C’est semble-t-il à la mode ces derniers temps dans les magazines ou sur les blogs de dresser le portrait de la Parisienne type. Honnêtement, je ne sais pas qui se reconnait dans ces caricatures, décrivant plus précisément une sacrée connasse qu’une habitante de la capitale. Non parce que guess what, on peut vivre ici et avoir d’autres préoccupations que celles d’entrer au Baron, d’avoir « sa » table au Flore ou d’attendre un an avant de convier une nouvelle amie dans sa maison du Luberon. En fait c’est assez étrange comme à chaque fois que je lis ces papiers j’ai l’impression que ça n’est pas « LA Parisienne » qui est décrite mais une espèce d’hologramme d’Ines de la Fressange, papesse auto-déclarée du bon goût et de l’élégance pour qui sortir du triangle « Louvre – Tuileries – Montaigne » est aussi risqué que de partir en week-end à Bangui.
Bref, pour vivre dans la capitale depuis une vingtaine d’années désormais, ce qui me fait sentir parisienne n’a pas grand chose à voir avec les clichés qu’on nous vend sur le sujet. Je ne suis pas certaine d’ailleurs que mes « critères de parisianisme » parleront à toutes celles qui me lisent et vivent également à Paname, mais je me suis donc interrogée à la suite de ces différents textes sur cette fondamentale et épineuse question: qu’est-ce qui fait de moi aujourd’hui une parisienne ? En vrac et pas dans l’ordre…
– Je n’ai quasiment jamais besoin de regarder mon plan de métro pour savoir comment me rendre à tel ou tel arrêt, peu importe le lieu d’où je pars. Un véritable objet de fierté. Ça semble anodin mais pour maitriser le nom de toutes les stations et les lignes sur lesquelles elles se trouvent, il m’aura fallu une quinzaine d’années. Je sais également qu’entre la 6 et la 12 mais aussi la 13 et la 12 à Montparnasse, c’est une tannée, idem entre la 7 et la 14 à Châtelet. D’une manière générale j’évite les changements à Saint Lazare.
– Je clame souvent qu’à Paris il y a « tout », mais je pense être allée moins souvent au théâtre ou au musée ces dernières années que certaines de mes copines vivant ailleurs mais rattrapant le temps perdu à chacune de leurs visites à la capitale (poke Nathy et Delphine).
– Je marche vite, et beaucoup.
– Je préfère le bus au métro mais ne le prends que lorsque je n’ai pas de contrainte horaire, parce que je SAIS que le bus à Paris c’est la loterie.
– Je peux donner mon itinéraire à un chauffeur de taxi.
– Quand je me promène rue du Faubourg Saint Honoré je me sens toujours très grosse et très pauvre.
– J’ose pas entrer chez Colette. Une fois j’ai quand même franchi le pas et je me suis sentie très grosse, très pauvre et très petite aussi.
– Je ne monte jamais sur la Tour Eiffel mais je dis souvent qu’il faudrait le faire, parce que c’est con quand même, en habitant à Paris…
– Je n’ai pas de voiture et je ne vois vraiment pas où est le problème. Enfin, parfois je dis « c’est sûr que ce serait sympa pour partir en week-end mais en même temps, les bouchons du retour ça te gâche le plaisir d’être partie, alors… ».
– Je dis aussi des phrases comme « le 16ème on croit que c’est l’arrondissement le plus cher mais en fait tu peux encore trouver des apparts abordables parce que personne ne veut y habiter ». Mais je ne regarde jamais les annonces immobilières dans le 16ème.
– Je me dis Parisienne mais en réalité je reste à 90% de mon temps dans mon arrondissement. En fait je suis « Treizienne ».
– Je dis que je ne voudrais pas que mes enfants aillent à Louis Le Grand ou à Henri IV ( je prononce H4) parce que la pression y est trop forte mais en réalité je ne serais pas totalement insensible à l’idée qu’on me dise qu’ils auraient le niveau. Mais en vrai je refuserais parce qu’on m’a trop raconté d’histoires d’ados anorexiques et suicidaires dans ces deux lycées.
– Je ne pousse pas des cris d’orfraie quand je paie un coca light plus de 3 euros 50, je commence en général à m’indigner à plus de 4 euros.
– Je trouve qu’un F2 de 32 m carrés à moins de 1000 euros par mois, c’est une affaire.
– Je suis sincèrement intimidée par les vendeuses des boutiques de fringues branchées du Marais ou du 6ème arrondissement. Je les considère comme étant plus haut que moi sur l’échelle de Darwin. Ni mon âge, ni mon niveau de diplôme, ni mes revenus n’y changent quoi que ce soit. Quand l’une d’entre elles est aimable j’éprouve un désagréable sentiment de reconnaissance, voire de fierté.
– Je n’ai aucun ami vivant dans un appartement de plus de 120 mètres carrés. Ni dans une maison. Je ne dis pas balcon mais terrasse. Parce que rien que le mot agrandit ledit balcon.
– Je dis que le 13ème c’est moche mais qu’avec des enfants c’est génial parce qu’il y a plein de squares. Je vais très rarement dans les squares parce que j’y meurs d’ennui mais aussi de peur. Je voudrais avoir l’adresse du psychopathe ayant conçu les jeux pour enfants dans les squares parisiens. POURQUOI Y’A-T-IL TOUJOURS UN ENDROIT OÙ L’ENFANT SE RETROUVE FACE AU VIDE ?
– Chaque année, quand vient le premier week-end où il fait beau, je pars avec homme, enfants et parfois copains faire un truc complètement fou-fou: un pique nique dans un parc, où je vais manger mon melon et mon sandwich avec l’intégralité de la population parisienne. Chaque année je repars en jurant qu’on ne m’y reprendra pas mais au printemps suivant, j’ai l’illusion que cette fois ci il y aura moins de monde. Histoire de garder un souvenir j’instagrame mes tomates cerises.
– Je sais dans quels parcs on peut faire du poney.
– Je déteste les Champs Elysées.
– Je sais que Place Clichy il y a un tabac ouvert presque toute la nuit et aussi une pharmacie.
– Je dis « accident voyageur » pour dire « suicide ».
– Je fantasme sur le Bon Marché mais en 20 ans j’ai du y mettre deux fois les pieds. Et à chaque fois j’ai trouvé que ça ressemblait tellement à un musée que je n’ai jamais osé essayer la moindre fringue.
– Je connais un très bon endroit rue des Rosiers pour manger un fallafel. Je me suis fait avoir une fois à y aller un samedi, pas deux. Je trouve que la rue des Rosiers aujourd’hui c’est un gros gâchis, avec toutes ces enseignes de fringues hors de prix et la disparition des vendeurs de fallafels. Le jour où ils collent The Kooples à la place de Finkelstein, j’organise un sit-in.
– J’adore lire des articles sur les endroits cool à Paris mais je n’ai jamais aucune idée quand il s’agit de trouver un resto au pied levé. D’ailleurs en général, je dis systématiquement à la personne qui me sollicite sur le sujet: « c’est toujours comme ça, je n’ai jamais aucune idée quand il s’agit de trouver un resto au pied levé ». Laquelle me répond « pareil, on devrait les noter, on est cons ».
– Je trouve qu’il y a une atmosphère totalement différente entre la rive droite et la rive gauche sans être vraiment capable de l’expliquer mais limite les yeux fermés je peux dire si je suis rive droite ou rive gauche.
– En revanche je ne sais jamais bien si le 16ème est rive droite ou rive gauche.
– Il m’a fallu aller vérifier sur wikipedia l’arrondissement où se situe la Tour Eiffel, j’étais convaincue qu’elle était dans le 15ème, alors qu’en réalité, c’est le 7ème.
– J’ai de la nostalgie quand je pense au restaurant qu’il y avait sur le toit de la Samaritaine, parce que selon moi c’était la plus belle vue de Paris.
– Je rêve souvent de cet appartement, quai des grands Augustins, qui a une verrière immense.
– Je ne sais jamais de quel côté de la place est le théâtre du Châtelet et celui de la Ville.
– Je confonds Quai de la Rapée et Quai de la Gare.
– Je ne me lasse jamais de prendre un taxi le soir et de longer l’Île Saint Louis sur les voies sur berges.
– Je dis : « plus de 40 mn de métro pour aller au boulot, c’est trop ».
– Je dis souvent qu’on se rend compte que la vie à Paris c’est quand même du grand n’importe quoi quand on a l’occasion de passer quelque temps dans une autre ville. J’oublie qu’en général forcément cette autre ville nous semble plus cool parce que justement on n’y vit pas quotidiennement. Mais je persiste quand même à penser qu’il sont un peu fous ces parisiens.
– Quand je suis dans un embouteillage à Lyon ou dans une autre ville, je dis toujours « comme quoi on croit que les bouchons c’est qu’à Paris ».
– Je ne sais absolument plus m’orienter dans ma ville natale alors que je ne me suis pas perdue à Paris depuis dix ans.
– Je sais que le 6ème est l’arrondissement le plus cher de Paris.
– Mon rêve absolu est d’y avoir un maison, là ou à La Butte aux cailles. Je regarde souvent les annonces de maisons dans Paris quand je suis un peu stressée ou très déprimée. J’ai conscience que c’est une chimère. Mais quand on me demande ce que je ferais si je gagnais au loto je réponds toujours en premier que j’achèterais une maison dans Paris.
– J’adore la pyramide du Louvre et je le dis à chaque fois que je passe devant.
– Je me fais régulièrement chier dessus par des pigeons.
– Je sais de quelle gare on part pour aller à Strasbourg, Rennes, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Clermont-Ferrand, etc.
– Je sais où se situe la maison de Dalida mais je ne tombe dessus que par hasard, incapable en réalité de la trouver volontairement.
– Je dis souvent « le 18ème c’est bien mais c’est loin de tout ».
– Aux gens qui veulent aller dans un resto typique parisien je conseille toujours Chartier, en recommandant de prendre la coupe de chantilly maison en dessert.
– J’ai déjà croisé à plusieurs reprises certains de mes acteurs ou chanteurs préférés. Je n’en suis toujours pas blasée, mais moins surprise néanmoins qu’au début de ma vie ici.
– Je vais toujours dans le même cinéma et je l’appelle « mon cinéma ». D’une manière générale je m’approprie beaucoup de lieux à Paris. Ma rue, mon square, ma boulangère, ma station de métro, etc.
– J’ai habité dans plus de dix appartements depuis que je vis ici.
– Je dis souvent « je vivrais bien ailleurs qu’à Paris mais c’est là qu’il y a du boulot ».
– Je dis aussi « la banlieue, c’est les inconvénients de Paris sans les avantages, plutôt crever ». Mais je visite des maisons à Villejuif. Sans qu’aucune ne trouve grâce à mes yeux parce que je me sens « loin ». Je ne sais pas vraiment de quoi je me sens loin.
– Je suis excédée des prix, du monde, de l’effervescence, des crottes de chiens, des files d’attente, etc inhérents à Paris, mais je ne parviens pas à me défaire de cette excitation que j’éprouve souvent à l’idée que malgré tout – et tant pis si sur ce point je suis une connasse – c’est un peu là que « ça » se passe. Même si je ne sais pas trop ce qu’est ce « ça ».
Voilà, c’est à peu près tout, je ne suis pas sûre d’avoir fait avancer le débat ou d’avoir dépeint autre chose qu’une énième caricature, mais c’était amusant à écrire. n’hésitez pas à me dire vous aussi ce qui crée un sentiment d’appartenance à cette ville ou à la vôtre, ça me fascine en réalité, ce truc de se « sentir » Parisien, Grenoblois, Rochelais ou Bordelais.
J’aime beaucoup, beaucoup ton texte !
Han génial ! Je fais le même sur Bordeaux dans qqs jours ! Bonjour, je suis l’originalité.
Ca me donne envie de le faire aussi sur la banlieue.
(bonjour, je suis la copie de l’originalité)
Je ne me sens de nulle part car je n’ai jamais choisi ma ville ou campagne de résidence. Je suis de partout car je déménage tous les 3-4 ans et je ne sais jamais où je vais tomber. J’aimerai un jour « être » quelque part ! Ton billet est extra et montre ton attachement à Paris !
Je frime parce que je me balade avec une voiture immatriculée 64. Je me sens Biarrote sans l’être. Juste quelques semaines par an, mais je connais chaque recoin comme ma poche et quand on me demande sa route « parce que vous avez l’air d’habiter ici » ça fait ma journée, et peut-être même ma semaine. Que la vôtre soit belle (de semaine)
Très sympa ce texte! A mes yeux Paris est fascinant parce que c’est une ville qui bouillone (d’humains, de culture, de restos sympas, de pigeons, de salons/forums sympas et de jobs pour certains metiers difficiles a trouver en province) mais en meme temps Paris fait peur, pour une petit provinciale (trop grand, trop bruyant, trop cher, trop de gens pas nets)…
Après je vais être embetée pour faire un article comme celui-ci je ne me sens rien du tout…. Trop de déménagements trop souvent….
A+
Karine
Je me sens Parisienne parce que j’y suis née et y ai vécu 15 ans … et que j’ai quitté Paris il y a 38 ans.
🙂
À un ou deux détails près, c’est exactement ce qui me fait me sentir parisienne. Voire treizienne (il y a une maison à vendre juste en face de l’école de mon fils, mais elle est moche, c’est bien sûr la seule raison pour laquelle je n’en veux pas)
J’ajoute que je connais les boutiques où on trouve « la meilleure viande » ou « le meilleur éclair au chocolat » de Paris, mais je n’y mets jamais les pieds.
Et qu’il m’est arrivé de faire la queue (plusieurs minutes,quelques soixantaines en gros) à l’entrée d’une expo.
Oui, ça fait un peu connasse de penser que « c’est Paris ou rien ». Comme si ailleurs c’était moins bien. Ailleurs, c’est la banlieue ou la province, les beaufs ou les bouseux. En tout cas, c’est l’impression que me donne les parisiens.
Durant mes années de fac, j’ai bien ressenti le décalage entre les parisiens et les banlieusards. Je me suis sentie étrangère en mon pays.
Mais en banlieue, c’est pareil, il y a toujours ceux qui précisent bien la ville où ils habitent, Etiolles, Soisy, Saintry…. histoire de ne pas faire oublier qu’ils ne sont pas mélangé à ceux de Corbeil, Grigny…. L’orgueil n’est pas seulement l’apanage des parisiens!
Bref, je me sens d’ici, parce qu’ici je ne me sens pas en décalage. Et si je devais en partir un jour, ce serait pour retrouver un monde plus rural. Et je viendrais revoir Paris de temps en temps, parce que c’est beau Paris, l’histoire y a laissé ses marques et la culture y est omniprésente.
Bonne journée!
Moi pareil, et je dois dire que les pires étaient les habitants de banlieue qui ont qualifié ma région de « campagne » ce qui me fout en rage encore maintenant !
Je suis née à Paris et j’y suis encore (le tout dans le 13eme en plus) et je me reconnais tellement, mais tellement dans tout ce que tu dis !
(je pense que ça veut dire que tu es devenue une vraie parisienne)
Le seul point qui nous sépare c’est que je ne confond pas Quai de la Rapée et Quai de la Gare et que depuis septembre où j’y ai emmené ma fille y voir le Lac des Cygnes, je sais lequel des deux est le théatre du Chatelet
je me sens parisienne parce que j’y circule en voiture mieux que n’importe quel taco…
Aujourd’hui je me sens toulousaine:
-parce que j’ai adopté le patois local: je demande une chocolatine a la boulangerie ai lieu d’un pain au chocolat, et une poche à la caissière au lieu d’un sac
-quand je parle aux gens, dans le bus, à la poste, tout le temps, partout
– quand je dis merci au revoir au chauffeur de bus quand je descends
– quand je prends un café en terrasse quelle que soit la température, des que le soleil pointe le bout de son nez
– quand je me plains que « Toulouse maintenant, c’est devenu une trop grande ville, c’était mieux y a 20 ans! » (Quand je n’y étais pas)
Ohlala, moi aussi je fais tout ça mais je ne me sens pas Toulousaine, je trouve que la ville a un potentiel de fou mais que les gens sont difficilement accessible ; je me sens toujours tellement seule dans cette ville, malgré les dix huit mois que je viens d’y passer.
