Mois : mai 2009

Romaine par moins 30

Bon, donc c'est Cannes. Qui dit Cannes, dit cinéma. Je ne vais pas
vous raconter de craques, le cinoche en ce moment c'est un peu comme
l'épilation, la manucure ou faire du sexe.

Du luxe, quoi.

Mais
comme tout arrive, la semaine dernière, les éléments étaient avec nous,
la baby-sitter surtout, à vrai dire. Et nous avons bravé l'impossible,
à savoir la fatigue, le risque de voir une merde qui nous coûtera au
bas mot 4000 dollars et le chantage affectif d'enfants qui ne semblent
absolument pas profiter de notre présence lorsqu'elle leur est offerte
mais qui font mine de pouvoir mourir de chagrin quand leurs parents
entrevoient quelques heures de plaisir.

Et nous sommes partis, main dans la main, tous les deux, sans peur du lendemain.

Après s'être plantés dans l'heure de la séance – "tain, je te jure, sur internet c'était marqué 20h50", "ouais ben là c'est 20h05, pas photo mon gars", "font chier, internet", "ouais, fais chier ta dislexie des chiffres surtout, hein", "ah ouais, je vois, c'est ma faute" – on a finalement posé nos fondements sur les confortables sièges pour amoureux du MK2 Bibliothèque.

Et on a vu un petit film du genre sans prétention qui nous a drôlement plu. "Romaine par moins 30". Avec Sandrine Kiberlain qui signe un de ses rôles les plus drôles. C'est frais – moins 30, je ne sais pas ce qu'il te faut -, c'est poétique, c'est loufoque, c'est même émouvant.

Le pitch ? Un fiancé fait une surprise à sa chérie qui déteste ça. Les surprises. Il l'emmène à Montréal pour passer Noël. Alors qu'elle ne supporte pas le froid. Dans l'avion – qu'elle n'aime pas des masses non plus – elle entend l'hôtesse prier dans les toilettes pour que l'atterrissage se passe bien malgré le blocage des roues. Terrifiée, elle se lache grave auprès de son fiancé en le suppliant de lui faire l'amour pour qu'elle puisse au moins une fois jouir avec lui, rapport que depuis cinq ans, nada.

Vous vous en doutez, l'avion ne se crashera pas, l'hôtesse est en réalité totalement phobique des atterrissages, ce qui pose un léger problème. Par contre, le gentil fiancé a du mal à avaler la pilule de la confession near from the death et plaque Romaine à l'aéroport.

Voilà, la suite je vous laisse la découvrir, sans rire c'est vraiment bien, pas le chef d'oeuvre du siècle mais derrière une apparente légereté, il y a toute une réflexion sur le désir, le plaisir, l'indépendance et plus encore. Et puis Montréal sous la neige, ça fait rêver, beaucoup.

It is ça Cannes, aussi

Alors darling, durant les dix jours à venir, ne m'en veux pas si je fais twister mon énergie créative et que je semble un peu jet-laguée. Mon corps est à Paris mais my soul is in Cannes, c'est comme ça, on ne se refait pas.

Par contre je ne voudrais pas dire mais qu'attend Thierry Frémaux pour se rendre compte que la blogueuse est influente ? Non parce que pour me refiler des cours gratoche d'anglais destinés aux enfants ou autres produits bios qui sentent la bouse, ça se bouscule au portillon, pas de problème.

En revanche, où qu'elle est mon invitation pour le festivâaaal ? On n'est pas aidés dans la blogosphérie, moi je vous le dis. Alors que j'étais prête à tout aimer, même un film avec Johnny. Pour une wild card, je te babysittais même Joy, peu de chance qu'elle dorme moins bien qu'Helmut à mon avis.

