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Je vous parle d’un temps…

Il y a vingt ans, après des mois allongée pour cause de col mou (quelle partie de mon corps ne l’est pas), la sage-femme qui me suivait a commis l’erreur de m’autoriser à me lever. Une salade césar plus tard, les contractions sont arrivées. Bien trop tôt. Le churros, appelé au secours, a déboulé paniqué et nous voilà partis à la maternité dans une bagnole prêtée par un ami, qui roulait par je ne sais quel miracle. Je ne m’étendrai pas sur la grâce avec laquelle je m’en suis extirpée. Très vite, j’ai compris que pour l’accouchement rêvé, il faudrait repasser. Non seulement les deux bébés étaient en siège mais pour une raison toujours pas vraiment élucidée (mais à priori une erreur de l’anesthésiste de garde) il a été décrété que je ne pouvais pas me voir administrer une péridurale pour la césarienne qui elle était non négociable. Ce serait donc une anesthésie générale, en urgence, à 34 semaines de grossesse, dans une clinique dépourvue de département néonat. La fête. Je me souviens avoir pleuré avant qu’on m’endorme et d’avoir crié que je ne voulais pas mourir sans voir mes enfants. Je ne suis pas morte ce jour là mais je n’ai pas vu mes enfants. J’ai pu toucher le pied de mon fils juste avant que la double couveuse soit emmenée par le Samu à l’autre bout de Paris. Je ne verrais le visage de mes bébés que trois jours plus tard, trois jours à me lyophiliser, à me vider de larmes qui semblaient se régénérer au fur et à mesure que les heures passaient. En lire plus »

Confinement d’une hypocondriaque – J4

Il y a ces pensées obsédantes, incessantes, qu’il est difficile d’arrêter lorsque l’horizon s’arrête désormais à la fenêtre du salon. Il y a ces moments de calme, lorsque chacun des occupants du foyer confiné s’attelle à sa tâche. Il y a la promiscuité quotidienne, l’obligation de temporiser chaque départ de feu parce que l’on sait qu’il n’y a pas de repli possible, qu’il faut immédiatement s’excuser, accepter le compromis, tolérer l’agacement. Il y a, presque, lors des repas, l’impression que finalement, ça n’est pas si grave, pas si différent des jours d’avant. Et puis tu sors, pour la première fois depuis cinq jours, pour acheter ces oranges que tu presses avec l’énergie du désespoir tous les matins en te persuadant qu’après tout, elles ont bien vaincu le scorbut, pourquoi pas le Corona. Tu sors dans cette rue déserte habituellement empruntée par les voitures, tu t’approches du supermarché et tu les vois, les gens comme toi, qui se sont extirpés de leur tanière, par nécessité et peut-être, aussi, comme toi, pour vérifier que l’on est pas non plus complètement incarcérés. Ils sont silencieux, se tiennent à deux mètres les uns des autres et attendent le droit d’entrer. Alors que tu approches, un homme vient en face de toi et vous avez tous les deux ce réflexe quasi animal de changer de trottoir. C’est lui qui fait le premier pas, tu lui souris, petit signe de tête, tu as compris et lui aussi, rien de personnel. En lire plus »

Le début de la fin ou la fin du début ?

On ne va pas se mentir, ça fait un bail. Et je ne sais pas trop comment l’expliquer. Mais recevant pas mal de messages inquiets, je voulais vous rassurer. ça va. On a eu peur mais maintenant ça va et mon absence ici n’a pas grand chose à voir avec le sujet de notre inquiétude ces derniers mois. Ou peut-être un peu, sûrement, mais indirectement. J’ai essayé de répondre à cette question, pourquoi moins de billets ? Pourquoi est-ce devenu plus difficile de les écrire ? La vérité, c’est que les raisons sont nombreuses. La première, sans doute, est le temps qui court. La seconde, intrinsèquement liée à la première, c’est que depuis quelques semaines, c’est un peu la folie au travail. Pour une raison qui m’échappe, ou qui, si je mets de côté la fausse modestie, résulte peut-être du boulot accompli durant un an, beaucoup de projets scénaristiques m’ont été proposés ou sont en passe de se concrétiser. Résultat, je jongle avec mes personnages, crevant de peur de les confondre au moment le moins opportun (= pendant une réunion avec un producteur) et j’écris beaucoup, tous les jours. Tant et si bien que lorsque je m’arrête, je me sens un peu vide. En lire plus »

J’aime les gens qui doutent…

La semaine dernière, le ciel s’est éclairci. Après des semaines d’angoisse, le pire semble être évité. Je voudrais vous dire que nous avons tous sauté de joie et que la vie a repris son cours comme avant, mais c’est un peu plus compliqué que cela. Il faut digérer tout ça, retrouver la légèreté qui s’était un peu fait la malle, apprivoiser l’idée que ça ne sera jamais totalement terminé, recommencer à se projeter dans un avenir moins gris.

Malgré tout, cette bonne nouvelle nous a donné la sensation de respirer à nouveau sans entrave.  En lire plus »

Deux jours en apesanteur à Amsterdam


Je sais, je sais, je sais… J’avais plus ou moins promis d’être plus présente et puis… Et puis ce mois de janvier qui n’en finit pas d’être compliqué à tous les étages. Il y a des périodes comme celle-là, où l’on ne se sent pas complètement alignée, où l’on sait bien qu’à un moment où à un autre il faudra faire sauter quelques verrous, choisir, renoncer, se recentrer. J’ai eu l’habitude depuis des années, treize, en réalité – vous le croyez ? – de tout dire ici ou presque. Mais pour mille et une raisons, il m’est difficile cette fois-ci de m’épancher, parce que mes sujets de préoccupation engagent d’autres que moi, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel.

