Ma liberté commence là où s’arrête la tienne.

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La scène se déroule un soir, après le boulot.

– Elle: Au fait, jeudi je sors avec mes collègues. ça ne te pose pas de problème ?

– Lui: Quels collègues ?

– Elle: Ben toujours les mêmes, Laurent, Pascale et Stéphane, pourquoi ?

– Lui: Tu l'aimes bien hein, ce Laurent ?

– Elle: Oui je l'aime bien, il est hyper drôle. Mais c'est juste un copain, tu le sais très bien. C'est même un collègue.

– Lui: N'empêche que tu l'aimes bien.

– Elle: Arrête.

– Lui: Non mais c'est juste que t'es déjà sortie la semaine dernière, alors je me dis que tu l'aimes bien.

– Elle: Ecoute, il faut que tu comprennes que moi j'ai besoin de voir du monde. C'est comme ça, je ne suis pas qu'une mère et une épouse. Je suis aussi une femme, tu vois ? Ce n'est pas bon d'être enfermée dans son couple. C'est pour nous que je sors aussi, tu comprends ? Pour qu'on ne se sclérose pas.

– Lui (narquois): Ouais c'est surtout pour aller picoler avec tes copains.

– Elle : Heu… Je… Non, pas seulement. Et quand bien même, j'ai le droit. Je suis libre que je sache, non ? On n'est plus au 19ème siècle. Je te rappelle qu'on a le droit de vote depuis un demi-siècle. Va falloir que tu sois un peu moins exclusif mon chéri. J'ai besoin de mon indépendance. Ce n'est pas contre toi c'est une question d'épanouissement personnel. D'ailleurs tu devrais faire pareil. Crois-moi jamais je ne t'empêcherai de sortir avec des copains. Je serai même RA-VIE que tu le fasses. Parce moi, que ce qui te fait plaisir me fait plaisir.

– Lui: C'est bon, c'est bon, Yvette Roudy. Sors avec tes copains mais le Laurent, là, il n'a pas intérêt à regarder tes seins.

– Elle (caline): T'es bête toi… Non mais tu sais, c'est important pour moi de bien m'entendre avec mes collègues. ça permet de décompresser, et puis ça rend le boulot plus humain, tu vois ?

– Lui: Je comprends, je comprends… Tiens, en parlant de collègues, tu sais, Patricia, et bien elle court avec Pierre et moi maintenant, le mercredi à midi. Et elle a été IMPRESSIONNEE par ma foulée.

– Elle (après un temps d'arrêt): Ah oui ? Et elle a rien d'autre à foutre que te regarder, cette garce ? Tu sais quoi ? Je t'interdis d'aller courir à partir de maintenant. Quelle salope tout de même. Elle sait que tu as des enfants ? Y'en a qui reculent devant rien, c'est incroyable. Et toi bien sûr, tu roucoules, hein ? Tu devrais avoir honte. Oui, honte, parfaitement. Tu n'as qu'à le dire si je ne te suffis plus. Tu sais quoi pour jeudi ? Et bien je vais mettre un grand décolleté.

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