Marche des fiertés

Ce week-end ce sera la marche des fiertés, la gay-pride en français.
Sur Ladiesroom, c'est l'occasion d'une journée un peu spéciale, une
journée "Coming out". Vous m'y retrouverez ici si vous le souhaitez.

J'en
profite pour dire sur ces pages tout le mal que je pense de l'attitude frileuse
du gouvernement français actuel en ce qui concerne le mariage
homosexuel ou l'homoparentalité. Je sais que pour certaines personnes
"épidermiquement de gauche" qui pourtant aiment beaucoup Brice Hortefeux
en tant qu'homme, Nicolas Sarkozy n'est "pas du tout conservateur", mais
force est de constater que sur le sujet, il est des plus réactionnaires.

En même temps, de la part d'un homme qui estime que l'instituteur ne pourra jamais remplacer un bon curé, on n'en attendait pas moins. 

Bref, trève de mauvaise langue, revenons au sujet. 

Bien sûr, rien n'est simple et je ne dis pas qu'être élevé par des parents du même sexe soit facile et évident tous les jours pour un enfant. Surtout lorsqu'il s'agit d'affronter le monde extérieur. En même temps, je ne connais aucun gamin pour qui la vie soit facile et évidente tous les jours. Ni aucun enfant qui soit assuré que ses parents s'aimeront pour toujours. Ni aucun enfant qui ne subisse un jour les brimades ou moqueries de ses camarades d'école en raison d'une quelconque différence.

Pour l'un ce sera sa couleur, l'autre son poids, l'autre sa taille, l'autre ses mauvaises notes, l'autres de trop bonnes.

Pour certains ce sera le fait d'avoir deux mamans ou deux papas.

Mais plus il y aura de couples homoparentaux acceptés et légitimés, moins leurs descendants subiront les sarcasmes des uns et des autres. Je me souviens que petite, c'étaient les enfants de divorcés qu'on regardait bizarrement – en tous cas dans ma petite école bien catholique de l'époque. Aujourd'hui, avoir des parents séparés n'est pas plus extraordinaire que d'avoir un papa et une maman qui continuent à s'aimer. La société finit toujours par s'adapter aux changements qu'elle produit souvent elle même.

Quoi qu'il en soit, qu'on soit "pour" ou "contre" l'homoparentalité, il se trouve que celle-ci existe. N'en déplaise à m'ame Boutin. Alors pourquoi ne pas mettre fin à cette hypocrisie qui consiste à refuser au conjoint non biologiquement lié à l'enfant le moindre droit ?

Pourquoi réfléchir actuellement à une loi visant à renforcer les attributions des beaux parents tout en persistant à ne pas reconnaitre le statut de "l'homoparent" ? 

Pourquoi un pays comme l'Espagne, pourtant attaché à ses traditions et profondément catholique est-il plus en avance que nous sur ces sujets ?

Voilà, c'était ma petite prise de position, pas très humoristique aujourd'hui, mais sincèrement engagée. 

Oui au mariage gay, oui à l'homoparentalité. 

Et surtout que chacun ensuite s'occupe de ses géraniums et les vaches seront bien gardées. 

117 comments sur “Marche des fiertés”

  1. Missgavotte a dit…

    Lorsque cette question, ce débat, a commencé à être médiatisé au grand public, ma toute première réaction a été : oui, les enfants ont besoin de leur deux parents, père et mère, pour leur équilibre.

    Et puis j’ai réfléchi trois secondes et demi : j’élève mon fils seule depuis qu’il a deux mois. Avec un père défaillant. Et qui depuis est décédé en début d’année. Et mon fils ne va pas trop mal merci 😀

    Alors ? si on envoyait balader nos 2000 ans de judéo-christianisme pour penser au vrai bien-être des familles et et le véritable équilibre des enfants ?

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  2. Clairemm a dit…

    Je suis bien sûr FON-DA-MEN-TA-LE-MENT d’accord avec toi!!!
    Que les personnes qui élèvent et aiment leurs enfants soient reconnues officiellement comme leur parent, qqsoit le sexe, dans l’intérêt même des enfants qui verront ainsi leur configuration familiale devenir banale, et qui n’auront rien à expliquer.

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  3. Fantomette a dit…

    Ovary : oui, cette chanson est superbe.
    Le groupe de travail qui a rendu son rapport hier au sujet de la gestation pour autrui (les mères porteuses a émis un avis favorable à la légifération, avec des détails tels que
    -réservé aux couples hétérosexuels

    Ben oui, les pédés c’est comme les arabes, ils sont pas comme nous ces gens-là, hein ?
    Consternant.

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  4. C@ro a dit…

    Bijour encore un peu embrumé

    je suis totalement d’accord avec toi 🙂 je ne vois vraiment pas en quoi un mode de vie sexuel different du plus grand nombre en ferais de mauvais parents …

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  5. Stéphanie a dit…

    Ce que je trouve débile c’est que c’est connu que les lesbiennes viennent se faire inséminer chez nous en Belgique… Et puis on se retrouve avec des mômes sur lesquels un des deux parents n’a pas de droit et bonjour si l’une meurt et que la famille décide de reprendre les gamins…
    Rien que pour ça j’aime mon pays, l’est pas parfait mais il ne se proclame pas patrie des droits de l’homme sans rien faire derrière (désolée mais c’est l’impression que me donne la France en ce moment).

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  6. Mahaut a dit…

    C’est sûr, que comme pour beaucoup d’avancées sociales, la loi ne fera sans doute que reconnaître ce qui existe déjà ; dans le domaine des moeurs, le politique (sauf pour la peine de mort) ne fait que suivre la société.

    Mais je crois que c’est une question qui mérite quand même débat. Pas parce que les couples homosexuels seraient de mauvais parents, ou au nom de je ne sais quel fantasme rétrograde, mais parce qu’il s’agit quand même d’autre chose que d’avoir un poids, une taille ou une intelligence différente des autres.
    Parce que ce hors-norme là est pour l’enfant celui de son origine (d’où je viens ? de qui je viens ?)

    Mais ce qui me dérange en réalité, c’est qu’on puisse considérer l’enfant comme un droit inaliénable de l’individu, homosexuel ou non. C’est sans doute facile pour moi, qui ne sais pas si je veux des enfants et qui n’a aucune raison de douter de sa fertilité, et qui ne comprend sans doute pas la douleur que ça doit être. Mais ça me met mal à l’aise que l’enfant (dernière promesse du bonheur aujourd’hui ?) soit une revendication, quelque chose dont l’Etat doive garantir l’existence. Se dire j’ai droit à un enfant…

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  7. La bureautière a dit…

    Evidemment d’accord avec ce post!
    Avec un gouverneur républicain (Schwarzy, donc), le mariage gay vient d’être autorisé en Californie, donc peut être, dans qq années, quelque soit notre gouvernement, on pourrait envisager que…
    Parmi les belles chansons, une femme avec une femme

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  8. Claire t. a dit…

    Je suis bien d’accord avec Stéphanie. La France fait partie du royaume des donneurs de leçons qui feraient bien de regarder le pilier de cathédrale qu’ils ont dans l’oeil.

    C’est vrai qu’au delà d’être pour ou contre l’encadrement législatif du couple homo et/ou de l’homoparentalité, il faut bien constater que les cas d’enfants qui vivent avec deux mamans ou deux papas existent. A partir de là, soit on prend en compte que les deux personnes élèvent bel et bien l’enfant, soit on les étiquète pas normaux. Dans le 2nd cas, on jette un peu les gosses dans la cage aux fauves à mon avis…

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  9. Apo a dit…

    Entièrement d’accord avec la totalité de ton billet, très très bien écrit au passage.
    Pour moi cela reste un grand mystère, une maman célibataire peut adopter un enfant seule mais 2 femmes (ou 2 hommes) qui s’aiment ne peuvent pas adopter à 2.
    Quelle est la logique dans tout cela?

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  10. Caro a dit…

    Mahaut, je suis d’accord avec toi et refuse l’idée du droit à l’enfant. Mais dans ces cas là, tes réserves peuvent concerner aussi la procréation médicalement assistée, le don de sperme et cie. Et donc pas que l’homoparentalité

    La réalité c’est qu’il est de toutes façons possible de fabriquer un enfant dans le cadre d’une relation homosexuelle. Que ces enfants ont deux parents. Et qu’un seul des deux est reconnu, ce qui me semble d’une bêtise et d’une cruauté sans bornes.

    Fantomette, j’ignorais ce détail du projet de loi sur les mères porteuses (sur lequel pour le coup je n’ai pas vraiment d’avis tranché) mais c’est hallucinant !

    Stéphanie, je le ressens comme ça mon pays aussi, hélas…

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  11. L'igéenne a dit…

    CARO,

    ce sujet sur la différence me touche évidemment et je ne peux que t’approuver. Ce petit de lui rentre à la maternelle en septembre et j’imagine déjà les sarcasmes et les propos blessants de petits monstres élevés dans une pseudo normalité parentale : Oui,toi, de toute façon, t’as pas de père. Il est mort ton père!. Je le vois, rentrer en pleurant à la maison, s’écrouler dans mes bras. J’en ai même pleuré par anticipation.
    Et puis je me suis dit que cette fameuse différence pouvait devenir la plus belle des forces. Une force pétrie d’ouverture sur le monde parce que – justement – on n’est (et on ne naît) pas exactement comme les autres.Une sorte d’accélérateur de compréhension que la vie est tout sauf uniforme. Depuis que j’ai compris cela, je suis confiante. Et suis sûre d’une chose : homo ou pas, orphelin, divorcé, veuf, quelque soit son statut, la seule chose qui compte vraiment c’est l’amour que l’on porte à l’autre. je sais, ce propose est un peu catho tarte à la crème, mais c’est vraiment la seule chose dont un enfant a réellement besoin. le reste coule de source.
    Je t’embrasse et te souhaite beaucoup de bonheur avec ta petiote. Le Danemark compte un citoyen de plus !

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  12. Svetlana a dit…

    J’aimerais bien qu’on fiche un peu la paix à cette morale judeo-chrétienne.
    Nan parce que l’air de rien, ça permet de taper dessus allègrement, c’est très à la mode.
    Cette morale, j’en suis imprégnée, et je n’en ai pas honte. Sauf que je ne me considère pas comme rétrograde, et je ne hurle pas au scandale devant le mariage et l’adoption par les homosexuels. Au contraire. Et à vrai dire la plupart des gens que je connais qui militent contre ça sont totalement athées. Y’a des extrémistes chrétiens comme dans toutes les religions, mais faut arreter de les rendre représentatifs, merci bien ;-)))

    Enfin bref, tout ça pour dire que j’aime bien ton billet, Caroline. Et j’applaudis des deux mains ta dernière phrase, sur ce sujet du moins (parce que sinon je suis pas trop fan du on dit oui à tout, chacun fait ce qu’il veut) ;-))

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  13. Caro a dit…

    Svetlana, tu remarqueras que je ne tape pas sur cette morale, peut-être parce que j’ai été élevée dans le catholicisme et que même si aujourd’hui je me revendique athée, je ne rejette pas en bloc tout ce que ça m’a apporté…

    L’igéenne, tu te doutes que ce billet a été écrit en pensant à toi, à lui, à nous, à la route de paris, à la rue Emile Zola et j’en passe… J’ai eu la belle nouvelle hier pour le danemark, c’est beau la vie, même si souvent ça fait mal… Je t’embrasse avec toute ma tendresse et je serre fort ce petit de lui.

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  14. Marion a dit…

    Fille d’homo refoulé, mon père n’a réussi à vivre sa sexualité au grand jour qu’après la mort de ma grand mère alors même que ma propre mère avait très bien compris la chose au cours des cinq ans qu’aura duré leur mariage.
    Je suis bien évidemment pour une reconnaissance totale de l’homoparent.
    J’ai eu la chance d’être déjà quasi adulte quand mon père a vécu sa sexualité et donc je n’ai subi aucun désordre par rapport à ça. Mes amis qui le connaissait avant et ont su par la suite n’ont en aucun cas changé leur comportement ni vis à vis de moi ni de lui.
    Mais j’admets qu’avoir une grande gueule et aucune honte de ce qu’il est je prends un malin plaisir à parler fort quand nous sommes au resto ou ailleurs et que je croise des regards méchants, hostiles ou autres à l’égard de mon père et son ami !
    Je serai bien évidemment demain dans les rues de Paris !!!!