Bref, je me retrouve donc comme le commun des mortels à me taper une kro devant mon écran de télé en attendant les bons mots d'Edouard. Tout ça à une heure assez critique, à savoir aux alentours de 19h. Ah ça, de l'enfant auto-nettoyant, va y'en avoir ce soir. Et qu'on ne compte pas sur moi pour aider aux devoirs. De toutes façon, le rôle principal d'une mère c'est d'accompagner ses petits vers l'autonomie.

Bonne nouvelle, ce soir ce sera le maitre mot. AU-TO-NO-MIE.

Allez, bon festival, je le déclare officiellement ouvert. 

Je retourne ma veste toujours du bon côté

Bon, je suis légèrement over-bookée, donc je serai brève. Si si, c'est
dans mes cordes. Juste pour vous annoncer que je cloture solennellement
l'opération "United Colors of popotins". J'ai reçu une centaine de
photos ce qui me semble plutôt beaucoup compte-tenu du peu de temps que
je vous ai laissé pour le faire. A suivre, la mosaïque, dès qu'elle
sera finalisée.

Je reviendrai plus longuement sur toutes les réflexions que je me suis fait au dedans de moi même grâce à ces clichés plus émouvants les uns que les autres que j'ai reçus. Bon, je pense aussi vous demander de m'aider à convaincre l'homme que non, je ne souhaite pas prolonger l'expérience en expérimentant le sexe à trois.

A part ça, je suis soulagée, Bernard Kouchner a résolu le conflit interne qui l'animait, on était tous suspendus à ses lèvres, allait-il voter UMP ou PS aux prochaines élections ? Je ne sais pas vous mais personnellement je pense que mon cycle menstruel va en être totalement chamboulé. Bon, on a finalement eu la réponse, comme prévu Bernard votera donc contre son camp. Tu me diras, s'il avait choisi de donner sa voix au PS, il aurait aussi voté contre son camp. Comme quoi, tout est dans tout et inversement, non ?

Allez, je te laisse, si tu as envie de venir dire n'importe quoi sur n'importe qui ce soir, je t'annonce qu'à moins d'un plantage mabullien, ce sera open bar à tous les étages ici pour regarder les 6 finalistes de la Nouvelle Star.

Gros poutous.

 

Edit: Non ce n'est pas moi, là. c'est une mannequin "grande taille" que je trouve juste très belle. Mais oui, je serai dans la mosaïque. Même que j'y ai glissé TROIS photos de moi. Dans le plus simple appareil. Alors bon.

Avec Alli, tous aux chiottes

On est lundi et je vais pousser mon cri.

Contre quoi cette fois-ci suis-je en pétard ?

Contre une pub.

Qui fleurit sur tous les arrêts de mon tramway. Histoire que toutes les 4 minutes environ je me re-énerve.

Une
pub, donc, pour un médoc. Déjà, personnellement, si j'étais présidente de la république, j'interdirais de
faire de la retape pour les médicaments, au même titre que pour
l'alcool ou les clopes. Je ne veux pas dire mais on meurt aussi en France
de trop se gaver de saloperies qui non seulement ne nous font pas de
bien mais enrichissent grassement les labos, seule industrie
actuellement épargnée par la crise, et pour cause.

Fin de l'apparté.

Là, cette pub m'agace autrement que celles pour l'ibuprofène ou le paracétamol.

Parce
que ce qui nous est vendu, à grand renfort de balance en forme de croix
de pharmacie, c'est Alli. La pilule qui fait soit-disant maigrir.

Alors
qu'en vrai, elle te fait juste chier. Et dans tous les sens du terme.
Parce que crois-moi, rejeter par le fondement tout le gras des
aliments que tu as boulotté, ça fait VRAIMENT chier.

Je ne parle
pas en connaissance de cause, la dernière nutritionniste consultée par moi même en
2006, avait refusé malgré toute mon insistance de me prescrire la
bête. Probable qu'elle ait détecté chez moi le genre de bécasse prête à
s'enfiler la double dose avant de se gaver de tiramisu. Parce que bien
évidemment, le fantasme de toute personne dotée d'un IMC de
compétition, c'est de maigrir tout en continuant de se faire péter la
panse.