Oui ça c’est vrai que c’est difficile de se faire des amis à Toulouse, moi j’y ai mis le temps, 18 mois c’est court 😉
18 mois c’est pas assez long pour se sentir d’un endroit 😉
Tiens bon! 18 mois c’est un peu court mais bientôt toi aussi tu diras que toulouse c’est la plus belle ville du monde!
désolé, Caroline, j’ai vécu quelques années à Paris, j’ai apprécié cette ville, mais je n’ai vraiment été heureuse que dans ma ville rose.
Estelle, Cha, Flo > vous êtes super mignonnes ! 🙂
C’est vrai que dix huit mois c’est court ; mais ça paraît aussi une éternité quand nos proches sont loin et que je bouillonne de potentielles amitiés qui se font désirer… elle me paraît bien vide, cette si belle ville aux reflets d’or et de rose.
Et moi je dis « avec plaisir » plutôt que « de rien » quand n’oriente quelqu’un de perdu dans la rue. Après 18 ans à toulouse, j’ai quelques amis mais ce ne sont pas des toulousains de souche: d’ailleurs je me rends côté en écrivant cela que je n’ai pas beaucoup rencontré de toulousains de souche. J’ai eu impression aussi que ça a été long de me faire ces quelques amis. On a un blog qu’on adore en commun peut être que… Enfin, je dis ça je dis rien 😉
Nous avons quitté Paris cet été et sommes maintenant toulousains… On ne dit pas encore chocolatine et poche mais je me surprends à prendre l’accent quand mes interlocuteurs l’ont (je suis une éponge à accents)…
Quel bonheur!
Je suis (ou ne suis pas d’ailleurs) toulousaine depuis 7 ans et j’adore cette ville, je n’en partirais plus, j’y ai maintenant une maison, un mari et un enfant, toulousaing lui pour le coup et ça me remplit de bonheur pour lui. 18 mois c’est court pour se sentir d’un endroit effectivement, et je ne trouve pas que les gens soient difficiles d’accès, ou alors peut-être faciles au 1er abord mais difficiles de s’en faire de vrais amis ? je ne sais pas…
En fait je me sens sudiste, après 25 ans dans le sud-est, définitivement, mon coeur est plutôt dans le sud-ouest.
Merci Caroline pour cet article qui nous fait tous nous demander d’où nous sommes et à quelle ville nous appartenons 😉
Et moi je passe mon temps a dire que je ne suis pas parisienne alors que je vis ici depuis 9 ans…. et que j y ai achete un appart! 🙂
Encore un joli billet estampillé Caro.
Nous avons beaucoup déménagé lorsque nous étions enfants et j’ai cru n’être de nulle part. Mais en réalité, dès que j’approche de ma région je me sens « chez moi ». La couleur du ciel, les montagnes, la qualité particulière de l’air. Je suis sûre que les yeux fermés je saurais tout autant être arrivée.
J’aime bien ta phrase sur Louis le Grand et Henri IV car ça montre bien le paradoxe de nombre d’entre nous ; ça fait peur, mais en même temps, c’est grave cool de savoir que nos enfants peuvent y aller…..j’ai croisé un jour un prof de Louis le Grand qui l’appelait « sa ZEP. »
J’ai un peu de mal par contre, avec ta phrase sur la pression parce que c’est quand même ce que disent les parents actuellement. Trop de pression alors qu’il n’y en a jamais eu si peu..(à mon sens, pas assez mais c’est un autre débat…), je pense que c’est un peu facile et ça permet d’oublier que les gamins sont majoritairement mal élevés et trop écoutés et les parents très très chiants….(kje ne vise personne en particulier, c’est un avis général…)
Mais ce n’est pas la question ! Perso, je suis de l’Oise mais j’ai un attachement viscéral à Paris qui fait que même si cette ville m’épuise chaque fois que j’y mets les pieds, je continue à me réjouir comme une provinciale jamais montée à la capitale chaque fois qu’une occasion m’y conduit.
Cependant, l’Oise et ma ville très controversée, c’est chez moi. Et même si je suis du genre à me dire que je pourrais vivre partout, voir à envisager de déménager chaque fois qu’une ville me plait, (ainsi, j’ai adoré Lille et je commençais à regarder les apparts,) l’Oise est viscéralement chez moi.
j’aime beaucoup l’Oise..j’ai grandi à la limite de l’Oise et du Val d’oise.. 10 min de Chantilly !! j’aime beaucoup le côté VERT !
Chantilly est une ville très agréable surtout quand le printemps commence et que les gens viennent s’amuser, se reposer et passer du temps ensemble sur le champ de courses. Mais j’aime bien aussi mes bad girls nogent et creil, des vilaines filles qui font peur mais en fait, c’est juste du vent, quand on les connait, elles ont un gros coeur.
je confirme tu es une vraie parisienne ! 😉 j’aime beaucoup ton texte… et je retrouve dans tes écrits mon ex-vie parisienne !!! 😉 … Paris est une belle ville..mais je suis tout de même ravie de ne plus y travailler et y passer mes journées !! j’aime les villes plus calmes et moins fréquentées, et je finissais pour ma part par voir uniquement les côtés négatifs de Paris…
et même si je commence à m’attacher à Annecy.. comme bientôt je mettrai les voiles, je me demande toujours quelle sera ma ville de coeur où je me sens vraiment chez moi…. !! ce qui m’embête le plus c’est que depuis plus de 12 ans dans ce département et presque 9 ans sur Annecy..je commence vraiment à m’enraciner… alors que je sais que je vais partir !! finalement..faut pas laisser passer trop de temps entre les déménagements !!..
Oh tu pars ma voisine de commentaires !? (Et d avenue puisqu on est avenue de la plaine toutes les 2!)
j’ai pensé à toi ces derniers jours..comment s’est passé ton opération ?
non..je vais partir mais je ne sais pas encore quand..probablement 2015… 😉
Merci ca me touche ! Ecoute c est passé et le plus dur finalement c est maintenant. ..6 semaines à pas faire grand chose..c est dur mais fin janvier on devrait constatér le résultat !
bon rétablissement alors !! 6 semaines c’est vrai que c’est long..mais tu en as surement besoin !!! bon courage !!!
Quel beau texte !
Moi je suis dijonnaise et je me sens dijonnaise quand je dis:
– Dijon c’est bien tu peux tout faire à pied.
– A Dijon tu peux te promener dans le centre ville et te sentir dans un film historique.
– Dijon c’est bien, il y a tout.
– Je connais toutes les rues par coeur, tous les itinéraires mais je ne sais jamais indiqué une direction.
– J’aime Dijon pour sa qualité de vie mais parfois je rêve de Paris et puis quand je viens à Paris, j’ai envie de rentrer chez moi.
A contrario je n’aime pas Paris car:
– il y a trop de monde
– c’est très cher
– c’est très grand et je ne sais jamais quoi faire (car justement trop de choses à faire!)
– les boîtes sont géniales mais je ne vais jamais en boite
– je n’aime pas Paris et pourtant je suis toujours très heureuse d’y aller mais très heureuse d’en repartir
On a tous nos contradictions mais pour autant, je pense qu’il ne faut pas croire que l’herbe est plus verte ailleurs et plutôt savoir ce qui nous rend heureux(e) 🙂
Je suis dijonnaise aussi et je pense tout comme vous Marine….
Je suis restée 6 mois à Paris, mais c’est là que je me suis fait chier dessus par un pigeon. Je m’y sentais presque parisienne quand j’ai compris dans quelle rame de métro monter pour être plus près de la sortie menant au correspondances.
Sinon, je me sens surtout lyonnaise, quand le 8 décembre, par reflexe, je vais chercher mes lumingnons pour les mêttre aux fenétres, et que je grommelle que la fête des lumières n’est vraiment plus ce qu’elle éttait
Déjà je me dis qu’on est toujours la parisienne ou le parisien de quelqu’un d’autre, parce que je ne me sens pas encore parisienne (j’habite à Paris mais pas depuis assez longtemps encore) mais pour ma belle-sœur qui habite à Bordeaux, je suis hyper parisienne (j’ai bien peur que cela veuille dire « snob » pour elle). Je me sens juste parisienne quand des gens de mon Sud natal me disent le dimanche soir avant qu’on reprenne notre train « ça va, pas trop dégoûtés de retrouver votre vie de cons et de laisser la piscine et le barbecue? ». Et malheureusement je manque toujours d’à propos et je leur dis que nous, au moins, on a tous les films en VO qu’on veut et que si je veux je peux aller au carrefour à 23h.
Tu crois pas que je penserais à l’opéra, au théâtre, aux expos de ouf? Nan, j’en reviens toujours au carrefour à 23h et au fait que si je veux manger éthiopien, ou n’importe quoi d’autre je peux (alors que moi aussi je vais toujours aux mêmes endroits!). Suis pas sûre que les gens soient hyper convaincus du coup mais en même temps je m’en fous, j’aime ça vivre à Paris.
Oh je me sens parisienne pour toutes les mêmes raisons que toi, mais comme moi je n’ai pas 25 ans mais plutôt 30, je connais toutes les lignes de métro non pas par leur numéro mais par leurs terminus et puis aussi je savais tout trouver à la Samaritaine (soupir) et maintenant à San Francisco je me sens presque plus parisienne que française…
petite nostalgie du soir !
J’ai connu, il y a longtemps, de vieux parisiens du XIVème (Pernety) qui lorsqu’ils prenaient le métro disaient : « je vais à Paris »…
Je suis complètement parisienne, c’est clair, et je pourrais adapter la quasi totalité de ce texte version rive droite. D’ailleurs, tout comme vous êtes treiziène, je suis 100% montmartroise, et je passe devant la maison de Dalida tous les jours. Par contre, je sais où est la maison de Gainsbourg mais je ne tombe aussi dessus que par hasard… Mon rêve absolu serait d’acheter une maison en face des vignes de Montmartre, et non, le 18eme n’est pas loin de tout ! Par contre le 13eme, c’est vraiment le bout du monde !!!
J’aime beaucoup ton texte et je m’y retrouve sur de nombreux points!!!
Mention spéciale pour le fait de vouloir quitter Paris mais ne pas le faire en disant que c’est ici qu’il y a du boulot, sur le fait de ne pas vouloir habiter en banlieue sans aucune vraie raison, et sur l’envie d’acheter une maison (enfin pour moi ce serait plutôt un appart, la maison je sais bien que c’est impossible XD) et de devenir blanche comme un linge en voyant les prix…
J’adore !!!! Je suis archi-parisienne, je connais le plan de metro et de paris par coeur (mimi peut attester) mais m’y perdre encore est un veritable bonheur, vraiment ! L’appart a la verriere, je le visualise parfaitement, il est mortel !!! Mais ma citation preferee reste » je ne dis pas suicide, je dis accident voyageur »;;;)) et Chartier et leurs ronds de serviettes perso…
J’aime beaucoup ton texte! sauf pour la banlieue, on habite un village perdu à 30 min de Paris et c’est du bonheur, surtout pour l’école … pour le petit, et on profite de Paris le mercredi et les w e 😀
Bonne semaine!
non mais j’ai totalement conscience que c’est un préjugé idiot 🙂
Pareil que Madame ! J’habite à la campagne, à 30 mns de Paris en RER, on a les avantages de Paris et pas les inconvénients… Le seul bémol, c’est qu’il faut obligatoirement une voiture… Sinon, j’ai adoré ton texte et m’y suis pas mal reconnue moi qui suis née à Paris et y a vécu 28 ans 🙂
On a tous des préjugés idiots..moi j’ai décidé que je n’aimais pas la bretagne.
Pour une fois, je suis en désaccord avec toi… La Bretagne, j’adore !
Moi aussi j’ai plein de préjugés idiots 😉 les tiens sont raisonnables! Par contre je suis d’accord = village+banlieue= voitureS
Je dois quand meme ajouter que je me sens profondemment lilloise quand je dis bonjour à toit le monde et sourit en entrant dans les boutiques… Je n’ai toujours pas compris pourquoi mais je crois que ce n’est pas tres parisien, cette joie de vivre !!!
idem ici, une maison avec jardin à 25 minutes en train de Montparnasse. Champ et bois nous entourent.
Et je peut te rassurer sur un point, je n’ai pas de permis (mon homme oui donc 1 voiture quand même) et je me débrouille très bien avec vélo, bus ou mes pieds!!
Par contre, les prix pour une maison c’est pas toujours évident! C’est pour ça qu’il faut visiter, visiter, visiter et un jour, BOUM! Le coup de cœur + le prix juste!!
En tout cas, super billet, j’ai rigolé à l’évocation de « Colette », du « bon marché » et autres lieux parisiens dans lesquels on se sent comme un éléphant dans une boutique de porcelaine!!
Petite erreur, je voulais répondre au commentaires juste au dessus….!!!
J’addddooooooooore Lille !
J’aime aussi beaucoup ton texte. Après y avoir vécu 20 ans, je me suis aperçue que Paris était une ville de dingues seulement depuis que j’habite à Bruxelles 🙂
Ta parisienne est bien plus vraie et attachante que les modeuses prétentieuses dont parlent certaines blogueuses et autres magasines de mode branchouilles. J’ai l’impression qu’on oublie bien souvent que les vrais parisiens, ceux de la classe populaire, le « petit peuple » comme l’appelait nos grands-parents, ont fui Paris depuis longtemps à cause de la flambée des prix. Pour habiter dans le 5e (un rêve d’ado qui s’est réalisé), où j’ai fais mes études, je vois avec effrois le quartier changer jour après jour. Heureusement que la rue de la Huchette est un « haut lieux « du tourisme local, sinon les kebabs où s’entassent les étudiants fauchés auraient depuis longtemps été remplacés par des magasins de mode (faut voir ce que devient la rue Soufflot, on se croirait rue Vieille du Temple). Bref, je me sens parisienne comme toi. Le 18e est à l’autre bout du monde, j’adore sortir Rive Droite mais je détesterais y habiter, sauf au Palais Royal, of course. J’aime traîner à la Grande Epicerie du Bon Marché même si je n’achète jamais rien vu les prix, sauf leur pâte à pan cake made in US…
Moi, je suis parisienne puisque je suis fille, petite-fille et arrière-petite-fille de parisiens… sauf que moi, je n’ai vécu à Paris qu’à partir de 27 ans ! Pourtant, je suis très influencée par les souvenirs de mes grands-parents et de mon père. Mon grand-père, né dans le XVe, disait que la Tour Eiffel, c’était le clocher de son village… Ce qui est ballot, c’est que mes grands-parents aient vendu leur maison du XVIIIe arrondissement pour s’installer en province à leur retraite… dommage !! Et même maintenant, je ne suis plus vraiment parisienne puisque j’ai franchi le périph pour vivre en banlieue… Mais pour tous nos amis de province, nous restons des parisiens… Bon, c’est vrai que c’est une très belle banlieue, chic et proche de Paris qui fait que nous sommes en 1/4 d’heure à peine au pied de la Tour Eiffel, avec ici aussi tout plein de célébrités et surtout de journalistes… Et que jamais je ne voudrais m’éloigner plus… Paris quand tu nous tiens ! Moi, j’adore Paris et je ne sais pas vraiment pourquoi… Je crois qu’à Paris, on se sent plus libre qu’ailleurs, qu’on a le sentiment qu’on peut vraiment être soi… et je crois que je ressens moi aussi ce sentiment de : « c’est là que ça se passe », « The place to be » quoi ! (et même si, paradoxe, je ne suis plus qu’une alto-séquanaise !)…
PS : tiens, cette nuit j’ai rêvé de toi… c’est grave, docteur ?
Il y a des moments où vraiment ras-le-bol de la verdure, du calme, où j’ai envie de vivre au cœur de la ville, au cœur de la vie. Mais j’avoue que très vite les embouteillages, les déjections canines et autres vomitos devant ta porte d’entrée, le balcon rikiki, les poubelles énormes sur les trottoirs petits…ça ne me tente plus! Et pourtant, régulièrement, j’ai envie de vivre … à Paris ! Mais le plus souvent, je me dis : dans quelques années appart dans le centre de Bordeaux, puis retraite à La Rochelle, avec des allers-retours à la capitale le plus fréquents possibles.
