36. C’est le nombre de cartons fermés qui trônent d’ores et déjà dans l’appartement. Dont environ 32 ont été en réalité remplis par mes parents, que j’ai renommés les terminators du déménagement. Inutile de rêver, je ne les prête pas. Ils sont arrivés en renfort mercredi, sans même que j’aie quoi que ce soit à demander et comme je n’ai justement rien demandé, je n’ai même pas culpabilisé. Ou juste un peu. Ok, je décède de honte en fait. Il n’empêche qu’à nous trois – le churros et les enfants étaient en goguette à La Rochelle ce week-end – on a bien dépoté. C’est simple, je ne me reconnais pas. Moi qui pourrais assez facilement me retrouver étouffée sous les papiers et autres objets inutiles tant je suis incapable de jeter (oh, un bon de réduction pour de la lessive, périmé depuis deux ans, je garde, ON SAIT JAMAIS), là je balance plus vite que mon ombre. Je ne vais pas vous mentir, à chaque dessin d’enfant qui part à la poubelle, j’entends mon coeur se briser en mille morceaux. Idem pour les innombrables bricoles offertes par chacun, les coquillages égarés, les bibelots rapportés d’ici ou là bas ou même les assiettes en plastique télétubbies dans lesquelles les grands ont mangé leurs premières purées maison bouillies blédichef. Bien sûr, par moments, ma détermination flanche et je sauve quelques malheureux du grand nettoyage. « Au pire on le mettra au sous-sol » étant la phrase que je prononce le plus, juste après « ça c’est poubelle ». En lire plus »
