Hier soir, grand machin qui pue des pieds me raconte qu'à la piscine
c'était vraiment trooooooop bien (sachant que le monde entier se divise
actuellement en deux parties: ce qui est trooooooop bien et ce qui est
trooooooooop nul), parce que le prof il a fait faire des courses et que
faire la course bien sûr c'est trooooooooop bien.
"Sauf que par contre, à chaque fois que dans une équipe y'avait Maxime, ben l'équipe elle perdait".
J'ai
retenu un sourire parce que c'était dit plutôt sans malice. Et puis le
Maxime, c'est du genre qui plus tard veut faire "savant" comme métier
parce que c'est trooooooop… bref. Du genre aussi dont le pantalon
tombe toujours un peu laissant entrevoir le haut de ses fesses qu'il a
forcément bien potelées.
D'ailleurs, mon grand machin,
accessoirement très copain avec le propriétaire des dites fesses, est
toujours très préoccupé par cette exhibition involontaire et ne manque
jamais de lui dire de remonter son froc. L'est gentil, mon grand
machin.
Maxime, quand il court, son genou gauche vient dire bonjour à
son voisin pendant que son pied droit fait de l'oeil au trottoir. Pas
grave, de toutes façons très vite il reprend le cours de ses rêveries,
oubliant même pourquoi il lui avait pris l'idée saugrenue d'accélérer le
mouvement.
Bref, Maxime il fait perdre son équipe en natation, mais pas que.
"Pauvre Maxime, il doit être malheureux, non ?".
"Ben même pas, pourtant tu sais tout le monde se moque. Mais lui il fait l'idiot et il s'en fiche".
Mouais.
Maxime
il s'en fiche à peu près autant je pense que s'en tapait une gamine que
j'ai vaguement connue il y a quelques années. Une du genre empotée qui
restait toujours en dernier assise sur le banc quand les capitaines
d'équipe choisissaient les leurs et qui pour ne pas ajouter la honte de
faire pitié à l'humiliation d'être officiellement le boulet du cours de
gym, déployait des trésors d'ingéniosité pour bien montrer qu'elle s'en
cognait grave du match de volley.
Il y aura toujours des Maxime
ou des greluches boudinées dans des joggings carrefour super vilains,
se planquant derrière les arbres lors du test d'endurance ou infichus à
vie de faire une roulade arrière sans rester coincé l'arrêt du cul en
gros plan.
Et il y aura toujours des classes entières pour en rire et se rassurer en se persuadant que de toutes façons, ils s'en fichent.
Chais pas pourquoi, mais moi, Maxime, je l'aime bien.
Ca me rappelle quelque chose…
Très bien exprimé.
Je crois que je l’aime bien aussi, Maxime.
Vive tous les Maxime du monde! Sans eux le monde serait insupportable.
Moui…. pas facile la confiance en soi ! surtout que le monde des enfants est cruel comme chacun sait. Et le traumatisme peut rester à vie.
Caro, j’ai la preuve que tu n’es pas rennaise… je t’aurais forcément croisée derrière un arbre avec mon jogging démodé 🙂
Maxime l’est déjà… savant.
Etrangement ce banc qui nous retient jusqu’a ce que le dernier capitaine soit obligé de nous choisir dans un soupir et sur fond de protestations de son équipe, il nous apprend plein de choses qui ne servent que bien plus tard.
Si la confiance en soi était une maison, un des meubles qu’on y trouverait, et sur lequel on se prendrait invariablement les pieds, c’est ce banc.
Evidemment totalement en phase avec ce que tu écris.
Heureuse mère d’enfants populaires, je suis très embêtée quand on me parle de Katarina.
Non parce que tu sais elle est un peu zoum-zoum. Pis elle n’est pas gentille, mais elle s’en fiche (comme Maxime donc).
Leur faire comprendre que la méchanceté vient de la tristesse, et que c’est aux heureux de faire un pas vers les méchants est très très compliqué. Pour l’instant Katarina reste méchante aux yeux des autres, et forcer des enfants à avoir des relations avec une élève qui dans un reflexe d’autodéfense les rejette de prime abord n’est pas simple.
Je plains Katarina, je plais sa mère qui voit sans doute son enfant malheureuse.
Bien sûr je pourrais jouer les bons samaritains, les inviter à la maison, organiser des trucs pour rapprocher les enfants.
Sauf que je n’en ai pas l’énergie, sauf que même si je la plains je ne me sens aucun tome crochu avec cette femme, sauf que j’aurais à combattre un rejet catégorique des enfants censés inviter une copine, sauf que… je ne suis pas parfaite et ce sacrifice là je ne le fais pas.
pas fière de moi
L’enfant est un loup pour l’enfant, parfois 🙁
On aime bien Maxime car si on a un rikiki de morceau de cœur qui bat encore, on sait qu’il rit …pour qu’on l’aime…car être aimé est quand même…troooooooop bien!
Une fois de plus ce billet est touchant….
Tu es trop forte toi, punaise ce billet, je trouve pas mes mots, ton écriture est tout simplement génial …
Et le petit Maxime j’ai juste envie de le prendre dans mes bras …
Le billet est aussi … magnifique, poétique et si réaliste que vos commentaires …
Je suis professeur et sachez que j’en vois des scènes, chaque jour, qui feraient des billets … réalistes et cruels et portant à réfléchir sur le sens de la vie …
J’y vois tellement de choses parfois dans leurs petites phrases ou leurs petits gestes …
Mais l’école c’est aussi l’école de la vie … Un jour, ils n’auront plus des copains et un prof, mais des collègues et un patron … et une maison à faire tourner … avec peut-être des mini-Maxime …
Un éternel recommencement hein ?
Je me retrouve moi dans plein plein plein de gamines … c’en est troublant parfois !
Un gros bisou virtuel à maxime..
il en faut des maxime car souvent ce sont des petites graines de futurs génies.
Passage obligé par la période des moqueries en tout genre, c’est vrai que ce ne doit pas être rose pour eux tous les jours et les parents de même.
Tiens j’ai bien connu une Maxme aussi dans le temps. Son prof de gym par contre avait râté les cours de psy en plus, je crois qu’elle lui en veut toujours (si je le vois tout vieux sur un passage clouté j’oublie où se trouve le frein je crois) mais plus à ses copains ils étaient trop jeunes, eux, pour savoir et comprendre.
