Tout petit billet pour cause d'internet en vrac. Pour parvenir à me connecter – à la vitesse d'un modem des années 90 – je tente de capter la borne SFR public depuis ma chambre en usurpant le code de ma mère. J'ai l'impression d'être une passagère clandestine du web. Du coup, donc, je serai brève (en même temps que j'écris je suis obligée de pédaler pour maintenir le débit internet, c'est pas très commode).
J'aime la place du Châtelet et sa tour entièrement rénovée. Je n'aime pas qu'il fasse aussi froid depuis des lustres mais ce ciel bleu, ça compense un peu. (en réalité j'en ai ma claque de me peler le cul donc si quelqu'un là haut m'entend, merci de trouver une solution à ce merdier climatique).
J'aime le mimosa. J'aime d'autant plus que le premier de l'année m'ait été offert par Rose et son père. Tous les dimanche, il lui murmure que c'est l'heure d'aller m'acheter des fleurs. Tous les dimanche Rose glousse de plaisir à l'idée de la surprise qu'elle va me faire. Et tous les dimanche, au moment de refermer la porte derrière elle, elle me demande de quelle couleur je les préfère, mes fleurs.
J'aime ces chaussures, j'aime qu'elles soient probablement importables, j'aime l'idée de me les offrir, j'aime un peu moins cette petite voix qui me souffle que ça n'est tout de même plus du tout de mon âge, voire que ça ne l'a jamais été.
J'aime que Rose soit descendue de sa chambre hier affublée de son pull en guise de robe et son headband à sequins mis de guingois. Je me suis dit qu'elle ne prononcerait peut-être jamais correctement la lettre "r" (en réalité elle a manifestement décidé de la supprimer de son alphabet) mais qu'on avait une petite chance qu'elle tienne un blog de mode. A tous les coups, elle, elle les achètera ces shoes Patricia Blanchet.
J'aime les paillettes, mais j'aime un peu moins que l'un de mes enfants, je ne dénoncerai personne, en ait renversé une boite entière sur le canapé du salon. Depuis une semaine, non seulement le tapis brille, mais aussi la table basse, ma paupière gauche alternativement avec ma narine droite, les sourcils du churros et, plus inquiétant, le papier toilettes. Une vraie chienlit, la paillette.
J'aime m'apercevoir à la fin de ce billet qu'il n'est finalement pas sans queue ni tête, ou du moins qu'il a un vague fil rouge. Ou rose. A paillettes.
Bon lundi.