Bridget es-tu là ?

Vendredi dernier fut une drôle de journée. Au sens propre du terme. C’est amusant comme parfois la vie se charge de te rappeler qui tu es vraiment. Depuis des mois, je me suis en effet glissée de mon plein gré dans la peau de cette femme très consciencieuse et sérieuse se démenant pour (se) prouver qu’elle est capable de mener à bien un travail scénaristique d’une ampleur pour elle inédite. Avec tout ce que ça implique pour quelqu’un comme moi, qui 1) manquera toujours de confiance en soi et 2) a une tendance naturelle au dilettantisme. Attention, je ne me suis pas « forcée » à travailler comme un chien et cette fougue m’a apporté pas mal de satisfaction, parce qu’elle m’a prouvé que lorsque je m’y mets à 200%, en effet, ça paye. Pas à tous les coups, au bout de dizaines de versions et sans aucune garantie du résultat final, mais ça, j’ai fini par comprendre que c’était l’essence même du boulot de scénariste.

Je ne regrette rien, donc, même si ces derniers mois ont été aussi synonymes de renoncements. Moi qui depuis dix ans ou presque me refusais à mettre tous mes oeufs dans le même panier, m’échinais à mener de front plusieurs métiers – journaliste, auteur, scénariste et blogueuse – j’ai peu à peu accepté de mettre entre parenthèses bon nombre d’activités, dont, vous l’aurez constaté, le blog, pour aller au bout de ce travail, pour voir si, encore une fois, m’investir pleinement porterait ses fruits. Guess what ? J’ai en effet eu la sensation de progresser et d’apprendre. Mais comme tout a un prix, ces dernières semaines, je ne respirais plus vraiment à fond, comme si j’avais en permanence un poids sur la poitrine. Le poids de l’angoisse, celle de ne m’être pas donnée assez, de ne pas avoir trouvé les bons mots, les bonnes idées. Je sais que c’est le corollaire obligé et je l’accepte. Le détachement qui m’est si cher est incompatible je pense avec ce métier, du moins dans les moments où il faut vraiment aller chercher, loin en soi, les rebondissements, l’émotion, le suspense, l’humour, etc. Et j’aime vraiment ces instants de transe, où soudain tout parait pouvoir s’imbriquer, où l’histoire émerge, avec une apparente facilité. Si c’était à refaire, je recommencerais exactement de la même façon et j’espère bien d’ailleurs très vite recommencer.

Mais il n’empêche que depuis quelques semaines, donc, je sens la fatigue peser. Et avec la fatigue, la peur aussi, que ces renoncements évoqués plus hauts me mettent, à terme, dans une position plus précaire. C’est toujours le même problème. S’attacher comporte en soi le risque de perdre. J’ai dépensé beaucoup d’énergie à diversifier mes activités pour limiter les risques des pertes éventuelles. Là, je sens que mon filet de sécurité n’a jamais été si fragile. Et en même temps, je n’ai jamais été si certaine d’être dans la direction que je souhaite prendre. Bref, tout est dans tout et inversement.

Mais au delà de ça, tout simplement, j’avais un peu perdu ces derniers temps ce qui normalement me meut. Le rire de soi. Non que je me prenne davantage au sérieux, mais tout simplement, il n’y avait plus vraiment la place. Quand on enchaine les réunions avec des personnes qui ont le pouvoir de dire non, mieux vaut ne pas donner trop de prise en montrant à quel point, en vrai, on est cette fille qui fait des tâches plus vite que son ombre, qui coince sa jupe dans son collant ou qui peut à tout moment se casser la figure de manière spectaculaire et ridicule à la fois.

