui c’est ce que je pensais. C’est tout à fait différent quand on vient d’une petite ville sans université (scoop).
        Ça vous fait un an de répit avant de chercher du sang de licorne, des tickets de loto… tout ce qui est nécessaire pour les locations étudiantes.

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      • amelstos a dit…

        Je suis restée chez mes parents qui habitaient à côté de la fac jusqu’au master 2…cela ne m’a pas empêchée d’avoir une super belle vie étudiante, faite de fiesta en tout genre, mais quel bonheur de ne pas avoir à gérer l’intendance, surtout pendant les exams ! En plus, moralement, avoir une présence même parentale, a été salvatrice (et puis, ça reste cadrant, certain en ont besoin, d’autres pas, moi ça m’a aidée). Tout ça pour dire que ça peut être cool, aussi, de rester dans son nid (et merci à mes parents qui ont été top de chez top avec leur soutien sans failles) !

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        • Cam a dit…

          Moi aussi, proche banlieue parisienne, je suis restée chez mes parents jusqu’à la fin de mes études. Je ne dis pas que je n’aurais pas apprécié d’avoir mon chez moi c’est certain mais il me paraissait inenvisageable de demander à mes parents de financer ça pour mon agrément personnel alors qu’aucune contrainte ne l’exigeait. Et je ne vois pas comment j’aurais pu le financer par moi-même avec les prix parisiens… J’ai pourtant travaillé durant mes études mais pas assez pour me payer mon indépendance. Si j’avais dû travailler plus, c’est peut-être là que j’aurais perdu ma liberté… 😉

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  2. Caroline a dit…

    Avoir des parents à l ecoute, c est aussi avoir le choix de se tromper et de recommencer sans etre jugé 😉 ! C est qd meme pas facile de choisir une orientation « pour la vie » quant on a 17 ou 18 ans….
    Elle sait que vous serez là quoi qu il se passe, quoi qu elle decide et ca c’est une sacre bequille qui allège bien des choses !
    Bonne semaine à vous tous!

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  3. Anne B. a dit…

    En voilà in beau texte de la part d’une mère ! Et oui quel courage et quelle prescience de ta fille !!! (le mien, en 1ere année de Lettres modernes a 12h de cours/semaine : c’est un autre monde -_-).
    Quant à Jiji, il assure, et à l’air d’être à fond dans son nouvel objectif !

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  4. Mino a dit…

    Merci pour ces nouvelles …et cette adorable photo… L’aînée de mes petites filles est en terminale cette année et veut aller en PACES l’année prochaine. C’est son rêve depuis la seconde. Et je me fais du souci parce qu’elle est très angoissée et manque de confiance en elle. Et ce que tu nous racontes me rassure un petit peu.
    Je fais des voeux pour que tout se passe bien pour ta fille.Bon courage !

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  5. Fayolle a dit…

    Je viens de chialer en lisant ce billet … mon Dieu comme c’est dur d être Maman et femme … et bref … je n ai qu un enfant que j élevé seule et il parle d médecine – il vient de rentrer en première. Et tous les adultes autour de lui passe leur temps à dire : han c est trop dur tu n y arriveras pas gnagna … sauf ses enseignants de l an passé qui ont été d une grande bienveillance. Ce qui m a fait un bien fou. Je me contrefiche d être mère d un médecin ou … d un toiletteur pour animaux de compagnie – je veux l aider à trouver la porte qui lui ouvre un peu de bonheur adulte. Et je veux qu il ait confiance.
    Aujourd’hui il fait énormément de sport – du triathlon et évidemment pas un adulte ne manque de lui dit « tu sais tu pourras plus si tu fais Paces « 
    Alors moi je m accroche pour lui dire « c est toi qui sais c est toi qui feras ce qui est bon pour toi, tu feras tes choix » et lorsque nous sommes allés à une réunion d info sur paces et les prepa j ai adore que l enseignant nous dise qu il n y avait aucune recette magique. Chaque jeune adulte est different.chacun fait comme il peut et veut. Aucune histoire ne se ressemble.
    L important c est notre confiance en eux – sans pression.
    Et si il y avait uen recette magique ça ce saurait:
    Il peut encore se passer tant de choses …

    Alors merci Caroline pour encore ce partage. Tu me fais du bien. Sincèrement

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    • Cerises a dit…

      Etant à l’autre bout de ce parcours du combattant (mais 28 ans (!) après cette première étape, je continue à me former, à rendre des mémoires à défaut de passer des examens…), moi ce n’est pas ce que je dirais à ton fils. Je dirais que le fait qu’il fasse du triathlon c’est un grand atout et une grande force pour le parcours qu’il envisage car cela signifie qu’il de la discipline et de l’opiniâtreté qualités indispensables pour passer cette étape. C’est un marathon, et lui il sait déjà ce que c’est que de suivre un entrainement rigoureux!

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      • mammouth a dit…

        Je suis tout à fait d’accord avec Cerises. Et j’ajouterais que malgré l’horaire chargé, si ces étudiants ne sortent jamais dehors et ne font jamais de sport régulier, je ne sais pas trop comment ils peuvent faire pour passer au travers.

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    • babou a dit…

      Merci pour ce commentaire <3 et moi aussi, de l'eau dans les yeux. Dans une moindre mesure, ma fille est en 3e et prépare son brevet. Elle vise une mention Très bien, je l'encourage et défend bec et ongles sa /notre position face à la multitude des "de toutes façons, le brevet, ça sert à rien, on passe quand même en 2de, ça n'a aucune valeur, c'est trop facile à avoir.." blablabla. Laissez-la se fixer des objectifs, laissez-la construire son avenir comme elle l'entend, laissez-moi l'accompagner, laissez-moi être fière d'elle et du parcours qu'elle a choisi… laissez-nous donc tranquille!!!!
      tout plein de bonnes choses pour nos enfants, jeunes ados ou jeunes adultes!

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    • Isabelle a dit…

      Certains dans les Paces précedentes sont passés en bossant en coté d’autres en bossnat max 6 heures par jour , un autre en créant sa société et en gerant les deux et d’autres n’ont pas réussi en y passant des heures . Ma fille en Paces a fait le choix d’arrêter la natation pour cette année, son meilleur ami A Descartes continue un entrainement type compétition . Il y a des choix a faire des méthodes à appliquer et aucune n’est identique et jusqu’au résultat en mai aucune méthode n’est mieux qu’une autre. Le concours dépend aussi du niveau des autres .

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    • Shakti a dit…

      Je souhaite le meilleur à ton fils dans ses choix et sa vie future. Ainsi qu’à tous les autres gamins qui doivent affronter la grande bagarre du début des études.