Pis en plus le gène de la Maximitude il est transmissible, parce que sa mini chose elle prends bien le chemin de la Maxime aussi, elle s’en fiche moyen pour l’instant mais a tendance à compenser en étant le clown de la classe… La grande Maxime veille de près à ce que la petite ne souffre pas trop…
Mais bon ça coûte cher en collants troués, en pansements divers et variés et ça prend beaucoup de temps en câlins réconfortants et mise en avant des points forts…
Coucou
ça me rappelle des sales souvenirs à moi aussi ! sauf que j’étais pas la dernière à être choisie mais l’avant dernière vu qu’il y en avait une autre aussi potelée que moi et nulle en gym mais moins drôle et plus effacée. Mais finalement c’était quelque part aussi humiliant d’être choisi avant elle.
quelle horreur cette gym !
Mais j’imagine qu’en classe il y en a qui subissent de plus grandes humiliations tous les jours : ceux qui sont dyslexiques, ceux qui ont des difficultés, ceux qui parlent mal le français .
Bisous à Maxime et à ton grand aussi !
Moi aussi je le trouve sympa ce maxime,
mais bon depuis que je suis petite j’ai toujours eu l’âme d’une saint bernard et de sauveuse des âmes en detresse du coup j’étais toujours LA copine du maxime de la classe, et comme j’avais un foutu caractère je les défendais
mais n’empeche moi j’avais des vrais amis et on rigolait drolement bien…
moi j’le trouve cool ton fils…à mon avis ça vient pas du saint esprit sa tolérance et sa gentillesse
enfin après tout j’en sais rien hein 😉
allez je file en direction de l’abatoire version étudiante à savoir les partiels tous réuni sur la meme journée (si si)
gros bisous et bonne journée
Ton post résonne douloureusement chez moi ce matin ! Je suis une ancienne Maxime, une laissée-pour-compte même des parties de ballon prisonnier que j’adorais pourtant. Aujourd’hui, je suis mère d’un autre petit Maxime. Je vois mon fils endurer une situation que je connais trop bien et ça me rend franchement haineuse envers certains enfants, certains parents et surtout une instit qui a un jour fini par répondre à mes doléance : Mais que voulez-vous que j’y fasse ? C’est comme ça, on ne peut rien faire.
Les enfants sont sans malice, probablement, mais l’effet de groupe est vraiment dévastateur. Je me demandais pourquoi j’avais tant de mal à accorder ma confiance à autrui, je vois aujourd’hui mon fils apprendre – à l’école ! – à se méfier de tous, même de ses rares amis à qui il dissimule son intérêt pour les poupées et les jouets de fille, puisque pour le reste du monde, c’est mal…
Ohlalala la larme à l’oeil. C’est moi en 94 avec mon pull geant informe violet flashy, mes bagues aux dents, mes cheveux blonds blanc et les sourcils broussailleux, qui se mordait la langue pour ne pas laisser apparaître les larmes quand la capitaine de l’équipe était obligée de me choisir parce que la dernière et tout le monde disait oooohhh. Horrible. En tant qu’ancienne Maxime, je te dis merci pour ce billet.
Moi aussi j’étais une sorte de Maxime… enfin je n’étais pas potelée mais absolument nulle en sport et timide et en plus bonne en math… personne m’avait dit que c’était un défaut…(le calvaire pour moi était au collège, pas à l’école primaire)
Bref, merci pour ce très beau texte et tous les jolis commentaires qu’il a fait naître…
J’ai 8 ans et les futals de mon frêrot qui tutoie le mètre 90, quand je m’assoie, ça me fait une très grosse quéquette … à côté de moi en classe se trouve un fils de bonne famille, très bonne même, qui pisse dans son froc tous les jours en classe, et comme la rivière vient jusqu’à sous ma chaise, ben j’ai porté le chapeau pendant un an… mêm si j’arguai que mon fut était sec on ne m’a jamais écoutée… alors moi aussi, j’ai plus que de la tendresse pour tous les Maxime du monde!
Coucou Caro, je lis ton blog depuis quelques semaines, j’ai souvent eu envie de poster un commentaire, mais …
Alors voilà, ce matin, je me lance, touchée une fois de plus par la force de tes mots, je me dis que je ne peux pas juste consommer. Je passe tous les jours, le plus souvent le matin, et je voudrais te remercier pour cet espace.
J’ai été prof (et maman) et des Maxime, j’en ai connus, parfois réussi à leur faire un petit signe, mais tant de fois sans doute, passée à côté !
Maxime je l’aime bien, et il a la chance d’avoir un copain qui lui dit de remonter son pantalon non ?
ouais, je l’aime bien…
Hum, je n’ai jamais vraiment été une Maxime, mais comme la Fée Chocolat, j’étais plutôt du style saint-Bernard aussi, et je n’ai jamais pu laisser un Maxime tout seul dans son coin, ou laisser les autres dire du mal d’un Maxime impunément…
Ce billet est effectivement terriblement touchant, et les commentaires tout autant; ils me donnent envie de vous prendre dans mes bras, les filles, comme si nous étions toutes redevenues des petites choses vulnérables…
Moi aussi je l’aime bien Maxime et la petite gamine dont tu parles aussi ! Pourquoi ? Et bien simplement parce que les heures de cours de sport étaient tout simplement une torture pour moi ! Toujours la dernière à être choisie pour les équipes de sport collectif et toujours les résultats les plus minables!
Alors que maintenant, j’aime bien aller faire de l’aqua-gym ! Me sens beaucoup mieux dans ma peau !
Et hop, une maxime de plus… pas potelée, mais demi-portion, terrifiée par ce ballon de volley qui m’arrivait dessus à la vitesse d’un boulet de canon… et en plus bonne en classe, appréciée des profs, donc le sport, c’était la revanche des cancres. C’en était à un point où la prof de sport prenait pitié de moi, elle m’envoyait me reposer sur un banc la dernière demi-heure… L’école primaire, encore, ça va. Mais le collège, c’est la machine à broyer pour tous les maxime du monde, il m’a fallu des années pour m’en remettre….
Je suis étonnée de voir le nombre de Maxime qui commentent ce billet. Parce que j’étais une Maxime moi aussi et je pensais vraiment être seule au monde à l’époque.
Le pire pour moi, c’était que mes deux frères étaient passés avant moi dans la même école et qu’ils sont très bons en sports, eux! J’ai entendu mille fois les Ohlala, mais comment tu peux être aussi nulle en foot avec les frères que tu as et autres gentillesses de ce type.
Par contre, jamais on ne m’a dit que j’étais bien meilleure en rédaction ou en histoire qu’eux, ce qui était vrai, et ce qui m’aurait plutôt fait du bien.
Je me suis toujours dit que je ferais des enfants avec un type ultra-sportif, qui les mettrait sur des patins à 2 ans et leur apprendraient à nager à 3 pour qu’ils ne vivent pas la même chose que moi;-)
Merci pour ce texte, Caro.
Personnellement, je n’étais pas une Maxime mais plutôt une des filles qui se moquaient de Maxime.