Et puis vendredi, donc. La veille, je reçois un message d’une journaliste de France Inter, qui est tombée sur ce billet, repris par le Hufftington Post, sur mon incapacité à dire non. Et qui me propose de témoigner dans l’émission « Grand bien vous fasse » le lendemain matin. Premier réflexe: « non, merci ». Dans les faits: « oui, bien sûr » (Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils m’avaient bien castée). Trois minutes avant que la régie m’appelle, j’étais dans tous mes états, tout en me haïssant de l’être. Soyons bien claire, il n’y avait AUCUN enjeu. Non seulement je n’allais même pas être présentée nommément mais en plus, mon intervention allait durer une minute. Mais fidèle à moi même, la simple perspective de parler « en public » (certes en pyjama depuis ma chambre sans chauffage, mais en vrai à des millions d’auditeurs) a fait monter mon rythme cardiaque dans les tours. Et puis finalement, l’animateur étant très bon, il m’a vite décoincée. Et là, petit miracle, j’ai retrouvé la Bridget qui sommeillait en moi. Et je me suis sincèrement amusée à raconter ma névrose du « oui ». Et ce qui est assez drôle c’est que plein de gens m’ont envoyé des messages ensuite. Ils m’avaient reconnue, à ma voix ou à mes anecdotes (sauf ma mère qui écoutait la radio à ce moment là, qui s’est dit, « tiens elle me fait penser à quelqu’un », mais qui ne s’est pas rendu compte que c’était sa fille qui parlait) (ou comment en reprendre pour dix ans chez la psy). Bref, cette petite minute m’a fait davantage de bien que ce que j’avais escompté.

Et puis plus tard dans la journée, sortant d’un rendez-vous proche des Champs, je passe devant Pierre Hermé et je me dis, « tiens, si je faisais une surprise à ma petite famille en rapportant des macarons qui me coûteront un rein mais qui le valent bien ? » J’entre dans la boutique et je ne vois pas que l’enseigne s’est associée à l’Occitane, marque de cosmétiques, donc. A peine j’ai franchi la porte, une jeune femme très classe se rue sur moi et brandit un tube un peu métallique, type crème de marrons et me demande de tendre la main: « je vous offre une noisette de crème ». Moi, docile comme toujours je tends mon doigt et, pour bien montrer que je suis une bonne élève de la gastronomie parisienne, je m’empresse ensuite de manger la noisette de crème en question. L’air effaré de l’hôtesse m’empêche d’avaler ce qui se trouve désormais dans ma bouche et qui est, oui, vous l’aurez sans doute deviné, de la crème pour les mains. Je pense que tout le staff du magasin va se répéter de génération en génération ce qui passera sans doute à terme pour une légende urbaine. « et là, la meuf BOUFFE le baume au karité ! ». Bref j’ai recraché le plus dignement possible le machin et pensant garder un minimum de dignité, j’ai consciencieusement étalé le tout sur les mains en m’extasiant sur l’odeur délicieuse.

Je vous laisse, je me suis donc retrouvée, mais dans la foulée, j’ai entamé des démarches pour changer d’identité.

Edit: sorry pour celles qui ont entendu en live ma mésaventure sur Instagram, mais bon, elle était trop belle, je ne pouvais pas la laisser dans un post éphémère.

Edit 2: pour mon intervention sur Inter, c’est ici, émission du 23 novembre, aux alentours de la 22è minute.

Edit3: tout ce billet, donc, pour vous dire que parfois, la vie se charge de vous rappeler qu’il est bon de rire (de soi) parfois.

Edit4: l’illustration vaut aussi bien pour ce personnage qui reste pour moi une inspiration à vie que pour l’allusion au froid polaire qui règne chez nous depuis mercredi. Priez avec moi le saint des pièces détachées pour que le ventilateur de ma chaudière arrive avant la fin de la semaine à bon port.

101 comments sur “Bridget es-tu là ?”

  1. Nathalie a dit…

    Ah, vraiment j’ai bien fait de me lever aux aurores ce matin. C’est mon café que j’ai failli recracher en pouffant à l’idée de la crème avalée!! Belle journée à toutes

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  2. O. a dit…

    🙂

    Entre les gels douche senteur caramel, les crèmes gourmandes cacao, les gourmandises à la fleur d’oranger… on ne reconnaît plus la crème (pâtissière) de la crème (hydratante/ nourrissante)… Merci le marketing (et le moment de fou rire!)
    Il y avait cette pub il y a quelques années: https://www.ina.fr/video/PUB2327422048
    L’inverse restait à inventer, Caro l’a fait 😉

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  3. Margaux a dit…

    Caro is back ☺
    Quel plaisir de te lire un lundi matin, surtout ce genre d’anecdote …
    Et sinon les macarons, les vrais, y z’etaient bons ?!

