Raconte moi ta mère

Alors aujourd'hui, c'est un concours un peu particulier que je vous propose. Non, pas
un concours pour gagner un cadeau trendy, parce que moi, va savoir
pourquoi, on ne m'inonde pas de cadeaux trendy à offrir. C'est pas
comme la dame, là, qui fait rien qu'à en offrir, même que les gens sont
d'un ingrat je ne te dis que ça.

En fait, je vais t'utiliser, ma crotte.

Pourquoi ?

Parce que je suis une feignasse.

Et aussi une sorte de pygmalion.

Tu ne comprends rien à ce que je raconte ? C'est normal.

Je m'explique, donc. 

Je suis en train de plancher (= je suis grave déjà à la bourre comme tu n'as pas idée) sur un nouvel opus des Gourdes qui traitera des relations mères-filles. Titre provisoire: "Maman faut qu'on le coupe ce cordon !". Sur ce coup ça va être difficile de faire aussi bien qu'Anne-So qui elle aussi a récemment écrit sur le sujet.

Et comme pour les autres bouquins de la collection, j'ai la possibilité d'insérer des extraits de blog dedans. Normalement, je mets surtout ce que j'écris moi, parce que je n'aime pas trop l'idée d'aller picorer à droite et à gauche, même en demandant la permission.

Mais je peux aussi faire appel à la créativité de mes lecteurs/lectrices. C'est d'ailleurs comme cela qu'avait commencé une sacré chouette histoire entre claireddm et moi même. Un de ses commentaires sur la petite souris m'avait tellement plu que je lui avais demandé la permission de le reprendre pour mon livre "Mère indigne". Et de fil en aiguille, on a échangé, échangé, échangé, jusqu'à ce qu'elle finisse par ouvrir son blog, ce fameux blog qu'on aime toutes.

Donc, je me disais que si cela vous intéressait, vous pourrier me raconter dans les commentaires ou par mail (cfrancfr(at)yahoo.fr) ce qu'évoque votre relation avec môman. Cela peut être une anecdote, un portrait, humoristique ou pas. Ensuite, je choisirai (avec l'éditrice) deux (trois si le budget le permet) textes qui me semblent le plus en adéquation avec mon bouquin.

Sachant que ces participations sont rémunérées à hauteur de 50 euros. 

Je sais, 50 euros c'est à peu près la anse d'un sac Balenciaga. Et encore. Une anse. Pas deux, faut pas charrier.

Mais voilà, ça me ferait bien plaisir de lire le nom de l'une ou l'autre d'entre vous dans la si bien nommée "On est pas des gourdes".

Donc à vos plumes boys and girls.

Edit: J'oubliais: le texte ne doit pas excéder 1500 signes. Pile poil l'espace qui vous est imparti dans l'espace commentaire. Elle est pas belle la vie ?

Edit2: Si 1500 signes c'est vraiment trop court pour raconter votre mère, faites plus long, on s'arrangera. 

Edit3: Si, elle est belle la vie.

Edit4: Attention, pas de "han, mais moi je n'écris pas bien et gnin gnain gnain". Ce qu'on veut c'est du style "blog", léger, naturel, pas du sophistiqué alambiqué. Donc si, tu peux le faire. Bordel.

159 comments sur “Raconte moi ta mère”

  1. Venise a dit…

    La vie, elle peut être belle, mais les histoires de mère, non…
    j’sais pas, j’hésite, peut etre que je vais t’envoyer un truc par mail, pas pour les cinquante euros, non, juste parce qu’écrire là dessus, ça me fera peut être du bien…
    ps : ne le dis à personne, mais à anse, il n’y a pas de h 🙂 quoique c’est joli, faudrait songer à corriger les dicos ! 😉

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  2. Caro a dit…

    La honte, venise, la honte, je cours le supprimer ce h !!! et tu peux aussi m’écrire en effet, juste pour le plaisir et je peux aussi le mettre en ligne mais sans donner ton nom. Tu fais as you want.

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  3. Fyfe a dit…

    Ouh la c’est du lourd la relation mère -fille de mon côté… En même temps, ça serait pas mal d’essayer d’écrire là dessus… Je sais pas, j’y réfléchis et je t’envoie un mail !
    Bisous !

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  4. Violette a dit…

    C’est que moi, si je comence à délirer avec ma mère, c’est pas 1500 signes, mais 1500 pages que je vais te coller !

    Je pensais à un truc, si tu veux insérer des extraits de blogs, tu peux te servir chez moi (ouais, faut fouiller), je crois que j’ai semé quelques anecdotes ça et là….

    Même si chacune ne fait pas 1500 signes, tu peux les copier bout à bout. Non ?

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  5. Caro a dit…

    Ah mais attention, ça peut faire moins que 1500 signes. Et violette, tu penses que si tu es d’acc, franchement, je vais pas me gêner, d’autant que ce que j’ai lu m’a forcément fait beaucoup, beaucoup rire !

    Fyfe, je me régale d’avance, crois moi !

    La Gale, quand je dis léger, je veux dédramatiser l’écriture. Parce que le contenu peut être trash, évidemment…

    Venise, idem 😉

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  6. Tobette a dit…

    Alors moi, un sac Balenciaga ça ne me fait pas rêver. Avec 50 euros quand je pense au nombre de sacs poubelles qu’on peut se payer (et des sacs poubelle français madame !)
    En revanche, ma mère, elle est tellement extraordinaire que c’est une source d’inspiration illimitée.
    Si tu veux aller voir là (assez2008.canalblog.com/a… ou là (assez2008.canalblog.com/a… il y aussi une trilogie sur la naissance de ma fille mais là c’est vraiment trop long (en revanche ça parle à la fois de ma relation à ma mère et de ma relation à ma fille, et ça ça colle quand même pile poil).
    Moi je dis, je m’en moque, j’en ai plein des sacs poubelle.

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  7. Melle Philo a dit…

    Ah ma mère, tout un poème…

    Quand j’étais petite (en plus de ne pas être grande!), je voulais être maîtresse, ma mère voulait que je sois danseuse. J’ai fait 9 ans de danse classique, puis je me suis blessée…
    Je ne serai jamais ballerine, je culpabilise de la décevoir…

    Quand je suis entrée au collège, ma mère voulait que je sois brillante en Physique-Maths-SVT. J’ai été excellente dans ces matières, mais plus encore dans les matières dites littéraire.
    Je ne serai jamais Einstein, je culpabilise, de la décevoir…

    Puis je suis entrée au lycée et en bon petit soldat, j’ai fait une première et une terminale Scientifique. J’ai détesté ces deux années. Je lâche définitivement les sciences en juin prochain.
    Elle est déçue…et je culpabilise.

    Je suis en terminale, ma mère veut que je fasse médecine ou Maths sup l’année prochaine.
    Je ferai une prépa littéraire, envers et contre tous (surtout contre ma mère).
    Elle est déçue (et en colère !), j’ai l’impression de revivre un peu.

    J’ai dix-huit ans, je commence à me détacher d’elle. Je suis moi, fière d’être moi, même si ce que je suis ne semble pas la réjouir. J’abandonne peu à peu la culpabilité, et Dieu que c’est bon…

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  8. Prof a dit…

    Des anecdotes avec ma mère, j’en ai plein, comme tout le monde. La seule que je cherche encore à digérer, la voici:
    J’ai 28 ans. Je viens de larguer mon mec; mec que ma mère n’a jamais pu supporter.
    Ce jour là, ma mère et moi, on accompagne mon père à l’hippodrome pour le grand prix du Jockey Club. C’est la fête, il fait beau et mon père nous a déjà larguées dans un coin pour repérer les chevaux.
    Pas grave, on s’est trouvées (comment ça s’accorde ce truc?) une bouteille de champagne, et on est assises sur banc, en train de le déguster. Tout va bien. Sauf que l’alcool a tendance à détendre ma mère, qui se permet de poser des questions qu’elle n’oserait pas poser en temps normal.
    Ce qui fait, que ‘un coup, elle me regarde l’air vraiment inquiet, et me dit: Mais qu’est-ce que tu vas faire maintenant? Tu vas bientôt avoir 30 ans !

    Et un peu plus tard: Tu sais ton mode de vie (i.e: le fait de vivre seule, de faire la fête quand je veux et d’être épanouie) me choque vachement (oui, ce jour-là, ma mère a dit vachement, ce qui prouve qu’elle n’était pas dans son état normal); comment tu fais pour être aussi indépendante !?)

    8 ans plus tard, je crois qu’elle n’a aucun souvenir de cette conversation. Moi si.

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  9. Souslesmots a dit…

    Ces traits sont les seuls que je connaisse. Les yeux noisettes, les cheveux bruns, longs, un sourire franc. Et des lunettes. Une silhouette longiligne, des pantalons de toutes les couleurs et des chemisiers bariolés aux jabots fantaisistes. C’est le souvenir que j’ai d’elle, aussi loin que je puisse remonter. Ses mains que je pourrais reconnaître entre mille. Identiques en tout points aux miennes. La pulpe de ses doigts marqués de piqûres d’aiguilles. Elle portait son métier de couturière tatoué en constellations charnues, ma mère.
    Je fus étonnée de découvrir que le visage de ma mère, ces lignes et ces courbes qui faisaient partie de mon paysage depuis ma naissance ne lui appartenaient pas totalement.
    Aux alentours de ses 20 ans elle eut un grave accident. Une verrière explosa suite à la défection d’un chauffage à gaz. Elle fut défigurée et gravement brûlée. J’ignore combien de temps cela pris mais elle resta de longues semaines enveloppée dans des gazes et de la neige carbonique, puis vinrent les opérations de reconstruction: greffe de peau. Les médecins disposaient de photos de son visage, celui d’avant. Ils firent au mieux.Pour moi qui ne dispose d’aucun cliché d’elle, ni avant ni même après, il m’est impossible de reconstituer le puzzle. Mais plus jeune j’ai souvent observé mes traits dans le miroir, cherchant entre elle et moi, à recréer l’avant. Elle porte toujours quelques traces qui soulignent ce passé. Comme si le corps avait refusé d’oublier totalement…

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  10. Souslesmots a dit…

    J’avais écris çà il y a 4 ou 5 cinq ans, je ne sais pas si cela correspond reellement a ce que tu veux, en mm tps vu la relation chaotique que j’ai avec ma mère ce texte est encore le plus …euh.. :))

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  11. Marie De Levallois a dit…

    Après un commentaire suite à ton post sur les hontes que nous collent parfois les mouflets, j’en laisse un 2e sur le pathos mère-fille : désolée de prendre de l’espace. Mais ce thème fatalement nous interpelle toutes…

    C’est effectivement complexe d’écrire en 1500 signes sur les relations mère-fille. Et je ne crois pas en être capable. Alors plutôt que de m’étendre, je peux bien vous raconter un morceau de conversation un peu musclée avec ma mère sur notre fonctionnement et ses effets (je m’entends bien avec elle, mais quand même, y a du lourd) :
    – Ma mère : arrête de faire comme si je ne comprenais pas la situation, j’ai fait un travail analytique !
    – Moi (et, promis, c’est sorti tout seul) : Ben va te faire rembourser !

    Bon courage, Caro, pour ce travail rédactionnel en cours. Je suis sûre que tu vas t’en sortir. Y a matière !

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  12. Bbw a dit…

    Lectrice assidue de ton blog, pliée en deux (cf l’épisode docteur/zizi) ou rêveuse face à tes superbes bottes pour mes mollets de baleine (oui par TA faute j’ai commandé sur DUO BOOTS) je peux au moins faire ça pour toi et partager un peu de ma relation maternelle tout feu tout flamme avec toi.
    Petite, elle était la dame stricte qui dit toujours ce qu’il faut faire et quand.
    Ado c’était l’enquiquineuse qui m’empechait de m’habiller tout en noir, de me maquiller et de sortir le soir.
    A la fac alors là c’était la guerre, surtout que ça a coincidé avec mon premier amour qui occupait toutes mes pensées à la place de mes cours.
    C’est allé en empirant avec le temps, jusqu’à mon mariage où je me suis enfin échappée…Depuis, bizarrement impossible de passer une journée sans l’apeller 3 fois, et souvent aprés le boulot je passe récupérer un peu de mon territoire, gouter cette cuisine qui me manque et entendre des tu devrais et tu devrais pas…, un vrai eftet boomerang!
    Et puis le divorce, c’est là qu’elle m’a révélée sa vraie nature de super héroine toujours présente quand j’en ai besoin, totalement détendue du string à répéter éclate toi, profite, c’est un con! Alors aujourd’hui ma moman c’est ma wonder woman à moi, top parfaite meme si tjs un peu tu devrais….
    PS: Depuis que je connais ma belle-mère je remercie le ciel de ma moman, la rolls des mothers, et je plains mon ex mari d’avoir une 2 CV toute cassée.

    bisous!

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  13. Geneviève a dit…

    Je m’entends bien avec ma Môman même si quelquefois………….. elle m’énerve terriblement! Non moi LE problème (et les anecdotes affreuses) c’est ma belle mère !!!!! Hors sujet donc et entre ma belle famille et moi, c’est une vraie caricature… de quoi faire un pestacle

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  14. Claireddm a dit…

    Infoutue de parler de mes relations avec ma mère. IN-FOU-TUE!!!
    Te dire combien mes sentiments sont compliqués à son égard.
    (Et merci Caro, tu ne peux pas imaginer comme ça m’a fait du bien d’ouvrir là, ce soir, et de voir des choses gentilles sur moi. Aujourd’hui c’était journée avec retour en force du down, elle se finit par un up grâce à toi, merci. )

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  15. Venise a dit…

    Ils sont conscients, les éditeurs de la série des courges, que là ils s’attaquent à du lourd et que le ton risque fort d’être différent des autres opus ?
    en tout cas, je n’aimerais pas être à ta place… au moment du choix car je suis sûre que tu vas avoir des millions de signes à lire, et qu’il va être difficile de choisir
    car choisir c’est se priver non ?
    merci pour ton mail, je t’embrasse
    ce n’est pas une question de confiance… enfin en même temps, si !

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  16. 'tine a dit…

    C’est tentant cette invitation va falloir que je trouve comment faire entrer mes bientôt 40 ans de relations mère fille et mes pfffff je ne sais plus combien de temps de travail sur moi dans 1500 signes… je me mets au boulot : copie pour demain ou peut être lundi et peut être pas… on verra ce qui en ressort mais de toutes façons ce sera forcément intéressant à faire…

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  17. Missgavotte a dit…

    Moi je peux faire moins de 1500 caractères, vu que les relations sont inexistantes. Non pas inexistantes, plutôt inconsistantes. Je sais pas pourquoi. Elle n’a jamais été ma confidente, peu de dialogue… Mais je lui dois beaucoup de merci, et je n’arrive pas à les dire. J’ai même pensé à faire une analyse pour comprendre, mais j’ai peur de ce que je trouverais, et j’ai peur que les choses changent. Imagine un peu si j’arrivais à lui dire maman je t’aime !!?? inenvisageable pour moi.

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  18. Venise a dit…

    Je guette chaque comm, chaque témoignage, pour tenter de comprendre mais il n’y a rien à comprendre, il n’y a que des histoires uniques, des relations réussies ou pas, l’alchimie a pris ou non. Je n’arrive plus à décrocher d’ici.
    Cela prouve si l’on en doutait combien c’est complexe, les histoires mères filles, j’ai lu et relu des tas de bouquins sur le sujet et j’ai eu l’impression de n’y toujours rien comprendre. De ne pas m’y retrouver… Dans certains de vos comms je me retrouve d’une certaine façon, alors rien que pour ça, merci Caro !
    Après une histoire de fille ratée, comment ensuite tenter d’être une bonne mère, meilleure que l’on a été fille. ma phrase est bancale mais je n’arrive pas à la réparer.
    A quand un sujet sur les pères ? il y aurait tant à dire là aussi…

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  19. Yellow_l a dit…

    Coucou Caro !

    Désolée pour ce com qui n’a pas vraiment de rapport, juste pour te dire qu’une page de ton blog vient d’être diffusée sur M6 dans l’émission Accès Privé qui passe en ce moment sur le sujet consacré à Rachida Datie.
    çà a duré 1/2 seconde (ils parlent de ton titre Rachida on ne te dit pas merci) mais comme tu l’avais illustrée avec une photo de l’Iroquoise et de l’Homme… juste que tu sois au courant !!

    Voili, voilou !!

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  20. Souslesmots a dit…

    Venise au contraire ta phrase je la comprends parfaitement. Je crois que parfois il faut renoncer aux réponses, et tenter d’apaiser les questions..(pour le coup c’est moi qui suis pas claire)

    Et parfois, l’idée d’être une mère est si compliquée, que l’on préfère s’abstenir, comme un acte d’amour inversé.