Sauf que c'est un fantasme voué à le rester.

Et Alli pas
plus qu'une autre pilule ne permet de fondre tout en bouffant. D'abord
parce que donc, à moins de se balader avec un sani-broyer sous le bras,
la molécule présente quelques inconvénients déjà développés ci-dessus,
je n'y reviendrai pas, on est lundi matin, amis de la poésie restez
parmi nous. On résumera qu'au lieu de "faire gros", tu "fais gras". Et
liquide. Et à n'importe quel moment. Et sans pouvoir te retenir. J'ai une amie qui a tenté, elle s'en souvient encore et y a laissé quelques jeans. Tu te souviens des pets foireux au suppositoire à l'eucalyptus qui te filaient la grosse honte rapport à l'odeur et à la tache de gras sur le pantalon quand t'étais gosse ? Ben là c'est comme si tu t'étais enfilé une demi-douzaine de boîtes desdits suppo et qu'ensuite tu te gavais de pois-chiches au jus de chou-fleur. Imagine.

Bref, si tu prends Alli, tu oublie toute vélleité de vie sociale.

Sauf.

Sauf si tu ne manges pas gras.

Donc si tu fais régime.

Auquel
cas Alli ne sert à rien puisque son seul pouvoir consiste à piéger les
lipides et à les envoyer manu militari à la déchetterie.

Bref, en gras
gros, ça peut éventuellement t'aider à manger du vert assaisonné de
citron. Histoire d'être analement autonome plus de douze minutes par
jour.

Le problème c'est que bien évidemment, les gamines
désespérées à l'idée d'exploser dans leur maillot cet été vont être
tentées. Que les boulimiques également. Que des personnes en mauvaise
santé mais ne le sachant pas, aussi. Et que tout ce petit monde va
pouvoir s'en procurer sans ordonnance à la pharmacie. 

Ah, bien
sûr, on va m'objecter que justement, le pharmacien n'a pas le droit de
vendre la came à quiconque n'aurait pas un IMC supérieur à 28. Ce qui
est bien sûr très facile à voir au premier coup d'oeil. Et qui suppose
que le pharmacien ait envie d'être consciencieux. Et se souvienne qu'il
n'est pas uniquement un vendeur de produits amincissants. Ok, ça existe
sûrement. Après tout, ce n'est pas parce que je n'en ai pas rencontré
qu'il n'y en a pas.

Quoi qu'il en soit, je me souviens qu'à 14
ans, un nutritionniste très respecté m'a prescrit de l'Isoméride.
Médicament qui s'est avéré des plus dangereux et a tué bon nombre de
femmes, mortes pour avoir voulu modérer artificiellement leur appétit.

Par chance, je n'ai pas supporté le traitement et l'ai arrêté. 

Mais
je m'interroge. Combien de temps avant qu'on apprenne qu'Alli présente
quelques anom-alies ? Combien de temps pour que celui-ci aussi soit
retiré du marché ? Comment se fait-il qu'avec tous ces précédents, on
ose faire de la retape sur le chemin du travail pour que des femmes
victimes de diktats insupportables se rendent malades, histoire de
perdre au mieux quatre kilos ? Sachant que les soit-disant cibles du
médoc, si elles ont un IMC supérieur à 28, doivent se délester de bien
plus de quatre kilos si elles veulent "entrer dans la norme" ?

La
réponse, bien sûr, je la connais. Derrière toutes ces affiches, c'est
un paquet de fric qui est en jeu. Et oui mesdames, nos kilos sont pour
certaines compagnie de l'or. Tous ces cacas que vous allez faire grâce
à Alli, ce sera autant d'argent dans les poches du labo qui le
fabrique. Et après on dit que l'argent n'a pas d'odeur…

Docteur Rose and mister Johnson

Parmi les trucs qu'on ne t'a pas dit avant d'avoir un enfant, il y en a un qui vaut son pesant de cacahuètes.