Je me souviens d’une amie que j’avais à l’école et qui étais grosse. Un jour, il fallait faire un truc que personne ne voulait faire et je me souviens encore lui avoir dit : Si c’est toi qui le fais, je ne t’appellerai plus jamais GRAS DOUBLE… Et elle l’a fait.
En y repensant, j’ai honte.
Voilà, aujourd’hui, j’ai 35 ans et je demande pardon à cette fille et à toutes les autres et à tous les Maximes qui, dans la jungle de l’école, se sont fait bêtement insulter par des filles comme moi.
Il est libre MAX !
Merci pour ce joli sujet, Caro.
J’étais bien sur une Maxime. Ce que je regrette, c’est d’avoir vécu mon enfance sans savoir ce que je sais maintenant. Mais c’est aussi cela qui m’a construit.
Faut pas rêver, les souvenirs du banc de touche en sport, même si adulte on en rit, l’enfant en nous se les traîne toute sa vie.
Il n’y a surement rien à y faire, à part le vivre le mieux possible, mais quel enfant comprend quand sa mère quand elle lui dit Mais non, ce sont les autres qui sont trop bêtes! ?
A 10 ans, on préférerait être bête comme les autres et jouer avec eux.
Que peut-on espérer d’un cours où l’un des jeux troooooooooop bien consiste à faire deux équipes de mômes déchainés, leur filer une balle et leur demander de cogner sur les éléments les plus vulnérables avec ladite balle.
Balle au prisonnier, quel beau nom…dans ce jeu, j’étais définitivement la Maxime de mon équipe.
Tant qu’à la roulade arrière, no comment…
Et tant qu’on y est, peut-on aborder les douloureux moments du saut en hauteur (mais va-s-y, monte-les, tes fesses, c’est pas possible d’être aussi empotée) ou de la corde (allez, mais non, tu n’as pas d’écharde dans les mains, est-ce que X il s’est plaint lorsqu’il a touché le plafond en 12 secondes?)
Quel glorieux moment, le jour où j’ai pu me dispenser moi-même des cours de sport!!(et a minima choisir les sports que je voulais )
Merci Lib.
C’est con mais c’est ton commentaire qui a fini par faire tomber les larmes.
Comme la première Virginie (mon dieu, je suis deux!!! 😉 ), comme tant d’autres ça m’a rappelé bien des choses.
Y compris la fois où une bonne copine a parlé de moi en n’ayant pas vu pas que j’étais là. Où j’ai appris que j’étais quand même pire que l’autre Maxime de la bande. C’était au lycée.
Et oui, la petite fille boudinée a toujours eu l’art de faire rire et de faire comme si….
Je l’aime bien aussi Maxime…
Je pense que ma détestation du foot vient en partie de cette époque ou j’étais toujours le dernier à être choisi. Il y a un côté positif à tout ça c’est que cela m’a très tôt éloigné du sport et des sportifs et m’a donc laissé du temps pour d’autres plaisirs. Je pense parfois que s’il avait fallu former des équipes pour des joutes intellectuelles ou artistiques les choses auraient été toute différentes, mais hélas on est rarement valorisé par ses camarades pour ses aptitudes intellectuelles ou scolaires.
Maxiiiime!Je suis avec toi!!T inquiète la piscine ça donne des verrues c’est nul!
Mon Dieu, je me reconnais aussi tellement. A l’ecole primaire j’étais la fille de la maitresse donc avec une aura particulière que j’ai perdu à partir du collège, et là , la grosse galère a commencé. Elle a duré 5 ans, jusqu’à ce que j’arrive en première et que je me fasse une vraie amie qui ne regarde pas la Maxime, mais la vraie fille que j’étais… Maintenant, je suis maman, et je n’ai qu’une peur: que ça arrive à mon Loulou…
Parce que de ces 5 petites années, j’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre, et encore maintenant, je me surprends à faire l’imbécile pour qu’on m’aime…
Je crois que le pire c’est quand je rencontre mes tortionnaires dans la rue et qu’elles me font de grands sourires, alors que je n’ai envie que de les rouer de coups. Finalement, je crois que je n’en suis toujours pas sortie… ET pourtant ça fait déjà 20 ans que je suis entrée au collège.
Tiens….g des souvenirs qui remontent à la surface…on avait beau faire comme si on s’en fichait, ça faisait bien mal au coeur quand même …
en plus j’etais pas gatée car j’avais les lunettes ( l’intello), acné et appareil dentaire….g eu droit a tous les sobriquets ….
Waouh Caro.
Je suis super touchée par ton post. La souffrance de l’enfant (et/ou de l’adolescent) rejeté par ses camarades, c’est une chose dont beaucoup de gens ont du mal à parler. Aujourd’hui, je ris de mes années primaire et, pire encore, collège (résumons…je n’étais pas boulotte mais au contraire grande, maigre et dégingandée, maladroite et timide, et en plus première de la classe, ce que les ados ne pardonnent pas!) surtout en voyant des photos des tenues troooop stylées que j’arborais alors… Mais j’ai des amies qui n’avaient jamais abordé leur traumatisme d’avoir été un Maxime avant que je mette le sujet sur le tapis…
Merci encore de savoir aborder des sujets aussi délicats avec autant de finesse.
Je me doutais bien qu’on était plein d’ancien(nes) Maxime, ici.
J’ai beaucoup galéré au collège, mais cette sale période a contribué à faire de moi ce que je suis en tant qu’adulte et je ne suis pas mécontente du résultat.
Et puis les anciens rois de la pistoche, je les latte quans ils veulent au Trivial, na !!!
My God, comme ça fait mal : à un cours de gym, j’étais en seconde, le prof m’a dit de faire travailler ma matière grasse plutôt que ma matière grise… ce jour là, il m’a blessé à vie, cette reflexion me hante depuis plus de 30 ans.
Bonne journée Caro et mille mercis pour tes billets trooooooop de la balle!!!!!
C’est dingue où on était toutes des greluches boudinées? Pourtant dans ma classe, je crois bien que j’étais la seule…. C’était moche quand j’y repense 🙁
et par solidarité, je lui envoie toutes les pensées positives à Maxime, parce qu’il en faut du courage!
et bisous à toi
Caro, merci d’abord pour tous ces billets qui résonnent si fort en nous.
Ah, ce maxime….. Que d’heures de torture au collège et au lycée. Rentrait même pas dans les barêmes des tests, la maximette. Une vision ressurgie, une prof de gym, niveau moins que zéro de la psychologie faisant recommencer 20 fois maximette au saut en hauteur… Devant toute la classe assise à attendre l’impossible réussite.
Alors, non, Maxime ne s’en fiche pas.
Il a de la chance d’avoir son copain troooop bien.