    Moi aussi je suis passée plusieurs fois pour lire les témoignages

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  21. Venise a dit…

    Il y a dans tous les cas une part d’inconscience à se lancer dans l’aventure de la maternité 🙂
    so, je crois qu’on se comprend, sous les mots et à demi-mot souvent 🙂

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  22. Armide a dit…

    Bonsoir Caroline,

    Ce sujet, c’est comme ouvrir la boîte de Pandore, non?
    Ma mère c’est mon Hiroshima puissance n+ l’infini…J’ai subi ses névroses pendant des décennies, en essayant d’y échapper par des stratégies bancales (comme m’exiler à 10.000km de chez moi). Tout ça pour finir en analyse, comme tout le monde. Bref, pas de quoi écrire 1500 caractères en style blog. Croyez bien que je le regrette, car j’aurais adoré apporter ma petite contribution à votre oeuvre littéraire! Par contre, si d’aventure, il vous prenait l’envie d’écrire un chapitre spécial sur les mères perverses narcissiques (c’est le terme scientifique usité), faites moi signe. J’aurai de la matière en abondance à vous apporter. En tout cas, bon courage pour la rédaction de ce nouvel opus!
    Et bon week-end, bien sûr!

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  23. La Cuiller En Bois a dit…

    Le cordon c’est moi qui ai du le couper.
    Non pas parce que relation fusionnelle etc …
    Non, douleur infinie, recherche d’amour (ou de démonstration d’amour car je n’aurai jamais la réponse à ma question).

    C’était : je continue à la voir et j’en meure ou je ferme la porte et je vis.
    J’ai décidé de vivre …

    Je ne sais pas si c’est dans l’esprit de ton livre.
    Si oui, je peux voir pour développer.
    Si non, pas la peine que je rouvre des plaies (qui ne me font plus soufrir heureusement).

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  24. Mahault a dit…

    Ma mère…

    LA mère, par excellence. L’excellente mère qui m’a inscrite à la gym parce qu’elle aimait ça, puis à la danse parce que je préférais. La mère qui s’est dévouée, tous les soirs, à me faire faire mes exercices de musique, alors qu’elle-même n’a pas une passion pour le solfège.
    Ma mère, celle qui, par l’exemple, sans théorie grandiloquente, m’a appris qu’un monde nouveau était possible. Un monde où mon père restait au foyer, où elle travaillait. Un monde où j’étais la seule petite fille à avoir son père, non sa mère, à la sortie de l’école, et où, fière comme Artaban, je m’asseyais sur la barre de son très grand vélo pour rentrer à la maison.
    Ma mère, qui maintenant que la tempête souffle, porte tout ou presque sur ses épaules, ma mère à qui je n’ose pas dire que je voudrais que ça finisse. Ma mère qui a une fille si différente d’elle, pas sportive pour deux sous, plongée dans les aiguilles et les bouquins, pas jolie ni souriante. Maman que j’ai si peur de décevoir, maman qui ne mourra jamais parce que j’ai besoin de toi, je t’aime.

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  25. Caro a dit…

    Mahault, ouah…

    La cuiller en bois, il est hors de question de rouvrir des plaies pour moi. Alors si c’est le risque, on laisse tomber. Mais encore une fois, l’esprit, c’est moi qui le donne, au livre. Et écrire sur les mères et les filles c’est nécessairement à un moment ou à un autre parler de ce qui fait mal…

    Armide, merci quand même et n’hésitez pas à m’envoyer quelque chose quand même, cf ce que je dis à la cuiller 😉

    Souslesmots, forcément je comprends de mieux en mieux pourquoi le coeur cousu… Merci.

    Yellow-I, merci de l’info, j’ai eu un mail de karine qui m’en fait part aussi, c’est amusant, même si j’aurais aimé qu’ils me préviennent…

    Missgavotte, ça ne fait pas 1500 signes mais c’est très beau ce que tu as écrit. Et encore une fois, 1500 signes c’est le max, pas le minimum !

    ‘tine, merci d’avance et surtout, pas d’obligation, hein !

    Claireddm, j’ai dû le sentir, je ne vois pas d’autre explication… Je t’embrasse et je n’ose te dire que je comprends.

    Geneviève, tu me donnes une bonne idée 😉

    Emmanuelle h, je ne l’ai pas reçu, tu es sûre de l’avoir envoyé à la bonne personne ? 😉

    bbw, merci, il est très bien ce témoignage, super émouvant, j’aime bien l’idée de la super héroine.

    Marie-Delevallois, j’adore ! je vais te la piquer ta phrase, attention !

    Prof, idem, très beau texte et révélateur en effet de ces conversations qui nous marquent nous et pas elles…

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  26. Caro a dit…

    Mlle philo, tu as vraiment 18 ans ? Parce que tout d’abord, moi je te le dis, banco pour les études littéraires et deuxièmement, quelle maturité ! Merci beaucoup pour ce texte et cette sensibilité…

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  27. Sissie a dit…

    Ma maman a moi m’a privé toute ma jeunesse de sorties. Interdiction, interdiction… ce mot je ne le supportais surtout plus le samedi soir quand je voyais mes copines qui se préparaient pour aller danser, j’avais la rage. J’avais juste droit à un peu de télévision avant d’aller me coucher; à 17/18 ans j’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari. Je n’avais qu’une chose en tête, prendre rapidement mon indépendance, trouver un boulot. Et quitter cette maison au plus vite.Pourquoi cet acharnement à vouloir séquestrer sa fille le samedi soir? mystère…peu de temps après ma majorité j’ai décroché un boulot stable, pris un ptit appart avec mon copain et 2 ans plus tard le mariage, l’année d’après le bébé etc etc….
    Bilan : des années plus tard, toujours ces regrets qui me rongent, ceux de n’avoir pas profité pleinement de ma jeunesse, de n’avoir jamais pu m’éclater entre amis, ce que j’encourage maintenant ma fille à faire, maintenant intensément; Chaque week-end quand elle sort avec ses amis, je ne peux m’empecher d’y penser et je me dis qu’elle a beaucoup de chance quand même d’avoir une maman à l’apposé de la mienne au même âge.

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  28. Lafaby a dit…

    Le problème, avec les mères c’est que quoi qu’elles fassent… ben elle se plantent !!!

    Cf celles qui nous empêchent de sortir qui ne valent pas mieux que celles qui sont laxistes et qui nous laissent aller en boîte dès 14 ans (quand ce ne sont pas celles qui nous font honte pasque elles en boîte, on ne voit qu’elles alors qu’elles ont déjà 40 ans !!!!!!!!!! et que nous du haut de nos 16 ans on est transparentes !!!!)…

    Bref….. pas faciles d’être la fille de ma mère j’avoue….

    Même si je me rends compte que ma fille avec qui j’ai essayé de ne pas renouveler les mêmes erreurs que ma mère, me reproche exactement l’inverse !!!!

    Bref, les mères…. c’est un peu fait pour ça quoi !… apprendre à aimer inconditionnellement ou à détester cordialement, mais dans tous les cas, qui ici a une mère qui le(a) laissé(e) indifférent(e) ? Hein ? Qui ?

    😉

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  29. Melle Philo a dit…

    Oui, Oui vraiment 18 ans ! Depuis 20 jours à peine 😉 Merci, pour le compliment c’est très gentil…
    Je lis les témoignages des unes et des autres avec intêret…

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  30. Laurence Ex- Singapour a dit…

    Je ne connais rien aux pratiques de l’édition mais… ce n’est pas un peu se moquer du monde d’offrir 50 euros par contribution??

    Le sujet est intéressant et je te souhaite beaucoup d’inspiration…mais je me permets quand même ce bémol au sujet de ton éditeur.

    Encore et toujours merci pour ton blog qui se renouvelle et nous enchante tous les jours.

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  31. Sarah a dit…

    Et tu as pensé à l’impact psychologique de ton billet du jour sur les filles qui comme moi, viennent d’avoir une petite fille et lisent tous les commentaires en attendant un rot ? Pffffff ;-))) C’est où pour les rendre les bébés avant de faire trop de dégats ?
    (et puis ouf y’a la maman de mahault)

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  32. Noisette a dit…

    Ma mère, mi mamà
    c’est elle qui m’a amené dans ce pays.pas très loin du mien finalement (l’Espagne). pour nous offrir un joli futur tout plein.
    Ma mère, elle ne parlait pas un mot de français.je me rappelle encore, quand elle achetait des livres en promo, et qu’elle les lisait avec son dictionnaire à portée de main.c’est ainsi qu’elle à appris la langue.
    Ma mère. quel courage.
    Ma mère, elle était maîtresse en Espagne, du coup, elle a lâché son travail pour suivre mon père et nous élever ici.
    ma mère… elle l’a eu mauvaise à l’adolescence, quand je pétais des plombs, que je connaissais tout le de la vie, que je sais et que tu sais pas.
    Ma mère.
    Ma mère, elle m’a envoyée faire mes études. vas y ma fille, tu dois y aller,c’est ça que tu veux, c’est là bas que tu dois aller!et quelques secondes après, je l’apercevais cachant maladroitement ses larmes.car elle savait bien,ma mère, que si je quittais la maison, je ne reviendrais pas.
    oui ma mère.

    ma mère,l’égoïsme elle ne sait pas ce que ça veut dire.
    ma mère, vous savez quand j’ai vraiment compris combien je l’aimais? quand je me suis rendue compte que je ne pouvais pas lui dire je t’aime.je ne peux pas. c’est tellement fort que ça ne sort pas. et pourtant.je l’aime ma mère.

    en gros (très gros), voilà ma mère.

    et moi?
    Aujourd’hui je suis maîtresse et j’aimerai repartir là bas, en Espagne…

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  33. Julie a dit…

    Je sais pas si mon expérience peut entrer dans le cadre du livre….J’ai toujours été très très proche de ma mère, toujours collée à elle, toujours à vouloir l’accompagner partout….la petite fille bien collante en fait! Jusqu’à mes 18 ans, je suis restée très proche physiquement d’elle puis j’ai du partir pour mes études…le cordon s’est un peu cassé mais est toujours resté! Puis un jour ma maman a eu un gros souci de santé, j’étais la seule à être avec elle, la seule à pouvoir l’emmener aux urgences parce que je sentais que c’était grave….on a dû l’opérer etc etc mais tout s’est bien passé mais à ce moment là j’ai compris que c’était moi qui devait prendre soin d’elle, que c’était moi qui devait être là pour la protéger…Maintenant on est toujours très proche, du genre à être connectées ensemble….elle pense à un truc, je lui pose une question sur cette même chose….elle me téléphone, j’allais décrocher mon téléphone pour l’appeler et bien sûr, au son de sa voix je sais directement si elle va bien..
    J’ai 26 ans, elle en a 53…

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  34. Ada a dit…

    Je pense que je vais y aller de ma petite contribution, d’ici demain sans doute. Pas tellement pour la anse, moi non plus (qu’est-ce qu’elles sont désintéressées tes lectrices quand même !), mais parce que je viens de réaliser que moi qui aime tellement les mots, je n’en ai jamais aligné trois sur celle qui m’a faite.

    Peut-être que sa pudeur a plus déteint sur moi que je ne croyais.

    Anywway, je te poste ça demain. Et merci, Caro ; je trouve l’intention belle.
    Même si c’est de l’esclavagisme :p

    (Plein de bisoux)

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  35. Overbookee a dit…

    Avec maman, notre histoire dure depuis 33 ans mais avec elle j’ai toujours 15 ans. Est-ce que j’ai bien mangé, dormi ? Est-ce que tout va bien. C’est une mère louve, elle n’y peut rien. Je lui ai donné une petite fille mais son intérêt pour moi n’en a pas été érodé. C’est la première personne à qui je parle de tout ce qui se passe dans ma vie. On parle d’absolument tout. Pas de tabou. Elle me parle aussi beaucoup d’elle. Elle a 58 ans et vient de perdre sa mère à elle. Elle sait que c’est le cycle de la vie (donc de la mort) et que son tour se rapproche. Ca l’effraie et elle aussi disait tout en premier à sa mère…Maintenant elle ne sait plus avec qui partager ses premières impressions ! Je comprends ! A qui vais-je dire mes colères, mes incertitude, mes petits ou gros bobos, mes grands bonheurs quand elle ne sera plus là. Je ne sais pas pourquoi, mais l’oreille d’une mère n’est pas remplaçable. Elle vaut celle de la meilleure amie additionnée à celle du conjoint, de la sœur et du frère…Il est déjà prévu un éloignement géographique dans un futur proche (je vais rejoindre mon Homme en Asie du SE avec notre monstresse de bientôt 4 ans). Rien que cet éloignement engendre une angoisse viscérale. Le cordon n’est pas coupé tout simplement ! Et ai-je vraiment envie de le couper ? Pour moi une mère c’est aussi étouffant que protectrice. On n’a pas l’un sans l’autre ! Tout ça pour dire que ma mère c’est mon miroir et qu’elle m’est indispensable tous les jours de cette courte vie.

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  36. Serpentine a dit…

    C’est une très belle idée, c’est passionnant de lire toutes ces relations mères-filles si différentes, souvent complexes, et pourtant toutes emplies d’amour….

    Ma maman, je la découvre (et la comprends) vraiment depuis que j’ai eu ma fille. Je réalise à travers ça tout ce qu’elle a fait pour moi ; son amour inconditionnel ; ses sacrifices ; sa main sur mon front brûlant quand j’étais malade, ses chansons qui m’ont bercée et que je transmets à ma fille ; son silence qui respectait mes peines ; ses mains tendues quand je m’échappais du monde réel ; son immense patience ; ses délicieux gâteaux et son incroyable force de vivre; cela fait donc 2 ans 1/2 que j’ouvre les yeux et que je me rends compte qu’elle est vraiment une merveilleuse maman. Malgré tout.
    J’ai lu récemment que lorsqu’on était jeune, on se disait que non vraiment on ne deviendrait pas comme nos parents, nous on valait mieux. Les pauvres étaient largués et n’avaient rien compris.
    Mais que quand on grandissait, on espérait de tout notre coeur réussir à faire au moins aussi bien qu’eux.
    J’espère qu’un jour, ma fille dira de moi que j’ai été une merveilleuse maman.
    J’espère ainsi remercier ma mère à sa juste valeur.
    Une maman ça n’est jamais évident mais c’est indispensable et si on mixe le tout avec beaucoup d’amour, c’est comme le souvenir de notre tout premier doudou, une trace indélébile gardée là tout à côté de notre coeur et qui tient chaud pendant ces longues soirées d’hiver.

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  37. Serpentine a dit…

    Alors même si tu es loin, même si tout n’a pas toujours été simple, même si la pudeur nous empêche de nous le dire plus souvent, même si tu ne liras sans doute jamais ces mots, maman je t’aime….

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  38. Serpentine a dit…

    Et pendant que j’y suis, je vous conseille si vous ne la connaissez pas encore la sublime (et triste !) chanson de Lynda Lemay, une mère je crois. C’est juste exactement ça.

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  39. Tite_bulle a dit…

    Ma mère,
    C’est cette femme qui aura toujours 36 ans pour moi, pcq j’en avais alors 6 et c’est la première fois que je connaissais son âge.
    C’est cette femme qui, alors qu’elle était gravement malade et qu’elle souffrait terriblement a su nous rapatrier en voiture de Grèce jusqu’en Belgique avec seulement 50€ en poche… et nous faire croire mes deux sœurs et moi qu’on était en voyage de découverte… que de rires à ce voyage, que de souffrance les années plus tard où j’ai compris le sacrifice qu’elle nous avait offert.
    Ma mère c’est ce héros qui a su quitter mon père et me montrer le courage et la force de l’indépendance.
    C’est cette femme qui a su me prendre dans ces bras et s’excuser de n’avoir pas toujours su me protéger.
    C’est cette femme qui m’a donné envie de me battre en m’a annonçant son début d’histoire avec mon beau-père alors que j’étais aux soins intensifs à cause d’une TS
    C’est cette mère louve qui sentait qu’on allait être malade à notre odeur qui changeait
    Ma mère, c’est cette femme éternelle que j’aimerai toujours

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  40. Jeanne a dit…

    Caro !
    tu me ruines en mouchoirs ! soit tu me fais rire aux larmes, soit…
    Les commentaires de Venise, Souslesmots et Cuiller en or (si si, massif) m’ont beaucoup touchée aussi. J’aimerais participer mais ne suis pas sûre d’être capable de légèreté…
    De ses trois enfants, ma mère n’a témoigné de l’amour qu’au deuxième. Il est parti à 6000km. Le troisième ne lui parle plus depuis deux ans. Et moi, je me force à la voir afin de ne pas la laisser seule. Jusqu’au 21 décembre dernier, son anniversaire. De sournoises, ses attaques sont devenues frontales. Enfin.
    Je n’ai pas répondu, je suis partie.
    Je suis une femme maintenant.

