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Un télégramme d’Islande

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Je suis partagée entre l'envie de vous raconter ce voyage comme il faut, en ayant pris le temps de réfléchir à la façon dont retranscrire cette beauté lunaire, cette impression d'être vraiment loin tout en n'ayant finalement passé que trois heures dans l'avion, la joyeuse ambiance de notre petite troupe un peu fofolle et la tentation de me précipiter ici pour noter ce qui m'a traversé l'esprit durant ces premières heures sur le sol islandais. 

Je vous propose de faire un peu des deux, des billets un peu rapides en mode carte postale presque en live et quelque chose de plus construit à mon retour avec récits qui vont bien et photos du réflex.

Juste, là, donc, très rapidement parce qu'avec les deux heures de décalage il est 1h39 heure française au moment où je vous écris et que je suis pour ainsi dire séchée (au sens propre, l'eau du lagon c'est comment dire… décapant ?), quelques pensées en vrac illustrées de photos déjà postées sur Instagram où vous pouvez d'ailleurs me suivre (pseudo: caro_penseesderonde).

– Il n'y a pas d'arbres en Islande et c'est étrange

– On se croirait sur Mars, en même temps comme me l'a fait remarquer Violette, "c'est pas comme si on était déjà allées sur Mars". 

– L'air semble cristallin, ça m'avait déjà fait la même impression en Norvège.

– A la descente de l'avion on a filé au Blue Lagoon. J'avais peur d'être déçue, ça a été tout le contraire, je crois que je mets cet endroit dans le top dix des lieux les plus magiques jamais vus. Imaginez une piscine de lait à 41° immense et à ciel ouvert au milieur d'un champ de roches volcaniques avec en son centre un bar à bière, smoothies et cocktails. Tout le monde semble venir en famille, il y a des jeunes, des vieux, des vieilles, des bombasses, des pas bombasses. Les vestiaires sont communs et tout le monde s'y balade à poil sans la moindre gêne, que les seins soient fermes et de première jeunesse ou lourds et tombants, tout le monde semble s'en contrefiche. Et de fait, tout le monde s'en contrefiche. Prenons-en de la graine.

– J'ai perdu trois fois mon passeport, ma carte d'embarquement, mon téléphone, mes lunettes et mon passeport (j'ai parlé de ma carte d'embarquement ?). J'ai aussi mis à la sortie du blue lagoon les chaussettes de la gentille organisatrice croyant que c'était les miennes. Et ce après avoir parlé de mon vilain eczema purulent. Comme elle est polie elle les a remises sans ciller. Mais je crois qu'à l'intérieur d'elle même elle pleurait (ou elle me collait une mandale en pensée).

– Les blogueurs geeks sont des modeuses comme les autres et ça c'est drôle.

– Le premier repas islandais était délicieux, entre poisson fumé, morue et agneau le plus tendre jamais dégusté. Par contre on a bu des vins italiens et espagnols, il y a beaucoup de choses en Islande, les vignes n'en font pas partie (quand je dis pas d'arbres, c'est pas d'arbres).

– En Islande y'a un proverbe qui dit: "quand tu es perdu au milieu d'une forêt en Islande, lève toi". (ils sont marrants les Islandais).

– Il y a vraiment des fumerolles de partout et demain il parait qu'on va peut-être voir des aurores boréales. Je vendrais mon âme ou ce qu'il en reste pour voir une aurore boréale.

– En Islande il y a 13 pères Noël, je n'ose pas penser à quel point les gamins doivent être au taquet dès le 1er décembre.

– Ici quand on croit aux Elfes et aux Trolls, ça ne veut pas forcément dire qu'on est un loser qui kiffe les jeux de rôle (je dis pas que les jeux de rôle sont réservés aux losers, je dis que c'est souvent l'image qu'on en a). Parce qu'ici, tout le monde croit aux Elfes et aux Trolls.

Voilà pour l'instant.

Merci à Icelandair et Florence pour ce beau voyage, et à Vincent qui nous a concocté un séjour aux petits oignons.