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  15. Svetlana a dit…

    Caro, ce n’était pas toi qui étais visée, j’aurais dû préciser, mais un commentaire plus haut, je ne sais plus de qui…

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  16. Bee a dit…

    Ma tante est avec une autre dame depuis 20 ans et elles ont deux enfants nés en Belgique avec un don de sperme anonyme.

    Ce sont des femmes tout à fait adorables et compétentes à élever des enfants. L’une est très différente de l’autre et les enfants sont bel et bien élevés par un couple de parents.

    Je suis épidermiquement de gauche et je déteste Brice Hortefeux, et je n’ai pas été élevée dans un chateau en Italie avec des cours particuliers de maintien.
    Si je suis 100% pour le fait que les enfants puissent avoir 2 parents du même sexe avec des droits égaux, subsiste un petit problème qui m’embête un peu quant au don anonyme de sperme pour ces deux mamans. La fille ainée du couple a un visage assez particulier et ne ressemble à personne dans le couple et elle demande toujours à qui elle ressemble, et à 9 ans, elle a de grosses crises identitaires et demande sans arrêt qui est son père.
    C’est une douleur qu’on aura bien du mal à lui enlever, et en ça, je trouve que de ne pas faire appel à un ami ou de ne pas lever l’identité du donner peut être assez cruelle parfois.

    Qu’en pensez vous?

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  17. Fantomette a dit…

    Stéphanie, je trouve que tu as raison…
    Entendu ce matin à la radio Mères porteuses : la fin d’un tabou, et le journaliste d’expliquer qu’on sait que ça existe, et que plutôt que d’ignorer la situation il était temps de l’encadrer. Par contre Homoparentalité : la fin d’un tabou c’est pour quand ?
    Des proches en couple ont réussi à adopter une petite il y a une grosse dizaine d’années, deux papas, l’un d’eux s’est déclaré célibataire et l’autre n’a pas d’existence légale pour sa fille, ça fait 10 ans qu’ils l’élèvent ensemble, si le papa légal meurt, la fillette part à la DDASS…
    Missgavotte : je trouve ta remarque très juste aussi, et une famille non-traditionnelle ne vaut ni plus ni moins pour l’équilibre de tous qu’une famille papa-maman-les-enfants.
    Pour la petite histoire, mes parents ont eu 3 enfants et se sont séparés quand j’avais 4 ans, ma mère a eu trois filles avec son nouveau compagnon, un mec super avec qui elle vit toujours, mon père 2 enfants avec son ex qui était une véritable connasse que j’ai secrètement rêvé de tuer pendant les 10 ans où elle vivait avec nous, il a divorcé et est aujourd’hui papa célibataire en province la semaine (la maman est un peu démissionnaire) et a sa fiancée à paris qu’il vient régulièrement voir et moi aussi au passage.
    J’ai donc 7 frères et soeurs, et malgré toute ces péripéties familiales on est pas plus ou moins équilibrés que les autres, tous les schémas familiaux se valent tant qu’il y a amour et respect.

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  18. Caro a dit…

    Bee, sur ce point là je rejoins tes interrogations. Et je me répète, ça ne concerne pas que les couples homoparentaux. Le fait de permettre qu’un enfant soit conçu grâce à un ovocyte ou du sperme d’un ou une inconnu(e) suscite chez moi des réserves parce que je pense que chacun devrait avoir le droit de connaitre ses origines.

    fantomette, quelle belle et bigarée famille !

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  19. Guessemma a dit…

    Bonjour,

    Je lis ce blog régulièrement, mais c’est mon premier commentaire.

    Parce qu’à propos de l’homoparentalité, ce qui me choque énormément, c’est que les réticences sont largement alimentées par une certaine clique de psys carrément véreux (et je ne suis pas anti-psys, hein).

    Des types qui se permettent de faire croire à notre naïve société qu’ils ont leur mot à dire sur le sujet.

    Ben il s’avère que non : si l’on excepte les trucs résolument horribles, aucune situation n’est intrinsèquement problématique, parce que personne n’y réagit de la même façon, et un psy qui prend position (en tant que psy) sur l’homoparentalité, c’est comme s’il affirmait, par exemple, que tout divorce conduit à la dépression, indépendamment de l’histoire personnelle des intéressés.

    Et puis c’est grave de poser, comme le font certains de ces psys, qu’un gosse a naturellement besoin de DEUX parents – et de sexes différents. C’est un fait sociétal – dans certains pays, l’enfant n’est même pas élevé par son géniteur, c’est comme ça. Evidemment, on doit faire avec sa société et tenter de s’y intégrer, mais quand même…

    Bref, c’est décourageant – mais bonne journée à tous quand même !

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  20. Fantomette a dit…

    Oui, j’ai une famille assez atypique…
    Et si en plus je te dis que mes parents s’entendent très bien et s’invitent souvent l’un-l’autre à l’heure du café pour que les gamins se voient, que mes petits frangins côté papa et côté maman sont du coup très proches et toujours fourrés les uns chez les autres…
    Je me rappelle de ma soeur côté papa me disant au sujet de ma soeur côté maman
    C’est ta soeur ?
    -Oui
    -Mais moi aussi je suis ta soeur ?
    -Oui
    -Mais elle c’est pas ma soeur ?
    -Non.
    -… Bon bah on est copines alors
    La vérité elle sort d’où, déjà ?
    Allez, je ferme le hors sujet…

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  21. Francesca de suisse a dit…

    J’ai un petit conte de fées à vous raconter: une amie célibataire qui désespérait de rencontrer son Prince Charmant et qui avait très envie d’avoir un enfant à 35 ans a fait son enfant avec son meilleur pote homo qui lui aussi désirait très fort un enfant. L’enfant a une maman heureuse, un papa-poule adorable et un tonton qui le gâte (l’ami gay du papa). Tout le monde s’entend à merveille. Ils vivent dans des appartement différents bien sûr mais dans le même immeuble. Voilà, les mentalités évoluent et il faut toujours voir le bon côté des choses!

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  22. Ellao a dit…

    Comme d’autres l’ont souligné, ce qui me pose problème est ce droit à l’enfant, qui n’existe pas. Et oui Caro, il se pose aussi pour des hétéros qui passent par la PMA ou par l’adoption.
    Que penser d’une femme célibataire et hétéro de 50 ans qui adopte un petit bébé malien (cas réel)? Je ne sais pas. Quelque part ca me gêne sans savoir dire pourquoi ca m’aurait moins gêné de savoir ce bébé adopté par un jeune couple.
    Pourquoi les adoptants doivent passer par des examens sociaux, psycho… etc… très éprouvants, et pas ceux qui font une PMA? C’est vrai que la douleur physique est telle qu’elle doit dissuader les moins courageux.
    Enfin bref, c’est un autre débat…

    Sur l’homoparentalité, je connais des homos qui sont contre.
    Tout n’est pas histoire de progrès social, ou de rejets de valeurs qui ne seraient pas les notres.
    Honnêtement je n’ai pas d’avis tranché sur la question, car cela implique tellement de choses, qu’on ne peut pas être pour ou contre par progrès ou réactionnisme social.

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  23. Mamzelle maupin a dit…

    Non mais c’est bien connu un papa et une maman c’est vachement plus équilibré et équilibrant …

    Pff, quand je vois certains parents le matin à l’école je me dis qu’il faudrait un permis 😉

    Non mais de quel droit peut on dire que les homosexuels seront de moins bons parents …

    Je m’emporte mais en fait c’est le tout qui m’énerve, le principe que si tu peux faire des enfants sans aide tu n’as pour ainsi dire aucun controle alors que pour l’adoption, la procréation assistée … on te fait passer au détecteur de mensonges !

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  24. Alice a dit…

    Chacun devrait avoir droit à connaître ses origines ??

    Mais c’est quoi ces conneries ? L’accouchement sous X, c’est fait pour les chiens ?

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  25. Sarah a dit…

    Eh bien, je suis contre l’homoparentalite. Non ca ne fait pas de moi une vilaine homophobe reactionnaire. Un enfant a besoin d’un pere et d’une mere pour pouvoir s’epanouir. Vous allez me dire oui mais les familles monoparentales alors?
    Ben justement, etre eleve seulement par son pere ou sa mere n’est pas la solution ideale, mais malheureusement ca arrive et on ne peut pas l’empecher.Ca ne veut pas dire que le gamin va etre completement dingo ou malheureux, mais il aura toujours quelque chose en moins qu’un enfant eleve par son pere et sa mere. Sous pretexte de la sacro sainte modernite et parce que les autres pays le font, on essaie de nous vendre tout et n’importe quoi. Et quand certains ne sont pas d’accord, ils se font traiter de fachos et de reacs. Il n’y a pas vraiment de debat sur ce sujet.
    Encore, l’adoption par les homosexuels n’est pas ce qu’il y a de pire: ce qui me revolte, c’est quand des femmes vont se faire inseminer avec le sperme d’un donneur inconnu. Quid des interrogations futures du gamin sur qui est son pere? Mais non mon cheri, tu n’as pas de pere mais seulement 2 mamans au detriment de toute logique et au mepris des notions basiques de la psychologie. Chacun a besoin de connaitre sa filiation.

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  26. Ellao a dit…

    Sarah je suis entièrement d’accord avec Sous pretexte de la sacro sainte modernite et parce que les autres pays le font, on essaie de nous vendre tout et n’importe quoi. Et quand certains ne sont pas d’accord, ils se font traiter de fachos et de reacs.

    C’est un peu ce qui me gêne dans ce genre de débat, sous prétexte d’être tolérant et cool on accepte avant de réfléchir.
    Il faut réfléchir et accepter ou refuser en fonction de ses convictions et non en fonction de l’image qu’on veut donner.

    L’autre problème est que l’on légifère sur des questions éthiques et morales, et que c’est toujours délicat.
    Souvent on est obligé de créer une législation pour des situations qui existent déjà et pour lesquelles la loi ne prévoit rien.

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  27. Claire t. a dit…

    C’est bien le problème : ces situations existent déjà et la loi ne prévoit rien à ce sujet. Il n’est plus question de ce demander si l’homoparentalité c’est bien ou mal, ni d’être pour ou contre, mais bien de savoir comment protéger au mieux les enfants nés dans une situation qui n’est pas reconnue.

    La monoparentalité est un très bon exemple de cas similaire : on n’a pas à être pour ou contre, il s’agit avant tout de savoir comment on fait dans un tel cas. On ne choisit pas d’être veuf, divorcé, seul ou homo. La loi doit prévoir tous les cas de figure pour protéger les familles, c’est tout.

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  28. Caro a dit…

    Argh, mon commentaire vient de se perdre dans la nature.

    Je vais donc recommencer en plus court. Pour dire à Alice qu’elle a le droit de ne pas être d’accord mais qu’elle peut le dire avec plus de modération. Et aussi que beaucoup d’enfants nés sous x réclament aujourd’hui ce droit à connaitre leurs origines. Et je les comprends, même si l’accouchement sous x est à la base conçu pour protéger les mères et éviter les infanticides.

    Sinon, il n’est pas question, Sarah, de traiter ceux qui sont contre de réacs et ceux qui sont pour de progressistes. Mais personnellement, je ne SAIS pas si un enfant a réellement besoin d’un papa et d’une maman. Je crois qu’il a surtout besoin de se savoir désiré et aimé. Après, est-ce que deux mamans présentes ne valent pas mieux qu’une famille normale avec père totalement absent ? Est-ce que deux papas équilibrés ne sont pas plus bénéfiques qu’une mère dépressive ?