C’est dur pour eux, d’être différent.
Que nous sommes nombreuses, maximettes et maximes.
ah, que de rire avec ton allusion à la roulade arrière, souvenir-souvenir.
Merci à tout les monde pour ces commentaires bouleversants ! J’écrase ma larme en me souvenant de cette ado clown à qui il a fallu des années avant d’oser montrer qu’elle n’allait pas toujours bien !
Très beau texte Caro… Encore une de plus qui vient rejoindre la bande des Maxime… Je n’étais pas boudinée, mais ca m’empêchait pas d’être toujours la dernière choisie, qui avait peur du ballon…
Je me rattrapais en étant première partout ailleurs, ce qui ne m’apportait pas que des amis…
Pendant de nombreuses années, les seules relations que j’avais avec bcp était de passer mes exercices de maths tout faits, mes brouillons pendant les contrôles…
Eh, on était toutes derrière les arbres en jogging bleu ? (oui, le mien était bleu et il me serait à l’entrecuisse). Mais j’avais des super tennis Reebook acheté en Espagne, et je te jure qu’en 1984, c’était la win…
Tu feras un bisou à Maxime pour moi quand il viendra jouer avec ton grand machin à des jeux troooop bien 😉 ?
J’ai été une Maxime moi aussi…Ce texte et vos coms m’ont broyé le coeur. Des années après s’en est-on vraiment sorti? A quel point ces humiliations nous guident encore dans nos comportements et nos façons de penser? Moi aussi quand je croise des tortionnaires qu’est ce que j’aimerais tout leur balancer…Pas facile ce matin :s
Bon je suis tellement émue que je ne sais plus comment je m’appelle…C’est Lily pas Lilt!
Bon va falloir que j’arrête de vous lire du boulot, j’ai la larme à l’oeil je vous dis que ça. Comme mouette 4, je me demande où vous étiez les gars et les filles pendant ces heures interminables d’humiliation gymnesque. Parce que sérieux, j’aurais bien eu besoin de soutien moi aussi.
Lib, merci, c’est drôlement courageux, je trouve, de reconnaître ça. Et ça fait du bien.
Nougatine, là j’avoue, j’ai pas mieux dans le genre vacherie. Quoi que moi, c’était sur mes oreilles décolées qu’un sacré connard se déchaînait, me demandant si c’était elles qui m’empêchaient de courir ou mon léger embonpoint.
Par ailleurs, dites, ce n’ets pas la preuve de l’instinct sadique des enseignants de sport que de faire choisir par les élèves les équipes alors qu’ils savent pertinemment que ce sera toujours le même à la fin qui restera sur le banc ?
Fractale, j’adore aussi ton commentaire, je suis sûre que tu as raison.
Ah et claireddm, le maxime en question est vraiment du genre sympa. Pas le gamin qui est antipathique, non, c’est un lunaire enrobé ! Mais je vois ce que tu veux dire et je ne suis pas mieux que toi dans ces cas là…
Outre l’émotion suscitée par ce billet, j’avoue que j’ai un faible pour le doux surnom que tu donnes à ton fils grand machin qui pue des pieds 😉
Ah oui, il faut lui dire à Maxime qu’il a un vrai fan club.
Moi je n’ai jamais été capable de faire l’entrée de base sur les barres assymétriques. Le truc où tu es sensé t’envoler comme une dans roue arrière. ça avait l’air si facile pour tout le monde pourtant… et moi, je souis toujours restée scotchée au plancher par mon pesant fondement. Alors Maxime, moi aussi je l’aime.
Et sérieux, les profs de gym, c’était pas toutes des grosses (souvent au sens propre du terme) sadiques ?
Ah, à la réflexion pas pire que ma prof de danse du conservatoire qui me montrait en contre exemple aux autres pour illustrer le problème des genoux qui se touchent (si il n’y avait eu que les genoux…)
Bon, à part ça quand même, j’arrive à me relever quand je m’accroupis 😉 j’ai fait le test 😉
Moi aussi Maxime je l’aime bien il me renvoi à ma scolarité, celle des grosses lunettes qui font rire les autres et de l’appareil dentaire. Le souvenir d’être traité d’intello parceque lire me semblait chouette… et a l’époque étre l’intello c’etait pas une sinécure !
L’exclusion sociale, a l’ecole, d’enfants ou d’adolescents touche tout le monde ici apparement, et pourtant dans la vraie vie personne ne fait jamais de geste vers eux (et la je parle d’adultes, professeurs, parents)…
Je demande ma carte de membre !
Première de la classe, dernière en sport…
Mon fils cadet me parle souvent de son Maxime à lui, dont les autres se moquent parce qu’il est gros, alors que c’est un enfant adorable. Et je l’aime d’être celui qui est son copain et qui le défend. Un peu comme s’il me vengeait…D’ailleurs je me demande si- inconsciemment ou non- ce n’est pas un peu de ça qu’il s’agit, puisqu’il m’identifie parfaitement comme étant grosse, même s’il ne m’en parle quasiment jamais.
Caro, tu racontes merveilleusement bien.
pour finir sur ce sujet, je pense que les parents des enfants non Maxime ont le devoir d’éduquer leurs enfants à la tolérance à la différence sous quelque forme qu’elle soit. on n’est pas obligé d’aimer tout le monde, mais on n’est pas obligé de hurler avec les loups sous prétexte d’adhésion à un groupe.
ceci étant, une fois les principes posés, on ne peut pas non plus créer artificiellement une relation qui n’existe pas. Claire DD, tu ne devrais pas culpabiliser; je pense que ce serait une mauvaise idée d’inviter Katarina si ça ne vient pas de tes filles.
Ouais ben moi aussi faut que j’arrête de lire ton blog au boulot !
Ca fait pleurer et ça fait remonter des souvenirs de collège que je pensais bien enfouis. Comme quoi, même 15 ans après, je reste fragile…
J’ai jeté un oeil aux commentaires et j’ai un peu l’impression d’aller à contre courant mais je me lance. Eh bien moi je n’étais pas tu tout une Maxime et j’étais plutôt du style à joindre mon rire à ceux des autres envers ces pauvres Maxime. J’ai honte mais l’effet de groupe est tellement énorme à cet âge que je crois pas que l’on pense bcp avec son coeur. Maintenant, et particulièrement depuis que j’ai des enfants, ça me fait très mal de voir ou d’entendre parler de Maxime et je discute bcp avec mes enfants pour qu’ils essaient d’avoir un comportement plus charitable que leur mère.
Bonjour caro,
Ca fait plusieurs mois que je te lis et je n’ai jamais osé mettre un commentaire.
