Mois : septembre 2007

Ma journée Pantène…

Donc donc donc… Pour commencer les photos définitives je ne les ai pas parce que la surprise doit être totale pour le vernissage. Mais Barbara, the famousse one, m'a envoyé très gentiment des clichés du making off – comment c'est pas la classe, hein ? – dont celles qui illustrent ce post.

Allez, la suite…

 

 

Lundi soir

 

20h00: J'hésite. Est-ce que je me lave les cheveux pour arriver au top de ma personnalité ou bien je les laisse en totale free-style histoire que le coiffeur ait une bonne marge pour me sublimer ?

 

20h02: L'homme est d'avis qu'il faudrait mieux les laver demain pour être en confiance avec moi même. Il dit aussi que ça fera plus net.

 

20h04: L'homme n'a rien compris au free style.

 

23h00: J'ai quand même hyper peur, heureusement que je fais ça pour une cause humanitaire.

 

23h12: Pourvu que mes ongles soient assez long pour la manucure.

 

Mardi matin…

 

07h30: L'homme me réveille avec une drôle de tête. Il arrête pas de trembler de froid rapport à l'eau chaude qu'on a pas ce matin.

 

07h34: Je tente de ne pas prendre ce coup dur pour un mauvais présage. Le lavage de cheveux à 12° par contre, c'est no way. Sébastien va de suite voir ma personnalité: Sale.

 

07h45: Après une douche froide de 14 secondes pour laver l'essentiel – mon petit endroit, quoi – je me regarde dans la glace.

 

07h47: Il parait qu'à partir de 30 ans on vieillit par palliers, d'un coup.

 

07h48: Pas de bol, mon pallier c'était cette nuit.

 

07h50: L'homme m'assure que je n'ai pas pris dix ans depuis hier. Il dit que j'ai juste l'air fatiguée. Il dit que les orgelet ça aide pas.

 

07h56: Je réalise que mes sourcils sont en jachère et je ne crois pas me souvenir que Barbara ait parlé d'épilation.

 

08h00: J'ose pas l'appeler pour lui demander. Même si elle m'admire pour mon courage humanitaire, j'ai peur quand même qu'elle trouve que c'est abuser de vouloir qu'on me fasse les sourcils.

 

08h12: Tant pis je le fais toute seule.

 

08h14: J'ai un sourcil qui fait deux fois l'autre mais au moins c'est net. J'ai les cheveux gras mais j'ai les sourcils faits, ça compense en un sens. Ou pas.

 

11h00: J'ai du mal à me concentrer au travail. Faut dire que je m'apprête à faire quelque chose de tellement militant que tous ces gens me semblent vraiment petits…

 

17h00: Je m'échappe et prends le metro jusqu'à Colonel Fabien. J'ai envie de dire à toutes les femmes que je croise que je vais me battre pour elles. Ce sont toutes mes soeurs.

 

17h03: J'ai envie de chanter du Julie Pietri.

 

18h00: J'arrive devant le studio, dans une cour intérieure. Je commence à avoir super peur. Si ça se trouve ils croient que je suis plus jeune. Et plus mince. Et aussi plus blonde. Enfin, je veux dire blonde même sur le dessus de la tête comme dirait ma fille. Je n'ai plus du tout envie de me jeter à corps perdu dans l'arène. Je suis grosse et moche et je veux part…

 

18h01: "Bonjour Caroline, ça va ? Je suis Barbara, enchantée". Merde, Barbara a déboulé de nulle part au moment où j'allais m'en aller. Ce qui est sûr c'est que niveau diversité elle fait pas le poids. Je me demande bien pourquoi c'est pas elle qui fait le shooting, c'est simple, c'est un bonbon cette fille. Jolie comme on aime. Et gentille avec ça.

 

18h02: Jolie, comme TOUTES les filles présentes dans le studio.

 

18h04: Qui est un studio photo comme dans les films. Avec des parapluies qui servent sûrement à un truc en rapport avec la lumière. Et un mur tout blanc. Et une verrière au dessus. Et de la musique à fond. Et… ahhhhhhhhh ! Un ventilateur pour les cheveux ! On se croirait dans "Un Dos Tres" le sit-com sur M6 avec la soeur à Penelope Cruz.

 

18h05: Sur un tabouret, en train de se faire photographier, y'a Caroline Daily. Avec des talons de 12 cm et une robe que ça me ferait un parfait caraco (ndlr: je sais que plus personne dit caraco mais j'ai pas d'autre mot là en fait). Elle tient une pose hallucinante avec une jambe à la verticale. Ouah. Elle a fait ça toute ça vie ou bien ?

 

18h07: En train de se faire maquiller, c'est Mlle E. Dans une robe Carrie Bradshaw rose à pleurer. En 36 parce que le 38 ç'est trop grand pour elle, qu'elle m'explique.

 

18h08:  Elle est où la diversité ?

 

18h10: Je viens de comprendre.

 

18h11: Je SUIS la diversité. A moi toute seule je fait remonter la moyenne d'âge et de poids.

 

18h14: Barbara sent que je suis paniquée. Elle me tend une assiette de macarons. c'est pas des Ladurée mais c'est pas un problème.

