Deux jours à Fuveau

Au départ, je dois l’avouer, j’avais un peu peur. Peur de ne pas être à ma place, de n’avoir personne à qui parler, d’être toute seule derrière ma table tout le week-end. Sans compter que le lundi matin c’était la rentrée et que je me trainais une bonne pelletée de culpabilité de ne pas passer ces deux derniers jours de vacances avec ma petite dernière.

Et puis j’y suis quand même allée, parce que je sais d’expérience que souvent, ces choses qui me font peur, quand je trouve un peu le courage de les affronter, elles me procurent pas mal de plaisir. Mon quelqu’un disait, plus que de la volonté, il faut de l’élan. Samedi quand le réveil a sonné, l’élan, il avait plutôt la taille d’un faon. Mais malgré tout, j’ai mis mes affaires dans un tote bag et je suis partie gare de Lyon avec un peu de caca dans les yeux.

Et sur le quai, il y avait Héloïse, notre fée clochette à nous les auteurs de ma maison d’édition, qui m’attendait avec un café tout chaud. C’est con, mais à partir de ce moment là, c’était parti, j’ai senti que ça se passerait crème. (café, crème, je suis en forme) (la compagnie d’écrivains durant deux jours sans doute).

Et cette intuition fut la bonne. Un salon du livre, en tous cas celui de Fuveau, parce que je n’en ai pas fait d’autre, c’est comme une colonie de vacances, mais une colonie où il n’y aurait que des gens qui partagent avec toi cette passion pour les histoires. C’est ce qui m’a le plus amusée et touchée, cette propension de tous ces auteurs, à parler de leurs personnages, de la façon dont leurs idées sont venues, de ce qui les inspire, les meut. Lors du premier déjeuner sous les platanes immenses, je me suis surprise à presque les sentir, tous ces fantômes de papier, tous ces « alias » qui flottaient au dessus de nous. Parmi eux, il y avait ma Chloé, mon Inge et ma Birgit. Elles n’étaient pas les plus torturées, pas les plus érudites ou les mieux écrites, mais elles avaient leur place aussi dans ce banquet imaginaire.

Et puis, parmi tous ces écrivains, il y a eu des rencontres, de celles que tu n’oublieras pas, même si, comme souvent après une colonie de vacances, les promesses de se revoir n’engagent que ceux qui y croient. Il y a eu Léo Fourrier, petit génie de 22 ans publié chez Gallimard avec lequel je me suis entendue comme larrons en foire et qui, coup de bol formidable était mon voisin de dédicaces (je vous chroniquerai son livre, je suis en train de le dévorer), Marie, jeune écrivaine pour enfants toute de modestie et de timidité, Marc, le médecin urgentiste amoureux des mots, Jérôme, qui s’est mis à chanter Michèle de Gérard Lenormand autour du billard à 1h du matin, et quelques autres, aussi. On ne va pas se mentir, une assemblée d’auteurs, c’est aussi pas mal de petites mesquineries, des yeux levés au ciel quand un Grasset croise un Albin Michel, des « combien t’en as vendu, toi ? », des « ah du feel good, c’est la mode, hein ? », des « ah, blogueuse ? », des « t’as été pistonné ? », des « T’as été invité au salon de Nancy, toi ? », etc etc etc. Mais c’est finalement comme tout, il suffit de faire un pas de côté et de regarder tout ce petit cirque avec un peu de recul pour s’en amuser (ça et le champagne, qui aide pas mal). C’est assez fascinant comme très vite les groupes se forment, à la faveur d’un échange de regards silencieux et complices, d’un rire étouffé au même moment, d’une attitude, d’un bon mot. Sans vraiment que l’âge, le genre, l’histoire personnelle ne compte, comme si pour une fois on s’en foutait un peu de tout ce qui nous sépare, puisque dans deux jours, trois petits tours et puis s’en vont.

