Mois : août 2008

Histoire de pomme, d’arbre et de cheveux

A y'est, je suis de nouveau parisienne ! Mais patience, je ne posterai vraiment que lundi, je m'octroie encore quelques heures de rien faire à part donner le sein – ce qui occupe les trois-quarts de mes journées, merci l'allaitement à la demande.

Tout va bien en tous cas, chaque doigt de la main se porte comme un charme, le petit riquiqui autant que les autres.

Niveau coiffure on atteint des sommets et quand au poids, on va dire qu'elle et moi on zermate à donf.

Ben ouais, l'allaitement à la demande, c'est quoi à part du zermati qui s'ignore, hein ?

Du coup, moi aussi je mange à la demande. 

Et tu sais quoi ?

ça marche. Je te jure.

Allez, je te parlerai de tout ça plus longuement dans les jours à venir, ma cocotte.

Et parce que je t'aime et que je ne suis pas restée insensible aux mails m'implorant de remontrer le visage de mademoiselle pimprenelle, je ne résiste pas à te montrer, preuves à l'appui, que la pomme ne tombe jamais très loin de l'arbre… 

 

  Edit: Désolée pour ce post un peu anarchique et codé par moments. Si le verbe "zermater" ne vous dit rien, cherchez du côté de Zermati !

On the road again

Et oui, après un été passé quasi intégralement à Paris à attendre le bon vouloir de miss pamplemousse, je prends la tangente. Enfin quand je dis "je", c'est un peu réducteur, hein.

ON prend la tangente. Tous les cinq. Direction le sud.

D'avance je présente toutes mes excuses aux passagers du TGV que nous nous apprêtons à prendre. Pour l'odeur et les bruits, pour les douze valises, les engueulades inévitables et le vomi de ma grande. Oui, vraiment, pardon.

En même temps ces morpions paieront un jour ou l'autre vos retraites. Ou pas.

Je reviens dans dix jours, avec je l'espère un peu plus de vigueur et un ventre un peu moins gélatineux. Je sais, ça ne se voit pas à travers l'écran mais la situation est proche du catastrophique en ce qui concerne ma masse graisseuse.

Je vous remercie à nouveau pour tous vos messages et j'ai hâte de vous retrouver, promis, des anecdotes j'en ai plein. Seulement voilà, pour l'instant je suis tellement épuisée – et pourtant la miss a l'élégance de ne se réveiller qu'une fois dans la nuit, une fois de trop cela dit – que je n'arrive pas à mettre tout ceci en mots.

Allez, bonne fin de mois d'août et rendez-vous le 30 ! 

Y’a-t-il un anesthésiste dans la salle ? (suite et fin)

Allez, il est temps de finir l'histoire, afin de passer à un autre chapître de ma vie… 

Alors
donc, à 7h du matin, j'étais toujours en train de pleurer ma mère, ma
grand-mère et toute sa génération, pendant que l'homme s'évertuait à
chercher un moyen d'apaiser mes souffrances.

Six heures de travail quasi inefficace, qui dit mieux.

Merci mon périnée.

Quand
tu penses que pour mes premiers enfants, mon col s'est effacé à 4 mois
de grossesse, tu as envie de demander, elle est où la justice de la vie
?

Ben en tous cas, pas dans la salle de travail de la Pitié le 5 août dernier.

Bref, revenons à notre périnée. Sur les coups de 7h30 un jeune homme prépubère de 12 ans et demi est entré dans ma geôle. Je lui ai demandé dans un râle s'il était l'anesthésiste et l'ai averti que dans le cas contraire il pouvait dégager.

"Presque", il m'a répondu. "Je suis celui qui va vous dire si vous pouvez avoir la péridurale". Sérieux, jamais j'aurais pensé qu'obtenir cette satanée piqure dans le dos était autrement plus compliqué que de chopper la queue du mickey à la fête à neuneu.

En même temps j'ai toujours été minable pour décrocher la queue du mickey.

Toujours est-il que le gamin m'a examinée – à ce stade là, faut savoir que ton vagin est plus fréquenté que la grotte de Lascaux en plein mois d'août et que limite t'es étonnée quand on entre dans la salle sans direct t'enfoncer deux doigts histoire de juger de l'état de ton col – et a consenti à me délivrer mon autorisation officielle de péridurale.