    Franchement, je n’ai pas les réponses.

    surtout,je crois que le débat est derrière nous. Ces familles existent. Il faut donc qu’elles soient intégrées dans la société comme elles le méritent. Et que le statut de l’homoparent soit reconnu pour qu’on ne voit pas des enfants remis à leurs grands-parents en cas de décès du parent biologique par exemple…

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  29. Alice a dit…

    Coucou, c’est la première fois que je poste un com sur ce blog que je lis avec beaucoup de plaisir. Ce qui m’étonne toujours avec c’est sujet c’est la méconnaissance du contexte actuel, les familles homoparentales existent aujourd’hui qu’on le veuille ou non, que ce soit à la suite d’un divorce, d’une adoption (les célibataire ont le droit d’adopter mais pas les couples homos), d’une insiménation ou d’une mère porteuse (à l’étranger). Quel sens donner dans ce cas à la position contre l’homoparentalité ?

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  30. Alice de paris a dit…

    Hum juste pour préciser que je suis une autre alice que celle du précédent commentaire… je rejoins tout à fait Claire T !

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  31. Caro a dit…

    Totalement d’accord avec toi Alice et bienvenue, ainsi qu’à Guessema d’ailleurs !

    Alice, peux-tu juste un tout petit peu modifier ton pseudo histoire qu’on ne te confonde pas avec l’autre Alice qui vient elle aussi de commenter ? Merci !

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  32. Annedusud a dit…

    De bien jolis commentaires et de bien jolies histoires, Marion, Francesca, merci; je retiens qu’il faut vraiment que cette configuration familiale devienne banale et avec de l’amour, chacun y trouvera son compte…
    Et j’ai réalisé, il y a une semaine qu’une fille avec qui je bosse sur un projet depuis deux ans est en fait homosexuelle et n’avais sans doute jamais trouvé la force, le courage, l’occasion de m’en parler, alors que je ne peux pas être plus ouverte (histoire familiale oblige, le frère de mon papa était homosexuel)…
    Comme quoi, ce n’est pas encore si simple…
    Bisous

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  33. Alipeg a dit…

    Merci Caro pour ce billet… Je suis ravie que tu parles de nos familles ici.

    Je suis dans le cas le pire selon l’un des commentaires : nous sommes deux femmes, et nous allons avoir recours à un donneur anonyme à l’étranger.

    Je tenais donc à signaler que non, notre enfant n’auras pas seulement deux mamans. Il aura deux mamans, c’est différent.

    Notre famille ne sera pas construite au détriment de toute logique et au mépris des notions basiques de la psychologie : au contraire, il est parfaitement logique que ma femme et moi, heureuses et épanouies dans notre vie, nous souhaitions faire partager ce grand bonheur avec des enfants ; quant aux règles de psychologie, je me contenterai de préciser que des thèses entières existent sur le sujet et qu’aucune n’a pas déceler de troubles psychologiques particuliers chez les enfants d’homos.

    Enfin, je suis bien d’accord, chacun a besoin de connaitre sa filiation. Notre enfant la connaîtra, ses deux parents, il les aura en face de lui au petit-déjeuner chaque matin. Il ne faut pas confondre filiation et procréation : ces deux notions sont souvent superposées mais pas toujours, qu’on pense aux cas des parents adoptants qui n’ont pas procréé mais voient leur enfant faire partie de leur filiation, ou aux hommes qui ont reconnu un enfant qu’ils n’ont en réalité pas conçu (qu’ils le sachent ou non d’ailleurs).

    Merci Caro d’avoir ouvert cet espace de débat.

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  34. Caro a dit…

    Merci à toi Alipeg pour ce témoignage, je commençais à me dire que le débat était un peut trop hétérocentré. J’aime beaucoup cette phrase: notre enfant n’aura pas seulement deux mamans. Il aura deux mamans, c’est différent.

    Pour ce qui est de la différence entre filiation et procréation, c’est également très intéressant, je n’avais pas forcément vu ça sous cet angle. Je ne peux toutefois m’empêcher de me dire que les enfants conçus grace à un donneur anonyme (que ce soit dans un contexte homo ou hétéro, j’insiste) peuvent avoir à un moment ou à un autre une envie viscérale – qui peut aller même jusqu’au fantasme quant à l’identité de cette personne – de SAVOIR.

    Mais là encore, je n’ai pas la science infuse. Et là où je suis d’accord c’est qu’un donneur de sperme ne peut en aucun cas être considéré comme un parent. Un procréateur, oui, mais c’est tout…

    Annedusud, tu as raison de rappeler que ce n’est pas encore très facile tout ça et que souvent, s’affirmer tel qu’on est, ce n’est pas évident, hélas…

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  35. Fantomette a dit…

    Sarah, je ne pense pas qu’on a un truc en moins quand on est pas dans le schéma classique.
    Depuis mes 4 ans je ne le connais pas ce schéma classique, autant dire que je ne l’ai jamais connu. Chez ma mère/beau-père ou chez mon père/belle-mère, j’étais face à un parent avec tout ce que ça implique, amour, autorité,… Et un beau-parent aimé ou non sans la même autorité parentale, je n’étais jamais avec deux parents mais en permanence avec un parent et un adulte éducateur qui n’étais ni mon père ni ma mère.
    Mais sous prétexte que cet adulte éducateur n’était pas du même sexe que le parent ça devrait plus contribuer à l’équilibre ? Je ne crois pas.
    Je suis persuadée que ce n’est pas d’avoir un père et une mère qui fait l’équilibre, c’est d’avoir une famille aimante et respectueuse.
    Et les principaux problèmes rencontrés par les enfants d’homos sont bien plus dus à l’absence de bienveillance des autres envers ça, les moqueries à l’école, la méfiance des autres parents qu’à l’absence du parent de l’autre sexe.

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  36. Alipeg a dit…

    De rien Caro ! Je lis tous les jours sans poster mais j’avoue que là, je n’ai pas pu résiter…

    En ce qui concerne l’interrogation des enfants nés de donneurs anonymes, je suis consciente que la question de l’identité de l’autre moitié du patrimoine génétique notre enfant se posera.
    Le tout, c’est d’accompagner son enfant dans ses questionnements légitimes, de ne pas le culpabiliser de se les poser, et surtout, j’en suis convaincue, d’être très clair sur la façon dont il a été conçu. Notre enfant ne grandira pas avec le fantôme d’un père absent pour la simple raison que ce père n’existera pas. Le donneur, lui, existera, et nous en parlerons ouvertement.

    Avoir des enfants quand on est homo, ce n’est pas un choix capricieux et égoïste. C’est le fruit de longues, très longues réflexions. Mais une fois que tout est clair pour les parents, une fois la culpabilité imposée est évacuée, je crois qu’on est prêt à être de bons homoparents !

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  37. Veronique a dit…

    Sinon, il n’est pas question, Sarah, de traiter ceux qui sont contre de réacs et ceux qui sont pour de progressistes. Mais personnellement, je ne SAIS pas si un enfant a réellement besoin d’un papa et d’une maman. Je crois qu’il a surtout besoin de se savoir désiré et aimé.

    Je crois que l’essentiel est là …

    Je crois aussi, que les parents ne sont pas ceux qui donnent la vie mais ceux qui donnent l’amour !
    Et tant mieux, si ceux sont les mêmes !
    Et tant mieux, s’ils sont différents !

    Je n’ai pas de position vraiment arrêtée sur le sujet – le meilleur pour l’enfant est-il le shéma classique ??? -car je ne raisonne pas avec ma tête mais avec mon coeur …
    Le bien-être pour un enfant, c’est d’être aimé, d’être entouré, d’être reconnu en tant que tel.
    La quête des origines est effectivement souvent primordiale pour l’enfant mais même sans réelle réponse – adoption, PMA … – , si les parents (homos, adoptants ou autres) ont la capacité de comprendre cette démarche, de l’encourager et de ne jamais trahir la confiance de leur enfant … je reste persuadée que cette quête sera une force pour la famille.

    Et puis, même si on ne ressemble pas physiquement à quelqu’un, on peut avoir sa façon de penser, sa tournure d’esprit, son humour …
    C’est cela le mimétisme !

    Répondre
  38. Missgavotte a dit…

    Pour Sevtlana 🙂

    Quand je parle des 2000 ans de judéo-christianisme, je ne critique pas la morale catholique d’aujourd’hui, et je sais bien qu’il y a autant de façon de vivre sa foi (ou non) qu’il y a de personne !

    Mais nous vivons dans une société qui a son histoire, avec le poids que cela représente. On n’y peut rien. C’est dans l’inconscient collectif. C’est pour ça qu’on ne pense pas comme un Inuit ou comme un Papou, c’est tout.

    Désolée si je n’ai pas été claire, ça va mieux en le disant sans doute 🙂

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  39. Caro a dit…

    Je dirais en plus, Véronique et Alipeg, que tout enfant à un moment ou à un autre se fait un délire sur ses origines, s’invente un autre papa ou une autre maman. Et en effet, du moment où il n’y a pas de tabou, du moment où les parents comprennent la quête de l’enfant et l’accompagnent dans ses interrogations, je pense que ce tournant peut forcément être géré.

    Et oui, même si on ne ressemble pas physiquement à quelqu’un, on peut avoir sa façon de penser, sa tournure d’esprit, son humour …, Véronique ! Je suis moi aussi convaincue.

    Répondre
  40. Missgavotte a dit…

    Pour je ne sais plus qui, et pour alimenter le débat 😉

    Il faut bien se dire que quelle que soit la décision, on ne peut pas juger les autre. C’est trop facile de dire moi je ferais ça, moi je ne pourrais pas faire ça.

    Dans une de mes vies d’avant pour faire simple, j’ai pris, en couple hétéro avec conjoint stérile, la décision d’un insémination avec donneur.

    C’est un long cheminement, des mois et des années de déception, de d’autres tentives médicales, d’espoirs, d’effondrement, etc… On ne se gratte pas la tête un bon matin en se disant tiens, si on prenait un donneur !

    Ce dont un enfant a besoin, c’est de l’amour, de la compréhension, et des réponses simples aux questions simples qu’il se posera.

    Répondre
  41. Caro a dit…

    Tu as raison de rappeler ça aussi missgavotte. On ne se réveille pas un matin, hétéro ou homo, en se disant, allez, on va fabriquer un gamin. D’ailleurs, souvent, les enfants conçus ainsi sont mille fois plus réfléchis que les enfants conçus sur un coup de tête – voire sans même s’en rendre compte – après avoir picolé un peu trop de calva, suivez mon regard…

    Bref, il y a des milliers de façons de faire un enfant et je ne sais pas quelles sont les bonnes ou les mauvaises.

    Répondre
  42. Veronique a dit…

    MissGavotte, tu as mille fois raison …

    Dans ma vie, j’ai eu une soeur qui n’était pas l’enfant biologique de mon Père … et pourtant mon Père a toujours parlé avec émotion et tendresse de SES filles … et les a élevées avec le même amour et la même attention.

    Dans ma vie, j’ai tenté aussi une PMA … qui n’a pas marché (enfin,des PMA qui n’ont pas marché) et si j’ai eu recours à cette forme de conception, c’est après avoir longuement réfléchi …

    Dans ma vie, j’ai adopté un enfant dont évidemment je ne suis pas la mère biologique et dont le Papa n’est pas le Père biologique non plus …
    Qu’ importe, cet enfant est tout autant le nôtre que s’il avait été conçu biologiquement.

    Dans ma vie, mon fils m’a posé des questions – il sait depuis toujours qu’il a été adopté – et ensemble, nous avons cherché des réponses …
    Et ensemble, nous referons des démarches s’il en ressent le besoin …
    Et ensemble, à partir du moment où tout est clair, nous improviserons …

    Ce qui me gêne dans le fait de légiférer, c’est d’intervenir dans un domaine si intime, si précieux pour asseoir une vérité universelle …
    Or, dans ce domaine, je ne pense pas que l’universalité des opinions soit de mise !

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  43. Sophie202 a dit…

    Merci Caro, je suis absolument et archi d’accord avec tout ce que tu viens de dire. Tout ça me parait des fois d’une telle évidence… Mais non, toute partie de notre société est viscéralement incapable d’avancer sur ces sujets. Y compris chez les jeunes (j’ai autour de moi des témoignages réactionaires hallucinants), bref comme toi mon pays des droits de l’homme me désèspère…

    Répondre
  44. Maud a dit…

    Bravo Caro et à la plupart aussi des coms !

