Mois : février 2008

Stéphane il mordille trop bien les tétons

Hier soir, après la représentation, j'ai eu une révélation. Jouer une pièce de théâtre, c'est un peu comme les premières fois au lit avec un nouvel amoureux – ouais, je pourrais dire une amoureuse, mais je me place du côté de la fille, hétéro de surcroit, va savoir pourquoi. Il n'empêche que la métaphore que je m'apprête à filer – prépare-toi ça va être grand – marche aussi si tu es un homme qui aime les femmes, un homme qui aime les hommes ou encore une femme qui aime les femmes. Bon, voilà, la petite parenthèse sexuellement correcte est fermée, je reviens à mes moutons – qui peuvent tout à fait eux aussi s'identifier à ce qui suit, pas de panique, pas de coup de fil à Brigitte.

 

Donc disais-je c'est comme les débuts amoureux…

 

La première fois, t'es tellement ému, tellement content que ça arrive – surtout si comme moi tu as connu de longues traversées du désert qu'à ce niveau là le réchauffement de la planète prend toute sa signification et que l'oasis tu te demandes si elle existe encore – que tu fais surtout comme tu peux. A la fin, tu n'as évidemment pas joui, trop obsédée par l'autre et ce qu'il a pu ressentir. M'enfin c'est fait, pas forcément exactement comme tu en avais rêvé, mais tu sais que cette première fois, tu t'en souviendras toujours, rien que parce que c'était la first one.

 

La deuxième fois, tu te surprends toi même à être encore plus stressée. Alors que normalement, tu devrais pas, que tu te dis. Ben oui, c'est bien connu, le plus dûr c'est de se lancer, non ?

 

Non.

 

Le plus dur, c'est de recommencer. Avec la peur au ventre qu'on t'ait laissé une seconde chance sur un malentendu. Que les gens ils soient revenus mais que cette fois-ci ils ne te laisseront plus rien passer – oui, là, je parle de la pièce de théâtre, pas d'une partouze, du calme dans les rangs s'il vous plait. Du coup, t'es tendu comme un string, tu tentes de refaire pareil que la fois d'avant mais tu as l'impression que ça sonne faux, tu n'es pas dedans, t'as trop le trac, tu penses à ton ventre qui dépasse de ta culotte quand t'es assise – là, je suis à nouveau dans le registre sexuel, si tu suis pas tu peux aussi aller sur un autre blog, hein – tu te demandes si vraiment il aime ce qu'il voit et d'ailleurs, toi même tu t'interroges sur les raisons qui t'ont poussée à venir faire l'amour sur la scène, comme ça, devant des gens que tu ne connais pas – là on est en train de me perdre, je suis d'accord, je me laisse complètement emporter par ma métaphore, c'est dingue.

 

Et puis, la troisième fois, tu es zen. Complètement molle du genou. Déjà, il est revenu. Ben oui, le mec. Ou le public. Oh, et puis putain, on s'en fout, on parle d'amour, c'est tout, tu comprends ? Donc il est revenu. Pour la troisième fois. Ce qui signifie donc que peut-être tout de même, y'a un truc qui se passe, non ? Alors du coup, là, tu y vas trop à l'aise. Genre tu t'attardes un peu sur les tétons, tu fais durer le plaisir, tu tentes des trucs insensés que l'autre il reste scotché par tant d'aisance et de sensualité décomplexée. T'es légère, tout ce que tu essaies, ça marche. Franchement, tu es la coolitude incarnée, le dalaï lama il voudrait limite que tu lui donnes des cours particuliers. Et forcément, vu comment tes chakras ils sont ouverts que plus grand ce serait indécent, tu finis par le prendre.

 

Ton pied.

 

 Et l'autre, en face, aussi. Oui, le public. Et le mec aussi. Tu m'épuises, à tout confondre, alors que tout est dans tout, merde !

 

Voilà, hier je crois que Stéphane il a vraiment pris son pied. En tous cas, moi, oui. Parce que même si je ne suis pas sur la scène, je dois bien l'avouer, je ne suis pas tout à fait une spectatrice comme les autres. Et hier, ben franchement, je lui ai trop bien mordillé les tétons. Au public. Pas à stéphane enfin ! J'oserais jamais, t'es folle. Oui, Stéphane aussi, on est d'accord.