Il était donc 7h45.

A 8h15 toujours pas l'ombre d'un anesthésiste.

A 8h30 j'ai commencé à hurler. Et menacé de saccager le matos à 15 000 dollars de la salle de travail.

A 8h40 ma sauveuse est arrivée. Un physique de catcheuse et une amabilité de porte de prison.

Et pourtant, ça a été "love at the first sight". C'est simple, s'il n'y avait pas eu cette histoire d'accouchement, je serais partie direct avec elle à Amsterdam pour l'épouser.

Quand elle m'a piquée, j'ai presque joui.

En fait j'ai joui.

Et quand dix minutes après j'ai senti la contraction arriver pour finalement ne pas me faire mal, j'ai été prise d'un rire démoniaque. Et j'ai décidé que je ne croirais plus qu'en une seule divinité: la péridurale.

Bon, ensuite, ça a continué tout pareil sauf que je n'avais plus mal. Certes, mes jambes étaient en coton et quand la sage-femme m'a demandé de me mettre à quatre pattes pour tenter d'aider la miss à s'engager, j'ai eu la désagréable impression d'être devenue une femme tron.

Certes, ta vessie non plus tu la sens plus, alors forcément, régulièrement, la même sage-femme vient la vider, tout ça en présence de l'homme.

Certes, ma tension a tellement chuté que je me suis demandé si au moment venu j'arriverais à pousser.

M'enfin l'armée de goths invicibles avait pris la fuite et c'était tout ce qui comptait.

Les heures ont passé et mon col a continué, la brave bête, à se dilater.

A son rythme.

Qui n'était pas le bon, tu penses.

A 13h, j'étais à 7 cm.

Et Pimprenelle beaucoup trop haut.

A 13h30, la salle de travail est devenue aussi bondée que la ligne 1 du métro aux heures de pointe.

Et je peux te dire que y'avait du beau linge. Exit les internes de 14 ans, là c'était chefs de service et compagnie.

C'est quand j'ai vu trois obstétriciens et une sage-femme les yeux rivés sur le monitoring dans un silence de mort que je me suis dit que ça sentait le roussi.

Et plus on me disait de ne pas m'inquiéter, plus bizarrement j'étais comme qui dirait tendue.

A 14h00 et après une centaine de touchers vaginaux on m'a annoncé que je plafonnais à 8 centimètres et demi et une infirmière a conseillé à l'homme d'aller manger un morceau histoire de tenir le coup "pour la suite". Là j'ai clairement compris que je ne pousserais probablement jamais.

Bingo, à 14h15 l'obstétricienne en chef m'a expliqué que malgré tous les efforts de chacun et notamment les miens et ceux de pimprenelle, les choses n'avançaient pas. Voire même qu'on était en train de reculer. Rapport que le rythme cardiaque du bébé était un peu trop lent (= beaucoup trop) et que le mien n'était pas plus brillant (= le pouls d'une huitre). Quand à mon utérus, il menaçait de rendre l'âme (= je pissais le sang).

Résultat des courses, il allait falloir passer au plan B.

B comme césarienne.

Que les choses soient claires, jusque là, j'avais géré comme une pro. Bon, au niveau du pont de la douleur j'avais un peu laissé le chantier inachevé, c'est vrai. Mais pas une larme, pas une crise de panique, rien.

Et puis, forcément, une infirmière bien intentionnée n'a rien trouvé de mieux que de prendre ma main et de me dire avec une douceur terrible de ne pas m'inquiéter.

Et là, on va dire que sans le vouloir elle a ouvert les vannes.

Genre avec mes larmes on aurait pu alimenter toutes les usines hydroliques de l'hexagone.

L'homme a pris ma main, il arrêtait pas de dire que ce n'était pas ma faute et que j'avais fait mon possible. Moi dans ma tête je pensais juste que j'avais peur.  

Ensuite, tout a été très vite. On m'a emmenée au bloc à toute vitesse – bien que "y'ait pas d'urgence hein madame" -, une nouvelle anesthésiste est arrivée et m'a balancé un cocktail détonnant qui a endormi mon corps jusqu'aux seins en deux minutes. 

L'homme a été s'habiller en schtroumpf et m'a rejoint alors que le champ opératoire venait d'être tiré. Pendant tout ce temps là qui n'a duré finalement que quelques minutes, je peux me vanter de ne pas avoir cessé de pleurer une seule seconde.