      Je m’interroge vraiment sur la capacité de certains à reporter leurs craintes ou leurs regrets sur un adulte en devenir !!! Je ne parle pas de toi, bien sûr, mais de tous ceux qui ne lui exposent que les difficultés. Qui d’ailleurs sont sûrement les leurs, mais pas forcément les siennes…

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  6. Zenaide a dit…

    J’ai eu les yeux mouillés en te lisant. Merci !!! Quelle personne tu sembles être. La ténacité deta fille m’a émue sans doute que cela me renvoie à un moment où j’ai du moi aussi jetet toutes mes forces dans une bataille pas du tout gagnable (mais gagnée in fine). C’est fort je trouve d’avoir reussi â faire advenir de jeunes adultes capables de volonté et d’action. (Là je parle de ta fille et pas de moi, hein)

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  7. Kim a dit…

    A voir sans faute (par les parents. peut-être par elle quand elle aura réussi sa 1re année) : « Première année » : film magnifique sur l’absurdité des études de médecine telles qu’elles sont conçues aujourd’hui.
    Aucune humanité. Les étudiants vus comme un troupeau de robots. QCM à gogo (pourquoi réfléchir à l’empathie ? Les médecins n’en ont guère besoin). Système à réformer d’urgence.

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    • Caroline a dit…

      ah ça on est bien d’accord. Honnêtement l’ampleur de la tâche est inhumaine. Je me réjouis que ma fille semble malgré tout prendre du plaisir dans certaines matières (pas toutes, loin de là) parce que sinon, c’est quand même juste prendre ces gamins pour des ordinateurs et saturer leur disque dur. Hélas, la réforme ne sera sans doute pas pour cette année, et en plus à Paris le redoublement vient d’être supprimé, donc elle n’a pas le luxe de se dire que c’est vraiment n’importe quoi, il faut jouer le jeu (avec en revanche la possibilité d’aller dans un parcours « alter Paces » en cas d’échec et de retenter sa chance avec un oral en fin de licence. Donc une petite « seconde chance » quand même…

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      • Melisse a dit…

        Le côté absurde de : « faut faire du tri »… après j’ai plusieurs amis/enfants d’amis qui, certes n’ont pas eu leur concours de médecine, mais ont pu se réorienter dans une filière avec de bons acquis…. et 2 enfants d’amis qui ont fait d’abord STAPS ou école Boulle… avant de demander à redoubler en médecine (l’une a terminé son cursus dans un métier de soignants), l’autre, plus jeune, démarre PACES… même si changer de filière n’est pas évident/socialement considéré comme bizarre : c’est possible !

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  8. Virginie B a dit…

    ton article me donne des frissons… peut être bien parce que mon fils vient de débuter sa Terminale S et qu’il veut faire medecine… depuis à peu prés 10 ans… me dire qu’on touche bientôt du doigt le truc de fou… me fait un peu flipper d’avance… surtout en suivant ta fille et celle de Céline MPchoco… en tous les cas, bravo à elle je lui souhaite tout le meilleur qui soit et la réussite naturellement ! bises

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  9. manoudanslaforet a dit…

    Ma nièce a passé une année de dingue en PACES (pour échouer finalement) mais c’était son choix…elle ne regrette pas… Vu ce weekend le film Première année, va le voir mais pas avec ta fille !!! Bon courage à tous et l’essentiel est que vous soyez là pour elle

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    • Réré a dit…

      J’ai vu le film hier ´j’ai adoré ,va le voir sans ta fille , quelle galère cette première année ,il faut soutenir ses enfants autant qu’on le peut car ce choix demande de gros sacrifices ,et un travail considérable .

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  10. Soa a dit…

    J’imagine à quel point tu es heureuse d’admettre que tu t’es trompée ! On nous dit sans cesse que nos enfants ont des ressources que nous ne soupçonnons pas, et cela fait du bien quand nous en avons nous-mêmes la preuve ! Comme tu dis, cette machine de guerre est une machine qu’elle se constitue pour la vie. Elle va en prendre plein la figure mais elle s’accrochera, elle se trompera peut-être de chemin en cours de route (ou pas d’ailleurs) mais les leçons qu’elle en tirera valent plus que tous les principes et les idées reçues du monde. Super article à mâcher par les mamans qui se croient en effet (moi pour commencer) être omniscientes à propos de leurs enfants !

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  11. Mathilde a dit…

    Je sais pas si un jour j’arriverai à lire des articles qui parlent des études de médecine sans avoir le bide serré. Il y a exactement 10 ans j’etais à la place de ta fille, j’avais commencé à réviser les os des doigts pendant les vacances d’été et je me disais que je prenais une sacré avance (haha). 10 ans après je suis dans le train pour aller passer un enieme examen de sur-spectacle et je me dis que ce n’est décidément jamais terminé la pression, la compèt, et le temps libre envolé. Je n’arrive toujours pas à savoir si ça valait le coup, tout ça, mais je me souviens de ma joie immense quand j’ai su, après deux p1, que je serai vraiment médecin un jour. C’est long, c’est harassant, rien n’est fait pour nous aider, mais certains jours c’est épatant.
    Tout mon soutien à Lou, quelle que soit l’issue ce qui compte c’est ce qu’on en fait.
    (Et des bisous aux parents, je sais que j’en ai fait baver les miens +++)

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  12. Cri a dit…

    Ton post me donne la chair de poule parce que je comprends tellement tes mots.. Mon fils a réussi sa PACES il y a 2 ans, 74ième sur pratiquement 3000, une année hors de tout, hors du temps, comme en apnée. Je ne pensais pas qu’on pouvait travailler autant, mais il s’est découvert une motivation et une capacité de travail incroyable et insoupçonnée. Il y a un avant et un après, il a changé, c’est l’annee où il a arrêté d’etre un enfant.. Seuls ceux qui sont passés par là, les PACES 1ères et 2èmes années et leurs parents peuvent comprendre je pense, c’est limite inhumain ce qu’on leur demande. Je crois fort en ta puce, elle en a la force et les capacités. Et l’environnement est capital, la présence de la maman plus que tout.. J’ai terminé l’annee exsangue.. Mais ça en valait la peine. Je vous embrasse !

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  13. severine a dit…

    Je lui souhaite plein de courage, il va lui en falloir, et à vous aussi. J’ai l’impression que le moral est au moins 50 % de la réussite et que l’environnement familial est très important pour ces études, il faut soutenir, encourager, rester motivé, avec tout ce système de notation et de classement perpétuel qu’ils ont en médecine, c’est pas évident. C’est une longue et belle épreuve, j’espère de tout mon coeur qu’elle la passera !

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  14. Bene a dit…

    Je vous lis avec assiduité depuis plusieurs mois, je n’ai jamais osé intervenir, mais la c’est trop: je suis médecin depuis qq années, et le parcours de votre fille me rappelle le mien: personne ne voulais y croire sauf mes parents, je n’entendais que des propos défaitistes, impossible de l’avoir en primant, c’est trop dur etc
    Alors oui c’est dur mais c’est POSSIBLE, c’est juste une question de travail, c’est du bachotage, une année a mettre entre parenthese (pas de sortie, 2h pour le repas de noel, pas de soirée, oui c’est vrai, je l’ai fais) mais ca en vaut le coup! Si elle est motivée et determinée elle y arrivera, ne laissez personne lui dire le contraire; faire douter les gens, c’est moche mais ca fait gagner des places au final…
    Elle doit rester dans sa bulle, entourée par vous et votre famille (ce que je n’ai pas eu vivant loin de la fac) et travailler encore et toujours… Ca paye, pas de miracle ni de secret, et apres ce sont de supers années qui s’annoncent, dures aussi mais sans le poids du concours
    Et qu’elle joie ensuite de voir la reconnaissance, la satisfaction dans le regard des patients..
    D’ailleurs je vous laisse: je poursuis les consultations!

