Mois : septembre 2008

Raconte moi ta rentrée…

Bon les enfants, jeudi, je suis bombardée rédac chef d'un jour sur LadiesRoom à l'occasion d'une journée spéciale rentrée des classes. Du coup, si vous avez envie de parler de votre rentrée à vous de quand vous êtiez petite, de celle de vos lardons que c'est trop génial de s'en débarrasser après deux mois à planifier qui va les garder ou alors de comment c'est trop le cafard de laisser partir poupette dans la jungle de la maternelle avec son gros cartable qui la fait pencher en arrière, envoyez-moi vos textes.

Les plus géniaux, les plus émouvants, les plus trop bien écrits seront en une de Ladiesroom jeudi.

D'avance merci et donc si inspiration il y a, envoyez-moi ça à cette adresse: cfrancfr(at)yahoo.fr

Je précise que je n'ai rien à gagner dans cette histoire, que je suis pigiste pour Ladiesroom, certes, mais qu'en l'occurence je joue les rédacs chef pour de rire et pour de rien et que ça me ferait juste plaisir que mes coupines de blog soient en haut de l'affiche ! 

Aimez-vous les uns les autres

Bon, je sais que tu ne te lasses pas de mes billets passionnants de
jeune maman de presque 40 ans. Je sais que des infos sur les crevasses
du téton, tu en redemandes tellement c'est glamour et tendance. Très
2008, le titou qui gerce, au cas où tu l'ignorerais.

M'enfin je
veux te prouver qu'on peut avoir encore de beaux restes de grossesse ET
s'intéresser à autre chose qu'à sa production de lait ou à la couleur
du caca de son bébé. Si si. Et ce n'est pas parce que des chercheurs
anglais et phallocrates auraient soit disant prouvé récemment que le
cerveau des femmes enceintes réduit de 7% qu'on va donner raison à tous
ceux qui pensent (= nos employeurs chéris) – qu'une fois que l'enfant
parait, tout le reste – efficacité, perspicacité, ponctualité, rapidité
et tout un tas de trucs en ité – disparait.

Bref, j'ai envie de
revenir sur deux trois infos sans importance ou presque, histoire de
pousser quelques cris d'orfraie effrayée.

Ah bon, ça peut pas être effrayée, une orfraie ?

Qu'en sais-je, moi au juste, vu que je ne sais point ce qu'est une orfraie ?

Donc donc donc, en vrac et pas dans l'ordre, voici ce qui me passe par la tête…

– Il semblerait que "madame Mon mari m'a dit" n'ait vendu que le quart des soit disant je sais pas combien de centaines de milliers de disques officiellement écoulés. En gros, sa maison de disques aurait comme qui dirait confondu le nombre de galettes diffusées avec celles vraiment achetées. 80 000, qu'elle en a écoulé, en vrai. Ce qui ne fait pas bézèf. Va en falloir des conseils des ministres, pour liquider les stocks, mon nico !

– La palme du plan de paix le plus ostensiblement piétiné par les russes revient à monsieur mon mari de madame qui m'a dit. Sérieux, je me demande si ce jour là t'aurais pas du continuer à taper sur les fesses de ta brune avec tes palmes, mon lapin. Parce que là, c'est bon, si on en doutait on en est désormais certains, Poutine se fout des fromages qui puent ouvertement. Et dans le genre ridicules, on se pose là.

– La France a découvert cet été que les soldats engagés pouvaient parfois mourir. Je veux dire, ils font pas rien qu'à organiser des kermesses avec des balles à blanc, les mecs. Parfois, ils chargent vraiment leurs fusils. Heu… en fait on le savait, ça. Mais on avait un peu oublié que quand ils font pas des kermesses, les vraies balles servent à faire la vraie guerre.

– Après l'enterrement des dits soldats morts pour la patrie, notre présipotent a remonté de trois points dans les sondages rapport que les Français l'ont trouvé digne pendant la cérémonie. A croire que certains redoutaient qu'il se mette à poil et qu'il chante du Barbelivien dans l'église. A part ça, dis, rafraichis moi la mémoire… C'est qui qu'a décidé de renforcer le contingent de soldats en Afghanistan, récemment ? Hein ? C'est qui qui ? Ah, c'est vrai, j'avais oublié, ceux qui sont morts c'est pas lui qui les avait envoyés, alors ça compte pas. 

– Rien à voir, quoi que, Claire Chazal ne sait tellement plus quoi faire pour montrer à TF1 qu'elle a encore de beaux restes – vu que cet été exceptionnellement Voici a oublié de la photographier à l'insu de son plein gré les seins à l'air –  que le 30 août dernier elle a carrément enlevé son soutif en plein jité. Je te le dis, c'est très "rentrée 2008", le téton.

Allez, bonne journée mes petits. Et comme dirait Ségo, aimez-vous les uns les autres, ou disparaissez. 

Engorgement, coquillages et crustacés…

Alors voilà, c'est la rentrée. Enfin, celle de l'homme et des
enfants, parce que moi j'ai encore quelques semaines de sursis, vive le
troisième enfant qui te donne droit non seulement à un rab de congé mat
mais aussi à DEUX demi-parts aux impôts, une rallonge aux allocs, la
carte famille nombreuse – dans ta face la SNCF – ET la carte Paris
Famille qu'avec tu payes plus à la pistoche.