Une vraie combattante.

Et puis j'ai senti une grande secousse. Suivie d'une sensation d'aspiration incroyable.

Et puis un cri.

Un putain de cri.

Et tout de suite après, la sage-femme qui m'avait accompagnée pendant ces 13 heures est arrivée de l'autre côté du champ avec dans les bras mon bébé. Ma Rose. Hirsute et furieuse. Elle l'a approchée de mon visage et les cris ont cessé. Rose a planté ses yeux d'esquimau dans les miens en louchant tellement elle s'appliquait. Puis elle a ouvert grand sa bouche, a attrapé mon nez et commencé à téter.

Depuis, elle ne s'est plus arrêté. Bon, je te rassure, elle a fini par comprendre que le nez ne donnerait rien.  

Edit: La sage-femme en question s'appelait Rozen. Rose en breton. ça ne s'invente pas.

Edit 2: On me demande souvent si je n'ai pas été trop déçue. La réponse est non. J'ai accouché. A ma façon, mais j'ai accouché. 

Edit 3: J'avais mis mon esquimaude en ligne mais comme convenu, je l'ai depuis enlevée, je ne veux pas avoir l'air de l'exposer comme un trophée…

 

 

Y’a-t-il un anesthésiste dans la salle ?

Bon, depuis que je suis rentrée, je me dis. Est-ce que je raconte ?
Comment ? Est-ce que ça peut intéresser qui que ce soit ? Est-ce qu'il
y a une "valeur ajoutée" à tout ça ?

Et puis finalement, la réponse est oui. Ou non. En fait on s'en moque.

Je
vais donc essayer de raconter, à ma façon, sans tomber dans le
médico-légalo-trash, cette nuit du 4 au 5 août 2008. Nuit durant
laquelle ce ne sont pas les privilèges qui furent abolis, mais les
limites de la souffrance et de la joie.

Tu notes comment je suis lyrique, moi, depuis que j'ai mis bas ?

Bref, commençons par le commencement.

Vers une heure du matin, alors que nous venions d'échapper à la césarienne programmée par la grace d'un chef de service estimant que Pimprenelle méritait bien un sursis, j'ai perdu les eaux. Je ne m'étendrai pas sur cette sensation plus qu'étrange de se vider sans pouvoir se maitriser parce que bon, on n'est pas obligés non plus.

Du coup, j'appelle l'homme qui venait à peine de s'endormir, l'avertissant qu'il fallait que séance tenante il grimpe sur son vélib et ramène fissa ses fesses, la miss étant manifestement décidée à pointer son nez dans les minutes qui venaient.

Que je croyais.

Mais là j'anticipe, chaque chose en son temps.

On me descend donc en salle de travail et on m'explique qu'à partir de maintenant on va attendre de voir si mon col veut bien s'ouvrir et ce dans des délais raisonnables. Rapport à mon uterus cicatriciel qui ne pourra supporter une trop longue attente – et moi donc, j'ai envie de dire aujourd'hui. Mais là encore, j'anticipe.

En même temps qu'on m'expliquait ça, les premières contractions se sont fait sentir. Enfin, que je croyais, là encore.

Genre, toutes les dix minutes, mon ventre devenait dur, je disais "ouïe, ça tire un peu" et basta.

Ce qui fait que lorsque l'homme est arrivé, paniqué mais digne, je lui ai confié sans peur aucune du ridicule, que je gérais à mort la souffrance et qu'en fait c'était super simple, il suffisait de faire un pont entre ma douleur et mon corps que j'avais. Et pierre après pierre, on arriverait à la faire naitre, la biquette.

Deux heures après, le pont de la douleur il était à peu près dans le même état que celui de la rivière Kwaï. Et les pierres j'avais surtout envie de les envoyer à la tronche de toute personne m'approchant à moins de deux mètres.

L'homme compris.

Enfin, s'il avait été là.

Parce qu'après avoir compris qu'en fait ça allait durer, il était allé prendre des forces dans ma chambre.

Sur mon lit.

Pendant que je me faisait pulvériser de l'intérieur par une armée de Goths manifestement furieux et prêts à en découdre une bonne fois pour toutes. En ne laissant aucun survivant, ça va sans dire.

