Catégorie : Une chanson ?

A plus tard mon Amour…

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Hier soir, je suis retournée au concert. C’est amusant, parfois je passe des mois sans y aller, et puis comme ces derniers temps, ensuite je les enchaine. Ces places pour Dominique A, je les avais achetées en février, un soir, sur un coup de tête après avoir écouté pour la 157ème fois en boucle son dernier album, « Eleor ». Je vous parlais lundi de Chedid, l’un de mes chanteurs « madeleine », écouté depuis l’adolescence. J’ai connu Dominique A à peu près à la même époque, un peu plus tard mais à peine, avec Le courage des oiseaux, puis Twenty two bar, ce morceau que je passe quasi systématiquement lorsque je suis aux manettes des platines dans une soirée. Je l’avais vu sur scène deux fois et j’en avais gardé ce souvenir de mélancolie enfiévrée. En lire plus »

Je suis la courbe et le tangible

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Si vous me suivez depuis un petit bout de temps, vous n’êtes pas sans savoir que j’ai un léger béguin pour Julien Doré et ce depuis sa première audition à la Nouvelle Star, que je chroniquais d’ailleurs à cette époque en live sur le blog. Dès que je l’ai vu sur le petit écran avec ses barrettes et son ukulélé, j’ai su que ce garçon saurait dépasser ce télé-crochet. Je ne me vante pas de ma clairvoyance, je pense que je n’ai pas été la seule à percevoir ce truc en plus. Quelques mois plus tard, ma copine Zaz m’a offert une place pour l’un de ses premiers concerts, au Café de la Danse, une salle que j’adore à Bastille, où l’on est si proche des artistes qu’on pourrait presque penser qu’ils jouent chez vous. J’étais enceinte jusqu’aux yeux de Rose et je me souviens m’être dit que ce serait chouette d’accoucher dans la foulée de ce si joli moment (mais elle a préféré prendre son temps) (ou c’est moi). En lire plus »

Elephanz: deux garçons dans le vent

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Hier j’ai rencontré Jonathan Verleysen, aux manettes avec son frère Maxime du groupe Elephanz, l’un des plus prometteurs de la scène française (je suis la critique musicale). J’aime bien parfois sortir de mon domaine de compétence, la musique en effet m’accompagne quotidiennement mais je n’ai en la matière que très peu de connaissances précises, ma carrière de guitariste ayant avorté le jour où mon prof, dont j’étais amoureuse, a cédé sa place à sa femme, lui même ayant des projets plus excitants que d’enseigner trois accords à une dyslexique des mains.

Pour une interview pointue sur les influences de ce jeune groupe, il faudra donc repasser. En revanche, comme à chaque fois que je me trouve face à un artiste, un vrai, un qui a décidé un beau jour que sa vie ce serait ça, manger parfois de la vache enragée parce que c’est le prix à payer pour assouvir sa passion, je l’ai interrogé là dessus: comment devient-on ce que l’on a toujours rêvé d’être ? Comment se passe le processus créatif ? Quelles sont les sources d’inspirations ? Et s’il était une ville ? (j’ai fini par mon habituel petit portrait chinois, je suis l’impertinence journalistique). Voici un peu en vrac et pas tellement dans l’ordre ce que j’ai retenu de ce joli moment au Zimmer, qui devient peu à peu « mon » endroit, et même si aucun serveur ne m’y reconnait (fantasme number one de la wanabee parisienne que je suis), j’avoue, j’adore prononcer ces mots puants de prétention: « voyons-nous aux Zimmer, c’est là que je fais mes interviews ». En lire plus »

Vanessa en demi-teinte

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Lundi soir je suis allée voir Vanessa Paradis au Casino de Paris. Je n’en étais pas à mon premier concert de la demoiselle, initiée il y a des années par ma copine Zaz, une inconditionnelle, presque sa jumelle cosmique, j’ai pris goût au magnétisme de la chanteuse. Je n’ai pas été fan de la première heure, mais sa voix a pris un grain qui m’émeut, je l’aime particulièrement lorsqu’elle s’aventure dans les graves. Et puis elle a une façon de danser, d’onduler, qui fait de ses concerts des moments un peu suspendus, pleins de délicatesse. Lundi cependant c’est une Vanessa en toute petite forme que nous avons vue. Dès la première chanson j’ai eu l’impression qu’elle oubliait quelques paroles, puis très vite sa voix s’est cassée, au point d’ailleurs que nous avons pensé qu’elle allait s’interrompre. En lire plus »

Come back to me

Cécile Cassel, je l’ai aperçue une ou deux fois, sur le tournage de Comme des frères puis à l’avant-première de ce même film ainsi qu’à celle de la Cage dorée. Je l’ai aussi vue jouer deux trois fois et j’ai toujours bien aimé ce qu’elle dégageait. Je savais qu’elle chantait mais ne l’avais en revanche jamais vraiment entendue.

