Mois : février 2008

Sur la route de Memphis…

Comme je le disais récemment dans une réponse à un commentaire, je pars en vacances. Enfin, au départ, je devais vraiment partir en vacances, loin, du côté des pyramides et des sphinx. Genre c'était un peu notre voyage de noces auquel étaient conviés mes enfants. On n'est pas des monstres non plus.

 

Et puis finalement, ça va plutôt être Menton et sa fête aux citrons.

 

Pourquoi ?

 

Parce que je suis folle.

 

Oui oui.

 

Je vous raconte ?

 

Allez, parait que quand on raconte les choses on se sent libéré.

 

Donc, on devait partir à Louxor. Samedi. Forcément, vous vous doutez qu'on n'avait pas fait le choix du luxe, à quatre, prendre l'avion, c'est presque comme acheter un trois pièces à Paris. Donc on est passés par un tour operator réputé pour casser les prix en douze.

 

Et pour cause.

 

Deux jours avant le départ (= hier) on ne savait toujours pas à quelle heure on partait, de quel aéroport et surtout, surtout, surtout… avec quelle compagnie.

 

Oui, je sais, pour 98% de la population ce dernier élément est anodin, accessoire et absolument sans importance.

 

M'enfin pour ceux qui me connaissent un peu désormais, pour moi c'est une question de vie ou de mort. Limite je suis capable de te donner les statistiques de crash compagnie par compagnie sur les dix dernières années. Flash Airlines, par exemple, j'aurais pu te le dire, qu'ils allaient finir par se foutre en l'air à Sharm el sheik.

 

Donc, hier, l'homme a finalement reçu notre plan de vol. Vers 10h00, il m'appelle, et dans sa voix je sens une légère gêne.

 

– Bon, niveau horaires, c'est un peu la merde, on arrive à 4h du mat' à Louxor

 

– Ah, en effet, c'est bof, mais écoute, on est en vacances (fille super positive qui fait un extraordinaire travail sur elle même pour oublier que prendre l'avion relève de l'irresponsabilité totale surtout quand on porte la vie). On part avec qui ?

 

– Heu… chais plus, j'ai plus le mail sous les yeux.

 

– Et bien tu le cherches, mon amour (ton aimable mais sans appel)

 

– Non mais en même temps on s'en fout, non ?

 

(rire nerveux, révélateur que le gros travail sur elle même n'est pas loin de n'avoir servi à rien) Ah je ne crois pas, non… Allez, arrête ton cinéma, on part SUR QUELLE COMPAGNIE ?

 

– Heu chez grmpfpfsh…is.

 

– Hein ?

 

– On part avec… air memphis

 

– Ah. (inspiration, expiration. Inspiration, expiration) Je ne connais pas, c'est bizarre. C'est la compagnie nationale ? (promis, si la réponse est oui je retourne à la messe. Avec mes enfants)

 

Pas exactement…

 

– Donc tu connais ? (Avec le ventre, putain, respire avec le ventre, ma grande)

 

– Non, mais en tous cas sois tranquille (ton du mec fier de lui), j'ai appelé l'aviation civile, ils disent que y'a pas de problème, en France ils ne sont pas sur liste noire.

 

– Tu… tu as quoi ? (voix qui part dans les aigus) Appelé qui ? Depuis quand tu appelles l'aviation civile ?

 

(très gêné). Non, mais comme je sais que tu es un peu à cheval sur ces choses là, j'ai fait quelques petites recherches. Et d'après l'aviation civile, ce n'est pas parce qu'ils sont interdits en Belgique que…

 

– …

 

– Et puis leur avion est parait-il très bien entretenu.

 

– LEUR ? Dis moi que tu as oublié la liaison.

 

– Hum… Oui, enfin l'année dernière ils en avaient trois, hein. Et puis les deux airbus étant un peu vieux, on les leur a confisqués. Tu vois que l'aviation civile est scrupuleuse !

 

– …

 

– On ne part plus ?

 

– …

 

– Tu es toujours là ?