    Bon courage pour le tri et l’écriture !

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  41. Loukoum One a dit…

    Ma mère elle aurait voulu que je sois comme ces petites filles modèles que l’on voit dans les magazines. Celles qui travaillent bien à l’école, qui sont petites et menues, toujours tirées à 4 épingles avec de longs cheveux blonds et raides. Moi, j’étais la grande chatain un peu rondelette avec des lunettes, des épis et des tâches de feutres sur le pantalon.

    Ado je portais l’uniforme baggy-basket et écoutait du rock mais elle s’obstinait à m’acheter des jupes pastel et à me faire écouter Radio Nostalgie.

    Après le bac, elle aurait adoré que je fasse une prépa et une carrière de prof, sécurisante. Au lieu de ça j’ai choisi la fac, la pub, et aujourd’hui je monte ma boite.

    Ma mère j’ai mis du temps à m’apercevoir et à accepter qu’elle ne me comprendrait jamais mais je n’arrive pas à me résoudre au fait qu’elle ne cherche toujours pas à me connaitre réellement.

    Le plus dommage dans tout ça, c’est qu’elle ne se rend même pas compte qu’elle a réussi son rôle de mère. Parce que sa fille si imparfaite aujourd’hui, elle est HEU-REUSE.

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  42. Venise a dit…

    Mon premier geste en me levant, venir lire sur ton blog, avec ce matin une impatience et une attente encore plus grandes que d’habitude. Tous ces témoignages me touchent en plein coeur. Les histoires réussies me font entrevoir comme au travers d’une vitrine ce que je n’aurai jamais, et celles ratées me peinent. jeanne… des pensées pour toi.
    Les psys disent qu’il n’y a que le pardon qui peut guérir dans ce genre de cas. Je n’en suis pas là et je m’en veux, je m’attribue la plupart des torts, il m’arrive même de me dire que c’est moi qui vois les choses à travers un miroir déformant. Comme tu dis, c’est difficile parfois.

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  43. Venise a dit…

    Voila ce que j’ai posté à Caro qq mn après son post. Des lignes écrites en un seul jet, comme des larmes qui jaillissent, comme un jet de pierres aussi peut être. zut, ça dépasse les 1500 signes, il va falloir deux comms au moins

    Entre ma mère et moi, ce n’est pas une histoire d’amour, non… pas non plus une histoire de haine. Peut-être juste de l’indifférence ou quelque chose que je ne saurai qualifier. Malgré les liens du sang, je ne la considère pas comme ma mère, celle qui l’était pour moi, c’était sa propre mère, celle qui m’a élevée, qui a fait tout ce que l’on fait pour son enfant en général. Celle dont la disparition m’a laissée à tout jamais orpheline.

    A dire vrai, ma génitrice est toujours vivante. Elle habite même tout près de chez moi, j’ai de ses nouvelles de temps à autre, par l’un ou par l’autre, il faut dire qu’elle défraie la chronique, c’est la mascotte du centre social de notre ville, il lui en arrive toujours de bien bonnes. Elle est moitié folle, se conduit quasiment comme une sdf, mendie dans la rue, arrête les voitures pour leur réclamer des cigarettes, demande de l’argent aux chauffeurs de bus, est parfois moitié ou complètement saoûle. Et moi, j’ai honte, et j’ai mal pour elle. Honte et pas la moindre envie que les gens sachent qu’on a un lien de parenté.

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  44. Venise a dit…

    Aussi loin que remontent mes souvenirs, je ne l’aimais pas. Je n’aimais pas son contact, son odeur. Elle a étouffé mon enfance, ma jeunesse. Je suis partie dès que j’ai pu pour ne pas y laisser le reste de ma vie. Ma hantise : lui ressembler d’une façon ou d’une autre. Elle m’a harcelé et continue dès qu’elle le peut. On a récemment déménagé, j’ai fait en sorte qu’elle ne sache pas où j’habite, mais une bonne âme lui a donné l’adresse, elle est venue sonner et ne m’a même pas reconnue, me réclamant à moi même en disant je cherche madame ….

    Cela m’a quand même pris du temps de couper les ponts. Toujours la sacro-sainte culpabilité de notre éducation judéo-chrétienne, et la lancinante phrase qui tourne dans ma tête on n’abandonne pas ses parents. J’ai tenté d’en sortir, en la rejoignant dans la dépression, en entamant une psychanalyse, mais j’ai fait l’autruche, mis un couvercle sur tout ça. Le couvercle n’est pas assez lourd, il se soulève parfois, laissant passer une profonde mélancolie et une dépression déguisée qui me font oublier la vie que je me suis construite, la tribu que j’ai formée, et le pourquoi de ma vie.

    J’ai durant un temps assumé sa tutelle, mais on ne peut être le parent de son parent, en tout cas, moi, je n’ai pas pu, pas su. Alors j’ai laissé tomber, je me suis laissée tomber. J’espère que l’histoire ne se renouvellera pas, et que mes enfants m’aimeront toujours. Pourtant, je me dis que je ne mérite pas leur amour, ni celui de mon amour qui supporte tout ça, et qui me supporte moi, surtout.

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  45. Brigitte a dit…

    Il y a environ 1 an ½, petit incident avec ma mère :
    Ma compagne et moi prenons systématiquement 2 semaines de congés en novembre. Cette année-là, nous étions fidèles à notre rituel ; ma mère était au courant et m’appelait tous les matins vers 10 h 00, 10 h 30. Un matin, je lui fais quand même la réflexion : non seulement elle m’appelle tous les jours, mais en plus vers 10 h 00 ; un peu tôt pour des vacancières. Elle raccroche, visiblement fâchée. Je tiens bon et ne l’appelle pas, sure d’être dans mon bon droit. Effectivement, quelques jours après, elle m’appelle et me dit :
    « j’ai quelque chose à te dire ; tu me reproches d’appeler vers 10 h 00 et de peut-être vous réveiller ; mais moi, quand vous me réveilliez à 6 h 30, je ne disais rien ! »
    Je lui demande quand un de ses enfants l’a réveillée à 6 h 30 et elle me répond :
    « hé ben ! Quand vous étiez petits ! Tous les matins vous étiez réveillés à 6 h 30 et je devais me lever. Moi aussi j’aurai voulu dormir !! »

    Je rêve !!!!
    J’ai résolu le problème en ne lui disant plus quand nous étions en congés.

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  46. Caro a dit…

    Brigitte, j’adore ! bon, je ne dis pas que je ferai pareil à la crapule qui me réveille toutes les nuits mais c’est tentant ! et tu as trouvé je pense la meilleure solution !

    Venise, c’est bien que tu l’aies mis ici…

    Loukoum One, tu sais, ça peut encore évoluer. Et je crois personnellement que la seule chose qu’on doive à ses parents c’est d’être heureuse…

    Jeanne, merci et je t’embrasse, comme gloria, venise ou dans une autre mesure So, je mesure la peine que ces textes peuvent vous faire… (les écrire et les lire)

    Tite bulle, encore un texte extrèmement émouvant, merci…

    Serpentine, c’est vrai que la venue d’un enfant et peut-être encore plus d’une fille permet de mieux comprendre la portée de l’amour qu’on porte à notre propre mère…

    Overbookée, Pour moi une mère c’est aussi étouffant que protectrice. On n’a pas l’un sans l’autre !, oui, tu as évidemment raison…

    Ada, toujours très heureuse de te lire, tu me manques…

    Julie, c’est très beau ce que tu écris sur la relation qui s’inverse, un jour…

    Noisette, moi non plus je ne sais pas dire ces mots, tu sais… Merci pour ce beau texte sur ta mamma…

    Sarah, ne t’inquiète pas, tu seras comme toutes les mères, tu voudras bien faire et souvent tu feras mal. Mais c’est l’intention qui compte ;-)))

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  47. Caro a dit…

    Laurence ex-singapour, tu sais, l’édition n’a jamais été réputée pour sa philantropie. Et en tant que journaliste, 50 euros le feuillet c’est à peu près la fourchette basse d’une pige. Mais c’est clair qu’en soi ce n’est pas grand chose. Et que ça ne doit pas être la motivation première de celles qui décident d’apporter leur contribution. J’ajoute que je n’ai pas besoin de ces textes, j’avais envie de partager avec vous ce projet, c’est tout. Si ça te semble être une façon de me moquer du monde, j’en suis désolée, ce n’est pas le but.

    Lafaby, en effet tu as raison, aucune mère ne semble avoir laissé qui que ce soit indifférent…

    Sissie, tu as raison de rappeler qu’à force de vouloir protéger nos filles on court le risque de leur couper les ailes…

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  48. La Cuiller En Bois a dit…

    Jeanne, Venise (et les autres)

    J’ai appris une chose, que j’ai pu, heureusement, transmettre à l’une de mes filles qui prenaient le même chemin que moi dans la quête de l’amour de sa mère …
    On n’est pas obligés d’aimer ses parents.
    L’amour se donne et se reçoit mais en aucun cas se doit.
    Cela m’a apaisé dans ma quête car cela m’a permit de me dire je ne sais pas si elle m’aime, et je ne le saurais jamais mais moi je sais que j’aime mes enfants
    et ma fille … elle a pu m’aimer naturellement sans obligation et nos échanges s’en sont trouvés allégés et transformés (elle avait 10 ans).
    Je ne sais pas si ma mère a été une bonne mère, si j’ai été une bonne fille, mais au moins, je sais que je fais ce que je peux avec mes enfants et ils me le rendent bien …

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  49. La Cuiller En Bois a dit…

    PS (pour être plus légère) …

    Caro, tu vas pouvoir en faire 2 ou 3 volumes (ouaff ouaff ouaff)

    Faut pas nous lancer sur un thème, tu sais bien que lorsqu’on ouvre les vannes, c’est raz de marée !

    Mais merci, merci du fond du coeur, de nous permettre de les ouvrir ces vannes, car avec toi, c’est toujours empreint de tendresse et d’amitié.

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  50. Virginie_de_bangalore a dit…

    Ma mère est une solitaire. Une courageuse. Qui, à 50 ans passés, fait de la plongée, du kayak de mer, du kite-surf, retape des maisons…
    Mais qui ne comprend pas.

    Quand j’étais petite, je pleurais en me promettant que plus tard, si le malheur voulait que j’ai un enfant, moi, je comprendrai.
    Ma mère se déchargeait en me disant : les enfants n’ont pas le choix, quoi que fassent leurs parents, ils les aiment, c’est comme ça. Elle me disait aussi : de toute façon, quoi que je fasse, un jour, tu me le reprocheras.

    Mais ma mère m’a donné l’autonomie, le désir d’indépendance, et elle m’a suffisamment fait confiance pour que je puisse découvrir et gérer la vie, sans béquille ni cordon.

    Aujourd’hui, j’ai une fille. Je sais que quoi que je fasse, elle me le reprochera sans doute un jour, mais je sais aussi que quoi que je fasse, elle m’aime quand même.
    Je sais aussi maintenant, qu’être maman, quoi que cela puisse paraître aux autres, c’est toujours faire de son mieux.

    Et je fais finalement comme ma mère : de mon mieux, pour qu’à son tour, ma fille puisse vivre sans béquille ni cordon.

    J’essaie juste de m’y prendre différemment, parce que je peux : je ne traine pas les mêmes casseroles. Merci Maman.

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  51. La Cuiller En Bois a dit…

    Virginie …
    Et bien si, justement, les enfants ont le choix … d’aimer ou de ne pas aimer.

    Ensuite, à l’âge adulte, on reproduit ou on prend le contre-pied.

    Ma mère a reproduit, moi j’ai essayé de prendre le contre-pied car je souffrais trop.

    Je pense que ma mère a du souffrir et elle s’est enfermée dans une forteresse d’indifférence pour ne pas donner prise à l’amour. Mais je souffrais trop personnellement pour pouvoir l’aider (ce que je ne suis pas certaine qu’elle ait eu envie).

    Donc j’ai préféré m’éloigner pour construire avec mes enfants une autre relation.

    Je ne la déteste pas. Je ne sais si je l’aime ou pas. Je pense pouvoir un peu la comprendre, mais ce n’est plus ma priorité, ce n’est plus essentiel pour moi.

    J’ai décidé de ne plus regarder derrière moi, mais devant.

    Cela m’a pris 20 ans de ma vie et une thérapie post-dépression.
    Et un mari aimant.
    Et 3 filles aimaintes.

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  52. Cian a dit…

    Ouch, quel sujet… Et quel bonheur de lire tous ces témoignages.. J’ai oscillé entre sourire et larmes tout au long de ma lecture, et du coup, me voici aussi à réaliser que je n’ai jamais écrit sur ma mère…

    En même temps, j’en ai eu 3, de mères, alors ça serait un peu long! 3 en une, 3 périodes de sa vie, de la mienne.. Les 3 m’ont apporté quelque chose, les 3 m’ont fait du mal, et continuent, involontairement…Mon psy dit que j’irai bien quand j’accepterai de lui en vouloir, pour commencer à lui pardonner.

    Devenir mère n’a pas été simple: j’avais peur d’avoir une fille; j’ai eu un garçon et rien n’a été simple, on a très mal démarré tous les 2.
    Et puis, il y a un peu plus de 2 ans, une petite fille est venue le rejoindre. Après de longs mois d’angoisse, et une rencontre râtée, l’évidence s’impose chaque jour: c’est Ma Fille… Elle ne m’aimera peut-être pas toujours, mais je lui donnerai tout ce que je peux.

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  53. Mielle a dit…

    Maman fragile, maman rêveuse, maman triste, maman entrepreneuse, maman en colère, maman trop et pas assez, maman jamais totalement heureuse ni vraiment malheureuse, maman présente,maman changeante, maman surprenante, maman violente, maman aimante….mais, maman absente……parler de ma mère, c’est parler de sa mort…. c’est parler, oser avouer, tout ce que son départ a réveler….: en moi, en mes soeurs, en mon père………
    c’est parler du poid qu’elle a emporté, de ses déchirures qui sont enterrées, de la vie qui a continuée.
    Differente,tremblante, hésitante….
    c’est parler de la culpabilité de ne pas se sentir assez triste mais c’est avouer qu’elle est la, toujours et ça, c’est la plus beau cadeau qu’elle m’ait laissé.

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  54. Laurence Ex- Singapour a dit…

    Chère Caroline,
    Merci de ta réponse. Non, non je ne pensais pas que tu voulais profiter ou te moquer de qui que ce soit.

    Je me disais juste que c’était un peu facile de la part d’une maison d’édition de te demander de faire le tri parmi les nombreux écrits que tu recevras très certainement, puis d’en publier les meilleurs à ce tarif dérisoire…

    Mais bon cela doit quand même être gratifiant d’être publié à n’importe quel tarif!

    Et je me réjouis de vous lire.

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  55. Venise a dit…

    Oh Cian, exactement comme moi, j’avais peur d’avoir une fille, pour moi une fille n’aimait pas sa mère, puisque je n’aimais pas la mienne, et qu’elle n’aimait pas la sienne… et la naissance de la mienne a été une évidence, et si ce n’est pas ma préférée (ou si je ne veux pas me l’avouer), c’est ma fille, profondément, viscéralement.

    Elle m’émerveille, nos rapports sont si différents d’avec ses frères. Et j’aime la confiance qu’elle a en moi.
    Bon, j’arrête de squatter les comms….

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  56. Nonolerobot a dit…

    Que dire sur tous ces textes? Je trouve tout ça magnifique. du coup, relever le défi va être difficile. Avec ma maman, il y a eu des moments un peu difficiles à l’adolescence mais au final je la remercie d’exister, d’avoir fait de mes frères et sœurs et de moi ce que nous sommes aujourd’hui. Je vais tenter de rédiger un petit quelque chose, on verra bien

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  57. Tite_bulle a dit…

    Geneviève, tu portes le nom de ma mère, je t’embrasse aussi

    Merci à vous toutes de ces textes, que je guette depuis ce matin.

    vaste sujet que tu nous as offert là Caro. Merci à toi de nous offrir ces moments de souvenir.

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  58. Tobette a dit…

    J’ai fait un flop avec ma blague sur les tagliatelle…
    Alors je raconte mon histoire.
    Moi je suis une de ces filles qu’on aurait préféré être garçon, la fille d’une femme qui ne voulait que des garçons parce que sa relation avec sa propre mère la rendait malheureuse.