 

18h16: Je sens bien que boulotter des macarons ne va sûrement pas m'aider à me sentir mieux dans ma robe noire trop échancrée. En même temps ce qui est fait est fait.

 

18h18: Sébastien le coiffeur maquilleur a fini avec Mlle E, c'est mon tour. Il me fait monter sur un grand fauteuil pour me laver les cheveux. Je m'excuse pour l'état de la crinière et je lui explique pour l'eau chaude qui m'a posé un lapin pile ce matin.

 

18h19: C'est dingue lui aussi ! Même galère, il a dû se laver au studio. On se regarde et on rigole. Tant de complicité ça me donne envie de pleurer. Je sens bien en même temps que je me raccroche à lui comme à une bouée. Mais c'est le seul qui n'a pas une robe rose qui tue, alors ça crée des liens.

 

18h22: Sébastien me dit qu'il ne veut pas en faire des tonnes niveau maquillage. Me voilà rassurée.

 

18h23: Il me fait un massage du cuir chevelu et ça me fait penser à ma copine Julie qui m'a dit un jour qu'elle avait eu un orgasme comme ça. Du coup je prie pour pas que ça m'arrive. Emue comme je suis, manquerait plus que ça.

 

18h25: Je ne veux plus m'en aller du bac.

 

18h26: Je me moquerai plus jamais de Julie.

 

18h27: Sébastien est d'accord pour faire juste un léger brushing décoiffé à la Emmanuelle Seigner. Pour le visage il va tout faire à l'anticernes.

 

18h29: A mon avis Caroline Daily elle a pas eu un travail de la personnalité à l'anticernes.

 

18h32: Sébastien dit que quand même ce serait étonnant que mon pallier de vieillissement ait eu lieu pile la nuit dernière. En même temps il passe sacrément du temps sur ma ride du lion.

 

18h34: Sébastien me dit que pour les yeux il va faire léger aussi. Il m'explique que j'ai des yeux clairs mais petits avec une paupière légèrement tombante et que trop de crayon, ça risquerait d'avoir l'effet inverse de celui recherché. Je lui dis que je suis super d'accord même si la paupière tombante ça me fait pas sauter de joie.

 

18h38: Une jeune fille me fait la manucure en même temps que Sébastien donne du caractère à ma personnalité capillaire. Je suis hystérique elle a du rouge noir. Elle, elle dit "grenat". Mais c'est pareil. Elle dit que mes ongles sont très bien même s'ils poussent en corolle. Quelque chose me dit que c'est moyen le coup de la corolle mais je ne suis plus à ça près.

 

18h41: Je déteste mes paupières. Jusque là je les avais pas remarquées, mais maintenant je vois que ça qu'elles tombent, les trainées.

 

18h43: Je me regarde dans la glace. Dans ta face le pallier. Sébastien est un magicien il a fait sa fête aux dix ans de la nuit dernière. Sébastien me dit que je suis belle. Et moi chais pas pourquoi mais j'y crois. Bon c'est vrai qu'il avait une sacrée marge de progression mais là sérieux je me sens prête à faire la lionne devant l'objectif. Allez hop hop hop le ventilo et tout et tout et tout.

 

18h50: Je sors de la loge et j'ai de nouveau plus envie en fait.

 

18h52: Nicolas le photographe arrive. Il a 14 ans, peut-être 20, maxi. Il me regarde avec un air un peu moqueur

 

18h54: Je préfère commencer assise. Je le préviens que même pas en rêve je lève la jambe.

 

18h56: Nicolas me montre les premières photos sur son appareil.

 

18h57: Plus jamais on me prend en photo assise.

 

18h58: Je suggère de me mettre derrière un pupitre blanc histoire de camoufler les dix bourrelets que je viens de voir sur les épreuves – à ce propos, si je croise un Loukoumades je le tue. Je me penche en avant et je décide de tout miser sur mes seins. Quitte à être vulgaire. Vulgaire c'est mieux que boudinée.

 

19h00: Je vois le résultat sur l'appareil. J'ai peut-être un peu trop misé sur mes seins.

 

19h02: Je souris un maximum. Je me dis qu'à défaut d'être jolie au moins j'aurai l'air sympa. Les pauvres à Pantène ils vont le regretter le coup de la diversité.

 

19h05: Nicolas est super gentil. Il me guide, il m'encourage. Il me dit que je ne suis pas obligée de sourire. Il me demande de refaire ce regard là. Il dit qu'il aime bien parce que là, je montre que je n'ai pas besoin de sourire pour séduire. Je me dis qu'il en a dans le zoom celui là, du haut de ses quinze ans.

 

19h30: Nicolas me demande si je veux tenter avec le ventilo.

 

19h34: On peut plus m'arrêter, je veux me marier avec le ventilo.

 

19h39: Sur les photos, en même temps, le ventilo ça fait Bonnie Tyler.

 

19h45: Nicolas dit que c'est dans la boite.

 

20h00: Je m'en vais après avoir improvisé une danse sur les Rita Mitsuko avec Barbara et embrassé toute l'équipe. Je ne sais pas ce que ça donnera mais franchement, je l'ai fait. I did it et en fait, c'est pas rien.