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  4. Jo Ridée rieuse a dit…

    Merci pour ce billet qui pourra bien être m’être utile. Moi aussi, je suis vite perdue dans les stratégies marketing actuelles.
    Ces petites anecdotes, mine de rien, nous sont bénéfiques. Maintenant, quand je donne un médicament à mon chien, je repense toujours à l’histoire de la dosette de vermifuge du chat et je lis scrupuleusement la notice.
    Et si une vendeuse s’approche avec une noisette de crème, je repenserai à ce billet.
    Ce blog nous aide, nous, les maladroites, celles qui ont bien du mal avec les codes.

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    • SOPHie a dit…

      L’occasion de raconter la petite histoire de ma Mamie qui nous a valu un bon fou rire.
      Ma mamie, dônc, 92 ans et un Alzheimer rampant, a un chien qui lui est précieux pour lui tenir compagnie. Un soir, elle remarque qu’il a mal aux oreilles. Elle raconte à ma tante le lendemain:
       » il avait mal à l oreille alors je lui ai donné une doliprane ».. ma tante étonnée de comment elle avait pu lui faire avaler

       » oh je lui ai mis des petits bouts dans l oreille, puis j’ai mis un peu de sucre et un peu d eau, POur faire fondre, comme POur Vous quand Vous Étiez petits »

      Elle a peut- être réinventée les études de pharmacologie 😉

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  5. Soa a dit…

    Ah d’accord ! Tu ne fais décidément pas dans la demi-mesure dès qu’il s’agit de nous faire rire 😀 ! Des moments de solitude pareils, je pensais jusqu’à aujourd’hui être la seule à les subir avec autant d’intensité 😀 !

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  6. Smouik a dit…

    Ne t’excuse pas, t’avoir écoutée sur Instagram et relire aujourd’hui cette perle de rire est un bonheur. Perso, ce que je trouve ridicule c’est cette manie des marques de s’associer à d’autres pour nous faire soi-disant « vivre l’expérience » de leurs produits, c’est la nouvelle formule déclinée à toutes les sauces (crèmes, devrais-je dire)…
    Ce qui ne change pas en revanche et même s’affûte au fil des mois, c’est ton talent pour nous raconter ces petits riens du quotidien qui restent les meilleurs souvenirs… Encore, encore !

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  7. florence a dit…

    il y a 17 ans, un été en Toscane, je me suis lavée les dents avec ma crème dépilatoire… pas longtemps forcément hein !!! j’ai vite recraché ! j’ai donc toujours autant de poils aux gencives 😉

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    • elch a dit…

      ah ah, la même mésaventure a failli arriver à mes frêre et soeur, ma grand mère avait préparé leur brosse à dents sans faire gaffe aux tubes sur la tablette
      et heureusement, mon frangin, qui a le nez fin, a dit « mamie il sent bizarre ton dentifrice » avant qu’ils n’aient eu le temps de mettre le machin en bouche 😀

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  8. Cristina Rascona a dit…

    J’avais vu ta story sur Insta et j’ai doit avouer que j’ai beaucoup ri. Je me suis dit, ça y est Caro est de nouveau parmi nous. Personnellement ça m’avait manqué 😉

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  9. Muriel a dit…

    Mon dieu, j’ai ri à m’en décrocher la mâchoire! Merci, ça fait un bien fou, les fous rires! Et puis, c’est tellement, mais alors tellement le type même de mésaventures qui peuvent m’arriver…

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  10. Daphné a dit…

    J’ai téléchargé le podcast pour l’écouter ce matin en bossant ( en plus j’adore cette émission, toujours si juste et douce ). J’essaie d’apprendre à dire non, mais c’est une chemin long – une vie sera-t-elle suffisante ?