    Résultat des courses : j’ai 33 ans et ma mère sur mon blog le l »appelle Mamankejem …
    Bien sûr qu’elle m’agace parfois, c’est ma mère quand même…
    Mais ça ne change rien au mélange d’amour, d’admiration et de gratitude que j’éprouve pour elle (et pour Papakejem, parce que bon je ne veux pas avoir de problèmes avec mon père non plus).

    Enfin bref, en lisant les commentaires, il y a beaucoup d’histoires difficiles et douloureuses. Mais une relation mère-fille, ça peut être simple aussi !

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  59. Souslesmots a dit…

    Il y a la femme, celle à l’enfance traumatique, abandonnéé par sa propre mère, puis receuillie par son grand père récupérée par cette meme mère pour le salaire qu’elle gagnait alors,puis fichue dehors à 17 ans. La femme tombée amoureuse du mauvais homme. Le violent, l’alcoolique, le truand. Celle qui a eu le cran de partir avec sa fille sous le bras. Celle qui a fuit 4 ans le harceleur. Un seul homme et tant de qualités..Une sacré bonne femme courageuse et dure à la douleur. Une femme que je respecte. Et il y a la mère.
    Celle qui m’a demandé de combler tous ses manques, de comprendre des choses qui n’étaient pas de mon âge, de garder des secrets, de me battre contre un autre homme, encore un mauvais. Celle qui m’a laissé seule. Qui m’a appris la peur, l’insécurité, le silence, la peur des hommes pour ne pas dire la haine, l’interdiction de dire, d’appeler au secours, de vivre en dehors d’elle. Celle qui à exigé de moi une fidélité absolue, anormale, la mère toxique.
    Celle qui terrorisée de vivre pour elle s’est cachée derrière la mère courage pour être saluée admirée. Celle qui ne me connait pas.
    Celle mère que j’ai soignée, lavée, nourrie, tout en veillant sur mon petit frère, celle pour qui j’ai menacé un homme devenu violent pour nous sauvés quand elle a renoncé. Celle pour qui je me suis mise en péril, et qui le jour où désespérée j’ai recherché la mort et bien faillit la trouvé, m’a juste dit à quel point je la décevais. Comme si elle n’avait pas assez de soucis

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  60. Cat a dit…

    Ma grande sœur dit que nous étions fusionnelles. Née très longtemps après les autres frères et sœurs, je me suis accrochée à son sein jusqu’à être en âge de marcher.
    Ma mère, mon autre moi.
    Elle disait que j’étais fragile, trop chétive pour aller à la maternelle, et quand le sort l’a obligé à me laisser partir en classe de neige, elle s’est arrangée pour être parent –accompagnatrice. Je me souviens avec délice des jours où elle ne m’envoyait pas à l’école, parce que « je ne me sentais pas bien »
    Ma mère, ma faiblesse
    Elle était femme au foyer, parce que ça ce faisait dans les années 50, pour élever sa marmaille. Elle a toujours détesté faire le ménage et le repassage, et parfois j’avais un peu honte d’emmener mes copines dans notre maison, bohème avant la mode. Elle m’a fait comprendre rien que par sa façon d’agir, et bien avant qu’on en parle dans les médias, que les femmes n’étaient pas des êtres inférieurs, qu’il ne devait pas y avoir combat, mais juste façon d’être.
    Ma mère, ma libération
    Elle est ce qu’on appelle maintenant une « intello ». Elle lit tout le temps, et depuis toujours a des opinions politiques fortes (faut dire que Maurice Thorez était copain de son père à elle)
    Ma mère, mon Pygmalion

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  61. Souslesmots a dit…

    Il y a cette femme qui m’a reproché, de ne pas être medecin. D’avoir arrêté mes études pour le plaisir (4 ans de boulots multiples pour ne pas se retrouver sous un pont), celle qui a contracté des emprunts sous mon nom, dont je continue de payer certaines traites dix ans après.
    Celle qui me faisait gérer huissiers et factures pour ensuite me reprocher d’avoir pris sa place.

    … Il y a la femme, que je peux comprendre, plaindre, respecter, et il y a la mère, ses manquements, son amour toxique et ses histoires réecrites.

    Il y a moi, cette colère que je porte en moi, ne pas être vue, être niée.

    Ne pas être la femme sur qui les autres se retournent, le medecin qui fait envie, cette femme qui aurait eu des enfants, porté une robe blanche a son mariage…tout ce que ma mère considéré comme un dû.

    Aujourd’hui il y a une femme qui se reconstruit, apprend la confiance, la vie, l’amour.

    Mais le pardon. Ca je ne le porte pas en moi. Je ne sais pas faire. Trop de colère, trop de silences, trop.

    Alors ma mère et moi…c’est un peu comme de la nitroglycérine restée au soleil, si on manipule, elle explose et détruit tout.

    En lisant vos témoignages j’ai voulu dire aussi, ce que je n’étais pas arrivée a dire avant. Parce que l’adulte que je suis prends tant de soin à vouloir être impartiale, objective…mais peut-on l’être avec sa mère ?

    Caro excuse ma longueur et la noirceur.

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  62. Cat a dit…

    Elle a une morale supérieure à la moyenne, une vraie janséniste. On ne ment pas, on ne vole pas, on aide son prochain, et je n’ose même pas évoquer son opinion sur le sexe sans amour
    Ma mère, ma morale
    Elle m’a appris aussi que le gaspillage, c’est mal : éteindre les lumières quand on quitte la pièce, ne pas laisser couler l’eau quand on se brosse les dents, pfff !!! ils sont marrants, les écolos qui inventent ça 40 ans après qu’on me l’a seriné !
    Ma mère, ma conscience
    Quand je demandais un peu de liberté, juste de pouvoir sortir, respirer, avoir des petits amis, elle me répondait que mon père ne voulait pas. Il m’a fallu des années pour me rendre compte que la demande ne remontait jamais jusqu’à mon père. J’ai fait ma révolution à 20 ans révolus. J’ai été odieuse avec elle, et maintenant je le regrette, mais c’était la seule solution.
    Ma mère, ma prison
    Quand à 45 ans, j’ai eu un nouveau petit ami et j’ai recommencé à fumer, elle a refusé tout net de rencontrer le petit ami. La cigarette, je n’ai jamais osé lui dire
    Ma mère, ma dépendance
    Il y a cinq ans, un petit vaisseau a claqué dans son cerveau. Et cette chef de clan, qui nourrissait et dirigeait sans ménagement sa basse-cour d’enfants et de petits enfants, s’est retrouvée paralysée. Depuis, à l’occasion, je la nourris, je la torche, je la promène en fauteuil. Elle se sent très coupable d’être un poids pour moi. Je crois que je lui dois bien ça
    Ma mère, ma gratitude
    Elle a 85 ans, et n’est pas bien vaillante. Je n’ose même pas penser à ma réaction le jour où elle ne sera plus là
    Maman je t’aime

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  63. Cat a dit…

    J’ai coupé mon texte, vraiment long, en 2 parties. Il y a quelques années, j’avais aussi écrit un épisode romancé de nos relations (elle n’a jamais étè chanteuse d’opéra, et je ne suis pas italienne) mais la conversation sur l’opération des varices est entièrement vrai !

    J’espère que je sais mettre un lien. ca se trouve là : odb-opera.com/modules.php…

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  64. Caro a dit…

    Je vous lis et je suis très émue, forcément. Je tente de vous répondre à toutes dès que je me lève de ma sieste, la nuit a vraiment été trop courte.

    Tobette, moi j’ai ri aux tagliatelles 😉

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  65. Caro a dit…

    Ah et laurence, mon éditeur n’y est pour rien dans cette histoire. L’esprit de la collection c’est d’insérer des extraits de blog dans le texte. ça peut être des extraits de mon blog (jusque là j’ai tjs fonctionné comme ça) ou de ceux d’autres blogueurs/blogueuses. Et là, je me suis dit que ce serait chouette de faire participer quelques lectrices. Alors c’est vrai que choisir sera difficile et que forcément il y aura des déceptions. Mais l’idée c’était aussi tout simplement d’échanger sur le sujet. Et je pense que la publication, c’est du plus, tout simplement, non ?

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  66. Apo a dit…

    Ma mère, ma maman, l’héroïne de mon enfance, le pillier qui m’a permis de me construire et sur lequel, je le sais, je pourrais toujours m’appuyer. Sa douceur, son humour, sa joie de vivre, son infinie tolérance m’ont permis de vivre une enfance des plus douces. Quand je pense à notre famille ce sont des fous rire, des repas bruyants, des câlins du soir qui me viennent à l’esprit. Pas le style de maman à se forcer à jouer avec nous ou à nous faire reviser des leçons, mais toujours là pour réconforter ou faire rire, et à surveiller de loin nos notes en se disant tant que tout roule, je ne m’en occupe pas, une grande confiance en nous en somme. La force tranquille.

    Quand j’ai appris que j’attendais une fille j’ai été folle de joie, espérant pouvoir construire une aussi belle relation mère-fille qu’avec ma maman. Le chalenge est de taille, je ne suis pas sûre d’avoir hérité de sa patience. Alors lorsque mes filles m’exaspèrent j’essaie de m’inspirer de sa légendaire zénitude 😉 Aujourd’hui encore lorqu’il m’arrive quelque chose, de positif ou négatif, je sais que je l’appellerai dans la journée pour lui raconter.

    Pour ses 60 ans avec mon frère et ma soeur nous avions fait un diaporama sur ses principaux traits de caractère, nous avions terminé par le M de Maman et ces mots pour tout l’amour que tu nous donnes, pour toutes les valeurs que tu nous as transmises, merci maman.
    Dit comme ça, cela peut paraître cucul mais c’était sincère, on voulait juste lui dire Merci.

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  67. Cécile - Une Quadra a dit…

    Ici les realtions sont complexes aussi.
    Ma mère a reçu une éducation stricte, never explain, never complain, qu’elle a tenté de me transmettre, elle y es très bien arrivée reffrenner mes sentiments est ce que je fais de mieux 🙁
    Mère au foyer elle m’a expédié en internat (chez les religieuses) en 6eme pour que l’enfant unique que je suis ne soit pas collé aux jupes de sa mère, jel’ai très mal vécu au départ, ensuite le groupe de copine a fait passer le truc. Elle a sans doute tenté de m’aider à prendre confiance en moi en me laissant beaucoup d’autonomie jeune mais je l’ai vécu comme un lachage. Tout cela a été source d’incompréhension et de ressentiment, adolescence passée sans communication intime, je pouvais parler de tout sauf de moi (mon blocage).
    les choses se sont décoincées petit à petit lorsque je suis devenue mère à mon tour et que les divers secrets de famille ont été levés(je les ait livrés là : quadraetcie.free.fr/?p=13… Je lui ai pardonné et j’arrive mieux à comprendre son comportement, mais mon dressage pour ne rien laisser paraître est leplus fort et nos relations sont correctes sanêtre chaleureuse. J’essaie de me soigner, j’y arrive petit à petit car cette retenue était étendue à toutes mes relations et je ne voudrais pas que ma fille ne souffre elle aussi.
    Bref relationspas simples mais en évolution permanente, on verra jsuquoù et si j’ai le temps de tout récupérer voire même de lui dire je t’aime un jour…

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  68. Emmanuelle H a dit…

    Je n’ai pas fini de pleurer en vous lisant….
    cécile une quadra, je suis allée lire tes textes sur ton blog : mon dieu, quelles souffrances…et de part et d’autre; je vous souhaite d’arriver à vous rapprocher, toutes les deux.

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  69. Sparadrasanguinaire a dit…

    Ma maman, c’est mon héroïne. Elle pourrait écrire un livre, je lui ai dit 1000 fois. Enfance malheureuse à l’après-guerre, abandonnée à l’assistance publique, séparée de ses frères et sœurs, puis récupérée par une mère fourbe dont je ne saurai jamais tout. Un père biologique qu’elle n’a pas connu, un père de substitution qui disparait de la circulation quand elle est adolescente. Partie de chez elle le jour de sa majorité. Des épreuves difficiles, une souffrance interminable. Une mère qui finit par se suicider.

    Et puis nous 4. 4 filles. Je suis la dernière, j’ai une relation particulière avec elle. Elle sait quand ça ne va pas, sans que j’aie besoin de le dire, sans que l’on se voie. Moi aussi, je pense être celle qui la comprend le mieux.

    Elle est passionnée d’Histoire et de Cultures. Elle est mon encyclopédie.

    Je vais devenir assistante sociale en juin. Elle les détestait. Mais elle m’a dit faire un peu la paix avec son passé grâce à ce choix.

    Quand elle s’en ira, il y aura un grand vide. J’espère que j’aurai une fille, pour lui parler de sa grand-mère, de son grand courage, de sa gentillesse, de sa débrouille, de toutes ses aventures, de sa capacité à parler pendant 3h. Pour que maman lui fasse des robes, joue à la dînette, lui fasse des leçons d’Histoire, et lui parle de Victor Hugo, son auteur préféré, ce qui à moi m’a permis d’épater ma maîtresse en CE1 puisque je connaissais sa biographie !

    Ma petite maman…mais tu sais l’admiration que j’ai pour toi.

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  70. Seraphine a dit…

    Une grosse aiguille enfoncée dans ton cou , reliée à une bouteille de morphine qu’on te distille goutte à goutte . Entre mes mains , tes mains si belles et si douces que je caresse avec une infinie tendresse , avec des gestes venus de si loin , des gestes que tu avais pour moi quand le besoin se faisait sentir .
    Tu respires bruyamment et mon souffle se joint à ton souffle pour essayer de t’aider à faire cesser ce cahot qui s’agite en toi et que je regarde en spectatrice impuissante et désespérée.
    Il faut la laisser partir m’a dit le médecin qui ne peut plus rien pour t’aider .
    J’ai compris , mais avant il faut que te dise , que je te dise l’amour , que je te dise le pardon , que je te dise les silences , les non dits , les colères aussi , et l’amour encore et toujours l’amour , avec des mots dans les yeux puisque tu ne les entends plus . Et puis tes paupières se sont soulevées ,c’était infime , mais moi , Ta Fille , je te connais si bien , et une dernière fois tes yeux de braise m’ont dardée ,j’ai même vu se dessiner un sourire sur tes lèvres , oui j’en suis sûre …
    Tout s’est dit là , à cet instant précis . Oubliés les querelles et les dissonances , les jours gris et les mots de trop , ne garder que l’essentiel , l’Amour .
    Comme j’aimerai encore pouvoir t’appeller Maman .

    Seraphine .

    La mort d’une mère , c’est le premier chagrin que l’on pleure sans elle .

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  71. Nathawii a dit…

    Ouahou, tout ces témoignages c’est bouleversant : pourquoi croit-on toujours que chez les autres l’herbe est plus verte?

    Ma ma mère c’est une superwoman. Elle est partie loin de la France à 20ans… en 1968 pour fabriquer un monde meilleur mais surtout pour s’éloigner de sa propre mère (Comment parler de ma mère sans parler de ma grand mère?). Elle a fait 2 petites filles avec un papa pas superman pour deux sous. Elle est rentrée seule en France (j’avais 1an). Et elle nous a élevé toute seule loin de ses parents. Elle nous a appris que c’était à nous de construire notre vie et que si nous ramenions des sales notes ce n’était qu’à nous que nous faisions du mal. Résultat : une avocate et une docteur.
    Ma mère a aussi monté sa boite, elle a repris ses études à 50ans et a soutenue son doctorat peu après. Elle a aussi trouvé le temps de se remettre en couple.

    Aujourd’hui elle a deux grandes filles qui ne sont plus à éduquer. Alors j’ai l’impression parfois qu’elle ne sait plus très bien ce que ça veut dire d’être maman. Comment être une superwoman s’il n’y a plus d’enfants à la maison? La mission a été remplie: maman a préparé ses filles à la Vie. Comment est-ce que les filles, aujourd’hui, peuvent rendre à leur mère son statut de superwoman, est-ce a elles de le faire?

    P.S. Parfois j’ai l’impression de correspondre à cette blague juive et tout ce qu’il y a de sous-entendu en elle: Quel est la différence entre un tailleur et un avocat?
    Réponse : une génération

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  72. Gloups a dit…

    Caroline,

    Je me sais bavarde et je t’ai envoyé mon pavé par mail.

    j’ai lu tous les commentaires, et j’ai du m’y reprendre à plusieurs fois, tant les larmes ont coulé à flots durant mon heure de lecture.

    je retiens la dernière phrase de Séraphine, sublime et si douloureuse.

    pour faire plus léger, hum, kleenex peut sponsoriser ce billet !!

    bonne soirée !