 

Merci…

 

 

Edit: parmi les blogueuses, il y a Garance, Anne-So, Caroline Daily, Mlle E, Dietcoke, Géraldine et Cé. Désolée pour celles que j'oublie, faites signe je vous rajoute…

 

Edit2: Un grand merci à toute l'équipe pour cette gentillesse et cette délicatesse.

 

Edit3: La première qui dit un truc désobligeant sur mes santiags vertes je la boude.

Le jour où je me suis lancée à corps perdu pour la cause des femmes

Bon il faut tout de même que je vous raconte cette folle après-midi que j'ai passée la semaine dernière. Ces quelques heures pendant lesquelles je me suis prise pour une candidate de la Nouvelle Star qui aurait eu droit à un relooking, pour une Cendrillon – un peu tapée la cendrillon en même temps – ou encore pour une candidate d'une émission d'M6 genre "J'ai décidé de redonner un coup de fouet à mon salon de coiffure en maigrissant pour devenir une star". Bref, la semaine dernière, j'avais rendez-vous avec… moi. Mais une moi maquillée, coiffée et manucurée. Puis shootée sous toutes les coutures par un photographe. Professionnel le photographe.

 

Je sais, ça fait un peu conte de fée pour femmes au foyer désespérées.

 

Pourtant, ça n'était pas gagné gagné…

 

Pour que vous compreniez mieux, il faut que je vous explique. Et que je vous avertisse de suite, sur ce coup là, je suis allée un peu contre mes sacro-saints principes puisque j'ai accepté de participer à une opération… de pub. On ne va pas tourner autour du pot, autant appeler un Chabal une bête de sexe.

 

Mais j'avais mes raisons, je vous juuuuuuuuuure. Allez, je vous raconte ?

 

Un lundi, il y a une dizaine de jours…

 

12h00: Je reçois un mail d'une certaine Barbara: "Bonjour Caroline. Je m'occupe de la nouvelle campagne Pantène et nous avons pensé à vous pour une opération un peu spéciale. Dans le cadre du renouvellement de son image, Pantène souhaite mettre en avant des femmes de tous les horizons, qui osent être des femmes dans tous les sens du terme. L'idée est de partir de personnalités affirmées pour montrer que la beauté féminine existe dans toute sa diversité. Vous et quatorze autres blogueuses serez ainsi maquillées, coiffées puis photographiées, tout ça dans un vrai studio photo. Un vernissage des photos retravaillées par un graphiste aura ensuite lieu dans une galerie parisienne. Seriez vous partante ?"

 

12h02: Jamais. Même pas en rêve que je vais faire une pub pour un shampoing. Non mais pour qui me prend-on ? Je ne suis pas à vendre, moua, madame.

 

12h03: "Chère Barbara, je suis très touchée par votre proposition mais je suis navrée, mon éthique ne me permet pas de…" 

 

12h04: En même temps quelque part c'est politique leur truc.

 

12h05: Je suis en train de dire non à une campagne hyper subversive, merde.

 

12h06: Quand mon public saura que j'ai refusé de prêter mon image pour un spot pour la défense des femmes dans leur diversité je crains que le mot déception soit faible.

 

12h08: C'est quoi mon problème ? Je manque de cran, là. Où est la guerrière, l'amazone prête à toutes les guerres ? Non, là je me cache derrière ma morale petite bourgeoise pour pas me mouiller. Je me déçois. Allez, ma fille, dis non au confort, mets toi en danger !

 

12h10: J'appelle l'homme pour le prévenir que j'ai décidé de me jeter à corps perdu dans un combat pour le respect des femmes.

 

12h12: L'homme ne voit pas le rapport entre Rosa Luxembourg et Pantène.

 

12h15: "Chère Barbara, je vous remercie d'avoir pensé à moi. Je me fais violence pour accepter cette proposition parce que les feux de la rampe et moi ça fait douze. Mais là ce n'est plus à moi que je pense, c'est à ces milliers de femmes spoliées de part le monde auquelles je souhaite rendre hommage. Comptez-donc sur moi".

 

12h16: "Chère Barbara, heu, y'aura aussi une manucure, ou bien ?"

 

13h00: "Ok Caroline, rendez-vous mardi à 18h00 au studio Zappa à Paris, 19ème. Pour la manucure, la réponse est oui"

 

13h01: Mardi. C'est dans super longtemps mardi, jamais je vais tenir, j'ai trop hâte de me lancer à corps perdu dans mon combat pour les femmes. C'est fou ce que c'est valorisant de s'oublier un peu pour une cause qui vous dépasse.

 

13h02: J'espère qu'ils auront le rouge noir de Chanel. 

 

13h03: Mardi c'est demain.

 

13h04: Il est hors de question que je me lance à corps perdu dans mon combat pour les femmes dans leur diversité avec mes cinq kilos de loukoumades sur les hanches. Je veux bien faire passer ma fierté personnelle après l'honneur des femmes mais en fait, non.

 

13h05: J'ai aussi un bouton sur le menton rapport que j'ai mes règles.