 

Edit: Merci à Babou ma fée, Manu qu'est revenue, David qui a bravé le périph pour assister à la représentation, Marion en transit entre la Chine et Paris – vraiment flattée que tu prennes le temps de venir, vraiment – Poumok et son adorable sourire, Julie qui jouit des cheveux – deux fois en plus -, Didier que j'étais enchantée et Benoît aperçu rapidement à la fin mais dont les encouragements me touchent. Merci à mes petits – couchés à point d'heure du coup – et à l'homme venu même malade (et vous savez ce que c'est un homme malade…). Merci à mon pamplemousse, je crois bien qu'à la fin, il a applaudi.

 

Edit2: Merci aussi à tous les autres qui étaient là et merci d'avance à ceux et celles qui mettront des critiques sur Billetréduc, c'est ça qui fait venir les gens aussi…

 

Edit3: Si tu n'as rien compris à ce billet, c'est normal, moi non plus.

The top cinq qui déchire du lundi

 Et oui, aujourd'hui on est lundi. Et le lundi… C'est ravioli, d'accord. Mais aussi c'est le top five du lundi. Non parce que bon, on papote, on papote, on tourne autour du pot en permanence, on digresse comme pas possible et à la fin, pof, on en oublie le top five.

 

Or je dois tenir mon rang de dénicheuse de tendances tu comprends ? Qui va t'expliquer, sinon moi, qu'on va vers un retour en fanfare du rose – lenoir de cet été - ou que le chic du chic en ce moment c'est d'avoir un bon vieux rouge à lèvres de pupute ? Bon, alors arrête un peu de discuter avec ta copine et écoute moi deux minutes…

 

1 – L'ange d'Ardèche qui se reconnaîtra et qui m'a envoyé un paquet de chocolats Valrhona. Un cadeau qui ne risque pas d'arranger mon léger contentieux avec la balance hantée de la maternité mais quelque part… je m'en branle – très tendance la vulgarité, je tiens à le préciser, ici rien n'est gratuit donc inutile de s'offusquer. Si je jure, c'est donc juste parce que c'est hype, mon petit lapin.

 

2 – Le flan au lait concentré sucré de ma copine Fanny que c'est une tuerie et qu'en plus c'est vraiment trop facile: une boîte de 500 cl de lait concentré sucré, ensuite tu remplis deux fois la boite de lait normal, tu rajoutes trois oeufs, tu fais un caramel – là tu te démerdes rapport que le caramel c'est pas mon fort je le loupe deux fois sur trois – tu balances le caramel au fond de ton moule, tu verses la préparation et tu fais cuire au bain marie dans ton four pendant genre 40 minutes. Tu le manges froid, presque glacé. Si tu mets des zests de citron c'est à pleurer.

 

3 – Le palais de Tokyo. Ben tu pensais pas non plus que j'allais parler bouffe tout du long, ou bien ? Donc au Palais de Tokyo, ce qui est bien c'est que tu peux visiter jusqu'à minuit. En plus ce n'est pas non plus trop long et tant mieux en même temps, j'ai envie de dire, parce que parfois faut bien l'avouer, c'est chiant. En ce moment, l'expo est assez obscure – tu prends le mot dans le sens que tu veux – mais vaut le coup d'oeil rien que pour la forêt d'arbres noirs au clair de lune. Absolument sinistre mais totalement sublime, j'ai trouvé. Le reste est quand même franchement sans intérêt. Ensuite tu peux bouffer au resto du musée, le Tokyo Eat (si tu le dis à haute voix tu perçois la subtilité du jeu de mot, attention on est arty ou on l'est pas). C'est très bon, les enfants passent leur temps à aller aux toilettes parce que manifestement elles sont géniales, genre pour te laver les mains tu tires sur une espèce de poignée que ça les fait délirer – je suis sérieuse, soit les miens ont une systite soit c'est vraiment trop cool parce que huit pipis en deux heures c'est louche – et tu as même un DJ pour le même prix. Bon en fait le DJ tu t'en passerais. Sauf si tu vas là bas avec quelqu'un à qui tu n'as rien à dire, là c'est nickel. Un conseil: vas-y à midi, le DJ il roupille à cette heure là et c'est moins cher. En fait tu n'es pas obligée d'y aller. Mais si tu y vas, tu verras des gens vraiment lookés. Et ça te donnera des idées. Pour t'habiller je veux dire.

