Le programme de ce lundi est assez simple: je passe ma journée dans le train. Je me suis interrogée toute la semaine quant à la possibilité de laisser mes grands seuls avec leur petite soeur dans le TGV pour Lyon, je suis même allée jusqu’à leur réserver des places, pour finalement changer de braquet ce matin en m’incrustant dans leur carré au dernier moment. Objectivement, ils sont responsables pour douze – même si le machin a ses originalités et ses absences – et Rose est un modèle de sagitude. Mais à chaque fois que je me suis visualisée moi sur le quai et eux trois dans le train, j’ai ressenti ce serrement si caractéristique, celui qui te laisse exsangue, et le coeur à moitié arraché. Je sais bien qu’il ne peut pas se passer grand chose en deux heures sur ce trajet emprunté des centaines de fois, je sais que les grands l’ont déjà fait seuls, mais leur donner cette responsabilité de gérer les éventuels vomitos de la petite ou je ne sais quel arrêt en rase campagne ne m’a pas semblé être de l’ordre du possible. Ou comment réaliser une fois de plus qu’être mère se passe parfois de tout raisonnement logique, il y a ce qu’on PEUT faire, et ce qu’on ne PEUT PAS lâcher.
Bref, boulot oblige, pas possible de rester un peu à Lyon pour ma part, donc lâcher de nains sur le quai de la Part-Dieu et retour dans la foulée dans notre bien aimée capitale.
A part ça, je ne voulais pas entamer cette semaine sans deux ou trois brèves de la plus grande importance (si si). En lire plus »