Ce que je peux en revanche vous raconter, c’est ce week-end à Amsterdam. C’était mon cadeau de Noël pour le Churros, à ce moment là j’ignorais que c’était sans doute la meilleure des idées. La veille, je n’étais plus tout à fait certaine de vouloir partir, trop fatiguée, trop angoissée par des décisions à prendre et moyennement encouragée par la météo annoncée. La malédiction d’Amsterdam allait-elle encore frapper ? Il y a une dizaine d’années, nous nous étions déjà offert une échappée belle entre noël et le jour de l’an. Nous avions du renoncer pour cause de grippe carabinée, quatre jours dans notre lit à agoniser en disant adieu aux canaux et autres Coffee shops. En lire plus »

Salle de bains mode d’emploi

Partenariat avec Castorama

Dans ma maison, je crois que ma pièce préférée, celle dans laquelle je me sens instantanément bien, c’est… ma salle de bain. J’adore la déco conçue par l’architecte qui s’est occupé des rénovations. Des carreaux métro blanc, une sorte de mastic neutre sur les étagères, un meuble ultra pratique sous la double vasque – deux grands tiroirs faciles à ranger – et pour « pimper » le tout, ces mini-carreaux bleus sur le mur de la baignoire, qui brillent quand le soleil vient les éclairer (pas très souvent, nous avons des toutes petites fenêtres dans cette pièce). Certes, la salle de bains n’est pas l’endroit que l’on expose le plus aux regards ni celui dans lequel on passe le plus de temps (quoiquej’avoue prendre encore parfois un bain) (qu’on me jette dans la fosse aux lions !) (une fois par mois environ, mais il peut durer plus d’une heure, j’écoute des podcasts jusqu’à ce que je me gèle trop pour pouvoir encore savourer l’instant…). Mais c’est justement parce qu’elle n’existe que pour nous, pour notre confort, qu’elle a, à mes yeux, tant d’importance. En lire plus »

Idées cadeaux #4 Un bracelet Tiny-Om (concours inside)

Voilà sans doute le dernier billet « idées cadeaux » de la saison. Et il s’agit encore une fois d’une créatrice dont je vous parle depuis des années, Virginie Dreyer, à l’origine de la marque Tiny-Om, dont je possède quelques bijoux, qui ne me quittent jamais. Inspirés des chakras, tous en or fin et d’une finesse jamais retrouvée ailleurs, ces bracelets, colliers, bagues ou encore boucles d’oreille sont pour moi des cadeaux inestimables. Pour les fêtes, Virginie me permet de vous offrir le bracelet en photo ci-dessous, d’une valeur de 106 euros (la gagnante choisira son chakra). Et, cerise sur le gâteau, un code de réduction de 30% sur l’ensemble de la boutique est proposé jusqu’à Noël. Il suffit d’indiquer le code BYCARO30 dans votre commande. Je sais que certaines d’entre vous attendent cette offre chaque année et je suis vraiment ravie de pouvoir vous la proposer à nouveau. En lire plus »

Idées cadeaux #3 – Un Noël Sezane

On continue dans la lancée des idées cadeaux. Vous le savez, j’ai depuis toujours soutenu Sezane et sa talentueuse fondatrice Morgane Sezalory, l’une des entrepreneuses les plus brillantes et humbles jamais rencontrées. La nouvelle collection d’hiver regorge de pépites et chaque année, je profite des fêtes de Noël pour offrir une jolie pièce à ma soeur et/ou ma mère. Cela peut paraitre idiot mais le moindre des produits est emballé avec un soin inouï, ce qui représente souvent déjà la moitié du plaisir. Bref, voici une petite sélection de ce qui dans cette capsule de noël me fait de l’oeil.

Edit: la gagnante du bracelet est Camille, commentaire 27. Bravo à toi ! (et envoie moi un mail pour que je le transfère à Line !)

 

Trois jours à Lisbonne

Alors d’abord, un immense merci pour tous vos commentaires. Beaucoup ont pensé que ce billet précédent était un adieu, ça n’était pas le cas (je l’avais d’ailleurs précisé !) mais on ne va pas se voiler la face, c’est néanmoins peut-être un premier pas vers une transformation de cet espace. Sachant que, gros scoop, je n’ai pas encore trouvé la formule idéale vers laquelle je pourrais aller. J’aime énormément la newsletter de Géraldine et je me dis que ça pourrait être une solution, mais je sais aussi que beaucoup d’entre vous apprécient de se retrouver ici pour échanger. Et j’aime aussi ce retour que vous me faites l’honneur de me faire, sous mes billets. Bref, pas encore d’illumination, mais j’avais envie de partager avec vous ces quelques photos et souvenirs de ce week-end passé à Lisbonne avec mes chères amies. Trois petits jours qui m’ont donné l’impression d’être partie loin et longtemps. Trois petits jours pour mettre à distance la tension de cette cession d’écriture et des dernières corrections avant le tournage. Trois petits jours pour me remettre de ces dernières semaines un peu lourdes en émotions, avec l’hospitalisation de mon père (il se remet, rien de – trop – grave). Trois petits jours pour me rappeler combien ces amitiés sont précieuses (et accessoirement à quel point j’aime la sangria, surtout Blanca). En lire plus »