Mois : septembre 2018

J’aime #146

– Hier j’assistais à une réunion tout en haut de la tour d’une chaine de télévision. La fenêtre, immense, donnait sur la Seine et la Tour Eiffel. A la fin, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller prendre une photo en loucedé, tant le panorama me fascinait. Je crois que ma réaction a fait sourire et je me suis soudainement sentie telle que j’étais en arrivant à Paris, petite provinciale ébahie par tant de beauté. Et je me suis dit qu’on pouvait bien avoir dépassé la quarantaine, s’être prouvé pas mal de choses ces dernières années, on restait toujours, quelque part, cette gamine n’en revenant pas d’être montée à la capitale. Voilà, à part ça, j’aime… En lire plus »

On peut se tromper…

C’est ce que je me disais récemment en observant ma grande se concentrer près de 11h par jour sur ses cours de biologie cellulaire, anatomie ou encore histologie. Oui, on peut se tromper parce que l’année dernière, au terme d’un été qui l’avait laissée exsangue, la terminale S avait commencé laborieusement. Pas tant en terme de notes – même si les maths et la physique n’étaient pas ses matières fortes – mais surtout, moralement parlant. Anxiété au max avant les contrôles, difficulté à gérer le stress, conviction chevillée au corps qu’elle n’y arriverait jamais, et j’en passe. Tant et si bien que plusieurs fois, je me suis surprise à exprimer mes doutes quant à cette orientation en PACES (première année de médecine) qu’elle semblait pourtant de plus en plus certaine de choisir. « Tu es sûre que tu veux faire médecine ? » ; « Tu es au courant que ce sera dix fois plus de travail, dix fois plus de stress et dix fois plus de sélection à la clé ? » ; « Si tu ne parviens pas à te calmer avant une interrogation de physique, es-tu certaine que la PACES est faite pour toi ? ». En lire plus »

Un incident mineur, de Léo Fourrier

Bon, je vous épargne mon couplet sur le mode « je suis débordée », mais sachez que si je ne viens pas très régulièrement ici ça n’est pas parce que je viens de développer une addiction au macramé (ce qui ne veut pas dire que les amateurs de macramé branlent la nouille toute la journée, bien entendu). J’ai bon espoir que les choses finissent par se calmer un peu, mais on ne va pas se voiler la face, ça n’est pas pour après-demain. Le pire c’est qu’hormis quelques instants de désespoir – « et finalement, pourquoi pas maréchal-ferrand ? » –  je prends un plaisir assez évident à tout ce qui entoure le processus d’écriture scénaristique, d’autant qu’on entre actuellement dans la phase des castings, des choix de décors, des cascades à prévoir, etc. Et je vous assure que c’est assez dingue, ce moment où ce hangar imaginé depuis mon canapé devient un lieu réel qui sera filmé et qui abritera tout un tas de scènes (plus géniales les unes que les autres, évidemment). Bref, sorry pour mon absentéisme. Mais je ne pouvais pas ne pas vous parler de ce premier roman, signé Léo Fourrier, Léo ayant été mon partner in crime à Fuveau il y a quelques jours. C’est amusant les rencontres. Nous avons fait le trajet Paris – Aix aux aurores dans la même voiture, mais bien sûr, à ce moment là, nous étions deux étrangers l’un pour l’autre. Et puis une fois rassemblés avec tout un tas d’auteurs au point de rendez-vous, où le car était censé nous réceptionner, nous avons commencé à échanger quelques sourires complices. Il faut dire qu’entre celle qui écrivait des polars et qui considérait manifestement que ça lui donnait le droit de gueuler comme un putois sur la pauvre organisatrice parce que le bus avait du retard, l’autre qui t’envoyait à la tronche son nombre d’exemplaires vendus comme une blogueuse l’aurait fait avec ses 100 K de followers ou encore les vieux de la vieille qui démarraient toutes leurs phrases par « chaque année c’est la même chose », histoire qu’on comprenne bien qu’ils n’en étaient pas à leur première invitation, eux, il y avait de quoi se mettre sous la dent en bitchage de tout genre.  En lire plus »

Boomerang (pas la chanson)

C’est l’une d’entre vous, Emma, pour ne pas la citer, qui m’a conseillé cette pépite disponible sur Amazon Prime (depuis que je me suis fait pécho par la patrouille Hadopi, je multiplie les abonnements aux plateformes, signe que cette manie de regarder des séries est en réalité une bête et méchante addiction).

Boomerang, c’est un peu Parents Mode d’Emploi en format long, sauf que les enfants auraient grandi et Gaby et Isa auraient vieilli. Et comme Parents Mode d’Emploi, c’est fini – tristesse éternelle – ça m’a fait drôlement plaisir de regarder les trois saisons de Boomerang. Surtout, Boomerang est une série québécoise. Accent compris dans le package. Depuis deux jours, j’ai envie de dire Calice et Christ toutes les deux secondes et « fourrer » au lieu de baiser. En lire plus »

Deux jours à Fuveau

Au départ, je dois l’avouer, j’avais un peu peur. Peur de ne pas être à ma place, de n’avoir personne à qui parler, d’être toute seule derrière ma table tout le week-end. Sans compter que le lundi matin c’était la rentrée et que je me trainais une bonne pelletée de culpabilité de ne pas passer ces deux derniers jours de vacances avec ma petite dernière.

Et puis j’y suis quand même allée, parce que je sais d’expérience que souvent, ces choses qui me font peur, quand je trouve un peu le courage de les affronter, elles me procurent pas mal de plaisir. Mon quelqu’un disait, plus que de la volonté, il faut de l’élan. Samedi quand le réveil a sonné, l’élan, il avait plutôt la taille d’un faon. Mais malgré tout, j’ai mis mes affaires dans un tote bag et je suis partie gare de Lyon avec un peu de caca dans les yeux.

Et sur le quai, il y avait Héloïse, notre fée clochette à nous les auteurs de ma maison d’édition, qui m’attendait avec un café tout chaud. C’est con, mais à partir de ce moment là, c’était parti, j’ai senti que ça se passerait crème. (café, crème, je suis en forme) (la compagnie d’écrivains durant deux jours sans doute). En lire plus »