Bisous ma Caro, je regrette de ne pouvoir te voir plus souvent, toi et ta petite charmante famille !
Nati (celle des spectacles et des expos)
J’aime beaucoup ton texte, et je m’y reconnais bien aussi ! Même si je viens de quitter Paris pour la (très) proche banlieue, en étant restée sur le métro parce qu’il ne faut pas abuser, hein ! Et je ne sais pas non plus lequel est le théâtre de la ville et celui du Chatelet, et je me place le plus proche possible des correspondances moi aussi, mais en évitant celles dont les couloirs sont les plus longs ! Bref, je suis fan de ce que tu as écrit !
Bonne journée !
Ah ça fait du bien de lire une vraie PArisienne! Non parce que les Garance Doré et compagnie, ça va bien. Toutes ces dames qui écrivent pour alimenter leur « popularité » c’est la gerbe.
Merci Caroline.
PS : je suis lyonnaise :)…enfin depuis 3 ans
Audrey
J’ai toujours détesté Paris, pendant les 2 ans où j’ai vécu là-bas, je ne sortais quasiment pas tellement ça m’oppressait. Tout est trop cher, trop grand, trop de monde, trop trop trop… Depuis que j’ai déménagé à Bordeaux, je revis et je respire !
Je reconnais très bien les Parisiens … surtout sur les pistes de ski ! (on les utilise même comme une insulte suprême : « oh, tu skies comme un Parisien ») !
Moi, j’habite dans le sud depuis 5 ans, et je sais surtout que je n’en suis pas. J’ai hâte de retrouver mon Bugey natal, beaucoup moins fréquenté !
Bugiste de naissance, je plussoie l’expression « skier comme un parisien » 😉
Par contre, j’ai déjà rencontré des gens qui disent qu’ils ne vont qu’au Baron, blablabla… Je les trouve insipides et d’une autre planète (et ils sont moins nombreux qu’on croit)
Très bon texte !! je suis une banlieusarde de naissance, mais parisienne dans l’âme. j’adore Paris et comme toi, les quais la nuit, qd je suis en voiture surtout, me feront toujours rêver. Je trouve que Paris est la plus belle ville du monde, malgré les pigeons, les métros qui puent, les embouteillages et l’impossibilité absolue de se garer, et les parisiens bien sur…J’espère n’être jamais blasée de la beauté de cette ville, et j’estime en profiter pas mal : théâtre, musée, ciné, resto, etc ! Sinon, moi c’est le Bon Marché qui me donne l’impression d’être grosse, moche et pauvre, mais cet endroit continue de me fasciner, tant de beauté et des vêtements qu’on ose à peine toucher, c’est comme entrer dans un autre monde, une parenthèse de luxe et de volupté.
J’aurais plutôt dit qu’entre la 4 et la 12 à Montparnasse ça va, le pire ce sont les changement 4-6 ou 4-13 ou encore 12-6 ou 12-13 ! ahaha l’habitude…
J’ai grandi à Vincennes et je pourrais dire que c’est un prolongement de Paris (ou ça l’était) (ou bien je le vivais ainsi) et quand mes parents se sont installés à Villejuif quand j’étais en 3e, j’ai dé-tes-té vivre dans cette ville ! (je concède que le fait qu’on vivait DANS l’hôpital psychiatrique, en logement de fonction, n’est sans doute pas étranger à ce (res)sentiment mais vraiment, j’ai amèrement regretté *mon* Vincennes, même si c’est à Villejuif que j’ai finalement rencontré le père de mes 3 ainés)
Je ne me suis jamais sentie plus chez moi que quand j’étais étudiante à Paris, que j’avais ma chambre de bonne dans le XIIIe, Bd de Port Royal et que j »étais vraiment parisienne 🙂
Franchement, je sais que l’ambiance à Villejuif à changé, que la ville est devenue moins grise et plus agréable, je le constate quand je vais voir mon père (qui habite l’Hay-les-Roses) mais vraiment ça n’est pas DU TOUT la même chose que de vivre à Paris. Et je déconseille !
Et puis le lycée Darius Milhaud, ce n’est franchement pas la même ambiance qu’H4… Ahem… Tes enfants pourraient ne pas aimer non plus…
Aujourd’hui, je dis que je suis Nantaise alors que je ne vis pas à Nantes. Mais j’y travaille et qui plus est dans un des plus magnifiques monuments de cette ville. De fait, je suis tombée amoureuse de Nantes et je me sens parfois plus Nantaise que certains Nantais 🙂
Le problème finalement ce sont les étiquettes…
J’habite dans le nord… le Noooooooooooord vous voyez ce que je veux dire ?
Encore une étiquette
Pourtant quel département chouette et sympa, le Nord….
Héhé, je me retrouve énormément dans ce billet. Mon parisianisme ultime (j’y ai toujours vécu) consiste à me sentir en Province dès que je franchis le périph, c’est parfaitement irrationnel mais c’est ainsi.
Et pour ce qui concerne la rive gauche et la rive droite, les arrondissements les plus à l’est et les plus à l’ouest sont étranges: j’habite le 12e, alors que je suis pronfondément une fille de la rive gauche (XIIIe), et je me suis aperçue que le 12 est partiellement rive gauche (côté Nation), partiellement rive droite (côté gare du Nord-Bastille) dans son esprit. Moi c’est ça qui me fascine: les sous-quartiers et leurs ambiances bien différentes…
L’autre jour, je parlais avec des copains de ce qui fait qu’on est d’un quartier (en l’occurence le 13e): on appelle le centre commercial par son ancien nom, les cinémas aussi etc.
Galaxie 2 ? 😀
Démasquée ! Parler de Galaxie, ça vous situe (et ça vous date) !
Je l’appelle toujours Galaxie moi ^^
Hein ?? Le CCial Galaxie à changé de nom ??
Je me sens Rochelaise quand m’asseoir en terrasse sur le vieux port pour prendre un café un 7 décembre ne me surprend pas et qu’en plus « il fait vachement bon ».
Je me sens Rochelaise quand je rouspète après les gens qui demandent à manger des moules marinières un 7 décembre alors que C’EST PAS LA SAISON, PUTAIN !
Je me sens Rochelaise quand me mange une chocolatine.
Je me sens Rochelaise quand je me dis que les prix de l’immobilier sont affolants « et encore, c’est pas l’île de Ré ».
Je me sens Rochelaise quand oui, je gueule quand un café dépasse les deux euros, même face au Tours sur une terrasse au soleil.
Je me sens Rochalise quand on te propose un pineau à l’apéro au restaurant. Et que j’en ai toujours chez moi.
Et je me sens aussi Lorraine quand je raconte à la pause café que « chez moi », on fête la Saint Nicolas. Que « chez moi », on n’est pas bloqués dès qu’il y a un demi-centimètre de neige. Que « chez moi », il fait très chaud l’été et très froid l’hiver. Que « chez moi », on mange de la saucisse blanche et que le chou de la choucroute se vend cru au rayon traiteur.
Ce « chez moi » n’est plus chez moi depuis plus de vingt ans… mais je suis les deux, Rochelaise et Lorraine.
Je ne sais pas d’où tu es originaire en Lorraine mais pardon, à Nancy, dès qu’il y a 1 centimètre de neige, les bus et le tram ne roulent plus … !! ^^
Je suis de Metz…. Pas si loin. Mais ici, à La Rochelle, y’a trois flocons et on fait sortir les gosses de l’école deux heures plus tôt ! 😉
Oohh ! Je me reconnais dans de nombreux points, ça veut dire que je suis parisienne ! Et une parisienne comme toi, je me sens très flattée !
Bonjour,
Tu m’as donné l’envie de m’interroger sur le « pourquoi » je me sens si lyonnaise… 😉
Quel beau texte ! !
Je suis une lectrice assidue de ton blog. Lectrice de l’ombre, mais assidue quand même.
Je suis Grenobloise depuis maintenant 5 ans, et je me sens Grenobloise depuis que :
– en plein hiver, croiser des Grenoblois en ski de fond pour aller bosser au beau milieu de la ville ne m’étonne même plus
– j’ai moi même investi dans une polaire/pull/bonnet de chez Decat***
– je me surprends à râler quand arrivent les vacanciers des autres zones, immatriculés 75 ou 13, « qui ne savent pas rouler sous la neige »
– j’ai pris l’habitude de rouler à 70 km/h sur l’autoroute en cas d’alerte pollution (c’est-à-dire très très très souvent)
– je ne quitterai ma ville sous aucun prétexte, parce que voir les montagnes enneigées au beau milieu de la ville, c’est quand même très chouette….tout comme aller skier en 20 minutes !
Tout ça pour dire…merci pour tes merveilleux textes, qui, même si je ne suis pas parisienne, me touchent et me parlent à chaque fois !
Marie
et moi ton commentaire me touche aussi parce que j’ai vécu trois années merveilleuses à Grenoble, une ville dans laquelle je me sentirai toujours un peu chez moi aussi 🙂
et bien moi je suis grenobloise de coeur et de naissance et les montagnes ça n’a pas de prix…
une petite émotion de savoir que tu as partagée « ma ville » quelques temps.
ton texte m’a beaucoup touchée.
merci
Moi aussi j’adore Grenoble, j’y ai fait mes études et je suis tombée sous le charme : le soleil qui se lève sur Belledone, les pneus neiges obligatoires, les resto de vraie raclette, la place du trib pour boire une bière, les écureuils sur le Campus… J’y reviens toujours avec bonheur ! J’ai mis plus temps à me sentir montpelliéraine mais aujourd’hui j’ai aussi mon primeur, mon boucher, mon quartier Boutonnet-Beaux Arts que j’aime d’amour, mon parc à enfant (surtout depuis que j’en ai un). J’aime ses trams originaux, dire que « on a vraiment tout ici, la mer, la garrigue, les théâtres » même si je trouve que la côté languedocienne n’est pas très belle, que je randonne 1 fois l’an et que je vais jamais au théatre. Je ne me perds plus dans les rues pietonnes sinueuses, je m’y sens comme dans une machine à remonter le temps. Les bonnes années j’ai des marques de tongs de Pâques à la Toussaint et j’attends le retour de la chaleur écrasante avec plaisir !
Pas mieux! … et née à Paris, parisienne depuis vingt-quatorze ans donc, je me retrouve dans (presque) tout ce que tu dis (sauf que je suis douziènne moi!) 🙂
My best : « c’est toujours comme ça, je n’ai jamais aucune idée quand il s’agit de trouver un resto au pied levé ». Laquelle me répond « pareil, on devrait les noter, on est cons »
Merci pour ce sourire du lundi matin, belle journée à tous 🙂
Je suis une vraie parisienne avec une famille établie à Paris ( Montparnasse, tous dans la même cour familiale) depuis 4 générations! Je vis donc la vie familiale ( parents, oncles, tantes, cousins tous au même endroit ) à Paris et ça c’est top, je suis consciente d’être archi privilégiée et le fait de ne pas se sentir anonyme dans la villechange tout!
A part ça pour compléter je suis une vraie parisienne car :
– je sais que dans le bus je peux ne pas mettre de ticket ( 2 controles en 20 ans!) mais dans le métro j’évite les sorties Châtelet- Les Halles/ Montparnasse ( celle de la gare pas les autres) / Gare de Lyon repères des contrôleurs mais ça c’est le 2 du mois quand j’ai eu la flemme de faire la queue pour mon passe navigo.
– je suis une vraie connasse en voiture ( et j’assume c’est struggle for life à Paris!)
– je ne vais jamais en haut de la Tour Eiffel ou sur les Champs Elysées.
– je peux passer 3 h sur le periph sans moufter pour faire 2 portes
-je connais toutes les bonnes écoles et leur réputation ainsi que les combines pour y mettre ses enfants ( struggle for life) mais ils sont encore petits on verra en 6 eme ( l’ecole en 6 eme à Paris conditionne tes études jusqu’à bac + 5 environ..)
– j’ai écrit des mails incendiaires aux élus pour obtenir mes places en crèche ( y’a que ça qui marche)
– si un serveur est gentil je me dit qu’il y a un couac mais ça n’arrive presque jamais
– je sais ou me mettre sur chaque quai de station de métro pour être au plus prêt de la bonne sortie à l’arrivée
voilou! A prendre au second degré bien sur..
Aurele
J’adore cet article !
Pour ma part je suis lilloise et je dis souvent qu’ici, les gens sont chaleureux (« ici la chaleur est dans le coeur des gens à défaut du dehors! ») et accueillants, on a le meilleur public de France (pour le sport, pour les concerts..), attention il ne faut pas confondre les gens du 59 et du 62, rien à voir (surtout en voiture!) :-), on a la meilleure bière et en plus on est juste à côté de la Belgique où tout est moins cher et qui a les meilleurs frites/bières/chocolats/gauffres du monde, je sais ce qu’est la cassonnade, la vraie, je comprends le ch’ti, les gens qui considèrent qu’on vit au Pôle-Nord m’énervent, je trouve que la Grand Place de Lille est la plus belle au monde, surtout en ce moment avec sa grande roue et son marché de Noël, on n’est « qu’à 1heure » en train de Paris, « qu’à 1h30 de Londres » et « qu’à 1h » de Bruxelles, on est à côté de la mer, bref on est au carrefour du monde :-), on a la meilleure braderie et le meilleur carnaval au monde, les reportages tv où ils choisissent toujours les caricatures des gens du Nord, soit les « boubourses » et les « babaches » m’énervent à un point ! (d’ailleurs je n’aime pas « bienvenue chez les ch’tis honte sur moi!), on sort quand même quand il pleut et d’ailleurs dès qu’il ne pleut pas on trouve qu’il fait beau, on dit bonjour à tout le monde dans la rue, on rêve d’ailleurs et de soleil mais impossible de quitter notre merveilleuse région sans un gros pincement au coeur, etc etc !
elle est belle ta déclaration d’amour à Lille 🙂
Juste un petit mot : j’adore Lille et l’ambiance qui y règne et pour moi cette une des plus belles de villes de France… le vieux Lille est un régal et effectivement surtout en période de fêtes de fin d’année… Moi aussi j’avais plein de clichés sur le Nord tout gris, pluvieux et tout triste, mais non, en fait, c’est l’inverse…
« c’est une des plus belles… »
En tant que lilloise , je ne peux qu’approuver . Mais j’adore faire un tour à Paris , un jour ou 2 , y user un peu mes baskets , mais trop heureuse de rentrer , car si je trouve Paris merveilleuse , je trouve souvent que les « parisiens » en contact avec les touristes sont vraiment mal-aimables , limite faisant la gueule et impolis ( quand je vois comment certains parlent à des étrangers je comprends que l’accueil en France est considéré très mauvais par les touristes non-français ) .Perso je trouve que quand on travaille dans le tourisme , la première chose à apprendre est de sourire .
LILLE EST UNE VILLE MAGNIFIQUE ET JE L’AIME D’AMOUR !!!! JE VEUX Y RETOURNER POUR ALLER AU ZOO GRATUIT ! (tu oublies le zoo gratuit, la fierté de Lille !) mais j’aime Paris. Et la Rochelle. Et le Havre. (oui, j’aime le Havre, le Havre, c’est chouette.)
Merci Caro, c’est vrai que je suis amoureuse de mon Nord adoré.. C’est une excellente idée de parler de nos villes respectives et de mettre ainsi fin à pas mal de clichés (limite tu donnerais presque envie de vivre à Paris 🙂 )
Comme tu le dis si bien Suzie, les clichés ne font pas long feu face à la réalité et à la richesse de nos régions.
AgathA le sourire fait tout !
Ladymarlene, mille fois oui le zoo de Lille est juste extraordinaire et toujours étonnamment gratuit !
Le Nord est définitivement MA région… Je suis partie vivre pendant 9mois en haute-Savoie l’année dernière, on voulait changer de vie, de décor. Un échec total… pourtant c’est magnifique là- bas mais les savoyards n’ont vraiment rien à voir avec les chtis ! Je pleurais même quand les stentors passaient à la télé en chantant les corons ! Bon on est revenus à 3 quand même mais me dire que ma fille a été conçue la bas me fait un pincement au cœur, je suis revenue dans le 59 pour y accoucher et je ne veux plus jamais partir d’ici !!! Le Nord, qu’importe la ville c’est chez moi !!!!!
