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Malte #3 – Mdina et The George hôtel

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Je vous ai un peu laissés en rade finalement, j’en suis bien désolée, mais le retour à Paris sous la flotte m’a quelque peu douchée. J’avais surtout deux papiers très sérieux à écrire dans la foulée de mes vacances et il n’est pas impossible que j’ai laissé une partie de mes neurones quelque part sur la promenade de Saint Julians. Sinon je ne vois pas comment expliquer la difficulté avec laquelle je me suis acquittée de ma tâche. Mais me voilà donc légère (hum) et longuement vêtue, prête à vous montrer mes dernières photos de Malte.

Nos deux derniers jours, nous les avons passés à ne pas faire grand chose et c’était délicieux. On a quand même été visiter Mdina, à dix kilomètres à peine de notre hôtel. Ce qui nous a en réalité pris la journée. Au retour en effet, le churros avait tellement pris la confiance avec tout ce qui est conduite à gauche qu’il lui a semblé superfétatoire d’écouter mes indications de direction. On a du coup mis une heure et demi pour rentrer. Quand on s’est extirpés de la yaris, nous avons convenu d’un commun accord que le mieux à faire était de décider que ce qui se disait dans l’habitacle d’une voiture était considéré comme hors mariage. Genre comme une sorte de zone de non droit, où les règles habituelles de bienséance ne s’appliquent pas et où il est possible par exemple d’évoquer une possible lobotomie de son conjoint sans que cela ne prête à conséquences. What happens in the car, stays in the car (especially when the wheel is on the right). En lire plus »

50 shades of blue à Saint-Florent

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Il y a dix ans très exactement nous avions séjourné à Saint Florent, enfin plus exactement vers Nonza, petit village accroché à la montagne en plein Cap Corse. J’avais beaucoup aimé cette partie de l’île, plus abrupte, plus escarpée et montagnarde que la côte orientale où j’ai toujours eu l’habitude de crécher (petite avec mes parents nous campions à quelques kilomètres de là où je me trouve aujourd’hui). De Saint-Florent je me rappelais la citadelle et son palmier, la vue qu’on a sur la ville depuis ce promontoire, l’esplanade où se tiennent les concerts et les petites ruelles que l’on arpente, certains de finir par la voir, la Méditerranée divine, paresseuse dans ces milliers de nuances de bleu. En lire plus »

Et au milieu coule une rivière

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Si après tout ça je ne suis pas intronisée meilleure ambassadrice de l’île par l’office du tourisme Corse, je rends mon tablier. Il ne faut pas rêver, je ne fais pas tout ça gratuitement. J’aspire à obtenir sinon la nationalité, au moins une sorte de titre émérite. Une petite cabane sur la plage conviendrait également.

Pas de longs discours aujourd’hui, je me remets de mes aventures en catamaran – je déconne en réalité tout s’est passé comme sur des roulettes, peut-être parce que nous avons assez vite décidé, mon fils et notre ami navigateur confirmé que je me contenterais d’aller d’un côté et de l’autre du bateau, au gré des virages de bord. (C’est à dire qu’après deux tentatives ratées de décrochage de foc, j’ai de moi même compris qu’on ne pouvait pas être bonne partout) (j’ai de tas d’exemples de situations dans lesquelles j’excelle). En lire plus »

Oui c’est la vie

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Ne nous voilons pas la face, l’arrêt de la cigarette n’a donc pas été sans quelques fâcheuses conséquences (= un certain nombre de kilos). Les réactions de mes proches à mes sempiternelles lamentations « j’ai grossi » en disent d’ailleurs très long. Les premiers temps, mes interlocuteurs esquivaient avec un certain agacement ma plainte, m’assurant que n’importe quoi. Puis est venu le temps des silences gênés en guise de réponse. Et enfin, LA phrase, celle qui te confirme que tu peux désormais changer de taille de vêtements, que ça n’est pas « dans ta tête »: « T’inquiète, tu vas les reperdre ». Doux mots suivis d’un compliment sincère: « Surtout, tu as arrêté de fumer, donc bon ».

#coeuraveclesdoigts

Et la vérité c’est que oui, bien sûr, en soi, cette prise de poids s’explique, elle vient même témoigner de cet exploit que seuls les fumeurs depuis vingt ans peuvent mesurer. Il n’empêche que sur les photos de vacances, ce que tu vois c’est ce troisième menton dont tu n’avais jusqu’alors jamais remarqué la présence (pas plus que ces bourrelets SOUS les genoux). En lire plus »

Happiness is the rule…

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Il y a eu ce moment, le 31 décembre. Alors que les enfants et leur père profitaient de la piscine jusqu’aux dernières lueurs du jour, je suis partie lire au bout de la jetée. Dans mes oreilles, « Paris – Seychelles » de Julien Doré. Le soleil est petit à petit descendu sur la mer qui m’entourait. L’eau a pris des reflets métalliques et les vagues venaient se briser sur la barrière de corail. Mes yeux ont piqué devant tant de beauté et je crois que cette poignée de minutes avait le goût du bonheur. Ça n’a duré que peu de temps, mais il y avait quelque chose de mystique dans ce recueillement. Je pourrais vous raconter qu’à ce moment là j’ai su que tout irait bien, que je pouvais cesser de m’en faire pour tout, tout le temps. Ce serait faux, j’ai perdu ce genre de certitude. Mais il y avait cette énergie, cette immensité du ciel qui là bas semble si vaste. Il y avait la conscience de la vie je crois. Je me suis dit que 2013 tirait sa révérence en beauté et qu’il serait temps de voir plus tard ce qu’il en serait des mois à venir. Je suis remontée vers la piscine et j’y ai rejoint les miens. On a nagé jusqu’à la nuit noire, tous les cinq. En lire plus »

J’aime

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Hier la chérie est allée pour la première fois chez la kiné qui s’occupera d’elle désormais deux à trois fois par semaine. Il était fondamental qu’elle lui « plaise », difficile sinon de se plier à des exercices contraignants voire douloureux si la personne qui vous accompagne ne vous inspire pas confiance et sympathie. Bingo, l’entente semble avoir été immédiate. En sortant de ce petit cabinet installé dans un appartement d’un immeuble un peu décati, ma fille, ravie, a trouvé que c’était trop cool, cet endroit investi par trois jeunes kinés qui démarrent. « Ça m’a fait penser à l’appartement des Demoiselles de Rochefort, là où elles donnent des cours de danse et de piano, tu vois ? », elle m’a dit.