A quatre heures du mat' j'étais à 2 cm.

Efficace la nana, comme tu peux le constater.

Et tu sauras qu'à 2 cm ben on te met pas la péridurale.

Faut attendre 3 – 4, figures-toi.

Et moi mon col il était tellement tonique – note que si on m'avait dit un jour qu'un de mes organes serait qualifié de tonique par le corps médical, je l'aurais pas cru – que la dilatation était comme qui dirait très laborieuse.

A 5 heures, j'ai pris mon portable et j'ai réveillé l'homme en l'avertissant que s'il ne descendait pas immédiatement en salle de travail, j'allais le chercher avec les dents s'il fallait.

A 5h30, on m'a proposé d'essayer le ballon, histoire de détendre mon col – l'utilisation du mot détendre m'a fait rigoler ce qui à ce moment là relevait de l'exploit – et comme je considérais que je n'avais plus rien à perdre, je me suis retrouvée à califourchon sur un gros ballon, les bras appuyés sur le lit et le cul en arrière.

A 5h35 j'ai collé une droite à l'homme qui venait de me confier que je l'excitais dans cette position.

A 5h40, l'homme n'était plus du tout excité rapport que je venais de lui vomir dessus, conséquence du balancement lancinant du ballon. Ou de la dernière contraction, plus vicieuse que la précédente.

A 5h45, j'ai demandé un scalpel pour crever le ballon. C'était ça ou l'homme.

A 6h00, j'ai juré devant dieu que je ne boirais plus jamais de calva.

A 6h10, j'ai ajouté que je n'aurais plus de ma vie durant un quelconque rapport sexuel. Encore moins avec un homme qui était allé DORMIR DANS MON LIT pendant que je souffrais le martyre à cause de ses crétins de spermatozoïdes.

A 7h00, quand la sage-femme m'a annoncé triomphalement que d'ici une heure je pourrais probablement avoir la péridurale, j'ai failli lui faire bouffer le suppo de spasfon qu'elle venait de me donner.

A compter de cet instant, j'ai imploré toute personne passant à proximité de la salle de travail, de la femme de ménage à l'infirmier, leur promettant un gros paquet de fric si l'un d'entre eux me dégottait un anesthésiste…

A suivre… 

Edit: ce billet est l'avant-dernier de la rubrique "La ronde enceinte". Ensuite, je tournerai la page… 

Reviendue

Enfin. Enfin à la maison. A cinq. Comme les cinq doigts de la main.
Evidemment, des tonnes de choses à écrire, des billets en tête, des
souvenirs à coucher sur ce blog.

Mais bien sûr aussi, des
milliers d'heures de sommeil perdues, un ventre qui tire encore
beaucoup et une sorte de prothèse humaine greffée à mes seins. Oui, eux.

Alors
pour un post un peu plus long, il va falloir attendre un peu, le temps
que je retrouve mes marques, que je rassemble mes idées et que je sèvre
Pimprenelle.

Rendez-vous donc dans 20 ans.

Au plus tôt.

Naaaaaan, je rigole. Hors de question de n'être plus qu'un garde manger en plus d'un fantasme de John Waters.

Non parce que tout de même, cette photo a été réalisée sans trucage, voyez le genre ? 

Tu notes malgré tout que je n'oublie pas de rester féminine en toute circonstance, appliquant la règle d'or de ma copine Zaz: "toujours porter quelque chose de rose".  

Edit: Je n'ai pas les mots pour vous remercier de cette ferveur dans vos commentaires, de cette veille que vous avez effectuée autour de Rose, l'homme et moi pendant cette nuit si longue et si particulière. Je crois, j'en suis même sûre, que tout ceci nous a portées ma fille et moi, nous a enveloppé d'une douceur bienfaisante. Alors voilà, il y a désormais entre nous ce secret, ce lien indéfectible dont je vous suis redevable à vie. Un merci tout particulier à Denis pour sa prose incroyable.

Edit 2: Merci aussi à Manou, notre ange gardien toute cette semaine, qui a également bien fait vivre ces pages en mon absence.

Edit 3: Je tiens à décliner toute responsabilité concernant les propos tenus ici par un preneur d'otage répondant au sobriquet de l'Homme. Il m'a fallu négocier des heures durant pour reprendre les clés de la maison et lui faire comprendre que non, il n'était pas devenu indispensable à la survie de ce blog moribond.