Merci pour cette déclaration 😉 tout pareil !! nous n’habitons plus Lille mais on est à 5 min de la Grand Place.
On est fiers de dire qu’on est Lillois, les gens en vacances sont toujours étonnés parce que nous n’avons pas d’accent 😉
J’adore ton texte. Moi je me sens parisienne quand, en week-end ou en vacances (en dehors de Paris, quoi), dès que quelqu’un nous fait des signes énervés en voiture je dis « Ca, c’est à cause de la plaque ».
Bonne journée !
J’ai quitté Paris pour la banlileue… on s’y fait… ouais on s’y fait 🙁
oh génial !
oui, c’est ça la vraie parisienne !
sauf qu’à montparnasse entre la 4 et la 12, la 6 et la 13 c’est parfait. Les autres combinaisons sont pourries 😀
J’ai vécu pendant 4 ans à Paris et je me suis sentie très parisienne. Je suis née à Marseille et même si je n’y vit pas, je me sens très marseillaise.
J’ai très envie d’aller vivre à Montpellier parce que lorsque j’y vivais, je me sentais très Montpellieraine.
Par contre, lorsque je vais à Aix en Provence qui est juste à côté de chez moi, et bien je ne me sens ABSOLUMENT pas aixoise …
Donc au final, je ne peux pas t’aider sur cette question d’identification géographique !
Bonne journée quand même !
Aix, c’est le Neuilly chichi-pompon de Marseille.
ouh… la honte ! j’habite le 16eme (mais c’est parce que c’est près de la maison de la radio) et moi, j’y vais tous les jours à la tour eiffel (mais pas en haut, et c’est pour promener mon chien).
Tu m’as bien fait rire et j’imagine qu’on a toutes notre petite liste personnelle de ce qui nous fait sentir d’ici. Moi, ce dont je ne me suis toujours pas remise (ça ne fait que 21 ans que j’habite Paris, avant j’étais à Bordeaux) c’est m’incoryable joie et l’enthousiasme que je ressens à chaque fois que je reviens à « la maison » (par contre je continue à dire comme ça, alors qu’évidemment, c’est pas une maison…) à Paris. J’en arrive même à bien aimer la tension (= mauvaise humeur) ambiante. Ca m’excite.
Le truc qui me fait sentir parisienne aussi, c’est que ma couleur préférée maintenant, c’est le gris..
Quand j’étais plus jeune, mon rêve c’était de quitter mon patelin du Bugey et sa seule rue piétonne (mais Hollande y est quand même venu le 11 novembre) (c’était l’événement de la décennie). Et puis je suis allée passer une semaine à Paris et je me suis dit que non, c’était pas possible (sauf pour la pyramide du Louvre peut-être, je la trouve magique). Même si l’image de la parisienne branchée me fait encore parfois un peu envie, rapport au fait que j’ai grandi en province je suppose, je crois que je préfère être quelqu’un de normal (non les parisiennes snobinardes ne sont pas des humaines comme nous, non). Du coup, j’ai atterri à Lyon et j’en dis souvent que :
-« Tu vois Lyon, c’est un peu un petit Paris : on a une vie culturelle et étudiante cool, des bâtiments Haussmanniens, des jolies berges pour flâner et sans les embouteillages permanents et la pollution »
– « La grande roue Place Bellecour, c’est quand même un vrai attrape-touristes ! »
– « La Part Dieu le samedi, a fortori pendant les soldes ou avant les fêtes, c’est NO WAY »
– Je vais quand même à la Part Dieu le samedi
– … et aussi pendant les soldes (je me demande pourquoi je m’acharne, j’ai mis des experts sur le coup)
– Je connais le plan de métro/tram/bus par cœur et me lance des fois dans de grands calculs arithmétiques pour optimiser mon temps de parcours
– Je sais où manger une poutine (réponse : chez Frites alors !, vers les Terreaux)
– Quelque part, Lyon c’est déjà un peu le sud
– La fête des lumières, c’est uniquement quand il y a le moins de monde (pas le premier jour ni le samedi soir donc)
– Je ne demande plus pourquoi il y a des autocollants fluos avec des numéros de téléphone dessus à Perrache
– Payer 3,50 € pour un macaron au chocolat chez Paul, je me dis que ça passe
– Idem pour un appart à 600 € par mois
– Idem pour un film à 9 € en tarif étudiant
– Je ne suis plus surprise que la ville soit paralysée par un demi centimètre de neige
Bref, c’est pas tout ça, j’ai un mémoire à terminer. Bonne journée !
C’est rigolo ces gens comme moi qui font leur « coming-out Bugiste » aujourd’hui ! Merci Caro pour l’occasion
Tout juste quitté Paris, que j’adore, mais sans regrets: avec des tout petits, on n’en avait que les inconvénients…
Alors nous voilà Toulousains, avec une dose d’incertitude puisque Chéri est encore en recherche d’emploi… mais on ne regrette pas, vraiment! Du temps, de l’espace, la montagne, la mer… On a décidé de partir pour la qualité de vie et on s’en félicite tous les jours!
Alors oui, Monoprix et Starbucks me manquent. Cette proximité de tout me manque (5mn de libre? Je me prends un Chaï tea latte et je file voir la dernière collec Monop. Ici, euh…). Et Ladurée… On s’est éloignés de toute la famille (2h de route pour les grands parents avant, maintenant 7 à 9h).
Mais la douceur des gens (on s’arrête pour laisser traverser les piétons, dingue, non? Et on sourit dans les restaurants ou les magasins?! ), le rythme de vie (15mn de transport quand il y a des embouteillages), les rires de nos enfants dans le jardin. Ca vaut bien le coup.
Et je ne verrai sans doute pas l’expo Valloton au Grand Palais alors que j’adorais çà, surtout en nocturne (Picasso à minuit après l’attente sous la neige, j’ai adoré). On se fera peut-être des week-end en amoureux à Paris si on arrive à caser les loulous, peut-être…
Il y a du pour et du contre partout, on reviendra peut-être à Paris un jour (hum, hum?)… En attendant, chacun fait ses choix: ce qui compte, c’est de les assumer et d’en être heureux 🙂
Enjoy Paris!
NB: j’ai toutefois retrouvé beaucoup de choses dans ta parisienne à toi… 🙂
Une chose qui prouve qu’on est atteint, je crois, c’est quand, non, on ne trouve pas que le métro sent mauvais…
Ah, je crois qu’on vit un peu la même chose alors 🙂 (je viens de publier « mon témoignage » en commentaire)… Moi c’est Uniqlo qui me manque. Jamais fait de razzias aussi monumentales là-bas que depuis que je me suis exilée ! Je pile littéralement le magasin à chacune de mes venues…
Uniqlo, j’avais oublié!
Elise, le prénom de ma fille 😉 C’est un signe!
Je vais vraiment passer pour la bisounours de service, (m’en fous) mais j’aime aussi vachement Toulouse.
Ah l’appart quai des Grands Augustins avec la verrière, le rêve absolu. A chaque fois que je fasse devant j’essaye d’apercevoir les habitants (pour proposer de devenir leur bonne?), mais jusqu’ici, rien.
Merci de rétablir le fait qu’être parisienne veut dire plein de choses, parce que moi non plus je ne me reconnais pas dans les portraits de la parisienne type, et pourtant j’aime ma ville à la folie! (et je n’ai jamais mis les pieds chez Colette).
Ah mais MERCI!
Enfin un article dans lequel je me retrouve, non parce que je ne supporte plus les slogans type « j’aime rien, je suis parisien », pfff!
Grandi à Montreuil, ligne 9.
Paris est magnifique quand on sait la regarder.
Pour bien commencer la semaine en musique, un petit son à l’ancienne : Remind me de Tribal Jam.
Le son que t’avais oublié mais en fait quand tu l’entends tu t’en rappelles.
http://www.onceuponapast.com/tribal-jam/
J’adore quand le microcosme I de La Fresse parle de LA Parisienne. Leurs critères sont basés sur l’exclusion, genre « t’as vu la femme de Untel, elle a rentré TOUT son T-shirt dans son jean, hi hi hi, et puis elle porte une veste de la collection hiver 2011. Vraiment naze la pauvre fille ». Bon, je n’ai pas le vocabulaire adéquat, à base de faux anglais. Mais le fond y est !
Donc, TA parisienne est la mienne, car je l’ai été, tout comme toi : métro, restos, marcher vite, etc…
Nouveau mot pour les parisiens: paritomane… vous connaissez?
Paritomane :
se dit d’une personne habitant en banlieue, croisée en vacances qui se dit Parisien.
-« Dans quel arrondissement? »
-« Euh.. En fait j’habite à Epinay.. Dans le 95 »
ah ah ah j’adore !!!
Excellent!!!!!
Sauf qu’Epinay c’est dans le 9-3 😉
Et aussi dans le 91 et le 95 .. sur seine, sur Orge ….faut pas confondre 😉
excellent !!!
Juste un petit mot Caroline, pour dire que j’adore les commentaires qu’a suscité ton post…j’ai l’impression de voyager un peu partout en France ce matin ! je trouve ça génial de voir et de connaître les villes à travers celles qui y vivent et qui s’y sentent bien !! MERCI !!!!!
Bien qu’ayant quitté Paris, je me reconnais encore dans pas mal de points ! :))
Pas du tout la tannée entre la 4 et la 12 à Montparnasse, c’est hyper court….Entre la 6 et la 12 en revanche, c’est galère…mais bon y’a Pasteur, où la correspondance est plus courte.
Putain j’y crois pas, je suis une vraie parisienne!!
je me suis trompée en fait ! (la meuf qui en réalité ne maitrise pas du tout ces changements) 🙂 je corrige !
Je me retrouve beaucoup plus dans ton texte que dans ceux que j’ai pu lire ces derniers temps. Même si, en vrai, je ne suis pas une vraie parisienne, j’habite à Vincennes… (mais y’a le métro, donc c’est un peu comme si…).
Souvent je me dis que je suis une vraie parisienne quand je me surprends à râler contre les transports (ce putain de métro qui me fait attendre NEUF minutes quoi merde). J’ai d’ailleurs trouvé ouf qu’à Lyon ils ont des agents qui régulent les entrées et sorties dans les rames de métro alors que pour le coup les gens semblent beaucoup plus civilisés que les parisiens… (moins de monde aussi sûrement).
Sinon je suis tout à fait d’accord, quand on est parisien on est « là où ça se passe » mais finalement on fait beaucoup moins de sorties « typiques » parisiennes. Mes amis qui viennent de province connaissent Paris dix fois mieux que moi qui y suis née…
(AU FAIT pour de vrai je suis pas vraiment parisienne mais Montreuilloise, et même pas vrai qu’il y a que les inconvénients de Paris sans les avantages, il est où le Supersalon du livre madame ? 🙂 )
Merci pour ce post qui effectivement change un peu de ces invraisemblables odes pour un Paris qui à mon avis n’existe que dans l’imagination des bloggeuses « branchées »… Moi je vis quelque chose d’assez étrange en ce moment : après avoir rêvé de Paris toute mon enfance (en Auvergne !) j’y ai fait mon trou dans la douleur il y a cinq ans, avec chambre de bonne sordide et galères financières (le pass Navigo te coûte un quart de ton salaire de stagiaire…), j’ai cassé le PEL rempli avec amour par mes parents pour pouvoir rester et décrocher au bout de deux ans mon contrat de journaliste en alternance… Et puis petit à petit, je me suis mise à « revenir » de Paris. Tous les discours que j’avais détestés (trop de monde, trop de stress, trop cher) et refusés malgré les galères, j’ai commencé à les entendre et à les prononcer alors que ma « vie parisienne » prenait forme, que je trouvais un appart décent et commençais à me sentir « parisienne ». Je me prenais à fantasmer sur une maison en Bretagne, ou dans le Vexin… Et une fois mon contrat achevé, j’ai rencontré un homme – « LA » rencontre, celle qu’on ne fait qu’une fois ou deux dans sa vie – journaliste…. dans les Vosges ! Et hop, me voilà travaillant pour des canards parisiens… à Saint-Dié-des-Vosges, minuscule ville entre Nancy et Épinal, depuis trois mois. Les joies de la vie de couple, l’appart de 80m2 à 450 euros, l’air frais et la beauté du coin, les gens cool et accessibles, la tranquillité du travail à la maison dans un grand bureau et dans le calme me comblent. Mais j’avoue : j’habite juste en face de la gare, il y a un TGV qui m’emmène à Paris en 2h20, et je multiplie les aller-retours. Ce qui me permet de retrouver un Paris que j’avais oublié, ou peut-être même jamais connu, deux ou trois fois par mois. Me payer un café au Flore devient possible, parce que je peux choisir d’y mettre 5 euros et de côtoyer sa faune, sans me sentir prisonnière de cette envie, et tout en sachant qu’il me coûtera 1 euro le reste du temps dans ma province… Et les ballades prennent un autre tour, plus nostalgique, mais aussi plus serein. Paris n’a pas bougé, Paris m’attend et m’accueille quand je lui paie une visite, et ce cordon ombilical « SNCF » est un bon liant entre tous les rêves qui forment ma « vie idéale ». Et professionnellement, ça se passe bien, organisation et disciplines sont mes alliées – quand « volonté » s’invite à la fête, sinon j’avoue que c’est un peu galère. J’ai tendance à me dire qu’une vie de couple épanouie vaut tous les sacrifices, surtout que celui-ci s’accompagne de bien des « bénéfices secondaires ». Après, j’ignore si j’aurais quitté Paris aussi facilement si mon amoureux avait vécu au fin fond de la Creuse… (même si j’adooore la Creuse !) Enfin, en tout cas, je confirme : jamais fait autant d’expos et de théâtre, ni passé des moments d’aussi bonne qualité avec mes amis parisiens, depuis que je suis partie ! Mon rapport à Paris a pris un visage que je ne lui aurais jamais imaginé, mais il est serein. Il faut de l’imagination, de l’ouverture d’esprit et de la flexibilité pour imaginer « son Paris », je crois ! Et clairement, ça ne se fait pas en un jour…
je suis heureuse de te savoir heureuse 🙂 et je crois qu’on est finalement chez soi là où se trouve la personne que l’on aime non ?
<3
Merci Caro ! 🙂 Effectivement, on est chez soi là où est celui qu’on aime, ça m’a semblé évident… Qu’on ait ou pas une grande maison, une terrasse, un jardin, qu’on vive ou pas à Paris : le vrai luxe en fait, c’est l’amour. Bon ok c’est mièvre, mais je peux : c’est du vécu ! 😉
Tu vois, je ne savais pas trop ce qui me gênait dans le texte de Garance… Et voilà tu as écris ce texte et maintenant je vois bien ce qui me troublait. Garance écrit sur une version fantasmée de la parisienne et même de la new-yorkaise (j’imagine celle que chacun de l’autre côté de l’Atlantique veut entendre) et toi tu écris ta réalité. Finalement, tu vois je trouve ça plus intéressant la réalité au fanstasme. La morale de cette histoire, c’est que tu devrais faire traduire ton texte en anglais pour leur montrer ce que c’est qu’être parisienne 😉
Zut mon téléphone a mangé mon com.
Je disais que Grenobloise d’origine, en exil à st Étienne le tps de mes études, je n’ai jamais été nostalgique des montagnes, contrairement a mes amies, qui dès qu’elles apercevaient leur silhouette qd on rentrait le week-end s’ecriaient « ah nos montagnes »
Par contre j’adore les voir derrière les bulles, qd je marche sur le pont de porte de France. Je trouve que c’est la plus belle vue de Grenoble… Les quais, les bulles, la montagne!
Je me sens Grenobloise qd je donne rdv à la fontaine de notre dame, que j’ai déjeuné au tonneau de diogene, qd j’ai eu rdv ac mon amoureux sur les pelouses de philippeville, que jamais je n’appelle la place st André comme tel, mais tjs « la place du trib », que je fais des affaires à st Bruno…
Quand je râle qd il neige trop en ville, mais que j’ai 5 ans quand s’organise une bataille de boules de neige nocturne ac des inconnus. Quand on attaque le lundi ac la trace du masque de ski sur le visage.
