Catégorie : La ronde et les enfants

Le cycle de la vie

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Il y a quelques jours, alors que je l’embrassais avant qu’elle ne s’endorme, Rose me demande au nom de quoi exactement nous avions le droit, son père et moi, de nous coucher plus tard qu’elle.

Rodée – j’ai déroulé du câble en tant que mère, je vous le rappelle – je réponds en pilotage automatique qu’à sept ans, on a besoin de dormir parce qu’on grandit et que c’est la nuit qu’on grandit le plus (j’ai toujours présenté ça à mes enfants comme une vérité scientifique inattaquable mais je confesse ne pas disposer d’éléments tangibles en la matière). En lire plus »

Option j’tembrouille

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Alors déjà, je voulais vous remercier pour l’accueil réservé au billet d’hier, c’était chouette d’entendre vos rires. D’autant que sur instagram la veille, j’avais senti que je n’étais pas loin de la lapidation publique, donc je ne vous cache pas que j’avais un peu peur que certain(e)s ne voient pas d’un très bon oeil ma boulette.

Sinon, pas grand chose à raconter aujourd’hui – dieu merci, Jiji n’a pas à affronter un plongeon dans la mare ou un empoisonnement au vermifuge tous les jours. Ah si, tout de même, après seulement deux jours de lycée, j’ai eu le plaisir de faire connaissance – au téléphone mais c’était déjà trop – avec la CPE de mon fils. « Oui, bonjour madame, je me permets de vous déranger pour vérifier quelques points avec vous. Votre fils vient de me justifier son absence hier à son premier cours de latin par son obligation d’aller chercher ce jour là sa petite soeur à l’école, vous confirmez ? » En lire plus »

Fail maternel

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Je n’allais pas vous laisser sans vous rassurer quant à l’état des enfants après cette journée de rentrée. Figurez-vous que tout s’est en effet bien passé pour Rose. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça n’est pas grâce à moi. Avec mon sens inné de la psychologie – ça vaut bien la peine que je balance 60 euros par semaine – je n’ai rien trouvé de mieux, à quelques minutes de partir, de tenter de lui faire apprendre notre nouvelle adresse. Je ne sais pas, j’ai du me dire, « tiens, et si je la faisais stresser un bon coup au pire moment ? ».

A ma décharge, tout partait d’un bon sentiment (comme l’enfer en est pavé). A savoir que je me suis souvenu que son frère avait un peu – totalement – calé sur cette question lors de sa visite chez le véto – Jiji va beaucoup mieux, merci, si ce n’est qu’on s’interroge assez sérieusement sur son état mental – (on préférait quand il était amorphe en fait) (je pense qu’il va parvenir à lacérer la télévision à ce rythme là). Et je me suis dit que si ça se trouvait, dans cette nouvelle école, les enfants de CE1 qui ne connaissaient pas leur adresse étaient peut-être lapidés sur la place publique, allez savoir. En lire plus »

It’s a new day…

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C’est peut-être parce qu’on y est arrivés au premier jour des vacances scolaires, mais cette nouvelle maison nous apparait depuis qu’on y est installés comme un lieu de villégiature avant tout. A tel point qu’hier soir, aucun de mes trois enfants ne croyait réellement à cette histoire de rentrée. Je ne vous dis pas les négos pour les convaincre de se coucher à une heure décente. Il faut dire qu’ils n’avaient jusque là jamais connu ça au quotidien: les repas dehors, les escaliers qui craquent, le jet d’eau quand il fait trop chaud. Quant à nous, nous avons beau avoir vécu tous deux « en maison » durant notre enfance, nous avions un peu oublié, j’imagine.

Compliqué d’ailleurs aussi pour moi, je l’avoue, de trouver mes marques et mes repères pour travailler. Je teste différentes pièces, différentes positions. C’est le même canapé, oui, mais bizarrement je ne m’y cale plus comme avant, lui préférant mon lit et le calme de ma chambre. Je me sens prête pour un bureau à vrai dire, j’ai l’illusion d’y écrire différemment, d’autres choses. En lire plus »

Mes chers parents…

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Depuis dimanche aux aurores, le Machin est donc dans un camp de ski avec les éclaireurs (version laïque et légèrement bordélique des scouts). Il nous a gratifiés d’un concis « bien arrivé » aux alentours de 13h et depuis… RIEN. J’ai beau savoir que c’est plutôt le signe d’un bon équilibre psychique et d’une vraie sécurité intérieure (j’ai un master pro en Dolto), je ne vous cache pas que je ne cracherais pas sur un bref coup de fil, pas pour me rassurer – non, vous pensez bien – mais juste pour savoir comment ça se passe, s’il y a de la neige, si c’est cool etc. Ok, pour me rassurer, donc. Du coup hier, estimant qu’après trois jours de silence radio nous étions en droit, moi et mes vergetures (il était le plus gros des deux dans mon ventre, il y est forcément pour quelque chose), d’avoir des nouvelles, j’ai tenté une approche par texto – les adolescents ne risquent pas la tumeur au cerveau à cause du téléphone vissé à l’oreille, je crois qu’en réalité ils ne savent pas qu’on peut aussi PARLER dans l’appareil).

D’accord, j’ai peut-être envoyé plusieurs sms (ne soyons pas mesquins au point de les compter). Pour finalement recevoir celui-ci: « Il est en train de manger, les téléphones sont confisqués pendant les repas, merci de respecter les consignes et leur besoin de décrocher, vilains parents! ».