J’ai adoré que dans ce qui s’annonce tout de même comme une tannée, elle parvienne à voir un peu de poésie, que Jacques Demy et par la même occasion les plus jolies soeurs jumelles de l’histoire du cinéma, s’invitent dans ces séances. Je me suis dit que c’était bien la preuve que l’art, dans quelque forme qu’il puisse prendre, a ce pouvoir infini de colorier la vie.

Je ne donne jamais de conseils éducatifs, pas trop mon genre, bien trop percluse de doutes quant à ma propre capacité à être une bonne mère, mais si je devais le faire, ce serait probablement celui-ci: jamais trop de Jacques Demy pour les enfants.

Voilà, je vous laisse avec quelques J’aime en ce jeudi, demain ce sera – enfin – la chronique de Marje, avec pas mal de semaines de retard, qu’elle me pardonne. En lire plus »

Vacances à Kiffos, épilogue

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J’avais dit que ce serait ma dernière carte postale hier, mais je ne pouvais résister à l’envie de vous montrer une dernière fois tout ce bleu. J’ai fait n’importe quoi avec mes iso, ce qui a cramé une partie de mes photos, mais à l’arrivée, j’aime bien. (je suis le positivisme). Pour cet avant-dernier jour à Kiffos, je m’étais fondue dans le paysage, couleur locale, avec mon seul achat fashion de l’été à vrai dire, ces Vans qui m’ont évidemment un peu niqué les pieds et qui auraient tendance à me tasser, mais ma fille en les voyant s’est écriée que toutes ses copines en avaient, ce qui, je l’avoue en assumant la dimension pathétique d’un tel sentiment, m’a plongée dans un certain état de félicité. Je suis à deux doigts de craquer sur un pliage Longchamp pour être au diapason des collégiennes parisiennes (c’est bizarre, non, ce revival de ce sac un brin bcbg ?). En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #6

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Avant-dernier jour à Kiffos et probablement dernière carte postale. Je crois que nous avons à peu près visité tout ce qui « doit » l’être durant ces deux semaines, même s’il reste, j’imagine, des dizaines de criques ou hameaux à découvrir, ce qui en soi est une excellente raison de revenir. Je me suis sentie comme infidèle à la Corse pendant ces vacances, et je crains avoir goûté aux délices de l’adultère. Parfois, il est bon d’aller humer d’autres parfums histoire de se rappeler que le monde en exhale de toutes sortes, même si la myrte de l’île de Beauté m’a un peu manqué (je suis ascendant nostalgique). En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #5

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Mine de rien, nous attaquons notre deuxième semaine à Kiffos. Les jours se suivent et ne se ressemblent jamais tout à fait dans cette île du bonheur. Vendredi soir, en attendant nos amis qui arrivaient par le dernier ferry de la journée, nous nous sommes retrouvés un peu par hasard au beau milieu d’une beach party. Nous étions soudain à Ibiza, sans les Guetta. On a dansé sur la plage au soleil couchant, les enfants ont tenté sans jamais y arriver de faire la roue, et après trois mojitos dont un de trop (mais il y a toujours un mojito de trop), nous avons accueilli nos compères un poil dépenaillés.

Je crois que ces quelques heures à valser les pieds nus sur le sable résument à elles seules ma conception des vacances. En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #4

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Comme je le mentionnais précédemment, à Kiffos, il y a des chats partout. Je crois d’ailleurs que c’est une constante en Grèce, mais n’ayant de ce pays qu’une connaissance assez lointaine – un camp scout à 12 ans – je ne me baserai que sur ce que j’ai vu ici. Personnellement, les chats, je dois bien l’avouer, j’y suis au mieux indifférente, au pire hostile (la vérité c’est que j’en ai peur), sauf en vacances, parce que bizarrement, il est assez fréquent que nous ayons un locataire félin dans nos résidences estivales et que d’une certaine façon cela assouvit le besoin abyssal des enfants d’avoir un animal de compagnie (la supplique est régulière et se solde immanquablement par un refus catégorique de leur père qui lui, n’y allons pas par quatre chemins, déteste les animaux).

A vrai dire, je n’ai pas toujours été opposée à ce point au concept du chat, en ayant introduit un chez moi enfant par le truchement de ma copine Béa qui m’en avait offert un pour mon anniversaire (je pense que je claquerais sans hésitation la gamine que j’étais alors et je réalise à quel point mes propres parents étaient bien plus cléments que moi même aujourd’hui). Auparavant, il y avait eu le funeste blandinet, trouvé sur le bord d’un chemin en Saone et Loire alors que nous étions en vacances. Il était décharné et grand comme une souris, et mes parents, de guerre lasse, avaient accepté que nous le ramenions chez nous à Lyon.

Bien leur en avait pris, il s’est avéré quelques mois plus tard que le virginal Blandinet avait la tuberculose et qu’il l’avait refilée à mes deux frères alors âgés de 3 et 1 an je crois. Autant vous dire que personne ne paiera la retraite de Blandinet. En lire plus »