Catégorie : propriétaire

En coup de vent…

escalier

Hier je suis allée voir la maison avec Rose, vérifier que le lit de son frère avait été bien livré (non), relever le courrier et regarder le rendu du carrelage de l’entrée. Je crois que c’était la première fois que je réalisais que j’allais vraiment vivre là, très prochainement.

Je vous rassure, ça ne m’a pas donné envie de partir en courant, juste un léger vertige, suivi d’un frisson, je crois, d’excitation. En lire plus »

Déménagement par le vide

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36. C’est le nombre de cartons fermés qui trônent d’ores et déjà dans l’appartement. Dont environ 32 ont été en réalité remplis par mes parents, que j’ai renommés les terminators du déménagement. Inutile de rêver, je ne les prête pas. Ils sont arrivés en renfort mercredi, sans même que j’aie quoi que ce soit à demander et comme je n’ai justement rien demandé, je n’ai même pas culpabilisé. Ou juste un peu. Ok, je décède de honte en fait. Il n’empêche qu’à nous trois – le churros et les enfants étaient en goguette à La Rochelle ce week-end – on a bien dépoté. C’est simple, je ne me reconnais pas. Moi qui pourrais assez facilement me retrouver étouffée sous les papiers et autres objets inutiles tant je suis incapable de jeter (oh, un bon de réduction pour de la lessive, périmé depuis deux ans, je garde, ON SAIT JAMAIS), là je balance plus vite que mon ombre. Je ne vais pas vous mentir, à chaque dessin d’enfant qui part à la poubelle, j’entends mon coeur se briser en mille morceaux. Idem pour les innombrables bricoles offertes par chacun, les coquillages égarés, les bibelots rapportés d’ici ou là bas ou même les assiettes en plastique télétubbies dans lesquelles les grands ont mangé leurs premières purées maison bouillies blédichef. Bien sûr, par moments, ma détermination flanche et je sauve quelques malheureux du grand nettoyage. « Au pire on le mettra au sous-sol » étant la phrase que je prononce le plus, juste après « ça c’est poubelle ». En lire plus »

Monte là dessus tu verras ma cage d’escalier

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Est-ce qu’il est possible de tomber amoureuse d’une cage d’escalier ? Non, ce n’est pas le titre d’un de mes articles pour l’Express Styles mais ça pourrait, parce que je dois le confesser, je suis folle amoureuse de ma cage d’escalier. Au point d’envisager assez sérieusement d’y installer mon lit, mon bureau et mon canapé (sachant que mon canapé est factuellement mon bureau, je ferai d’une pierre deux coups). Je sais, j’ai dit la même chose de ma salle de bain, mais c’était avant d’avoir fait la connaissance de cette petite merveille. Et non, ce bleu n’est pas un bleu paon – je ne suis quand même pas un mouton à ce point là – mais un « chinese turquoise », ce qui vous en conviendrez n’a RIEN A VOIR. En lire plus »

Home

clés

Hier c’était une journée bien particulière. A 14h30, nous nous sommes rendus chez la notaire, qui manifestement nous avait pardonné notre léger oubli de chéquier il y a quelques mois lors du compromis – même si elle nous a littéralement marqués à la culotte toute la semaine dernière, surveillant l’acheminement des fonds comme le lait sur le feu – (en fait elle n’avait peut-être rien pardonné). Après relecture de tout un tas de documents très rassurants quant à la non présence de mérules (j’apprends beaucoup en devenant propriétaire), à des traces d’amiante solide sur un tuyau extérieur ou encore la chance qu’on avait de ne pas être situés sur une zone de carrière (mais pas bien loin non plus), on a paraphé environ 567 pages chacun, oublié deux ou trois signatures malgré notre vigilance légendaire et enfin reçu le sésame, littéralement, de la part du désormais ex-propriétaire, un peu ému de ce passage à témoin. Les yeux piquaient à la fin, il y avait dans cette petite pièce un entrelacs d’émotions contradictoires, des promesses de petits déjeuners sous le cèdre, des regrets, peut-être, de ceux qui ne pourraient plus y avoir lieu, des peurs, aussi (enfin moi surtout), de ce que posséder veut dire. En lire plus »

Le jour où on a signé notre promesse de vente

maison

Vendredi, on a été de vrais champions. Partis en retard – mais néanmoins sapés comme pour un mariage – nous sommes arrivés légèrement essoufflés chez le notaire pour la signature de la promesse de vente. « On a eu un problème de talons », m’a d’emblée balancée le churros, pointant du doigt mes chaussures. (Accusation injuste et totalement infondée, mais dans le cas où elle ne l’aurait pas été (je dis bien dans le cas où), il aurait suffi qu’il prenne en compte dans l’estimation du temps de trajet les 7 cm de mes sandales compensées et nous serions arrivés à l’heure.)

J’ai bien eu sur le bout de la langue une bonne petite répartie légèrement acerbe et puis je me suis dit que passer pour un couple au bord du divorce ne jouerait pas nécessairement en notre faveur, voire pourrait dissuader le vendeur de signer. Après, on s’est assis autour d’une grande table et on a tous les trois écouté la notaire lire par le menu détail la centaine de pages de la promesse de vente, listant avec une certaine sévérité tout un tas de mises en garde où revenaient beaucoup des mots comme toujours et définitivement, comme par exemple qu’après les sept jours légaux de rétractation, nous étions engagés DÉFINITIVEMENT (voire pour TOUJOURS) et que s’il s’avérait que nous n’étions pas de bonne foi nous devrions nous acquitter d’une indemnité de près de 60 000 euros auprès du vendeur (à ce moment là à vrai dire je n’écoutais plus tellement, j’étais trop occupée à me rendre mentalement dans mon « lieu de sérénité », tout en suivant scrupuleusement le cheminement de l’air depuis mes narines jusqu’aux poumons, non sans oublier de ranger chacune de mes émotions négatives (comme par exemple une putain d’angoisse à l’idée de m’engager définitivement, voire pour toujours dans un emprunt pour 20 ans) dans des petits tiroirs que l’on ferme ensuite à clé).

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Une maison peut en cacher une autre

rose

Non je n’ai pas encore disparu sous ma pile de bouquins, à l’ombre de mon parasol sur cette unique plage de Corse quasi déserte. Mais je plaide coupable, peu de temps à consacrer au blog ces derniers jours. Ceci étant dit, je n’enfilais pas les perles, j’achetais une maison, pardon.

Oui oui, je crois que cette fois-ci, on y est. Et cela n’est probablement pas complètement sans rapport avec la nouvelle maladie que j’ai (après avoir désespérément tenté de prouver à ma généraliste que j’étais cardiaque, je mise tout sur l’ulcère pour expliquer ces crampes d’estomac quotidiennes qui me plient en deux) (ma généraliste me voue un sentiment qui ressemble à de la haine).

Donc, on a trouvé notre maison et si je préfère ne pas vous donner tous les détails géographiques, histoire de préserver un – tout – petit peu ma vie privée et surtout celle de ceux qui vivent avec moi, je vais tout de même vous raconter un peu cette rocambolesque histoire. Parce que sans vouloir me la jouer Kalil Ghibran, il y a une leçon à tirer de tout ça. Que l’on pourrait résumer ainsi: Un saule peut cacher une mare. En lire plus »