Oh mais que vois-je, un billet de feignasse ? Oui mais j’ai une excuse, j’ai une cystite (yummy !) Alors entre deux lames de rasoir à expulser, je me suis dit, tiens et si j’essayais de me rappeler des films qui m’ont fait le plus marrer ? Autant vous dire que vous pourrez vous y fier parce que là tout de suite, on ne peut pas non plus dire que je me tape des barres de rire. En lire plus »
Catégorie : Un film ?
Tout pour être heureux…
J’ai vu ce joli film il y a déjà un petit moment, lors de la première projection avec l’équipe. J’ai parfois ce privilège et je dois avouer que c’est à chaque fois une expérience hyper émouvante, de sentir la salle vibrer à l’unisson, de percevoir le trac des acteurs, des techniciens, du réalisateur et des producteurs. C’est à ce moment là que l’on comprend à quel point un film est la somme d’innombrables énergies, un condensé de travail minutieux, qui s’étale dans le temps. Avant cette fameuse projection, il y aura eu des allers-retours interminables sur le scénario, des castings, des souffles que l’on retient avant de savoir si on en sera, des bonnes et des mauvaises nouvelles de producteurs, des dates de tournage que l’on aura peur de ne pas respecter, des galères, des caprices, des instants de grâce, des fous-rires, des larmes, des kilomètres de rush, des heures dans une cabine de montage, et puis, donc, cette pellicule qui enfin se déroule et s’imprime sur nos rétines. En lire plus »
Mustang, le coup de poing
Paradoxe pour une apprentie scénariste, je ne suis jamais allée aussi peu au cinéma que ces derniers mois. Il y a probablement un lien avec notre expatriation de l’autre côté du périph, mais tout devrait rentrer dans l’ordre d’ici quelques semaines puisque le petit cinéma en travaux à deux pas de chez moi va rouvrir ses portes. Vlà les séances à cinq euros sans la queue !
En attendant, je me rattrape avec la VOD dès que les films sont accessibles sur les plateformes de location. Et après la soirée des Césars, je n’avais qu’une envie, découvrir enfin Mustang réalisé par Deniz Gamze Ergüven, dont on m’avait maintes fois parlé et que je me maudissais d’avoir loupé. En lire plus »
10 idées de films à regarder en famille
Lorsque j’ai emmené Rose à Lyon ce week-end, j’ai posté cette photo d’elle sur Instagram et elle a soulevé une demande: « dis Caro, est-ce que tu pourrais nous donner une liste de films à regarder en famille ? » Je me suis dit que c’était une très bonne idée, même si je me dois de vous prévenir. Tous les enfants en la matière ne sont pas logés à la même enseigne. Je pense ainsi que Rose a vu très tôt des films que son frère et sa soeur n’auraient jamais regardés au même âge. Bien sûr, on a toujours fait attention à ne pas la confronter à des problématiques ou des images qui auraient pu la traumatiser, mais avec le recul, je ne suis pas certaine qu’Harry Potter ou Narnia à 4 ans, c’était bien raisonnable. Mais c’est je pense, l’un des effets collatéraux d’être arrivée huit ans après ses aînés. Ajoutez à cela une passion pour le cinéma qui s’est développée très tôt, nous parvenons à regarder tous ensemble des films qui ne sont pas nécessairement estampillés « jeunesse ». En lire plus »
Mon Roi…
Alors j’ai vu Mon Roi. J’y allais avec des à-priori parce que – ne tapez pas – je n’ai pas adoré Polisse. Mais franchement, même si j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs – essentiellement dans les scènes se passant dans le centre de rééducation – je me suis laissée emporter par cette histoire d’un amour destructeur. J’ai aimé ce personnage de femme embrasée, qui se brûle au soleil d’un homme flamboyant mais toxique. J’ai trouvé qu’Emmanuelle Bercot jouait à la perfection. Elle est d’une beauté brute, sans artifices et Vincent Cassel est lui aussi touché par la grâce. Animal, magnétique, hypnotisant et agaçant, il est exceptionnel. Et puis Louis Garrel, que je voyais pour la première fois dans le registre de la comédie et qui devrait continuer tant il est fin (et torride). J’ai beaucoup aimé d’ailleurs cette idée de narrateur silencieux, de ce regard du frère qui déconstruit l’histoire et joue les pythies bienveillantes. En lire plus »
La déconnade, c’est du sérieux.