 

13h12: Un début de conjonctivite aussi. Le compte est bon. Niveau diversité ils ne vont pas être déçus chez Pantène.

 

16h00: J'explique à grand chef que j'ai ABSOLUMENT besoin de ma demi-journée demain à cause d'un truc humanitaire impromptu.

 

16h03: Grand chef accepte mais me dit qu'il n'y a pas de honte à avoir un orgelet et que je peux le dire que je vais chez l'ophtalmo.

 

16h15: Au niveau de mes vêtements, je décide que je vais la jouer super sobre un peu genre Angelina Jolie quand elle se met en danger au Darfour. De toutes façons, c'est pas l'enveloppe qui compte. C'est mon combat intérieur.

 

16h30: En même temps je pense qu'il est important de montrer un peu mes seins et ma petite robe noire, là, elle sera parfaite.

 

16h32: En plus c'est la seule qui me va compte-tenu du léger problème de loukoumades.

 

19h30: Barbara m'écrit que je dois appeler Sébastien le coiffeur pour lui expliquer comment je vois ma coiffure et lui parler de moi pour qu'il découvre ma personnalité afin de la sublimer à travers mes cheveux.

 

19h32: En même temps, ma personnalité, en ce moment, c'est surtout du genre qui a des racines de trois bons centimètres. Grasses en plus, toujours rapport aux règles.

 

19h35: Je bredouille sur le répondeur de Sébastien que je vois mes cheveux plutôt en totale liberté et que l'idée c'est de faire communion avec la cause des femmes. De la simplicité et de la sobriété. Maintenant, si il insiste, les photos d'Emmanuelle Seigner pour la pub Gap ne sont pas super loin de l'essence de ma personnalité qui ne demande qu'à être sublimée.

 

19h40: Je veux plus y aller. Je ne vois pas bien comment Sébastien qu'est aussi maquilleur va arriver à sublimer ma conjonctivite.

 

20h00: J'envoie un mail à deux blogueuses qui vont elles aussi se jeter à corps perdu dans le combat pour la diversité pour leur dire qu'en fait je le sens plus trop le coup de la sublimation de ma personnalité.

 

20h02: "Te prends pas la tête poulette, tu vois pas qu'on va avoir une manucure gratuite ?" me répond G.

 

A suivre…

Ne retiens pas tes larmeeeeeeeeees…

Je ne sais pas vous mais je suis du genre qui pleure. Mais pas au bon moment bien sûr, sinon ce serait trop simple. Non, moi je pleure essentiellement devant la télé et de préférence devant les niaiseries les plus improbables. La petite maison dans la prairie bien évidemment, même au 35ème visionnage avec une mention spéciale pour l'épisode où Marie découvre sa cécité, Rémi sans famille ou même "Sous le soleil" et là il faut le faire. Il faut le regarder aussi, je suis d'accord.

 

Outre les pleurs télévisuels, je suis atteinte du syndrome de l'oeil humide dès qu'on me dit quelque chose de gentil, ou qu'une conversation devient intime. Si en plus je suis à une semaine de mes règles ou en pleine ovulation, alors là on est bon pour le tsunami.

 

Mais ce n'est rien à côté de ce que peut provoquer chez moi un remontage de bretelles professionnel, surtout si je l'estime injuste. Voire même juste une conversation avec big boss pour faire le point sur mon avenir au sein de l'entreprise…

 

 

Et là, n'allons pas par quatre chemins, c'est un vrai problème. Parce qu'à 36 ans, rien à faire, chouiner dès que le ton monte, c'est top crédibilité. Surtout quand on avait bien répété dans l'escalier qui mène au bureau de grand chef le petit discours de la fille qui veut prouver que les responsabilités, elle peut les assumer. Et qu'on arrive même pas à aller jusqu'au mot "responsabilité" vu qu'à "assumer" on a déjà la voix qui se barre dans les aigus.

 

Par contre, quand je voudrais vraiment laisser couler les torrents qui se bousculent derrière mes yeux, quand je voudrais que les vannes s'ouvrent, quand je n'ai qu'une envie, m'effondrer dans des bras aimants, là, plus rien. Que dalle. Juste une énorme pudeur qui retient tout ça histoire que ça pourrisse comme il faut. A ce moment là on pourrait bien me battre comme platre que y'aurait pas un gémissement. Va comprendre.

 

Enfin, ça c'était avant cette rentrée compliquée. Parce que là, je dirais que depuis quelques semaines, le problème c'est d'arrêter la mousson, si vous voyez ce que je veux dire.

 

Genre la semaine dernière, je retrouve ma copine Zaz au cinéma. J'arrive et ma copine Zaz me dit: "ça va ?". "ça va", que je lui réponds. Là, Zaz elle me fait son regard n°2, celui qui en gros veut dire: "ouais c'est ça, comme si ça se voyait pas que ça va pas". Et armée de son regard n°2, elle me demande "T'es sûre ?". "Oui oui, ça va, mais je t'avertis que si tu me le demandes encore une fois, je ne réponds plus de rien", que je rétorque.

 

Là, Zaz me sort sa botte secrète: "En même temps, avec moi tu peux pleurer hein…".