 

– Je respire encore si c'est le sens de ta question…

 

Bref, je vous passe le reste de la conversation qui s'est forcément envenimée sur le mode "si c'est comme ça je ne m'occuperai plus jamais des vacances, tout ce que je fais ça ne va jamais, non mais si tu veux qu'on crève tous les quatre – presque cinq – au dessus de la tunisie, allons-y, mais je t'avertis je ne monterai pas vivante dans ce cercueil, non mais d'accord, on part pas, non, je sais bien que tu vas m'en vouloir, je vais prendre sur moi, non, dans ton état c'est idiot, tiens, c'est amusant, tu te rappelles que je suis enceinte, allez, arrête, c'est idiot, tout est de ma faute, non, c'est moi qui suis folle, oui, c'est vrai, tu es folle, mais je t'aime comme ça, moi aussi je t'aime, je gache les vacances de tout le monde, mais noooooooooon…"

 

Et pour finir, l'homme, grand seigneur, a décidé qu'on ne prendrait pas le risque. Bon en fait il a surtout décidé qu'il préférait aller avec les vieux à Menton et que je lui foute la paix plutôt que de tenter le coup sur Air Memphis avec une hystérique qui à coup sûr allait lui flinguer ses vacances.

 

Alors voilà, heureusement on a une bonne assurance. Et l'essentiel c'est de se reposer, non ?

 

Je te laisse j'ai rendez-vous avec mon psy.

PUBLI-REDACTIONNEL – PUBLICITE – RECLAME – Quand j’étais Kinder…

 Quand j'étais kinder… heu, quand j'étais petite – pour les incultes, mon lapsus n'en est pas un, rapport que "kinder" en allemand, ça veut dire "enfant" – un de mes plaisirs défendus était l'Oeuf Kinder-Surprise. Curieux, la transe dans laquelle me mettait la perspective d'en manger un ! J'adorais enlever délicatement le papier, le faire rouler dans la main, puis tenter tant bien que mal de l'ouvrir en deux parties égales. La plupart du temps bien sûr, cela se terminait en mille morceaux qui fondaient instantanément, le chocolat kinder étant, c'est bien connu, composé à plein de pourcents de lait.  

 

Bien sûr, la gourmande que j'étais boulottait l'oeuf et ENSUITE s'attelait à la construction du cadeau dans sa boîte jaune super difficile à ouvrir – d'ailleurs à l'heure où je vous parle, je ne crois pas que cette boîte soit toujours jaune et moi je dis c'est un scandale, c'est mon enfance qu'on assassine -, cadeau qui d'ailleurs ne m'intéressait que très moyennement. Ma soeur, elle, qui aurait joué le rôle de la fourmi dans la fable de la fontaine, ouvrait l'oeuf sans jamais le casser, le mettait de côté très discrètement, fabriquait son jouet et une fois que personnellement j'avais tout avalé et manqué de m'étouffer en ouvrant la fameuse boîte jaune avec les dents, venait me narguer en dégustant fielleusement le chocolat. A tous les coups j'étais eue.

 

Inutile de vous dire que lorsque j'ai découvert que Kinder existait en barres, bien plus fournies en chocolat que les oeufs, j'ai boudé pour toujours ces derniers. Comment vous dire… Les barres Kinder ont toujours été mon doudou, mon aliment réconfort. C'est probablement parce qu'elles n'ont qu'un goût très vaguement chocolaté qu'elles me procurent ce plaisir indéfinissable. J'en croque en général un premier carré, puis un deuxième, puis tous les autres. J'en aime le packaging un peu surané qui n'a pas changé depuis que je suis en âge de l'aimer.   Pourquoi je vous parle de tout ça aujourd'hui ? Parce que figurez-vous que Kinder Chocolat a trente ans. A peine plus vieux que moi, quoi. Ok, six ans de moins en fait.

 

N'empêche que comme moi, il n'a pas pris une ride.   Sauf que voilà, l'enfant de l'emballage va changer.

 

Si.