Et puis hier je suis tombée sur ce clip, tourné par Hugo Gélin.

Et j’ai instantanément adoré.

La musique qui me donne envie de danser avec elle (mais moins bien). La voix, juste un peu grave comme j’aime. Sa grâce aussi. Et puis sans doute, parce qu’il est impossible de l’ignorer, l’hommage que l’on devine. J’ai toujours trouvé Cécile Cassel belle, là elle est un peu plus que ça, je ne saurais l’expliquer mais ce clip me bouleverse, peut-être est-ce aussi le regard qu’Hugo Gélin porte sur elle, je ne sais pas, en tous cas le morceau me trotte dans la tête depuis et j’en suis aux dixième visionnage environ. En lire plus »

Aime mon amour, Benjamin Biolay, whoooo…


Benjamin Biolay Aime Mon Amour (exclu vidéo) par Europe1fr 

Journée marathon aujourd'hui avec en prime un passage chez Michel (mon hair designer) que j'ai vu hier soir à l'occasion d'une sauterie – Michel est totalement de la night. Le temps de boire un coup et de m'entendre annoncer que demain, donc aujourd'hui, on change tout. Genre la coupe courte, c'est maintenant.

J'ai protesté pour la forme mais je vous rappelle que j'ai un léger souci avec le non, surtout quand il s'agit de le formuler auprès d'un coiffeur. Ce qui m'a valu pas mal d'ennui mais cette histoire selon laquelle on apprendrait de ses erreurs est une vaste blague. En ce qui me concerne.

Malgré que je sois très aventurière capillairement parlant (tu parles), je suis donc un peu terrorisée.

Bref, pas le temps pour un vrai billet, mais juste assez pour vous offrir ce clip torride signalé ici même dans les commentaires par l'une d'entre vous, au moment même où je tombais en pamoison devant (on est pas ici ensemble pas hasard, quoi). En effet, je confirme, bien plus efficace sur moi que fifty trucs of grey (que je n'ai pas lu en même temps) et surtout, j'aime tout, la chanson, la mise en scène du clip, réalisé par Karole Rocher, actrice qui pourrait me faire changer d'avis sur mon orientation sexuelle.

Voilà, bonne journée.

Amber and The Dude: Trippin’ on earth

 

Pour ceux et celles qui me suivent depuis longtemps, vous savez qu'Ambre fait partie de ma famille élargie. Elle est celle qui, à 15 ans à peine, garda pour la première fois les twins, leur insufflant un peu de sa joie de vivre, de ses rêves et de sa fantaisie. Après un passage remarqué mais trop bref à la Nouvelle star, elle a continué d'y croire, bossant d'arrache pied avec the Dude, son alter ego si stylé. Et voilà le résultat, ce si joli clip qui donne tellement envie d'été, de batailles d'eau et de farniente. Un grand bravo ma belle, puisse la route être longue et joyeuse et votre voyage vous emmener là où vous le voudrez…

Sophie, la grande

  La grande sophie

A treize ans, la Grande Sophie avait déjà monté un groupe avec son frère et jouait dans le garage de la maison familiale à Marseille. Et à bien y réfléchir, elle dit qu'en fait elle a toujours su qu'elle serait chanteuse. Pas forcément une nécessité impérieuse, ni un désir violent, mais une évidence. Même dans les moments où elle a pris un peu le large, aux Beaux-Arts par exemple, où elle a étudié après le bac, elle ne pouvait s'empêcher de mettre de la musique. "Je construisais des formes à côté desquelles je posais des petits hauts-parleurs qui diffusaient ma voix ou un air que je jouais à la guitare. A un moment, j'ai réalisé que la musique ne me lâcherait jamais".