 

Du coup, j'ai rendu les armes et je me suis mise à sangloter comme une pauvresse. A mon avis plus jamais elle me fera son regard n°2, Zaz.

 

Après, faut bien avouer que ça allait mieux. Mais histoire de bien finir le travail, on a regardé "Ceux qui restent". Bon ben là je crois qu'on peut parler d'incontinence à ce niveau. Emmanuelle Devos et Vincent Lindon sont parfaits, leur histoire d'amour est totalement crédible et le fait qu'elle se produise dans les couloirs d'un hôpital pendant que leurs conjoints respectifs sont en train de mourir a probablement contribué à bien achever la vidange.

 

C'est simple, quand je suis sortie, on aurait bien pu m'annoncer la disparition de tout mon entourage dans d'atroces souffrances, je serais restée de marbre.

 

Edit: Ce post m'a été inspiré par le post d'Anne-So sur ses hormones qui la font pleurer. Du coup, depuis, je me demande si tout ça ce ne serait pas aussi un coup de mes oestrogènes. Comme si ça leur suffisait pas de me filer de l'acné.

Trop cool voilà les femmes désespérées !

Je ne sais pas vous mais personnellement, un des trucs qui me faisaient tenir le coup en septembre depuis une bonne dizaine d'années, c'était de savoir que ok, c'était la rentrée mais que le dimanche soir, du coup, y'avait Urgences.

 

Sauf que là à France 2, ils ont chié dans le potage. Ils nous ont mis Urgences l'été. Pile au moment où on a pas besoin de Kovacz pour se remonter le moral ni de se mater un bon pneumo-torax pour se faire des sensations.

 

Bref, en cette rentrée, même pas moyen de faire la patate de canapé le dimanche soir devant Abby et ses amis.

 

Heureusement, là bas, au States, on est pas loin de la reprise des séries. Et comme personnellement j'ai mon dealer de téléchargements illégaux, je sais que d'ici deux trois semaines je vais pouvoir déguster les nouveaux épisodes de Greys et de Desperate. Entre autres friandises. Enfin, surtout ces deux là parce que le temps me manque, vous vous en doutez, comme à tout le monde d'ailleurs.

 

Quoi qu'il en soit, si vous partagez mon amour des femmes au foyer désespérées et autres apprentis chirurgiens – sans parler du neurologue le plus hot que la terre ait jamais porté -, je vous propose une petite mise en bouche de la saison 4 des Desperate. Bon week-end mes choux !

 

 

Edit: Je n'ai pas encore vu la fin de la saison 13 d'Urgences, vu que j'étais en Grèce, donc please, ne me dites pas comment ça se termine ! Merci !

 

Edit2, dimanche à 16h30: J'ma bien plantée dans le sondage, j'ai voulu modifier et ça a annulé tous vos votes. Malin. Pour info, vous êtiez une soixantaine à avoir voté et près de 40% à regretter Doug Ross…

Conte d’été, un soir…

La scène se passe le soir dans le salon. Il et elle regardent pour la centième fois "Conte d'été" de Rohmer. Elle se souvient que c'est le premier film qu'ils ont vus ensemble, il dit qu'il s'en rappelle mais rien n'est moins sûr.

 

Elle est plus douée que lui pour ces choses là, mais il lui assure que ça ne veut rien dire. 

 

Ils se chamaillent un peu mais en fait, ils sont bien. Et puis cette conversation leur semble presque agréable tellement ils l'ont eue des dizaines de fois. Soudain, elle s'aperçoit qu'il est déjà tard et qu'il est l'heure d'écrire son billet du lendemain. ..

 

 

 

Elle: Tu veux bien plutôt te mettre de ce côté du canapé pour que je puisse prendre mon ordinateur ?

 

Lui: Ah bon ? Maintenant ? Tu ne veux pas venir dans mes bras à la place ? Tu voudrais pas être gentille plutôt ?

 

Elle: Mais si, c'est juste que c'est le moment d'écrire sur mon blog, tu comprends ?

 

Lui: Oui mais et moi ? C'est quand le moment ?

 

Elle: …

 

Il avait raison. C'était juste là, le moment. Et j'ai failli le laisser passer. Parfois, le blog prend un peu trop de place, je crois.

 

EditN'est-ce pas miss G. ?

Bash à Monop’ c’est la hype

 

Allez, une fois n'est pas coutûme, je me lance dans un billet mode. Juste pour que cette information capitale ne passe pas à la trappe: à Monoprix en ce moment on trouve une collection signée Bas&h, une marque branchouille style Maje, Sandro et cie. 

 

Ouais, je t'entends, là bas, la ronde du popotin. Tu es déjà en train de grincher que ce genre de marque a du mal à grimper au delà du 40.

 

Et tu as raison.

 

Sauf que chez Monoprix, ma chérie, ils sont limite militants sur ce coup là. Et que tu trouves ton bonheur jusqu'au 46 pour certains articles, 44 pour d'autres dis-donc. Tellement j'étais hystérique de joie à l'idée de porter des modèles de la hype dans la bonne taille que j'ai pris direct une robe housse et une jolie blouse blanche. En 44 et pas super cher, en tous cas moins que Bas&h dans la vraie vie.