A
savoir que ton enfant, entre zéro et un an, il faut qu'il se tape
grosso modo 200 "primo-infections" (mot savant pour dire "sale rhume
qui fait chier et tombe sur les bronches") pour se fabriquer ses
fameuses DEFENSES IMMUNITAIRES. Sachant que bien sûr, dame nature,
cette truie, peut parfois être magnanime et décider arbitrairement que
pour tel ou tel grumeau, ça sera 400.

Pan, c'est tombé sur Helmut.

Mais je m'égare. Le problème n'est pas tant que ton enfant tombe malade, de préférence les dimanche après-midi ou samedi vers 3h du matin

Non.

Le problème, c'est ce que le médecin te prescrit quand la respiration de chouchou ressemble à s'y méprendre au bruit de feu les locomotives à vapeur. 

J'ai nommé le célestène.

La cortisone, quoi.

Grâce à cette molécule censée désinflammer miraculeusement les bronches de ton angelot, tu découvres la face cachée de ta descendance.

Sans avoir été prévenue au préalable. Tout juste tu as eu la puce à l'oreille quand la pédiatre t'a glissé incidemment "donnez le célestène plutôt le matin, c'est mieux, vous verrez".

ça pour voir, tu as vu.

En gros, tu te couches avec ton petit namour, certes enrhumé mais stable psychologiquement, et tu te réveilles au beau milieu de la nuit avec… Nicolas Sarkozy.

Voire Marion Jones période JO d'Atlanta.

Bref, tu la colles en bas du Ventoux, ta gosse te bat le record de Lance Amstrong tout ça alors qu'elle ne sait même pas faire du vélo. Ni même marcher à quatre pattes, d'ailleurs.

Dans ces cas là, la seule solution c'est de toi aussi prendre un bon millier de gouttes de sa came pour tenir le choc. Parce que crois moi, va y'en avoir du concours de marionnettes in the middle of the night. Et n'essaie même pas de prendre pupuce avec toi dans ton lit en t'illusionnant sur le fait que ta présence rassurante finira par la calmer. Non, là tu luttes contre la chimie et crois moi, toute ta tendresse maternelle n'y fera rien. Un bébé chargé est un bébé chargé. 

Le pire, c'est qu'une fois sur deux, ça ne change strictement rien à sa respiration de Dark Vador. Si ce n'est que ton enfant EST Dark Vador. Passé du côté sombre de la force.

Voilà, tu m'auras compris, le célestène c'est le MAL. Et encore, je ne te parle pas de cette salope de pipette avec laquelle tu es censée balancer 160 gouttes dans un verre, sachant que la pipette en contient maximum 40. Et qu'il faut donc additionner des chiffres que tu oublies au fur et à mesure. Ce qui a pour résultat qu'une fois sur deux tu double la dose malencontreusement. Erreur qui n'est, tu l'auras compris, pas sans conséquences…

Allez, je te laisse, je vais chronométrer Marco Pantani, on a un Paris-Roubais à faire cette nuit. 

La grosse dans le sud !

Alors les copines du sud de la Loire qui appeliez de vos voeux une tournée internationale de La grosse, vous êtes exaucées.

Si.

En tous cas celles qui habitent à proximité d'Arc sur Argent. La méconnue. C'est dans le Var en tous cas. Et en Toulonnaise de naissance, je ne peux qu'aimer sans réserves.

Bref, je résume, le 15 mai, Stéphane Navarro joue "Dans la peau d'une grosse" dans une mega salle de 250 personnes à Arc sur Argent. Et forcément, il serait bien content que dans les fauteuils, il y ait quelques pseudos connus, tu vois ?

Donc si tu n'es pas trop loin du patelin et que tu as envie d'aller rigouler, file acheter ta place !