Surtout, surtout, surtout… A Fuveau, il y eut beaucoup de vous. Dès les premiers instants, est arrivée Isacoolpix, avec mon tee-shirt « God save the Cream » de French Disorder sur le dos, un sourire grand comme ça et des bras accueillants. Là aussi, j’ai su que tout irait bien, que les gloires de la littérature présentes pouvaient bien faire le plein, je serais malgré tout la plus chanceuse, parce que je ne suis pas certaine qu’aucun autre auteur n’ait reçu, durant ces 48h, un gâteau aux pêches à se damner (merci Lor), une bière Cagole (merci Mamafrommarseille), le ticket prouvant qu’elle était allée voir ma pièce de théâtre il y a dix ans (béa la cigale), un chichi brûlant (Anne du Sud), des mots doux (tapichapi), d’autres mots doux (Karine), et encore d’autres (Sophlagirafe) et encore d’autres (caco), et puis encore (Isa), et encore (Steph), et puis encore (Mallaury). J’en oublie j’en suis sûre, et ça me navre, parce que vous avez été plus d’une trentaine à venir et que forcément, certains prénoms ou pseudos m’échappent, la prochaine fois je ferai une liste pour ne pas prendre le risque d’en laisser dans les limbes de ma mémoire (dites moi en commentaire si je vous ai honteusement zappées et je complèterai).

Vraiment, sachez que c’était à chaque fois que l’une d’entre vous s’approchait, un vrai bonheur. D’autant que pas mal d’entre vous sont venues de Marseille, Toulon, Aix ou des environs. J’en profite pour dire merci aux compagnons qui, pendant qu’on devisait, occupaient les enfants dans un square. Et puis il y a eu cette petite fille aux yeux immenses, qui rêve d’écrire des livres, je ne sais pas pourquoi mais je suis sûre qu’elle le fera. Et puis il y a eu Jean-Jacques, ce monsieur aux cheveux blancs, qui est arrivé très déterminé pour acheter mission Hygge, je ne saurai jamais ce qui l’a motivé, mais je ne sais pas, ça m’a émue, de manière assez indicible. Bref, je me répète à nouveau, mais merci pour ça, je mesure ma chance, vous n’avez pas idée.

Bonne journée.

53 comments sur “Deux jours à Fuveau”

  1. HeLN a dit…

    Hello Caroline,
    C’est beau ce que tu écris ! Moi qui adore les salons du livres (côte vistiteur bien entendu, et côté libraire, un peu-beaucoup par ma famille), je suis très émue par tout ce que je viens de lire. Tu avais ta place à Fuveau c’est certain ! J’attends que tu sois invitée à un autre salon dans ma région pour venir t’acheter Mission Hygge !
    Bises et j’espère que la rentrée de Rose s’est bien passée !

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  2. Melisse a dit…

    Salut Caro, salut le Rade,

    C’est joyeux à lire … trompeusement léger parce que, comme souvent tes posts, c’est riche derrière d’observations du théâtre du monde, de gratitude et de partage avec tes lectrices, et …comment dire ? Riche d’enseignements sur la vie, de conseils pour aller mieux mais justement pas du tout sur un ton conseil/prof, je veux dire : on est libre de les repérer ou pas et d’y penser ou pas. C’est un peu ce qui m’a manqué avec Chloé, Inge et Birgit peut-être, mais le format livre ne s’y prête pas.
    De la note du jour je retiendrai donc les conseils exprimés comme une chorégraphie : prendre de l’élan avant le défi et faire un pas de côté au moment du panier de crabes.
    Merci et bonne semaine à toi, ta tribu et aux radieuses

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  3. isacoolpix a dit…

    mais.. tout ça mérite un livre non? j’ai adoré ce moment et flotte encore un peu en y repensant…
    hier j’ai fait ma rentrée avec des ce1, classe de petits bonhommes et bouts de nana pas eus depuis 20 ans, je fais d’habitude plus grand… et quand on a parlé du plus beau souvenir des vacances, entre leur parc spirou, leur balade en bateau à Cassis, et leur glace à l’italienne… j’ai parlé du mien… notre rencontre!
    merci à la littérature, la musique, le cinéma et .. l’internet! de nous faire vibrer ainsi et merci à toi Caro, VRAIE personne, héroîne de ton propre roman… bref
    …. rv à Fuveau pour ton prochain livre!!!!
    et des bises à tous et toutes ici….j’y retourne! isa