 

Bon en fait, déjà en 2005 ils nous avaient fait le coup. Mais le plus fort c'est que des années 70 à 2005, c'était toujours le même petit allemand ! Tu m'étonnes qu'il faisait un peu daté ! Un Italien l'a remplacé en 2005. Et là, pour fêter ses 30 ans, Kinder lance un concours: de janvier à juillet, pendant 30 semaines, les parents d'enfants âgés de trois à dix ans pourront télécharger sur le site une photo de leur enfant, grâce à un code casting présent dans tous les packagings Kinder Chocolat X16 et X4. Chaque semaine, les 30 plus beaux sourires d'enfants seront présélectionnés et soumis sur le site aux votes des internautes la semaine suivante. Ce sont les votes des internautes qui déterminent le gagnant de chaque semaine et lors de la Grand Finale, qui se déroulera en septembre, un Grand Jury élira parmi les trente finalistes les 4 lauréats du Grand Casting. Ces quatre enfants représenteront l'icône de la marque sur un packaging Anniversaire édition limitée qui sera commercialisé en début d'année 2009 et qui clôturera l'opération promotionnelle.   Voilà, si vous êtes intéressés, c'est ici ! Et même que si vous voulez vraiment participer, vous pouvez me demander un "code casting" de façon à ne pas avoir à acheter un paquet de kinder pour l'obtenir – au cas où ça serait pas votre came, quoi.

 

Edit: Bon, moi je vous avoue, tant qu'ils ne me changent pas le goût, ils peuvent faire ce qu'ils veulent…

 

Edit2: J'oubliais, ils sont vraiment trop à la pointe chez Kinder, ils ont même créé un groupe fesse-bouc pour permettre aux internautes de leur souhaiter un « bon anniversaire ».  Et ceci prend la forme d'un concours : si 100 personnes postent leur vidéo de vœux dans le groupe, toutes ces dernières recevront un lot de Kinder Chocolat… avec leur photo sur les paquets ! Le groupe est ici

T’as le cafard ? Sors ta CB

 Alors juste un tout petit coup de gueule aujourd'hui, après avoir sacrifié à mon rituel hebdomadaire, la lecture du Elle.

 

Non, je ne vais pas vous parler de l'interview poignante d'Emmanuelle B. qui pourtant nous fait une révélation incroyable. Oui, elle a fait changer sa bouche il y a 15 ans. Noooooooooooooon. Quel choc.

 

Non, je ne reviendrai pas sur cette interview parce qu'il faut bien l'avouer, elle m'a plutôt fait de la peine. On sent l'actrice sur le retour, qui n'est plus appelée par quiconque et qui du coup est contrainte d'avouer ce genre de secret de polichinelle, pire, de suggérer – tout en n'en disant pas plus, "pudeur" oblige – une "blessure de chair" dans son enfance et surtout de poser avec l'homme de sa vie sur de certes très beaux clichés mais d'ont l'exhibitionnisme me laisse personnellement de marbre. D'ailleurs je note que le couple est très hype en ce moment, il y a deux semaines il y avait pas moins de 15 pages consacrées à Heidi Klum et Seal, artistes incontournables et dont la vie passionne la France entière, c'est bien connu. Merci.

 

Donc laissons Emmanuelle jusqu'à sa prochaine interview vérité dans laquelle elle ne manquera pas de nous donner quelques détails de plus quant à sa blessure enfantine tout en se défendant de vouloir s'exhiber.

 

Non, ce qui m'a légèrement titillée, c'est cette très fine analyse psychologique de la jeune Lily Allen, chanteuse pop anglaise connue pour un ou deux tubes acidulés et pour ses déclarations à l'emporte-pièce sur ses soit-disant rondeurs qui risquent de mettre sa santé en danger – à tout péter elle fait un 40.

 

Donc, Lily Allen n'a pas eu que des moments roses ces derniers mois. Fausse-couche, séparation et gros flop de son émission de télé-réalité. On est bien sûr désolés pour elle, ça fait en effet beaucoup d'un coup.

 

Mais, s'esbaudit la journaliste, fait surprenant, elle n'a pas filé direct en rehab. Non. Même pas elle a été filmée en train de fumer du crack à poil dans la rue en hurlant à la mort. Je te jure.