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  73. Choupinou a dit…

    Ma maman, c’est celle qui, ayant recommencé à travailler, m’a offert un séjour à l’étranger, pour me donner le plus de chances scolaires. Puis c’est elle qui s’est posée comme médiatrice dans mes relations difficiles avec mon père, à l’adolescence. C’est elle encore qui a consacré trois jours lorsque, au fond du lit, et à 24 ans, je lui ai lancé un SOS. C’est elle qui a su être là, tout au long des 31 dernières années, discrète, à l’écoute… C’est elle qui s’est éteinte en neuf mois, le cerveau détruit, toujours positive, malgré la dépendance croissante. C’est cette femme qui m’a appris le sens du mot partage. C’est cette maman qui a su ne pas me freiner dans ma soif de vie, malgré ses craintes. C’est Maman, et je dois maintenant apprendre à vivre son absence.

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  74. Veronique a dit…

    Une Maman, c’est pas celle qui donne la vie … c’est celle qui donne l’amour !

    Et Maman m’a donnée les deux !!!
    Elle m’a tellement comblée que le jour où j’ai appris que je ne pourrais avoir biologiquement un enfant, j’ai su qu’inconsciemment, elle m’avait donnée la force d’en adopter un …

    Une Maman humaine … une qui fait des erreurs, une qui tatonne, une qui fait de son mieux (et qui selon moi, sans atteindre la perfection a fait ce qu’il fallait)

    Une Maman qui m’a donnée une trace à suivre en prenant soin de ne pas y laisser l’empreinte de ses pas …

    Une Maman qui n’est pas mon TOUT mais que j’aime profondément et intensément … Ma Maman, quoi ?

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  75. Myrtille186 a dit…

    Ginette c est le prenon de la mienne j’en reviens tout juste nous y avons passé le w_e
    Elle à 63 ans et regulierement elle me dit qu elle est vieille même pas je reponds a ce genre de commentaire
    Elle m enerve quand elle me dit que mes attitudes sont les même que celle de mon pére elle a fini par le detester
    apres 15 ans de mariage…
    Elle m agace quand elle me dit que jamais au grand jamais elle se mele de ma facon d etuquer mes enfants
    mais elle glisse quand même un mot sur le fait que mon fils a oublié son pyjama
    Elle m horipile quand elle dit que gillou mon mec et le fils qu elle n a pas eu , c est moi sa fille bordel
    Elle me gonfle avec ses conseils culinaires moi aussi je fais la cuisine
    Pour elle ma fille de 20 ans est la reine et moi une souillon??
    Que franchement ces chaussures sont pas terribles, maman je fais ce que je peux je chausse du 43 t as oublié?
    Vous partez en vacances du 18 juillet au 1 aout c est bien faut profiter de la vie mais bon vous serez ailleurs pour mon anniversaire
    je vais être seul encore une fois. Maman tu veux un chien pour ton anniv??
    Un des ces 4 faudra que tu viennes avec moi choisir mon cerceuil c ‘est normal que je te demande à toi tu es l ainée
    mais………
    Ma fille tu veux manger quoi quand tu viens?
    J ai mis une couette plus chaude dans ton lit.
    Mon petit déj est prêt sur un plateau quand je me léve.
    Si tu veux je garde Antoine au mois d Aout comme ça tu seras soulagée pendant que tu travailles
    Tu n as pas besoin de

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  76. Myrtille186 a dit…

    Tu n as pas besoin de sous ?
    Au dire de notre entourage je lui ressemble physiquement et sérieux c’est un compliment de la mort qui tue
    A noél nous versons les même larmes d’émotion…..
    Nous sommes hysteriques devant le même plateau fromage
    Nous sommes inquiétes toutes les deux quand ma soeur de 20 ans ma cadette enfante d’ un ptit lardon
    c’est surement la deformation professionnelle , j’ai choisi le même métier que ma ginette a moi celle qui est ma mére et celle que je suis sa fille.
    Ca fait d’elle une femme fiére de sa fifille et une fifille fiére d’être un peu comme sa mére même si je sais que jamais je ne lui arriverai a la cheville
    parceque moi j’ai un lave vaiselle et que forcement c’est plus facile parceque de son temps à elle il fallait se taper la vaiselle à la main d’abord et même que.

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  77. Marie a dit…

    Le cordon ombilicale de la relation d’amour qui peu exister entre une mere et son enfant a été coupé avant le vrai, c’est a dire à l’instant meme où elle a sut que j’étais une fille. Pardon maman moi ça ne sera pas Nicolas mais Marie. Ma maman c’est une dame, une dame de petite taille, brune, frisée avec des lunettes, chercheuse dans la linguistique. Sa passion? Son travail, son bureau, son ordinateur et son fils, mon petit frere. Moi? Je suis tout ce qui l’insupporte, je suis la petite peste qui gache tout, l’enfant qu’elle aurait voulu etre, grande, sure de moi et héritière de parents riches. Alors de moi, elle n’attend rien et elle ne me donnera rien. Amour, calins, dialogue, oh que non. J’éprouve beaucoup de colere pour elle. Elle n’est qu’une ombre, souvent l’ombre de mon pere… Un pere absent n’aidant pas pour mon education, elle gachait les seules fois ou il était la en lui repetant mes betises de la semaine. Et mon pere cet homme colérique et strict, hurlait, menacait, privait et ne faisait que ça. Prendre un parent dans mes bras je ne connais pas cette sensation. Pourquoi? Parce que j’ai des seins et pas des couilles. On me dit jalouse dans la famille, jalouse de ce petit frere prodige hissé au rang de dieu vivant… Comment ne pas l’etre? Comment? J’ai entendu ma mere de sa bouche dire qu’elle avait une nette préférence pour mon frere à ma grand mere… Comment voulez vous que j’aime cette dame? Froide, jalouse, fausse.

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  78. Cian a dit…

    Je suis repassée, lire les autres… Maintenant, j’ai les larmes aux yeux et zhom comprend mal…
    Certains textes sont splendides (je pense, à Sous les mots et Mielle, entre autres..), merci Caro d’être à l’origine de ces mots….

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  79. Claireddm a dit…

    J’ai tout lu, c’est tout simplement passionnant (et émouvant, et drôle, et incroyable, et poignant).
    Je n’arrive pas à fermer la page sans dire merci à vous toutes sans démagogie aucune. Merci car je sais déjà que vos témoignages me reviendront un jour ou l’autre, à telle ou telle occasion et m’aideront sans doute dans ma relation avec mes trois filles.
    PS Merci à toi Caro pour l’espace, même si je ne l’ai pas utilisé. Pis surtout… bon courage pour le tri dis-donc. C’est pas un peu mission impossible là?

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  80. Floconnette a dit…

    Ma mère, ma maman …
    Celle qui n’a jamais eu une relation facile avec la sienne, préférant son père, parti peu de temps avant ma naissance…
    Celle à qui je ressemble physiquement et que parfois je déteste pour cette pilosité trop abondante laissée en héritage …mais celle à qui, hormis le legs de son stress et de son inquiétude, je ne ressemble pas mentalement …
    Celle qui a du mal à comprendre mon besoin d’indépendance, qui ne comprends pas pourquoi je ne laisse que peu de nouvelles quand je pars.
    Celle que parfois je déteste parce qu’elle sais si bien appuyer où ça fait mal et faire jaillir les larmes.
    Celle à qui parfois je fais moi aussi du mal plus ou moins consciemment.
    Celle qui parfois quitte la maison et prends la voiture pour aller faire un tour quand on se dispute et qui me fais alors culpabiliser auprès de mon père.
    Mais aussi celle qui nous aime, celle dont l’inquiétude pesante est aussi signe de son amour.
    Celle dont je peux encore me blottir dans les bras et me sentir protégée comme une petite fille.
    Celle dont pour l’instant je ne peux imaginer qu’elle ne soit plus là un jour.
    Celle à qui malgré tout je tiens et que j’aime même si j’ai tant de mal à parfois lui dire.
    Celle avec qui parfois ça éclate mais qui sera quand même la maman que j’aime dans mon cœur.

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  81. Floconnette a dit…

    Conscience que ma dernière phrase peut paraître gnian-gnian mais comment parfois exprimer cette ambiguïté entre l’amour et la colère que l’on ressent entre mère et fille ?

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  82. Silvia a dit…

    Cela fait 3 fois que je recommence cette note, tout ce que j’ai lu c’est trop beau…

    Ma maman je l’aime et pourtant je sais pas lui dire… On s’appelle presque tous les jours, on parle de tout et de rien mais les mots je t’aime je n’y arrive pas…

    Et dans ma relation avec ma fille, je me rend compte que c’est pareil… je l’aime et pourtant j’ai de la peine à lui dire… Serait-ce lié? Je ne sais pas… Pourtant avec mon petit garçon c’est beaucoup plus facile….

    Etre fille et maman, c’est difficile mais je n’échangerai ma place pour rien au monde!

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  83. Caro a dit…

    Claireddm, oui, on est dans l’impossibilité totale là, tu veux dire ! c’est fou parce que je ne me fais jamais d’idées sur ce que va susciter un billet, mais je pense que je m’attendais à des témoignages sur les mères invasives, sur des engueulades mémorables, sur les tics de nos génitrices qui nous agacent mais qui font qu’on les aime. Et vous m’avez, au lieu de ça, livré un peu de vous, avec une confiance qui m’honore. Je ne sais pas quels sont les textes que je choisirai mais je suis certaine d’une chose, c’est qu’il y a des morceaux de vos coeurs ici désormais.

    Merci mille fois pour ça…

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  84. Lectrice Assidue Mais Discrete a dit…

    Depuis bientôt 33ans, je cherche a couper ce cordon…
    Physiquement identiques a quelques cm près,un même début de carrière, des problèmes de poids certainement dus a cette relation… plusieurs fois tentée d’aller voir un psy pour régler ce problème, bref une relation mère fille compliquée. Dimanche dernier, étant par hasard chez ma soeur, j’y croise mes parents. Ma mère enlève son manteau et la je me retourne, vais voir ma soeur et lui annonce quelle chance y a-t-il pour que notre mère et moi même portions le même pull ce soir? Réponse de ma soeur: tu devais pas aller voir une psy pour ca?

    une anecdote parmi tant d’autres…

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  85. Marie De Levallois a dit…

    Les relations mère-fille, voilà décidément un sujet inépuisable, intemporel. Les textes que je viens de lire m’ont vraiment touchée. C’est bien connu, malheureusement, certaines femmes ont vécu des histoires très douloureuses avec leur mère. Et quand on sait qu’un enfant, d’une manière ou d’une autre, ne renonce jamais à sa mère, on comprend bien les efforts qu’une fille de mère toxique doit fournir pour devenir une femme libre, heureuse d’être mère à son tour. J’ai laissé, un peu plus haut, un commentaire dans lequel je racontais une conversation où j’avais rudoyé ma mère. Une autre fois, à une autre occasion, j’ai aussi pu lui dire combien je l’admirais : je n’ai pas eu la mère qu’elle a eu elle. Et croyez-moi, c’est bien ma chance !
    Je n’aime pas bien les ouvrages de psycaca ou de pipicologue dans lesquels les notions les plus subtiles sont vulgarisées au point d’offrir des analyses simplistes. Mais n’hésitez pas à lire :
    – Mère-fille, une relation à trois de Caroline Eliacheff,
    – Il n’est jamais trop tard pour pardonner à ses parents de Maryse Vaillant.
    Bonsoir à toutes : les filles, les mères, les filles de mères, les mères de filles…

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  86. Zézé a dit…

    Ma mère je vous l’ai déjà dit, il y a pe, elle a manqué nous lâcher pour de bon il y a 3 ans, et puis elle a foutu un bon coup de pied au cul de la mort et maintenant, elle est là, tout simplement, diminuée certes, mais tellement là!
    Et à mon tour je me claque tous les matins, au souvenir de ces jours douloureux ou je pleurais au pied de son lit, ou je la pleurais…
    Je me claque pour ne pas oublier qu’elle est de retour et que je l’aime comme jamais je n’avais réalisé l’aimer…
    Elles nous a dit, à nous tous éplorés, que notre amour avait été plus fort et l’avait ramenée. Qu’elle n’en n’avait pas fini avec nous.
    Pauvre andouille que je suis, de l’avoir autrefois tant haïe…

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  87. Roxane a dit…

    Houla quel vaste sujet… Malheureusement pas eu le temps de tout lire, mes yeux (de maman) se ferment… Tous ces témoignages me font me demander: et moi, que diront mes filles de moi dans 15 ou 20 ans?. J’espère seulement et sincèrement qu’elles auront l’indulgence de dire Elle a fait de son mieux.

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  88. Pseudofre a dit…

    Bonsoir à vous toutes…vos sentiments si intensément exprimés, m’ont touchée… merci à vous toutes… je vous lis bien souvent … et là j’ose !!!
    Histoire de mère/fille… je le vis chaque jour avec bonheur… héritage d’une relation douloureuse avec sa propre mère, maman est là pour moi… et je l’espère être là pour elle…
    Maman, bonheur pour moi… elle a pardonné à sa mère et elle m’a appris à pardonner à ma grand-mère … maman, un mot que je n’entendrai jamais et qui est porteur pour moi… d’amour, de colères, de peine et de peurs… mais avec maman nous nous aimons, et nous nous le disons…
    Encore merci à vous toutes.

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  89. Venise a dit…

    Et encore, c’est le week-end, pensez à toutes celles qui viennent sur le blog de leur boulot… demain il va y avoir encore autant de comm’s s’il le faut

    je lisais tout à l’heure paroles de femmes auquel Caro avait d’ailleurs participé, et je me disais qu’avec tous vos mots/maux, il y avait matière à faire un recueil paroles de filles 🙂

    ah oui et puis j’ai eu une idée aussi : si les deux ou trois publiées investissaient leurs gains dans des paquets de kleenex à distribuer à tout le monde ?

    blague à deux balles mise à part, So, Cécile-une-quadra, ou séraphine, vos mots m’ont émue… tellement….

    dans les livres à consulter il y en a aussi un qui s’intitule Parents toxiques de Susan Forward. Ce terme a été une révélation pour moi à un moment… et So l’a justement employé.

    Merci caroline , merci à toi pour nous ouvrir cet espace où déposer nos joies et nos peines et bon courage pour la mission impossible de faire le tri.

    Tu comprends sans doute mieux pourquoi aussi parfois tes billets sur Manou m’ont touchée, ou encore les clins d’oeil entre Annedusud et vivi…

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  90. Geneviève a dit…

    Bises à toutes….
    Quand j’étais petite, la formule magique c’était….
    Bonsoir, bonne nuit, beaux rêves, à demain….
    Tous les soirs, tous les soirs , tous les soirs jusqu’à…..

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  91. Hélène a dit…

    Tous ces écrits sont si émouvants… Venise ce que tu dis est vrai, il faut se cotiser pour les kleenex ! Je suis en larmes devant mon clavier.
    Seraphine, ton message m’a énormément émue. J’ai moi-même perdu ma maman en juin 2007 et les souvenirs des derniers instants passés avec elle sont encore douloureux, mais c’est un autre sujet…

    Dans mon cas, mes relations avec ma maman étaient merveilleuses même si j’ai porté le poids d’être enfant unique et d’essayer de ne jamais la décevoir. C’était parfois étouffant mais son absence l’est plus encore…

    Merci de tous ces messages, ces sentiments mis à nu. Hélène.

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  92. Valerie a dit…

    (et donc je jure que tout ceci est vrai ; je recopie de mon blog ayant un peu la flemme de réécrire :)).

    Vous voyez le croisement d’une mère ourse qui sort de six mois d’hibernation et d’une mère juive ?

    C’est ma mère. Et moi je suis la Gefilte fish.

    Ma mère n’a jamais compris pourquoi je m’étais effondrée en pleurs, lorsqu’elle m’a dit que je ressemblais à Chimène Badi.

    – “Elle est jolie, tu sais. Et elle chante bien – quel rapport je chante comme trois casseroles – Oh et puis avec toi c’est toujours pareil, je ne peux jamais rien dire.”

    Ma mère quand je fais 55 kilos je suis anorexique. Quand j’en fais 56 je suis obèse.

    Et je ne me tiens pas droite.
    Et je ne mets pas de blush.
    Et pas de rouge à lèvres alors que “ca m’irait si bien”.

    Ma mère suit les informations. Et s’il y a un fait divers à moins de 200 kilomètres de chez moi (explosion nucléaire, accident d’avion, chien écrasé, cambriolage d’une usine de camemberts), je suis forcément impliquée. Comme victime.
    Et donc elle appelle. 15 fois. Le premier message elle me donne l’heure, me dit qui elle est et me demande de la rappeler. Au 15eme elle souffle dans le combiné. Et après elle ne répond plus au tél. Pour que je m’inquiète à mon tour.