Alors Sophie "monte à Paris", un rêve qu'elle chérissait depuis sa première visite de la capitale à 12 ans. Et elle n'a plus jamais arrêté d'écrire, de composer et de chanter. Il y eut des périodes plus faciles que d'autres, des petits boulots pour manger, mais elle refuse de parler de galère, un mot qu'elle n'aime pas, qui ne reflète pas sa réalité. Il y eut des albums aussi, des critiques de plus en plus encourageantes et un noyau de fans fidèles, présents à chaque concert. La Grande Sophie n'est pas de celles qui se font paparazzer au Baron ou sur la place des Lices, qui trustent les radios ou deviennent jurés dans des émissions de télé-réalité, mais elle a su au fil des ans faire sa place dans le paysage embouteillé de la chanson française. Avec une constance et une authenticité qui la distinguent de toutes les comètes qui brillent le temps d'un album. Ça c'est moi qui le dit, Sophie, elle, parle d'un chemin qu'elle s'est tracé, de plaisir et de travail. Elle dit aussi qu'elle est un peu sauvage et qu'elle a la création solitaire.

Si je l'ai rencontrée, c'est parce que depuis un mois, j'écoute littéralement en boucle son sixième album, "La place du fantôme". Un rendez-vous que j'ai sollicité, ce que je ne fais jamais (l'idée même de demander quoi que ce soit est la plupart du temps pour moi une torture) mais là, je ne saurais l'expliquer, cet album m'a tellement bouleversée, m'a tant parlé, que j'avais cette envie un peu fleur bleue de pouvoir l'en remercier. 

Quand l'adorable Coralie de chez Polydor m'a prévenue que ce serait donc pour mardi, 17h au Delaville café, j'ai dans un premier temps sauté de joie, puis été la seconde d'après complètement tétanisée. Une fois que je lui aurais dit merci, qu'est-ce que j'allais bafouiller, moi qui ne connais rien à la musique et qui pour toute critique musicale dispose dans ma besace de deux expressions: "j'adore/non, trop de guitare électrique" ?

Trop tard, le truc était lancé, alors je me suis pointée pas bien fière, en priant pour que La Grande Sophie soit du genre compréhensive et aimable, pas l'artiste allergique à toute question sortant du cadre promotionnel ou ostensiblement agacée de se cogner la promo. 

Ce fut, vous vous en doutez, la première option. D'une grande douceur, Sophie plante ses yeux dans les vôtres pour vous répondre et a l'élégance de sembler trouver pertinentes les questions les plus anodines (en même temps, est-ce que "il est merveilleux cet album" est une question ?). Plaisante et discrète, avec cette légère distance qui fait qu'on se garde bien d'être intrusive. Ce qui n'aurait de toutes façons que peu de sens tant elle se livre dans l'album. Les dix morceaux de La place du fantôme déroulent en effet le fil de ce qui pourrait être l'histoire d'une rupture, ou d'un deuil, effleure la douleur du renoncement à un enfant qui ne viendra "peut-être jamais" mais qu'elle continuera d'attendre, toujours. Une prière à qui ne doit pas l'oublier, une réflexion sur le temps qui passe, dans cette chanson miroir, "Tu fais ton âge", ou une lettre à Suzanne, l'amie imaginaire à qui Sophie demande "ce qu'elle a fait de ses étoiles". "Qui tiendra ma main, qui prendra mon pouls, qui changera les fleurs", demande encore Sophie, dans "Sucrer les fraises". "J'irai planter ma tente, dans l'Eden chez Dante, un jour"

Un disque écrit au cours (au terme ?) d'une période dont on comprend à demi-mots qu'elle fut douloureuse, des chansons pour solder le passé et entamer un nouvel épisode, "passer à autre chose". Un disque intime sans jamais être impudique, peut-être parce que la presque totalité des chansons s'adressent à cet autre, cette présence, le fantôme qui donne son nom à l'album. Peu de morceaux au "je" et à l'arrivée des chansons qui parlent de nous, aussi. Un disque sur la féminité, la peur de se flétrir, le coeur qui devient "un jardin ou les fleurs n'ont plus de parfum", le désir qui fuit, l'appétit du temps qu'on n'arrête pas. Un disque mélancolique où la voix de Sophie prend toute son ampleur, grave sur certains morceaux, plus aigue sur d'autres. Des paroles parfois sombres qui contrastent avec certains mélodies dansantes, et ligne de fond, ce plaisir qu'elle semble prendre à les chanter.

J'ai aimé que La grande Sophie confie sa joie de lire des critiques aussi positives sur ce qui fut un travail de plusieurs mois. Qu'elle insiste aussi sur le labeur, justement, corollaire de cet aboutissement, la constance dont il faut faire preuve lorsqu'on souhaite tracer sa route en chansons. J'ai aimé aussi sentir sa joie de repartir sur scène: "pour une rêveuse comme moi, la tournée c'est du réel, de l'instant, pas question de se projeter dans un futur", l'aveu du trac, sa peur panique d'oublier les textes et la fébrilité de l'avant. J'ai aimé qu'elle ne semble pas particulièrement s'apprécier en photo alors qu'elle est, sans artifice aucun, ce qu'on appelle une belle femme. 

