Je suis toujours étonnée par la puissance d’un détail. Je ne vous montre pas cette photo pour parler encore une fois de ces chaussures Sezane dont je vous rebats les oreilles depuis une semaine, mais pour les chaussettes à paillettes que l’on y devine. Je ne saurais vous expliquer pourquoi mais ces chaussettes hier m’ont limite remplie de joie (call me Sophie Fontanel).
Ok, j’exagère un peu, je veux dire, je suis CONSCIENTE de la vacuité de la phrase précédente et lucide quant à la vanité de se réjouir d’une paire de chaussettes. Et en même temps, je ne vais pas vous mentir, j’ai VRAIMENT apprécié la vue de ces quelques centimètres brillants. Probablement parce que les 364 autres jours de l’année je me trimballe des soquettes dépareillées, parfois même empruntées à Rose (chez nous aussi se cache un vilain génie qui mange les chaussettes ET les couvercles de tuperware) (ainsi que les pipettes du doliprane). Probablement parce que je ne fais tellement jamais attention aux détails justement, que je suis l’inverse de la fille apprêtée jusqu’au bout des ongles (littéralement, j’entends), que les jours de pleine lune où cela m’arrive, je crois que je me kiffe. Et à chaque fois, je me dis que ce n’est tout de même pas le bout du monde, que cet excédent d’estime de soi que cela me procure mériterait bien que je passe un peu plus de temps justement à faire attention à ces presque rien, que personne sinon moi ne voit et qui me font tant de bien. Mais l’assiduité n’ayant jamais été mon fort, la bonne résolution de ce jour de pleine lune disparait dans les méandres du bac à linge sale. Peut-être que c’est une des raisons qui m’ont fait tant aimer hier cette paire de chaussettes: au fond de moi j’en connaissais précisément la dimension plus qu’éphémère. Peut-être qu’à la longue cela me lasserait d’être coordonnée du soutif, manucurée, épilée, maquillée comme il se doit, etc. En lire plus »