Je te mets le lien vers le site ICI et j'ajoute que c'est à 20h30, c'est pas précisé je crois.

L'adresse de la salle c'est: Salle « L’Oiseau Lyre », collège Jacques Prévert, Quartier Peymarlier – ZAC du Pont Rout – 83460 Les Arcs. ça aussi c'était pas précisé. Pff, je te jure, la Province, c'est fatiguant.

Edit: Du calme les provinciaux, c'était un joke.

Edit2: Je dépasse les 60 photos, c'est le délire. C'est malin, je rêve de femmes à poil toutes les nuits, l'homme commence à flipper grave. Ce qui est amusant, c'est que beaucoup d'entre vous ne sont jamais intervenues ici, je me dis que la timidité se loge parfois dans des coins irraisonnés de notre cerveau, elle nous empêche de donner un avis sur un billet, mais pas de se livrer ainsi à une inconnue. Et ça aussi ça m'émeut. Merci à toutes.

Bouygues Brother

 

 

Lu dans Libération: un homme s'est retrouvé en garde à vue pendant 24
heures parce qu'il avait reçu un SMS d'un collègue qui lui demandait,
pour rire mais ça c'est pas vu tout de suite: «Pour faire dérailler un
train, t'as une solution ?»

Le copain potache s'est lui aussi retrouvé sur le grill avant que les deux rigolos soient relâchés dans la nature.

Outre le fait que pendant que des fonctionnaires de police étaient occupés à cuisiner deux menuisiers inoffensifs, des petites vieilles se faisaient sûrement tirer leur sac à main sans que personne ne vienne à leur secours (ça c'est pour jouer sur la corde populiste, parait qu'il faut pour garder son lectorat), ce qui m'a évidemment interpellée c'est COMMENT les flics ont eu vent de ce SMS ?

Et ben c'est tout simple ma chérie. L'opérateur, Bouygues Telecom en l'occurence, surveille les textos qui sont envoyés par ses clients et prévient les autorités quand ça lui parait suspect.

Tu me diras, c'est comme avec les caméras dans la rue, hein, du moment que tu ne fais rien de mal, après tout, pourquoi qu'on ne lirait pas ta correspondance ? Ben, heu, parce que. Parce que je veux pouvoir envoyer des blagues à la con à mes copines sans me retrouver en garde à vue. Parce que je veux pouvoir avoir un amant et lui dire des choses salaces sans qu'un lubrique de chez Bouygues Telecom s'astique la zigounette en les lisant. Parce que si ça se trouve, l'amant c'est mon mari mais que ça ne change rien. Parce que je croyais qu'on était dans une démocratie mais qu'à priori, non, puisque le fait de déconner sur un train qui déraille peut te coller direct à l'ombre.

C'est fou, si Georges Orwell écrivait "1984" aujourd'hui, on lui dirait: "manque un peu d'imagination, mon gars".

Bref, réfléchissez-y à deux fois quand vous pianoterez la prochaine fois sur votre clavier. Parce que Bouygues Brother is watching you…

EDIT: Il semblerait, après compléments d'info, que le SMS ait été lu par le réparateur du téléphone qui a averti la police. Cela ne change en rien mon indignation mais rassure un peu quant aux pratiques des opérateurs téléphoniques… Bouygues Telecom a par ailleurs ouvert une enquête interne, contrairement aux apparences, il n'est pas du ressort des opérateurs d'espionner les échanges SMS de leurs abonnés…

Up an down épisode 16

Je ne sais pas ce que tu en penses les copains mais il me semble que ça
fait des lustres qu'on n'a pas up and downé. Alors voilà, c'est parti,
un peu à l'arrache pour cause de long week-end de gauche.

 

– Up: Incontestablement, le mois de mai. Un mois très clairement en faveur des travailleurs, on lui dit merci.