 

Quelle force intérieure, quelle résistance au malheur, s'extasie notre magazine préféré. Mais quel est donc son secret, se demande-t-on haletante ? "On" c'est moi.

 

Et bien je te le donne en mille.

 

Le shopping.

 

Oui, si elle a su prendre en pleine face les malheurs de la vie sans s'effondrer, c'est grace à la mode, explique la rédactrice. La preuve ? Elle est apparue trois fois la semaine dernière sur des red carpets vêtue de robettes fleuries à la pointe de ce qu'il faut porter ce printemps. En plus, elle était AMINCIE. La preuve qu'elle pête le feu, quoi. Et qu'elle a MURI.

 

Et le Elle de conclure en conseillant à toutes les déjantées du show-bisness de se ruer dans les boutiques pour se soigner à coup de carte bleue. Bien sûr, le conseil s'applique aussi à nous, les filles.

 

Un coup dûr ? Fonce chez Vuitton. Avec un peu de chance on t'y offrira le même sac qu'à Carla.

 

Non, en fait, va plutôt chez Camaïeu.

 

T'as pas d'argent ? Ah ben là je ne peux rien pour toi, je crains que tu n'aies aucune chance de t'en sortir. Essaie la drogue.

SOS bannière

 

Premier jour de vacances – méritées je peux vous l'assurer – donc billet tardif et flemmard.

 

Avant d'attaquer le sujet du jour, je voulais préciser que pour le billet sponsorisé, je ne sais pas trop quand il va être publié, ça m'a l'air de cafouiller à l'étage du dessus. M'enfin je me dois de vous avertir, il ne sera question ni de produit de beauté, ni de quoi que ce soit qui ferait maigrir, rapport que je ne me vois pas faire de la pub pour des trucs dont je sais que ça ne MARCHE pas – là je parle des machins pour faire maigrir. Bref, vous verrez bien quand ça arrivera.

 

Mais ce n'est pas le sujet.

 

Le sujet, c'est ma bannière. Que j'adore, hein, pas de malentendu. Mais qui est comme qui dirait… datée (cf le "miss 2007"). Et que j'aimerais donc faire évoluer, voire carrément complètement faire valdinguer, casser mon image, me mettre en danger, de toutes façons si je le veux cet oscar faudra pas lésiner.

 

J'ai demandé à BubbleCanelle, parce que je suis du genre fidèle, mais ma requête est restée sans réponse et je ne veux pas insister, je crois qu'elle est légèrement débordée.

 

Donc comme personnellement je suis une quiche totale en dessin ET en photoshop, je ne vois qu'une solution, en appeler à votre talent.

 

Encore une fois, je ne suis pas braquée sur l'idée d'un dessin, ça peut être une série de vignettes, un mélange des deux, je peux fournir des visuels, etc etc etc.

 

Et surtout, surtout, je tiens à rémunérer le ou la gagnante – je dis le ou la gagnante au cas où je croulerais sous les propositions mais bon, je me doute quand même que vous n'avez pas que ça à faire. Et aussi que vous êtes probablement nombreux à être aussi branques que moi. Donc je rémunèrerai, pas des mille et des cent non plus, mais bon voilà, je me suis renseignée sur les prix de ce genre de chose.

 

Merci d'avance aux bonnes âmes qui me prendront en pitié…

 

Edit: Pour le plaisir j'ai remis en illustration la première bannière qu'avait faite BubbleCanelle.

 

Edit2: Pour me faire des propositions ou avoir des détails, envoyez-moi un mail à cette adresse: cfrancfr(at)yahoo.fr

Thank you life, thank you love

 Hier, c'était une bonne salle, comme on dit dans le métier. Ben oui, quoi, je suis dans le métier moi maintenant.

 

Quoi qu'il en soit, les autres soirs aussi c'était une bonne salle. Mais si, oh, allez, arrête. Reviens, quoi. Reviens, je te dis…

 

Bon, là ça ne me fait plus rire. Tu reviens immédiatement ou je t'en colle une.