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    • chrysty a dit…

      Pas d’accord car toutes les années il y a des partiels, des stages et au bout de 6 ans le concours de l’ECN qui déterminera le choix de votre spécialité et de votre ville puis l’internat (3-4 ou 5 ans), bref ce n’est jamais terminé !

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  15. Virginie Neleditesapersonne a dit…

    La première année de médecine, mon filleul l’a tentée l’an passé. Tout seul dans son studio de Limoges, car pas de fac à proximité de chez lui. Dure année qui s’est malheureusement soldée par un échec, et pourtant que de changements positifs pour lui, et dans l’image que ses propres parents avaient de lui ! Le bébé n’est pas mort de faim au bout d’1 mois et n’a pas non plus été asphyxié par son tas de linge dans sa petite studette !
    Et pour finir sur une note positive quand même – car cette histoire n’est pas forcément encourageante 😉 – le fils d’une amie a eu son année du premier coup … et pourtant tout le monde le voyait déjà bifurquer sur une autre section ! Comme quoi, quand on y croit … (bon, et qu’on bosse aussi un peu; évidemment !)
    Enfin, l’histoire de l’option dessin est juste folle, les recours/contestations ne sont pas possibles j’imagine ?

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    • Nathalie a dit…

      Ma fille, qui dessine depuis qu’elle a trois ans et en a fait son métier, a eu une instit en CM1 qui l’avait punie au prétexte qu’elle avait décalqué un dessin. Ma fille, lui avait tenu tête. L’instit avait alors décrété qu’il fallait qu’elle fasse un dessin devant toute la classe « et sans décalquer » avait-elle rajouté un sourire en coin. Bon, fin du suspense ma fille a dessiné un enchevêtrement de jambes de femmes avec de jolis postérieurs qui a fait rougir l’instit et qui se trouve aujourd’hui dans mon bureau. Encadré, tout le monde nous demande c’est de qui ça ? Inès 10 ans.

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      • Tachalili a dit…

        Excellent!!! Et j’hallucine que ces examinatrices lui ai filé une mauvaise note, juste comme ça parce que peut-être qu’elles, à son âge, n’avait pas son talent… c’est petit…

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  16. Marion a dit…

    Cet article m’a émue. En tant qu’ancienne étudiante en prepa maths (2 années entre parenthèses également), hyper angoissée et en tant que maman. Ce regard que tu as sur ta fille est magnifique. Nous les angoissées on peut se révéler super fortes 😉 j’ai surpasse ces années de stress et de compétition intenses, et même si je n’ai toujours pas une énorme confiance en moi, que je me dévalorise constamment, je tire des ces années-la une sorte de fierté pour la vie. Et je suis aussi partie a 19 ans pour mon école mais la présence de mes parents ces 2 années a été salvatrice. Ta fille semble être une belle personne.

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  17. Juliette a dit…

    + 1 pour le film « Première année » avec Vincent Lacoste (des Beaux Gosses) et William Lebghil (de la série SODA).
    Très intense et bien joué, j’avais mal au bide pour eux…

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  18. Marieal a dit…

    Bon courage à ta fille ! La première et la sixième année sont des années à part dans ce cursus , où on s’isole un peu de la vie extérieure mais où on apprend effectivement plein de choses sur soi , à commencer par la confiance en soi.
    Je ne sais pas si ma puce fera médecine un jour, mais j’aimerais tant qu’elle ait un jour cette certitude chevillée au corps de savoir qu’elle a trouvé sa voie. Qu’elle soit médecin, pâtissière ou maître nageur ( pour l’instant j’ai l’impression qu’elle a de réelles aptitudes pour ça, ce qui pour une petite fille qui n’avait jamais rencontré une piscine il y a moins d’un mois est assez bluffant)

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  19. Carole Nipette a dit…

    On dit souvent que les parents doutent et les enfants font… enfin ce n’est pas une phrase exacte mais ça résume à peu près… est ce qu’on connait vraiment jamais ses enfants ? je n’en suis pas sûre et ils ne finissent jamais de nous surprendre (pas toujours en bien pour certains !) Ma fille n’est qu’en 4ème mais ça fait déjà trois ans qu’elle veut être médecin généraliste, une idée qui fait son chemin depuis plus longtemps… elle sait déjà que la première année c’est no life et que le travail peut payer 🙂 si elle reste sur cette vocation, on fera tout pour l’encourager car même si je doute aussi (on a aussi peut être tendance à sous estimer nos enfants rapport aux génies des autres…) je suis heureuse qu’elle sache vers quoi elle a envie d’aller et pourquoi elle souhaite exercer un tel métier… Bonne première année à ta fille !!

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  20. virginie a dit…

    C’est pas tant le resultat que le chemin parcouru .. on est bien d’accord. Le doute m’a accompagné tout au long de la PACES quand j’ai vu mon fils perdre pas loin de 10kg, programmer des alarmes pour ne pas oublier de manger ou dormir… nous sommes allés passer le reveillon dans sa piaule d’étudiant… 2 petites heures volées… pour que quand meme, il ne soit pas seul et qu’il fasse une pause… Bref j’étais fière certes mais pas heureuse pour lui de le voir comme ça. Je lui ai même dit si tu lâches l’affaire je te comprends et…Il avait au départ un gros déficit de confiance en lui, convaincu que tout ce qui lui arrivait de bon était une erreur.. du coup ça l’a aidé, presque. Les classements flippants tout ça, ça ne le démontait pas. Il disait « tu vois chu pas bon, j’te l’avais dit » et en même temps « j’ai rien à perdre, autant continuer, on verra bien… » il a continué, il a eu son année du 1er coup, il est en 5e année. Bref l’histoire n’est pas finie mais elle continue bien… Courage à elle, à vous, et oui en s’accrochant comme elle le fait elle a gagné une sacrée bataille qui l’aidera toute sa vie…

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  21. Nathalie a dit…

    Tu as raison. Eux, ils savent, même si c’est long, même si c’est fastidieux et les empêcher de faire à cause de nos doutes n’est jamais une bonne option. Bonne année à Ta Grande (c’est pas cette année qu’ils abandonnent le numerus clausus?)

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  22. Banane a dit…

    Pour ce qui est des études d’art, je ne sais pas s’il faut les opposer tant que ça au choix de PACES qu’elle a fait. Il doit y avoir une compétition assez féroce aussi, pour réussir, en sortant d’une école d’art. Elle a beau avoir un joli talent, c’est dur de percer et il doit y avoir plein de remises en question, de portes fermées, etc… dans cette voie-là aussi.
    Bravo à elle pour son engagement, c’est beau de se découvrir comme ça.