 

4 – Je me demande si je le fais le 4, parce que bon, j'ai été un peu longue sur le 3, non ? Si.

 

5 – Le baume à lèvres de huit heures d'Elizabeth Arden. Mon seul snobisme niveau maquillage – pour le reste je bricole et puis de toutes façons ma peau ne supporte rien d'autre que les crèmes où tu retrouves la syllabe "ac" dans le nom. Oui, "ac" comme acné, merci Micheline. Hydréac, Cleanac etc. Pas glamour. Mais le baume de huit heures, premièrement le tube ressemble à un rouge à lèvres – que donc si t'as tout suivi c'est top en ce moment d'en mettre un qui pète, m'enfin moi ça ne me va pas donc j'attends le retour du gloss nacré – deuxièmement il a un goût super bizarre plus proche des herbes de provence que du beurre de cacao mais tu deviens vite accro et que surtout, il est VRAIMENT efficace.

 

Allez, bonne semaine et à ce soir à ceux et celles qui viennent voir la pièce, finalement j'ai réussi à me libérer…

 

Edit: Pour le gloss nacré, je déconne hein.

 

Edit2: Allez, je ne suis pas vache, le 4 de mon top, c'est bien évidemment The New Star, La nouvelle star, Die Neue Star, qui recommence le 21 février. M'en fiche que ce soit d'une banalité affligeante d'attendre ce jeudi comme le messie. En plus les premiers épisodes ce sont les mieux, mes instincts sadiques sont en général bien récompensés et là ça devrait une fois de plus mitrailler sec. Exemple, une réplique de Philippe Manoeuvre: "Tu vois, j'ai exactement la même voix que toi et c'est par respect pour la musique que je ne chante pas". Vivement jeudi. Même si les grands "ui" de Dove me manquent déjà…

Le grain de beauté

Comme j'étais hier à Bruxelles et que je suis rentrée très tard je n'ai pas eu le temps d'écrire. Alors je vous propose un texte assez ancien. En fait j'ai repensé à ce texte après avoir lu toutes ces choses sur la chirurgie esthétique. Et comme vous pourrez le constater, je suis loin d'être réfractaire à toute modification de mon apparence physique…

 

Edit: Forcément, le grain de beauté de Cindy n'a pas grand chose à voir avec ce dont je vais vous parler…

 

      Lorsqu'elle se regarde dans la glace le matin, elle voit la petite marque. Une petite griffe d'un centimètre de long, fine et blanche, invisible pour qui ignore son existence. Loin de lui poser un problème, cette minuscule cicatrice à mi-chemin entre sa lèvre supérieure et l'arrête du nez lui est chère. Comme la marque secrète d'une époque révolue…

 

"Vous verrez, c'est tout petit et pourtant ça changera tout", lui avait dit le chirurgien. Sur le moment, elle ne l'avait pas vraiment cru. Après tout, se faire oter un grain de beauté même bien mal nommé, quoi de plus anodin ?

 

30 ans qu'elle vivait avec cette légère protubérance. D'une tête d'épingle charmante elle était devenue au fil des années une pointe d'allumette pour atteindre depuis quelque temps la taille d'un petit pois. Le grain de beauté eut été foncé, il eut peut-être eu plus d'allure. Mais là, l'affreux naevus était à peine plus foncé que le reste de sa peau, tout juste tacheté de brun en son extremité. Tant et si bien qu'il se rapprochait bien plus de la verrue que d'un quelconque attribut.

 

Souvent, elle voulut le faire enlever. Mais toujours elle "oubliait", freinée peut-être par les vestiges d'une éducation judéo-chrétienne selon laquelle on ne change pas ce que la nature divine a créé. Un jour, un dermatologue l'avertit qu'une intervention laisserait immanquablement une trace, peut-être plus voyante encore que l'excroissance détestée. Il lui conseilla de passer à l'acte le jour où elle ne pourrait plus cesser d'y penser. Alors elle continua à tourner la tête de l'autre côté sur les photos de vacances et à éprouver cette gêne impalpable lorsqu'elle croisait son reflet.