Edit 4: Je t'aime, l'homme. 

Montrez moi ce sein que je veux voir

Avant de m'écrouler, je ne résiste pas au plaisir de vous faire un compte rendu de la journée (c'est que j'y prends goût moi au blog) qui peut se résumer de la manière suivante : Rose au sein droit, Rose au sein gauche, Rose au sein droit et ainsi de suite.

Je viens de les quitter et ma gloutonne de fille était encore pendu au garde manger de sa mère. Qui, il est vrai, lui offre un mamelon au bout de 3 dixième de seconde de pleurs.

Résultat : je vous informe officiellement que votre blogeuse préférée a eu sa montée de lait avec 1 jour d'avance (Guiness Book).

Ah et puis, ce matin, quand je suis arrivé et que je lui ai demandé si elle allait bien, elle m'a répondu oui et a… immédiatement fondu en larmes.

Autrement, vu les allés et retours qu'elle fait, elle va être fin prête pour les JO.

Et incroyable : ce matin, elle a pu manger une… biscotte. Encore plus ouf : elle s'est douchée, lavé les cheveux et enlevé son pansement toute seule.

Bref, Caro pète la forme (ses tétons un peu moins).

Bises à toutes

L'Homme

 

Edit : j'ai pensé mettre en illustration une poitrine féminine, voire un mamelon. Mais je me suis dit que ça pouvait être déplacé. Pourtant les héros de ce jour sont clairement les seins de Caro ou du moins ce qui va en rester. Je m'inquiète bcq pour eux.

 

La vie est belle

Juste un petit billet pour vous dire que tout va bien du côté de la Pitié-Salpétrière. Rose mord la vie à la pleines dents ou plutôt s'est donné comme challenge d'aspirer le plus longtemps possible et le plus fort possible les seins de sa mère. Caro est en pleine forme. Elle m'épate littéralement. Elle ne se plaint jamais, a toujours le sourire aux lèvres, s'est très vite mise debout et a même trottiné dans le couloir cet après-midi. Je crois qu'on peut dire qu'elle est aux anges, voire même avec les anges.

Elle sort de l'hôpital dimanche ou au plus tard lundi. Il lui tarde de lire vos si nombreux et si touchants commentaires. Je doute fort qu'elle puisse répondre à vous tous. Mais merci pour vos jolis mots et vos affectueuses pensées.

Content aussi que le prénom de Rose vous plaise.

Y a pas de doute, aujourd'hui, la vie est belle.

L'Homme

Edit : j'aurai voulu mettre en illustration les photos des sages-femmes, infirmières, médecins, internes, externes, puéricultrices et – mention spéciale – de l'anesthésiste qui a pratiqué la péridurale qui a tant soulagé Caro pour les remercier de leur gentillesse, de leur dévouement et de leur professionnalisme. Si mère et fille ont lutté pendant 13 heures, l'ensemble de l'équipe s'est battu jusqu'au bout (y compris sur la table d'opération) pour éviter la césarienne. Vive l'hôpital public !

Une rose parmi les roses

Elle s'appelle Rose. Elle est née le 5 août à 14h46. Mensurations : 50 cm, 3,5 kg. Elle est, sans rire et en toute objectivité, la plus belle petite fille du monde. Une bouche en coeur rouge carmin, des cheveux de jais en pagaille et de grands yeux (d'une couleur très incertaine) qui ne cessent de regarder le monde qui l'entoure.

Caroline va très bien. Tout ne s'est pas passé exactement comme prévu. Elle vous racontera. Du moins, je préfère que ce soit elle qui raconte. Elle s'est battue comme une lionne. Et même si son combat de 13 heures s'est achevé par une césarienne, elle a tout oublié quand elle a vu Rosette et aussi quand, après avoir été séquestrée 3 heures en salle de réveil, Rosy s'est jetée goulument sur ses seins. Un appétit d'ogre. Le goût de vivre.