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Mes dix meilleurs

Ayant passé pas mal de temps à geindre depuis un mois, sur mon triste sort de parisienne coincée sous des trombes d’eau à la capitale pendant que TOUT LE MONDE (mon sens de la mesure) était sous les tropiques, je me suis dit que pour chasser un peu ma bougonnerie ambiante, j’allais lister les « meilleurs » de ma vie (je prépare un article sur comment positiver intelligemment, on va dire que ce sera une des solutions proposées) (n’hésitez pas à me proposer d’autres idées en la matière). Voici donc dix de mes « meilleurs », peut-être que ça vous inspirera aussi ?  En lire plus »

Au frais

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Or donc. Les bains dérivatifs. Comme je l’ai récemment évoqué, je viens d’être initiée aux bains dérivatifs par B. Totalement sous influence, je l’ai suivie au salon du Zen la semaine dernière, pour une immersion dans un univers qui m’était jusqu’alors totalement étranger. Il faut savoir qu’à la base, je suis plus allopathie qu’homéopathie, ibuprofène qu’acuponcture, cortisone qu’ostéopathie. C’est probablement ce qui nous différencie le plus toutes les deux: B. n’a pas du ingérer un médicament depuis 1998, alors que je croque de l’advil comme si c’était des bonbons. Mais quand elle m’a parlé des poches glacées censées rafraichir la chatoune et par là même non seulement dézinguer la cellulite mais tout simplement régénérer l’organisme, j’avoue, j’ai été intriguée. C’est à dire que dans l’absolu, s’asseoir sur une couche gelée, c’est moins fatiguant que les cinq rites tibétains ou une demi-heure de cardio.

Bon, que les choses soient claires, je n’ai pas succombé aux charmes du salon du zen. L’odeur, d’abord, de pisse mémé à tous les étages, m’a clairement rebutée. J’ai bien failli acheter un ou deux cristaux ré-énergisants ou m’asseoir au milieu d’un arbre de vie. J’ai loupé de pas grand chose la séance de yoga des yeux et j’étais à ça de dépenser une fortune pour de l’argent colloïdal, un oligo-élément connu pour ses vertus antimicrobiennes. Mais finalement, j’ai préféré, donc, dépenser tout mon argent dans des poches réfrigérantes. Je me suis dit qu’on ne pouvait pas être partout à la fois et que par conséquent le bol d’air Jacquier pouvait attendre.

Donc j’ai acheté mes poches. Et même sous la torture je n’avouerai pas au churros combien ça m’a coûté. Ou alors je le lui dirai quand il demandera à cette créature aux jambes interminables et au teint de rose qui elle est et ce qu’elle a fait de sa femme. En attendant, voici en gros comment s’est passée ma première matinée avec la nouille au frais… En lire plus »

Mes dix plus beaux voyages

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J’en parlais déjà hier, je suis en plein fantasme de voyage. Ce qui je vous avoue, me réjouis assez parce que c’est chez moi le signe que je vais bien (même si je suis repassée hier par la case ORL pour mon plus grand plaisir) (on a les déviances qu’on peut). Lorsqu’au printemps dernier j’ai quelque peu sombré dans un état proche de l’Ohio, je n’avais plus tellement d’envies, l’idée de partir me tétanisait, peur d’avoir une crise d’angoisse loin de chez moi, peur d’être trop loin d’un hôpital, etc etc etc. Quoi qu’il en soit, j’ai donc des images d’ailleurs plein la tête et comme souvent dans ces cas là, je me shoote aux souvenirs des lieux qui m’ont le plus enchantée. Vous connaissez mon amour des listes (High Fidelity est l’un de mes films et de mes livres préférés AU MONDE), donc en voici une, qui à peine terminée me donnera l’impression d’être nulle et non avenue parce que j’aurai oublié ça et puis ça, mais disons qu’à l’instant où je l’ai écrite elle me convenait. En lire plus »

God save the scone (and the muffin)

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Il y a des moments, brefs, dont on sent que l’on se souviendra toute sa vie. Les quelques instants en apesanteur sur le glacier islandais en font partie, ces minutes sur ce bateau filant à toute allure sur le Loch Lomond aussi. La légère ivresse du champagne, l’air cristallin, la lumière un peu dorée de la fin du jour, les doux reliefs des collines à l’horizon et le miroir de l’eau reflétant les nuages comme en abyme, tout semblait comme aligné. Parfois, l’équilibre des éléments me procure une joie intense difficile à expliquer. En lire plus »

Déjeuner en paix…

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Collaboration Kellogg’s

Je ne sais pas vous mais moi j’adore par dessus tout les articles dans lesquels les people racontent leur rituel du matin. Ça me donne l’impression qu’il existe un monde parallèle auquel je n’aurai jamais accès, où les femmes, fraiches et disposes dès leur réveil se purifient d’un citron pressé chaud avant de poser un pied par terre (non sans s’être étirées comme un chat au préalable). Le reste est à l’avenant: crèmes et sérums aux noms exotiques, ramenés d’un stage de yoga au Bouthan, quelques exercices de pilates pour se recentrer, puis, en guise de petit déjeuner, deux ou trois graines d’acerola trempées dans du lait de soja (et le dimanche, FÊTE, une tranche de pain complet badigeonnée de crème d’amande). Ensuite, elles partent chevaucher la vie à dos de licorne et rigolent avec les marmottes qui emballent joyeusement le chocolat.