    Une fois elle m’a appelé au bureau car 3 drogués étaient morts à la Goutte d’Or.
    Ca donne une vague idée de ce qu’elle pense que je fais de ma vie.

    Dernière phrase en date dépêche toi de faire un enfant, tu n’auras bientôt plus d’ovule.

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  93. Lucie a dit…

    Ma mére etait la reine du suppositoire. Elle était angoissé pour moi que quand j’étais malade. Du coup je faisait monter la fievre sur l’ampoule de ma lampe. Ma mère je la faisait tourner en bourrique. Beaucoup. Souffrir aussi.
    Ma mère a adoré quand j’étais ado. Elle me laissait être punk, gothique, enfin tout. Sauf la fois où j’étais en short vinyl et porte jartelle pour aller en soirée. Et puis je me suis calmée. Pas elle.
    Aujourd’hui ma mère croit être amoureuse pour de vrai à 60 ans, elle arrive même à choper les MST de son nouveau mec. Marié. Ma mère elle fait des régimes, de la chirurgie esthétique et à l’air d’avoir 12 ans. Ma mère en réalité elle est toujours amoureuse de son père. Dès qu’elle a bu 2 verres elle a les yeux qui brillent et joue des castagnettes en se prenant pour une andalouse. Ma mère quand je l’appelle pas elle croit que je suis amoureuse. Alors que simplement j’ai coupé le cordon. Du téléphone.

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  94. Litchee a dit…

    Ma maman est une femme exceptionnelle, je crois.
    Comment peut-on être sûre qu’on a la meilleure maman du monde, alors qu’on n’en a pas connu d’autre?
    Pourtant, j’admire la jeune brindille en grands pulls à la Françoise Hardy qu’elle était, et la retraitée fringante aux cheveux poivre et sel qu’elle est devenue.
    Entre temps, quoi? Elle a élevé trois filles, elle a cultivé son jardin, elle s’est fait beaucoup d’amis, elle a pas mal voyagé, elle a un peu pleuré, et elle a répandu énormément d’amour autour d’elle.
    Lorsque mon papa est tombé malade, j’avais treize ans, j’étais à peine ado et mes soeurs ne vivaient plus à la maison.
    Durant les sept ans qu’a duré cette maladie, ma mère – je m’en rends compte à présent – nous a portés tous les deux à bout de bras.
    Elle a séché nos larmes, lorsque moi j’affrontais mon premier chagrin d’amour, et que la douleur terrassait mon père.
    Elle a calmé nos angoisses, lorsque moi je ne savais pas quoi faire de ma vie, et que mon père ne voulait pas voir finir la sienne.
    Elle a tenu bon jusqu’au bout, sans jamais s’avouer vaincue, sans jamais nous tourner le dos, sans perdre son sourire et sa force.
    Au fond, je me dis que c’était pourtant elle qui devait souffrir le plus. Mon père nous a quittés, il n’a plus mal. Moi, je commence ma vie, accompagnée de l’homme que j’aime.
    Mais ma mère, ce roc, ce roseau qui jamais ne plia, est seule dans une grande maison vide.
    J’aimerais pouvoir un jour lui rendre tout ce qu’elle m’a donné, et plus encore.

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  95. Denis a dit…

    Comment faire pour raconter sa Mère en mille cinq cents caractères ?

    Parce que pour faire huit enfants et les élever aussi bien physiquement que mentalement, il lui en a fallu du caractère.

    Je suis le quatrième de la liste. Trois soeurs et cinq frères.
    Pour une mère.

    Seulement elle avait seize mains, seize bras, seize jambes, quatre-vingts doigts, huit coeurs et mille pensées pour nous.
    A chaque instant.

    Elle n’a vécu que pour nous jusqu’à ce que le dernier des enfants quitte la maison.

    Jusqu’au mien de départ, je ne l’ai jamais vu couchée, elle était là à notre lever, le petit-déjeuner fumant et encore debout à notre coucher où elle nous laissait un peu de son parfum pour la nuit au moment du bisou du soir.

    Et on a grandi comme ça, tous, elle restant à la hauteur de notre coeur.

    Elle est bien sûr unique et irremplaçable comme toutes les mères.
    Elle a toujours su tout réparer, nos ennuis, nos délires, nos écarts.

    Une petite écharpe faite main en cadeau pour Noël parce que le salaire du père était si petit qu’en euro, les pièces n’auraient qu’une face.
    Mais cette écharpe était bien plus chaude que toutes celles du marchand d’habits.

    Maintenant c’est à notre tour de s’occuper d’elle, sa faiblesse physique actuelle n’a d’égal que la force qu’elle a su nous insuffler.
    C’est sur cette montagne d’amour qu’on lui donne qu’elle va remonter la pente.

    Je crois en elle.

    Voilà, si j’écrivais un livre sur elle, ce serait ce qu’il y aurait en quatrième de couverture.

    Bises…

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  96. Herade a dit…

    Je me souviens, enfant, de toi accroupie devant la baignoire, tes trois filles transformant la salle de bain en chantier naval, passant patiemment des coups de gant de toilette entre deux éclaboussures. Je me souviens, enfant, de tes petits plats et de ma petite soeur sur la chaise haute attendant impatiemment sa becquée. Je me souviens, enfant, que tu me donnais du bon sirop contre la toux et que tu coupais la croute du pain de mie quand j’avais une angine. Je me souviens, enfant, des heures que tu as passées à essayer de me faire apprendre mes tables de multiplications, toujours calme, toujours patiente.
    Aujourd’hui, ma maman, c’est moi qui tiens le gant de toilette, qui te sèche, qui te change, et qui te vêtis. C’est moi qui essuie ta bouche après ton repas, et qui applique de la vaseline sur tes lèvres quand elles sont trop sèches. C’est moi qui te donne ta morphine sur un sucre pour que le gout soit moins amer. C’est moi qui vient te recouvrir et allumer la veilleuse quand ton sommeil est trop agité. C’est moi qui te serre dans mes bras en te racontant un avenir imaginaire; tu m’écoutes, les yeux fermés, l’espace d’un instant presque apaisée.
    Puis viendra un jour, je le sais, dans peu de temps, où mon tour viendra d’appeler le médecin pour lui dire que c’est fini, comme je t’ai vue faire quand ta propre mère est partie. Je dirai aux petits que mamie est allée au ciel, rejoindre les anges, et je leur raconterai quelle maman formidable tu as été.

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  97. Pampill a dit…

    Elle m énerve souvent, elle me parle parfois comme si j’avais 15 ans ( j’en ai 47) les :tu aurais dû ,tu devrais, si j’étais toi …….Elle est rarement satisfaite, elle a du mal à s’amuser ,n’a pas beaucoup d’humour .

    Elle est aux petits soins pour sa tribu, veille à ce qu’on ne manque de rien et remplit le coffre de la voiture à chacune de nos visites , de légumes du jardin , de conserves et de confitures .

    Je l ‘appelle( dans ma tête mais parfois tout haut) quand j’ai peur , par exemple au sommet d’une piste rouge quand la pente est vraiment trop pentue ou quand une gueule de bois , non pardon , une gastro m’oblige à garder la tête dans la cuvette, que je vois ma dernière heure arrivée tellement ça fait un mal de chien ,

    J’ai une grande fille qui va bientôt être maman. Que raconterait elle de sa mère ?

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  98. Emilie a dit…

    Ma mère c’est une longue chevelure rousse, et de grands yeux verts en amande. C’est la tête qu’elle renverse en arrière lorsqu’elle rit sans un bruit. C’est Bach et Chopin qui jouent la folle farandole de ses nuits sans sommeil. C’est l’odeur de a chicorée qu’elle met dans son café, et qui embaume la cuisine. Ce sont ses doigts si pâles qui se confondent sur l’ivoire du Steinway, lorsqu’elle joue Love Story. C’est 24 Faubourg qui s’accroche à ses foulards que je gardais contre mon coeur lorsqu’elle était loin de moi. Ce sont les gâteaux à la cannelle qu’elle prépare toujours à Noël, l’énorme édredon qu’elle remet sur mon lit de petite fille quand je reviens pour quelques jours, et la bouillotte en métal qu’elle y glisse avant que je n’aille me coucher. C’est le souvenir des après midi d’enfance où elle m’enseignais les contre voix des chansons, et la dissociation du moindre des instruments à l’Opéra. C’est la douceur de ses mains caressant mes cheveux. C’est se blottir le soir venu contre elle dans le grand hammac sous une chaude couverture pour regarder les étoiles filantes, et lui raconter tout ce qu’elle ne peut voir.

    Ma mère, c’est un monde qu’elle réinvente chaque jour parce qu’elle ne peut le voir. C’est un monde fait de sons et d’odeurs qui vous font prendre l’entière mesure des quatre autres sens restant. C’est tout l’Amour que j’ai dans les yeux, qu’elle ne verra jamais.

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  99. Sam a dit…

    J’ai toujours été très proche de ma mère. Même si petit(e) elle m’agaçait parfois avec les traditionnels mets ton manteau, tu as bien pris ton goûter ?, mouche toi !, en grandissant notre relation est devenu vraiment importante pour moi. Elle est devenue une personne à qui j’ai senti que je pouvais me confier et m’a toujours soutenu dans mes différents projets.

    Mais la plus grande preuve d’amour, elle me l’a donné il maintenant à peine plus d’un an, lorsque, ce fameux soir de décembre, je lui ai annoncé qu’elle n’avait pas une fille mais un fils… Ce soir-là, malgré le choc, elle a su trouver les mots justes, me rassurer, et me dire qu’elle m’acceptait et serait toujours là pour moi.

    Depuis, notre relation s’est encore enrichie, j’ai découvert quelqu’un de vraiment courageux, qui a su m’accompagner dans ma transition et être là dans ses moments difficiles.

    Ma maman c’est un roc. Et je suis vraiment fier d’être son fils.

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  100. Estel a dit…

    Petite anecdocte (pour que j’arretes de pleurer sur mon écran) :
    Je devais avoir 12 ans, sur la terrasse de la maison, ma mère reçoit et je suis lá. Il fait beau (c’est important). Et les amis de ma mère font une réflexion sur mes cheveux : très long, très épais et plutôt blonds.
    Je suis bien sûr très fière que des adultes me fassent des compliments et je bouge un peu la tête dans les rayons du soleil pour qu’on admire encore plus mes reflets naturels.
    Ma mère me regarde pensive et dit :
    Ce qui est marrant c’est qu’elle a les poils sous les aisselles et du pubis noirs…
    Maman jt’aime mais pas tous les jours (c’était il y a 25 ans).

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  101. Jen a dit…

    Ma mère est malade. Si si, elle souffre de mythomanie et pas qu’un peu. C’est simple, elle réinvente sa vie sans cesse. Et par la même occasion elle refait mon enfance/adolescence au grès de son humeur. Grâce à elle, j’ai vécu au Canada (sans jamais y avoir été), j’ai mangé avec des stars (sans les avoir jamais vu, je suis ceinture noire de karaté (sans jamais avoir mis un pied sur un tatami)et j’en passe. Elle a eu une dizaine de cancers fantômes aussi (sauf qu’à force de crier au loup ça lui est tombé pour de vrai sur la gueule ya quelques mois). Il était bien entendu interdit de la contredire devant qui que ce soit!!! Elle était si sévère qu’on osait pas bronché tu penses…..

    Plus grande, je ne l’écoutais même plus mais j’avais honte de la présenter. Quand je me suis mariée, elle a pris ma vie en main. Elle savait tout mieux que moi. Il fallait que je pense comme elle. Elle m’achetait des trucs à la con juste pour le plaisir de dire à tout le monde moi j’ai acheté ça à ma fille. Grâce à moi elle a ça…… A chaque dispute elle ne cessait de me rappeler tout ce que je lui devais.

    A mon divorce, elle s’en est mêlé, on ne s’est plus parlé pendant des mois. Puis j’ai eu besoin d’elle à mon grand damne. Et le cercle infernal recommença.

    Il y a un an, j’ai pris une grande décision: partir loin. Je suis à 500km et tout se passe pour le mieux. Elle ne régente plus ma vie. On s’appelle presque tous les jours. Pour rien au monde je ne reviendrais vivre à côté d’elle.

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  102. Camichka a dit…

    Ma mère, c’est ma maman, qui m’a gardé alors que mon père aurait voulu qu’elle avorte, qui m’a entouré d’amour et d’attention tout en me laissant libre de mes choix, qui prend toujours mon parti contre le reste du monde, même si parfois j’ai tort…
    Ma mère, c’est ma meilleure amie, on s’échange nos bouquins, nos recettes de cuisine, nos séries de mangas, on se retrouve pour aller à la piscine ensemble, ou pour bricoler, car elle m’a transmis sa créativité, son besoin de se colleter avec la matière, même si son domaine est la menuiserie, et le mien le modelage…
    Ma mère c’est mon enfant fragile, celle que depuis toute petite j’ai toujours voulu protéger et apaiser, celle qui s’est désolée pour moi le jour où j’ai perdu mon doudou, et à qui du haut de mes trois ans j’ai dit ne t’inquiète pas, ça va aller, celle qui m’a avoué il y a quelques années les abus sexuels subis dans l’enfance, celle que j’ai été la seule à écouter parce que sa souffrance est si discrète qu’il a toujours été trop facile à sa famille et à mon père de la nier….
    Ma mère, c’est cette petite femme effacée, mal fagotée, si timide qu’elle n’a jamais su se faire d’amis, elle se sent si peu digne d’intérêt… Mais moi je sais que celui qui ferait l’effort de la mettre à l’aise découvrirait la femme courageuse, intelligente, curieuse de tout, terriblement drôle, habile de ses mains et agile de l’esprit, qui à toujours mérité mon respect et mon admiration autant que mon amour.

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  103. Sève a dit…

    Moi rien de très extra ordinaire avec ma mère… je voulais juste dire :
    1 Les copines qui vont chez leurs parents pour accoucher je ne trouve pas cela normal : on accouche avec le père ; pas avec sa mère !!!
    2 Ma belle mère est décédée avant que je connaisse mon copain : donc outre le fait de ne plus avoir cette baby sitter à l’œil ; je ne connais pas sa génitrice : donc je n’ai aucune idée de son modèle féminin ; du modèle pour lui de couple que formaient ses parents ; d’avoir son avis sur tel ou tel point….
    Bref si je ne suis pas tout à fait dans le sujet une mère vous n’en avez qu’une donc faite avec et essayez de vous entendre avec elle car elle n’est pas éternelle !!!!

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  104. Martine a dit…

    Sujet douloureux. Une mère qui n’a sans doute pas reçu d’amour et n’a pas su en donner. Classique. Une mère assez violente aussi. Pour qui éducation voulait surtout dire élevage (bien nourrie, bien soignée quand j’étais malade) et discipline (soit sage et tais-toi). Est-ce qu’elle m’aimait ? Je n’en sais toujours rien. J’ai toujours eu peur d’elle, même si je le cachais. Même si j’ai pris mon indépendance dès ma majorité, je n’ai pu réellement couper le cordon que vers 45 ans, en allant voir un psy qui m’a fait comprendre que son comportement n’était pas normal. Maintenant elle est morte. Et je n’ai presque pas eu de chagrin. Je culpabilise un peu. Et aussi et surtout je suis profondément triste pour elle qui au fond n’a pas été heureuse.
    Désolée Caro, c’était pas drôle hein ?

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  105. Amc14 a dit…

    Ouh dur dur d’écrire après tous ces témoignages, j’ai plein de larmes dans les yeux… Ma mère j’ai mis longtemps à ne pas tenir compte de ses avis, de ses malheurs, de ses humeurs…j’ai mis longtemps à ne pas me sentir obligée de l’aimer. Je suis l’aînée de 4 enfants, elle nous a bien élévés, on a manqué de rien au niveau vêtements, études mais jamais un mot de tendresse, et cette façon de nous faire sentir qu’elle se privait de tout pour nous et tout ça sans le dire ….Et puis après avoir vu un psy enfin à 43 ans j’ai pu l’aimer en la comprenant et surtout sans lui reprocher (inconsciemment ou pas) son absence de marques de tendresse et surtout j’ai accepté que ma mère serait toujours en attente de démonstration des autres mais qu’elle ne fera jamais le premier pas.. et que surtout ma mère sera toujours la reine des non dits donc pas de possibilité de lui dire mon ressenti…mais je l’aime ma mère car elle a plein de qualités que je vois maintenant car je ne voyais que ses défauts depuis presque 20 ans …Je l’aime même en sachant qu’elle n’aura pas été la maman idéale mais suis-je pour elle la fille aînée idéale ?