Quand l’odeur des marrons chauds ambiance l’air du marché de noël, et que l’été le cabaret frappé résonne ds tte la ville.
Et puis surtout, je ne mets pas de fromage râpé ds mon gratin dauphinois!
si tu passes rue de Belgrade, pense à moi 🙂 Et of course, le gruyère dans le gratin dauphinois, SACRILÈGE !!!!
Je n’y manquerai pas! C’est celle qui longe les galeries et la fnac, mais par derrière?
Tu y habitais?
et puis à grenoble on a 3 monop et à chaque fois j’ai une pensée pour toi en ce lieu de perdition…
exactement 🙂 oui j’y ai habité deux ans, deux belles années 🙂
vécu 10 ans à Paris et j’ai kiffé mais moi,je suis irrémédiablement bretonne …..
Même si je ne suis pas Parisienne je trouve ton texte très juste et tellement plus réaliste que les délires sur le Café de Flore ou autres
Ah là là … le Paris « c’est là ou ça se passe » ça me fait bien rigoler. Dans le même genre d’idée, je connaissais quelqu’un qui disait « Tu peux pas réussir ta vie pro si tu commence pas par bosser à Paris » . Ma vie pro ne va pourtant pas si mal 🙂
J’ai grandi à Versailles, et pour beaucoup de personne que je croise en province (on ne me fera pas dire en Région 😉 ) je suis parisienne, alors que je ne mettais les pieds à Paris que pour prendre le train pour partir en vacances en me sentant une touriste à regarder les monuments par la fenêtre de la voiture 😉 Avec la sensation d’être dans une petite ville de 100 000 habitants, loin de paris, même pas en banlieue. (Souvenir aussi d’une pub « maintenant Versailles n’est plus en province » mais je ne sais plus pour quoi)
mon commentaire part un peu dans tous les sens, mais pas grave 🙂
Je me retrouve bcp dans ce parisianisme que tu décris Caro! La rue des Rosiers quel gâchis…
Moi je me sens parisienne à chaque fois que je vais voir des amis de province qui me disent (ils le font tous, ca me fait rire) « tu vois ici les commercants sont souriants et aimable » « tu vois ici les voitures s’arretent pour laisser traverser les pietons » « tu vois ici on respire, on est pas oppressé »
Mais qd même à chaque fois que je rentre en bus la nuit, en passant par la Cour du Louvre et les quais je me dis que c’est difficile de voir plus beau!
Ahhhhhhh merci!! J’étais sur le point de pondre un billet là dessus, suite aux récentes perles de Garance Doré sur la New-Yorkaise et la Parisienne.
Mais bon sang, quelle étroitesse d’esprit, quelle bêtise, de cantonner la Parisienne à une nana snob friquée qui, en effet, ne franchit jamais les frontières du 16eme et 17ème (ah si pardon, pour s’encanailler au Mama Shelter dans le 20eme). Je suis littéralement écoeurée de ce monde à deux vitesses, merci Garance et Elle de me faire sentir comme une vraie loseuse, à prendre le métro tous les jours, à vivre dans un arrondissement banal (le 12eme), à faire un job de merde (je ne cotoie ni Kaaaarl, ni des rédactrices de mode qui se tartinent de lotion Joelle Ciocco)… Pourtant j’aime vivre à Paris, j’aime mes petites habitudes et mes bonnes adresses.
Mais Paris devenant de plus en plus cher, now worries Garance, toutes les parisiennes seront comme toi et tes copines, à hésiter entre claquer un smic sur une veste Helmut Lang et des escarpins Jimmy Choo (ah non pardon, cette marque est trop vulgaire, et pour Helmut Lang, tu recois la marchandise gratos à domicile).
Moi aigrie? noooon voyons 🙂
« Le jour où ils collent The Kooples à la place de Finkelstein, j’organise un sit-in » > je serai avec toi !
🙂
Snif, ton billet ravive mon chagrin d’avoir quitté Paris il y a quelques mois… Une bonne partie de ce que tu dis s’applique aussi à moi, pourtant. OK, j’habite à un quart d’heure à pied de Paris, il me faut une demi-heure pour aller à Châtelet en RER, mais c’est idiot, passer le périph fut une vraie déchirure. Même si maintenant, nous avons beaucoup plus de place (à six, c’était nécessaire), et un jardin, et une cheminée, et la Marne pas loin. N’empêche, je me sens déracinée. Ou « loin », comme tu dis, même si je ne sais pas non plus de quoi (je travaille également à domicile).
Ma dernière touche de parisianisme : je REFUSE d’acheter une voiture. Hors de question. Je marche (très vite, moi aussi, et avec un gros bébé sur le dos le plus souvent), je prends le RER, je prends le bus quand je n’ai pas de contrainte horaire, je prends mon vélo, je me fais livrer absolument tous mes achats, et pour transporter tous mes gosses, j’ai acheté un triporteur. Je loue une voiture pour les vacances, mais je ne cèderai pas au diktat « si on habite en banlieue il faut obligatoirement une voiture ».
Et moi aussi, si je gagne au loto, j’achète une maison en plein centre de Paris ! Et un petit pied-à-terre à Londres, pendant que j’y suis, parce que je suis aussi un peu londonienne dans l’âme, pour toujours.
Je suis vraiment heureuse de lire ces phrases sur la voiture et surtout la tienne, Emmanuelle. Dans mon Oise où on est loin d’être les plus mal lotis au niveau transport en commun, j’entends SANS ARRET cette fichue phrase que tu citais. Eh bien je suis la preuve vivante (et toi aussi) que non, une voiture n’est pas indispensable. Ce matin, ma fille parlait, parlait, parlait dans le train, je lui demande de se taire un peu et la dame me dit « mais non elle a raison de parler ! »
Ca nous a fait rire et on est sorties du train de bonne humeur. En voiture, je lui aurais dit de se taire, elle aurait fait la tête et finalement, ça nous aurait gâché la matinée. Vive les transports en commun et au lieu de décider que « la voiture c’est indispensable », mettons des transports en commun partout !
J’habite en grande banlieue, je mets 15 minutes pour aller au boulot en bagnole. En transport, ça donne: 10 minutes de marche, 1 bus, 3 stations de RER, 1 bus: en gros 1 heure 30… La grande banlieue est souvent très mal desservie… Par contre aucun problème pour mon mari et ma fille étudiante qui vont eux à Paris tous les jours !
Les premiers picnique de printemps à Paris… Je crois que c’est à cause d’eux que je n’aurais jamais pu me sentir parisienne même si j’y avais vécu plus longtemps. Manque d’espace dans les apparts + promiscuité à l’extérieur = trop pour moi. Et pourtant je reste nostalgique de cette ville depuis le fin fond de ma campagne.
Je suis parisienne, née et grandi à Paris 5e (à deux pas du jardon des Plantes) et Treiziéne depuis (déjà !) 15 ans. Je pense que je vais y rester si je me décide enfin à acheter, pour le prix (par rapport à mon 5e adoré) mais aussi comme beaucoup de parisiens, j’aime beaucoup mon quartier et j’ai du mal à en décrocher….
Je partage beaucoup de tes propos sur en quoi suis-je une parisienne ?
Pour le théâtre du Châtelet et le théâtre de la Ville, bossant depuis un an juste à côté, je me suis dit qu’il fallait que j’apprenne à les distinguer. Il y a deux moyens mnémotechnique :
si tu regardes la place vers le Nord (en tournant le dos à la Seine), ils sont dans l’ordre alphabétique (Châtelet à gauche, Ville à droite)
le théâtre de la Ville est le plus près de l’Hôtel de Ville.
vala, vala….
Moi, je suis parisienne depuis 20 ans et je le vois au fait :
– que je ne supporte pas plus de 15 minutes de transport
– que je n’ai pas vu un hypermarché depuis… longtemps
– que j’ai visité des maisons à Vincennes et me suis sentie très, très isolée (ah ? c’est à 4 stations de Bastille ?)
– que je suis toujours aussi émue quand je vois la Tour Eiffel pétiller ou que je passe la nuit sur les quais
– que je suis capable de boire un café en terrasse en me persuadant que oui, les radiateurs en hauteur sont vraiment efficaces (mais qu’est-ce qu’il caille, nan ?)
– que j’ai hurlé quand mon mari a fait changer les plaques de la voiture parce qu’il en a marre de se faire traiter de sale parisien dès qu’il sort de Paris (traître à la cause !)
– que je ne me retourne jamais sur les people dans la rue… sauf une fois quand même ; Olivier Martinez, vraiment trop torride.
Merci, c’est joli et c’est ça. Pas comme l’autre avec son vieux fantasme tout claqué de Parisienne inaccessible et mysterieuuuuse.Au secours les clichés quoi. Donc merci.
Quel billet joli ! 11ans à Crest….8 ans à Aoste (isere le jambon oui c est là)…11 ans à Lyon…puis Gex, Annemasse, Jouques et Annecy là depuis 4ans….eh bien je sais pas bien d où je suis mais je revendique des racines dromoises (bon maman de tarare et papa vendeen) car j aime trop ce département et j adore lyon ! Bon annecy c est chouette c est beau et je risque pas d en bouger avt un moment…! Ah oui j adore Paris mais j y vais pas assez souvent. ..et ton terme de treizienne je suis fan !
Oh alors moi je suis Bellevillienne (Bellevilloise?) et je ne sais toujours pas laquelle est la rive gauche et laquelle est la rive droite. Par contre je suis allée à Louis le Grand et c’était cool, si si…
Je me sens plus parisienne depuis que j’habite à Londres, je crois – j’ai toujours vraiment l’impression de rentrer chez moi quand j’y passe quelques jours. Et puis Paris, c’est mieux quand on a le temps en journée d’en profiter plutôt que de bosser. Mais du coup Caro, être en freelance c’est parfait!
Je pense qu’il faudrait me payer pour vivre à Paris ! Non, pas pour toutes tes énumérations (parce que la plupart sont super chouettes) mais parce qu’il y a trop de monde, tout le temps, trop de vie… Ça me rendrait malade je crois (dixit la fille qui vit sous les pistes d’Orly !!!)
Aux dernières vacances, j’ai emmené mes quatre enfants « à la capitale ». Les deux premiers fantasmaient grave: la grande, 12 ans, sur les monuments, les magasins, … Sur les Champs, elle a dit « ah bon c’est CA la plus belle avenue du monde? » Le second, 8 ans, rêvait de la Tour Eiffel (et de la Joconde): arrivé en haut, y avait trop de vent, et il a kiffé… redescendre à pied par les escaliers. La troisième a adoré l’air de jeux sur le Champ de Mars, et la dernière les canards du grand canal à Versailles. Bon. Veni, vedi, vici, comme on dit.
(L’idée que la majorité des Parisiens vivent dans l’équivalent de ma cuisine aide aussi à décomplexer la province…)
Ben moi je me sens de nulle part et du coup de partout un peu…
J’ai grandi dans un village, étudié à Toulouse et à Montpellier. Je cherche un travail dans tout le sud donc je ne sais pas où je vais atterrir. C’est à la fois effrayant et jouissif !! Je me sens d’ici et d’ailleurs….
Merci Caro, je te lis tous les jours et j’adore toutttttttttt !!!
Comme quoi l’appartenance est différente pour chacun.
Je ne suis pas née en France, pour cause de travail paternel, à 6 ans, j’avais déménagé 5 fois… Je me suis posée quelques années (à Rennes, de 6 à 24 ans, avec coupures au-pair), et puis, je suis partie au-pair à l’étranger, j’ai choisi un métier qui demande de déménager souvent, quand j’ai décidé d’en changer, j’ai épousé un gars qui bougeait aussi, en France et ailleurs, et quand je suis rentrée en France (sans le mari), je me suis installée dans une région encore différente. Je suis de partout et d’ailleurs, globalement chez moi, c’est là où j’habite mais… si on me demande d’où je viens, curieusement, alors que je suis partie depuis presque 20 ans, je suis Rennaise.
J’ai gardé de Paris l’habitude de marcher vite et de pester contre tous ceux qui me barrent la route. Mais depuis plus de dix ans que je vis dans ma province, je me sens vraiment Strasbourgeoise quand:
– Je ne prends jamais le tram, je fais tout à vélo
– Je sais combien de temps il faut pour faire chaque trajet à pieds et à vélo
– Je connais le prix des appartements en ville et le compare aux prix parisiens, puis aux terrains en Ardèche
– Je me promène chaque printemps sur les quais en admirant le paysage, toujours avec le même plaisir
– Je DETESTE le marché de noël, mais je vais y boire un unique vin chaud chaque hiver
– Quand j’ai besoin d’une voiture, aucun de mes amis ne peut m’en prêter, personne n’en a
– Je sais qu’une bonne tarte flambée ne se trouve que dans un village, mais comme on n’a pas de voiture, on va boire une bière
– Je me moque des amis qui ont froid quand ils viennent et leur parle du moins 20 qu’on a eu il y a deux ans en guettant l’horreur dans leurs yeux
– Je rembarre quiconque ose dire qu’on est en Allemagne / qu’on est loin de tout ici / qu’il y a trop de cyclistes / qu’on ne peut pas circuler en voiture dans le centre…
C’est tout ce qui me vient à l’esprit pour l’instant!
Mon mari, parisien de naissance a gardé ce réflexe là aussi…
Même réflexion-panique concernant les squares !! Cà donne trop d’occasion aux enfants d’être suspendus au-dessus du viiiiiiiiiiiiide 🙁
La campagne de pub qui date un peu sur le journal le Parisien n’était pas mal dans son genre pour montrer ce qu’était le « genre » parisien (http://www.youtube.com/watch?v=zXdJudGGd2Q) en même temps quel est le pourcentage de parisiens « vrais de vrais » qu’on est susceptible de croiser à Paris ? Venant de la province et aujourd’hui vivant en banlieue ouest, je savais, très jeune, reconnaître un parisien en goguette lorsqu’il migrait dans nos campagnes (lunettes de soleil au premier rayon de Mars, des gants pour grattouiller la terre, des baskets compensées pour aller dans le jardin, des moustaches façon brigade du tigre …) A la campagne on les aimait bien, ils nous faisaient marrer en fait … Aujourd’hui quand je retourne dans ma campagne on se moque de moi en disant, « ha vous êtes en we les parisiens ! » …Du coup je commence à me prendre pour Ines de la Fressange.
Je vis à Paris mais me sens encore lyonnaise…en revanche, lorsque je vais à Lyon (très souvent puisque comme toi j’y ai ma famille) je me sens très parisienne 😀 et lorsque je visite d’autres villes (Bruxelles, Lille, Bordeaux..) je me dis que j’y vivrais volontiers et que je m’y plairais mille fois plus qu’ailleurs…bref, je crois surtout que je suis une perpétuelle déracinée (incapable de répondre à la question « mais d’où tu es exactement? »), à la recherche d’un « chez moi » qui n’existe certainement que dans mes rêves!
Genial le texte !!! Tellement rigolo !!!
Je serais vraiment curieux de lire un texte sur le sujet, mais une version masculine de celui-ci.
« Qu’est ce qu’un parisien ? La vie a Paris vue a travers les yeux d’un homme… »
Bravo Caro
Bonne semaine a tutti
C’est drole, je suis ex parisienne, actuelle « petite couronne » (toute petite meme…) et franchement, je n’ai pas regretté mon déménagement. J’avais l’impression d’être toujours en stress comme s’il fallait suivre un rythme imposé. Bon ok, j’ai des horaires de bureau, donc ça aurait peut etre été différent si j’avais été free lance, mais par exemple, prendre un café le matin dans un troquet avant d’aller au bureau, ben pas possible, faire une expo tranquille l’apres midi non plus,… donc globalement, j’ai plutot eu l’impression que ça ne valait pas bien la peine de m’imposer ce stress pour finalement ne profiter de rien.
Maintenant, je vis peinarde, dans un grand appartement où tout le monde a sa place, sans stress (enfin moins…), et comme j’ai le metro pas loin, je vais à Paris quand je veux (c’est à dire tot le dimanche matin pour éviter le monde !!) .