 

Et puis le jour arriva où elle ne pensa plus qu'à ça. Il lui semblait que la proéminence n'en finissait plus de grossir, envahissant son visage. Elle aurait juré que dans son dos, on ne parlait plus que de ça.

 

Rendez-vous fut donc pris. Le chirurgien plasticien installé dans les beaux quartiers effectua l'ablation en quelques minutes. Un peu groggy en raison d'une légère anesthésie, elle repartit chez elle à la fois soulagée et inquiète du résultat.

 

Dès les premiers jours, alors que les points cousus de fil bleu étaient pourtant plus apparents que le grain de beauté, les réactions de l'entourage furent unanimes.

 

Certains ne savaient pas pourquoi, mais elle avait changé. Dans les mois qui suivirent, on lui demanda souvent si elle avait fait un truc à ses cheveux, et même si elle n'avait pas maigri. En tous cas, elle semblait "en pleine forme", il y avait "quelque chose de plus doux sur son visage", etc.

 

Le plus drôle, c'est qu'en même temps, peu de gens s'apercevaient de la disparition du petit pois.

 

XXXXXX

 

"C'est tout petit et ça changera tout"… C'était il y a trois ans. Depuis, elle a osé les cheveux blonds, elle marche un peu différement et se laisse capturer de face par les objectifs. Et le matin, souvent, elle passe le doigt sur l'invisible trace, ravie de ne plus y rencontrer que le velouté d'une peau presque neuve.

 

On dit qu'on ne s'aperçoit jamais tant qu'on a aimé que lorsque l'objet de cet amour nous échappe. Mais il en est de même pour tout ce nous pèse. Il faut parfois en être débarrassé pour mesurer le poids de ces touts petits rien qu'on supportait jusqu'alors…

Ma vie est merveilleuse…

Je sais ce que tu te dis depuis quelques jours. Tu te dis que j'ai de la chance. Que tu m'aimes alors ça va, mais que limite on pourrait finir par me détester d'avoir la gloire, l'amour et la beauté. Voire l'amour, la gloire et la beauté, je ne sais pas pourquoi mais dans cet ordre là, ce sont des mots qui font rêver.

 

Bref, en un mot comme en cent, tu es jalouse.

 

Et je te comprends.

 

Alors comme en plus d'être bientôt pétée de thunes rapport au rachat de la pièce par Christian Clavier qui ne sait plus quoi faire de son argent, je suis aussi une fille au grand coeur, je vais te remonter le moral en te montrant que malgré cette période de gagne incroyable, il m'arrive à mes heures de vivre des moments de grande solitude.

 

Quand ?

 

Pas plus tard que lundi matin, par exemple.

 

Alors que je me préparais pour un rendez-vous au boulot assez important et qui avait accessoirement lieu dans une ambassade, j'ai demandé à l'homme – après avoir foutu en l'air toute mon armoire et constaté que tout de même, là, j'avais peut-être un peu trop dédramatisé mon rapport à la nourriture – si la tenue choisie était "chic", ma fille a fait irruption dans la chambre.

 

"Chic ? Pourquoi tu demandes ça maman ?", m'interroge-t-elle intriguée.

 

"Et bien, mon petit amour, parce que je voudrais avoir l'air un peu chic tu vois, bien habillée, quoi !".

 

Mine interloquée de ma fille: "Ah boooooooon ?".

 

Puis, avant que je puisse réagir, appelant à grand renfort de cris son frère: "Hey, tu sais quoi ? Maman veut être chic !!! Si, je te juuuuure !". Et que le frère se mette à s'esbaudir lui aussi à l'idée d'une telle incongruité, devant l'homme hilare.

 

Tu vois la pub pour Volkswagen où le père tente lamentablement de doubler une pauvre voiture de merde et où ses rejetons se mettent à crier: "papa va doubler, papa va doubler !!! ", comme si le père s'apprêtait à marquer un but décisif en finale de la ChampionsLeague ?