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  4. Soa a dit…

    On peut toucher du doigt ta joie et ton bonheur d’évoluer dans un milieu que tu aimes, avec autour des qui t’aiment (et que tu aimes). Les yeux levés vers le ciel et tout çà, et bien c’est la société finalement, comme tu dis, avec un peu de recul, on s’en amuse volontiers 😉 ! Je suis contente pour toi et comme je dis toujours … à quand le prochain bébé ? :p

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  5. Mama from Marseille a dit…

    C’était si bon de te voir, et de te parler… de mesurer à quel point tout ce que nous pouvons percevoir à travers tes mots, font de toi une personne Vraie, Sincère et d’une grande Simplicité de l’autre côté de l’écran.
    Ma fille qui m’a accompagnée était heureuse d’être témoin de cette (trop) rare joie que m’a procurée notre rencontre.
    Après ce moment d’une grande intensité, je me suis rapprochée du petit marché attenant au salon. I
    l y a avait une dame qui vendait des bijoux anciens. J’ai choisi une bague pour marquer cette journée, pour ne jamais oublier que je t’ai rencontrée, pour croire encore que parfois les rêves les plus fous peuvent aussi arriver jusqu’à toi et te surprendre.
    Tu as osé, et je t’en remercie, faire la route jusqu’à Fuveau, comme je suis venue de Marseille.
    C’était un beau et doux moment que je me remémore à chaque fois que je pose les yeux sur ce bijou ancien.
    Merci du fond du coeur…

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  6. Frédérique a dit…

    Comme je suis perturbée par la première rentrée des classes de mon loupiot, je t’ai laissé un com sur le billet précédent (qui annonçait le salon), aujourd’hui (soit après le billet racontant le salon)… Ahem.
    Tes mots m’émeuvent. C’est beau… (et on reconnaît bien les « Agnan » des salons ;))

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  7. holilola a dit…

    Je serais bien venue, habituée du sud à cette période de l’année. Ton blog est toujours un grand moment de bonheur, qui distille de l’élan au-delà de ce que tu imagines.
    Vivement une dédicace lyonnaise 🙂

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  8. Tapi chapi a dit…

    Ct si grisant de te voir, de toucher du doigt sans écran cette gentillesse cette bienveillance ce si joli sourire .. je suis repartie gonflée à bloc de sentiments positifs affronter la rentrée .. le reste je ne vais pas te le répéter tu le sais déjà lol.. à très bientôt .. et Surtt adios Javier ❤️

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  9. Tan a dit…

    Quand j’ai lu salon dans le sud, je me suis dit chouette, et puis c’est un sud 2h de route de chez moi quand meme, une veille de rentree pour ma grande et avec un bb de moins de 3 mois. Alors ce sera pour une prochaine fois, je le souhaite tellement, ne serait-ce que pour te remercier de toutes ces annees de lecture.

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  10. luna a dit…

    Fuveau me rappelle une semaine de vacances passée près de ce petit village, plein de charme.
    Et merci pour ces mots, et j’ai pouffé à la phrase  » Samedi quand le réveil a sonné, l’élan, il avait plutôt la taille d’un faon ».
    J’ai dévoré Mission Hygge et j’étais triste de le terminer si vite et de quitter les personnages que tu as su si bien faire vivre.
    Bisous

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  11. Val Lao sur la Colline a dit…

    C’est si touchant, ce que tu racontes. Dans une bien moindre mesure (très très moindre hein), j’ai rencontré cet été le temps de ma boutique éphémère, des personnes qui me suivent sur Facebook ou IG, certaines depuis très longtemps et qui avaient des anecdotes parfois très anciennes en tête, et j’étais tellement émue, tellement ! C’est vraiment encourageant et plus doux que tous les draps en double gaze de la terre…

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  12. Eva au Chocolat a dit…

    Quel joli billet… Et moi je pleure des larmes de sang en pensant que je n’ai pu venir de mon Toulon natal pour enfin te rencontrer. Dites, les filles du coin, on organise un covoiturage pour le fois prochaine?
    Heureusement, ma chère Steph a pris une photo de vous 2 et me l’a envoyée; j’avais presque l’impression d’y être…

    Bravo pour tout ce que tu donnes, Caroline. Des bises.