Surtout, j’adore le Bon Marché, il n’y a personne, très peu de touristes, tu peux approcher les fringues de luxe sans cerbére, les vendeurs sont sympas (j’y achete mes chaussettes !!!)….
Au final, je pense que tu apprécies Paris quand tu peux décaler tes horaires, sinon à quoi bon ?
Il est beau ton texte …
Moi je me sens Sudiste, c’est tout et pourtant j’ai fait déjà pas mal de régions françaises à la suite de mutations …
Je me sens Sudsite parce que :
– je me sens bien partout où le soleil et la luminosité ne sont pas des concepts mais la réalité
– les gens me comprennent et je les comprends … et que je ne m’entends pas dire » j’adore votre accent, j’ai l’impression d’être en vacances »
– je n’ai pas à justifier mon comportement … Non, dans les villes du Sud, les gens ne vivent pas exclusivement de plage, de soleil, de pétanque et de pastis ! Ils bossent comme tout le monde !
– parler, sourire, engager la conversation … est une artitude normale … J’ai essayé de sourire dans le RER, on m’a pris pour une romano et on attendait de moi que je fasse la manche
– prendre son temps parfois n’est pas vécu comme une atteinte personnelle
– faire preuve d’empathie ou de politesse non plus
– se réveiller avec un ciel bleu limpide et en profiter un 10 Décembre n’est pas une utopie
– savoir que l’on est traité de ploucs par les parisiens (dont peu d’entre eux le sont depuis plusieurs générations) nous amuse
– ne pas se faire chier dessus par des pigeons mais des mouettes … C’est plus cool, ça invite au voyage !
– connaitre des quartiers de ville comme montpellier, Avignon, hyeres, Toulon, Istres, Carcassonne, Perpignan, etc … ça en jette 🙂
– pouvoir corculer en voiture, en vélo, en bus dans ces villes et ne pas avoir un sentiment d’insécurité est assez pertinent
– ne sortir les fringues d’hiver qu’en Décembre est assez jouissif
– les ranger au mois de Mars aussi !
J’ai finalement ( et malgré beaucoup d’à-priori négatifs) adoré vivre 5 ans à Versailles pour sa proximité avec la capitale et les « offres » culturelles qu’elle proposait – théatre, musées, expos … – mais je ne serai jamais Parisienne parce qu’il me manquerait tous ces atouts énoncés plus haut !
J’en ai MARRE!! Quoi c’est pas ça être parisienne? 🙁 ok.
À Paris depuis près de vingt-cinq ans je me reconnais dans ce billet mais, malgré tout, je ne sais toujours pas si je suis une « vraie » parisienne. Peut-être parce que j’ai beaucoup bougé auparavant, et aussi parce que je rêve de partir à La Rochelle…
Ha j’ai été une vraie parisienne alors …. dans l’temps … ça fait 15 ans mais c’est une vie …
Je suis passée par Henri IV (euh désolée mais quand on y est, on dit pas H IV c’est pour les ploucs ^^) en venant de banlieue. J’ai morflé sa race… L’élite de l’élite de l’élite n’a jamais voulu de moi, alors que j’étais en tête de classe… Faut non seulement être super bon élève pour y aller, mais d’une très grande force mentale. Je n’étais pas assez forte pour affronter à la fois les exigences scolaires hors normes et la mise à l’écart ostensible par mes chers coreligionnaires. Ces gosses-là sont …. comment expliquer … totalement imprégnés depuis la naissance de leur indéniable, totale, naturelle et de droit divin, supériorité. Ils sont nés pour diriger, quel que soit le domaine d’excellence de leurs parents. L’élite se coopte entre elle, se reproduit entre elle, et ne tolère pas la contamination par la plèbe. Je ne crois plus à l’ascenseur social, pas dans une société capable de produire des personnes telles que celles que j’ai cotoyées. Je suis passée de la gauche à l’extrême gauche A CAUSE d’Henri IV. Parce que j’ai VU.
Si tes gamins possèdent la morgue suffisante, ils ont une chance de survivre. Sinon, vraiment, épargne-leur cette expérience qui fait grandir en une semaine et rend amer, infiniment amer.
merci de ce retour qui confirme mes craintes (note que pour l’instant personne ne m’a dit qu’ils avaient le niveau 😉 Mes enfants n’ont aucune morgue et je ne les imagine pas une seconde là dedans à vrai dire…
Juste pour contrebalancer tout ça j’aimerais dire que je suis allée à Louis le Grand et que j’ai beaucoup aimé mes années là-bas.
Même si j’ai toujours été bonne en classe, j’étais plutôt de celles qui préfèrent ne faire que le strict minimum, et je pense qu’à un autre lycée personne ne m’aurait poussée à faire plus, alors qu’à Louis le Grand je n’ai aps vraiment eu le choix.
J’ai ensuite quitté la France pour faire mes études supérieures autre part, ce que je conseille aussi parce que le système français étouffe complètement la créativité. Mais Louis le Grand m’a donné des bases sensiblement meilleures que celles des autres étudiants, même ceux venant d’écoles comparables dans leur pays.
Et puis j’y ai rencontré des personnes que j’admire encore beaucoup, pleins d’intellectuels cyniques comme j’aime, et je me suis aussi bien amusée (quand je ne travaillais pas!). Et je ne fais pas partie de « l’élite » – bah oui, comme je l’ai dit plus haut je suis de Belleville quoi!
La mixité sociale dans les grandes écoles, j’y croyais vraiment… jusqu’à ce que ma fille y entre.C’est super impressionnant de constater ça de ses propres yeux et merci à Hemipresente pour son témoignage.
Oui Isa on te fait très vite comprendre que c’est « chacun son rang » !
Moi je dirais bien je me sens Denaisienne quand … mais je crains que ne soit beaucoup moins poétique !
J’aime ta façon d’être parisienne.
C’est marrant, moi qui ai bougé de Toulouse à Nancy ça m’amuse toujours de constater les débilités que les uns et les autres peuvent dire sur la « mentalité des gens » aussi bien pour les toulousains qui me regardent avec un air plein de pitié quand je repars en Lorraine (hé ça va, oui il fait froid en hiver mais je ne suis pas bûcheronne, on passe quand même la plupart de notre temps à l’intérieur, non ?) ou les lorrains qui pensent que dans le sud, les gens sont sympas au premier abord mais que c’est dur de se faire de vrais amis (euh…d’où ça sort cette idée ? y’a dû avoir un gars particulièrement con qui a vécu dans le sud (le Sud, comme si cétait une seule et même entité !) sans se faire de potes et il a fait tourner la rumeur…s’intégrer quelque part quand on y a pas grandi n’est jamais chose aisée je crois).
Et des fois, je passe des week ends à Paris et je sais que je ne suis PAS parisienne quand :
– je ralentis gare du nord pour regarder les panneaux en hauteur et pas me perdre (les gens sont trés trés agacés quand on ralentit..)
– j’utilise un ticket de métro au lieu d’un passe navigo
– je dis que j’adore Belleville
– je souris quand il y a un violoniste dans le métro
– je suis choquée de la taille des salles de bains et des cuisines dans les appart
– je manque de m’évanouir quand je sais combien mes copains payent pour un 35m2
mais Paris c’est quand même assez super ! et je m’incline devant les gens qui n’ont pas besoin de consulter un plan de métro !!
Montpelliéraine depuis trois ans. Il m’aura bien fallu deux bonnes années pour que je me sente adoptée. A moins que ce soit moi qui ait adopté la ville ? J’aime entendre le cri des mouettes en pleine ville (la mer est quand même à une quinzaine de km…), je trouve encore ça dépaysant ! J’aime la lumière dans la ville, la couleur claire des immeubles, les larges avenues sans voiture mais avec tramway. J’aime les tramways tout en couleurs. L’esprit de quartier dans certains…quartiers. La place de la Com’ et sa joyeuse et permanente animation (Comédie pour les non-initiés… ça fait un peu branchouille de dire Com’, mais c’est comme ça quand tu es Montpelliérain(e) !) J’aime l’idée que la mer est à portée de main (une quinzaine de minutes en voiture) et que je peux aller m’y balader quand je veux. J’aime les petites rues médiévales du centre ville, sinueuses, dans lesquelles je peux encore me perdre. Découvrir les adorables petites placettes ensoleillées. Flâner au jardin des plantes. Me dire que l’Opéra Comédie vaut bien l’Opéra de Paris (un peu chauvin, peut-être…). J’aime le soleil qui joue dans les grands arbres truffés d’écureuils et de pies, que je vois de mon salon, vu que j’habite dans un immeuble situé au bord d’un parc en pleine ville… Mais je déteste le centre commercial Polygone, antre infernal et sans âme de la consommation où se presse en permanence une foule compacte et anonyme. Et bien sûr, pour finir sur une note positive, j’aime me lever le matin en ne me posant jamais la question de la météo tant il fait toujours beau (allez, presque).
Alors, bel exemple d’a priori, on m’a tellement chanté les louanges de Montpellier (j’ai même croisé une fille dans ma vie dont l’unique ambition était d’habiter Montpellier), que c’est la dernière ville où j’aimerais vivre..alors que je n’y ai même jamais fichu les pieds !( enfin je crois..)
ah ben ça se voit que tu n’es pas montpelliéraine si tu dis la place de la Com’! ça c’est à fond des non montpelliérains qui veulent faire « d’ici »! Et nous on repère aussi les non montpelliérains parce qu’ils disent « Montpeul’ pour faire d’ici, mais pareil, raté!
Comme quoi, on n’est jamais vraiment totalement adoptée ! En même temps, mon ambition n’est pas de « faire Montpelliéraine ». Je m’en fiche un peu (beaucoup) (complètement, en fait). Ce qui m’importe, c’est de me sentir bien là où je vis ! Et non merci, je ne dis pas Montpeul’… 🙂
Ceci dit, il serait peut être temps que j’aille y faire un tour, à Montpeull…(c’est comme ceux qui disent « Carca… »)
Je suis Montpellieraine et je dis « La Com' » et « Montpeul » voir « Mtp »…
On se donne rdv quand pour que tu changes mon certif de naissance ?
enfin un portrait de parisienne dans lequel je me retrouve…. ca fait du bien!!!
merci pour nous, les parisiennes, qui sommes effectivement en dehors des portraits qui sortent en ce moment et qui font peur!
J’aime beaucoup ce texte, et je me reconnais dans plusieurs de tes constats. J’en rajouterai quelques uns plus personnels:
– j’ai acheté un appartement à Issy-les-moulineaux mais à côté du métro parce que le RER, plutôt crever… Du coup je ne manque jamais de dire que c’est vraiment comme Paris (même si c’est pas tout à fait pareil)
– je fais justement la différence entre Intra muros, petite couronne et the banlieue (= RER ou trains)
– j’ai une voiture mais j’ai mis le département 24 (= la Dordogne) dessus, là où je passe mes vacances, car je ne veux pas me faire traiter de parisienne
– j’aime bien dire que j’ai habité à l’étranger et en province, je n’assume pas complètement de vivre à Paris
– Et pourtant j’aime cette ville (malgré tout) j’y ai la plupart de mes amis et proches et j’y ai rencontré mon mari
– je fantasme moi aussi de partir vivre en province, « mais dans une grande ville », mais « pour le boulot c’est compliqué »
– je suis très fière d’être propriétaire d’un 63m²… pour le même prix j’aurais une baraque ou un appart familial immense à Bordeaux…
– mais j’aime Paris pour la facilité de déplacement (plan en étoile des transports en France et des vols internationaux)
– je trouve malgré tout la ville trop grande, surtout quand je suis invitée dans le 20ème
J’aime bien ton texte, tes écrits sonnent toujours si juste!
Je me reconnais effectivement mieux dans ta description que dans la modeuse obsessionnelle qui trotte en stilettos entre ventes de presse, bars branchés et quartiers qui montent….
En fait, c’est marrant mais je me sens parfois très parisienne, en particulier dans les commentaires de ma mère et de ma soeur, qui me voient un peu comme une superwoman en stilettos, justement, façon new-yorkaise, qui court en permanence entre son boulot et sa petite famille, avec un téléphone vissé à l’oreille…
– comme toi, je connais quasiment par coeur le plan du métro, et je sais ou m’installer dans le train (en bout, au milieu…), en fonction de la correspondance ou de la sortie à prendre, je rêve sans savoir si je le voudrais vraiment d’établissements prestigieux pour mes enfants, je rêve d’une maison tout en ayant quasiment un malaise en franchissant le périph pour en visiter. J’adore quand des touristes me demandent des indications dans le métro, je me sens hyper fière de vivre dans la plus belle ville du monde que tant de gens viennent visiter, du monde entier et je peste de faire la queue pour tout, tout le temps, à la boulangerie comme chez Monop, au musée comme dans le métro. Comme toi, je rêve devant cet appartement à la verrière gigantesque sur le quai des Grands Augustins, je vois très bien duquel tu parles… et il y en a un absolument somptueux sur la place St Sulpice aussi, avec une verrière encore plus grande…
Et pourtant je me sens toujours un peu touriste à paris, à me dévisser le cou pour regarder la tour Eiffel quand je fais mon footing autour, à adorer les Champs… à m’excuser quand on me demande d’où je viens « non, en fait, je vis à Paris, mais je ne suis pas une vraie parisienne, hein ». A me rendre compte que j’adore mon quartier du 15ème parce qu »il ressemble tant à MON quartier, à mon 6ème arrondissement lyonnais. Car finalement, quand on me demande d’ou je suis, je réponds encore « de Lyon ». Et je continue à allumer mes lumignons tous les 8 Décembre à ma fenêtre.
Et à trouver que finalement, Lyon le Dimanche, « c’est un peu mort »(et à me traiter intérieurement de parisienne dans ma tête). Bref, à me sentir parisienne à Lyon et lyonnaise à Paris… c’est grave, dites?
celui de saint sulpice, tu veux rêver ? c’est celui de catherine deneuve 🙂 (enfin il parait)
Oui, on m’avait dit ca! Je ne sais pas si c’est vrai, mais ca lui irait très bien ;-)…
Je te lis depuis plusieurs années maintenant et on ressent bien toute l’affection que tu portes à ta ville. De mon sud ouest adoré, la parisienne est snob, le parisien aussi d’ailleurs. Je trouve que tu montres une autre image des habitants de la capitale à travers ton blog. Paris est une ville magnifique, le peu de fois ou j’y suis allée j’ai été émerveillée mais la vie là-bas ne m’attire pas du tout…c’est trop grand, trop impersonnel surtout, mais j’imagine que c’est le cas de toutes les très grandes villes du monde.
Pour ma part je me sens toujours Clermontoise même si j’ai quitté l’Auvergne depuis 12 ans. J’en ai 31 donc même si je vais bientôt avoir plus vécu en midi-Pyrénées et que j’adore cette région, je ne me suis jamais sentie Toulousaine ni Millavoise. Par contre je dis chocolatière et plus pain au chocolat, flûte et plus pain, poche et plus sac et au dessus de l’Aveyron, bien c’est le nord 🙂
*chocolatine
Même si ça fait moins longtemps que vous que j’ai quitté notre capitale auvergnate, je m’y sens bien plus chez moi qu’à Annecy, je sais où trouver ce que je cherche, les prix ne sont pas exorbitants, il n’y a pas des kilomètres de bouchon …. C’est une grande ville à taille humaine … alors certes l’amabilité des commerçants laisse parfois à désirer (et pour cela j’adore Toulouse aussi, qui est une ville où j’aimerais bien vivre). Et quand j’aperçois le Puy-de-Dôme depuis l’autoroute de Lyon, je me dis, « je suis de retour chez moi ». Et je n’aurais jamais pensé être en fait si attachée à Clermont-Fd … Il aura fallu que j’en parte pour en comprendre les atouts (ben vi, étudiante, j’aurais aimé une ville qui bouge plus, un peu comme Toulouse …).