 

Ce que je veux dire c'est qu'hier, il y avait beaucoup de lecteurs et lectrices. Et forcément, ça se sent. ça se sent que c'est toi, quoi.

 

Ok, ça sentait aussi le bouc, rapport qu'on a tout de même réussi l'exploit d'entasser 60 personnes dans 12 m². Et que personne n'a ralé. Même celles qu'on a assises par terre. Même celle qui a passé plus d'une heure avec une seule fesse sur un tabouret tellement haut que son pied touchait pas par terre. Tout ça alors qu'elle porte la vie en plus.

 

Oui là, absolument, je parle de moi. Je la porte ma croix, je peux vous le dire (private joke)

 

 

Bref, c'était une bonne salle avec un bon Stéphane. De plus en plus à l'aise la Cindy. Me demande même jusqu'où elle va aller comme ça. La semaine prochaine elle s'asseoit sur les genoux des spectateurs à mon avis.

 

Je t'ai dit que c'était une bonne salle ?

 

Non parce que vraiment, toutes ces ondes positives, toute cette chaleur – pas loin de 40° je pense – tous ces sourires, tous ces rires, et bien c'était merveilleux. Je ne me lasse pas de ça en fait. Je ne me lasse pas d'être au fond, de guetter les gags qui feront mouche, de redouter les trous de mémoire, d'être surprise par une réplique qui jusque là ne "marchait" pas et qui là… pof.

 

Pour me reconnaître, c'est facile, je ris avant les blagues. La fille chiante, quoi.

 

Quoi qu'il en soit, merci. Merci de jouer le jeu, de ne pas râler parce que pas de confort, de me dire au-revoir si gentiment à la fin, d'applaudir comme ça Stéphane, de penser à nous quand vous êtes loin le lundi soir.

 

Savez quoi ? Hier j'étais un peu Marion Cotillard. Et j'avais envie de dire "there is angels in the lieu".

 

Spéciale dédicace à Marionette dont les larmes m'ont émue à un point que je n'ai probablement su exprimer, à La Steph qui est revenue et est restée debout la bichette, à Reine7 et son chéri que j'ai adoré leurs étiquettes mais pas eu le temps de saluer à la fin, Marion, Chocoline, et karine tout en sourires et puis Lauriane, Florence et Anne grace auxquelles je me suis prise l'espace d'un instant pour une vraie star. Je n'ai pas retenu tous les prénoms j'en suis sûre et d'autres (caticatou ;-)) ne m'ont pas dit qui elles étaient les bourriques !

 

Merci aussi à Pascale qui j'en suis sûre a reconnu des instants vécus dans une autre vie, à Karine dont le rire m'a rassurée dès les premières minutes, à Zaz pour être là, tout le temps, à Mimi et Karine venue du Chili quand même rien que pour nous – ou presque – et Greg et Marie que j'aime mais ils le savent, non ?

 

Edit: Des baisers aussi à Seb, Fabrice et Marie, sans qui rien ne serait possible.

 

Edit2: Stéphane fais moi le plaisir de t'alimenter un peu, bientôt on te verra plus.

 

Edit3: Cecom, tu es venue finalement ? Je crois que oui mais dans le bordel qui régnait je ne suis pas sûre…

Un top five garanti 100% sarko-free

Alors cette semaine, des trucs à mettre dans mon top five, c'est pas ce qui manque, crois moi. Non, parce qu'entre les Césars et la Nouvelle Star, y'a eu matière. Je ne manquerai pas non plus de te donner quelques conseils culinaires histoire de bien préparer le maillot de cet été, juin c'est dans quatre mois, alors autant te dire que ce n'est plus le moment de déconner.