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  23. mammouth a dit…

    Ah quel hasard! Ce matin entre deux tâches, ok j’allais au petit coin et j’ai pris mon téléphone (je ne suis pas la seule je suppose, hein), je me suis dis je vais aller lire caro (c’est le seul blog que je lis). Je ne sais pas pourquoi, mais je me demandais comment allait les études de la grand chérie et je me disais que comme elle est pudique et que tu publies moins sur les grands, je ne saurai probablement pas comment se passent les études. Et paf. Merci d’avoir partagé. Beau billet sur les doutes parentaux. Parfois, je me dis que d’un côté, on pense qu’on les encourage, car nous sommes là pour les soutenir, mais de l’autre, on tient un discours de « raisonnable » en leur demandant s’ils sont vraiment prêts pour la bataille ou s’ils ont un plan B. Je ne sais pas pourquoi certains parlent d’échec et de perte de temps si ça ne marche pas. Je n’ai jamais compris cette logique. À 18 ans bon dieu! On a des étoiles dans les yeux et le monde, et soi-même, à découvrir. C’est un âge formidable pour se lancer et essayer des choses. Je lui souhaite surtout d’avoir la santé pour arriver au bout du marathon, c’est une donnée plus aléatoire. Les autres qualités, elles les possèdent déjà si j’en crois ce que tu nous dis d’elle depuis des années.

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  24. Corinne a dit…

    Maman de deux PACES primants (un tout juste et le premier il y a quelques années il est maintenant interne) je vous apporte un témoignage pour votre fille: dans les deux cas ça a été LEUR année…à savoir les entourer, les booster, les encourager, veiller à les nourrir sainement, s’assurer qu’ils dorment assez, ne pas hésiter à aller les voir en milieu de semaine si le moral chute (étudiants à Rouen à 50 kms de la maison) , envoyer des textos d’encouragements, leur téléphoner tous les soirs pour s’enquérir de l’humeur du jour et les écouter se plaindre ou se réjouir selon le cas tout le temps qu’il faut, faire des coupes sombres dans les week ends pour rester avec eux…bref un peu une année entre parenthèses mais le jeu en vaut vraiment la chandelle!…de leur côté pas de prépa avant la rentrée car ils auraient été obligés de remonter de leur chère Provence avant le 30 août mais ensuite du travail non stop dès le premier soir et seulement deux soirées: Noël en famille et le jour de l’an avec des amis et une seule semaine: celle du ski en famille en février où ils ont pu complètement relâcher la pression, se faire câliner par leurs parents et leur frères et soeur pour donner ensuite le maximum jusqu’à fin mai!…et pour terminer mon conseil de mère NE JAMAIS SE DECOURAGER… parce qu’en janvier ils avaient à peine kiné et qu’en juin ils étaient admis en médecine!

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  25. Ludivine a dit…

    Y’a que moi qui trouve l’histoire du dessin particulièrement choquante.
    Je n’en reviens pas encore … quelle injustice ! Qu’avez vous fait ? vous lui avez montré ce qu’elle fait depuis belle lurette ?
    Courage à ta grande fille … qu’elle poursuive ses rêves jusqu’au bout.

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    • Sofinet lov Guisane a dit…

      Oh non. Moi aussi je suis tellement choquée. Quelle injustice ! j’imagine que vous avez essayé tous les recours possibles mais pour ta fille quelle douleur et quelle déception j’imagine…

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  26. Smouik a dit…

    sous prétexte qu’elles ne pouvaient pas croire que ses dessins n’avaient pas été « décalqués »… … (je peux avoir des envies de meurtre)
    Si tu as besoin de quelqu’un pour t’assister, je suis là. Ca me rend DINGUE ça !

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    • mimi a dit…

      proprement hallucinant ! ça veut dire qu’elles n’ont jamais eu de candidat.e.s de ce niveau, voilà !
      Mon fils a fait une prépa scientifique et visait uniquement l’ENS, qu’il n’a pas eue . Il nous a dit être quasi sûr de l’avoir au second essai (on ne peut postuler que 2 fois…), on lui a fait confiance, il a refait sa deuxième année (re-location d’appart cause cambrousse), et il l’a eue ! J’avoue avoir régulièrement cru défaillir en voyant le nombres de places par promo par matière…mais je me disais qu’on avisera le moment venu. On l’a laissé faire son chemin, et c’est aujourd’hui un normalien heureux ! si nous ne croyons pas en eux, qui le fera??

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  27. Sofinet lov Guisane a dit…

    Merci pour cet article Caro qui me replonge des années en arrière. Je n’ai pas fait médecine mais j’ai par contre fait deux années de prépa scientifique. Découragée par certains profs de terminale et avec le niveau très moyen que j’avais il m’a fallu bosser et cravacher, mettre ma vie entre parenthèses pendant 2 ans pour avoir la grande chance d’obtenir des concours dans des écoles de niveau moyen après 2 ans seulement, là où tant d’autres qui se croyaient arrivés ont visé trop haut et dû refaire une année supplémentaire. Alors oui le travail paie oui il faut faire des sacrifices mais le jeu en vaut la chandelle et je suis sûre que ta Lou réussira dans cette voie qui la passionne, épaulé par ses parents et sans doute bien conseillée par son tonton. Et merci à toi pour ce que tu fais pour elle qui me fait prendre conscience un peu plus des sacrifices faits par mes parents à l’époque qui m’ont permis de n’avoir à me consacrer qu’à mon travail sans aucune préoccupation logistique, habitant chez eux. Je n’aurais sans doute pas réussi seule dans un studio. Mon seul luxe ma renault 5 qui me permettait de gagner des heures de bus et de libérer des heures de travail. Donne-nous de ses nouvelles et raconte-nous aussi comment ton grand aborde son année d’école, sans doute très différemment de sa sœur !
    Merci à toi

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  28. Marine a dit…

    Bonjour Caro, j’ai vécu la même chose avec mon fils aîné, en prépa d’écoles d’ingenieurs, durant deux ans. Mention bien au bac mais il n’a jamais vraiment brillé. Et il m’a complètement épatée durant ces deux ans sans un moment de répit, travaillant sans cesse, en étant heureux de le faire. Il voulait voir jusqu’où il pouvait aller et se donnait les moyens d’y arriver. Je ne considère pas m’être trompée, je crois juste que je n’avais pas encore vu le futur adulte qui était en lui à ce moment-là. Les voir devenir autonomes et responsables, n’est-pas le rêve de tout parent ? Mais cela arrive vite, très vite finalement. Et nous, les mères, on doit apprendre à reconsidérer notre rôle, plus en soutien, moins en contrôle (dans tous les sens du terme !), ce qui n’est pas du tout évident. Bref, ils nous font grandir et évoluer, eux aussi.