Sérieux, qu'est-ce que vous attendez pour procréer, hein ?

Bon, en même temps, faut pas se voiler la face, y'a quelques inconvénients. Genre que prendre un taxi te coûte la bagatelle de 25 euros même pour faire douze mètres, rapport au déménagement qu'occasionne le moindre déplacement et au supplément 5ème personne à l'avant. Ou encore, au resto on te colle systématiquement au fond vers les chiottes, là où tu peux loger ta poussette et où tu ne risqueras pas d'incommoder l'aimable clientèle (dont tu faisais partie y'a peu, faut le reconnaitre).

Oui, je veux dire par là qu'avec trois marmots dans un lieu public, t'es plus aimable. En tous cas pas pour les autres, sorry. 

Je passe sur les matinées qui te semblent durer deux jours, vu qu'à 8h t'es habillée, ton nouveau-né lavé et nourri et que tu réalises qu'il va falloir trouver des activités pendant les quatre heures qui viennent avant qu'il soit midi. Sachant qu'à trois semaines un bébé voit à peine les silhouettes et encore et parvient une fois sur cent à mettre son pouce dans sa bouche. Après il dort, vu la dépense énergétique qu'un tel effort a demandé. Visualise donc un peu la nature des activités. Le délire.

Enfin au moins, quand tu donnes la vie, tu découvres que les week-end aussi y'a un matin et ça c'est un truc de fou.

Je t'entends, toi, là bas. Tu te dis que tout de même, j'en avais déjà deux et que donc je ne suis pas née du dernier crachin parisien. Et qu'en gros je devais bien m'y attendre à être debout dès potron minou. Ben non. Et en même temps, si.

D'abord ça fait huit ans, alors permets-moi de te dire que ça date. Ensuite, j'ai engendré deux graines de patachons qui depuis l'âge de trois ans font la grasse. Et comme je te rappelle que je suis une sacrée mère indigne, j'ai pris l'habitude assez rapidement de roupiller les samedi et dimanche pendant que mes rejetons vivent leur vie. Même que parfois je fais des tas d'autres choses dans mon plumard.

Alors t'imagines pas comme ça me fait bizarre de devoir mettre à nouveau un pied par terre avant dix heures.

Voilà, à part ça les vacances se sont bien passées, miss Pink a trouvé sa place dans la famille, place qui se situe soit sur l'avant-bras droit de son père, soit sur mon sein gauche – tu vois pas qu'elle va finir par voter Bayrou en plus de me niquer mes matinées ? – et s'est tenue comme une femme du monde dans le TGV (= a beaucoup fait caca mais n'a pas pleuré, bruit ou odeur, faut choisir, au moins l'odeur tu peux toujours faire comme si ça ne venait pas de ton couffin).

Sinon, je me trouve hyper zen, je vis ma nouvelle maternité finger in the noze, avec une maitrise de moi même et de mes angoisses qui te ferait palir. Genre en dix jours, j'ai seulement téléphoné deux fois au Samu. En plus la deuxième c'était juste pour connaitre les coordonnées du médecin de garde au cas où, rapport que tout de même je trouvais que mon bébé dormait beaucoup. La première, excuse moi mais elle avait régurgité. Alors bon.

Ah, il est loin le temps où je dérangeais paniquée la pédiatre sur son portable un premier mai après avoir découvert dans la couche de mon fils une crotte bicolore…

Verte et jaune. C'est pas effrayant ça quand même ?

Mieux, j'ai eu un début d'engorgement du sein gauche – oui, celui là même – et même si bien évidemment je suis allée voir un médecin un dimanche soir à 40 bornes de mon lieu de villégiature, j'ai finalement décidé de ne pas prendre la batterie d'antibiotiques qu'il m'avait prescrit, préférant avoir recours aux bonnes vieilles méthodes de grand-mère pour remédier à un tel problème.

Je sens que t'es curieuse, là, hein ? Mais de quelles méthodes de grand-mère parle-t-elle donc, que tu te demandasses, n'est-ce passe ?

Ben un engorgement, c'est comme un bouchon, tu vois ?

En l'occurence, merci la mer à 18° dans le golfe du Lion. La froideur, ça a comme qui dirait congelé un des canaux lactifères de mon nichon dis-donc.

Bref, je vais pas te faire un dessin, pour que ton sein il ne se mette pas à être aussi congestionné que Jean-Pierre Castaldi, faut le vider. Et comment que tu fais quand t'as pas de tire-lait et qu'on est dimanche soir en août dans un endroit plein de boites de nuits mais fort dépourvu en pharmacies ?

Et bien je te le donne en mille: tu utilises les forces vives en remerciant le ciel qu'elles n'aient pas encore été envoyées se battre à Islamabad.

Et ensuite tu supportes tant bien que mal l'air victorieux et fier de lui de la force vive en question qui se vante un peu partout d'avoir vaincu l'engorgement tout seul comme un grand.