 

Ben là c'était ça en pire.

 

Autre moment Nutella ?

 

Samedi dernier, chez H&M, alors que je venais de dévaliser le rayon femmes enceintes, la caissière, voulant probablement être aimable – mais comme chacun sait, l'enfer est pavé de bonnes intentions – me lance l'air attendri: "Dernières courses avant l'arrivée du bébé ?".

 

Moi, sourire figé: "Oh, non, il me reste un peu de temps (six mois, connasse)"

 

Elle, toujours amène et pas déstabilisée pour un sou: "Ah bon, c'est pour quand ? Mars ?"

 

Dans une telle situation, deux solutions. La première, avouer que je finissais tout juste le premier trimestre, mettre mon interlocutrice dans un terrible embarras et repartir moi même humiliée. La seconde, mentir.

 

Tu ne seras pas étonnée, j'ai donc répondu les yeux dans les yeux que j'attaquais en effet le neuvième mois.

 

Et je suis partie en pleurant.

 

Tu en as assez ? Tu veux toujours vivre ma vie ? Alors une petite dernière pour la route. Hier j'avais mon premier rendez-vous à la maternité. Je passe sur le côté "service militaire" du truc, le gobelet en plastique que la sage-femme te tend en t'aboyant: "allez, elle fait pipi, et ensuite la pesée". Je passe aussi sur l'humiliation de ressortir avec ton gobelet rempli à ras bord, de le ramener au comptoir de la cerbère pour t'entendre dire qu'enfin, "madame, le gobelet, on le laisse sur le petit rebord des toilettes prévu à cet effet, on ne le ramène pas à l'accueil, quand même !".

 

Oui, je te passe toutes ces petites réjouissances pendant lesquelles tu es réduite à un appareil génital et encore.

 

Mais je ne résiste pas à l'envie de te compter l'épisode de la pesée, dans le couloir, exposée aux regards malfaisants , sur une salope de balance qui a eu le culot d'afficher SIX KILOS de plus que la mienne.

 

SIX KILOS, PUTAIN.

 

Ok, je n'ai jamais vu une seule balance de médecin être plus généreuse que ma bonne vieille guimbarde à aiguille trafiquée par mes soins. Mais SIX KILOS !

 

Je ne m'en remets pas. C'est simple, si je n'étais pas enceinte, à l'heure qu'il est j'en serais à mon deuxième paquet de clopes de la journée. Et à mon quatrième Mojito.

 

Tu vois la vie en rose, là, hein ? Allez, me dis pas merci.

 

Edit: Le dessin, que j'adore, est de Bubble Cannelle.

« On » parle de nous !!!

 

Hey les gars ! A y'est, c'est le début de la célébrité je crois ! En tous cas, "on" parle de "Dans la peau d'une grosse" sur Parents.fr et sur Culturebuzz. Merci Eliiiiiise et Adeline ! Ouais je sais ce post serait à ranger dans la catégorie "J'me la pète". Mais c'est tellement quelque chose qu'on vit Stéphane et moi AVEC vous qu'il me fallait le partager immédiatement… AVEC vous.

Une deuxième, c’est pas comme une première

Hier, c'était la deuxième. Parait que c'est toujours pourri une deuxième.

 

Ben pas là.

 

Bon, Stéphane avait peur.

 

Il avait très peur.

 

Très très.

 

Mais alors, très très très très.

 

Même que pendant, ça ne le lachait pas, je le voyais bien. Mais il a avancé vaillamment, comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma.

 

Et moi, tout le long, j'entendais mon coeur battre à l'intérieur de moi au rythme de sa peur. Et en mon fort intérieur, je me disais qu'il n'y avait pas plus brave qu'un comédien qui a peur mais qui continue de jouer, vaille que vaille.

 

Les rires ont fusé, autant que pour la première, comme autant de flèches plantées dans l'affreuse trouille. Et à la fin, quand les applaudissements ont crépité, j'ai eu la confirmation que cette angoisse n'avait pas franchi le seuil de la scène.

 

Merci à Sylvie et son doux chéri, merci à Julien et merci à Maud pour leur venue, c'était bien d'être entourée en ce soir de "deuxième".