    Mais que fout une marque de cosmétiques dans une pâtisserie en même temps ? A force de créer des associations aussi décalées, faut pas s’étonner si les clients mangent la crème pour les mains – quoique l’histoire ne nous dit pas si certains clients s’enduisent de macarons pour avoir la peau douce 😉 .

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  11. Pétunia a dit…

    En lisant régulièrement ton manque de confiance en soi (que je partage) je me demande si tu parviens à être satisfaite de ton travail. En ce qui me concerne j’y parviens, mais bien plus tard, genre des années plus tard.

    J’adore tes phrases : s’attacher comporte en soi le risque de perdre. Je l’entends aussi comme : … le risque de se perdre. Etrange.
    Et « tout est dans tout et inversement ».

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  12. sirius a dit…

    merci pour ce billet, et pour le lien vers ton intervention Inter – très drôle, et à entendre les rires des intervenants, tu as fait mouche !

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  13. Fmior03 a dit…

    Beaucoup de plaisir -et de rires ! – en lisant ce billet ce matin
    Bon courage dans cette période chargée en tout : travail, émotions… J’espère qu’un retour à plus de calme se dessine, il faut pouvoir reprendre des forces.
    Bises toulousaines!

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  14. Fabienne a dit…

    Bonjour

    Tu (tu permets que je dise tu?) m’as fait rire mais ça aurait pu être tellement moi ..
    et entendre ta voix pour la première fois … effectivement c’est la voix qui correspond à « toi »..

    Merci ..

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  15. DOMINIQUE a dit…

    Ali Rebeihi, l’animateur de l’émission où tu as brillé (je ne rigole pas, c’était parfait), a une voix à faire craquer n’importe qui, est beau, intelligent et drôle. Cerise sur le gâteau : il dit « chocolatine » et pas « pain au chocolat ».
    Sinon, souviens-toi de tes doutes quand tu as décidé d’être free-lance. C’était pas du macaron, non ? Maintenant tu re-doutes pour l’inverse : t’enfermer dans ton métier de scénariste… Dis-toi plutôt que tu sais très bien rebondir, quelle que soit la situation. Comme quand on bouffe de la crème pour les mains : d’un geste élégant on la recrache sur sa main pour l’étaler comme si que c’était normal de faire ça avec de la crème pour les mains.
    Merci pour le sourire du matin !

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  16. SoL a dit…

    Ha, ha, ha ! Je vois que l’esprit de Bridget, ne vit pas que chez moi, où alors, il m’a quittée (j’espère). En ce qui me concerne j’ai dans la même semaine : oublié la trousse de toilette obligatoire pour le cours sport de ma fille, grand timide, en CP…au bord des larmes devant les grilles de l’école, et habillé les enfants avec les accessoires d’une petite fête locale le jour d’avant la fête…Dans le premier cas, retour à l’école 1 heure plus tard avec la trousse ,( bonjour M. le concierge, auriez vous l’extême amabilité de me laisser entrer, bla,bla, bla) et 2 jours plus tard retour à la maison changement des enfants, et arrivée à l’école 30 minutes après la fermeture des grilles (Coucou c’est encore moi, oui, je sais, je jure que celà ne se reproduira plus…)

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  17. Bérengère a dit…

    Qu est ce que j ai ri vendredi lorsque j ai écouté ta story en sortant du boulot mais je dois t avouer que ça me fait penser largement à mon mari… Il y a qq années j achète ‘un gel douche de la marque cottage saveur sel… Et mon mari de me raconter après s être douché avoir goûté pour voir si effectivement c’était salé !!!!
    Allez bon lundi !!!

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  18. pauline lombard a dit…

    Excellent hahahahaha ah ça me rassure je ne suis pas seule avec ma connerie / gaucherie / incapacité à dire non….Moi la dernière en date est que je me suis endormie sur la table chez l’esthéticienne car celle-ci m’avait oublié samedi matin. Elle m’a appelé sur mon portable pour me dire que j’étais en retard au rdv….alors qu’elle m’avait installé dans la cabine y’a de ça 20 min….