 

1 – Arrivée haut la main, Cindy, candidate malheureuse de la Nouvelle star, très connue dans sa région. Pourquoi cette première place ? Je veux dire, pourquoi mis à part sa crinière de lionne, sa voix puissante, son jeu de scène tout en finesse et son mari, coiffeur/manager et fan de la première heure ? Et bien pour sa confidence grandiose: "On me dit souvent que j'ai la même voix que Céline Dion, que le show était génial parce qu'on aurait dit Céline Dion. Et quelque part, j'aimerais qu'ils fassent la part des choses. Céline Dion c'est Céline Dion, Cindy, c'est Cindy". Bon, je sais, c'est vilain de se moquer. Mais vraiment, là, tu vois, le jury, il la tenait la star de demain. Et il l'a laissée s'envoler. Dommage. Enfin moi je dis, un jour, les gens entendront parler de Cindy. En fait c'est elle qui le dit.

 

2 – Julien. Et aussi Madi. Et encore un autre Julien. Bref, les trois bruns chevelus qui ont bluffé le jury et moi aussi. Oui, je parle toujours de la Nouvelle Star. Je sens que cette année encore, les mâles sont à l'honneur. Et j'ai envie de dire… tant mieux. Surtout en ce qui concerne Madi.

 

3 – La bouche 2008 de Nathalie Baye présentée lors d'une édition des Césars assez décevante malgré l'intervention hilarante d'Edouard Baer ou les tentatives désespérées d'Antoine Decaunes pour dérider ces gens qui visiblement ne sont tout de même pas très heureux. Spéciale dédicace tout de même à Jean Rochefort et ses lunettes miroir, un président de cérémonie très actuel. Egalement mes respects à Jeanne M. Et à Melvil P. dont le discours était magnifique. Sinon, pas grand chose à signaler. Si, j'ai trouvé que la plus belle était Aïssa Maïga. Et celle qui s'est le plus plantée dans sa tentative d'être drôle – si t'es pas Elie Semoun ou Edouard Baer, même pas t'essaies ma chérie -, Clotilde Coureau, qui ne devrait pas être rappelée de sitôt par un quelconque réalisateur.

 

4 – Julien Doré et Louise Bourgoin. Parce que vraiment, ils sont jolis comme tout, ensemble. Et pourtant, vu les yeux de merlan frit de l'homme lorsqu'il regarde la météo sur Canal, j'aurais des raisons de te détester, Louise.

 

5 – La cancoillotte. Parce que c'est fait avec du lait écrémé. Si. Je te jure. Du coup, le beurre qu'ils rajoutent dedans, ça compte même pas vu comment le lait il est sans crème. Non ? N'empêche que si tu sais pas quoi faire à tes amis un soir où ils arrivent au débotté, tu fais des patates à la vapeur, tu balances une saucisse de morteau dans une casserole d'eau frémissante pendant une demi-heure, tu fais une petite salade verte et tu sers tout ça avec la cancoillotte qui va fondre sur les patates et la saucisse. La salade, c'est pour le maillot de cet été, bien sûr. Bon après tu sens la morteau ET la cancoillotte des pieds jusqu'aux cheveux, mais tellement c'était bon, en fait tes amis ne t'en tiennent pas rigueur. Oui, ça implique d'avoir de la cancoillotte et de la morteau dans son frigo à toute heure. Ben tu veux être une femme Barbara gould oui ou non ?

 

Edit: Si tu veux avoir de vrais conseils beauté, je te suggère d'aller écouter ceux de Brigitte. Accessoirement, Marie-Aline Thomassin, qui incarne à la perfection cette Nadine de Rotschild des temps modernes, est une des deux metteur en scène de la pièce. Mais là, c'est juste Brigitte…

 

Edit2: Demain ou peut-être mercredi, il y aura sur ces pages un "billet sponsorisé". En clair, un billet qu'on m'a payée pour le faire. Si je te préviens, c'est pour que tout reste bien transparent entre nous. Si j'ai accepté, c'est parce que c'est pour un produit que j'aime vraiment et aussi à cause de l'argent. Parce que si on veut que la pièce continue, il en faut. Voilà. T'as le droit d'être déçu(e).

 

Edit3: Non, rien en fait.

 

Edit4: Ah, si, je t'ai parlé de Madi ?

On est dans l’Obs !!!!

