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Le cake du vendredi

img_5717En coup de vent, une petite recette de cake, ça faisait longtemps. Je pense que c’est définitivement le type de gâteau que tout le monde préfère chez moi, avec le cheesecake mais ce dernier étant assez chronophage, j’en fais moins souvent. L’une des associations les meilleures qui soient, je trouve, est celle mariant la poire au chocolat. Je vous ai déjà donné ma recette de tarte en la matière, voici donc celle du cake. Pompon sur la marquise, en dix minutes c’est plié.

Il vous faudra donc: – 2 poires – 150g de farine – 1 sachet de levure chimique – 80 g de sucre – 3 oeufs
– 90 g de beurre fondu – 50g de chocolat cassé en morceaux (ou des pépites mais moi je préfère les gros morceaux de chocolat cassé, c’est ce qui prend le plus de temps dans la recette, j’avoue). En lire plus »

Comfort food

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J’ai deux grands-mères. L’une a toujours cuisiné et m’a transmis son goût pour les plats et desserts rapidement exécutés (« j’ai pas la patience de lire les recettes », répète-t-elle tout le temps). L’autre, la mère de mon père, n’a en revanche jamais aimé cuisiner et s’en est toujours vantée. A l’exception d’un dessert, le préféré au monde de mon père: la semoule au chocolat. Qui est également l’une des choses qui me réconfortent le plus, avec les beignets aux pommes, les bugnes de ma mamie (celle qui cuisine) et le gratin dauphinois de ma mère. Parfois, j’essaie d’en faire, mais bien évidemment, elle n’a jamais exactement le même goût que l’originale. Je pense qu’elle y met la dose de chocolat et probablement un peu de magie. Mais le week-end dernier, j’ai trouvé une recette sur Marmiton qui faisait tout de même bien la blague (même si je pense qu’en mettant 150g de choc c’est mieux). C’est le dessert le moins instagrammable qui soit, ça ne ressemble à rien et très honnêtement gustativement ça n’est pas particulièrement subtil. Mais je pourrais me taper le plat dans son intégralité, c’est comme si soudainement je redevenais cette petite fille que ma Grammy appelait « ma carotte ». En lire plus »

Truffée

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Oui c’est une recette du jeudi, and so what, hein ? Une recette de circonstance, parce que Noël sans truffes aux chocolat, c’est comme une porte sans paillasson (call me André Breton). Honnêtement, quoi de plus régressif et merveilleux que ces petites crottes pleines de beurre ? Personnellement je les fais au beurre salé, avec des gros morceaux de sel qui croquent (le fameux croquang-gourmang de Cyril Lignac). J’ai pris la recette la plus basique, je sais qu’il y en a des plus élaborées avec de la crème notamment, mais ce jour là j’étais pressée (j’avais un début de cystite).

Donc voici comment faire ces petites conchoncetés descendues du ciel:

– 250 g de chocolat noir de bonne qualité
– 100 g de beurre
– 2 jaunes d’oeuf
– 80 g de sucre glace
– 50 g de cacao En lire plus »

Cookies aux framboises et chocolat blanc, ou comment rester proche de ses ados

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Hier après-midi on a emmené Rose voir les vitrines des grands magasins, sacrifiant à la tradition comme chaque hiver. Sauf que pour la première fois, les grands ne sont pas venus. Les deux dernières années on avait eu l’impression de leur infliger des sévices corporels en insistant pour qu’ils nous accompagnent. Bien sûr hier en revanche, lorsqu’ils nous ont vu partir tous les trois, ils étaient très offusqués qu’on ne leur ait même pas proposé (ils avaient des copains à la maison, ceci expliquant cela). Vive l’adolescence, ou cet âge étrange qui te fait regretter cela même qui te pesait quelque temps auparavant…

Quand on est rentrés, on a trouvé la joyeuse troupe affalée sur les canapés. Deux garçons, trois filles, beaucoup de ricanements et comme un parfum d’hormones sous amphétamines. On s’est retrouvés comme deux clampins dans la cuisine avec le churros et on a compris qu’un truc étrange venait de nous tomber sur le coin de la figure: bizarrement, alors qu’hier encore c’étaient nos propres parents qui soupiraient de nous voir trainer en bande organisée, on était dans la place. Le truc qui ne trompe pas ? Quelques heures auparavant j’avais lancé à la chérie qui venait de me prévenir (à 12h34) qu’elle ne déjeunait finalement pas avec nous cette phrase, LA phrase qui te fait basculer dans une nouvelle dimension, celle des vieux cons: « C’est pas l’hôtel ici ».