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  19. Sylvie a dit…

    Toujours un bonheur de te retrouver…

    L’anecdote de la crème m’a fait rire sur Instagram et éclater de rire à nouveau ce matin….j’imagine la tête de la jeune femme du magasin…..

    Merci pour ce moment de joie dans la grisaille de ce lundi

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  20. Virginie Neleditesapersonne a dit…

    Non mais c’est magique cette histoire !!! ça me fait penser à une vidéo qui circulait il y a quelques temps d’un mec de TV réalité qui enfournait goulument des bougies en forme de macaron qu’une candidate lui avait offert :-p. Loin de moi l’idée de te comparer à une candidate de TV réalité évidemment 😉
    Et dis toi que Bridget Jones est mon film « doudou » dès que ça ne va pas, donc toutes les anecdotes de ce type sont autant de petits coups de boost ! Merci pour le sourire du lundi matin 🙂

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  21. Kinou a dit…

    J’adore !
    Quand je raconte tes histoires à mon cher et tendre, il me regarde d’un air soupçonneux, comme si tu les inventais.
    Ah ah, pas besoin.
    J’ai hâte d’écouter le podcast, en plus j’adore ta voix. Une nouvelle corde à ton arc ?

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  22. CorineBT a dit…

    J’avais trouvé énorme l’intervention de l’auditrice vendredi… j’y ai repensé plusieurs fois pendant le week-end en me disant qu’il y a certainement matière à sortir un petit quelque chose à l’écrit ou sur scène, voire les deux. Maintenant je sais pourquoi
    Tu étais parfaite, et merci de nous revenir ici. Pour les dinosaures dans mon genre qui ne suivent ni Facebook, ni Twitter, ni Instagram, tu manquais cruellement ces derniers temps !

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  23. Mel (une autre) a dit…

    Je ne commente pas souvent mais là je ne peux pas résister. Merci merci merci Caroline, pour le mélange d’introspection et d’humour qui me touche tant. Idem pour le post précédent (je croise les doigts pour la réparation de la chaudière).

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  24. Cathclaire a dit…

    Ahah Merci du fou rire ! Ça aurait tellement pu être moi. Tiens ce matin je venais de me garer devant chez le médecin quand l’illumination : le vaccin resté dans le frigo. Bon j’ai juste eu le temps de retourner le chercher. Il a voulu me prendre la tension, je lui ai dit que ça ne serait pas très parlant vu le coup de stress.

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  25. Marieal a dit…

    J’ aime beaucoup ce billet qui nous promène entre l’introspection et le fou rire .
    Merci Caro.
    En ce moment tout ce qui me fait rire me fait du bien : 4 mois avec l’administration indienne, on a besoin de rire pour ne pas succomber à l’envie de peter les plombs de temps en temps !

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  26. chochye@yahoo.fr a dit…

    Je viens de recracher le contenu de mon mug sur mon écran et mon clavier d’ordinateur, à cause d’un éclat de rire qui est parti tout seul ! Mes collègues me prennent pour une folle… Merci pour cette petite pause de dinguerie !

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  27. Banane a dit…

    Je regrette de ne pas avoir pris le temps d’écouter cette histoire en story du coup (mais pourquoi faut-il travailler, zut!)
    Je me demande si la dame pense que tu ne te passes de la crème que si elle est coupée à la bave ou si elle a compris la méprise du fait de l’enseigne du magasin. 🙂

    Dans la catégorie « ça se mange », j’ai essayé à nouveau le banana bread moelleux et il a à moitié cuit cette fois-ci (je n’ai pas attendu 1h20, ça aurait peut-être été complètement bon…)
    Bonne nouvelle : j’ai une excuse en or pour le tenter encore, puisque je m’améliore à chaque fois. 😉

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  28. Emma a dit…

    « Quand on enchaine les réunions avec des personnes qui ont le pouvoir de dire non, mieux vaut ne pas donner trop de prise en montrant à quel point, en vrai, on est cette fille qui fait des tâches plus vite que son ombre, qui coince sa jupe dans son collant ou qui peut à tout moment se casser la figure de manière spectaculaire et ridicule à la fois. »

    Pas si sure, je bosse dans le conseil, donc je passe mon temps à convaincre mes clients de faire ce que je leur dis et a essayer de vendre plus de missions, et il se trouve que je suis aussi cette fille, dans une moindre mesure peut-être, mais tous mes clients m’ont vu rater une marche, renverser mon café de toutes les façons possibles, voire déchirer un ourlet de jupe, oublier tout et partout. Et je reste convaincante.
    Donc c’est possible !