    Je me retrouve dans vos positions, pour une normalisation de ce qui existe de toutes façons, contre la frilosité de notre beau pays des droits de l’Homme…

    (Tout va bien en ce moment… je ne sais pas si vous avez suivi mais le centre de rétention de Nîmes à accueilli un nombre important de futurs expulsés suite à l’incendie de celui de Versailles (je crois) et bien une grande partie a été relachée comme ça dans la nature, sans un sous, sans papier, dans la tenue dans la quelle ils avaient été transférés en urgence… démerdez vous… ah vous avez de la famille à Paris ben c’est pas notre problème… c’est le réseau RESF qui les a aidés et a notamment payé des billets de train pour qu’ils puissent retourner à paris… vraiment je suis super fière de mon pays…)

    Désolée c’est totalement hors sujet mais mon coup de gueule a débordé…
    Alors je sais on ne peut pas accueillir toute la misère du monde et aussi c’est mieux d’avoir un papa et une maman… et aussi il ne faut pas trop manger, trop fumer, il faut bouger son corps… pour ne pas tomber malade (bientôt plus remboursé de toute façon), faut pas se faire virer de son entreprise parce que quand même après on est un vilain glandeur profiteur (oups pardon je voulais dire chômeur…),… la liste est horriblement longue damned !!!

    Désolée encore une fois Caro d’avoir squaté pour dire ma saine colère…

    Belle marche des fiertés ce week-end et vive l’Amour !

    Répondre
  45. Mariposa a dit…

    Alors là, je te suis à 300% Caro ! J’ai des amis gay et je connais des jeunes qui ont été elevés par des parents du même sexe et qui sont comme tous les autres jeunes. Et ils sont tous hétéros en plus ! Mais là n’est pas la question ! Ces jeunes gens sont en tout cas bien plus heureux que certaines jeunes qui ont été élevés par des couples bien sous tout rapport. Donc stop à toutes ces conneries et avançons ! Bravo à l’initiative de ladies room !
    J’en profite pour vous mettre un petit lien vers un article en relation avec ce sujet.
    Je fais partie d’une association qui s’appelle Esprit Métis et qui promeut le métissage social et culturel à travers la publication d’un magazine éponyme trimestriel et gratuit (www.espritmetis.com )
    Et dans notre rubrique un esprit plus ouvert de ce trimestre, il y a le témoignage d’un homosexuel :
    http://www.espritmetis.com/spip….

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  46. Angeloine a dit…

    Comme alipeg, nous correspondons ma compagne et moi au pire cas dont parle sarah, puisque nous avons choisi de faire une insemination artificielle en belgique, avec donneur anonyme.
    comme dit missgavotte : on ne se reveille pas un matin en se disant ben tiens, si on prenait un donneur anonyme, ça serait fun!
    si nous avons fait ce choix, c’est apres y avoir bien reflechi.

    Ce serait trop long de detailler les differentes possibilités qui s’offraient à nous (j’ai essayé, mais comme on est limité à 1500 caracteres…)
    pour faire bref, on a estimé qu’il etait plus equilibrant pour notre enfant qu’aucun de nous ne sache qui est son geniteur (pas de secret de famille!) plutot que de devoir lui dire oui, c’est untel, mais il ne veut pas etre ton pere, il a juste accepté de donner son sperme.
    C’est un choix personnel qu’on assume totalement.
    Notre fille aura peut etre un jour des interrogations à ce sujet, mais nous sommes suffisament au clair pour lui expliquer nos choix.

    Pour reprendre le commentaire d’Alice sur l’accouchement sous X, si je peux me permettre, c’est un peu different, car dans ce cas là, l’enfant peut souffrir d’avoir été rejeté par sa mere biologique, et avoir besoin de savoir pourquoi on n’a pas voulu de lui.
    Dans notre cas notre enfant n’a pas été abandonné, au contraire on l’a desiré plus que tout au monde
    Alors certes, on ne connait que la moitié de son patrimoine genetique, mais pour nous, c’est l’amour qui fait une famille, pas les genes.

    Répondre
  47. Mme doudou a dit…

    Oui au mariage gay, oui à l’homoparentalité.

    Et surtout que chacun ensuite s’occupe de ses géraniums et les vaches seront bien gardées.

    Putain, dans mes bras, Caro !!!

    Ma maman à moi, c’est une goudou. Elle l’a toujours été d’après ce qu’elle dit de ses émois de petite fille et d’ado. Elle est tombée amoureuse de mon papa et s’est mariée, parce que d’une elle l’aimait vraiment et de deux, de toute façon, c’était comme ça qu’on faisait à l’époque.
    Ca pas été de la tarte au divorce de mes parents de gérer en plus que maman, elle aime les femmes, maintenant. Mais au final, ça n’a rien changer pour nous. elle est resté une maman aimante et chouette.
    J’aimerai bien, un jour, assisté à son mariage avec la femme qui partage sa vie et qui est une super maman elle aussi… Et j’aimerai bien que mes copains et copines homos qui souhaitent avoir des enfants sans tricher (parce que faut pas se leurrer, le désir de parentalité, il se fout des convenances et des lois.) puissent le faire aussi facilement que moi qui n’ai pas non plus choisi d’aimer les hommes.

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  48. Fanny a dit…

    Alipeg…
    Ce n’est pas aussi simple. Est-ce qu’on peut s’épanouir sans connaître d’où l’on vient? Non, je ne crois pas et je parle en connaissance de cause, c’est un don de sperme qui a permis ma naissance.

    Je ne sais pas d’où je viens, je n’ai pas de visage sur lequel mettre un nom. Je me fiche de rencontrer celui qui a permis ma naissance, mais j’ai BESOIN de voir son visage, de voir d’où viennent mes traits…

    Mes parents sont mes parents et m’ont donné tout l’amour du monde et je les adore. Pas de doute là dessus 🙂 Ce SONT mes parents. Mais ca ne remplace pas la connaissance de ses origines.
    On peut naître dans des circonstances traumatisantes (viol, abandon, etc…), c’est pas gai mais c’est la vie et on peut s’en sortir avec bcp d’amour. Mais CHOISIR de gommer toute une partie de l’ascendance d’un enfant.. c’est qch que je ne comprends pas.

    Pour moi le don de sperme ne devrait pas être anonyme.

    Dans ton cas, vous êtes 2 femmes, et vous ne pouvez pas avoir d’enfants biologiquement. C’est naze mais c’est comme ça. Vous pourriez adopter ou faire un bébé avec un homme qui serait un visage connu pour cet enfant..

    Stp penses-y. Ca ne m’empêche pas de te souhaiter tout plein de bonheur et j’aimerais moi aussi que l’on vive tous de manière moins égoiste.

    Répondre
  49. Locky a dit…

    Ma compagne et moi vivons ensemble depuis ving et un ans. Nous voulions des enfants. Nous avions peur aussi. Peur de ce qu’ils pourraient vivre à cause de nous, peur de ne pas être de bons parents parce que nous sommes deux femmes. Nous avons beaucoup réfléchi, pendant des années. Nous avons surmonté nos peurs, notre culpabilité d’être ce que nous sommes. Nous avons cessé de penser que nous devions nous excuser sans cesse, nous avons compris que notre désir d’enfants n’était ni plus ni moins égoïste que celui des hétéros. Que cet amour qui nous liait était aussi beau que celui qui peut lier un homme à une femme. Nous avons finalement pris la décision de passer par la Belgique, comme beaucoup de couples de femmes. Mais c’est un ami et sa femme qui nous ont fait le plus merveilleux des cadeaux en nous proposant, après y avoir eux-mêmes réfléchi une année durant, que cet ami nous soit le donneur. Merveilleux amis qui ont trois enfants et qui trouvaient si injustes que ce soit si compliqué pour nous. Mais la vie, la maladie… nous n’avons pas d’enfants, nous n’en aurons jamais. Comment dire le manque ? C’était si compliqué, ça a pris tant de temps pour avoir le courage, pour avoir la solution, trop de temps. Il est trop tard. Mais nous sommes là, nous nous aimons toujours.

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  50. Perlettte a dit…

    Bon alors moi, je suis et ai toujours été POUR le droit au mariage gay et à l’homoparentalité.

    D’ailleurs j’avais une amie quand j’étais petite dont la maman vivait avec un femme et qui était tout ce qu’il y a de plus normale: ni pire ni moins bonne à l’école, ni mieux dans sa peau ni moins bien que les autres petites filles.
    Et elle a toujours préféré les garçons.

    Par contre, un truc que je déteste comme argument POUR les droits des homos, c’est le ces situations existent, donc il faut légiférer dessus et les autoriser. Là j’ai envie de dire: c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres!. Donc il faudrait accepter la drogue, le trafic d’organes…

    Et autre chose: le droit des beaux-parents??? Alors ça, ça me rend dingue! Les beaux-parents ne sont pas les parents! Ils ne le sont pas! Je crois bien que les gens qui ont proposé cette loi n’ont jamais eu à se farcir une belle-mère/beau-père… pourquoi pas donner des droits sur l’enfant à la boulangère du coin aussi…

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  51. Ellao a dit…

    Personnellement je me sens jugée par ce genre de commentaire Mais non, toute partie de notre société est viscéralement incapable d’avancer sur ces sujets. où là on revient à un débat pour/contre, les bons et les méchants, les intelligents et les cons, les progressistes et les rétrogrades…

    Répondre
  52. Angeloine a dit…

    Bon ben j’ai mis tellement de temps à ecrire mon message que j’en ai raté plein d’autres!
    pour repondre à veronique et à perlette, sur la question de legiferer :
    effectivement, c’est du domaine de l’intime, mais pourtant il me semble indispensable de legiferer, ne serait-ce que pour proteger les enfants.
    parce que pour l’instant, effectivement à nos yeux nous sommes une famille, mais aux yeux de la loi, ma fille n’a qu’un seul parent.
    Ma compagne n’a pas l’autorité parentale, donc par exemple si ma fille a un accident pendant mon absence, elle ne peut pas prendre de decision medicale, ou elle ne peut pas aller la chercher à l’hopital
    Un autre exemple : on sait bien qu’on ne sera pas eternelles, mais si ma compagne venait à deceder, ses heritiers sont ses parents et ses soeurs, pas notre fille.
    Ma compagne n’a pas non plus le droit de prendre des jours quand notre fille est malade
    A la naissance de notre fille elle n’a pas eu droit au congé paternité
    C’est pas compliqué : elle n’a aucun droit, sauf celui de payer (puisque bizarrement quand il s’agit de prendre en compte ses revenus pour diminuer les alloc, là on est une famille, hein!)
    Donc tant que nos familles n’auront pas d’existence legale, s’il m’arrivait quelque chose, ou si on se separait, ma fille pourrait etre separée du jour au lendemain de l’une de ses mamans, parce que legalement, elle n’est pas de sa famille.

    Répondre
  53. Alipeg a dit…

    Fanny : crois-tu vraiment que nous n’y avons pas déjà pensé ? Cela fait quatre ans que notre projet mûrit. Nous avons fait le choix en faisant la part des choses. Dans notre cas (qui n’est pas généralisable), nous voulons concevoir notre enfant au sein de notre couple, sans 3e parent. Quant au donneur connu, le risque d’un retournement de situation est trop grand de notre point de vue (reconnaissance de l’enfant ultérieure, conflit sur la garde…). J’entends bien néanmoins ta souffrance par rapport à ton histoire. Je la respecte mais je refuse de culpabiliser : notre choix est le meilleur pour nous (moi, ma compagne et nos enfants à venir), sinon, nous en aurions fait un autre.

    Perlette : je ne comprends pas bien ta réflexion sur le droits des beaux-parents. Tu dis ça en général ou dans le cas de l’homoparentalité ?

    Caro :désolée de squatter les commentaires, mais je pense que le débat est loin d’être stérile, quelle que soit notre position sur la question !

    Répondre
  54. Caro a dit…

    Que de témoignages, tous plus bouleversants les uns que les autres…

    Fanny, je comprends ce manque que tu éprouves, même si j’ai été conçue dans la plus grande des normalités. En même temps, si le don de sperme n’est plus anonyme, il n’y en aura plus, c’est le risque.

    Je n’ai personnellement pas de réponse à apporter à ce débat, et je comprends la réticence de certaines à légiférer (perlette). Je me faisais la même réflexion sur les mères porteuses, ok ça existe, mais légiférer est-ce la bonne solution ?