Ca y est, je me lance…
A la lecture de ton message et des coms, je suis en pleurs. Oui, je suis une ancienne maxime (enfin, on me choisissait en avant dernière…). Mais que de douleur refoulée, pourtant c’était il y a très longtemps en 84…
Je reste moi même étonnée de tant d’émotions.
Je t’aime maxime!!!
Pour continuer sur la même veine,au collège et lycée, je suis devenue la bonne copine marrante. Je n’avais pas de petits copains: ils ne sortaient pas avec moi sous prétexte que j’étais la bonne copine. Connais tu la chanson de bénabar à ce sujet? celle là aussi me fait ressortir des émotions terribles…
Et pour tout ça caro, merci!!! Fais moi pleurer encore…
Caro, tu demandes où étaient toutes ces parias que nous avons été à l’école et pourquoi on est si seule dans ce cas. Moi j’en ai croisé quelques autres. J’ai conclu une forme d’alliance de circonstance avec l’une d’elle pendant une année scolaire. Ça a un peu rompu notre isolement bien que nous n’ayons que notre laideur et ce rejet comme point commun. Mais la plupart du temps, je me contentais simplement d’espérer que l’autre exclue le serait plus que moi, histoire que je puisse souffler. En plus de rendre méfiant, l’exclusion rend lâche.
Bon moi j’étais pas Maxime mais à 8 ans j’étais mère Theresa l’amie de tous les maximes et maximette de la classe, parce que j’aimais pas qu’on soit méchant avec les moches/gros/lunaires/pas à la mode.
Je les invitais à mon anniversaire, je leur donnais la main dans les files de sorties d’école, je les défendais devant les COOLS qui se moquaient.
Alors moi c’est pas Maxime que je veux défendre aujourd’hui mais Grand Machin qui Pue des Pieds, parceque, désolée tous les maximes du monde, mais parfois c’était pas de la tarte NON PLUS d’être votre amie!!
Merci Caro pour ce billet, et pour tous les autres….
Je n’étais une Maxime, mais plutôt, comme Fée Chocolat, celle qui essayait d’adoucir leur peine, de ne pas les mettre trop à l’écart…
Maintenant, c’est moi la maicresse, alors, souvent, c’est aux Maxime de ma classe que je demande de former les équipes! Et la lueur de fierté que je vois briller dans le regard venge tous les Maxime et Maximette que j’ai connus….
Moi aussi je suis maicresse maintenant…. et tout continue comme avant! Il y a toujours des maxime mais heureusement, il y a aussi l’ami de maxime…
Quand j’étais à l’École normale, nulle en sports collectifs, même là mes futurs collègues faisaient la gu**le si j’étais dans leur équipe mais…… je les faisais bien rire aussi! Heureusement que j’ai un caractère en acier trempé…
Ca me rappelle quelques souvenirs aussi…
Oh Soco 67 oui la chanson de Bénabar aussi me fait le même effet 🙁 Je crois que le titre c’est je suis de celles…
Quel beau billet! Et quels beaux commentaires! C’est notamment pour ça, Caro, que tous les jours, je reviens chez toi! Même si je ne commente pas beaucoup, j’apprécie toujours autant.
^Pas grand chose à ajouter, après ça. Juste que ça fait du bien de savoir qu’en fait, on n’a jamais été vraiment seule! J’ai été aussi une sorte de Maxime, sans doute pas celui contre lequel les gens s’acharnaient le plus, mais tout de même, avec mes grosses lunettes, mes rondeurs, mon allergie totale à tout forme de sport (même au ping pong, c’est vous dire…), et mon style vestimentaire jamais vraiment in.
Pas vraiment les meilleures années de ma vie, le collège. Mais quand même une période où j’ai rencontré de supers amis, un peu Maxime, un peu bon samaritain, que j’ai encore aujourd’hui!
Je viens mettre mon grain de sel dans la discussion parce que même si je comprend tout à fait la description que tu fais Caro, je voulais dire que les Maximes heureux existent (autant que n’importe quel ado peu l’e^tre).
Moi aussi j’ai connu une Maxime (c’était moi quoi ;-)!), elle était ronde et carrément nul en gym (pourquoi est-ce que note la performance et non la progression?). Et personne ne la voulait jamais dans son équipe.
Mais voilà, elle elle voulait être savante. Du coup à la récré au lieu d’aller courir avec les autres, elle lisait des bouquins ce qui faisait dire à sa prof en CP que c’était une intello. Comme il se trouve qu’elle était plutôt sympa, elle avait des amis (1er truc qui change tout) et ces amis elle les aidait en classe (et pas seulement en trichant!!!!). Du coup les derniers de la classe en math et 1er en gym qui réussissait à ramener un 10/20 sans tricher, ils appréciaient Maxime.
Alors ok, Maxime n’a jamais été la reine du dance floor, la fille cool avec qui tout le monde veut être vu… Mais je t’assure qu’elle s’épanouissait quand même.
Epilogue: Maxime est aujourd’hui savante de l’espèce physicienne.
J’ai été une sorte de Maxime: première de la classe, trés (trop)discrète… Mais si les enfants sont méchants entre eux ils ne se rendent pas toujours compte de la portée de leur parole, pour les adultes, c’est différent. J’ai eu un prof d’EPS en 5° qui a passé l’année à me rabaisser et à me critquer physiquement, pour lui j’étais empotée, trop grosse, trop bête, il se moquait de moi devant les autres élèves et ça m’a durablement traumatisé. Le pire, c’est que qd je vois les photos, je me rend compte que je n’étais pas grosse (loin de là)et qu’il y avait bcp plus empotée que moi. J’ai le souvenir d’être arrivée en final d’une compétition de tennis qu’il avait organisée pdt un cours et bien il a tt fait pour me décourager, il disait à l’autre élvèe : c’est pas possible qu’elle te batte, tu peux pas perdre face à elle… bref, je pleurais avant tous les cours de sport, j’en étais malade mais je gardais tt p moi et faisais comme si ça ne me touchait pas.. aujourd’hui je me rends compte que j’ai fait une grosse déprime à cette époque et pdt longtemps j’ai été complexée, j’avais du mal à faire du sport en groupe..