    Sion, j’ai déjà bouffé vraiment du beurre de karaté dans un grand magasin, je croyais aussi à une dégustation ….

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  29. Kinou a dit…

    Je reviens juste pour rapporter une anecdote que m’a racontée une connaissance qui bossait dans un grand hôtel.
    Un client a un jour mangé une briquette d’allume-feu destinée au chauffe-plat…

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  30. Sarah a dit…

    Mais quel bonheur, quel cadeau tu nous fait de faire rire, rire encore une fois à un de tes billets ! première fois pour ta maman (c’est génial) et seconde fois pour les vendeuses de l’occitane qui ont du halluciner 😉
    (pour la prochaine fois le corner du drugstore publicis vend de vrais macarons, et sans la queue) (avec des vendeurs japonais qui à mon avis ne s’offusqueraient même pas si tu étalais le macaron sur ton visage)

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  31. Batice71 a dit…

    Eh bien voilà : j’ai réveillé mon fils avec mon fou rire ! Effectivement, la vendeuse se souviendra de ce moment et comme tu le dis, autant en rire qu’en pleurer ! Moi, avec mes rondeurs, je suis une femme enceinte 365 jours sur 365 jours…

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  32. Carole Nipette a dit…

    ha ha !!!! je ne m’attendais pas à cette chute à la crème, j’étais partie en mode quelqu’un de chez Occitane t’a reconnue et tu es repartie avec des macarons offerts ! je n’ai aucune imagination :)))))

    sinon je compatis je n’ai plus d’eau chaude, mon chauffe eau est en rade et ça tombe trop bien car il fait chaud, se laver à l’eau froide c’est le pied… en vrai je pleure !

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  33. floverslebleu a dit…

    Je connaissais cette anecdote et pourtant je viens à nouveau d’éclater de rire devant mon ordi (je suis sûre que tu n’es pas la seule à avoir bouffé la crème de karité chez Hermé ;-)). J’aime retrouver ce ton et cette auto-dérision qui j’ai toujours adorés depuis des années que je te lis! Puisque je suis coincée chez moi pour garde d’enfant malade, je vais en profiter pour écouter le pod cast d’inter.

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  34. KS a dit…

    Bah tu sais quoi? Je me suis autant marre auj que l’autre jour en t’écoutant sur ta story!! Tellement énorme cette histoire, j’adore:)
    On ne se rend pas compte a quel point tes articles nous manquent jusqu’à ce que tu en pondes un comme ca!

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  35. Lbouquine a dit…

    Merci, merci pour ce grand éclat de rire qui fait du bien en cette journée tristoune !

    J’ai beaucoup aimé ton passage sur France Inter, tu avais l’air très à l’aise et je me suis reconnue dans ce que tu disais, surtout sur le coup des écouteurs dans les transports…

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  36. kath de Belgique a dit…

    Et voilà que je viens d’écouter le podcast sur le pouvoir de dire « non  » et bien c’est encore plus drôle que d’avoir bouffé de la crème hydratante. Vraiment. Quelle joie de te lire et de t’écouter (et puis cette voix )

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  37. Mag a dit…

    Ok, tu viens de faire ma journée avec cette histoire de crème au marron pour les mains. Quoi ? C’est pas ça ? En vrai, je me suis vue parce que je suis certaine que j’aurais fait pareil. Finalement, je préfère rire des autres en fait, hahaha.