    Mais là, c’est un peu différent. Quand je dis qu’il faut légiférer, c’est pour que l’homoparent ait des droits. Car au contraire d’un beau-parent, il élève vraiment l’enfant. Et l’idée qu’il n’ait même pas le droit d’être parent délégué à l’école par exemple, ça me troue le cul.

    Sinon, Lockie, merci pour tes mots si touchants. Je suis à 100% d’accord avec cette phrase: Nous avons cessé de penser que nous devions nous excuser sans cesse, nous avons compris que notre désir d’enfants n’était ni plus ni moins égoïste que celui des hétéros.

    Je te souhaite du bonheur…

    Angeloine, bienvenue à toi aussi et merci pour ce témoignage. Si tu en érpouves le désir, si tu as plus de choses à dire au sujet de cette conception, envoie moi un mail, je le publierai, ça me tient à coeur.

    Madame Doudou, là encore, que d’émotion…

    Répondre
  55. Caro a dit…

    Angeloine, merci de ces précisions sur le statut inexistant de l’autre parent.

    Alipeg, tu ne squattes pas du tout les commentaires et il serait complètement con de ma part de lancer ce débat pour ensuite dire aux principaux intéressés que sont justement les parents homosexuels (je n’aime pas trop cette appellation mais faut bien trouver une formule) qu’ils sont trop bavards ou quoi !

    Moi je peux bien parler, donner mon avis de gauchiste bien pensante, le fait est que je suis hétéro, née de parents mariés et hétéros. Donc bon, je parle de ce que je ne connais pas. Alors que toi, Angeloine, Lockie, madame Doudou, ou Fanny pour ne citer que celles là vivent ces situations et SAVENT…

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  56. Stéph26 a dit…

    Bonjour, moi je suis canadienne et réside ici depuis ma naissance . je tiens a féliciter se blog et tous ces commentaires .

    Je fais partie de celles qui sont lesbiennes. En couple depuis déjà 9 ans en procédures d’insémination avec donneur inconnu.

    Je peux comprendre qu’il y est des gens d’accord ou non, mais je crois que la question ne se pose pas vraiment.

    La population et la génération d’aujourd’hui a changé, évolué et est devenu de plus en plus  »hors normes » aux yeux de certains…moi je dirais plutôt seulement plus épannouie qu’avant. Dans le sens ou avant des homos il y en avait peut -être autant mais il ne s’avouaient pas de peur d’être jugés, mal vus, rejetés…maintenant on ne cris pas haut et fort : je suis lesbiennes! mais plutôt : je suis heureuse et bien dans ma peau!

    Oui je peux être d’accord sur le fait qu’il est important de connaitre ses origines , les branches de son arbres mais je crois que tout l’amour apporté a ses enfants pourront combler certains  »manques » .
    Je ne cacherai jamais a mon enfant d’ou il vient comment il a été consu et de quel facon on s’y est pris…mais je ne lui cacherai jamais non plus que nous nous aimions tellement fort et que nous avions tellement envie de partager tous cet amour avec un petit être comme lui que….sans doute il pourra un jour se dire que: OUI, je ne connais pas entièrement mes origines mais j’ai deux mamans qui m,adores et cets tout ce qui compte pour moi!

    suite ….j’en ai trop long a dire.. :o)

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  57. Caro a dit…

    Maud, je partage ta colère…

    Ellao, je pense que le débat touche un sujet tellement sensible que parfois certains mots dépassent certaines pensées. Mais le fait est que la France est à la traine des pays européens en la matière…

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  58. Perlettte a dit…

    Oula, je rappelle que je suis complètement pour les droits homos (mariage, enfants naturels ou adoptés, etc). Par contre, je n’aime pas trop l’utilisation de l’argument ça se fait donc il faut légiférer car il peut s’appliquer à trop de choses et notamment, à mon sens, à des mauvaises choses…

    Mais je ne suis pas réticente à légiférer sur cette question là, bien au contraire! Je suis pour le fait que les homos puissent adopter ou concevoir hein! Simplement, pour défendre mon point de vue, je refuse d’utiliser l’argument ça se fait donc autorisons-le légalement.

    Pour répondre à la question d’Alipeg: je dis ça pour les beaux-parents en général, à savoir: après séparation du couple qui a engendré l’enfant (naturellement, par insémination, par adoption, peu importe), le fait qu’un des parents se mettent en couple avec une autre personne. Cette personne n’a aucun lien avec l’enfant, elle ne l’a pas désiré! Donc selon moi, elle ne doit pas avoir de droit dessus.

    Ce qui est différent du cas où un beau-parent adopte l’enfant de son conjoint qui serait orphelin d’un des parents bien sûr… si l’enfant est d’accord!

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  59. Caro a dit…

    Perlette, j’avais bien compris ta position. ET sur les beaux-parents, et sur le fait de légiférer. Encore une fois, c’est l’argument utilisé par le sénat poru les mères porteuses: ça existe, donc on légifère et franchement, plus j’y pense, moins je suis d’accord. Le commerce du corps me semble être en désaccord avec les droits de l’homme. Mais c’est un autre débat…

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  60. Angeloine a dit…

    Merci caro, je le ferai…
    mais un peu plus tard car pour le moment ma fille reclame toute mon attention!

    Fanny, en effet, la question de l’anonymat du donneur n’est pas forcement facile à gerer, c’est un sujet dont nous avions beaucoup parlé avec la psy de l’hopital belge ou nous sommes allees (car pour repondre à je ne sais plus qui, nous avons bel et bien eu un entretien avec un psy avant que notre dossier ne soit accepté)
    Certains pays, comme les pays bas, ont choisi de permettre la levee de l’anonymat du donneur
    et en effet, le nombre de donneurs chute…
    c’est comprehensible, ils ont leur propre famille, et meme s’ils sont prets à aider d’autres couples, ils n’ont pas envie qu’un beau jour des enfants nés de leurs dons debarquent à leur porte…

    Je comprends que ça puisse etre une souffrance pour toi de ne pas savoir à qui tu ressembles, mais penses-tu vraiment que si tu avais la photo de ton donneur, tu n’aurais pas envie d’en savoir plus?

    quoiqu’il en soit, bien sur nous avons pensé à ce manque possible, aux reproches que notre fille pourrait nous faire un jour
    je tacherai d’expliquer un peu plus tard pourquoi nous avons opté pour un donneur anonyme plutot qu’un donneur connu ou une coparentalité, mais là vraiment je ne peux pas!!! 😉

    Répondre
  61. Caro a dit…

    Sachant tout de même qu’il ne faut pas se leurrer, tout adolescent trouve une raison d’en vouloir terriblement à ses parents à un moment ou à un autre… Et ce quelle que soit la façon dont il a été conçu !

    Répondre
  62. Stéph26 a dit…

    On ne se réveille pas un bon matin en se disant tines! j,aime pas les hommes j’aime les femmes …….tout comme on ne se dis pas non plus : Tiens…je veux  »faire comme tout le monde » avoir un bébé…..

    Ici au Canada il ets tout à fait légal de faire de la procréation assisté même en étant deux femmes … donc la société a mon avis commence doucement a avancer vers un monde…nouveau ! tout simplement!

    ON peut être d’accord ou non avec ce  »phénomène » ( je dis phénomène car s’en en est un aux yeux de plusieurs) mais ce que moi je sais , c’est que….quand notre enfant viendra au monde..nous seront deux femmes complètement chaviré par ses petits yeux et ses petits sourires…comme tous les parents du monde…. Et en rentrant a l’école nous irons le porter ensemble a sa premières journée et à la remise des diplômes, nous serotn aussi deux femmes comblées de voir leur fils ou leur fille recevoir un bout de papier! qui le mènera vers la dure obstacle et la route ardu que l’on appelle LA VIE!

    merci et encore bravo de nous laisser droit de paroles sur un sujet qui nous tiennes tellement à coeur…….. »nos enfants »

    stéphanie

    Répondre
  63. Fantomette a dit…

    Perlette : Pour te répondre sur le droit des beaux-parents dans le sens nouveau compagnon après séparation : je suis d’accord, dans un commentaire un peu plus haut je les appelais adulte éducateur, et sauf cas particulier (décès du parent et beau-parent qui devient tuteur par exemple, parent qui vit très loin et ne voit quasiment jamais son enfant,…) je pense qu’il ne faut pas chercher à donner un rôle juridique à tout prix.
    Pour les homos, il y a eu un cas, à Paris je crois, de deux femmes pacsées avec des enfants et la maman non biologique a pu adopter les enfants de sa compagne qui ont donc officiellement deux mamans. Dans ce cas-là, l’autre parent n’est pas un beau-parent mais juste un parent non reconnu aux yeux de la loi, et là il faut légiférer à mon sens.

    Répondre
  64. Choun' a dit…

    Moi aussi je suis une femme qui vit avec une femme. J’apporte un témoignage un peu différent : nous avons tenté (sans succès jusqu’à présent) d’avoir un enfant par deux méthodes : la PMA avec don anonyme de sperme, puis les inséminations avec donneur connu. Personnellement, le fait de ne pas permettre à l’enfant de connaître ses origines biologiques me gène, et je comprends tout à fait la position des enfants nés de dons anonymes qui souhaitent voir se lever l’anonymat. Je ne vois pas pourquoi certains sauraient et d’autres non, pourquoi les médecins sauraient et pas le principal intéressé. Pourtant, je me suis tournée vers la PMA et le don anonyme, pour plusieurs raisons : il est très difficile de trouver un donneur en qui on peut avoir confiance, très difficile d’élever un enfant à deux (donc à plus de deux, en cas de coparentalité, je n’imagine même pas !) et au début de notre démarche, nous n’avions aucun ami prêt à nous faire ce don. Pourtant, notre désir d’enfant était fort, très fort, trop fort peut-être. Viscéral… Lorsque finalement un ami nous a proposé de nous faire ces dons (car la PMA était très dure à supporter pour moi), nous avons accepté, après beaucoup de questionnements, après beaucoup de discussions entre nous trois. Cela me semblait la meilleure des solutions, la confiance étant là. Malheureusement, depuis 1 an, cela n’a pas fonctionné, je ne suis toujours pas enceinte, et notre donneur n’est plus aussi disponible. Nous sommes contraintes de nous tourner

    Répondre
  65. Choun' a dit…

    (suite !) Nous sommes contraintes de nous tourner de nouveau vers la PMA pour concevoir cet enfant… C’est dur… Je voulais souligner le fait que les traitements sont souvent lourds, que psychologiquement c’est difficile de concevoir ces enfants, que les parcours sont parfois longs, mais je ne peux pas imaginer abandonner, nous le voulons trop… Les enfants des homoparents sont le fruit de très grandes réflexions, nous pensons à beaucoup de choses et essayons de prévoir au maximum pour palier le manque de droits (et de devoirs) que nous avons. Quels parents hétéros pensent eu décès de l’un d’eux lorsqu’ils conçoivent leurs enfants ? Ce n’est qu’un exemple…
    Ce sujet est très touchant et très sensible, et j’espère que la société évoluera dans le bon sens, pour le bien de nos enfants plus que pour le bien de leurs parents !

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  66. Shayalone a dit…

    @Ellao: je tiens juste à signaler que quand on reflechit, c’est bien pour faire évoluer ses pensées et non pour juger selon ses convictions, qui par essence relevent de la croyance, et non de la reflexion.
    D’ailleurs les arguments donnés par Sarah relevent aussi de la croyance
    Les enfants ont besoin d’un père et d’une mère. Est-ce une vérité de tout temps, en tout lieu? Si on creusait cette question? Ils ont besoin d’un père et d’une mère pour quoi? Depuis quand? Partout? Si on questionnais un peu l’évidence!
    Les enfants ont besoin de connaitre leur filiation Soit soit… c’est bien ce que nous demandons, que soit reconnue la filiation dans le désir d’être parent et non dans la génétique des gamètes semés ici ou là.

    Alors Ellao, Sarah, reflechissez, d’où tenez vous donc vos convictions et vos belles croyances? Comment pouvez vous argumenter pour en faire des vérités intangibles?
    Merci pour ce joli billet en tout cas!