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    • Sofinet lov Guisane a dit…

      C’est drôle Marine. Mon témoignage est juste au-dessus du tien et quand je le lis je pense que ma mère aurait pu écrire le tien presque mot pour mot. Merci à toi

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  29. josecile a dit…

    Bonjour Caro, heureusement qu’être mère c’est aussi pouvoir se tromper, sinon où passeraient la joie que l’on ressent lorsque nos « petits » nous étonnent, nous épatent.
    J’ai beaucoup aimé ce billet, qui met ta fille ainée en lumière. C’est plein d’amour, de tendresse et de fierté. Un billet de maman, quoi !
    Ca résume tellement bien ce que j’éprouve quand je regarde ma grande attaquer sa première année d’infirmière par la face nord, et se débattre avec toute la « paprasserie » que l’administration hospitalière arrive à générer !
    Bonne année à elle, en tout cas.

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  30. Melisse a dit…

    Salut Caro, salut le Rade,
    En tant que Maman (oui, j’ai le temps la Merveille a 2 ans) et en tant que professeur principale de 32 terminales je me souhaite de ne faire QUE ce type d’erreur dans l’accompagnement à l’orientation.
    Et pour avoir été dubitative moult fois en tant qu’enseignante : que c’est bon quand on doutait de l’orientation d’un/d’une élève d’apprendre qu’on s’est trompé ! Et d’avoir, parfois quelques années plus tard (merci le mail et les réseaux sociaux) des nouvelles de jeunes gens qui s’épanouissent dans leurs projets ! C’est là qu’on sait (enfin que je sais) que prof : ça peut être le plus beau métier du monde…

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  31. Charlotte a dit…

    Bonjour Caro, c’est exactement ça quand tu dis un échec serait une victoire! Et puis tu ne doutais pas de ses capacités mais tu t’inquiétais pour elle c’est différent. Ma mère m’a découragée de tenter médecine car elle pensait que c’était trop dur pour moi (j’ai toujours été plutôt brillante à l’école, mais avec aucune confiance en moi, on se demande pourquoi ;)), et je regrette toujours 15 ans après de ne pas avoir essayé. J’ai entre temps réussi sans problème pharma mais ce n’était pas mon rêve… Bonne continuation de rêve à ta fille et vive la bienveillance des parents 🙂

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  32. Aurélie a dit…

    Bon courage et bonne chance à ta fille. La médecine est un choix exigeant mais qui en vaut la peine… et il sera toujours plus facile de refaire de l’art après médecine que l’inverse, via des cours du soir, des dispos…

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  33. Cristl a dit…

    J’avoue qu’a 18 ans, je n’étais pas si déterminée… Enfin si, mais la peur d’échouer a étouffé dans l’œuf mon ambition de devenir prof d’histoire géo.

    Qu’elle fasse ses choix est déjà un grand pas vers son indépendance et ses objectifs!!!

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  34. Véro Bisontine a dit…

    Joli texte Caro.
    Qui me replonge dans mes premières années d’étudiante.
    Je goutais à cette indépendance familiale, logée dans un micro studio et allant en cours à l’IUT.
    Mes parents ne m’ont pas encouragé et soutenu comme toi (la charge de travail n’était pas la même et ils n’étaient pas au fait réellement des études que je faisais).
    Ils étaient juste FIERS que je poursuive mes études, alors que mes copains/copines étaient plus enclins à passer la frontière pour gagner un pognon de dingue (comme dirait Emmanuel) en Suisse.
    Ils avaient foi en mes capacités, et quand la question s’est posée de poursuivre après mon DUT, là aussi ils m’ont encouragé.
    Une pointe d’orgueil de la part de mon père, une affection immodérée de la part de ma maman m’ont donné le courage et la confiance d’y aller.
    Et je ne regrette pas, même si mon bac scientifique me destinait plus à une autre carrière.
    Et maintenant, je vois mes copains/copines de l’époque, qui triment dans des métiers non choisis (juste pour l’argent), certes, ils ont une belle maison, une belle Audi, mais ils ne transpirent pas l’épanouissement.
    Ma petite revanche sur ma vie d’étudiante au budget serré.

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    • Christelle a dit…

      Bonjour Caroline,
      Mon Grand vient aussi d’entamer sa 1ère année de PACES et les mêmes doutes et questionnements m’envahissent régulièrement au fil de ce que j’entends, lis ou vois. Nous aussi nous lui avons demandé 1000 fois s’il était sûr d’avoir envie de passer par une année réputée TRÈS difficile. Moi aussi je frissonne devant cette compétition insensée dont j’espère le voir triompher mais où il laissera forcément quelques plumes. Moi aussi je l’écoute m’expliquer sa biochimie machin-chouette à laquelle je ne comprends rien et je me surprends à espérer que peut-être il réussira et en sortira grandi … Hâte d’être au mois de juin!

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  35. DOMINIQUE a dit…

    Pas pu lire tous les commentaires par manque de temps, mais votre fille a de la chance de vous avoir. Parce que vous lui avez fait passer l’examen pour l’école d’art, donc vous lui avez permis de faire un choix en connaissance de cause. Et puis, vous avez de la chance d’avoir une telle fille, qui a trouvé sa voie avec, visiblement, délectation. Et qui en a toutes les capacités. Quel que soit le résultat, tout cela ne pourra que l’enrichir.
    Bravo à vous tous ! Et à Gigi qui a tout compris.

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  36. catherine a dit…

    Voici 20 ans, j’étais en 1ère année de médecine. J’ai le souvenir d’avoir passé une année très dense, mais sans avoir ressenti d’esprit maladif de compétition. Il ne faut pas oublier qu’au moins 30% de la promo est là en touriste, et que les plaisanteries des redoublants sont plus bravaches que méchantes. J’ai continué à me rendre à mes répetitions d’orchestre le lundi soir et d’aller nager le samedi. Voilà pour les bulles d’oxygène, 2 par semaine. Et un roman par semaine, aussi, davantage même pendant les révisions. Mon cerveau avait besoin de faire des coupures entre 2 cours (1 cours d’anatomie, 1 chapitre de polar, 1 cours de biochimie, 1 chapitre de polar etc). Il était d’ailleurs devenu une machine de mémorisation, à force d’entraînement. Là où je mettais 1h15 pour mémoriser 5 pages d’anatomie rectoverso en octobre, cela ne me prenait plus que 50 minutes en janvier. Dingue! (j’ai tout perdu depuis). Je n’ai pas suivi de cours de soutien, perte de temps puisque tout ce qu’il fallait savoir était dans les cours dispensés en amphis et TD.
    Bref, Lou peut parfaitement y arriver si elle est organisée! Relire le soir les cours de la journée, tant que les mots des profs sont encore frais dans la tête. Relire le week-end tous les cours de la semaine. Relire tous les cours 2x pendant les révisions des partiels. Mettre les pieds sous la table (merci maman, elle te le revaudra dans 10 ans). Une longue douche chaude avant de dormir (c’est pas écolo, mais ca vide la tête). Caresser le chat. Se coucher à 23h, tout le temps. Bref, une petite vie bien monacale, beaucoup de routine, mais c’est transitoire et c’est à 18 ans qu’on en a les capacités. Pour avoir suivi récemment 2 diplômes universitaires, je témoigne qu’on n’a plus la même fraîcheur à 40 ans (pardon, 29). Elle va sûrement continuer à t’étonner, tu sais, elle est en train de forger sa future vie d’adulte!