Merci en tout cas, Caroline, pour ce très joli post …
J’aime la manière dont tu racontes « ton » Paris, j’aime aussi lire les commentaires, mais pas le temps pour l’instant, j’y reviendrai… Paris, pour moi, c’est très bien à doses homéopathiques, le temps d’un week-end, voire d’une semaine, pas plus ! Et après m’être sentie nantaise, puis annécienne, j’habite depuis plus de vingt ans une petite ville de Savoie que je n’envisage plus de quitter. La chaîne des Belledonnes, que j’admire tous les jours, les amis que je côtoie mes ont précieux.
Et faute de frappe ! « me sont précieux », bien sûr…
Je le trouve pas si mal, moi le billet de Garance. Je dois dire que la phrase sur les unes de journaux « hollande le début de la chute de la dégringolade », c’est pile ce que je ressens tous les matins…
Je me sens complètement lyonnaise, pour des tas de raisons mais surtout aujourd’hui en ce lendemain de 8 décembre et que je viens de ranger mes petits verres des lumignons…!!
J’aime profondément ma ville mais j’aime terriblement Paris où je vais régulièrement depuis que je suis petite (une cousine de mon père habite sur une péniche au pied du Pont Alexandre III, ça en jette ça non ?!), je me sens bien à Paris, je crois même avoir eu envie un temps d’y habiter, mais nous n’avons jamais franchi le pas. Alors on y va souvent et on se sent un peu chez nous là bas aussi.
Ce qui est génial avec tes billets Caroline, c’est que les commentaire sont la plupart du temps autant intéressants !
Paris, j’y ai vécu 9 mois (au bout du 1er mois, j’avais déjà envie de prendre mes jambes à mon cou) et pourtant, j’en ai rêvé durant toute mon adolescence de la Capitale …
Bref, maintenant Strasbourgeoise amoureuse de sa belle Alsace, je pense faire très prochainement un billet de ce genre sur mon blog 😉
C’est drôle et bien vu… moi qui suis une ex-toulousaine, ex-rouennaise, nouvelle parisienne depuis 2008… Je peux dire :
le treizième, c’est le bout du monde. A égalité avec le 12ème , et le bois de vincennes. Ou montreuil. Kremlin-Bicêtre, c’est au-delà de ce que je peux me représenter dans ma tête. Le loin, c’est toujours ailleurs.
En vrai, mon quartier de Paris s’étend des grands magasins au sud au sacré-coeur au nord, je ne suis pas parisienne, j’habite dans le haut du 9ème. Rarement, je peux aller (à pied) jusqu’aux jardins du palais royal. Le bon marché, c’est direct pour moi en métro, donc ça va.
La dernière personne que j’ai croisé au hasard des rues, c’était violette, de SBEP, au square avec sa fille. Bon, je n’ai pas osé l’approcher, hein, je le confesse ici.
Parisienne de naissance (en vrai le 93 les 14 premières années, mais ce qui fait de moi une parisienne c’était justement d’ignorer cette frontière), on m’a prise à Louis le Grand pour faire gonfler les stats de réussite au bac (stratégie globalement ratée pour ma promo), et je vais bien. Avec les copains, on a établi notre QG dans un périmètre autour du panthéon, je suis même allée à la fac pas loin, Jussieu. Ça a fait de moi une « cinquième » longtemps, malgré le RER B que je prenais pour rentrer un peu plus loin. Puis j’ai grandis, ma famille a emménagé intra muros, la gloire. Je suis devenue fervente « dixneuvième », les copains habitaient par la aussi. Puis je suis tombée amoureuse et j’ai investi une ville de 8000 habitants dans le limousin. Je suis devenue une fervente « arédienne », mon amoureux y était, c’était beau, c’était tout ce qui comptait. Dans 5 jours j’emménage à Lyon, où se préparent de beaux projets de vie pour moi, je me sens déjà « lyonnaise ».
Dans beaucoup d’autres aspects de ma vie je suis loin d’être une girouette pourtant. Tout ça pour dire, que ce qui compte dans le faire de se sentir de tel ou tel endroit, c’est surtout avec qui on y vit les petits bonheurs de la vie. Non ?
Il y autant de visions de Paris que de parisiens je suppose !
Je viens de quitter Paris après plus de 30 ans de bons et loyaux services et voilà donc 3 mois que je ne vis plus dans la capitale mais à 80km… mais je continue à y travailler, du coup je l’ai quittée sans la quitter, le jour c’est l’effervescence et la course, le soir et le week-end c’est la sérénité ! j’aime bien ma vie partagée entre les deux… ce qui me manque le plus de Paris c’est incontestablement l’offre culturelle mais rien d’autre je crois, tout le reste je l’ai (boutiques etc) même s’il faut prendre sa voiture, je préfère 20mn de voiture avec musique à fond et paysages que 20mn de métro 🙂
En fait c’est dingue comme on s’habitue vite et on prend vite des nouveaux repères…
je me retrouve dans ton portrait (tout en continuant à hurler pour un coca à 3,50 !) et là où j’ai beaucoup ri c’est que j’ai beau me faire tout un truc de mémorisation, à chaque fois je prends la mauvaise sortie pour le Théâtre de la Ville 🙂
Un texte qui dépeint exactement la parisienne pimbêche et arrogante, félicitations !
ah bon ?
Euh il est ironique ce commentaire, c’est pas possible!
Oh puis j’y pense… Ça ne m’est arrivée qu’une fois de me faire chier dessus par un pigeon, mais c’était lors d’un rendez-vous 🙂 pas top !!
J’en avais écrit un billet à l’époque : http://agoaye.wordpress.com/2012/02/20/commentreussirsonrencardquandunpigeonvouschiedessus/
La seule chose que j’ai retenu c’est qu’apparemment à Paris, il y a ce même effet bizarre qu’ici, à Graz : La rive gauche est tellement différente de la rive droite que savoir si une personne vit d’un côté ou de l’autre donne une étonnante quantité d’informations sur son statut social, son salaire net mais aussi son état d’esprit et ses ambitions. Qu’on le prenne pour dit : Je ne vivrais plus jamais sur le côté droit de la Mur, croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. (Quoique… Du côté de Mariagrün, il y a vraiment des coins sympas…)
Sinon, c’est cool, je ne ferais plus jamais l’erreur de changer à Saint-Lazare. 😉
Pour ma part et selon mes amis; je représente à leurs yeux la « parisienne » par excellence mais je sens bien poindre chez eux une once d’ironie. En revanche, je sais que je suis parisienne quand je vais des dans supermarchés avec la pharmacie, le bijoutier dedans, le parking, et même qu’on peut y manger des pizza et qu’il y a des fontaines parfois.Et bien là, tout ces élément réunis, pour moi c’est le signe des vacances.
Je suis parisienne quand à 28 enfin je passe le permis, parce que trop cher ici et parce que conduire à Paris…
Je suis parisienne aussi visiblement quand je découvre que certains ont pu faire leur machine la nuit parce que c’était moin cher (« ah bon, sérieux ») et que ça dérangeait pas les voisins (« ah oui pas con alors… »)
Excellent et pour beaucoup de choses je m’y suis retrouvée… Style tu n’oses pas rentrer dans un magasin, entre autres…ma ville c’est Chambery j’y suis presque née, j’y ai vieilli et c’est génial tu ne peux pas faire un pas sans connaître presque tout le monde et rencontrer des amies de classe et ça c’est irremplaçable … Et puis la Savoie, les montagnes , la douceur de vivre , les gens pas stressés , l’air pur…et bien y a rien de mieux et pis c’est tout 😉
Ah, la Savoie (et les Hautes Alpes, tu es d’acc ?), je ne peux qu’être d’accord Mercotte :-)))
Ouf dis! Une fille normale ! Quand j’ai lu celui de Garance j’étais sidérée, elle décrivait une caricature d’une conasse friquée et hyper désagréable! heureusement qu’il n’y a apparemment pas une seule figure de Parisienne, je me sens plus proche de la tienne! Bonne continuation !
Vivant en « plaine » cambrousse, je ressens une certaine excitation quand je pose un pied sur le quai de la Gare du Nord.
Et moi, je trouve les Parisiens super sympas, j’ai rarement eu de rencontres désagréables.
Ce que j’aime à Paris c’est la foule, ça me change tellement de mon bled où il y a autant de monde que dans une rame de métro même pas à l’heure de pointe ;).
J’ai l’impression de faire le plein de rencontres même si je peux ne parler à personne pendant la journée.
Mais je suis aussi contente de rentrer tellement une seule journée à Paris me crève.
Une question de rythme et d’habitude je pense.
Je me sens toulousaine, la ville où je suis née et ai toujours vécu, quand je me balade dans les rues, juste pour le plaisir de regarder ma ville, ses briques rouges et sa pincée de tuile et que ça m’étreint toujours le cœur d’une grande et vive et belle émotion … J’aime l’accent des gens ici (même si je n’ai jamais eu l’accent d’ici, je sais l’imiter à merveille !) , leur sourire et le « avec plaisir » qui sonne à chaque fois qu’on dit « merci » … J’aime qu’on se parle sans se connaître à chaque coin de rue, à chaque arrêt de bus, dans chaque rame de métro … J’aime quitter ma ville et y revenir, toujours … Et puis je ne peux pas écouter « Ô Toulouse » sans verser ma larme, c’est plus fort que moi et ça fait 45 ans que ça dure !!! Alors, je crois que je suis Toulousaine et que c’est là que « ça » se passe pour moi !
j’adorerais découvrir Toulouse, j’y suis brièvement passée il y a des années, je ne connais pas, mais j’aime à la folie la chanson…
Je suis parisienne quand, après avoir vu les immeubles se multiplier dans le train, dès que je mets un pieds à la gare, j’hume avec plaisir l’odeur si caractéristique et accélère le pas, ravie d’être de retour. Et que je vais chercher des raviolis à la crevette chez notre chinois.
Je me sens toulousaine quand j’oublie que je suis à Paris et que je parle aux gens dans le métro parisienne.
Je me sens Parisienne quand j’oublie que je suis à Toulouse et que je cours m’entasser dans le métro aux heures de pointe alors qu’il suffirait de prendre le prochain.
Je me sens allemande quand je me fais un plat de pâtes à 16h30 et dîne de pain tartiné le soir, quand je demande un café allongé et achète du pain noir, quand je trouve que les parisiennes sont toutes habillées pareil et que les Allemandes sont plus funs et moins obsédées par leur ligne.
Je me sens française lorsque, en Allemagne, je les trouve quand même un peu mal habillées ces Allemandes…
Je me sens bretonne quand le ciel bleu arrive et que la nostalgie de la mer me lance, lorsqu’on mange des Araignes et que je dis que c’est rien ce crachin.
Je me sens toulousaine lorsque je dis à mes parents « qu’il fait froid chez eux ». Picarde lorsque j’explique à mes amis toulousains que chez moi on boit du champagne et que le froid me manque l’automne.
Je me sens un peu perplexe et un peu bête lorsque je dis que je suis picarde, allemande, bretonne, parisienne, et un peu du sud à la fois… mais c’est comme ça!
Par contre je n’arrive pas à me sentir strasbourgeoise, ni reimoise, bien qu’y ayant habité aussi.
Moi je suis Mulhousienne….la ville a priori la moins glamour du monde ! Et pourtant je l’aime bien ma ville :
– parce qu’elle est de taille moyenne et que je peux y circuler à pied sans problème,
– parce qu’il y a de bons restaurants et que les restaurateurs finissent par te connaître et t’offrir des Mojitos (youpi !),
– parce qu’il y a des librairies, des épiceries, des marchés, des galeries et ça j’aime !
– parce qu’avec ma voiture, je peux aller faire du ski à 30 mn de chez moi, et que les Alpes c’est 3h seulement !
– parce que pendant ma pause déjeuner je fais des balades à cheval ou la sieste avec mon chat.
– parce que tout le monde se connaît…même si ça parfois ça use !
Bref, je crois qu’on peut trouver des points positifs à n’importe quelle ville tant qu’on y vit la vie qu’on aime…je n’aurai pas parié un rond sur ma ville et pourtant depuis 3 ans je m’y sens chez moi !
Mulhouse, où je suis née, et Bruxelles, où j’habite : deux villes où PERSONNE n’a la grosse tête ! Je les aime toutes les deux …
Ce qui est bien dans ta liste c’est qu’il y a des trucs de la vraie vie, tous ceux du métro par exemple que je partage avec toi, que l’on ne retrouve jamais dans les listes branchouilles parce que allo quoi, ces gens ne se déplacent qu’en taxi ^^
Après en ce qui me concerne je suis une banlieusarde de naissance et même si j’ai changé de département, je suis toujours banlieusarde par choix.
J’adoooore le fait d’être juste à côté de Paris mais de ne surtout pas y habiter parce : c’est trop cher, il y a trop de monde partout, tout le temps (les parcs parisiens pendant les beaux jours me donnent envie de mourir, quel est l’intérêt d’aller s’entasser à 10 sur 3 mètres carrés quand il y a des forêts à 2 pas de Paris ?), c’est trop bruyant et je n’aime rien de plus que quitter l’effervescence parisienne pour arriver dans ma petite rue déserte de banlieue à 15 min de Saint Lazare 🙂
Je me retrouve aussi beaucoup dans ce que tu dis notamment sur la banlieue, je suis une vraie quartozienne, et je suis née à Paris.
Mais je pense qu’ être parisienne c’est non seulement connaitre toutes les lignes de métro mais aussi savoir que tel bus va/ passe à tel endroit, (par exemple les 91 etc passent à Montparnasse, les 21etc à St Lazarre etc..) sinon avant de te lire je croyais encore que l’ile de la cité était le coin le plus cher de Paris comme quoi tout change ^^
Etre parisien c’est surtout je pense au final aimer son quartier et y avoir ses habitudes non?
Je me retrouve également beaucoup dans ce que tu dis, entre 14ème et 13ème arrondissement (même si là je suis devenue Brusselloise). Les bus, les connections de métro, la marche, le fait de se sentir grosse et moche dans certains quartiers… et aussi le fait de ne pas me reconnaître dans les portraits « classiques » des parisiennes!!! Oui c’est un mode de vie particulier, d’être parisien, mais je l’associe plus à la marche à pied, au fait d’être citadin…
Bonjour la Bruxelloise, bienvenue dans ma ville !
J’habite en banlieue parisienne mais j’ai vécu 30 ans à Nancy, ma ville d’amour….Je me sens nancéenne car:
– je dis « 20 » en prononçant le T à la fin, j’ouvre des verrines de confiture, je demande des escargots à la boulangerie ( m’enfin, quoi, des pains aux raisins, c’est clair, non?!), je demande des nouvelles de la Nathalie ou du Vincent et je demande un cornet pour mettre mes courses.
– je ne me suis jamais perdue à Nancy et chaque rue est reliée à un souvenir ( alors que dans ma banlieue, je connais 3 noms de rue)
-je pleure quand je passe devant les apparts où j’ai habité.
– mes fils portent des prénoms lorrains.
C’est grave docteur ?
moi aussi je pleure quand je passe devant les apparts où j’ai habité !
Oh non, ne pleure pas, sonne chez les nouveaux locataires pour leur offrir un petit bouquet et leur souhaiter d’y être heureux! Superbe texte pour apprendre à être une Parisienne (virtuelle, j’habite ailleurs!)
chez vous aussi on dit vingttttttttttt .Toujours été choquée quand des parisiens au téléphone ( red line de dépannage ) me reprenaient : » Ah! vous voulez dire ving(t). » . Moi j’enfonçais le clou : » vous dites bien vingtt deux et vingtt trois alors pourquoi dire vin(gt)
,
Je suis née et j’ai toujours vécu en région parisienne à deux pas de la capitale et je ne me retrouve absolument pas dans la parisienne décrite par les magazines dans celle de ta liste par contre beaucoup. Depuis que je suis entré chez Colette ado, j’ai une phobie, je me suis sentie tellement nulle et minuscule que je ne n’y retournerai pour rien au monde. Avec le Chéri qui vient de province on rêve d’aller s’installer à Dijon pour faire nos enfants et même si l’idée me plait totalement j’aurais un pincement au coeur en quittant la capitale.
J’adore <3
Je vis à Paris depuis 20 ans et je le retrouve dans la plupart de tes arguments ^^
Passer le périph : quelle idée ?!