Vingt ans dans ta face. (j’ai ajouté: « on va peut-être faire le point sur quelques règles essentielles de savoir vivre ») (le déambulateur est proche en somme). En lire plus »

Chocolat noir versus chocolat au lait: de la connerie du diététiquement correct

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Il y avait cette jeune femme au supermarché, au rayon chocolat. Elle était avec sa fille, quatre ou cinq ans je dirais. Alors que je cherchais l'objet de ma dernière addiction en date – lait amandes et nougatine de Nestlé, I DIE -, son choix s'est porté sur deux tablettes de côte d'or noir. Tout en louchant ostensiblement sur celles au lait, tripotant l'une et la remettant à sa place.

"Maman, j'aime pas le chocolat noir, pourquoi t'achètes tout le temps du chocolat noir ?", lui a fait alors remarquer la petite. "Parce que c'est ce qu'il faut manger", lui a répondu sa mère, sans la moindre hésitation. Et d'égrener toute la liste d'arguments diététiquement corrects, sur pourquoi le chocolat noir "donne des muscles", "fait une belle silhouette" (on sentait qu'elle voulait éviter de prononcer le mot en G, surtout ne pas dire que le chocolat au lait fait grossir, mais tout faire pour l'expliquer quand même).

C'est simple, on aurait dit moi il y a trois ans.

La mère tiraillée entre ses propres goûts qui la portaient manifestement vers d'autres types de sucreries que celles mises dans son caddie et sa préoccupation number one: ne pas être la maman d'une grosse petite fille.

Laquelle, soit dit en passant ne présentait aucun signe avant coureur d'obésité.

Je me suis mordue la langue pour ne pas intervenir (non seulement je ne veux pas devenir l'une de ces dames embarrassantes dans les supermarchés qui s'adressent à tout le monde mais il se trouve que je prendrais sûrement assez mal qu'une inconnue – même blogueuse influente – vienne m'expliquer comment nourrir mes enfants). Je suis parvenue, donc, à ne pas mettre mon grain de sel dans la conversation qui durait, entre cette maman qui tentait de convaincre sa fille "qu'à force d'en manger elle apprécierait le chocolat noir" et une gamine finissant par lâcher dans un sanglot qu'elle n'aimait aucun des goûters que lui préparait sa maman tous les matins, "parce que y'a que des choses tristes dedans". De fait, le reste du chariot regorgeait de tous ces biscuits au son bio et autres compotes sans sucres ajoutés qui s'ils ne sont pas bons ont le mérite de rassurer les parents: on ne pourra pas leur reprocher d'avoir gavé leurs gosses.

Si je ne m'étais pas censurée, j'aurais dit à cette jeune femme que chocolat au lait, blanc et noir ont exactement la même teneur en calories. Que personne n'a démontré que le noir "fait des muscles" pendant que celui au lait donne de la cellulite. Que mieux vaut très certainement deux carrés d'un chocolat au lait apprécié qu'une barre entière d'un autre mangée sans plaisir. Que quand on y pense, c'est tout de même bizarre d'en arriver à dire qu'il "faut manger" du chocolat, fusse-t-il noir.

Qu'il y avait de fortes chances que sa fille, frustrée par cet interdit, mendie à l'heure du goûter des kinder pingui ou autres saloperies très dangereuses pour les muscles et ne les en apprécie que plus, vu qu'à la maison toute production Ferrero est considérée comme un dérivé de drogue dure.

Qu'on ne se méprenne pas, il n'y a aucun jugement de ma part dans cette histoire, je n'ai pas la clé de ce que les mères doivent faire pour éduquer leurs enfants et encore moins sur ce point très précis de l'alimentation. Je ne suis pas non plus en train de dire que les gens qui mangent du chocolat noir sont tous de gros frustrés du nutella. Personnellement je préfère le lait mais ma fille ainée ne jure que par le 70% de cacao. Mais autant je trouve ça bien de faire goûter d'un peu de tout aux enfants, autant je suis convaincue que ce n'est pas en décidant à leur place de ce qui est bon pour eux – même s'ils trouvent ça dégueu – qu'on va les inciter à aimer ça.

Personne n'a envie d'avoir des enfants "trop" gros. Mais il serait bon parfois de se demander réellement pourquoi on veut tant qu'ils soient filiformes. Si ce n'est pour réparer une blessure narcissique quelle qu'elle soit (il ne faut pas croire il n'y a pas que les femmes étant ou ayant été rondes qui vivent dans la terreur que leurs enfants soient gros, la blessure narcissique peut être d'ordre physique mais pas que). J'essaie, tous les jours, de lutter contre cette tentation de faire de mes enfants un prolongement de moi même. De ne pas leur faire porter le poids de mes échecs en tel ou tel domaine et de leur faire comprendre que quel que soit leur tour de taille futur, je les aimerai pareil.

Vous savez quoi ? Je n'y arrive pas tous les jours.