Désolée pr ce trop long commentaire mais ton post a fait remonter à la surface des souvenirs douloureux.. et je pense fort à Maxime..(aujourd’hui je suis trés mince,j’ai un mec craquant, j’ai un job super et je gagne bcp d’argent .. NA!) 🙂
J’ai été une sorte de Maxime: première de la classe, trés (trop)discrète… Mais si les enfants sont méchants entre eux ils ne se rendent pas toujours compte de la portée de leur parole, pour les adultes, c’est différent. J’ai eu un prof d’EPS en 5° qui a passé l’année à me rabaisser et à me critquer physiquement, pour lui j’étais empotée, trop grosse, trop bête, il se moquait de moi devant les autres élèves et ça m’a durablement traumatisé. Le pire, c’est que qd je vois les photos, je me rend compte que je n’étais pas grosse (loin de là)et qu’il y avait bcp plus empotée que moi. J’ai le souvenir d’être arrivée en final d’une compétition de tennis qu’il avait organisée pdt un cours et bien il a tt fait pour me décourager, il disait à l’autre élvèe : c’est pas possible qu’elle te batte, tu peux pas perdre face à elle… bref, je pleurais avant tous les cours de sport, j’en étais malade mais je gardais tt p moi et faisais comme si ça ne me touchait pas.. aujourd’hui je me rends compte que j’ai fait une grosse déprime à cette époque et pdt longtemps j’ai été complexée, j’avais du mal à faire du sport en groupe..
Désolée pr ce trop long commentaire mais ton post a fait remonter à la surface des souvenirs douloureux.. et je pense fort à Maxime..(aujourd’hui je suis trés mince,j’ai un mec craquant, j’ai un job super et je gagne bcp d’argent .. NA!) 🙂
C’est clair qu’en étant maman c’est très douloureux à lire, ça donne envie d’aller consoler Maxime sur le champ et de lui dire que ce n’est pas grave, que bien souvent la vapeur s’inverse. Je me souviens d’un espèce de kaïd au collègue ultra moqueur et dédaigneux, comme j’étais bonne élève il se mettait à côté de moi pour les contrôles, il impressionnait tout le monde, il a quitté le collège après la 5e et je l’ai recroisé par hasard il n’y a pas longtemps et comment dire, je pense que tous les Maxime de son époque ont été vengés.
J’espère que Maxime est vraiment aussi détaché qu’il en a l’air et que ce n’est pas un masque qu’il met pour garder la tête haute.
Dur dur. Je pense aussi à ma fille et à l’appréhension qu’elle aura si jamais elle doit aller à la piscine avec l’école…
Moi j’étais archi nulle en gym, style la roulade arrière même pas en rêve je la réussissais et la maîtresse m’avait dit ha ben oui ce n’est pas étonnant, du cerveau à la place des muscles j’avais été horriblement blessée. Par contre je l’avais eu ma vengance lors du cycle d’athlé j’avais gagné la course (même devant les garçons, la fierté de l’année !).
Mais comme Nougatine cette phrase m’a marquée à vie, j’y repense très souvent. Parfois il n’y a pas que les élèves qui sont vaches (pourtant ce n’était pas dit méchamment, je pense au contraire qu’elle voulait me dire qu’on ne pouvait pas être bon partout)
Nathawii, tu fais bien de préciser que les maxime sont souvent très heureux ! d’ailleurs tu remarqueras que je ne fais pas une description misérabiliste du bonhomme qui est en effet plutôt très épanoui. Malgré tout je ne peux pas croire que les moqueries ne l’atteignent pas. Seulement, comme le dit fractale, heureusement, parfois, tout ça ça rend plus fort.
Et personnellement, bien que très très mal vue des profs de gym et rarement choisie dans les équipes de plein gré, j’avais foule de copines, toutes plus canons les unes que les autres…
Heureusement que tout n’est pas noir ou blanc…
Un beau et tendre billet sur une douleur tellement forte… Bravo Caro.
Je pense comme Nathawii qu’il existe des Maximes heureux… Aujourd’hui je m’attache à donner à mes enfants amour et confiance et je veux leur offrir le LUXE d’être différents, de penser différemment, d’agir différemment, je m’attache à valoriser tout ce qui positif chez eux… Gonfler leur confiance en eux à bloc… C’est ce qui permet aux Maximes de passer des caps difficiles… Cela permet aux futurs adultes d’être plus riches, plus denses…
Forcément touchée par ton texte, je me rends compte que comme beaucoup d’entre vous j’ai quelque chose de Maxime en moi (entre la grande taille en primaire, les rondeurs ensuite et le nez qui s’est mis à grandir plus que nécessaire, j’ai eu ma dose de moqueries, de celles qui vous font pleurer le soir contre l’oreiller pour que personne entende), mais pas que du Maxime; j’ai parfois aussi été du côté de ton grand machin, à soutenir plus opprimé que moi, et certainement aussi parfois du côté de ceux qui ne voient pas, n’entendent pas, ne bougent pas le petit doigt.
Je veux dire que la vie de Maxime, comme nous avant lui, ne se résume pas à cette stupide course dans la piscine; il a des amis au top(grand machin), certainement des adultes aimant autour de lui, quelque chose dans la cervelle, des projets, et déjà cette incroyable aptitude à sauver la face; peut-être développera-t-il un certain sens de l’humour et de l’auto-dérision qui seront de grands atouts pour le reste de sa vie.
Certes, s’il y a des choses dont on rit aujourd’hui, il y en a d’autres qui nous laissent un goût plus amer, mais ces blessures contribuent à faire de nous ce que nous sommes, de chouettes nanas, des copines sympas, des mères attentives.
Apo, je comprends tes inquiétudes. Et je suis sure que tu trouveras les mots. Je pense souvent à ta poussinette.
Abracadabra et autres bavardes, ne vous excusez pas pour vos longs comms, manquerait plus que ça !
et un gros baiser à toutes les maximes spécialement à celles qui laissent un premier comm aujourd’hui !
Et à l’attention de Claireddm et de celles qui éprouvent la même chose, on n’est pas supposé devenir copine avec quelqu’un par compassion; saluer cette dame, échanger quatre mots quand tu la croises, c’est une façon de montrer à tes enfants qu’on peut respecter son prochain sans forcément devenir les meilleurs copains du monde.
Quant à la méchanceté qui trouve son origine dans la douleur, il y a kirikou et la sorcière, très bon support de discussion avec les enfants.
Bises et à bientôt!
Ce vikend, je lâche ma tribu et monte à la capitale, je sens que je vais rajeunir de quinze ans!!!
Bonjour Caro,
C’est « amusant » de constater combien chacun de vos textes peut provoquer de « confidences » en écho. Du genre qu’on se verrait confier en général plutôt aux ami(e)s davantage qu’à une communauté virtuelle où la majeure partie d’entre nous ne se connaît pas, tout au moins physiquement.
J’ai moi aussi eu cette réaction à plusieurs reprises en vous lisant et puis, après réflexion, je me suis demandée qui j’allais bien pouvoir intéresser avec mes histoires, mes souvenirs, mes commentaires. J’en veux pour preuve le nombre de fois où j’ai pu lire dans les commentaires qui vous sont destinés (parce que rares sont ceux qui m’échappent, en plus de votre savoureuse prose quotidienne), « je n’ai pas lu tous les comm. », « cela a peut-être été dit précédemment, mais par manque de temps je n’ai pas tout lu… », etc. Ce qui me confortait dans l’idée que ce que j’aurais éventuellement pu avoir à dire n’intéresserait pas grand monde !