 Hey ! Hey ! Hey ! On est dans l'Obs !!! Oui ! Le NOUVEL OBS ! Bon, d'accord, ces derniers temps, je ne peux pas dire que ce journal m'ait toujours agréablement surprise.

 

Mais quand même !

 

Page 132, ça parle de "Dans la peau d'une grosse". Et j'avoue, là, de suite, maintenant, c'est un peu la seule chose qui m'intéresse.

 

Je n'ai pas de scanner, donc je vous recopie le texte mais si une bonne âme a la possibilité de me l'envoyer en fichier, je lui en serai éternellement reconnaissante. Genre il ou elle aura une place gratos !

 

Donc voici le texte de la critique, signée par… François Reynaert, tout de même…

 

 

" A maigrir de rire"

 

La ronde, au serveur: "Une tarte aux prunes ! Non, aux poires ! Non ! Au citron ! Non, les trois" ! Et, se tournant vers le public: "Ah je suis comme ça moi, les cinq fruits et légumes par jour, c'est sacré !". Un horrible macho qui se moque des femmes fortes est puni par la déesse des Rondes: il devra passer une journée "Dans la peau d'une grosse". Tirée d'un blog à succès (de Caroline Desages) , interprêtée avec une énergie communicative par Stéphane Navarro, jouée dans une salle minuscule et souvent pleine, la pièce est du pur café-théâtre: ce n'est pas du Brecht, mais c'ets irrestistible de drôlerie. A recommander à tous ceux qui s'hystérisent pour deux kilos en trop: le rire fait maigrir, ça leur fera un excellent régime.

 

Edit: Merci Lilou pour le scan, comme ça vous voyez la photo de Stéphane en prime ! Même si lui ne s'aime pas dessus !

Tous les jours La grande chose

 Aujourd'hui, juste un petit billet pour vous signaler un blog que j'ai découvert grace à l'une d'entre vous qui m'en avait touché un mot y'a un bail, alors que je parlais de mon admiration pour toutes les personnes capables de se servir de leurs doigts autrement que pour se curer le nez ou éventuellement prendre des notes – et encore, avec une écriture de merde…

 

 

Bref, dans les commentaires, le blog de La grande chose avait été plusieurs fois cité et donc cela avait aguisé ma curiosité. Ajoutez à cela Claire T qui, hier, a mis un lien sur un dessin excellent évoquant la Shoah, plus le fait – désolée la Grande chose, derrière toute bonne action se planque une intention pas forcément très glorieuse – qu'aujourd'hui ben franchement, à part m'énerver contre Jean Le Blond fils de Truc qui se présente aux cantonales en promettant – sans rire en plus – qu'il sera humble ou contre l'autre conseillère de sa majesté qui est tout bonnement en train de nous expliquer que les sectes c'est vraiment pas si grave et que mieux vaut croire en n'importe quoi plutôt qu'en rien, ben il se trouve que je n'ai pas grand chose à dire.

 

Donc donc donc, je ne saurais que vous inciter à aller voir ailleurs si j'y suis le temps que je cuve mon mauvais poil. Et ailleurs, par exemple, ça peut donc être chez La grande chose. Je l'aime parce qu'elle est sans concession, qu'elle ne tombe jamais dans l'autocomplaisance, qu'elle n'est jamais méchante et que souvent je me reconnais. Voilà, je ne lui ai jamais laissé de commentaire ou peut-être un seul une fois, mais je suis drôlement contente qu'elle existe.

 

Edit: Ah oui, parmi les trucs qui me rendent super vénère, y'a aussi la dépénalisation de certains aspects du droits des affaires par madame Dati. En revanche, le Medef peut dormir tranquille, les "Class Action" qui auraient pu permettre genre à tous les pigeons arnaqués par Noos – genre – de se donner la main pour lui foutre la patée – à Noos – ben ça, non. Allez, laisse moi maintenant, tu vois bien que je suis énervée, non ?