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  13. Virginie Neleditesapersonne a dit…

    A chaque fois que je lis tes récits de voyage, de rencontres et tout ce qui entoure ta vie d’auteure, je ne peux m’empêcher de rêver … Grâce à toi je m’envole un peu, et je trouve vraiment appréciable que tu partages avec nous ces moments sur ton blog. C’est définitivement ce petit plus qui à mon sens te différencie des autres ! Alors, merci ! Et j’espère à bientôt, si un jour tu viens du côté de Bordeaux, qui sait !

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  14. Véronique a dit…

    Que ces mots sont doux, ce regard sur les gens même les plus détestables est bienveillant. Je retiens aussi l’élan, le faon…A quand une visite dans le Sud Ouest prochain salon du lives de Bordeaux en avril? J’espère ….

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  15. dany a dit…

    Bonjour,

    Je consulte ton blog tous les jours mais je commente que très très très rarement mais là, il faut que je te dise que Mission Hygge, je l’ai lu (très bon moment), mon homme là lu et l’a apprécié ce qui est assez exceptionnel (nous n’avons pas vraiment les mêmes gouts de lecture). Et je l’ai posté ce matin pour l’envoyer à notre cousine étudiante( globe trotteuse) en journalisme, partie la semaine dernière pour 1an au Danemark….

    Belle journée 🙂

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  16. Niña a dit…

    C’est doux, c’est beau, c’est pertinent… on ressent toute ton émotion de faire ton entrée amplement méritée dans ce monde. Ça me pousse à te relaisser un commentaire pour la première fois depuis……. un bail !
    Et du coup, tu as été invitée à Nancy ? Allez, dis oui 🙂

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  17. Bérengère a dit…

    ohlala mais ce billet enfin ces mots….ils te filent la chair de poule les larmes au coin des yeux ….quelle belle personne tu es ! lire dans les commentaires ces rencontres avec tes lectrices en font un billet tellement à part !
    merci Caroline et merci pour ce « Mission Hygge »

    ps la rentrée en cm2 de Rose bien passée ??

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  18. Bredele a dit…

    Oh la la ça avait l’air génial, mais pour le coup beaucoup trop loin de chez moi (ah ha doux euphémisme, ma campagne alsacienne est TOUJOURS loin de tout)
    Bref ça m’a fait pensé à une chronique sur Europe 1 d’un journaliste (spécialiste littérature, sont tous spécialistes de toute manière, parfois de plusiuers sujets différents dans la même journée, du moment que ça donne du crédit à leur chronique) re-bref (parce que j’aime quand même bien écouter Europe 1) il disait en substance que les livres feel good c’est tendance mais que c’est creux et qu’on ne peut quand même pas associer ça à de la littérature ??!! ça m’énerve si tu savais comme ça m’énerve. Moi par exemple je lis, de tout, vraiment, et tout ce que je demande c’est que ça me transporte et me divertisse et je n’ai pas besoin de catégoriser mes lectures.

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  19. Estelle13 a dit…

    Quel bonheur de vous rencontrer  » en vrai » ! Même si trop timide , j’ai un peu l’impression de n’avoir bafouillé que des banalités , promis quand on se reverra l’année prochaine pour votre prochain livre 😉 , je serai plus diserte …
    Bon faut déjà que j’arrive à finir le fichu bouquin en anglais, que par orgueil, ne me refuse à abandonner et que je lise  » mission hygge » , je me le garde, comme quelqu’un qui mangerait son dessert après tout le monde inh inh inh…

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  20. Lor a dit…

    Coucou du soir!
    Ce billet me remet le sourire, sourire que j’avais depuis dimanche et cette chouette rencontre sous le chapiteau blanc! Juste avant d’aller te dire bonjour, j’avais les mains qui tremblotaient (je peux être timide…) et puis ensuite j’avais juste envie de te dire ‘allez, viens, on va se prendre un verre! » (et puis, oui, on aurait embarqué Léo, aussi).
    Beau billet, en tout cas, c’est marrant de visualiser les platanes dont tu parles, du coup. et puis de te visualiser en vrai!!! Comme ça doit te le faire pour chacune d’entre nous.
    En tout cas, je suis ravie que tu ais fait le déplacement jusque dans le sud, j’imagine que je ne suis pas la seule à attendre la prochaine fois!
    Contente que le gâteau ait trouvé son public;) La prochaine fois ça sera au chocolat!
    Dimanche soir, j’ai lu Mission Hygge, et j’ai bien aimé. J’ai souri, ri, et eu la larme à l’oeil. Et si je n’étais pas allée en vacances en Suède cet été, je filerai au Danemark de ce pas!
    Merci pour tout 🙂

    (ps : je pense que c’est mon plus long post!!!)