La Grande Sophie joue au Café de la Danse la semaine prochaine mais je crois que c'est complet. En revanche elle sera au Trianon le 29 mai et croyez-moi, pour l'avoir vue il y a quinze ans sur une minuscule scène, elle déménage. Pour tout savoir des dates de tournée, c'est ici.

Un grand merci à Coralie…

Edit: Oui bon j'étais contente je crois que ça se voit. J'ai sorti mon sourire n°1, celui qui fait disparaitre mes yeux, enfin surtout un. En même temps sinon il y a la version constipée, qui dans un autre genre est pas mal non plus.

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Edit 2: je préférerais qu'on n'aborde pas le sujet de ma frange wawy.

Edit 3: allez, pour celles et ceux qui ne connaitraient pas:

 

Puzzle avec Thomas Dutronc

J'aime beaucoup Thomas Dutronc. Son précédent album me trottait dans la tête et son nouveau encore plus. Et puis – et là, attention, gros potentiel d'analyse – je trouve qu'il a l'air gentil.

Ce n'est probablement pas le compliment le plus rock and roll qui soit mais en ce qui me concerne c'est une qualité qui compte et me touche en ces temps merdiques. 

Alors quand Will m'a appris que Thomas Dutronc était l'invité du premier épisode de la nouvelle saison de Puzzle, j'étais ravie. J'ai tellement aimé participer à ce concept, je sais que j'en ai déjà fait des caisses sur le sujet mais ce fut pour moi bien plus qu'une simple escapade à Stockholm, bien plus qu'une rencontre avec une légende de la musique pop, bien plus qu'une incursion dans les coulisses d'une comédie musicale à succès. Quand Will m'a appelée pour partir au débotté en Suède rencontrer Björn, je venais tout juste de démissionner, sans filet. J'étais pétrie de doutes et en proie à des émotions hystériques sur le mode "c'était la meilleure chose à faire/je ne suis qu'une merde qui crèvera bouffée par ses chiens".

Bref, le fait que cette aventure coïncide avec cette période si déterminante de ma vie l'a rendue indélébile. 

C'est pour toutes ces raisons et aussi parce que mon machin a failli se faire enfermer au Grand Palais la semaine dernière pour profiter toute la nuit de l'expo sur les jeux vidéos, que je vous recommande de regarder ce nouvel opus de Puzzle, à qui je souhaite longue vie…

 

<p>http://www.off.tv/wp-content/themes/offtv_v2/export_player.php?w=480&h=360&video=3350</p>

Et puis pour la route, parce que je ne m'en lasse pas, je vous remets mes deux puzzle, un peu d'Abba par ce temps sinistre ne peut pas nuire !

Puzzle #7: Caroline Franc & Mamma Mia!: Vivre… par Off 

Puzzle #8 : Abba @Stockholm! par Off 

Quand Hugh Coltman rend hommage à Paul Mc Cartney

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On reste dans le ton d'aujourd'hui – non, ce blog ne se transforme pas en fanzine musical – et on fait une petite pause en écoutant cette merveilleuse reprise d'une chanson de Paul Mc Cartney par l'adorable, charming et magnétique Hugh Coltman.

C'était un après-midi du mois de juillet, je trainais du côté des studio Universal et Will, avec sa spontanéité habituelle, m'a proposé de venir assister à cette session. (non, je ne couche pas avec Will) (il voudrait bien mais je suis mariée).

Me voici dans un studio ayant accueilli des dizaines d'artistes mythiques, toute coincée et intimidée devant l'ingé son qui ressemblait exactement à l'idée qu'on se fait d'un ingé son, un peu bourru et carrément pro. Et puis Hugh est arrivé, tout déguingandé et choupinou dans son slim. Quand il s'est mis à parler, en français, avec son – graou – accent british et son – miaouuu – minuscule cheveu sur la langue, j'ai du lutter contre ma tentation de lui faire un énorme calin.

Et puis il s'est installé et a commencé à chanter. Et j'ai eu envie de pleurer, parce que sa voix, seigneur, sa voix. Il a fait plusieurs prises, filmé par Jean-Baptiste Bregon, jusqu'à celle-ci, parfaite et merveilleuse.

Voilà, comme j'y étais et que ça c'est un peu vu que j'avais kiffé, Will m'a proposé de la diffuser en avant-première ici, alors c'est cadeau.