Hier je suis allée trainer mes guêtres sur le tournage des 26 minutes de Parents mode d’emploi. J’avais déjà assisté à l’enregistrement de quelques sketchs. Mais jamais de scènes que j’avais (co)écrites. L’émotion, je ne vous dis pas. Quand soudain ces heures passées à tenter de trouver le bon mot, la phrase qui fait mouche, le rythme qui rend la réplique drôle, trouvent enfin leur sens… J’ai toujours été fascinée par les plateaux de cinéma. Je peux rester des heures à regarder les acteurs répéter la même scène dans une rue parisienne, ce qui se produit régulièrement, merci la capitale. Alors je vous laisse imaginer le bonheur de petite fille hier. Même si les tournages en réalité, c’est 99% d’attente, de « chuut », de « pardon », « excuse-moi », « t’es dans le champ, là, bouge », « on la refait ». Mais quand c’est « ACTION » qui retentit, que le silence se fait et que l’espace de quelques secondes ou minutes, seules raisonnent les voix des acteurs, je retiens mon souffle et je sais. Je sais que cette magie ne disparaitra jamais. Qu’à ce moment là, tout célèbres qu’ils soient, courtisés, admirés, craints, les comédiens sont sur le fil, fragiles et incertains, brillants ou à la merci du mot qui leur échappe, suspendus au verdict de la réalisatrice, du chef op ou du cadreur. Et alors on comprend que l’on puisse vénérer autant ces funambules, pour ces instants où ils défient la réalité et nous emmènent dans un monde parallèle. En lire plus »
Les dix films qui marquèrent mon enfance (et un peu mon adolescence)
Je ne sais pas comment c’est possible, je ne m’en remets pas moi même d’ailleurs mais figurez vous que je n’avais jamais vu La mélodie du Bonheur. Si. Moi, Caroline F., 29 ans depuis, au bas mot, 2010 (hum), forte de 76 visionnages de chacun des épisodes des Sissi, d’environ le double pour Mary Poppins, connaissant par coeur tous les dialogues des Quatre filles du docteur March, j’étais passée complètement au travers de ce classique parmi les classiques. Lacune comblée ce week-end durant l’un des plus doux après-midis qu’il m’ait été donné de vivre. Pelotonnées sur le canapé, Rose et moi avons profité de ce que le churros et les grands soient partis à l’expo Harry Potter pour nous mater trois heures de Julie Andrews chantante et sautillante dans les montagnes autrichiennes, tout en boulottant les cookies encore chauds que je venais de préparer. Si le bonheur a un goût, je pense que c’est celui des pépites de chocolat fondues au beau milieu d’une pâte à cookies à peine cuite. Et s’il a une odeur, c’est celle des doigts potelés de ma fille après que cette dernière ait terminé lesdits biscuits.
Et s’il a un son, c’est donc celui de cette ritournelle, ici en anglais, mais en VF ça marche aussi.
Cela m’a donné envie de vous donner la liste des films ayant marqué mon enfance à jamais, ces bonbons dont la seule évocation me plonge dans l’un de mes états préférés bien que désastreux pour ma productivité: la nostalgie. En lire plus »
« Mon père ce Ayrault », portrait d’un ancien premier ministre normal
Vous en avez peut-être entendu parler, dans quelques jours, le 13 avril très exactement, France 3 diffusera un documentaire intitulé « Mon père ce Ayrault », réalisé par… Elise Ayrault, fille de Jean-Marc, donc. Le film raconte les coulisses de la démission de Jean-Marc Ayrault du poste de Premier ministre, au gré d’images officielles et d’autres plus intimes, prises par la réalisatrice.
J’ai eu la chance de pouvoir le visionner en avant-première. Je vous arrête tout de suite, pas parce que je suis influence ou même en qualité de journaliste, mais parce que le truc amusant dans l’histoire, c’est qu’Elise fait partie des auteurs de Parents mode d’emploi. On ne s’est jamais rencontrées à vrai dire, mais il arrive fréquemment qu’elle « lisse » mes textes (chaque sketch, lorsqu’il est approuvé par B., notre déesse de la chute et du rythme (je dois en rendre aujourd’hui, vous comprendrez que je me la garde au chaud) fait en effet ensuite l’objet d’un « lissage », en gros, de petites améliorations (voire de grandes) qui le rendent encore meilleur). En lire plus »
Stratagème et Céladon
Deux informations aujourd’hui, qui n’ont pas grand chose à voir l’une avec l’autre mais après tout la vie est faite de ces petits carambolages qui la rendent au passage un peu plus poétique (non parce que si on attend de l’actualité un quelconque supplément d’âme, on est MAL) (comme je le disais si spirituellement sur FB il y a quelques jours, au rythme où ça va on va bientôt apprendre qu’Andreas Lubitz faisait cuire des chatons au micro-ondes pendant ses RTT sans que personne n’y trouve à redire).
Donc, la première chose dont je voulais vous parler, c’est de ce restaurant merveilleux, Le Celadon, où ma compère de galère (Dominique Isserman) et moi même avons été invitées récemment (ceux et celles qui me suivent sur Instagram (comment ça tu me suis pas ?) ont sûrement vu quelques clichés passer).
Niché au creux d’un des plus anciens hôtels de Paris, le Westminster, dans l’une des rues les plus chères du Monopoly, la fameuse rue de la Paix (et bim, Zazie dans la tête pour la journée), il a ce charme délicieusement suranné de ces endroits chargés d’histoire. Tout au long du déjeuner, des images de mon arrière grand-mère, chic s’il en était, me sont revenues en mémoire. Elle aurait pu être là, juste à côté, à me sourire avec cette distance un peu bourgeoise qui la caractérisait. En lire plus »
« Des gens bien », avec l’irrésistible Miou-Miou
Jeudi dernier, ma copine Zaz m’a emmenée au théâtre voir « Des gens bien ». C’était mon cadeau d’anniversaire (promis ceci est le dernier billet dans lequel j’auto-célèbre ma naissance, je pense que mon narcissisme a été nourri jusqu’à l’année prochaine) et le moins qu’on puisse dire c’est que ce fut un cadeau judicieusement choisi, tant le spectacle m’a plu. Il faut que je vous dise tout d’abord que j’ai un petit problème avec le théâtre. Souffrant d’empathie excessive, j’ai tendance à flipper tout au long de la pièce pour les acteurs. Comme si j’anticipais malgré moi leurs éventuels trous de mémoire. Du coup, je suis rarement complètement sereine et je termine la représentation complètement rincée. J’éprouve à peu près les mêmes symptômes devant un championnat de patinage artistique, une épreuve de gymnastique ou même la nouvelle star. Mais au théâtre, c’est amplifié parce qu’il n’y a même pas le filtre de l’écran et donc la possibilité d’éteindre si la personne se ridiculise. En lire plus »