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          • Lor a dit…

            oui, c’etait moi 😉
            Si on n’avait pas été nombreuses, tu ne te serais peut être pas emmêlée dans les pseudos, donc c’est juste quelque chose de positif!!!
            alors la recette de cette petite bombe sucrée et beurrée? avec juste ce qu’il faut de caution fruitée pour pouvoir avoir bonne conscience……….
            C’est la recette du quatre quart.
            donc tu mets tes fruits dans le fond du plat (sur une mini couche de sucre vanillé, ou pas).
            la pâte :
            150g de sucre
            3 oeufs
            150g de beurre fondu
            150g de farine
            1/2 sachet de levure.
            tu verses sur les fruits.
            et au four pendant environ 30-35 minutes à 180 degrés. parfois 40 minutes. et tu peux diminuer un peu le beurre. Mais bon. pas trop, quoi, sinon ça a moins de charme 😉

            et si le plat est petit, tu peux faire avec 100g de chaque ingrédient et deux oeufs.

            C’est mon gâteau du moment, il est pas mal avec des prunes, aussi.

          • Caroline a dit…

            c’est une TUERIE. Et si j’ai merdé dans les pseudos, je te visualise en revanche parfaitement hein ! et en plus j’ai ton petit mot, mais comme je l’avais mis avec d’autres, je ne savais plus lequel était lié au gâteau, bref, désolée : ( (et merci).

          • DOMINIQUE a dit…

            Merci Lor ! J’ai quelques bouches à nourrir, un arrivage de fruits et d’oeufs, je sens que ce gâteau sera le bienvenu.

          • Lor a dit…

            Alors je sais pas si ma réponse va apparaître à la suite, ou pas, mais : pour Caro : ne t’inquiète vraiment par pour le mélange
            et pour Dominique : évidemment!! 😀

  21. Justine a dit…

    « Mon quelqu’un disait, plus que de la volonté, il faut de l’élan. Samedi quand le réveil a sonné, l’élan, il avait plutôt la taille d’un faon. »

    Ah merci merci merci. J’ai tellement besoin de rire en ce moment.

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    • Shakti a dit…

      Ça y est, je viens de comprendre la blague du faon !…
      Bon, et bien, ça confirme qu’il était temps que les enfants reprennent le chemin de l’école pour que je me repose… 😀

      Répondre
  22. Silène a dit…

    Coucou,

    Je ne sais pas si ce que je vais dire va être bien pris, mal pris, mais je promets que c’est dit avec un coeur gonflé de plaisir, de bien être, et d’affection pour toi.

    Je te suis depuis … Heu … Plus de dix ans ? Je commente une fois tous les deux ans, à peu près, c’est un ratio honorable (si, si !)
    Pendant un moment, je t’ai perdue. Je venais moins souvent, j’étais souvent agacée par ce que je trouvais, je repartais sans un mot (à quoi bon dire des choses blessantes ? Inutile et méchant pour celui qui les reçoit). Si je devais le situer, je dirai que c’était l’époque Zermati, et « blogeuse mode ». Je ne retrouvais plus celle qui m’avait tant émue, tant fait rire, tant plu.