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  37. Lenita a dit…

    Bonsoir Caroline,
    cela me replonge 24 ans en arrière exactement. Je crois que le plus important est d’y croire et de se mettre dans sa bulle. Les parents sont un formidable soutien, même si c’est dur aussi pour eux. Je pense qu’elle pourra refaire du dessin sans problème plus tard, dans 1 an, dans 10 ans ou dans 20 ans. Je me suis remise avec passion au piano depuis plus d’un an, après une très longue coupure. Je lui souhaite plein de courage et de réussite.

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  38. ES a dit…

    Bon courage à ta grande !
    Tu écris « Bien sûr, il y a les doutes, bien sûr les taux de réussite sont si faibles que l’on sait bien que c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens. »

    Je me rappelle cet article du Monde donnant le taux de réussite des bacheliers S (au bout de 2 ans) en fonction de mention au bac S (article datant de 2017)

    https://www.lemonde.fr/campus/article/2017/11/23/pour-reussir-la-paces-un-bac-s-oui-mais-avec-mention_5219456_4401467.html

    et le taux était d’environ 50% pour les bacheliers S mention bien et 77% pour ceux avec mention très bien. Je ne sais pas si ça peut te rassurer (ou rassurer ta puce) mais ça montre que l’objectif n’est pas inatteignable…

    Toute ma sympathie pour les étudiants qui en passent pas là, mais tout de même je trouve ça un peu triste que la 1ère année de médecine soit basée à ce point-là sur un travail acharné (et sur énormément de choses à apprendre par coeur), par exemple quand je vois les témoignages de ceux qui ne se sont accordé que 2h à Noël (et quand je repense à ma cousine qui est passée par là il y a quelques années). Cela paraît tellement inhumain comme système… Et aussi cela ne laisse quasiment pas de chances aux étudiants qui ne bénéficient pas de conditions idéales cette année-là (par ex ceux qui ont besoin de travailler à côté de leurs études). Les autres pays ont-ils aussi un système où le gros de la sélection se fait à bac +1 et se base autant sur la quantité de travail ?

    En tous cas, ta fille a de la chance d’avoir une mère qui la soutient autant, sans trop lui mettre de pression.

    Je suis passée par une prépa maths-sup maths-spé, j’ai eu ce que je voulais à la sortie (une ENS) mais j’en ai gardé un souvenir exécrable, en partie à cause de certains profs qui prenaient plaisir à humilier les élèves et d’une ambiance de classe bien pourrie en spé, mais surtout parce que mes parents étaient perpétuellement sur mon dos (alors que jusqu’au bac ils me fichaient la paix) et que j’avais l’impression de me résumer pour eux à une liste de notes (et d’être un objet de comparaison avec les enfants de certains de leurs collègues). Il y a quelque chose qui s’est cassé à ce moment-là entre eux et moi (en particulier avec mon père), cela fait plus de 20 ans et ça ne s’est jamais recollé.

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  39. AnneduSud a dit…

    Pensées pour ma sister et mon beau-frère qui ont mis leur vie entre parenthèses pendant deux ans pour permettre à leur fils de réussir cette année PACES. Un jeune homme qui n’ouvrait même pas la fenêtre de sa chambre pour ne pas voir le beau temps dehors. Qui laissait tout en plan (affaires par terre dans sale de bains, table non débarrassée, chambre en souk où ma sœur se précipitait dès qu’il partait pour passer un coup d’aspirateur) pour ne se concentrer que sur ses révisions. Depuis août la vie à repris un cours normal avec pour lui une entrée en dentaire alors qu’il était 74° en médecine (et 4° en dentaire)… Ils nous étonneront toujours !

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    • ES a dit…

      « Un jeune homme qui n’ouvrait même pas la fenêtre de sa chambre pour ne pas voir le beau temps dehors. Qui laissait tout en plan (affaires par terre dans sale de bains, table non débarrassée, chambre en souk où ma sœur se précipitait dès qu’il partait pour passer un coup d’aspirateur) pour ne se concentrer que sur ses révisions. »

      Quand je lis ce genre de témoignages, ça me donne l’impression que ceux qui n’ont pas un entourage qui a la possibilité et la volonté de se dévouer autant à leur réussite ne partent pas sur un pied d’égalité… Ce n’est pas une critique (je comprends tout à fait que ta soeur et ton beau-frère aient voulu tout faire pour soutenir leur fils), et ça reste valable aussi à des degrés divers pour toutes les filières qui nécessitent une grande quantité de travail. Mais disons que le côté « égalité des chances » reste assez illusoire…

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  40. Geneviève a dit…

    Je vais lire plus tard les commentaires alors je risque de re-re-dire ce que d’autres ont dit
    BRAVO à Lou !
    Je le pense, je le dis chaque fois , la motivation, la conviction d’être à sa place, c’est ÉNORME !

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  41. Elisabeth a dit…

    Bonjour Caroline,
    J’ai eu le plaisir de te rencontrer en juillet à Saint Germain lors de la dédicace de ton livre chez Gibert. Comme promis, voici des nouvelles de ma fille qui passait des oraux pour intégrer une école d’ingénieur : elle a eu la chance d’avoir un large choix et a décidé d’intégrer une école à dominante maths et informatique. Depuis la rentrée, elle y semble parfaitement épanouie 🙂 ouf !
    J’ai trouvé ce mois de juillet particulièrement difficile pour ces jeunes qui ont du faire face au stress, à la chaleur, à l’effervescence de la coupe du monde, pour presque tous à des renoncements sur des écoles rêvées et qui doivent aussi lutter parfois contre les pressions familiales ou autres pour le choix de leur avenir…
    Ma fille ainée passe l’internat cette année, elle a pour habitude de conseiller aux premières années de penser à se laisser une ou deux heures dans la semaine pour faire du sport ou se détendre et surtout de ne pas sacrifier le sommeil.
    à mon tour de te souhaiter le meilleur pour tes enfants !

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  42. BMF a dit…

    Bonjour Caro

    Tout d’abord je suis convaincue que la confiance et la mobilisation de ta fille se nourriront de la bienveillance de ses parents.
    Et puis ne peut-elle que réussir avec une maman hypocondriaque ??:)
    Plus largement, c’est une vue de l’esprit où le contenu des études ainsi que les exigences me semblent de plus en plus ardus?
    Ma dernière a intégré un DUT de journalisme à Cannes, j’avais d’alleurs déposé un pavé ici en juin dernier à propos de la sélection de Parcours sup.
    Cela va certainement te parler, c’est dingue les connaissances qu’on leur demande pour s’entendre dire dés la première semaine  » Le journalisme est un combat et un métier extrêmement précaire »
    Je m’interroge sur cette façon de procéder, comment espérer motiver les élèves à travailler comme des bêtes ( même si rien à voir avec une prépa ou une PACES) avec un tel discours??