 

Merci à Alexiane et Sonia, les pintades gourdasses au grand coeur, on s'est aperçues rapidement mais vous êtes EXACTEMENT comme je l'imaginais. Superbes. Evidemment.

 

Merci à Walinette, revenue de Mexico. Ok, je sais bien que tu n'es pas revenue exe-près pour la pièce mais j'aime y croire ! Ravie de t'avoir rencontrée, même en coup de vent.

 

Merci enfin aux petites souris qui viennent ici et qui repassent par là, j'étais un peu à l'ouest hier, troublée et émue comme une jeune mariée et du coup, j'ai à peine entendu vos noms, à peine réussi à vous dire à quel point votre présence m'a touchée: Babou, Marie, Bernadette, et ses filles, Candy, Becky wincky, ClaireT (je ne suis pas sûre de t'avoir saluée, j'ai cru entendre ton nom mais dans le brouhaha, je n'en suis pas si certaine), j'en oublie, dites moi vos noms, que je puisse vous remercier vraiment.

 

Edit: Pas de panique, je ne vais pas non plus faire un compte-rendu tous les lundi. M'enfin quand même, c'est pas rien vous savez ?

 

Edit2: Merci aussi à F.R., s'il passe il se reconnaitra. Nous êtions flattés de votre présence, monsieur…

 

Edit3: Beh ouais. Y'avait un people, qu'est-ce que tu crois ?

The top faïve qui déchire trop sa race

Mais, te demandes-tu, qu'a-t-elle dans sa besace, cette fois-ci, pour son top five de la semaine ? Va-t-elle encore nous faire s'esclaffer, va-t-elle à nouveau nous surprendre ? Va-t-elle se mettre en danger ? Et bien ne t'impatiente pas mon ami(e), je m'en vais te le dire de ce pas. Mais prends le temps de prendre ton temps mon petit…

 

Bref.

 

Let's go, en avant pour l'aventure du lundi. Parce que tous les jours la vie est une aventure.

 

1 – Yaël Naïm. Pour son album entier et deux chansons en particulier, "New Soul" et "Paris". Je sais, sur ce coup là je suis loin d'être pondue de la veille, rapport que tout le monde fredonne la chanson de la pub du nouvel I-Mac et que par conséquent, je suis évidemment beaucoup plus after que before the tendance. En même temps, tu me crois ou non, ça fait un moment que je l'écoute dans mon MP3. Quand celui-ci a de la batterie. Et que j'ai donc pensé la veille à le recharger. Ce qui n'arrive pas souvent. Mais ça je te ferais dire que c'est totalement before, d'être décntractée de la culotte visa à vis de la technique.

 

2 – Les élections municipales de Neuilly. Parce que c'est tout de même merveilleux cet endroit où à priori, au premier tour, la liste du dissident UMP ferait 45% et la liste de Martinon-non-non 40%. Ce qui nous rend tout de même à 85% pour des candidats de droite. Un vrai laboratoire. En plus à ce qu'il parait, l'autre blondinet, là, je veux parler de bébé-sarko, serait bien parti pour prendre la suite de son papounet. Et quand on l'écoute parler, ben j'ai envie de dire que ça fait peur, la géné-tic.

 

3 – "Le Lieu". Et vous. Et aussi vous. En tous cas tous ceux d'entre vous qui avez relayé adorablement les infos sur "Dans la peau d'une grosse". Je voulais vous dire merci et vous faire savoir que ce soir c'est complet et que vous y êtes pour quelque chose. Bon évidemment sans mon papa et ma maman rien de tout ça ne serait arrivé.

 

4 – "La Régalade". Un restaurant dans le 14ème, perdu vers les Maréchaux Ce qui est sûr c'est que tu n'y vas pas pour le quartier. Ce qui est sûr aussi c'est que tu y retournes. Parce que dans un cadre un peu vieillot-bistrot-pas bobo – spéciale dédicace au carrelage en mosaïque – tu manges pour 30 euros, entrée, plat et dessert. Et que quand tu arrives, le patron il te met une terrine de campagne qui tue sa race sur la table avec des grosses tranches de pain pour calmer la faim avant le début des hostilités. Et aussi que le riz au lait il est servi dans une soupière avec à côté un petit pot de caramel au beurre salé. Bon après en revanche je ne te cache pas que tu roules jusqu'à chez toi. Heureux. Mais lesté.