    Pourtant, malgré tout, je revenais parfois, parce que (oui, c’est un argument. Parce que j’avais adoré ta plume, parce que je suis une attachée inconditionnelle, parce que ça prendrait des plombes à expliquer). Et puis, petit à petit, je t’ai retrouvée (tu ne t’étais pas perdue, on est d’accord. J’ai retrouvé ce qui m’avait tant plu).
    Et voilà, aujourd’hui je te retrouve comme il y a dix ans (mon esprit retors dirait « oui, avec des rides en plus », mais tu as le droit de le frapper, cet impertinent. Moi aussi, j’ai des rides en plus !). Ce commentaire n’a pas grand sens, sinon celui de te dire merci. Merci d’écrire depuis aussi longtemps, et merci de cette petite bouffée d’émotion que tu arrives, encore, à soulever dans mon cœur certains matins. (et non ! ce ne sont pas les hormones de grossesse qui parlent ! Quoi que …)

    A dans deux ans, Caro 🙂

    Répondre
    • Caroline a dit…

      ce n’est pas mal pris, c’est dit gentiment 🙂 Mais je crois qu’on a tous des phases dans la vie, des moments où on se cherche, où on se trouve à des endroits qui ne sont peut-être pas les meilleurs pour soi mais qui sont les seuls où l’on a envie d’être à cet instant. Cette période Zermati a été riche d’enseignements pour moi et le côté blogueuse mode, bon, il a été léger quand même 😉 Et si je pouvais retrouver ma ligne de cette époque j’avoue, je signerais direct. Mais là où je te rejoins, c’est que je n’étais pas nécessairement à ma place dans ce rôle, même si je n’ai jamais cessé de faire d’autres choses et que je n’ai jamais, honnêtement, envisagé de faire modeuse à plein temps. Mais sans doute que c’était une sorte de crise d’ado bloguesque, que je ne renie pas 🙂 Quoi qu’il en soit, j’espère à bientôt, avant deux ans 🙂

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  23. bea a dit…

    holala ! ce petit moment comme j’en avais envie depuis ! pfiouuuu ! bref ! j’avais le pré-sentiment que tu te rapprocherais de ma région , un jour ! et j’ai patienté pour ton livre que j’attendais depuis …. pfiou ! re bref !
    voilà, je ne suis pas trop douée pour les compliments 🙂 pour l’instant je n’ai pas commencé le livre, j’attends d’avoir, au minimum, une heure de tranquillité pour ça ! C’est comme un dessert préféré qu’on garde pour le savourer en dernier .
    Et je viens de lire les commentaires, donc pour la sortie du prochain livre …. pas de suite ! hein ? je ne te mets pas la pression ! Donc, nous ferons, nous, les filles de Toulon, du co voiturage pour venir au salon te voir, quitte à louer un van et à se faire remarquer, parce que dans le sud on aime se faire remarquer !

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  24. AnneduSud a dit…

    C’était effectivement un très joli moment sous les platanes de Fuveau. Je n’ai même pas hésité un instant à venir te rencontrer, Avignon n’était pas si loin et la prochaine fois je lancerai un appel aux copines qui souhaiteront un covoiturage. C’était plein d’émotion pour moi de te voir « pour de vrai » au bout de 12 ans de fidélité ! J’aurais eu mille choses à te dire mais les seules importantes étaient la richesse de ce blog grâce à ton écriture et la qualité des personnes qui composent ce rade. Merci d’avoir été là et j ‘adore la phrase de ton quelqu’un  » Plus que de la volonté, il faut de l’élan ». Et ce même si il a la taille d’un faon!!!

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  25. Chantal a dit…

    Merci pour ce joli moment de lecture.
    Pour moi qui me considère comme une handicapée de la communication, qui n’arrive jamais à trouver les mots qu’il faut pour exprimer mes sentiments qu’ils soient tristes ou joyeux, c’est un vrai bonheur de te lire.
    Belle journée

    Répondre
  26. Alice a dit…

    Bonjour – je suis une fidele lectrice depuis plus de 10 ans (lectrice de l´ombre qui ne commente que tres tres rarement) et imaginer te rencontrer un jour en vrai – ca serait un peu comme rencontrer son hero ou heroine (comme ma fille de 8 ans Stromae quoi). Je me demandais meme si ca ne serait meme pas mieux de ne jamais te rencontrer, pour ne pas « casser le mythe » :-)… mais a voir les commentaires des lectrices qui t ont rencontrée, j ai l impression que c est l inverse qui se passe, le mythe ne s effondre pas, il est encore plus fort! Je n´habite pas en France mais si une occasion se presente, je t apporterai avec plaisir une biere allemande lors d une rencontre dedicace.

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