– Up: Le paté de pommes de terre du Berry, où que je créchais ce week-end. Rien que pour le mec qui a eu l'idée  nutritionnellement incorrecte de coller un gratin dauphinois à l'intérieur d'une pate feuilletée, je dis big big big up. Le pire c'est que c'est bon. ça doit être grâce aux lardons, moi je dis.

– Up: Les week-end entre amis. Avec l'arrivée d'Helmut, on avait un peu oublié ce que signifiait l'expression "partir avec des copains". Alors certes, les voyages en train à cinq dont quatre payants c'est comme qui dirait du sport. Certes, une fois les copains rejoints, eux même accompagnés de leur deux descendants, on passe pas mal de temps à s'époumoner sur tout ce qui ne dépasse pas 1m30. Certes, à 22h00, après deux coupes de champagne et trois verres de vin on rampe jusqu'à notre plumard en ayant l'impression d'avoir cassé la baraque niveau fiesta. Certes, l'activité du week-end se borne à aller pic-niquer au bord d'un étang qui a peu de chance de figurer un jour dans les guides bleus. Mais quel pied tout de même, de vérifier a) que les amis eux aussi se pourrissent la tête le matin à 6h quand il s'agit de savoir lequel se sacrifie et démarre une looooongue, très loooooongue journée alors que le soleil n'est même pas levé ; b) que les même amis ot eux aussi renoncé à dire non à tout un tas de choses essentielles type coca à 11h00, acheter des pétards, ne pas se brosser les dents, regarder la télé alors qu'il fait beau dehors, mettre des chaussures neuves pour aller se promener dans le jardin, ne pas changer d'habits pendant trois jours, etc. Et qu'ils se fichent de savoir ce qu'Edwige Antier en dirait rapport qu'on peut pas la saquer ; c) que s'allonger dans l'herbe sur une nappe pour regarder le ciel bleu à travers les feuilles d'un chêne centenaire tout en surveillant du coin de l'oeil Helmut qui dort dans sa poussette et avec comme bruit de fond les rires des enfants faisant justement péter les fusées auxquelles on n'a pas dit non deux heures avant, c'est un peu la quintessence du bonheur passé 35 ans ; d) se plaindre de son mec auprès d'une vieille copine en feuilletant des vieux magasines, vient juste après.

– Down: La cellule anti-Lefebvre du PS. Ou comment donner de l'importance à un cafard insignifiant.

– Down: L'annonce juste après la mobilisation du 1er mai par Brice Hortefeuxuqestministredelemploisaufquepersonnenesenestrenducompte, que ben… y'aura pas d'annonces, en fait, le gouvernement il a déjà tout donné en matière sociale.

– Down: La conception de l'intimité assez originale de NKM, ministre du numérique, qui a choisi d'annoncer en toute discretion sa grossesse sur son fesse-bouc. Parce que ça relève de l'intime, qu'elle explique. Ben tiens.

– Up: Les photos de vous, déjà nombreuses, qui arrivent dans ma boîte mail. A chaque fois, c'est une nouvelle émotion. Pourquoi ? Parce que vous me témoignez une confiance pas banale en m'envoyant ces clichés dénudés ou presque. Parce que vous êtes belles et beaux, que vous avez 20, 30, 40 ou plus, que vous êtes minces, en chair, petites, enceintes, grandes, fermes, dodues, cuissues, fessues, ventrues, ou pas. Que chaque photo m'en dit un peu plus sur ces pseudos qui me semblent être des prénoms désormais. Parfois il n'y a pas de visages, parfois si, de temps en temps un mari, ou une soeur. J'ai hâte que la mosaïque s'offre à vous mais pour l'instant je savoure ces découvertes, je me sentais proche de vous, je le suis encore plus depuis que vous vous mettez à nu. Et je me prépare psychologiquement à faire de même. Parce que vu comment vous m'avez bluffée, manquerait plus que je me dégonfle… A ce sujet, on se donne encore une semaine ? Histoire que chacun(e) ait le temps de se "prendre" ?