 

Tu vas me dire que les robes housses ça fait femme enceinte. Et tu as raison ma poulette. Sauf que tu permets, c'est la mode. Alors quand c'est la mode du combishort, je t'avoue que je ne saute pas de joie hein. M'enfin là, escuse du peu, juste j'adhère à fond au concept.

 

Non parce que vu comme c'est la mode, les gens qui hésitent ils n'osent pas faire la gaffe et te demander si par hasard tu serais pas en train de fabriquer le petit dernier. Du coup, ton ventre tu le planques et en plus pour une fois tu fais harmonie avec la hype parisienne.

 

Quoi, pardon ? C'est dangereux de se planquer dans des robes montgolfières et des leggings que t'as pas à les fermer ?

 

Ah, là-dessus je te rejoins totalement.

 

Mais pour une fois que dans ma vie je suis la tendance voire même que je suis en plein dedans, tu me pardonnes mais je me laisse faire, j'ai envie de te dire.

 

Donc voilà ma cocotte, tu fais comme tu le sens, la collection n'est pas non plus super fournie – en même temps t'es pas chez h&m non plus faut pas pousser - mais y'a donc des blouses, des robes et des shorts. Oui oui, en 44 aussi les shorts mais là, tu vois, chacun sa life en même temps. Des manteaux aussi je crois. Mais pour le coup, je ne suis pas sûre, rapport au fait que mon fils – qui a dû potasser un article sur le surendettement en cachette – s'est mis à hurler après que j'ai collé dans le caddie la blouse et la robe: "Noooooon, maman, arrête de tout acheter, après on aura plus d'argent et on n'aura plus rien à manger"…

 

Tu y crois toi que si ça se trouve il est alter-mondialiste ?

 

EDIT: bon d'accord, je viens de m'apercevoir que genre je suis juste la 45ème blogueuse à annoncer ce scoop du siècle sur Ba&sh. A mon avis pour la chef de file hipness, faudra repasser.

EDIT 2: Bon, ça ralouille rapport au fait que le 44, c'est pas le Pérou pour tout le monde. Je suis d'accord, mais voilà, j'ai pas mieux sous le coude pour l'instant. Sauf que tout de même, je vous rappelle qu'on a déjà pas mal causé de tout ça et qu'il existe un récap de la mort qui tue sur le sujet… Pour tout savoir c'est ici !

Des mouettes dans le métro

Il y a quelques jours, j'étais en face de trois jeunes filles dans le métro. Trois copines qui profitaient de leur dernier jour de vacances avant la reprise de l'école. Trois lycéennes qui entraient en terminale. Leurs joues étaient encore rebondies, vestiges de l'enfance encore récente, mais elles étaient maquillées comme des voitures volées pour bien montrer que bon, tout de même, on est plus des bébés.

 

Elles étaient légères, riaient du programme de leur journée ou du garçon qui les avait regardées à la station d'avant.

 

Pia pia pia pia… 

 

Des mouettes dans le métro.

 

Et puis elles se sont mises à parler d'après. De l'année prochaine.

 

Il y en avait une qui vivait à Nantes et qui rêvait de venir sur Paris mais ça impliquait de laisser sa petite soeur avec sa mère. Et rien que d'en parler, ses yeux étaient mouillés. L'autre n'était pas sûre d'avoir choisi la bonne terminale pour faire son école de dessin ensuite. Qu'elle était sérieuse subitement… Quant à la petite troisième, elle semblait paniquée à l'idée de manquer d'argent pour "s'en sortir" si elle ne travaillait pas l'été prochain après le bac.

 

D'un coup, elles étaient devenues très grandes. Plus de piapiapias.

 

Et puis la plus grande a demandé: "A l'université, y'a des vacances scolaires ?". Les deux autres ont réfléchi et n'étaient pas sûres. Ce qui était à priori certain c'est qu'il y aurait moins de congés ont-elles décrêté.

 

Elles ont soupiré de concert. L'enfance reprenait ses droits.

 

"Quand on n'aura plus de vacances scolaires, c'est qu'on sera vraiment des adultes hein…" a murmuré la plus grande des trois. Ses deux acolytes ont hoché la tête, visiblement accablées par cette dûre évidence.

 

En les regardant, j'ai pensé que le chemin était long, et que parfois, même alors qu'on n'avait plus de vacances scolaires depuis des lustres, on était pas tout à fait certain d'être devenu grand pour de bon.

 

Alors qu'elles s'éloignaient en reprenant leur babillage, oubliant pour un temps ces quelques secondes de gravité, j'ai eu envie de les rattraper pour les supplier de prendre leur temps. Pour leur dire aussi que les petites soeurs on ne les quitte jamais vraiment, que des écoles de dessin il y en a plein et qu'à dix-huit ans on ne devrait pas encore s'inquiéter pour l'argent.

 

Et puis je me suis rappelée qu'à 18 ans, surtout, on n'écoute jamais les grands…

 

Edit: La photo, c'est l'affiche d'un film d'une finesse extraordinaire vu récemment sur cette drôle de période qu'est l'adolescence et sur la difficulté de devenir une femme qui désire et est désirée. Ces trois filles du métro m'ont fait penser aux trois héroïnes de la naissance des pieuvres. A voir.