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  67. Ellao a dit…

    Quels parents hétéros pensent eu décès de l’un d’eux lorsqu’ils conçoivent leurs enfants ?
    Moi ! Et ca m’effraie. Ca m’effraie aussi de faire des enfants dans un monde aussi pourri (je parle pas du sujet en question mais du reste), je pense à cet enfant qui n’a pas choisi devenir au monde, qui deviendra un adulte. Sera-t-il en bonne santé ou non, sera-t-il équilibré, dépressif, malade, où sera ma part de responsabilité là-dedans?
    Tout ça repose la question de pourquoi des enfants?
    Pour faire comme tout le monde, pour nous même?
    Un enfant est une personne, et je trouve souvent que le désir d’enfant est assez égoïste, peut-être suis-je encore trop jeune…
    Il n’y a pas et il n’y aura jamais de droit à l’enfant, ni pour les homos, ni pour les hétéros, ni pour les couples, ni pour les célibataires.
    J’ai des proches en parcours d’adoption, et d’autres en parcours de PMA, et je ne condamne personne, je replace juste les choses dans leur contexte.
    Ici le problème n’est pas le désir d’enfant des homos, mais l’intérêt de l’enfant. C’est toujours ça qui doit primer.

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  68. Ellao a dit…

    Shayalone, j’ai justement dit que je n’avais pas de conviction à ce sujet, et qu’une conviction devait être le fruit d’une réflexion (avec des arguments) tu as inversé le sens de mon propos.

    Je réagissais car j’ai l’impression que sous prétexte de modernité on doit tout accepter, sinon on est réactionnaire, facho, ou tout ce qu’on veut.

    Le prétexte de modernité me semble beaucoup trop léger c’est tout.
    Le débat est complexe, et fait entrer en jeu beaucoup d’éléments qu’on ne peut pas estimer, il s’agit de vies (des parents et des enfants)!

    Je ne pourrai pas prouver qu’un enfant a besoin de deux parents de sexe différent et qui s’aiment et qui sont ses géniteurs, et je ne sais pas quoi d’autre.

    Tu ne pourras pas prouver non plus l’inverse.

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  69. Gab a dit…

    Faire une enfant c’est égoiste…

    mince alors il n’y a que des égoiste dans ce monde si pourri…

    égoiste je ne crois pas, quand on a un enfant on en prend pour toute sa vie, toute sa vie à esperer qu’il ne soit pas malade, qu’il ait des bones notes, qu’il réussisse en classe, qu’il soit heureux, toute sa vie, à esperer que sa premier/e petit/e ami/e soit sympa, toute sa vie à s’inquiéter de savoir ce qu’il fera comme boulot, si la vie qu’il aura choisi lui conviendra…etc.. etc..

    voilà comment je vois le fait d’être parent..

    tout une vie à se soucier du bien être de l’autre…

    mince je suis super égoiste moi….

    allez je sors..

    Répondre
  70. Ellao a dit…

    Gab je dis ça, mais c’est parce que c’est pas très clair dans ma tête.
    C’est à la fois un désir égoïste dans le sens où l’enfant ne choisit pas d’exister, mais c’est aussi une vie entière de sacrifices et d’inquiétude pour les parents c’est clair…

    Et moi aussi je suis une égoïste…

    Répondre
  71. Bab a dit…

    Nous avions rendez-vous à l’hopital aujourd’hui pour la pré-admission de notre bébé de 5 mois qui doit subir prochainement une opération chirurgicale. Pour apporter ma contribution à ce débat, j’ai juste envie de vous citer les premiers mots de l’infirmière lorsqu’elle nous a vu arriver toutes les deux avec notre fils : Alors vous êtes les mamans? avec le sourire et sur un ton presque plus affirmatif qu’interrogatif.

    Voyez, c’est si simple la vie… et je précise que cette petite scène a eu lieu à Jérusalem!

    Evidemment, ça gacherait tout de vous dire que puisque nous sommes toutes les deux françaises, la maman non-biologique de nos enfants ne pourraient pas hospitaliser seule nos enfants en cas de problèmes…

    Et un grand merci à l’auteur de ce blog de parler de l’existence de nos familles!

    Répondre
  72. Veronique a dit…

    Merci Angeloine de m’avoir ouvert les yeux sur des notions que je ne savais pas exclues pour l’homoparentalité !
    De toute évidence, ma perception est maintenant plus complète et mon jugement est révisé !
    JE SUIS POUR

    Merci Gab pour ton égoîsme que je cultive depuis bienôt 11 ans comme une forcenée .. et comme toi !

    Répondre
  73. Fantomette a dit…

    Oui, quelque part c’est égoïste de faire un enfant, on en a envie, on le fait pour soi même si on passe sa vie à se soucier de lui.
    Pourquoi fait-on un enfant ?
    -une part d’insécurité sentimentale sûrement, on ne sera jamais sûre d’aimer son partenaire toute sa vie, un enfant c’est un amour inconditionnel à vie (sauf cas exceptionnels)
    -parce qu’on est des animaux et avons une part de besoin de nous reproduire, de voir la chair de notre chair, de prolonger l’espèce, même si elle n’est pas en danger d’extinction dans le cas de l’Homme, on a l’envie qui se confond avec le besoin de faire non pas un bébé, mais un petit.
    -parce que c’est beaucoup de bonheur un enfant, et une deuxième, la fratrie est belle, et un troisième et les gamins sont si heureux à jouer ensemble
    -parce qu’on refait sa vie après un divorce et des enfants et qu’on veut symboliser ce nouveau couple avec un bébé qui réunira les deux fratries précédentes
    -parce que c’est comme ça, on se marie, on fait des enfants, qu’on les élève, on se sacrifie pour eux, on nous a toujours dit que c’était ça la vie et on nous a jamais trop laissé le choix
    -parce qu’on trouve que ce mec est tellement canon que ça serait du gâchis de pas lui faire un bébé
    Il y a autant de raisons de faire un bébé que de bébés…

    Répondre
  74. Shayalone a dit…

    @Ellao : Alors, si je ne peux prouver que quelque chose est nocif, je ne vois pas pourquoi je l’interdirai…

    Par contre, on a quand même pas mal de recul pour dire qu’un enfant pousse bien, physiquement, emotionnellement, intellectuellement, quand il est aimé (CF les expériences de je ne sais plus quel prince autrichien – on n’a donné que des soins techniques, sans leur parler, à des nourrissons, pour connaitre la langue première de l’humanité… ils se sont laissés mourir- et plus recemment des lebensborn pdt WWII, et toutes les études sur l’attachement, et lire Cyrulnik pour garder un peu d’espoir).Je crois que ça, ça ne changera pas, peut-être l’avenir me dira autre chose…

    Et pour répondre à l’aspect rhétorique, une conviction n’est pas le fruit d’une réflexion, je cite médiadico: croyance ferme. Certitude que l’on a de la vérité d’un fait, d’un principe

    Donc, j’ai bien lu ce que vous avez écrit. Les mots sont traitres!

    Si seulement, si seulement les gens reflechissaient vraiment, en laissant leurs convictions de côté…

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  75. Steph26 a dit…

    Nous ici aussi on aurait pu en étant suivi par une clinique privée ( ou les frais sont extrèmement plus élevé) pouvoir choisir un donneur inconnu mais cependant ou l’enfant aurait un  »droit » de communiquer avec lui des l,age de 16 ans….
    Mais par choix , on a opté pour un donneur inconnu et sans meme l’avoir appercu .

    Il aurait pu aussi etre possible de le  »choisir » dans le sens ou une photo et quelques rensegnements généraux tels que son poid , sa taille etc…. mais nous n’avions pas ce besoin de savoir tout ça!

    On ne voulais pas savoir de quoi il a l’air pour la seule raison ou lorsque nous regarderons notre enfants se sera les traits de la maman bio qui nous viendront a l’esprit et non celui du  »gentil monsieur » qui nous a permis de réaliser ce si bel accomplissement de vie!

    Certaines choississent dele choisir, d’autres non, certaines choississent la copenrentalité, d’autres non…a chacuns de choisir selon ses valeurs et ses volontés ce avec quoi elles se sentiront le plus a l’aise face a leur famille et a leurs enfants …surtout!

    Je sais tres bien que des conflits des débats et des explications on en aura a gerer et a regler avec nos enfants mais je crois que si ce netais pas ca se serait autre chose…devant chaque probleme existe une solution!
    Pour ce qui est d’un modèle masculin et bien nous sommes bien entouré donc que ce soit un oncle un grand pere ou un ami je crois que nos enfants seront guidé vers le model avec qui il s’entendront le mieu!

    Répondre
  76. Ellao a dit…

    On ne peut rien prouver, ni la nocivité, ni l’inoffensivité.
    On est pas dans un monde en noir et blanc, et on ne constate toujours qu’a posteriori les effets de tel ou tel choix ou comportement.
    Et à la limite, heureusement qu’en matière de comportement humain, on ne peut pas prouver quoi que ce soit, et légiférer ainsi !

    Et désolée Shayalone pour l’erreur de terme, pour moi il s’agissait bien de réfléchir justement à ce qui pourrait être issu de croyance pour établir une opinion, issue elle d’une réflexion.

    J’ai justement des convictions religieuses, mais n’étant pas un mouton bien sage, je n’aime pas les convictions sans fondement.

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  77. Choun' a dit…

    Bien sûr, faire un enfant est égoïste, dans un sens… Je me suis moi aussi longtemps posé la question pourquoi faire un enfant dans ce monde de brutes ?. Et puis, sans qu’on s’en rende compte, ce désir est de plus en plus présent, de plus en plus fort, pourquoi on ne sait pas, ça doit être l’instinct de reproduction, comme tous les animaux… Bien sûr qu’il faut quand même être sûrs que cet enfant sera bien, on aimerait tant lui faire une vie belle… Et je me dis que je suis capable de rendre un enfant heureux, parce que ma conception du bonheur (qui m’est propre) c’est : des gens qui nous ont désiré, des gens qui nous aiment, avoir à manger, un toit, des loisirs, une famille et des amis. Tant d’enfants dans le monde n’ont pas cela, et ne sont pas, pourtant, élevés dans des familles homoparentales… Le droit à l’enfant n’existe pas, c’est vrai, mais je suis contente de vivre au 21e siècle et d’avoir la possibilité d’avoir un enfant avec la femme que j’aime, comme presque tous les couples du monde… Le désir d’enfant est quelque chose d’inexplicable et de très fort, cela rend très malheureux d’en faire le deuil. Et sommes-nous ici pour être malheureux ?

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  78. Camille la it girl a dit…

    En fait il est tout de même aller chercher une reac un poil raciste : La magnifique et inoubliable Nadine Morano, pour montrer qu’il etait super progressiste, parce que la dame, outre le fait qu’elle soit connue pour son profond humanisme et pour l’amour de son prochain ( tant qu’il sait écrire et parler français et qu’il s’endors en recitant la Marseillaise), elle a aussi beaucoup fait parler d’elle parce qu’en tant que ministre de la famille ( enfin je crois que c’est le marocain qu’elle a récupéré^^ la pauvre un arabe, enfin bon bref…) se targue d’être en faveur de l’adoption homoparentale ( enfin si je ne m’abuse pas, quand je la vois, j’ai tendance à vouloir relire tout proust). C’est ca qui me fait rire chez Mon p’tit président adoré, il fait passer des vessies pour des lanternes avec un don assez exeptionnel…

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  79. Lulu a dit…

    Pour moi pas de différence, je ne vois que des couples qui s’aiment… Et quand un couple s’aime, il a parfois envie de concrétiser tout cet amour et de lui donner encore plus de force en faisant un ou des enfants. Pourquoi cela devrait-il être interdit à certains ?

    Répondre
  80. Pinklady a dit…

    J’ai pas eu le temps d’écrire un article sur le sujet pour LR, j’avais une idée pourtant, pffff…

    Pour le reste, je suis totalement d’accord avec toi. Quand je lis des histoires d’inséminations artificielles maison pour permettre à des couples homos d’avoir un enfant, quand je lis que les membres du couple n’ayant pas donné leur sperme ou porté l’enfant n’ont aucun droit sur lui et peuvent ne plus jamais le voir en cas de séparation du couple, ça me donne la nausée.

