Catégorie : Television

Un peu de Nelson, un peu de Get-Down.

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Nelson* a huit ans. C’est la terreur de la cour de récré. En classe, Nelson n’écoute pas beaucoup. Nelson a une bouille toute ronde, des lunettes aux montures rouges et des yeux qui rient beaucoup. Même quand il bouscule, Nelson a les yeux qui rient. Il bouscule souvent.

Nelson a huit ans et à la maison, c’est compliqué. Parfois Nelson a des bleus.

Nelson a huit ans et il adore Charlie Chaplin, « le personnage du dessin animé ». Je le sais parce qu’il a passé une sortie entière à me raconter les épisodes un par un.

Nelson donne parfois des coups et les filles ne l’aiment pas beaucoup, du coup. En lire plus »

Séries télé : mon top dix

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C'est Kro hier qui m'a suggéré ce billet, la pauvrette étant au repos forcé, elle se demande ce qu'elle pourrait bien regarder pour passer le temps. Je suis une dingue des séries, depuis toujours je crois à vrai dire. Ça a commencé par les soap operas – Santa-Barbara, best soap EVER – mais aussi l'imbattable "Petite maison dans la prairie" dont je me suis farcie je pense dix fois chaque épisode au gré des rediffusions sur M6 ou encore Beverly Hills – au grand dam de mes copains d'alors, cinéphiles et fans de Tarkovski – puis Dawson – alors que j'étais bien trop vieille pour être accro aux aventures gentillettes de ces ados dépressifs. Ne parlons pas d'Amicalement Votre, Chapeau melon et bottes de cuir, Remington Steel ou Les deux font la paire. Bref, je suis une droguée.

Et puis sont arrivées les "vraies" séries. Celles construites d'après des calculs savants capables de déterminer où et comment le téléspectateur va devenir addict. Avec des rebondissements complètement programmés à l'épisode et minute près. Je suis capable désormais de prédire très exactement l'instant où tout va basculer pour le héros, celui où les choses vont faire mine de s'arranger pour s'effondrer à quelques épisodes de la fin de saison pour donner envie de repartir pour un tour l'année suivante. Mais même en connaissant toutes les ficelles, je plonge avec délices.

En sélectionner dix est pour moi un supplice tant il y en a que j'ai adorées. Mais voici après mure réflexion celles que j'emporterais sur une île déserte.

1 – Homeland. On vous en rebat les oreilles parce que la première saison va être diffusée sur Canal mais je vous assure que ce n'est pas surfait. L'année dernière le churros et moi avons été complètement scotchés par cette histoire de prisonnier américain qui rentre d'Afghanistan après huit ans de captivité. Carrie Mathison, agent de la CIA chargée de suivre son retour sur le sol américain et accessoirement complètement bipolaire, est convaincue qu'il a été "retourné" et devenu un agent double. Il ne se passe finalement pas tant de choses que ça mais on est suspendu au moindre signe qui prouverait que Carrie a vu juste. Et bien sûr, entre le héros et l'espionne, il y a une énorme tension… sexuelle. 

2 – The Wire. Pour moi la série la plus brillante de toutes. Pas la plus drôle en revanche ni la plus optimiste. Saison après saison – il y en a cinq – les auteurs brossent un portrait de Baltimore, ville américaine sinistrée par le chômage, la drogue et le banditisme. On suit des flics cabossés et pas très académiques – rahhhh mc nulty, salaud au grand coeur, rebelle complètement barré qu'on voudrait sauver (et baiser aussi accessoirement) – dans leur lutte perdue d'avance. Noir mais captivant.

3 – Dr House. J'étais tellement triste quand j'ai vu le dernier épisode l'année dernière. Hugh Laurie a habité ce rôle comme rarement un acteur l'a fait. Ce médecin mysanthrope et cynique est surtout d'une drôlerie incroyable. Les dialogues sont des bijoux et pour peu qu'on soit un poil hypocondriaque comme je le suis, il y a moyen de se découvrir une pathologie rare à chaque visionnage. Mais c'est de loin la meilleure série médicale de tous les temps (et dieu sait que j'ai aimé Urgences).

4 – The killing. Version américaine (je n'ai pas vu la danoise). Deux saisons pour l'instant, une atmosphère assez similaire à celle de The Wire j'ai trouvé, à savoir pas gai. Une adolescente est retrouvée morte et l'inspectrice chargée de découvrir le coupable est elle même assez torturée. A chaque fois que l'on pense que la vérité surgit, elle s'avère fausse. Et le couple formé par les deux enquêteurs est hyper attachant.