 

5 – Alain Delon. Parce que lui tu vois il en a. Du courage je veux dire. Lui il a osé. Dire le fond de sa pensée aux dirigeants chinois. Avec Môsieur Delon, tu vois, y'a pas de langage diplomatique qui tienne. Et il n'y est pas allé par quatre chemins. Il a pris son plus beau stylo, et il a dénoncé les tortures, les privations arbitraires de liberté, les exécutions injustifiées, commises en Chine… sur les animaux. Bravo Alain. C'est Brigitte qui doit être fière de toi.

 

Edit: T'y crois si je te dis que je suis de nouveau tendue comme un string ? Ben oui, pour ce soir ! What else à ton avis ?

Bonne année du rat !

Aujourd'hui dans mon quartier, c'est défilé. Pétards en rafale, dragons chamarrés qui dansent au rythme des tambours, lanternes carmin et ballons Tang gonflés à l'hélium.

 

Certes il y aura du monde, certes l'odeur du souffre est parfois oppressante, mais un Paris-Pékin pour le prix d'un billet de metro, moi je dis, ça le vaut bien !

 

Bonne année du rat mes petits poulets !

 

Edit: Perso je suis cochon, et vraiment ça me ravit.

 

Edit 2: Le défilé commence à 13h30 au 66 avenue d'Ivry. Et chez Tang, on distribue gratos des balons tout ronds magnifiques. Enfin, si vous avez des enfants. Pour l'occase, louez-en !

T’es rock oui ou non ?

Alors cette semaine, dans le Elle t'en as pour ton argent. Je veux dire que ce numéro fait plus de 12 pages. Et ce n'est déjà pas si mal vu que depuis quatre semaines environ, ça pourrait s'appeler "30 minutes". Donc là, elles se sont rattrapées nos copines et y'a pas à dire, donc, t'en as pour ton argent.

 

Enfin, si tu es intéressée par toutes ces techniques absolument pas onéreuses et très peu invasives grace auxquelles tu vas RAJEUNIR.

 

Parce que oui, c'est le maitre mot de cette semaine. Comment rester jeune. Heu, en mourant à 20 ans peut-être ? Non parce que sinon perso je vois pas. Et je ne dis pas ça parce que niveau peau j'ai et j'aurai jusqu'à la ménopause 14 ans et demi. Rapport à mon léger problème d'acné que je n'ai réussi jusque là à juguler qu'en tombant en cloque tout en étant bien consciente que la méthode a ses limites.

 

Quoi qu'il en soit, normally, si tu lis correctement et que tu appliques tous les conseils prodigués, t'as des chances de faire dix ans de moins que ton âge. Sans qu'on se demande si t'as fait un truc pour. Je vais te dire, les filles en photo en tous, cas tu leur donnes 22 ans à tout péter.

 

Probablement parce qu'elles en ont à peine 21.

 

C'est marrant ça hein ? C'est comme pour les spécial maigrir où tu vois une nana avec un ventre que jamais même en rêve t'auras aussi plat tenter de pincer sur sa cuisse ce qui est censé être de la cellulite pour illustrer un article sur la liposuscion. Ben là c'est pareil, le spécial rajeunir ils le font avec des prépubères. Du coup, niveau identification c'est moyen. Mais plus glamour que de coller des vieilles peaux en couverture j'imagine.

 

Bref, je ne vais pas m'étendre sur toutes les techniques vu que j'ai pas lu, j'y peux rien, ça m'emmerde prodigieusement ces dossiers. Premièrement je n'y comprends rien, deuxièmement je n'aurai jamais les moyens d'aller me faire injecter toutes ces saloperies et troisièmement je trouve ça vain. M'enfin chacun lutte comme il peut contre ses angoisses, moi c'est avec le chocolat et ce n'est pas sûr que ce soit forcément mieux.