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    • michele a dit…

      Bonjour, j’ai fait une école d’art, les profs nous disaient « apprenez un second métier, la vie d’artistes… « . J’ai bossé 7 ans sans connaître la vie d’étudiante, je suis sortie major de ma promo.

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  43. Coupdouble a dit…

    Bravo à ta fille pour son courage ! Aujourd’hui, à 42 ans, je me dis encore régulièrement que j’aurais dû tenter médecine et que je regretterai toute ma vie de ne pas l’avoir fait. Mais comme tu le dis, on se connait, ta fille se connait. Personnellement, je m’en sentais incapable…
    Je suis plus que choquée par l’histoire du bac et de la mention…
    Et sinon, j’habite Paris, je suis partie de chez mes parents à, heu…plus de 22 ans, et aucun regret là-dessus 🙂

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  44. Shakti a dit…

    Le truc du dessin, c’est vraiment nul ! Un petit coup d’orgueil de la part de ces « artistes » (correcteurs) jaloux d’un talent dont ils ne bénéficient pas ???

    Pour le reste, l’année sera certainement ardue mais je vous la souhaite belle de pleins de manières différentes.

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  45. Geneviève a dit…

    Ca y est, j’ai lu tous les commentaires !
    Pour le fait qu’elle soit à la maison pour cette année, en dehors des circonstances de logement trop cher, c’est une très bonne chose: ne pas « gérer l’intendance » et avoir le soutien de tous quand c’est dur dur…
    Mon fils a tenté la 1 ère année en sortant du bac et … a lâché l’affaire. Il a ensuite travaillé à l’hôpital (ASH, brancardier…) avant de rentrer à l’école d’infirmier. Très heureux infirmier pendant 10 ans, il a repris à 30 ans médecine car l’envie était toujours là. Il était déjà père d’un enfant (2 maintenant), il rénove sa maison et il vient d’entamer sa 4 ème année.
    Toujours heureux (et avec d’excellents résultats), merci à sa femme qui, pendant ce temps « fait bouillir la marmite ! »
    Comme quoi, tous les profils sont différents mais je suis rassurée de voir qu’on aura des médecins motivés, enthousiastes et… très au fait des réalités et de « l’humain »

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    • Nocléa a dit…

      J’adore ce témoignage, c’est vraiment important de dire qu’on peut changer de métier à n’importe quel moment de sa vie. Ne rien s’interdire et réaliser ses rêves, tout est possible

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  46. La semaine d'une gourmette a dit…

    J’ai passé une année de malade, quand j’avais 17 ans, à bosser 12 heures par jour des maths et de la physique (une sorte de prépa, en Suisse), j’étais nulle en maths au départ, à l’arrivée, j’ai tellement aimé ça que j’ai fini par en faire ma branche d’études. C’était une année dure, mais passionnante, ça reste un excellent souvenir ! Bon vent à ta fille !

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  47. Sophie a dit…

    Ah, maman d’un enfant en PACES ! Oui, on le découvre. Le mien a profité de son lycée sans forcer le talent. « Je bosserai en médecine », nous répétait-il, et j’avais l’impression d’être face à un gourmand qui annonçait qu’il commençait son régime lundi. Il a tenu son engagement. Il s’est arraché, il a beaucoup bossé, réfléchi aussi à sa façon de bosser, accepter tous les sacrifices. En janvier, il a compris que son classement ne lui permettrait pas de passer. Il a eu un coup de mou et s’y est remis. Il a fini 300e sur 1200 et n’a pas été pris. C’est ça, la médecine. Alors il a recommencé. Et il l’a eu. 10e de sa promotion. Devant lui, 9 « primants ». Dis-le à ta fille. Un enfant en PACES, c’est revoir ses règles, faire son lit, lui faire ses courses, appeler la BU parce qu’il y a peut-être égaré les papiers de voiture pendant que lui y travaille. Et parler à un gars même pas étonné que ce soit maman qui appelle. C’est bloquer les hotels pour les concours, lui faire son stock de pom potes pour le jour j. Et pleurer de joie quand le sms t’annonce en janvier que oui, le plus dur est fait, que ça passera en mai. Mon fils a aussi eu la chance d’être dans une université (Creteil) avec une bonne mentalité : pas de vol de cours, pas de sale coup. Mieux encore, il a toujours travaillé en groupe. Et, si jolie cerise sur le gâteau, il y avait à quelques tables de BU de lui une jolie brune qui é décroché son P1 et son coeur. Comme quoi, on peut se lancer dans ces études et vivre.

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  48. Lucie a dit…

    S’il y a bien une chose que mon expérience de prof m’a apprise, c’est celle-là : on ne peut rien prédire… J’ai vu plusieurs fois des élèves se révéler dans le supérieur, et réussir bien au-delà de ce qu’ils avaient pu montrer au lycée. Ce qui est sûr c’est que quand il y a une volonté forte, il faut la respecter et la soutenir, même si elle n’aboutit pas toujours à ce qu’on avait d’abord imaginé. Les parcours de nos anciens élèves ne sont pas toujours rectilignes, mais ils leur permettent de se découvrir, et d’évoluer.

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    • Sophie a dit…

      Je like à mon tour ! Thomas a été soutenu par certains profs qui ont sur le mettre face à ses ambitions.
      D’autres non. Sa prof d’anglais a été particulière : quand elle a su qu’il voulait faire médecine, lui a dit devant la classe : « c’est bien, ça fera une place pour les autres au concours ».
      Le jour même où il a eu son concours, il est allé dans son ancien lycée pour la voir. Elle était absente, il lui a laissé une lettre où il annonçait son succès. Et remerciait les autres.
      Le soir, il m’a dit que les soirs où c’était dur, l’idée de ce moment le poussait à tenir. Ils apprennent beaucoup…

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  49. Alison a dit…

    C’est bizarre, je te suis depuis longtemps dans l’ombre sans jamais commenter, mais depuis que je vois passer sur instagram et sur ton blog les posts sur ta fille en PACES, ça me serre à chaque fois le ventre. Je viens de passer ma thèse de médecine, 10 ans tout pile après avoir vécu ce que vit ta fille. Et je me rends compte , face à la réaction que j’ai en lisant tes posts, que ces études m’ont un peu « traumatisée ». Pourtant, quand je fouille dans ma mémoire, je n’ai rien vécu d’horrible, pas de harcèlement, j’ai toujours aimé travailler, je l’ai eu du premier coup, j’y ai trouvé ma meilleure amie, j’ai eu la chance d’avoir des stages qui se sont bien déroulés… En plus j’adore le métier que je fais, mais je dis toujours à mes patients que si j’ai un jour des enfants, et qu’ils veulent choisir médecine, je ne sais pas si je les y encouragerais.