5 – Glee. Même si la dernière saison était un peu un ton en dessous et que je me demande bien comment les scénaristes vont renouveler les personnages, c'est tout de même la série la plus déjantée qui soit. Cette bande de freaks – qui ne le sont pas vraiment d'ailleurs – est tout simplement géniale, les chorégraphies, les reprises de tubes donnent envie de danser et le personnage de Sue Sylvester, coach des cheerleaders est un des plus drôles de l'histoire des séries (rien que ça).

6 – The L Word. Là aussi, série terminée depuis des lustres, mais oh my god ce que ces lesbiennes chic ont pu nous chauffer le churros et moi ! Une ambiance très "chroniques de san fransisco" mais à Los Angeles, des histoires d'amour – et de cul – en veux-tu en voilà et surtout pour la première fois, donc, une mise au grand jour des amours saphiques. J'aimerais tellement que Shane refasse son apparition un jour…

7 – Californication. Bon ben là, pareil, un bijou scénaristique, doublé d'une vraie performance d'acteur, David – chaud bouillant – Duchovny, où comment revenir des oubliettes du showbizz pour devenir le plus grand fucker de tous les temps, personnage haissable et adorable, alcoolique, sex addict, désabusé et surtout ridiculement romantique.

8 – Downton Abbey. Enorme coup de coeur l'année dernière pour cette série de la BBC qui raconte la vie d'une famille de lords anglais à la veille de la première guerre mondiale. Il y a de l'Autant en emporte le vent, du Jane Eyre ou encore des Quatre filles du docteur March dans cette fresque. On y vibre au rythme des costumes des héritières mais aussi des malheurs des domestiques. Un bijou dont j'attends avec impatience le début de la troisième saison…

9 – Girls. J'en ai déjà parlé mais les dix épisodes de l'unique saison pour l'instant de cette nouvelle série sont jubilatoires. Un anti sex and the city, la vie de quatre amies à Brooklynn, quatre filles qui entrent dans l'âge adulte et qui sont un peu maladroites, un peu séductrices, un peu ambitieuses et beaucoup barrées. Du haut de mes trente-onze ans, j'ai réussi à m'identifier complètement à l'héroine de 25 ans, à cause de ses rondeurs peut-être, de ses ambitions d'écrivaine ou tout simplement de sa condition de femme au 21è siècle.

10 – Mad Men. Comment ne pas parler de Mad Men, de Don Draper, Betty, Joan et les autres ? Virtuose, ambitieuse, esthétique, impertinente, elle réunit toutes les qualités indispensables à la réussite d'une série. Le quotidien de ces employés d'une agence de pub dans les années 50 est passionnant et romanesque, on est là aussi totalement plongés dans un univers pourtant à des kilomètres du nôtre, mais ça marche.

Voilà, j'en ai pris dix mais il y en a tant du coup sacrifiées: Modern family, Smash, 24h, the big C, Damages, Sex and the city, Friday night lights, etc. Et aussi celles dans lesquelles je ne me suis pas encore plongée: six feet under, les sopranos, breaking bad, dexter…

Allez, je m'en accorde une en bonus, une à laquelle je suis sentimentalement attachée parce qu'elle a probablement été la "première" de nos addictions au churros et moi:

Alias. Elle fait figure de dinosaure désormais, mais les aventures de Sidney Bristow m'ont happées jusqu'à la fin, même si la dernière saison était objectivement bien moins bonne, c'est souvent le cas cela dit. Le pitch:  Sidney, étudiante américaine athlétique et canon – Jennifer Gardner – est recrutée par une agence très spéciale, sorte de CIA occulte. Très vite – à savoir après l'assassinat de son fiancé – elle va se rendre compte qu'elle n'est pas forcément du côté des gentils… Suspense, action, glamour, c'est une série pour filles et garçons et même si elle est sans doute un peu datée aujourd'hui, je ne pouvais pas ne pas la mettre dans ce classement.

Edit: je ne savais pas comment illustrer ce billet, alors j'ai choisi ce magnifique tee-shirt du Churros qui illustre à merveille son addiction aux comics, aussi forte que la mienne aux séries… Moi je dis, avoir supporté qu'il le porte tout l'été prouve à quel point mon amour pour lui est réel. Non ?