Je me moque un peu, mais ces rituels décrits sont si loin du mien que je ne m’en lasse pas.

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Huit ans déjà

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Je crois qu’aujourd’hui, ou alors demain – j’ai migré tant et tant de plateforme en plateforme que je ne suis plus tout à fait sûre des dates – c’est l’anniversaire de ce blog.

Huit ans.

Chaque année je me dis que je vais organiser des concours pour fêter ça et chaque année je laisse passer la date, parce que la vérité c’est que ça prend énormément de temps de contacter les marques, de planifier le truc, de définir les règles etc. Mais promis, je vais tenter dans le mois qui vient de vous proposer deux trois choses, ne serait-ce que pour vous remercier de votre fidélité. Il y a quelques jours, j’ai répondu à une interview et l’une des questions portait sur ce que ce blog a changé dans ma vie. Ça n’était pas la première fois qu’on m’interrogeait sur le sujet mais plus ça va et plus ma réponse est longue, tant cette histoire n’en finit pas de continuer. Mais s’il fallait être concise, je dirais qu’avoir, un après-midi de janvier 2006, mis sur un coup de tête ce premier billet sur la cabine d’essayage est l’une des meilleures décisions de ma vie. En lire plus »

Alors voilà, j’ai rencontré Baptiste

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Alors voilà, j’ai rencontré Baptiste. L’accroche est facile et convenue, mais je l’ai vraiment rencontré. Re-facile.

On recommence.

Durant le trajet de la ligne 7 qui me menait au Zimmer, mon lieu de rendez-vous favori – pour la principale raison qu’il se situe à quelques stations de métro de chez moi et à équidistance d’un bon nombre d’endroits à Paris, mais aussi parce qu’avoir un « lieu de rendez-vous » nourrit mon fantasme de journaliste parisienne qui aurait ses habitudes – durant mon trajet, donc, j’avoue que j’avais un peu d’appréhension. Et si dans la vie réelle, Baptiste Beaulieu, jeune médecin désormais célèbre, blogueur à succès et – n’en jetez plus – écrivain, ne me plaisait pas ? Et si le personnage que j’avais imaginé au fil de ses billets puis de son livre, ne résistait pas à l’épreuve de la rencontre ? En lire plus »

Et toi, Instagram, ça va ?

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Je ne suis pas tellement branchée chaines de l’amitié – si tu n’envoies pas cette lettre à dix personnes qui elles mêmes ne la transmettent pas à leur tour, le malheur tombera sur ta famille et tes descendants – mais je n’ai pas énormément de personnalité et j’ai bien aimé lire les réponses à ce questionnaire Instagram chez Violette et Deedee (c’est mon côté fan). Du coup je me suis dit que j’allais leur emboîter le pas, en assumant résolument mon côté followeuse (c’est ça aussi, avoir 29 ans, faire la paix avec soi même).

Sans rire, j’adore Instagram. Je ne suis pas non plus complètement obsédée, je dirais plutôt que je l’utilise avec frénésie lorsque je suis au soleil ou dans n’importe quelle situation propre à faire bisquer mes abonnés, pour l’oublier totalement lorsque mes journées se passent à enfiler des perles journalistiques sur mon canapé. Mais parfois je peux rester des heures à sautiller d’un compte à l’autre et à blêmir de jalousie lorsque je tombe sur des clichés bien plus stylés que les miens (souvent) ou d’ami(e)s à leur tour sur une plage de rêve (la roule du branling tourne, elle aussi). Bref, Instagram n’a pas révolutionné nos vies et ne sert pour ainsi dire à rien, si ce n’est à faire refroidir nos burgers au resto le temps qu’on les immortalise ou à placer les produits envoyés par les marques à des blogueuses lasses de les montrer sur leurs blogs, mais s’il ne fallait aimer que ce qui sert à quelque chose, la vie serait bien triste (et les taux de divorce exploseraient). Et puis tout de même, avouons que le filtre Amaro vaut toutes les injections de botox, non ?