    Parce que ce n’est pas un an d’abnégation, c’est 10 ans, à réviser pendant les vacances scolaires et les week end, à voir ses amies se marier, avoir des enfants, pendant que nous on travaille, quasiment gratuitement pendant 6 ans (genre 100 euros par mois de la 4e à 6e année), c’est pas beaucoup hein quand on a 24 ans, puis un peu mieux pendant 3 ans, mais toujours avec 24h de travail rémunérées 100 euros… Puis on passe à la thèse ET au mémoire, comme si on avait pas déjà suffisamment prouvé sa capacité de travail, comme si à 27 ans on avait pas le droit de souffler, d’avoir uniquement les stages…

    Je suis en plus à Toulouse, où la faculté de médecine est réputée pour être très difficile, avec des profs très exigeants, et on avait des « exposés » à faire en parallèle de la thèse, comme si ils se réunissaient pour trouver comment nous monopoliser jusqu’au bout…

    J’ai 28 ans, j’ai passé mémoire et thèse début du mois, et je réapprends doucement à avoir mes soirées, mes week end pour moi… Ca me laisse un petit goût amer, parce que c’était vieux quand même, 28 ans, pour avoir encore des devoirs… Je me sens encore un bébé, parce que 10 ans d’études, on ne grandit pas forcément comme les autres, et j’ai l’impression que ma vie va juste commencer…

    Plus que la difficulté de la première année, et de la 6e année, vraiment c’est la longueur qui est difficile à vivre, et ce décalage avec ses amis. Ces études pourraient être tellement allégées à la fin, ce que je lui souhaite, puisque la médecine est en pleine révolution.
    Mais j’ai des amis qui ont loupé la première année, qui ont fait dentaire, ostéopathe, ou même droit, et qui se sont régalés…

    Alors vraiment, je lui souhaite de réussir si c’est son vœu, mais si elle échoue, elle sera au moins aussi heureuse, j’en suis sûre 🙂

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  50. Laluciole a dit…

    Je rage de cette histoire de  » décalquer » ( j’ai eu une prof de lycée qui m’avait accusée d’avoir triché en anglais , non, non , en fait je le parlais couramment, 25 ans après je n’ai pas oublié ce sentiment d’injustice )
    Bref
    Comme d’autres je te conseille vraiment le film  » premiere année » . Mais pas â elle, il ya de meilleurs moyens de se détendre si elle arrive à grapiller deux heures.
    Très bel article <3

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  51. stephanie a dit…

    Juste un petit mot pour être passée par là avec notre fille, qui a toujours dit vouloir faire médecine. Le lycée a été déjà très lourd pour elle pour tenir le niveau en maths et physique. San la décourager avant sa PACES, on lui a demandé avant de l’inscrire de réfléchir à un plan B en cas d’échec, pour ne pas arriver désespérée le cas échéant, mais juste riche d’une expérience supplémentaire. C’est en réfléchissant dans ce cadre qu’elle a décidé au bout de 2 mois de PACES de ne présenter que pharma, plus proche finalement avec les plans B envisagés hors PACES… ce qu’elle a validé après 2 ans d’acharnement, de dévotion à ses polys ! Et aujourd’hui, elle est fière et heureuse. Et rattrape en accéléré 2 ans de fêtes manquées … bon courage à ta fille !

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  52. sophie_aj a dit…

    « Mais même si elle ne le sait pas encore, même s’il faudra sans doute du temps avant de l’admettre, un échec serait une réussite. Parce que ce qu’elle est en train de faire, là, cette machine de guerre qu’elle a découvert en elle, c’est pour la vie. »
    ==> cela résume exactement mon état d’esprit, 10 ans plus tard. J’ai fait deux P1, petit nom de la PACES à l’époque pour devenir Kinésithérapeute, mon rêve depuis mes 10 ans. J’ai tout donné, j’étais très bien entourée mais j’ai «  » » »échoué » » » » » à 7 places du dernier pris. Mais j’ai tellement tellement gagné en deux ans … Et j’aurais mis 5 ans à le comprendre !
    Aujourd’hui, je suis ingénieur spécialisée en biomécanique et en imagerie médicale, j’ai appris à travailler dur, j’ai découvert l’informatique par envie d’aller plus loin dans l’analyse de données biologiques, je me suis rencontrée passionnée de nouvelles technologies au cours de ces 5 années post-médecine (à l’époque, pas de passerelle pour moi donc 2 ans d’IUT et 3 ans d’école d’ingé). Le plus ironique dans tout ça ? Mon métier actuel. Je travaille avec des robots humanoïdes (Nao et Pepper).

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    • DOMINIQUE a dit…

      Un ami m’a envoyé une vidéo sur un match de foot de robots, le championnat du monde de 2017 je crois. Extraordinaire ! Rien que la façon qu’ils ont de se relever quand ils tombent.
      Le prochain championnat aura lieu à Bordeaux. Fascinant.

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      • sophie_aj a dit…

        Effectivement ! Le prochain sera à Bordeaux, je pense qu’une bonne délégation de ma boîte y sera pour voir un peu comment ils sont utilisés par les robot cuppeurs (le championnat s’appelle la Robot Cup) .

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  53. philo a dit…

    Bon courage à ta grande. J’ai un cousin qui a réussi du premier coup donc c’est possible si elle continue à travailler comme elle le fait. Sinon petite parenthèse, tous les matins je me connecte pour voir si tu as écrit quelques chose. Tes articles me manquent. A bientôt

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  54. sylvie a dit…

    Juste pour souhaiter bonne chance à ta fille. Elle commence, la mienne termine son internat en Nouvelle Calédonie d’où je t’écris( je suis venue lui rendre visite) Oui le chemin est long, difficile mais quel bonheur de la voir aujourd’hui heureuse, resplendissante entrain de chercher les futurs remplacements ;Ses amis (beaucoup sont internes)ont le même profil. Les nuits sans sommeil à réviser,les « non je ne viens pas je bosse « le réveillon passé au lit entourée de bouquins parce que l’internat approche sont rangés dans la malle à souvenirs . J’espère de tout coeur qu ‘elle atteindra l’objectif fixé .

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  55. Solinine a dit…

    J’arrive un peu tard mais tant pis. J’ai été étonnée de voir que ta grande n’allait pas en art, tant elle semble douée mais elle seule peut savoir ce qu’elle veut faire! Et la réaction de ces %#$£’ d’examinateurs prouvent bien qu’elle y aurait sa place! Et qu’elle l’aura encore si jamais elle le souhaite un jour.
    La mienne, 19 ans, (qui avait d’ailleurs echangé des comms avec la tienne quand elles avaient leurs blogs de dessins respectifs ) après quelques hésitations entre véto et art a finalement choisi cette voie parce qu elle n’imaginait pas passer des journées sans dessiner. Prepa publique puis grande école d’illustration publique, les concours sont très
    sélectifs aussi et le boulot ne manque pas! Et elle doit affronter le regard des gens qui pensent que malgré ça ce ne sont pas de vraies études puisque dessiner est un loisir pour beaucoup! Dans un cas comme dans l’autre, l’important pour tenir est qu’elles aiment ce qu’elles font. Je souhaite plein de courage et de succès à ta fille.

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