Des bises à toutes

L'Homme 

A star is not encore born

J'ai la lourde mission de vous tenir au courant des péripéties de votre blogueuse préférée et de notre visiblement facétieuse pimprenelle. Je crois que notre Manou de choc qui est montée de la capitale des Gaules pour veiller à nos deux premiers chérubins pendant que l'on végète à la maternité (j'ai peur que l'on finisse par y prendre racine) vous informe régulièrement de la situation. A savoir : pour l'instant, rien, nichts, nada. La miss n'a apparemment aucune envie de quitter le ventre de sa maman. On la comprend ! On a beau lui parler, lui dire que ce n'est pas si mal dehors et même des fois la menacer, rien n'y fait.

Alors, c'est décidé. Demain, on sort la grosse artillerie : plus de sunday caramel (y a un mc do pas loin de la mater), plus de smoothie "énergie fraise" (livré d'un coup de Velib'), plus de chocolat avec des ENORMES noisettes (j'en ai emmené une cargaison). Au régime sec, la demoiselle !! Non, mais. Finis les caprices de diva. Bon, en même temps, c'est normal qu'une star se fasse attendre…

Plus sérieusement, votre ronde adorée va très bien. Ses seins qui grossissent à vue d'oeil aussi (alléluïa). Elle garde le moral (Caro, pas ses seins). La maternité lui va si bien qu'elle a, somme toute, raison la pimprenelle de prendre du rab' .

Elle vous embrasse toutes très fort. Elle est très touchée par vos nombreuses marques d'affection. Et promet de reprendre le clavier dès qu'elle peut pour vous raconter elle-même cette aventure qui, certes joue les prolongations, mais s'annonce d'ores et déjà merveilleuse et unique comme l'est toujours l'arrivée d'un nouvel être parmi nous.

 Je vous embrasse moi aussi (y a pas de raison).

L'Homme

 

Edit 1 : on se demande si la mistinguette, on va pas finir par l'appeler Désirée

Edit 2 : désolé, j'ai pas mis d'image. Primo parce que je suis décidément trop nul côté techno. Secundo parce que je suis claqué 

 

La touffe à zéro


Bon, petit télex pour vous dire que je suis en effet à la lettre vos conseils. Pas tous en même temps je vous rassure quand
même.

Puisqu'on en est à tout se raconter, la nuit fut courte et endiablée et l'homme tient à
remercier la médecine au grand complet qui est je le cite "entièrement
derrière lui dans ce combat contre la montre".

Il est même assez fier de pouvoir annoncer qu'il a
réussi à faire péter le bouchon muqueux, perdu ce matin.

Amis de la poésie bonjour.

J'ai par ailleurs arpenté au pas de charge les rues de mon quartier et je bois du schweppes comme si ma vie en dépendait.

Pour info c'est meilleur avec du gin mais pour faire simple, c'est tout de même dégueulasse.

Voilà,
pas d'acupuncteur sous la main, pas d'huile de ricin non plus ça me
fait un peu peur et l'idée de me vider de mes entrailles ne me tente
pas, merci, pour ça j'ai déjà le fer je te rappelle…

Résultat, malheureusement, toujours pas l'ombre d'une contraction.

Du coup je suis allée me faire faire la boule à zéro au niveau de mon intimité, histoire de décourager toute infirmière psychopathe qui serait tentée de me raser à vif en prévision de la césarienne de lundi.

Ben oui ça sent le vécu, je te le confirme. Et crois moi, avoir ensuite de la barbe qui dépasse du slip pendant les trois mois qui suivent l'accouchement ça n'aide pas à lutter contre le baby-blues.

Donc je suis un vrai bonze de la touffe et je t'avoue que c'est bien étrange. En plus d'avoir été atrocement douloureux ça va sans dire – après ça que personne ne vienne m'expliquer que je n'ai pas enfanté dans la douleur. L'esthéticienne s'est d'ailleurs vantée de pouvoir "la faire descendre" rien qu'en attaquant le sillon inter-fessier. Et franchement, si "ça" ça n'a pas marché, je ne vois pas.

Voilà, ne vous inquiétez pas, je suis plutôt sereine, un peu déçue bien évidemment de la tournure que prennent les événements mais lundi j'ai un rendez-vous d'amour et je crois que c'est la seule chose qui compte.

Je vous tiens évidemment au courant et vous remercie infiniment pour tous ces petits mots déposés ici hier. Ils ont séché mes larmes et m'ont fait retrouver la raison… 

 Enfin, si tant est que d'aller se faire faire un intégral à 41 semaines soit un signe de santé mentale retrouvée.