 

En revanche, y'a une pépite, c'est l'interview confondante d'intelligence et d'à-propos d'Ines de la Fressange qui nous dit tout le long en substance que rester jeune n'est pas une obsession pour elle tout en expliquant à chaque réponse que surtout "il ne faut pas faire ça" sinon tu fais vieille chnoque. Bon, Ines, c'est pas grave en même temps d'avoir les boules de vieillir, hein ?

 

En tous cas, elle donne des petits trucs que je suis vraiment contente de connaître désormais. Du style que le maquillage c'est pour le matin parce que c'est rock – très important d'être rock quand on veut rester jeune – et que le soir, si tu sors, faut juste "avoir l'air naturelle, propre et fraiche". C'est ça être moderne, je te ferais dire. Bon ben pour info Ines, en ce qui me concerne, un tel objectif, ça me prend deux heures de boulot et je n'ai que 36 ans.

 

Ensuite, si tu veux être encore plus rock – au risque de me répéter c'est assez important – et bien faut avoir trois penderies. La première avec tes vêtements que tu portes. Jusqu'ici tout va bien. La seconde avec tout ce que tu ne mets plus mais que tu ne veux pas jeter (ça j'ai, probablement pas les mêmes fringues qu'Ines mais j'ai. 20 ans de yoyo et tu peux ouvrir un Promod chez toi, toutes tailles en magasin) et une autre avec tout ce que tu ne mettras jamais mais que tu trouves trop sublime (ça j'ai également, c'est tout ce que j'ai acheté en taille 40 en me disant que le mois prochain, grace à un petit régime…bref, tu connais la musique). Je t'avertis, si t'as pas "ces trucs cinglés dans ton placard", c'est pas la peine ensuite d'aller te faire botoxer, tu seras jamais rock donc tu seras… VIEILLE.

 

Bon, après, bien sûr, tu as le droit aux tuyaux maquillage. Ines t'explique par exemple qu'en gros si tu te balances un pot de fond de teint orange sur la tronche, que tu te mets plein de fard mauve et que tu te fais un bon vieux contour des lèvres marron avant de te coller une grosse couche de gloss – en gros si tu te déguises en pute que même au bois ils veulent pas de toi les mecs – tu prends dix ans. Sans blague ? Merci Ines, grace à toi la faute de goût est évitée. Limite j'avais envie de tenter l'expérience demain. Ouf, j'ai frôlé le fachione-dérapage.

 

Sinon, pour choisir les vêtements qui lui vont, Ines, quand elle est dans des boutique où "tout est ravissant" (= pas chez Pimkie si tu me suis) elle a tendance à "vouloir ce que porte la vendeuse". Moi c'est pareil sauf qu'à tout prendre je voudrais aussi avoir le cul de la vendeuse, ça aide pour mettre ses fringues. Surtout, ajoute Ines: "le fait de vouloir s'habiller comme Judith de chez Isabelle Marantc'est rock, je te préviens, de connaitre le prénom des vendeuses des magasins de créateurs – ça veut dire que j'ai encore la pulsion de m'identifier à des personnes jeunes et je trouve ça joyeux". Ben si tu le dis ma chérie…

 

A part ça, ben Ines elle remercie la haute couture qui lui a permis de s'habiller d'un rien et de prendre des risques dans la vie – genre porter du Saint Laurent – et explique que non, elle ne fait pas de sport ni rien de ce style parce qu'elle n'en a pas besoin. Là sérieux, j'ai quand même l'impression que je suis sur le chemin de la jeunesse moi aussi. Bon, je ne suis pas passée par la case haute couture mais à part ça…

 

Inutile de te dire enfin qu'Inès, elle a beau faire 30 ans alors qu'elle en a 50 sans être JAMAIS PASSEE PAR LA CASE CHIRURGIE craché juré si elle ment elle va en enfer, elle a des problèmes malgré tout dans la vie. Et oui. Son combat, que dis-je, sa quête ? Trouver ENFIN ce pull à cachemire bleu marine idéal. Avec le bon col V, la bonne longueur, le bon cachemire.

 

Une minute de silence s'il te plait. Il est des blessures qui ne se referment qu'avec le temps, Inès.

 

Allez, une petite dernière pour la route ? Ines elle ne croit pas que la beauté soit liée à la minceur. A priori l'intelligence non plus, je rajouterais.