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  81. Loulou a dit…

    Il est 16h37, loulou junior1 regarde les triplettes de Belleville, loulou junior 2 ronflette toujours et alors j’me dis chouettos j’vais faire un tour chez Caro.Quel putain de sujet. Et alors je dis voui tout comme Caro à tout ça et aussi au géranium (bisouille et merci pour les plaisir et les sourires de lecture que tu me donnes à chaque fois. Et puis j’me dis tiens j’ai encore du temps (même tableau juniors que tout à l’heure) je m’en vais lire les commentaires. Emotions, enervement, tolèrance, humour, colère, coup de gueule, il est beau ce blog!!

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  82. Titania a dit…

    Et bien??? Dur d’intégrer le débat 🙂
    Alors dans l’absolu, je suis pour l’homoparentalité, la sexualité du parent ne changeant en rien son aptitude à aimer un enfant et à répondre à ses besoins. Ca, c’est dit.
    Après, mes doutes viennent du côté de l’enfant… Pourra-t-il se construire sans souci, sans angoisses, sans trop de doutes ? Tout dépend de la manière dont l’homosexualité parentale est perçue au sein de la famille. Et finalement, ça ne sera que du cas par cas.

    Je suis fille au pair dans le Massachusetts aux USA – le premier et l’un des deux seuls états à autoriser le mariage gay. Autant dire que la communauté gay-lesbienne est plutôt bien accueillie ici, et présente un peu partout.
    La famille dans laquelle je vis est un peu particulière : ma host est divorcée de son mari après avoir eu trois filles avec lui… parce qu’il a réalisé il y a quelques années qu’il était gay. Aujourd’hui le père vit donc avec son ami (qui lui n’a pas d’enfants), et ma host a un compagnon de son côté. Les parents partagent la garde, la moitié de la semaine et un week end sur deux en gros.
    Les filles ont 6, 10 et 13 ans – les parents sont séparés depuis 4 ans. Autant dire que la plus jeune n’a jamais connu une vie familiale classique. Et bien elles le vivent toutes bien… Enfin, disons qu’un papa gay ne les dérange pas du tout, elles adorent le compagnon du père. Et la grande me fait rire, elle me dit que c’est cool parce que du coup elle peut fantasmer sur les mêmes acteurs

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  83. Titania a dit…

    (suite) que son père 🙂
    Après, ce n’est pas facile par rapport à l’école, quand les parents se sont séparés elles ont connu une mauvaise passe même si aujourd’hui tout va bien mieux. A l’école personne n’est au courant (école catho en plus – elles sont déjà mal vues parce que les parents sont divorcés). Je me souviens d’un jour où il y avait une lettre de l’archevêque de Boston au courrier, je ne sais pas ce qu’elle contenait mais ça a complètement perturbée la moyenne. Elle m’a dit, avec ses grands yeux clairs, que c’était probablement un courrier désagréable destiné à sa mère, rapport au fait qu’elle divorçait et que le père était gay. Bah ça m’a fait tout drôle…

    Dans cet exemple, tout se passe relativement bien, aussi et surtout parce que les filles ont deux figures parentales de sexe différent…

    Une autre au pair de la région s’occupe d’un bébé d’un couple gay (deux hommes). Le bébé a été conçu par don d’ovules, et porté par une autre femme. Aujourd’hui la pitchoune n’a qu’un an, mais plus tard… Est-ce qu’elle le vivra sereinement ? Deux parents gays, une mère porteuse, une donneuse anonyme… Un peu compliqué à intégrer.

    Je ne juge pas, je pointe juste ces exemples… C’est le bien-être de l’enfant qui compte avant tout, non ?

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  84. Fantomette a dit…

    Titania : est-ce qu’on se demande si les enfants de Sharon Stone vont aller bien parce qu’ils ont été conçus par donneur anonyme et portés par une mère porteuse ?
    Je ne veux pas décrédibiliser ton propos que je trouve intéressant puisque basé sur des faits et pas des suppositions, je trouve d’ailleurs que c’est très censé ce que tu dis.
    Pour essayer de te répondre, il me semble que c’est l’accueil qu’on réserve à tout ça qui fait la différence, si l’enfant se fait moquer de lui à l’école, la difficulté viendra du regard des autres, pas de la situation en tant que telle, tout comme un noir peut être confronté au racisme, le problème c’est pas sa couleur de peau, mais les réactions de certains face à ça.
    Ma mère me disait je serais triste si tu étais homosexuelle parce que je sais les difficultés qu’ont les homos dans cette société et ça me rendrait triste que mon enfant soit confronté à ça, elle s’en fout, et pourtant ça lui ferait drôle, non pas le fait que je pourrais l’être, ma famille repeuple la France d’homos (c’est hallucinant le nombre d’homos dans ma famille/amis de la famille), mais le fait qu’on me le reprocherait toute ma vie, comme un mauvais choix.
    Je pense que le problème est là.

    Répondre
  85. Mona a dit…

    Que de commentaires ! quel sujet intéréssant aussi ! Que dire que dire, oui évidement oui à l’homoparentalité et Oui aux mariages gay ! bien-sûr !

    Alors il y aura tjs des contre-exemples d’enfants malheureux, de mariage ratés et ben voui quoi :
    il y a des cons aussi chez les gays ! Il y a des maladresse, il y a des erreurs. Quelle nouvelle !

    Répondre
  86. Pretty woman a dit…

    Je rejoins complètement ton avis, Caroline… Pas toujours facile pour certains d’accepter la différence !

    Je ne manque pas une journée à venir lire ton blog et c’est toujours un excellent moment ; je suis le blog de la ronde addict… et je ne veux pas être soignée. Merci pour les fous rires que tu m’as donné à te lire, quel bien ça fait !

    Je profite de ce commentaire pour te demander si tu peux me remémorer le nom de cette crême miracle qui empêche les sensations oh combien douloureuses de cuisses qui se frottent par ces temps chauds.

    J’ai cherché dans tes posts mais je n’arrive pas à trouver, arrrrrrg !

    Merci d’avance.

    Répondre
  87. Chacha a dit…

    Ahhhh!!!! enfin quelqu’un qui pense comme moi, ça fait du bien.
    au risque de paraitre naïve j’ai toujours pensé qu’avoir des parents heureux était l’essentiel. je continue de le penser même si je sais que ça ne protège de rien, mais quand même ça donne espoir!
    c’est la première fois que je poste et donc je te dis merci pour ton blog, continue c’est génial!

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  88. Caro a dit…

    Bon, je me suis absentée deux trois heures et là difficile de répondre à tout le monde ! je tenais à vous dire merci pour la richesse de vos commentaires, la tolérance dont chacun fait preuve, même ceux qui ne sont pas d’accord avec tout, je pense notamment à Ellao qui a l’élégance de mesurer ses propos et je trouve ça important, alors merci.

    J’aime beaucoup le témoignage de titania et j’aurais pu lui faire la réponse de fantomette…

    Ah et loulou, dis-moi, t’es la loulou à laquelle je pense ? La loulou de vers le rhône ?

    Répondre
  89. Missgavotte a dit…

    Pour Prettywoman, et toutes les autres !

    La crème miracle s’appelle Nok (tube gris, en parapharmacie). Caro en parle ici :
    penseesderonde.mabulle.co…

    J’en ai un toujours un tube à la maison !

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  90. Val a dit…

    Quand j’entend les gens dirent qu’il est préférable d’être élevé par son père et sa mère, ca me hérisse les poils. J’ai été élevé par ma mère, et le WE j’allais chez mon père car ils étaient divorcés. Et durant ces WE mon père abusait de moi.
    Moi je suis une famille homoparentale, je vis avec mon amie depuis 20 ans et nous avons un petit bout de 11 mois. Alors quand je vois que mon amie n’a aucun droit sur notre enfant et que cet individu mon géniteur lui en a, je trouve cela LAMENTABLE.

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  91. Manou-manou a dit…

    Je ne vais pas faire un commentaire pour donner mon avis maintenant parce que je répondrais sans doute un peu à coté ( pas le temps de lire tous les comms ) et je sais que c’est agaçant ^^

    Juste pour te remercier Caro d’avoir le courage de temps en temps de ce genre de prise de position, qui soulève le débat sans agressivité ni méchanceté.

    Rapidement quand même, je pense que la société est régie par des règles subjectives qu’elle s’impose parce qu’elle les croit bonnes. Elle a instauré des rôles et des modèles sociaux concernant la parentalité qui ne correspondent pas, quoiqu’on en dise, à une quelconque réalité physique ou naturelle. Les problèmes que pourraient poser l’homoparentalité sont en réalité plutôt liés à la façon dont, comme tu le dis, l’extérieur la considère. C’est une question d’habitudes et de regard à changer.
    Et j’espère vraiment qu’on en est tous capables.

    Bises.

    Répondre
  92. Titania a dit…

    J’ai toujours été ouverte à ce débat, aussi parce que l’un de mes meilleurs amis est gay, et que je sais qu’il va affronter ce genre de débat/réflexion un jour ou l’autre.

    En fait, et je ne voudrais surtout pas que cette pensée soit mal pris, mais le côté règle sociale fixée vient sans doute de la Nature… Ok, je me relis, je ne suis pas claire du tout. Disons que l’homme, comme tous les animaux, est une espèce qui, pour se reproduire, doit voir l’accouplement de deux individus de sexe opposé (je fais simple et scientifique, on m’excusera). Dîtes moi si je me trompe, mais le sexe, à la base, c’est un instinct de reproduction, même si ça a bien évolué du côté humain (fort heureusement !).

    Un enfant naît donc d’une relation sexuelle (physique ou assistée) entre deux individus de sexe différent. A partir de là, je me demande, très naïvement, si le fait d’avoir des parents de même sexe ne peut pas provoquer de nouvelles interrogations dans l’esprit d’un enfant.

    Ca ne remet pas en cause l’aptitude des homos à être parent, ou du bonheur d’un enfant élevé au sein d’un couple homosexuel (parfois je me dis même que théoriquement, un enfant dont les parents sont homos aura été choisi contrairement à certains enfants de parents hétéros…).

    Ma question est simple, j’espère ne pas commettre de maladresse, c’est loin d’être mon but et je suis ouverte à la discussion 🙂

    Répondre
  93. Steph514 a dit…

    Salut à toutes,

    2e petit bonjour Québec (comme steph26) mais moi je suis française immigrée avec ma conjointe depuis presque 3 ans.

    J’aiemrais surtout réagir sur les origines. En ce qui me concerne j’ai grandi sans père et ma mère ne s’est jamais remariée et figurez-vous que je n’ai jamais ressenti de manque … Ma mère m’a dit tt ce que j’avais besoin de savoir et ça s’est arrêté là. Le temps est passé et le bougre a repris contact il y a peu et mon accueil a été glacial … Cet homme que je ne connais pas m’impose de ses mots son statut de père … un homme d’une autre culture (africaine), n’ayant que Dieu à la bouche et lui faisant porter le chapeau pour sa distance pendant 28 ans …
    Ma réalité est celle-ci et bien évidemment chaque enfant réagit différemment mais je sais que l’amour remplace bien des choses …

    Merci à toi Caro d’avoir ouvert cette discussion !

    Répondre
  94. Clarinette a dit…

    Bonsoir,
    Quelle richesse de commentaires !
    Née de parents mariés, hétéros et s’aimant, j’ai pourtant passé une partie de mon enfance à être persuadée que j’étais adoptée ! Je me suis chercher des origines autres ne trouvant aucune ressemblance physique avec mes parents.
    Alors, que l’on se pose des questions sur ses origines lorsqu’on sait que nos géniteurs sont ailleurs, ça me semble une évidence.
    Mais à un moment de ma vie j’ai réalisé que l’important c’était d’être aimée par deux adultes responsables, deux personnes qui m’ont permis à mon tour de voler de mes propres ailes.
    Alors que ces deux-là soient hétéros ou homos, c’est l’amour qu’elles donnent qui compte, non ?