Bref, voici donc mes réponses à ces questions… En lire plus »

High

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"Je n'ose pas te toucher", m'a dit le churros avant-hier quand je l'ai rejoint dans le lit après être revenue des urgences. "Tu peux quand même me caresser le dos, ça me ferait du bien", j'ai répondu.

"Tu as dit que je pouvais te toucher les fesses, c'est ça ?", il a essayé.

Je me demande ce qui pourrait, un jour, lui sembler assez grave pour ne pas tenter sa chance.

Inutile de préciser qu'il se l'est mise gentiment derrière l'oreille et qu'il ne devrait pas avoir de fenêtre de tir avant deux ou trois ans.

Le lendemain, quand je me suis réveillée, j'ai d'abord cru que j'avais rêvé cette histoire de sacrum explosé. Mais l'enclume me servant désormais de postérieur s'est assez vite rappelée à mon bon souvenir. Ensuite j'ai vu arriver les enfants les uns après les autres me demander des nouvelles de mes fesses. J'ai trouvé ça mignon. Un peu moins quand le machin m'a demandé très sérieusement si j'allais mettre la radio de mon sacrum sur mon blog (j'ai créé un monstre).

Cette considération n'était qu'un avant goût des gentils messages ponctués de blagues dont les auteurs étaient sûrement persuadés être les seuls à y avoir pensé. (alors que non).

C'est le souci quand tu te casses le cul. Tes amis sont vraiment désolés pour toi, mais tu sens quand même que le sourire n'est pas loin quand ils te font part de leur compassion.

Mais ces manifestations de sympathie un peu vacharde n'étaient rien, comparées à la nuée de pré-ados qui se sont rués sur moi avec les meilleures intentions du monde quand à 18h je me suis trainée écouter la chorale du collège. Manifestement, mon séant avait mobilisé les conversations durant la récré. Ou bien les copains de mes enfants lisent mon blog et là c'est un peu plus emmerdant (et ça n'est pas une façon de parler).

A part ça, je tiens à vous rassurer, hier je n'ai pas souffert. Pour la simple et bonne raison que j'ai été défoncée une bonne partie de la journée. Un trip d'enfer grâce à l'anti-douleur prescrit par le chaud bouillant docteur Torres. Ah c'est sûr, je ne sentais plus mon sacrum. Mais pas plus que le reste de mon corps. (en même temps c'est normal, tout ça c'est grâce aux licornes qui m'avaient préparé un lit tout douillet. Qu'est-ce qu'on a ri avec les bébés poneys, aussi).

Je ne voudrais pas faire l'apologie de la drogue mais malgré tout, je me demande si ça n'est pas la solution à tous nos problèmes. Le souci c'est quand l'effet s'estompe. Et qu'en même temps que la douleur physique se réveillent les angoisses liées au fait que non, pendant que je dormais bouche ouverte, la tête sur mon clavier, personne n'avait eu la bonne idée d'écrire mes papiers pour moi (sympa les licornes, mais quand il s'agit de rendre service à une amie y'a plus personne)

Bref, pour la survie de ma petite entreprise, j'ai pris la décision d'affronter la douleur et de me désintoxiquer immédiatement du tramadol, dont j'ai eu en plus comme à l'accoutumée l'intégralité des effets secondaires. Probablement parce que j'en avais potassé la liste (de la même façon que je lis scrupuleusement les consignes en cas de crash de l'avion, je me fais toute la notice de chacun des médicaments que j'avale) (mon kiff c'est de les lire aux toilettes) (mais là en l'occurence j'ai tout bonnement décidé de remettre mon caca au mois prochain). Ceci étant dit je n'ai pas inventé les fourmillements dans toutes mes extrémités ni cette étrange impression que mon appartement était monté sur pilotis. Du coup imaginez mon angoisse quand j'ai lu que cet anti-douleur pouvait provoquer une accoutumance chez certains sujets. Etant par nature addictive à tout ce qui me permet d'édulcorer la réalité (parce que soyons clair, la réalité est une sacrée connasse), je préfère ne pas prendre de risques.

Voilà, merci en tous cas pour tous vos messages hier qui m'ont touchée. Et je ne vous en veux même pas d'avoir ricané. (une partie de moi s'est elle même bien gondolée pendant cette journée de merde).

Edit: j'aime bien cette photo prise par Paingout, en Islande, parce que je me souviens qu'à ce moment là j'étais assez high aussi (l'ivresse des grandes étendues vierges). (et puis c'était ça ou ma radio et je crois que je l'aurais regretté)