Mois : juillet 2018

I will survive

Je suis désolée, j’ai disparu plus d’une semaine, mais voyez-vous j’avais une coupe du monde à jouer. A regarder, ok. Sachant qu’il faut me voir devant les matchs pour comprendre que certes je n’avale pas des kilomètres comme Ngolo Kante, mais que je mouille la chemise malgré tout, tant je me transforme en une espèce de doublure d’Hugo Lloris pendant 90 minutes. Je sais, je sais, je sais, du pain et des jeux, et pendant ce temps là en Russie, et Macron qui en profite pour ramasser les miettes sans avoir même à se baisser. Je SAIS tout ça, les millions gagnés par ces gamins, les arnaques de la FIFA, les pots de vin du Qatar et j’en passe. Je SAIS, mais je n’y peux rien, j’ai en moi cet héritage de footeuse, le souvenir de mon père en apoplexie en regardant le pauvre Battiston à terre, mis KO par Schumacher, les bancs de Gerland depuis lesquels je regardais les joueurs de l’OL à l’entrainement avec une copine encore plus fan que moi, et puis évidemment, 98, finale vue depuis un écran géant à Chiang Mai, en Thaïlande.  En lire plus »

Un après midi chez Gibert…

Samedi, par une belle journée ensoleillée, je me suis rendue chez Gibert pour vous rencontrer. Pour une fois je savais exactement quoi mettre, ma combinaison à fleurs déjà montrée ici. Mais bien évidemment, comme jamais rien ne se déroule exactement comme prévu, la minuscule pression qui tenait tout l’édifice du décolleté s’est barrée. Rafistolage express avec deux petites épingles à nourrice et direction Place Saint-Michel, les seins passablement à l’air au moindre mouvement (je pense sincèrement avoir offert une vue imprenable sur un soutien-gorge même pas joli pendant tout l’après-midi, à moins que ça ne se soit vraiment détérioré qu’une fois dans le métro au retour, mais j’en doute). Bref, un accident voyageur plus tard et un Uber pris en catastrophe, me voilà sur ma petite table pile en face de l’escalator, en mode dame pipi de la librairie (j’ai pas mal indiqué la sortie aux touristes égarés). En lire plus »

Portnawak

Demain, la France affronte l’Uruguay et mes enfants auront le résultat de leur bac. Je le pose dans cet ordre là parce que très honnêtement je suis plus inquiète des performances de l’équipe de France que de celles de mes rejetons. Cela ne m’empêchera pas d’avoir le coeur qui palpite au moment de l’affichage des fameuses listes, mais à moins d’une énorme surprise (non qu’ils soient surdoués hein, mais avec un taux de réussite national de 90%, le suspense n’est pas à son comble), on devrait avoir deux bacheliers à la maison (pour vous donner une idée, mon fils part en vacances avec ses potes dans la foulée, optimisme quand tu nous tiens). Ceci étant dit, comptez sur moi pour pleurnicher. Bref, une fin de semaine riche en émotion (tous les quatre ans, je me transforme en footeuse, hystérique, de mauvaise foi, acariâtre au moindre but encaissé et passablement grossière) (un vrai cadeau). En lire plus »

Chérissons nos fêlures

Ce week-end, j’ai repris deux fois du Biolay. Une petite addiction qui ne fait pas grossir et n’encrasse pas les poumons, moi je dis, pourquoi se priver. Deux soirées délicieuses, donc, l’une avec mon churros, l’autre avec mes copines. Et la voix de velours de Benjamin, accompagné de Melvil Poupaud (on parle du potentiel séduction de ces deux là réunis ?) (chaleur). Bref, comme souvent lorsque je suis dans un concert qui me transporte, mes pensées vont et viennent. Et hier soir, je ne sais pas trop comment, elles m’ont emmenées quelques années plus tôt (je dis « quelques » mais en gros, il y a vingt ans), après avoir lourdement échoué au concours de l’école des conservateurs de bibliothèques. Oui oui, c’était, à un moment de ma vie, mon ambition première. J’imagine que j’ai pensé à ça parce qu’en cette période « parcourssup », les discussions sur l’avenir vont bon train à la maison. Et que la peur de l’échec n’est jamais très loin, surtout lorsqu’on évoque la future première année de médecine de ma grande. Bref, je repensais à cette période, sans doute la plus compliquée de ma vie, qui coïncidait avec mon arrivée à Paris, ville pas du tout fantasmée jusqu’alors et qui m’avait cueillie, voire fauchée, au point de me donner la sensation de m’être noyée, perdue. Ce n’était sans doute pas un hasard d’ailleurs que la fameuse école soit à Lyon, la réussir aurait signifié un retour au bercail rassurant. En lire plus »