Et je me sens parisienne quand j'écarquille les yeux de voir mes amies "de province" prendre leur voiture pour acheter le pain 😮
Et je me sens parisienne quand je descends du train à la Gare de Lyon et que j'inspire une bonne grosse dose de CO2 en disant : "ah que c'est bon de rentrer à la maison '!" ^^
Et je me sens parisienne quand on me demane : "mais tu n'as pas envie de revenir dans ta région ?" Et que la question me paraît tellement saugrenue ^^
Pour la maison avec jardin, j'ai la chance de louer un duplex avec jardin… Et bin… Ça le fait grave (le XIIeme c'est chouette)
😉
D’accord avec toi !!! j’habite le XIIème , Daumesnil et je m’y sens vraiment chez moi…la coulée verte et l’horloge de la Gare de Lyon ..mes balises
J’ai vécu à Paris , puis suis partie 3 ans à Delhi.
Je viens de revenir à Paris…
Suis une « vingtienne », moi… pas hyper fan, mais bon (à cause de l’homme… bref… chut).
Mais j’avoue que j’aime la « facilité » de transport avec le métro… (ex-banlieusarde qui parle).
De la banlieu, c’était tout de suite minimum 45 min… Alors que maintenant, c’est bcp moins
SUis d’accord avec tant de choses, mais en effet, qd j’ai le temps, vive le bus pour admirer notre belle capitale !
première fois que je poste alors que je te lis quotidiennement pour te dire que j’adore ce billet et que ta plume me fit de plus en plus penser à annie ernaux 😉
Quel magnifique compliment 🙂
J’ai ADORE ce post….MERCI Caroline!!!! j’aurais pu écrire la même chose (moins bien, bien sûr, just call you Annie)
Je suis une provinciale toujours aussi émerveillée d’avoir le privilège d’habiter cette ville fabuleuse …j’aime tout, même l’odeur du métro !!! (just call me Nathalie)
Oh oui, l’odeur du métro ! A 12 ans mes parents m’ont emmenée à Paris. Puis, par pur hasard j’y suis retournée pour… y travailler 18 ans. Et la première chose qui m’a fait rapetisser vers mes 12 ans, oui, c’est l’odeur du métro, qui a disparu maintenant.
Trop vrai ! Merci pour cette belle énumération. En tant qu’ancienne parisienne, la nostalgie m’envahit… 😉
J ai tellement, TELLEMENT pas le sens de l orientation que je me sens jamais a l aise et jamais chez moi nul part…..
Chaque sortie est un calvaire, declenchant mes remontees acides et mon envie de chialer!!
Du coup je me sens en touriste meme apres 12 ans dans ma ville….
Et je demenage sur lyon l ete prochain et rien que de m imaginer en errance ca m empeche de respirer ( je me prosterne de l iphone et sa fonction plan tous les jours!!! Je t aime!!!)
Il est amusant (et bien écrit, comme toujours) ce billet ! Mais malgré tout ce que je peux entendre/lire sur « I love Paris », vraiment je ne me verrais pas y vivre (mais je suis bien contente de squatter la maison de ma soeur qui habite en « banlieue » parisienne).
Au gré de mes pérégrinations, je décerne mon label perso « ville vivable ». La Rochelle (qui revient souvent en commentaires), Annecy (idem), Lille (itou), Metz (oui oui : ville de taille parfaite selon moi, et qui offre des salons de thé et librairies dans chaque quartier), Antibes, Bordeaux… et surtout le Périgord. Chaque fois je m’arrête devant les agences immobilières, consulte les annonces, et m’invente une autre vie…
Je me rends compte à te lire que je me dis « de Lyon » (car une grande partie de ma famille y vit – les autres ont migré à Paris et sont de véritables « Parisiens d’adoption ») alors que je ne connais pas « intimement » cette belle ville attachante, car je n’y ai jamais vécu (mais à Villeurbanne oui !).
Ben moi, j’ai Metz et La Rochelle aussi 😉
Sista’ !
Je déménage tous les 2 ans maintenant je suis sur Montréal mais je me sens profondément toulousaine alors que je n’y jamais vécu. Tout simplement parce que j’aime cette ville et qu’elle me correspond comme le plus doux et confortable des chaussons. Je pense que c’est ça qui te fait te sentir telle ou telle ville.
J’habite à Ambert, Puy de Dôme depuis 4 ans… Alors, le sentiment d’appartenance… Ya une mairie ronde, ça je sais!
Voilà un vrai portrait de parisienne et pas de ‘people blindé des magazines’!
Je suis une vraie parisienne (née à Paris, pas bougé d’ici depuis… 36 ans donc…) et je connais tellement bien le métro que je n’ai même pas besoin de regarder le nom des station pour savoir où je descends… et le bus je ne le prends aussi que quand j’ai le temps, sinon je marche (VITE)
je me sens aussi pauvre et grosse devant les vitrines du 6/7ème arrondissement
Et quand mon mari a emmené les enfants à la Tour Eiffel, c’était trop la fête pour eux: leurs cousins de province y sont déja allés plusieurs fois…
Mais, je me verrais bien vivre à New York sinon… ;-)))
Merci pour ce joli texte qui me rappelle les souvenirs des 2 ans vécus à Paris (+1 à Bourg-La-Reine) il y a quasiment 10 ans.
J’ai vécu 19 ans près de Grenoble, mais je ne me suis jamais sentie grenobloise (sans doute en bonne partie parce que mes parents étaient des héraultais expatriés qui même maintenant, après plus de 40 ans à Grenoble, ne s’y considèrent pas vraiment comme chez eux). Puis 3 ans à Lyon, 4 ans à Marseille (pour les études), 3 ans à Paris puis Bourg-la-Reine, de nouveau Lyon puis Villeurbanne… Et je ne me sens de nulle part. Vu que là il est peu probable que nous déméngions d’ici longtemps, je me demande si mes enfants se sentiront lyonnais, ou villeurbannais.
S’il y a trois choses de Paris dont je suis nostalgique, ce sont les cinémas, les librairies, et le ballet de l’Opéra. En fait, si j’avais une fée sous la main, je lui demanderais juste de faire déménager magiquement près de chez moi juste un bout du boulevard Saint-Michel (pour les 2 Gibert), quelques rues avoisinantes pour les cinémas (la rue des écoles, la rue Champollion, la place Saint-André des Arts et la rue Christine suffiraient déjà à mon bonheur) et l’Opéra Garnier, ça suffirait largement à mon bonheur (bon, ensuite je me rappellerais que de toute façon, entre les enfants et le boulot, je n’ai quasiment plus le temps de sortir).
De ce point de vue-là, j’étais mieux à Bourg-la-Reine (avec le RER B qui m’emmenait directement
à Châtelet ou Saint-Michel, à peu près aussi rapidement que le métro quand nous étions dans le 19ème, et avec en plus un superbe marché tout près le week-end).
En revanche, il y a aussi des choses dont je suis pas nostalgique du tout, en particulier le changement RER-métro à gare du Nord tous les soirs et les quais bondés de la ligne 5, le parc de Buttes-Chaumont noir de monde dès qu’il y avait le moindre rayon de soleil… Là je vais bosser à pied et j’apprécie.
Haha je comprends ce que tu veux dire, moi qui habite dans le 18ème je me dis « le 13ème c’est sympa mais c’est loin de tout » 🙂
Je vis à NY depuis plus de 4 ans et je me reconnais pourtant tellement dans tout ce que tu écris…et puis Monop’ me manque quoi !
Moi je suis Quatorzienne, Mouton-Duvernienne et je me reconnais dans ton portrait de parisienne. Je suis mariée à un parisien encore plus vrai que moi : il est moitié allemand, né à Washigton DC et Quatorzien depuis ses 18 mois. On a été Tokyoïtes, Montréalais, sans lâcher notre village Daguerre-Maine-Mairie.
J’ajouterai que les parisiens automobilistes étant rompus à la circulation dense sur des artères larges et des places à l’urbanisation complexe, ont une conduite moins dangereuse que les autres, qui font les kékés dans Paname parce que largués (légitimement). Rouler dans Paris te fait comprendre pourquoi un code de la route a été instauré.
Maintenant qu’on sait ce qu’est une parisienne on ne sait toujours pas ce qu’est un bobo (à part un bouc émissaire ?)
Bonjour, je trouve votre article juste magique et tellement réaliste. Je ne me considère pas comme une Parisienne puisque j’y habite depuis 4 ans seulement, mais je me reconnais dans de nombreux points cités, serais-je donc une parisienne en devenir? 😉
Je crois être devenue parisienne le jour où j’ai arrêté de dire bonjour aux gens assis en face de moi dans le métro, faut dire qu’ils me regardaient vraiment bizarrement 🙂
– Le quartier de mon premier appart « toute seule » restera toujours MON quartier… même si je ne voudrais plus du tout y vivre aujourd’hui
– J’ai découvert il y a peu que le périph n’était pas une exclusivité parisienne
– (moins léger) J’ai déjà appelé le Samu social en rentrant de soirée pour aider un SDF, une famille de roms,… et personne n’a répondu
– Je n’ai jamais vraiment vu mon facteur (j’ai cette image très ancrée que partout ailleurs, les gens sont super potes avec leur facteur!)
– Je passe la moitié de mon temps facebook à faire passer des annonces d’amis qui cherchent ou proposent une sous-loc dans Paris
– Quand j’ai un rdv pro en banlieue, ça finit toujours le soir avec la bonne blague « J’étais à la campagne aujourd’hui, c’était ouf! »
– Je prends tous les magazines qu’on me tend à l’entrée du métro mais je ne les lis jamais car la rame est trop blindée pour pouvoir les ouvrir à plus de 3cm de mon nez
– Je note tous les nouveaux restos qui ouvrent dans ma ville pour les tester « au plus vite!!! » mais quand il s’agit d’en choisir un, ça se termine toujours dans ceux qu’on connait déjà
– Je ne connais mes voisins que si on a eu un problème de fuite d’eau/tapage nocturne à régler ensemble
– Et j’ai TOUJOURS un voisin contre qui raler auprès de mes amis
– Du coup pour être exemplaire, je laisse un mot dans le hall d’entrée quand j’organise une mini soirée entre amis… alors que je sais très bien que ça n’en rendra pas le dérangement moins dérangeant
– D’ailleurs faire la fête est devenu synonyme de « faire trop de bruit pour les voisins »
Ca peut continuer indéfiniment ce truc! 🙂
Je me suis bien reconnue dans ce joli texte
et je suis si contente d’avoir quitté Paris depuis 15 ans
pour y revenir en touriste aux vacances…
Tout est dit. J’aime tellement cette ville même si, comme beaucoup, après 2 enfants, je vis à Villejuif (mais on s’y fait!)
100% OK avec votre description. Ça m’a rappelé mes années parisiennes. Puis j’ai craqué et suis parti pour Barcelone et Chennai en Inde !
Merciiiiii ! J’adore ce billet ! Lire la vie d’une « vraie » parisienne (pour moi i. e. qui y vit et y travaille) sur ce ton décalé et légèrement moqueur envers ses propres travers, ça m’a collé le sourire !
Tu m’as fait découvrir des choses de Paris que je ne connaissais pas, moi qui n’y suis pas montée depuis bien trop longtemps (je dis ça à chaque fois qu’on me parle de Paris)(oui parce que te lire, pour moi, c’est comme si tu me parlais).
Et quel bonheur aussi tous ces commentaires, chacune décrivant avec un joli mélange de j’aime/j’aime pas sa ville, ou l’endroit où elle vit, que j’ai voyagé dans les quatre coins de France.
Je vais peut-être bien piquer l’idée, à la sauce bretonne…
Après être partie de Paris, ma ville natale et où j’ai toujours vécu, après lui avoir fait toutes les déclarations de desamour possible et imaginable pour des raisons et d’autres, je suis partie m’installer a New York six mois. Si je me sens déjà un peu chez moi a New York, parce que c’est beaucoup moins dur de se sentir a la maison dans une ville qui est faite en très grande majorité de gens qui n’y sont pas nés, c’est grace a New York que j’ai pu retomber amoureuse de Paris.
Je ne me suis jamais sentie aussi parisienne qu’à l’étranger. Parce que je me prends à rêver de mes restos préférés, de mon quartier que j’adore détester, du bruit du métro qui m’amène voir mes amis, des rues calmes et parfois presque silencieuses comparées au brouhaha permanent new yorkais qui me passionnait au début, de l’ambiance inégalable que je n’ai pas pu retrouver ici de ces cafés en terasse où, l’hiver, a l’abris des parasols chauffant, on refait le monde avec un paquet de cigarette et nos meilleures amies. Ma famille, nos endroits familiers, les salon de thé avec ma maman, les parcs avec mon père, enlever mes deux petites sœurs dans ma voiture pour leur faire faire un tour sur les quais de seine juste parce que c’est beau.
C’est chez moi et je suis bien chez moi!
Merci pour ce joli billet et de nous permettre a tous de partager ces petits moments de bonheur dans nos villes.
Et bien moi ma ville c’est Perpignan, je n’ai jamais vécue ailleurs, se sont mes racines. J’aime cette ville si près de la mer, de la montagne et de l’Espagne. J’aime sa lumière, sa douceur de vivre, j’aime son histoire, j’aime aussi me dire que ma maman partie beaucoup trop tôt (dans ma petite enfance) y a elle aussi vécue, a foulé les mêmes trottoirs (ou presque), s’est réveillée le matin comme chacun de nous et a admiré notre magnifique Canigou, qu’elle aussi a dû râler de cette tramontane qui souffle trop souvent à notre goût, mais qui fait fuir les nuages !!!! J’aime cette ville où on se parle moitié catalan, français, espagnol.
je suis en retard pour écrire (j’étais à Paris ce w-end !). Moi ma ville c’est Lyon alors que depuis 35 ans je vis à la porte de Lyon, à caluire à coté de la XRousse. Mais j’ai l’accent lyonnais, je mets les lampions à la fenetre le 8/12 et des Y dans toutes mes phrases ! . Dès qu’on a un we on peut aller au ski ou à la mer, ou aux champignons ! et les berges de saône et de rhone sont pietonnes, parce qu’on a la chance d’avoir deux fleuves + le beaujolais !
Moi, je ne me sens de nulle part. Ni Parisienne, ni même française ( je suis l’une et l’autre ). Et ça me fait presque mal. Je suis d’origine russe, arménienne et italienne, et j’ai une espèce de nostalgie de tout ces lieux où pourtant je n’ai jamais habité. Je me sens méditerranéenne en fait.Où du pays de l’enfance (!). Je sais seulement que je n’ai pas le coeur qui palpite à Paris, mais qu’il fait un grand bon en Grèce, en Italie ou en Turquie … Va comprendre !
Perso, je suis à Louis Le Grand, et la pression, les suicides dont tu parles… Je ne dis pas que c’est faux, mais je ne le ressens pas du tout comme ça (et je ne suis pas la seule à en croire mes amis), surtout qu’il y a vraiment une super ambiance 🙂
J’ai découvert ton blog hier soir et j’ai envie d’y passer du temps!
Pour ma part, je suis nordiste de naissance et comme dit Stromae « je suis, j’étais et resterai » même si je l’ai quitté depuis 14 ans pour l’isere. Après quelques années a Grenoble, je suis venue habiter dans le nord isere, ce bout de l’Isère que les grenoblois dédaignent tant!!! Au point que les nord-isérois se sentent lyonnais. Je ne me sens pas d’ici : je n’utiliserai jamais « y » a la place de « le » mais la région est belle, j’y ai pose ma maison, j’y ai des amis et je compte bien y rester.
Je suis née à Paris mais j’habite en Alsace et je préfère Paris parce que en Alsace tout le monde vient de la région et comprends le dialecte mais moi quand je suis devant des personnes qui parlent en Alsaciens je comprends rien même si je fais de l’Allemand (ok on peut pas vraiment dire que je sois très douée)
Il est vrais que vivre dans une capitale permet probablement d’accéder à plus d’opportunité et la réussite sur le plan professionnel parait plus accessible. Mais le facteur soleil, mer, bien être, est tout de même important.
On est quand même bien dans le sud pour ça…