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  106. La Cuiller En Bois a dit…

    Martine, la description de ta mère ressemble assez à la mienne.
    Le devoir de mère accompli. Sans plus.
    Car elle n’avait rien connu d’autre.
    Ma grande peur était d’être comme elle, dans la mesure ou j’ai hérité d’elle(et c’est normal) de certaines choses, inclinaisons, traits de caractère.
    Il m’a assuré que je n’étais absolument pas le même modèle de mère et m’a fait comprendre qu’elle serait imperméable à vie à toute tentative de ma part d’échanges.
    En plus, elle était assez intrusive dans nos vies, voulait les diriger.

    Quelques exemples de comportement, forcément réducteur, mais laissant entrevoir l’étendue de sa palette …

    Quelques mois après mon mariage, elle a dit à mon mari de toutes façons, d’ici 3 ou 4 ans, elle va vous quitter, vous n’êtes pas l’homme qu’il lui faut !

    A l’annonce de ma première grossesse : Vous aviez bien besoin de cela !

    Lorsque j’ai eu ma seconde fille, c’est elle qui s’est chargée de l’annoncer à mon frère et ma belle-soeur de Dax. J’avais eu une grossesse difficile, avec perte à 3 semaines de l’un des deux jumeaux, suivi strict pendant 9 mois, hémoragie et césarienne au final …
    Elle a téléphoné en larmes Mon Dieu, Si tu savais .. Gloria .. le bébé …
    Ma belle-soeur affolée lui demande Il est arrivé quelques chose au bébé ?
    Non .. snif snif
    A Gloria ?
    Non … snif snif
    Qu »est-ce qu’il se passe ?
    Snif snif … c’est une fille !
    Ma belle-soeur lui hurla (de soulagement et de peur rétrospective) …

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  107. La Cuiller En Bois a dit…

    SUITE ….

    Vous auriez préféré qu’elle ait un garçon handicapé ou mort-né ?

    Lorsque cette même belle-soeur a accouché, elle passa quelques jours chez elle et elle profita d’une absence de ma belle-soeur chez le docteur, pour lui recomposer sa maison, en réunissant toutes les plantes de la maison dans une pièce pour un faire un jardin d’hiver, en changeant sa vaisselle de place c’est tellement plus pratique comme cela etc …

    Elle faisait de même chez moi, elle passait partout, rangeait, repassait, changeait les meubles de place …

    J’ai même vu ma soeur l’appeler après l’un de ses passages pour lui demander ou était un ouvre-boite !

    Les cadeaux à Noel pour ses petits enfants : des cadeaux communs à deux cousins distants de 200 kms, sans emballage, disposés à l’étage et à laisser sur place. On arrivait et elle disait aux enfants : montez, c’est la-haut. Sans même les accompagner.

    Je pourrais en faire un livre, car ceci n’est qu’un dixième de ses attitudes et réflexions …

    Lorsque ma dernière eu 6 mois, lors d’une conversation téléphonique, je lui dit ta petite-fille vient d’avoir une dent Laquelle ? Céline ? (Céline avait 4 ans !)

    Elle est toujours en vie, je la vois de temps en temps lors de repas de famille.
    Elle réagit comme si on s’était quitté la veille, mais ne prend même pas le soin de demander des nouvelles de ses petits-enfants ni arrière-petits-enfants.

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  108. Orchidee a dit…

    Pas facile de couper le cordon avec sa mère quand on s’apperçoit à 27 ans qu’il n’est pas coupé…Bien sûr il y avait bien des indices, mais j’avais pas voulu les voir …
    cette mère qui choisissait mes vêtements les jours de sortie (… et pour être belleles vêtements en question étaient les siens), cest elle qui m’offre des strings devant mon petit ami, ou prétend que j’oublie tous les jours la pilule (et merde j’ai 27 ans, je fais ce que je veux, … et en plus elle sait pas JE N’HABITE PLUS AVEC ELLE DEPUIS 10 ANS !!!)…
    quoi d’autre encore, j’ai toujours cru que parler contraception avec elle c’était de l’ouverture … mais si en disant c’est mal d’avorter à 17 ans c’était pas plus profond et que c’est ma sexualité qu’elle regnait (genre le sexe c’est mal)… parce que je ne peux pas avorter à 17 ans, je n’ai plus 17 ans !!!

    Tout ces trucs ils étaient là, alors j’ai peut être pas voulu les voir parce que c’est vrai aussi que c’est rassurant d’avoir quelqu’un qui s’occupe de vous comme ça … qui choisit pour vous, et j’en avais surement besoin … aujourd’hui, difficile de lui faire comprendre que je suis grande, que je suis une femme, que ma vie n’est pas la sienne… et c’est forcément par un grand clash que tout s’est passé …maintenant, les choses ne sont pas réglées, après une relation si fusionnelle nous n’avons pas encore trouvé la bonne distance pour permettre des rencontres saines . (entre trop et rien : où est la bonne distance)

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  109. Orchidee a dit…


    bref
    me rendre compte de tout ça à 27 ans : quel choc !
    oui je suis grande ! oui je suis une femme ! oui je peux faire mes propres choix !

    par contre, me rendre compte de tout ça me fait m’interroger, comment je ferai moi quand je serai maman ? comment savoir si je suis trop fusionnelle ? ou trop peu ?

    Je ne sais pas …

    comment faites vous ???

    au fait sur ce thème j’ai lu des livres sérieux pour comprendre, ça m’a aidée (mère fille une relation à trois d’ Eliacheff, trés bien)…

    bref, on rigole de ce côté fusionnelle il est bon mais peut être néfaste … à savoir sans psycoser sans doute …

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  110. La Cuiller En Bois a dit…

    C’est très difficile effectivement de se projeter dans l’avenir, en tant que mère.
    D’avoir peur de reproduire ou pas, de rater ou pas.
    Il faut faire de son mieux c’est certain, mais je pense que ma mère est persuadée d’avoir fait de son mieux.

    J’ai toujours essayer de garder en moi, l’enfant, l’ado que j’étais et de transposer avec mes filles.
    Ne jamais perdre de vue ce que l’on pensait et ressentait au même âge, afin d’essayer de comprendre ce qu’elles peuvent ressentir.

    Et lorsque j’interdisais quelque chose, je leur ai toujours expliqué pourquoi, tout en mettant l’accent sur ce qu’elle devait penser, comme je l’avais fait à leur âge.

    Mais là, nous sommes dans l’éducation, plus dans la relation mère-fille .. quoique …

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  111. Mah-yu a dit…

    Ma mère a un jour décrété qu’elle aurait dorénavant 31 ans, définitivement. Ce qui fait que cette année, j’ai non seulement deux filles et un fils, comme elle, mais en plus, j’ai son âge.

    Il y aurait tant à dire, vraiment, sur le sujet, et c’est si intéressant de vous lire, toutes.

    Juste pour apporter ma petite pierre, une anecdote qui résume bien notre amour malheureux.

    Il y a quelques années, quand j’ai découvert ce que c’était que d’être vraiment heureuse, j’ai écrit un mail à ma mère (qui vit et travaille à l’étranger) pour la remercier de m’avoir mise au monde.

    Sa réaction? ça l’a agacée que je tombe dans le panneau des fêtes commerciales et artificielles dictées par la société de consommation.

    Bah ouais, j’avais pas fait gaffe à la date… c’était la veille de la fête des mères!

    Il reste que malgré l’incompréhension, la souffrance, les regrets, ma mère m’a donné ce qui fait aujourd’hui ma plus grande force: la conviction, enfant, que j’étais une personne de valeur, digne d’être aimée. J’ai découvert pas la suite que tout le monde ne grandissait pas dans cette sécurité.

    Alors moi je dis, l’amour ne suffit pas, ok, mais c’est toujours ça de pris!

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  112. Dina a dit…

    Elle marche vite.

    Le vent sec gifle nos visages d’enfant. Elle porte de jolis escarpins très pointus, elle marche vite, elle est belle et un peu stupide, elle nous tient par la main. Elle sent le regard des hommes sur elle ; et nous nous sentons en danger. C’est un peu triste, il fait chaud. Elle marche vite, je me demande où nous allons. La plupart du temps, on échoue dans un petit square vide et gris, des balançoires grincent, mon frère me lance du sable, je pleure, j’ai trois ans.

    Tous les jours elle fait son boulot, nous lave, nous habille, attache mes cheveux, nous extirpe de la chambre d’hôtel. Elle est gentille et un peu distante, d’une nervosité qui la rend imprévisible ; nous la dévorons des yeux, elle est tout ce qui nous reste.

    Les heures passent, elle doit s’ennuyer terriblement dans ce jardinet désert.

    La luminosité change, il y a moins de vent ; on étouffe. Nous jouons sans trop faire de bruit, nous jouons, c’est un rituel angoissant et inutile : faites que ce soir ne soit pas comme les autres soirs.

    Le jour est presque mort. Il est temps de rentrer..

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  113. Dina a dit…

    Nous arrivons à l’hôtel – à la maison. Vite, vite, la nuit vient : le dîner, le bain, nos pyjamas un peu raides, Jo et moi blottis dans notre lit, nous la regardons se maquiller. Tous les soirs. C’est une princesse, qui s’en va tous les soirs. Elle nous embrasse, pose un mouchoir rouge sur la lampe de chevet (elle est un peu stupide). Elle est partie. Les monstres peuvent sortir, ils ont attendu sous le lit toute la journée. Les monstres vont sortir, la chambre va brûler.

    Grâce à toi, j’adore les hôtels. Je hais les putain de promenades du dimanche, alourdies de tristesse. J’évite cette heure dite entre chien et loup, entre loup et monstres. Mais je n’ai pas peur du noir. Merci maman.

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  114. Maf a dit…

    Couper le cordon, elle en a fait une grande experience… Ma mere !

    Son credo:
    – disponible mais pas envahissante
    – a l’ecoute mais pas intrusive
    – prevenante tout en retenue

    Mon premier chagrin d’amour (a 8 ans !!!), elle m’a prise dans ses bras sans rien dire et a attendu…
    Mon premier amour, elle s’arrangait pour nous laisser tranquille alors qu’elle brulait de ralentir les choses…
    Mes premieres etudes loin de la maison, elle a quasiment rien depense en semaine pour que je puisse avoir tout mes besoins combles lors de mon retour a la maison le week-end…
    Apres un concours, quand j’ai ete accepte a 1000km de chez moi, c’est elle qui a appuye sur le boutons accepter…

    Elle a tellement bien reussi, ma mere, que je vis maintenant a 10000km de chez moi, j’ai un super travail, un super mari et une merveilleuse petite fille de 4 mois.
    Elle a tellement bien reussi ma mere, que je vis sans culpabilite, sans crainte avec la certitude que j’aurais toujours une epaule sur laquelle pleurer.
    Elle a tellement bien reussi, ma mere, qu’elle pleure en cachette et en silence parce que ca fait mal de couper le cordon avec autant de succes et de se retrouver seule.

    Je ne suis pas sure que j’aurais autant de courage que ma mere avec ma fille !

    Répondre
  115. Lorna a dit…

    Merci de proposer ce theme. je viens de decouvrir ton blog et comme tu proposes d’ecrire voici ma proposition que tu pourras retrouver egalement sur mon blog (je viens de l’ecrire mais ça me plait bien donc je le publie sur mon blog egalement):

    ma mère! ma maman à moi!

    elle est parfaite!

    elle est belle,

    elle est intelligente,

    elle est douce

    elle est serieuse

    et parfois elle ne l’est pas

    elle joue et elle fait la cuisine

    elle m’amuse et me fait travailler

    elle me dispute

    elle me console

    elle est fière de moi

    elle me guide

    elle me fait avancer

    elle me retient

    elle me fait grandir

    elle conserve mon ame d’enfant

    elle me rend fière

    elle est belle

    elle est intelligente

    et elle m’a laissé

    il y a plus de 20ans

    pour partir au pays des esprits

    j’avais trois ans, elle en avait à peine 25!

    c’est pour ça qu’elle est parfaite!

    parce qu’elle n’est pas là!

    Répondre
  116. Edith a dit…

    Ouh là, je n’ai pas eu le temps de tout lire, mais c’est sur que c’est un sujet qui fait parler/écrire !

    Dis donc, moi j’ai rien de spécial à dire en tant que fille mais en tant que mère de jeunes ados et jeunes adultes filles, j’en aurais à raconter, ça ne t’intéresse pas ??

    Répondre
  117. Chris a dit…

    Bonjour je ne participe jamais mais me délecte chaque jour aussi bien des articles que des commentaires.
    Aujourd’hui cependant le sujet m’interpelle aussi je prends (mon courage)et mon clavier (qui ne sera sans aucun doute pas aussi adroit que vous toutes mais c’est l’intention qui compte…)
    MA MERE
    – notre relation = disputes; Nous n’étions d’accord sur rien, sauf sur l’adoration que nous avions l’1 et l’autre pour mon père (j’suis pas psy mais sans doute que tout vient de là)
    – à 22 ans j’ai quitté le nid familial (vie de couple) et nos relations sont devenue amicales : chacune sa vie mais on se voyait avec plaisir, + de critiques sur nos choix divers
    – à 30 ans j’ai eu the révélation : étant dans l’impossibilité de procréer nous avons décidé d’adopter sans passer par des fiv ou autre traitements, et là 1 mur s’est dressé devant nous, tout le monde (dr y compris) nous poussait à faire des traitements et autres + ceux qui nous conseillaient de ne pas adopter en Afrique, la Russie c’était mieux (nous sommes tous les 2 blonds aux yeux clairs…)
    On a su résisté et seule ma maman a su dire c’est votre vie, votre avenir ce choix ne regarde que vous et d’où que vienne cet enfant ce sera le votre et je serais sa grand-mère
    Et ben moi je dis chapeau bas – en fait malgré nos désaccords (+ sale caractère !!) j’ai su ce jour là que ma maman m’aimait vraiment et que derrière ces foutus conseils et ces foutus discours moralisateurs c’était sa façon de prendre soin de moi.

    Répondre
  118. Chris a dit…

    Aujourd’hui à 38 ans je suis maman de 2 magnifiques perles de Chine de 5.5 ans et 16 mois éloigné de 300 km de ma famille, j’appelle ma maman tous les jours (ou c’est elle) et je me surprend même à lui demander certains conseils !!
    Comme quoi y’a qu’les cons qui changent pas d’avis…
    Mon souci principal au jour d’aujourd’hui vu mes antécédents (rapport mère fille orageux) est de savoir comment je vais gérer les crises de mes filles le jour où l’1 me diras t’es pas ma mère (même moi je l’ai dis à la mienne) ou qu’elle voudra connaître sa mère biologique (chose impossible), j’espère juste que ma maman à moi sera toujours là pour m’aider….
    En attendant je profite chaque jour et chaque nuit (désolée c + fort que moi) de mon bonheur !!!
    Espérant ne pas avoir été trop longue et trop ch…, etc…

    Répondre
  119. Edith a dit…

    Et ben voilà, je viens de lire tous les post et c’est très très émouvant… Que d’histoires… Belles et moins belle, dures parfois…

    J’espère avoir réussi ma relation avec mes 3 filles même si je n’en suis pas persuadée, il me reste encore quelques années pour le vérifier (elles ont 22, 20 et 16 ans).

    Répondre
  120. Caroline Ingalls a dit…

    J’arrive super en retard et j’ai même pas le temps de tout lire, je sens qu’il va falloir que je prenne le temps de revenir tout ce que tout le monde a écrit, le sujet est forcément passionnant!
    Je veux quand même bien te parler de ma mère, même si elle n’aurait certainement pas de place dans ton bouquin, car je n’ai pour l’instant jamais pu la caser dans aucune catégorie…enfin, si, une: ma mère, c’est un ange.
    Oh, elle n’est pas parfaite, c’est sûr, je vais pas l’emmener faire les boutiques avec moi, et elle ne déboulera pas chez moi quand je vais pas fort en me disant reposes-toi ma chérie, je m’occupe de tout.Non, ma mère, c’est pas ça!
    Ma maman, elle est tout en douceur, fragilité, pudeur et timidité; ma maman, si j’en parle, j’ai des perles au coin des yeux parce que si elle m’entendait parler d’elle, elle aurait les mêmes.
    Ma maman, depuis que j’ai quatorze ans, je fais une bonne tête de plus qu’elle et pas mal de kilos aussi, que parfois je me demande comment elle a fait pour me mettre au monde!
    Ma maman est tête en l’air, fait elle a donc régulièrement des petites anecdotes rigolotes à raconter qui nous font prendre un bon fou rire, mais il est si doux, son fou rire à elle!
    En revanche, elle a toujours éternueé très fort, ce qui peux en laisser plus d’un surpris!Ma maman, elle consacre l’essentiel de sa vie à l’homme qu’elle a toujours aimé et certainement par moment détesté, malade et partiellement invalide, et jamais elle ne se plaint.