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  38. francoise sonrier a dit…

    cette crème pour mains , goûtée et finalement étalée m’a fait tordre de rire . cela m’a fait souvenir d’une gaffe dont je suis coutumière : adolescente je passe 2 jours chez une dame proche de ma famille Le matin, dans la salle de bains j’examine tous les produits de beauté sur 1 étagère : créme à la laitue (si, si ) truc à la fraise , la fameuse crème au concombre , gomme aux noyaux d’abricots ,etc etc J’en passe Et je dis à cette dame qu’il y avait de quoi se nourrir dans sa salle de bains …… Elle n’a pas apprécié et surtout pas rit du tout, du tout Comme quoi il y a de l’imagination chez les fabricants de soins correcteurs, embellisseurs qui entre nous ne servent pas à grand chose

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  39. Estelle13 a dit…

    Ah ah en écoutant l’émission de France inter, je me suis dit  » tiens ça pourrait être Caroline  » mais je n’avais pas reconnu votre voix !
    Une amie esthéticienne m’a raconté l’histoire d’une cliente qui s’était consciencieusement introduit pour 2000/francs ( à l’époque) de capsules anti rides estee Lauder dans le fondement… Et qui ne s’était rendu compte de sa méprise que quand elle était revenue à l’Institut pour se plaindre du peu de résultats…

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  40. Hibiscus a dit…

    En même temps j’y suis rentrée il y a quelques semaines de passage à Paris et je trouve le mélange des odeurs des crèmes pas très adapté à la dégustation de gâteaux… Je suis restée perplexe…
    Perso je préfère les macarons Ladurée !
    Merci pour ce petit moment détente !

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  41. UneAutreCaro a dit…

    Merci de nous révéler toutes ces parts de toi, tes doutes, tes certitudes, tes allers-retours… ça fait du bien. Moi qui suis en pleine remise en question de (presque) toute ma vie, ça me rassure de voir que 1) les doutes ça arrive à tout le monde et ça permet parfois-souvent-d’avancer, 2) au bout du chemin si on s’accroche on devient soi. Je t’ai écoutée sur Inter et j’ai adoré ta voix, la douceur avec laquelle tu racontais ces anecdotes, tu avais l’air très à l’aise, tu étais très à l’aise même, je veux dire, c’est ça qui est rassurant: on peut croiser ou côtoyer quelqu’un qui nous impressionne sans savoir qu’il est aussi en proie aux doutes, à des angoisses…mais au final il s’en sort plus que bien. C’est complètement brouillon mon commentaire, mais parce que c’est un mélange de « merci », de « tu es formidable », de « je suis rassurée », de « tu es inspirante ».

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  42. isavoyage a dit…

    J’ai bien ri en te lisant (qu’est-ce que tu racontes et écris bien) et bizarrement eu un franc (haha) fou rire en me réveillant en pleine nuit, alors merci !

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  43. flo a dit…

    Si ça peut te rassurer, ma mère, en allant chez le fromager en période de noël, a un jour croqué à pleines dents une truffe en chocolat qui se trouvait dans un petit panier devant la caisse. Enfin, ça c’est ce qu’elle croyait. Jusqu’au moment où elle a vu la tête du vendeur, qu’elle a senti le goût de terre dans sa bouche, et qu’elle a compris que ce n’était pas des chocolats offerts par le commerçant mais de vraies truffes à 1 milliard d’euros le kilo.
    Elle a recraché et elle s’est excusée…

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  44. Magali a dit…

    MERCI MERCI MERCI pour le fou rire de ce matin ! (je découvre ce post après tout le monde, mais le plaisir est toujours là !)
    Et bravo pour ce billet, pas seulement pour le fou rire !

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  45. Guillemette a dit…

    Enorme, Caro ! Quelle bonne poilade tu m’as donnée ce matin ! Mille mercis, tu es la meilleure. Et si ta vie nourrit ton oeuvre, j’ai bien hâte de découvrir le film ou la série sur laquelle tu as bossé ces derniers mois avec tant de ferveur, d’abnégation et d’inspiration. Repose-toi bien….

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  46. Gazou a dit…

    Roh non.
    Jusque là, je faisais tranquillement mon rattrapage de lecture en retard de ton blog, l’air de rien, au bureau…
    Et là, l’anecdote de la crème. Mon collège a compris que visiblement je m’étais octroyé une pause ^^

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