Mois : décembre 2015

Cannabis, alcool, trouver les bons mots

IMG_9749

Ma première fois avec un joint, je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais en 1ère et j’avais un copain, J., qui en plus d’avoir la beauté du diable, était un sacré fumeur et pas que de gitanes. Moi je clopais des Peter stuyvesand bleues longues cartonnées (rien que les demander au buraliste me prenait l’après-midi) mais la drogue jusque là, j’étais quand même très contre (à l’époque porter un gilet Agnès B me paraissait être le comble du punk, vous voyez le genre). Mais mon année de 1ère, en plus d’être marquée du sceau du naufrage scolaire (grosse erreur d’orientation en 1ère S) fut aussi celle des premières conneries (j’ai découvert l’autre sexe sur le tard il a fallu que je me rattrape).

Donc, J. jeune homme de bonne famille et néanmoins rebelle de notre bande, m’a proposé de me déniaiser, mais pas de la façon dont j’aurais voulu en vrai. Et comme faute de grives on mange des merles, j’ai donc accepté de fumer un pétard au lieu de l’embrasser. C’était dans son jardin, en été, et j’ai du tirer trois taffes, puis rire deux heures d’affilée pour terminer la tête dans le pot de Nutella. Par la suite, pendant plusieurs années, j’ai rarement refusé le bédos quand il tournait, sans être néanmoins accro, parce qu’en vérité, la perte de contrôle et moi ça fait deux. Je n’ai jamais été plus loin que ça, j’ai toujours refusé tout autre psychotrope, pas par excès de morale ou que sais-je, mais j’avais bien trop peur de rester bloquée aux champis ou de mourir d’un arrêt cardiaque à cause d’un trait de coke. Et puis j’ai fini par ne plus aimer tant que ça non plus la fumette, après un pétard un peu trop chargé, qui a déclenché chez moi la pire crise de parano que j’ai connue. Surtout, maintenant que j’ai dit adieu à la cigarette, je ne veux plus tenter le diable (j’ai bien sûr aussi essayé à une époque de me contenter du pétard du samedi soir tout en me patchant le rester du temps) (guess what: ça n’a pas très bien fonctionné). Bien sûr, quand ça tourne en soirée (ça devient rare cela dit), je suis tentée, ne serait-ce que parce que ça continue parfois de me faire vraiment rigoler. Mais le simple fait d’inhaler ce que les autres recrachent suffit à me faire planer. Je ne coûte pas bien cher en gros. En lire plus »