Pan sur les doigts, la main dans le pot de confiture. En lire plus »

Quand ça commence à devenir intéressant

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Hier, en rentrant de l’école, Rose me parlait de l’une de ses copines dont les parents sont séparés. « Elle n’a pas une vie facile tu sais, deux pères, tu imagines ? Un vrai et un faux qui vit avec sa maman ». Et d’embrayer sur cette dame qu’elle avait entendu parler avec sa nounou – coucou N. – qui avait surpris « son mari en train d’en appeler une autre » et que « ses enfants défendent et lui disent de le quitter parce qu’il ne faut pas gâcher sa vie ». (L’occasion de constater que la différence entre le b et le d n’est toujours pas totalement assimilée mais qu’en revanche pour ce qui est d’enregistrer les conversations qui ne la regardent pas, AUCUN PROBLÈME DE MÉMOIRE.) Bref, toutes ces histoires de séparations semblaient malgré tout la préoccuper (ou juste elle se croyait dans un épisode de Violetta, ce qui n’est pas non plus complètement impossible), donc j’y suis allée de mon petit couplet, sur la difficulté parfois de s’aimer pour toujours, sur le fait que sa copine était sans doute plus heureuse maintenant que ses parents ne se disputaient plus, qu’en tous cas quand l’amour s’en va, ce n’est jamais la faute des enfants, bla bla bla. Et j’ai terminé avec des paroles se voulant rassurantes, sur son papa et sa maman qui pour l’instant en tous cas s’aimaient toujours, « même si parfois on se chamaille, mais ça c’est normal, l’important c’est de se réconcilier ». En lire plus »

En passant…

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Rose ce matin, me regardant mettre ma terracota matinale: « Ah oui, tu te maquilles pour cacher que tu es un peu vi… heu, fatiguée ? »

Ensuite, elle a oublié son cartable, ce dont je ne me suis rendu compte qu’à la moitié du – long – trajet qui nous mène à l’école. (ok, c’est sa nounou qui me l’a fait remarquer quand on l’a croisée).

Après un aller-retour sous la flotte au pas de course, clairement, le maquillage n’était pas en trop (enfin, ce qu’il en restait).

Il y a des matins où l’amour maternel est mis à l’épreuve.

C’est tout.

Ah si, la collection d’octobre de Sezane est en ligne. Le sac Calvin est déjà épuisé mais à priori devrait revenir et mes boots, elles, sont en stock (je vous ai dit combien je les aime ?).

 

Six years ago

 

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Il y a six ans, à cette heure là, j’aurais pu proposer mes deux bras en échange d’une péridurale (et ça n’est pas une image). Ladite péridurale une fois venue ne changea plus grand chose à l’affaire, cet enfoiré de col qui s’était ouvert à 4 mois de grossesse pour mes jumeaux nous la jouait cheminot en pleine réforme des retraites. Quelques heures plus tard et après avoir 1) vomi sur le ballon d’accouchement, 2) tenté d’assassiner le père de mes enfants à coup de brumisateur et 3) manqué planter la grosse aiguille pile poil entre les deux yeux d’une anesthésiste ukrainienne à tendance séparatiste, j’ai vu sortir de mon ventre (littéralement je veux dire, la césarienne ça n’a rien d’une métaphore) la plus hirsute et la plus déterminée de toutes les petites filles. En lire plus »

Dans ta fraise

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Alors déjà merci pour vos commentaires enthousiastes et votre participation au concours Tiny Om d’hier. La gagnante est le commentaire 72, EmiMarSoRa. Envoie-moi ton adresse postale par mail, (cfrancfr(at)yahoo.fr) ! Pour les autres, je vous rappelle que jusqu’au 21 juin, vous bénéficiez d’un code réduction de 30% sur tout le site, BYCARO30.

Voilà, pour l’instant c’est tout ou presque, je vous laisse avec cette tartelette aux fraises gracieusement déposée sur des assiettes Ikea qui ont clairement fait leur temps. Vous constaterez que Rose a une façon bien à elle de manger les tartelettes et les gâteaux en général. Je pense d’ailleurs que la prochaine fois je lui en ferai une exclusivement à la crème pâtissière, avec un fond de crème pâtissière, une garniture de crème pâtissière et comme fruits… de la crème pâtissière. En lire plus »

Celui que j’aime a pris le train

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Ce week-end, le machin a effectué son premier grand voyage tout seul: Paris – Bordeaux en TGV. Vous dire que nous étions sereins serait légèrement exagéré, mais si mon fils vit quelque part entre mars et venus, il nous répète tellement souvent son mantra « t’inquiète pas » qu’on a fini par obtempérer.  Ce qui ne nous a pas empêchés, enfin surtout son père, puisque j’étais moi même entre Lyon et la capitale pour acheminer Rose chez ses grands-parents, de faire en sorte que l’inconnu n’ait aucune chance de s’inviter dans la danse. L’idée, en gros, c’était de le téléguider à distance par téléphone, avec check-up tous les quart d’heures et interdiction d’aller aux toilettes – sauf si VRAIMENT c’est une urgence. Théoriquement, il ne pouvait pas se passer grand chose, on avait choisi un direct, la seule mission du machin consistait à se lever avec le troupeau une fois le train arrivé en gare de Bordeaux. Sauf que le churros a réalisé à cinq minutes du départ que ledit TGV allait en réalité jusqu’à Tarbes et ne marquait qu’un stop dans la capitale girondine. Honnêtement, on était à deux doigts de prévenir les policiers tarbais qu’un enfant à l »hygiène certes douteuse mais d’une immense gentillesse risquait de se retrouver un peu seul sur les quais. Non qu’on n’ait pas confiance en lui, hein. Mais en fait, si. En lire plus »