Obscène

Parfois l'obscénité se cache derrière une pseudo grandeur d'âme. Pour moi c'est le cas de la dernière lubie en date de notre président de la République, qui à défaut de trouver des solutions aux petits soucis économiques de la France, se prend pour notre chef spirituel ce qui a le don de me rendre assez fumasse. Bref, je n'en dirai pas plus, parce que j'ai déjà exprimé sur Ladies Room tout le mal que je pense de cette grande idée consistant à traumatiser des générations d'enfants pour soit-disant conserver la mémoire des victimes de la Shoah. Si vous êtes intéressés, c'est ici

 

Sinon, il y a aussi ce texte, écrit il y a deux ans maintenant…

 

 

Avant de vous laisser lire, je précise pour qu'il n'y ait aucun malentendu que je suis contre l'oubli, pour que l'histoire soit enseignée aux enfants, pour qu'on se souvienne et qu'on se transmette la mémoire de cette abomination que fut la Shoah. Mais je suis contre la confusion des genres. Il ne faut pas confondre histoire et mémoire. La seconde découle de la première et n'a nul besoin d'artifices tels que ceux proposés par Nicolas Sarkozy… 

 

Devoir de mémoire… 

 

La nuit dernière, ma cocotte a fait un cauchemar. Pas juste un mauvais rêve, non, un de ces cauchemars qui vous laissent en sueur dans vos draps trempés, le coeur battant la chamade et l'angoisse plantée en plein ventre. Un de ceux sur lesquels la magie d'un verre d'eau n'opère pas, pas plus que les calins d'une maman ensommeillée. Un vilain songe vicieux qui revient dès que les paupières se referment.

 

Après nous être réveillés trois fois, nous l'avons calée entre nous deux – ouh, c'est mal – deux parents épuisés sachant que même les plus odieux rêves d'enfants ne résistent tout de même pas aux gardiens farouches et belliqueux que sont un papa et une maman en manque de sommeil.

 

Le lendemain, ma fille ayant réussi à retrouver son calme, a réussi à me raconter le fameux cauchemar. "Il y avait ce monsieur très méchant, tu sais maman, qui voulait m'emmener loin d'ici pour me prisonnier et me tuer, avec plein d'autres enfants. Tu sais, "Adof Hiter"".

 

Adof Hiter… J'ai tout de suite mieux compris sa terreur nocturne. Moi même je n'apprécierais pas trop que le bonhomme vienne me rendre visite en pleine nuit.

 

Une question tout de même: pourquoi Adof Hiter ? A ma connaissance la seconde guerre mondiale ne fait pas encore partie du programme de troisième année de maternelle. L'explication est en réalité très simple. Il y a deux jours, alors que j'étais à Berlin  (!), une cérémonie du souvenir a été organisée dans l'école maternelle, en hommage aux nombreux enfants disparus pendant la rafle du Vel d'Hiv. Après la pose d'une plaque commémorative, les enseignants ont tenté d'expliquer ce qui était arrivé à ces petits. Sans se douter qu'"Adof Hiter" occuperait beaucoup de place dans la tête de leurs jeunes élèves…

 

J'ai bien tenté d'expliquer à ma fille que le monstre était mort et qu'il ne risquait pas de revenir de sitôt. Se souvenir était bien sûr essentiel, mais il ne fallait plus avoir peur. Terminé ma biche, on n'y pense plus, rideau. Elle m'a regardée perplexe, puis m'a lancé:

 

"Alors pourquoi ma maitresse nous a dit que si on n'y pense plus ça risque de se reproduire ?"

 

A ce moment là j'ai compris qu'elle s'efforçait, depuis la pose de la plaque, de garder tous ces enfants morts à l'esprit, de peur que l'histoire ne se répète…

 

Ecrit le 6 juin 2006…

 

Edit: ClaireMM a écrit un billet sur le même sujet hier…

 

Edit2: J'ai choisi d'illustrer ces mots par l'affiche du film de Claude Lanzmann que tout citoyen devrait avoir vu une fois dans sa vie. Parce qu'il n'est de meilleur rempart contre l'oubli qu'une telle oeuvre. C'est un livre d'histoire, un témoignage, un présent pour l'humanité.