Et puis vous avez répondu un jour, sans le savoir, à cette question que je ne m’étais jamais posée qu’à moi-même, en confiant ici que vous aimiez lire aussi nos histoires et nos aventures et que cela vous aidait parfois, que c’était ainsi que vous conceviez l’esprit de votre « chez-vous » virtuel. Et j’ai réalisé en vous lisant ce jour-là que si nous aimions vous découvrir chaque jour, vous nous le rendiez bien !
Alors, de votre histoire du jour, je vous dirai simplement qu’elle me confirme dans mon sentiment que c’est bien souvent sous de grands déchirés que l’on trouve les plus grands amuseurs et que savoir rire de soi en public cache souvent de bien grandes douleurs ! Et que si chacun prenait conscience du mal qu’il peut faire parfois au détour d’une simple parole ou d’une moquerie, nombre de bleus au cœur et de blessures à l’âme pourraient être évitées.
Merci une nouvelle fois de ces mots du jour et… tendres pensées à Maxime. Amicalement.
PS : je vous avais envoyée une carte virtuelle pour vous souhaiter une bonne année, mais à priori elle a dû atterrir dans vos spams… C’est donc publiquement que je vous souhaite santé et bonheur en abondance pour cette nouvelle année. Que 2009 soit remplie de tous ces petits moments ensoleillés qui font la chaleur et la douceur de l’existence et qu’elle vous apporte par milliers à tous les deux les sourires radieux de vos trois petits.
Bb from nice, sachez que JAMAIS vos commentaires – et là je parle tout spécifiquement des votres – ne sont lettre morte, je les savoure à chaque fois, j’en aime la douceur et la belle écriture. Alors voilà, je vous le redis, oui vos histoires m’intéressent et je les savoure.
J’aime même quand on me rabroue, même si parfois je me rebiffe. Et je veux vraiment que cet espace reste tel qu’il est, plein de sourires, plein de larmichettes, un peu bruyant parfois, un peu potache, un brin nostalgique…
Pour la carte virtuelle, si, je l’avais reçu et même que j’y avais répondu… Là pour une fois ce n’est pas mon antispam qui est en cause ! peut-être le votre ?
Si tu croises Maxime, fais lui de gros bisous de ma part, je crois très fort en lui et qu’il garde précieusement le grand machin aux pieds qui puent comme copain!
Bonjour !
Et voilà, une fois de plus, je me retrouve dans ce billet …
Je n’étais pas ronde, ni boutonneuse, pas même lunetteuse ou bagueuse des dents. Non, moi, j’avais une maman. Prof. Dans le même établissement que moi. De la 6è à la terminale. Qu’il se soit agit des équipes de gym, des groupes de TP , des binomes de sciences, et j’en passe, c’était toujours le même scénario. Rude.
Ce qui m’atriste, c’est de voir que les pestes (filles et garçons) ont aujourd’hui fait des petits et que rien ne change… malgré le fait que nous soyons si nombreuses à nous souvenir avec émotion, de ces moments pas franchement nutella.
Bonne fin de journée !
Bb From Nice… Comme Brice au contraire c’est ce qui fait aussi la richesse de ce lieu je trouve.
je n’ai pas toujours le temps le matin de lire tous les comms mais je repasse quand je peux le soir pour lire tranquille et il m’est souvent arrivé d’effacer un de mes comm en ayant la mm réaction que toi (qui ca peut bien intéresser?) alors mm que je lis tout.
Sans compter que parfois se livrer peut sembler une façon de ramener tout à soi alors que c’est juste un partage d’émotions..
🙂 ce serait dommage de passer a côté de tous ces récits…
Et donc aujourd’hui à 25, 30, 40 et plus vous ne sentez jamais le maxime qui est en vous remonter à la surface ???
A part ça je me souviens avoir parlé en classe des lépreux au Moyen-Age et d’avoir dit que l’expression traité comme un lépreux existait toujours. Et là se lève un doigt et une petite voix dit Je comprends Madame, c’est être traité comme moi.
Des fois c’est trite d’avoir 12 ans.
Je n’étais pas Maxime mais plutôt le grand machin qui pue des pieds (en petite chose sans odeur) et je sais qu’aujourd’hui en tant que prof de gym je fais toujours attention aux Maxime quand je constitue les groupes de travail et propose des situations et j’éspère de tout coeur que personne n’est terrorisé à l’idée de participer à mon cours. Je crois qu’après avoir lu ce post et ses commentaires je serais encore plus vigilante!Sachant que mon objectif est que chacun se sente mieux dans son corps et non de pulvériser des records ou de renforcer des complexes ! Merci Caroline pour ton blog tellement réaliste.
Bon, ça a peut-être déjà été dit plus haut, mais je voulais dire… Que j’espère qu’il y aura toujours aussi des grands machins pour être copain avec les Maxime. Parce que ça, c’est chouette.
Une autre Maxime …je n’étais pas la ronde mais le singe …Toujours à l’éccart pour les jeux collectifs mais toujours choisies pour les montantes-descendantes (si tu gagnes tu montes d’un cran si tu perds tu descends d’un cran) car là les autres étaient toujours sûrs de gagner …Nulle en course ou en natation pour cause de jambe droite partant à droite (ça faisait flop flop quand je nageais)…Un jour j’ai eu une petite revanche …Ils ont monté un panneau d’escalade pour une journée dans la cour …ça faisait 5ans que j’en faisais, ce jour là j’ai dépassé les autres. Je n’ai aimé aller à la gym quand première quand je retrouvais celui dont j’étais secrètement amoureuse en cours de gym et une prof un peu moins con… c’est la seule prof que j’ai vu nous faire une roue (enceinte en plus !!)(mais je sais toujours pas la faire). Animatrice je refuse de laisser les enfants faire leurs équipes, les autres animateurs trouvent ça bizarre et autoritaire, pas pédagogique …mais des fois je vois dans le regard d’un petit Maxime une lueur de soulagement. Alors non certes tous les petits Maximes ne sont pas malheureux mais les blessures d’enfant celles là elles ne partent pas, elles cicatrises plus ou moins mais des fois elles tirent …Bon c’est malin maintenant j’ai envie de pleurer !
C’est dommage qu’on est pas tous été dans la même classe, on aurait pu former l’équipe des bras cassés !
Et Bravo à ton grand machin qui pue des pieds pour son attitude. J’adore le surnom 😉
Moi je faisais pas parti de ces enfants là… je faisais parti des enfants invisibles. Ceux qu’on voyait pas tellement ils se cachaient bien.