    Répondre
  95. Babou a dit…

    Je vais sûrement répéter ce qui a déjà été dit (j’ai la flemme de lire tous les commentaires j’avoue tout !) mais je suis d’accord avec tes positions Caro.

    ayant fait une filière psycho, tu m’étonnes que j’ai entendu tout un tas de truc à ce sujet du style mais il faut le père et la mère absolument voyons, sinon il va y avoir déséquilibre et tout le blabla que tu peux imaginer…. Moi je pense surtout que du moment qu’il y a de l’amour, que ça soit deux parents du même sexe, un parent qui élève son enfant seul, ou des parents hétéro qui s’aiment, peu importe, l’enfant est heureux c’est le principal. Et la communication aussi, je pense qu’il faut dire aux enfants les choses, et ne pas tourner autour du pot…

    Et merci pour se billet engagé !

    Bonne soirée :o)

    Répondre
  96. Angeloine a dit…

    Euh, caro, tu m’avais proposé de t’envoyer un mail pour expliquer en long en large et en travers le pourquoi du comment de notre choix d’un donneur anonyme, mais en fait quand j’essaye de t’envoyer un mail, ça me limite à 250 caracteres…
    et puis vu que j’en ai ecris 2 pages, j’ai quand meme quelques scrupules, hein, apres tout ça ne fascine pas forcement grand monde de savoir pourquoi nous avons fait ce choix…
    enfin, si tu peux m’expliquer comment t’envoyer tout ça, je te l’enverrai, et tu decideras!

    en attendant, j’en profite pour reagir à quelques commentaires…
    à titania, deja :
    j’avoue que l’idee de la relation sexuelle assistée m’a bien fait rire meme si je vois ce que tu veux dire!
    je dirais plutot qu’un enfant nait de la rencontre de 2 gametes male et femelle,
    et il est bien evident qu’il n’est pas question de raconter à notre enfant qu’on l’a conçue toutes les deux ensemble sans aide exterieure, hein!
    sinon elle aurait quelques surprises en cours de bio, la pauvre!
    C’est son histoire, on lui en parle regulierement meme si elle est encore petite, on lui explique que 2 femmes ne peuvent pas fabriquer un bébé ensemble parce qu’il faut une graine de femme et une graine de monsieur, et que donc un gentil monsieur qu’on ne connait pas nous a fait cadeau de ses graines pour qu’elle puisse pousser dans mon ventre, et que c’est comme ça qu’elle est née.
    Un jour on rentrera davantage dans les details, mais cette version là devrait suffire quelques annees!

    Répondre
  97. Angeloine a dit…

    Pour ce qui est de l’egoïsme,
    oui, je suis d’accord, quand on decide de faire un enfant, on le fait pour soi.
    Quand on decide de ne pas en faire, on le fait aussi pour soi, d’ailleurs, je pense.
    On peut bien chercher tous les arguments du monde, n’empeche qu’au fond, quand on decide de ne pas avoir d’enfant, c’est pas parce que le monde est pourri, c’est parce qu’on n’en a pas franchement envie…

    Mais quand on a ce desir d’enfant tellement fort, tellement omnipresent, c’est evident que c’est notre desir qui nous pousse.
    Prétendre le contraire, ça voudrait dire qu’on pense qu’on fait une fleur à cet enfant en ayant la bonté de bien vouloir le mettre au monde, car quelle chance il aurait d’avoir des parents aussi formidables!!!
    Il faudrait vraiment avoir un égo surdimensionné!!! 😉
    et si vraiment quelqu’un pouvait penser comme ça (enfin, j’imagine que ça doit exister!) je me dis qu’a la limite, ben, vaudrait peut etre mieux qu’il s’abstienne!

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  98. Lollipop a dit…

    Tout ceci me touche bcp et les avis sont unanimement convergents sur ce blog. Ca fait chaud au coeur. Mais je crains que cela ne soit pas le reflet d’une majorité de français.
    En tout cas j’ai vécu 5 ans avec une femme (je vis désormais avec homme…) et la tolérance est loin d’être tjrs au rendez-vous qt à évoquer d’avoir un enfant, c’est fou le nombre de personnes qui peuvet être outrées ou trouver ca aberrant.
    En gros les réflexions sont : un enfant ça a besoin d’un père et d’une mère ou bien, plus pervers et horrible à entendre, t’as choisi d’être homo (hum, c’est un choix, c’est connu !!!) tu ne peux pas avoir d’enfant naturellement tant pis pour toi, assume ce choix !
    La seule chose que je puisse dire c’est que tous les couples homo que je connais qui sont parents n’ont pas conçu leur enfant sur un coup de tête, ou parce que qu’un couple ca a des enfants , ils y ont tjrs réfléchi et ont tjrs murement analysé l’intérêt de l’enfant et les difficultés qu’il risquerait de rencontrer.
    Enfin moi je dis que rien est acquis en matière de tolérance pour les homo et que tout le monde devrait aller à la gay pride, c’est un acte militant !

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  99. Harmonie a dit…

    Lesbienne,encouple depuis 24 ans et mamans de quatre enfants…deux biologique par insé, deux adoptés….les deux premiers ont 22 et 23 ans et n’ont jamais eu aucun problème avec leur conception…alors je trouve qu’il n’y a pas à etre pour ou contre l’homoparentalité…nos familles sont là, nous existons et nous avons tout simplement à avoir les memes droits que les autres familles puisque nous en assumons déjà les devoirs…

    Merci d’avoir abordé ce thème et merci de vos avis …dans l’ensemble rassurants pour notre avenir!!!

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  100. Loop of kurland a dit…

    Ici, tous les enfants ont le même parrain, prié de prendre le relais s’il nous arrive quelque chose. Ma famille est au courant de notre choix, la famille du papa non. Parce que la famille du papa, elle ne comprendrait pas qu’on puisse préférer un homo à des gens qui vont deux fois par semaine au temple parler en langue.

    Autre problème de la loi française: même si les parents passent devant notaire pour désigner un tuteur à leurs enfants, cela a autant d’effet que pisser en l’air en attendant que ça retombe: c’est un juge et un conseil de famille qui décide. Voilà pourquoi les miens sont au courant.

    Plus qu’à espérer qu’il nous arrive rien.

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  101. Princesse strudel a dit…

    Bonjour,

    J’interviens pour réagir, non pas au thème principal du post, mais au commentaire de Perlette concernant les droits des beaux-parents:

    Et autre chose: le droit des beaux-parents??? Alors ça, ça me rend dingue! Les beaux-parents ne sont pas les parents! Ils ne le sont pas! Je crois bien que les gens qui ont proposé cette loi n’ont jamais eu à se farcir une belle-mère/beau-père… pourquoi pas donner des droits sur l’enfant à la boulangère du coin aussi…

    S’il est vrai que le beau-parent n’a pas désiré l’enfant de l’autre, s’il est vrai que le beau-parent peut se contenter de considérer l’enfant de l’autre comme une contrainte inévitable et se satisfaire d’une cohabitation neutre, il faut penser à tous ces beaux-parents qui vivent au quotidien avec un enfant qui n’est pas le leur. Ils participent à son éducation, à son entretien, ils l’aiment (dans le meilleur des cas), ils s’y attachent. Et, le jour où le parent biologique décède ou décide de se séparer du beau-parent, il faudrait effacer d’un coup de crayon les années de vie commune avec l’enfant? Que fait-on des liens affectifs, des souvenirs, des rires partagés, des larmes essuyées? Le beau-parent ne serait-il bon qu’à être là quand ca va bien, et prié de lever le camp quand ca ne va pas?
    Sauf cas que j’espère exceptionnels, on ne partage pas le quotidien d’un enfant sans s’y attacher, sans s’inquiéter pour lui et se réjouir de ses joies. Alors, puisque les nombreux commentaires de ce blog tournent

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  102. Princesse strudel a dit…

    (suite) autour du thème ce n’est pas la gamète qui fait le parent, pourquoi ne pas élargir cette vision si généreuse au beau-parent?
    J’ai eu la chance d’être élevée par un beau-père merveilleux, qui a assumé une grande partie de mes frais d’éducation, a payé mes vacances, mes études, ma nourriture, mes vêtements (mère au foyer, père ne payant pas la pension alimentaire). Cet homme m’aime comme n’a pas su (voulu) le faire mon père, s’est engagé auprès de moi comme auprès de ses propres enfants, mais n’a strictement aucun droit sur moi. Est-ce normal? Il a financé une très large partie de ma vie, mais n’a pas eu le droit de déduire une part fiscale de ses impôts pour moi. Si j’étais tombée malade en l’absence de ma mère il n’aurait pas pu m’emmener à l’hôpital. Si ma mère avait décidé de le quitter et de couper les liens entre nous, je n’aurais plus pu le voir, au mépris des liens affectifs. S’il m’arrive quelque chose, il ne peut pas hériter une partie de mon patrimoine, mais mon père, si.
    Il me semble, à moi, qu’il est urgent de reconnaître au BP un vrai statut.

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  103. Kikou41 a dit…

    Je suis une maman lesbienne célibataire…
    j’aurais pu avoir le choix de concevoir un enfant naturellement…je ne l’ai pas fait
    j’aurais pu choisir de concevoir mon enfant dasn le cadre d’une co-parentalité, je ne l’ai pas fait
    Tout cela pour lui permettre d’accéder à ses origines
    j’aurais pu me trouver un donneur connu: je n’ai pas eu cette chance et je n’ai pas pris le risque de me retrouver dasn une situation que je n’aurais pas maîtrisée…
    Les choix que l’on fait se font aussi par rapport à ce que nous nous sentons capable de gérer ou non par rapport à notre histoire personnelle: quel que soit le schéma choisi, il est capital de pouvoir se sentir à l’aise avec sa décision pour le bien de l’enfant!
    De même que je n’allais pas me forcer à me marier pour correspondre au schéma familial traditionnel, de m^me je ne me voyais me forcer à faire un enfant avec le premier venu pour permettre à mon enfant de connaître ses origines, tout simplement parce que je n’aurais pas su que lui expliquer de son histoire…
    Et puis se pose aussi la question d’un éventuel ressenti d’abandon par l’enfant avec un père est absent: je ne savais pas non plus comment expliquer à mon enfant plus tard que ce n’en n’était pas un…
    Il m’a paru évident que pour mon enfant soit bien dans sa vie, il fallait que je sois bien dans la mienne avec mes choix…
    ce qui pose problème aux adultes n’est pas ce qui pose nécessairement problème aux enfants…

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  104. La cuiller en bois a dit…

    Princess Strudel, ton histoire me remet en mémoire celle d’un ami.
    Il s’était mis en ménage avec une femme, ils étaient fous amoureux. Elle avait une fillette d’une dizaine d’année. Il l’a accueillie comme sa fille, et leur famille était un plaisir quotidien à voir.
    Puis la maladie. Il a soigné son amie, jusqu’au bout, en prenant congés, arrêts maladie, disponibilité sans solde. Pour être près d’elle. Il a soutenu sa fille de coeur, ils sont appuyés l’un sur l’autre pour donner à leur amie et mère une fin remplie d’amour.
    Le jour du décès même il a été remercié par la famille, et la fille âgée d’une quinzaine d’année a été rapatriée illico dans sa famille maternelle avec interdiction de revoir celui qui restait seul, qui n’était plus rien.
    Rien n’y a fait, aucune procédure … Il n’était pas assez vieux, elle était déjà trop âgée pour les laisser ensemble sans qu’on puisse imaginer qu’ils allaient …
    L’adolescente a fugé pour venir retrouvé celui qu’elle considérait comme son père de coeur.
    Ce qui n’a fait qu’aggraver la situation. Il lui a conseillé, la mort dans l’âme, de rester calme et que dès sa majorité, ils pourraient se revoir.
    Ce qu’elle a fait.
    Le jour de sa majorité elle est revenue le voir.
    Depuis chacun à fait et refait sa vie et ils ont des liens suivis. Mais la famille maternelle a cassé leur histoire (et récupéré une bonne partie de l’héritage de la gamine en passant).

    Bon encore une fois, j’ai dévié du sujet de départ …

    🙂

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  105. Valh a dit…

    Merci de ce billet, et des comm pleins de bon sens et de sensibilité. Qu’attendent nos dirigeants pour évoluer, enfin? Qui aurait cru que Sarko serait aussi ringard que son prédécesseur sur ces questions?

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