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Les nouveaux explorateurs

Street-Art-by-Seth-in-Paris

En ce moment sur Canal +, à la place de la Nouvelle Edition, il y a, comme l’année dernière, une série de documentaires signée « Les nouveaux explorateurs ». Je ne regarde pas tous les jours, mais si je déjeune chez moi, je n’en manque pas une miette, tant à chaque fois c’est une plongée dans un univers inconnu et tant les reporters sont différents de tous ceux que l’on peut voir d’ordinaire. J’aime particulièrement Fred Chesneau, chef itinérant, dingue de bouffe et de cuisine, qui part aux quatre coins du monde goûter des saveurs inconnues. La semaine dernière, il était au Vanuatu, faisant cuire des pommes de terre et des poissons dans des piscines naturelles d’eau bouillante ou chassant d’énormes chauves-souris, met ultra recherché dans cet archipel.

Une autre fois, cela se passait au lac Titicaca, le reporter, Jerome Delafosse je crois, nous faisait découvrir ces familles qui vivent sur des barges de roseaux au beau milieu du lac, se nourrissant de racines et vivant au rythme de l’eau, dans un dénuement qu’il est difficile d’imaginer. Il n’y a jamais rien de condescendant dans la façon dont le tout est filmé, il y a, j’ai l’impression, une réelle volonté de partager, de montrer sans pitié, dénonciation ou jugement. Du journalisme, peut-être, tout simplement, évitant les écueils du énième reportage sur les prostituées droguées – si possible lesbiennes – de Bogota. En lire plus »

Street style

 

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Samedi fut une journée parfaite, une journée de petits riens, grasse matinée, petit déjeuner tardif, recouchage, relevage et déjeuner à 15h sur la terrasse du musée d’Art moderne de Paris. Musée dans lequel nous avons ensuite admiré les oeuvres de Keith Haring, un des pionniers du street style. Loin de n’être qu’un génial graphiste aux motifs reconnaissables entre tous, Keith Haring a su par ses pictogrammes presque enfantins décrire et décrypter ces années dingues que furent celles de l’arrivée du sida, du triomphe de la publicité et de l’hyperconsommation. Il était engagé, fier de ce qu’il était, de qui il était. Il y a plus de 20 ans, ça n’était pas si évident (l’est-ce aujourd’hui ?). L’exposition qui lui est consacrée au MAM est extrêmement bien faite, les explications sont toujours à propos, les oeuvres mises en valeur au gré d’éclairages toujours subtils. Je me suis fait la réflexion qu’il était rare qu’esthétique et messages politiques se mêlent aussi harmonieusement. Parce qu’en dépit de la morbidité de certaines toiles, il s’en dégage une énergie et une beauté incroyable. Il suffit de voir à quel point les enfants présents appréciaient la visite pour mesurer la portée de sa « parole ». (ok, il y a aussi environ 567 penis planqués – ou non – dans les tableaux et forcément, ça occupe les jeunes esprits).

Bien que le tout laisse un goût amer de maladie et de mort,  j’en suis ressortie avec, je crois, un supplément d’âme. C’est, en ce qui me concerne, béotienne de l’art, ce qui me meut. En lire plus »