    Répondre
  121. Caroline Ingalls a dit…

    Et pour finir, ma maman, elle chante…de la variété des années 60, des chants de messes, des requiems, des chansons de colo…tout et n’importe quoi avec une voix d’ange…
    Bon, je m’arrête là, mes pensées et mes souvenirs se bousculent, merci caro, de m’avoir donné cette occasion là de parler d’elle.

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  122. Caro a dit…

    Merci à vous toutes, je ne peux pas répondre à chacune mais je vous remercie du fond du coeur.

    Bienvenue à Chris, tu n’as pas été trop longue, pas du tout.

    Lorna, ton texte est tout simplement magnifique aussi.

    Caroline Ingals, je t’embrasse, c’est arbitraire, je te choisis toi, mais voilà quoi 😉

    Répondre
  123. Queenie a dit…

    Ma mère, c’est un peu une ado coincée en pleine crise d’adolescence
    C’est un peu une princesse « Je suis fatiguée…vous mangerez demain »
    C’est un peu une mélancolique avec ses grands problèmes
    « Tu ne peux pas comprendre ce que cela fait d’avoir une famille comme la mienne ma fille…
    euhhh non ??? Aux dernière nouvelles, j’étais ta famille aussi non ?
    Ma mère je l’aime, mais il est arrivé un moment, ou il a fallu choisir, c’était elle, ou moi…
    Et j’ai choisi.
    Et le cordon, il fallu le rompre, le déchirer.
    Cette décision, avec le recul, a plus tenu du sursaut vital que de la décision réfléchie.
    Ma mère a l’amour exclusif, exigeant, dévorant…
    Me choisir moi, ce n’était pas rendre le lien plus flexible ou moins pesant, mais le supprimer définitivement.
    Comme accepter de vivre sans un membre parce que celui-ci empêche le reste du corps de fonctionner.
    Et croyez moi, c’est une opération qui se fait dans la douleur. Ouvrir les yeux sur les limites de l’amour maternel fait mal, très mal.
    Tout y passe, le déni, la colère, la tristesse, puis enfin, la douloureuse acceptation.
    Maman n’est pas celle qui viendra me sauver quand j’aurais mal, elle n’est pas celle qui se coupera en quatre pour moi…
    Mais elle m’aime, et je l’aime. C’est l’essentiel non ?
    J’aurais aimé conserver une partie de ce cordon…il est là pour nous aider en un sens, il réaffirme l’amour maternel…il est encombrant, mais rassurant. Couper le cordon, c’est parfois plus douloureux que de le garder.

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  124. Cailledodue a dit…

    Je faisais partie d’une chorale où j’avais vécu à l’âge de 17 ans MA grande histoire d’amour avec S., un homme bien plus vieux que moi. S. a longtemps représenté pour moi l’homme idéal mais c’est toujours resté secret à cause de la différence d’âge…
    Un jour, alors que je venais de rompre avec B. et que je pleurais discrètement dans ma chambre, coupable d’avoir fait su mal à un jeune homme amoureux, ma mère entre dans ma chambre.
    Elle me dit alors tu sais, B. n’était pas un garçon pour toi, moi je te vois plutôt avec un garçon comme S.
    Comment a-t-elle fait pour savoir QUI est pour moi l’homme parfait ? d’autant plus qu’elle ignorait tout de mon histoire passée ?

    Conclusion : Personne ne connaît mieux son enfant qu’une mère…

    Répondre
  125. Caroline Ingalls a dit…

    Bon ben pour la deuxième fois de la journée je suis toute zémue et très très honorée …..et en même temps tellement bien que j’en profite pour te faire une confidence Caro, quitte à être ridicule sur la blogosphère pendant les prochains siècles; voilà, pendant très longtemps, je me suis demandé pourquoi autant de personnes ajoutaient autant de ponctuations inappropriées à la fin de leurs com; je me suis aussi dit que c’était seulement des fautes de frappe, ou des claviers déconnants…jusqu’au jour (il doit y avoir deux mois à peine)où je me suis rendue compte que c’était autant de petits sourires à côté desquels j’étais passée…je suis prête à écrire le net pour les nuls!!! Et maintenant, après t’avoir remerciée et embrassée à mon tour, caro, je vais tenter mon premier sourire script….;-)

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  126. Mag a dit…

    Il y a quelques années je vivais des moments difficile. Et les larmes aux yeux ma maman m’a donné la plus belle preuve d’amour que je n’ai jamais eu: je donnerai ma vie pour que tu sois heureuse

    Répondre
  127. Christine a dit…

    Ma mère, je l’ai perdue il y a 6 mois. Elle avait 90 ans et moi 53. J’aurais normalement dû être préparée à cette issue fatale. Et bien non. Après l’avoir assistée au quotidien pendant les deux derniers mois, je me trouve démunie. Une forme de vacuité s’installe difficile à combler.
    Parmi tous les témoignages de sympathie reçus, j’ai retenu ces mots : L’amour d’une mère c’est banal comme l’air qu’on respire. On n’y prête pas attention, sauf quand il vient à nous manquer.
    Pourquoi les mères/filles que nous sommes ne savent pas dire simplement Je t’aime Maman, je t’aime ma fille? Pour certaines cela parait insurmontable, pour d’autres c’est tellement évident qu’on ne le verbalise pas. Et puis parfois, c’est trop tard. Plus jamais.

    Répondre
  128. Ada a dit…

    Ma mère, c’est la plus belle.
    Ce cri du cœur de mon enfance s’est changé avec le temps en une assurance sereine ; c’est la plus belle pour de vrai.

    Je me souviens d’elle il y a dix ans.
    Je revois le khôl sur ses yeux sombres de Sarrasine, les angles de son visage, son port de tête altier sous la masse frisée des cheveux noirs, et par dessus tout cette élégance absolue dans la clope toujours au bout des doigts. Je la lui ai enviée ; pour la gamine que j’étais, elle fumait bien.
    J’ai encore en tête l’image d’elle descendant les escaliers pour aller au resto, si simple dans ses vêtements sombres, si différente des mamans brushing-90’s de mes copains, et si classe, si classe…
    Je n’aimais pas son parfum, quand nous sortions. Le N°5 de Chanel me rendait malade en voiture.
    Les amis de jeunesse de mon père l’appelaient la belle ténébreuse.
    Ma mère, elle est rock.

    Elle est toujours belle, ma mère, mais elle ne le sait plus. Les échecs, la dèche l’ont marquée. Plus de N°5, plus de khôl, plus de restos. Il faudrait qu’elle aille chez le dentiste, qu’elle s’achète des lunettes. J’aimerais lui offrir des bijoux, mais elle ne les mettrait pas. J’aimerais la voir maquillée, mais à quoi bon ?
    J’aimerais lui dire qu’elle est magnifique, qu’elle est la Femme pour moi, mais c’est d’elle que j’ai hérité ma pudeur ; elle trouverait que j’en fais trop.

    Alors je me tais, et je travaille à son avenir. Parce qu’elle est belle, parce que je l’aime et parce que ma mère, elle me manque…

    Répondre
  129. Ada a dit…

    Caro, excuse-moi pour le retard.
    Je ne me doutais pas que ce serait si… enfin bref. Tu t’en doutes.

    Merci pour tout, la belle. C’était un merveilleux prétexte. Un reproche, pourtant : tu aurais du te douter de ce que tu lirais. Après tout, ça fait longtemps que toi tu nous ouvres un peu de ton cœur sur ce blog ; qu’est-ce qui te faisait penser que la réciproque ne pouvait pas être vraie ? 🙂

    Je ne suis pas là en consommatrice. Et comme beaucoup, je suis là tous les jours. Une chance de ma génération, c’est que le concept d’amie virtuelle ne nous fait pas fuir en hurlant au fou.
    On t’aime, vois-tu.

    Des bisoux.

    Répondre
  130. Yzah a dit…

    Bonjour Caro,
    Je viens de découvrir ton blog il y a à peine une semaine et j’adore mais j’ai encore beaucoup de retard sur tes articles !
    Une anecdote avec ma maman (avec qui les relations étaient ultra tendues jusqu’à ce que je tombasse enceinte il y a à peine un an…) ??! En voici une :
    J’avais à peine 14 ans et je venais tout juste d’avoir mes règles (que j’attendais avec impatience à l’époque… drôle d’idée, hein ?!) lorsqu’un beau matin du mois de Mai, elle me dit :
    Môman : Yzah, il faudrait peut être songer à consulter un gynécologue rapidement.
    Môa (trèèèès surprise, car tous les mots commençant par sexe, règles, etc… c’était plutôt tabou) : bah pourquoi ??
    Môman : Pour prendre la pilule !
    Là j’avoue, je suis restée bouche bée, les yeux ronds, ne sachant pas trop quoi répondre, lorsqu’elle enchaîna :
    Môman : Et bien oui, on ne sait jamais… si tu te fais violer, il faudrait pas que tu tombes enceinte !!

    Môa : … (No comment…)

    Répondre
  131. Mamine a dit…

    Je découvre ce post…
    Depuis 5 ans, je découvre un aspect de cette relation que je ne vous souhaite pas… Maman est atteinte de la maladie d’Alzheimer… Et j’ai refusé de devenir la mère de ma mère!
    Et ma mère ne sait plus que je suis sa fille…
    Quand je vais la voir – régulièrement – dans l’unité spécialisée qui l’héberge depuis le décès de mon père l’an dernier, elle me sourit parce que je lui sourit, comme un bébé qui s’essaie aux risettes parce que l’adulte en face de lui a un sourire béat…
    Elle a besoin de calins, de sourires, de rires, de cette affection malgré tout, que les personnels soignants – aussi dévoués fussent-ils – ne peuvent lui donner.
    Cette maladie nous aura épargné les règlements de compte tardifs et l’effacement progressif et inéluctable de sa mémoire rend dérisoire tout grief.
    Alors, profitez de vos mamans… et de vos filles!

    Répondre
  132. Caro a dit…

    Pfiou, c’est difficile de vous lire sans verser des larmes. Je vous suis infiniment reconnaissante. Mamine, je t’embrasse, je me doute que c’est difficile, Ada, aussi, Yza bienvenue…

    dina, texte magnifique également…

    Répondre
  133. Annnns a dit…

    Ecoute ! : ce serait le titre d’un livre en plusieurs tome sur l’histoire d’une éternelle incompréhension. Ton mot favori, sur un ton plaintif…mon appel intérieur incessant : je t’en supplie, écoute-moi !

    Nous ne nous sommes jamais comprises. Tu ne m’as jamais comprise.
    J’ai toujours accordé tant de sens aux mots ; tu t’es toujours cachée derrière les devoirs et les apparences.
    Le jour où je t’ai annoncé mon mariage, tu as dit mais je le sais, tu nous l’as dit l’année dernière !…alors que j’avais dit exactement l’inverse.
    Cette capacité à comprendre précisément l’inverse de ce que j’exprimais, m’a toujours impressionnée…

    Ton langage d’amour, c’était l’argent…sincèrement, pourtant. Je n’aurais voulu que des mots.
    Tu es trop intelligente pour moi…trop compliqués, mes appels, mes cris, mes déchirures, mes besoins d’amour ?

    Ma vie a pris un sens le jour où j’ai rencontré celui qui me comprend.
    J’abreuve mes enfants de je t’aime tous les jours, à la mesure de tout ce que nous ne nous sommes pas dit.
    A 700 km de distance, on vit mieux, toi et moi. Plus de nécessité de se comprendre.

    Aujourd’hui -qui l’eut cru ?- nous nous téléphonons tous les jours.
    Il faut bien que je te soutienne, toi dont le mari au cerveau malade est déjà presque parti, toi qui es si seule maintenant…toi qui ne peut parler à personne.

    Puissè-je, Séraphine, ne garder un jour que l’essentiel, cet Amour non exprimé, et ne pas attendre le dernier jour, pour l’aimer davantage…Merci.

    Répondre
  134. Karine.e a dit…

    C’est un corps musclé,dans la chair sculpté,
    Elle a des courbes raffinées,
    C’est une athlète,un corps,
    C’est un warrior.

    C’est un être doué,de raison,de sensibilité,
    Elle inspire le respect,
    C’est une douceur,une volupté,
    C’est un thé sucré.

    C’est un mur d’acier,une porte fermée,
    Elle a une foutue fierté,
    C’est un mystère,une forteresse,
    C’est une princesse.

    C’est un mouvement perpétuel,une fleur insaisissable,
    Elle brouille les cartes,nous perd dans son dédale,
    Elle cache ses faiblesse,elle est secrète,
    C’est une discrète.

    C’est une eau forte,une sanguine,
    Une forme d’indépendance,voilà ce qui la dessine,
    C’est une amazone,une rebelle,
    Elle est belle…

    Juste quelques vers,
    Pour une mère exemplaire,
    Une profonde émotion,
    Une histoire de filiation.

    Répondre
  135. Dominiquel. a dit…

    XIPTiens tiens…
    J’arrive un peu tard, mais je viens d’organiser une soirée-filles avec pour thème:’Venons parler de nos Mères…13 filles, présentes, mais pas tjrs prêtes à lâcher qq chose sur le sujet…Malgré le bon vin, les bons plats salés et sucrés…(il faut ça!)
    En tt cas, j’ai été étonnée des passions que cela a déclenchées avant même la dite-soirée…Et nous avons pens en revue les mères:possessives/copines/de nos mères: de nos maris (très tendances…avec adhésion générale!)/biologique/spirituelle, etc…
    Résultat: soirée passionnante ou comment sortir de la confusion et de la fusion, pour arriver à être femme tt en restant les filles de nos mères( sans devenir parfois les mères de nos mères…) DominiqueL.

    Répondre
  136. Tselouyou a dit…

    Légende personnelle

    Tu devrais faire du sport.
    Tu es gourde.
    Tu devrais faire attention à ce que tu manges.
    Tu pourrais mettre une robe de temps en temps.
    Laisse, tu ne sais pas faire.
    Tu n’es pas souple.
    T’es chiante.
    Tu devrais te maquiller, un peu.
    Pourquoi tu n’as que 14 de moyenne ?
    Tu es trop sensible.
    A cette allure là, on y est encore demain !
    Tu devrais remercier.
    Tu n’as qu’à y aller à poil !
    Tu es trop jeune.
    Tu es trop vieille.
    Tu es trop grosse.
    Tu n’as qu’à te débrouiller toute seule.
    Tu ne sais pas danser.
    Tu devrais t’excuser.
    Tu nous fait un complexe de persécution, là !
    Combien de temps encore il va falloir t’aider à faire tes lacets ?
    Tu devrais te taire.

    Tu ne devrais pas exister.

    Répondre
  137. Judith a dit…

    Bonjour,

    je vous lis souvent, commente peu, mais ce sujet sur la relation mère fille me touche.
    J’ai perdu ma maman il y a près de 8 ans maintenant (2001) et j’ai eu avec elle une relation merveilleuse, mais très très conflictuelle, comme un couple en fait.
    La chose qui me touche le plus est l’histoire de mon adoption. Elle ne me l’a jamais cachée, mais au contraire me l’a dit très tôt comme un histoire pour enfant:
    C’est une maman poule qui ne pouvait pas s’occuper de son œuf, et qui le laissa dans le jardin. Un autre maman poule vint à passer et mis l’œuf dans son nid, et lorsque le poussin sorti de sa coquille et l’aima et l’éleva comme le sien, voila, j’ai grandi avec cette belle histoire, et elle m’a permis de me construire.
    J’ai bien évidement des anecdotes plus traditionnelles sur cette relation (course poursuite dans un appartement ou toutes les pièces communiquaient, les fameuses critiques fais pas ci fais pas ca) mais maintenant quand je regarde ma fille de 3 ans, je me retrouve à faire des gestes, ou à avoir des habitudes que ma maman avait avec moi.
    Merci de m’avoir écoutée, ces quelques lignes, me mettent les larmes aux yeux.
    Merci aussi pour cette belle écriture que je vous envie.

    Répondre
  138. Clotilde a dit…

    Ma mère et moi c’est 40 ans d’histoire difficile et orageuse.

    Mais voilà, l’année dernière elle est partie à 59 ans ans trop jeune et trop vite.

    Et aujourd’hui maman est un manque, un gros manque dans ma vie. Quoi que j’ai pu penser d’elle auparavant, quoi que j’ai pu dire, et lui dire, il ne reste qu’une chose importante : l’amour que j’ai pour elle et que je ne pourrai plus jamais lui dire.

    Répondre

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