Histoire de pudeur

Récemment, j'ai reçu une proposition de Wonderbra pour recevoir une "parure" de leur nouvelle collection à condition d'en parler ensuite ici – forcément hein, rien n'est gratuit en ce bas monde, faut pas rêver.

 

Comme d'autres blogueuses l'avaient reçue aussi, cette proposition, on s'est demandé si on allait ou non accepter. Mes copines – que je ne citerai pas parce que tout de même, je me dois de protéger l'intimité de leurs nichons – hésitaient grandement, l'une parce qu'elle était moyennement fournie à ce niveau là, l'autre à cause du contraire et les deux parce que parler de leurs seins sur Internet, bof.

 

A ce moment là, je me suis rendu compte que je devais avoir comme un problème au niveau de ma pudeur…

 

 

Non parce que personnellement, la seule chose qui me faisait hésiter, c'était que je n'aime pas trop l'idée de DEVOIR écrire un post sous prétexte qu'on m'a DONNE quelque chose. Mais parler de mes seins, je m'en fiche comme de la bite à ma marraine.

 

Qui n'en a pas, en passant, hein.

 

De bite, je veux dire. Ma marraine. Oh, faut suivre un peu.

 

Bref, je ne sais plus trop où je voulais en venir, peut-être d'ailleurs que je ne voulais en venir nulle part si ce n'est au fait que je m'interroge en ce moment sur ma possible perversion exhibitionniste.

 

Peut-être est-ce dû au fait que j'ai récemment découvert qu'à mon bureau tout le monde ou presque est au courant pour ce blog.

 

Et que par conséquent tout le monde sait, entre autres faits d'armes glorieux, que je suis une militante de la masturbation féminine.

 

Par exemple.

 

ça devrait probablement me rendre malade de honte et me faire raser les murs. Bon, ok, lorsque ma petite collègue qui rougit facilement m'a avoué, écarlate, qu'elle connaissait mon site, j'ai accusé le coup, repassant mentalement en revue mes derniers billets en tentant de me souvenir de ce qui pourrait éventuellement être la cause d'un licenciement futur en cas de découverte par un membre de mon agence plus haut placé dans la hiérarchie.

 

Et puis en fait, très vite, je me suis aperçue que je m'en fichais.

 

D'abord parce que je ne parle pas de mon travail et que c'est la seule raison pour laquelle je pourrais être mise en difficulté.

 

Mais surtout, parce que quelque part, la Caro de Pensées d'une ronde… ce n'est pas tout à fait moi.

 

Bon, d'accord, mes seins se sont VRAIMENT barrés de mon Erès dans la mer Egée.

 

Et ma fille a VRAIMENT vomi tout son quatre heures sur mes bas de contention lors du vol Paris-Athènes du 5 août – ouais j'ai 36 ans et je mets des bas de contention pour deux heures d'avion. J'ai peur de la phlébite, voilà. Et de tout un tas d'autres choses vu que je suis hypocondriaque à enfermer. Ouf je l'ai dit, j'avais l'impression de vous cacher un truc.

 

Bref, encore une fois je pars dans des digressions qu'à côté les itinéraires-bis c'est des lignes droites.

 

Mais vous voyez ce que je veux dire, non ? Je veux dire que du moment où mes histoires s'impriment sur votre écran, elles ne m'appartiennent plus. Et que les mots sont autant de remparts entre le monde extérieur et ma réalité. Donc pour finir parce que je sens que toi là bas, au fond de la classe je commence à te gonfler grave, à tous ceux qui se demandent comment et pourquoi je m'obstine à raconter ici ma vie dans ce qu'elle a de plus intime, je voulais juste dire aujourd'hui qu'en fait, il y a toujours dans mes posts ce tout petit quelque chose inventé qui fait que je ne me sens jamais nue.

 

Tout ça pour dire que je ne sais pas encore si je vais accepter la proposition de Wonderbra – non parce que franchement, s'il y a bien quelque chose dont je n'ai pas besoin c'est d'un truc qui ferait paraitre mes seins encore plus gros – mais que je vais probablement continuer à vous parler de ces petits riens et de ces grands touts qui parfois se nichent sous la couette ou sous un oreiller. Et que tant que je ne me sentirai pas indécente, je continuerai, parce que je crois que la vraie vie, souvent, elle est là.

Une grande fille toute simple

Lundi, c'est le jour du grand cri. Ah ! Vous l'attendiez hein ? Pauvres chouchoux, des semaines que mon cri n'est plus qu'un râle, que dis-je, un murmure. Que voulez-vous, la bête s'était endormie. Faut dire qu'à force, c'est pas que je me lasse hein, mais enfin, c'est tout juste si j'arrive encore à m'émouvoir lorsqu'un magazine titre sur genre "Scarlett Johansson, la revanche des filles à gros cul", ou encore, "Liv Tyler: je m'assume en ronde". Beh ouais, elles ont raison en fait d'insister, les rédactrices. Parce qu'il arrive un moment où on abdique. Totalement.

Mais parfois, tout de même, certaines perles parviennent à me tirer de mon sommeil…

D'abord, il y a eu cet article poignant dans le Glamour du mois de septembre. Une journaliste nous raconte le combat quotidien de ces femmes qui "en ont marre de courir après la taille 36".

 

Ames sensibles s'abstenir.

 

Les témoignages de ces femmes qui n'hésitent pas à se mouiller et à dire un grand NON à la dictature du 36 "qui fait trembler la nation" sont tout bonnement des héroïnes des temps modernes. Merci Glamour. Enfin un magazine citoyen, qui ose braver les tabous et affirmer haut et fort que non, faire un 38 ça n'est pas honteux.

 

Non mais vraiment, rigolez pas, je vous assure, on apprend dans ce dossier de choc que les vendeuses sont souvent obligées de changer les étiquettes de certains vêtements pour faire croire à leurs clientes que oui oui oui elles entrent bien dans leur taille fétiche. Alors qu'en vrai ce sont de gros boudins qui ferment à peine un 38.

 

En même temps, je peux pas juger hein. Non c'est vrai, personnellement, le 36, je crois que je n'en ai jamais porté. Je suis passée direct du 14 ans au 42. C'est comme les seins. Un matin, pof, j'avais un bon 90 B. Ce qui, je vous laisse imaginer, m'a valu de passer une année de cinquième absolument merveilleuse. Bref, actuellement quand je ferme un 44 du premier coup, c'est champagne pour tout le monde. Alors le 36…

 

A part ça, dans le Elle de la semaine dernière se cache également une perle. Il s'agit d'une courte interview de Daphné Roulier à propos de sa nouvelle émission qui se passe désormais en extérieur et plus en plateau comme avant: "Plus de maquillage, ni de lumières flatteuses, terrain oblige…", nous avertit notre critique cinoche nationale. Daphné Roulier, la Florence Aubenas, du 7ème art. D'ailleurs, dès samedi c'était prise de risque maximum et enquête de terrain au Royal Barrière à Dauville avec interview de Brad Pitt au bord de la piscine. Non moi je dis, respect parce que se mettre en danger au risque de casser son image comme ça, c'est juste du courage.

 

Mais ce n'est pas tout, nous annonce Daphné: "Je vais donc cesser d'avoir l'air d'une fille de 25 ans et demi à l'écran. Ce qui n'est pas mal quand on en a 39".

 

Daphné… Comment te dire ?

 

Tu ne fais pas tout à fait 25 ans et demi à l'écran… 

 

Limite on pourrait même se demander si elle n'a pas plutôt dans les 45 vu le paquet d'acide hyaluronique et autres seringues de Botox qu'elle semble s'envoyer quotidiennement. Du coup, je suis limite surprise qu'elle n'ait que 39 ans. Je croyais naïvement qu'à cet âge là on pouvait encore un peu attendre avant de faire la fortune des dermatos. Au passage, mes enfants n'auront pas le choix, je vous le dis. Ce sera dermato ou rien, parce que ma maison de retraite dans le midi, je la veux et que parti comme c'est parti, on va bientôt commencer les premières injections aux alentours de 20 ans. Métier d'avenir, je vous le dis.

 

Allez, une dernière Daphnérie pour la route – sérieux, Béart est en voie de se faire battre à plate couture – : "Sinon, pour partir en reportage, je me suis offert un gros pull en maille Balenciaga très campagne (avec lequel j'ai déjà beaucoup désherbé mon jardin à Trouville !)".

 

Franchement, que je n'entende personne dire que Daphné n'est pas une grande fille toute simple.

 

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh.

 

C’est moi ou…

Hey les girls. C'est moi ou cet homme est une bombasse qui sent le sexe ?

 

Je sais, il y a quelques jours encore je vous saoulais avec Julien, son mètre douze, sa barrette et son gros quinquin. Et là, pof, ça me tombe dessus, je vois cette montagne de testostérone et tous mes compteurs s'affolent.

 

Barbu, les cheveux filasses et grassouilles et des deltoïdes qu'on dirait des staeks de buffle. Tout droit sorti de la guerre du feu, le bonhomme. Deux mètres et plus de cent kilos de barback.

 

Beau, non. Mais alors perso, hier soir, j'aurais voulu être un ballon ovale pour qu'il me prenne dans ses bras contre lui et dézingue tout un tas d'argentins pour mes beaux yeux.

 

Ok, le Chabal, il n'a pas tenu ses promesses et selon quelques mecs en la compagnie desquels je me trouvais devenus très poétiques aux alentours de 22 heures, il aurait quand même pu "se sortir les doigts". D'où, on se demande. 

 

Moi je dis, tant qu'il garde son short trop petit, le reste, je m'en tape le chavrou.

 

A part ça, franchement, le rugby, je n'y comprends rien. J'y mets toute ma bonne volonté mais je vois pas trop à quoi ça rime de se rouler dans l'herbe pendant 80 minutes, à moins que ce ne soit juste pour nous exciter, auquel cas, bon ben les gars, c'est vrai, c'est efficace.

 

Alors vive l'ovalie, en toute convivialité.