Ce qui m’a valu à l’adolescence des vêtements et des cheveux de couleur franchement pas discrète pour sortir de l’invisibilité.
Mais les enfants dont tu parles, j’en ai connu. Je leur jamais fait de mal vu qu’ils ne me voyaient pas non plus. Mais ils m’ont toujours fait de la peine. Et j’ai jamais trop aimé les enfants populaires…
J’ai beau avoir une bonne mémoire, je ne me souviens pas d’un seul de mes profs de gym ou instit qui nous ait laissé faire nos équipes. Et pourtant comme j’étais dans la catégorie Maxime fait du sport, ça m’aurait marqué! Quand je vois les souvenirs que ça fait remonter chez certaines des commentatrices, à posteriori je les remercie beaucoup ces profs qui ont su tempérer l’effet de groupe si dévastateur.
J’ai quand même eu mes moments Maxime (mais qui n’en a pas) et toute mon adolescence rondouillarde bonne copine qui n’a pas été une partie de plaisir. Au final, je crois que ça m’a permis de me faire des vrais amis, de me construire et surtout de toujours essayer de me faire ma propre opinion par moi même sans écouter les Ah, tu déjeunes à la cantine avec Machine!, Tu es copine avec Machin? Mais il est naze ce mec non?. Toujours ça de pris!
Alors là t’es trop forte Caro !
Comme je me marre en repensant à l’époque où je squatais fierrement avec ma cop’s Cécilia le terrain des nuls pour les laisser jouer entre sportifs…
Comme je me marre aussi en repensant que ça ne me touchais tellement pas d’être le gros tas qui n’est pas foutu de faire un saut en gym à cause de son gros cul, que j’en suis arrivée, après les crises d’angoisses et les pleurs, à me faire dispenser de sport en fin de première et pendant la terminale toute entière, pour ne pas passer l’épreuve au bac, tout ça alors que je n’avais rien…
Mais biensur Maxime rigole… Même pas mal…
Comme je le comprends et comment on encaisse bien quand on est petit !
Mais, je le redis, franchement, trooooooop forte Caro, tu nous le raconte et on y est !
Oui, il y aura toujours des Maxime et des classes entières rigolardes. Mais surtout, il y aura toujours des profs de sport tellement cons qu’ils préfèrent fédérer la classe en se foutant de Maxime que d’essayer de le sortir de sa coquille.
Un prof de sport qui fait rire les élèves, c’est cool, non ? Et tant pis si c’est aux dépens de celui qui n’a vraiment pas besoin d’avoir en plus le prof contre lui.
(Contrairement aux apparences, je n’étais pas une Maxime. Mais je me rappelle avec horreur de la cruauté dont faisaient preuve certains de mes profs de sport – un peu sadiques, et très nuls – vis-à-vis de la Maxime de la classe. J’en garde une rage incroyable contre eux.)
Ca faisait deja quelques temps que je visitais ce blog regulièrement mais je n’avais jamais encorre osé poster de commentaire.Mais la ce billet ma tellement touché parce que moi aussi j’etais une maxime ,je n’etait pas boulotte et première de la classe mais petite et maigrichonne et aussi nul en cours qu’en sport.Le pire dans tout ca c’est que ca à duré de la primaire jusqu’au début du lycée (je suis en terminale).Et même encorre maintenant j’eprouve toujours beaucoup d’empathie pour tous les maximes et les exclues de la terre entière parce que je me retrouve en eux.Par contre j’ai du mal à pensé que sa ne le touche pas ou qu’il est heureux quand même parce que moi ca ma marqué à vie et que encorre maintenant je me sans prisonnière du regard des autres.Sinon je trouve ce billet très bien écris et merveilleusement touchant.
Hé bien moi, je vais me marier avec un Maxime (un Maxime qui s’en fichait dit-il, mais qui s’en fichait quand même suffisammment peu pour s’être littéralement affamé pendant 3 mois quand l’infirmière scolaire s’est moquée de lui devant tout le monde). Et j’ai bien l’intention de faire plus que compenser tous les petits malheurs qu’on lui a fait subir !
Bonjour,
Quel billet touchant. Bien sûr pour Maxime, mais aussi pour son copain grand machin qui pue des pieds. Et aussi parce qu’il existe des maxime sans grand machin à leurs côtés.
J’ai toujours été assez populaire au collège et au lycée (encore que boulotte), mais mes deux premières années de collège (en fait plus la 6ème) ont été un enfer : j’étais susceptible et tout me touchait, j’étais donc en butte à des railleries et moqueries qui me faisait bondir à chaque fois, une sorte de bête de cirque : une véritable écorchée vive … Jusqu’à ce que trois copines (ce n’était même pas des amies mais juste de bonnes copines) décident de me faire passer l’envie d’être susceptible (avec mon accord, je vous rassure) à la fin de la 5ème, j’avais tellement été coatchée qu’aujourd’hui, à l’aube de mes cinquante ans (pfffff…. mais où passe-t-il ce temps ???) j’ai conservé ce côté tout glisse, rien n’a d’importance que la maladie contre laquelle on ne peut rien. Tout ça pour dire que oui le monde de l’enfance est un monde bien plus cruel que celui des adultes et pour qui n’a pas de grand machin ou quelques copines quand même à côté, il est difficile de se construire et d’aborder une vie d’adulte, il me semble.
Alors aujourd’hui, j’ai une pensée particulièrement douce pour tous les maxime et Katarina de la terre.
Amitiés
Marylo
PS : pour mes filles, c’était trooooooooooooooooooooooooop fort!
:o)))
Bonjour,
je ne sais pas pas si je fais bien de revenir réagir sur ce post qui me touche tant… Mais effectivement, il y a des tas de façons d’être un(e) Maxime… Moi je me sentais en décalage complet avec mes pairs en âge, je passais mon temps à lire, j’écoutais des chanteurs ringards pour la beauté de leurs textes, et pas les boys band de l’époque, je me moquais complètement de la façon dont j’étais habillée…. Bien sûr, j’aurai bien voulu avoir des amis, mais à la limite si le reste du monde pouvait me foutre la paix, ça m’allait aussi, je ne m’ennuyais jamais, après tout j’avais mes livres… Mais à l’époque du collège, cette autosuffisance a mis en rage ceux qui n’en était pas capables et était prêts à tout – faire le clown, s’humilier, distribuer des bonbons, taper sur plus faible que soi – pour faire partie du groupe. Brefs ce n’était pas les meneurs qui me tourmentaient, mais les suiveurs… comme quoi on est peut-être toujours le maxime de quelqu’un…
Je l’aime bien aussi Maxime…..pis on sera toujours un peu le Maxime de quelqu’un un jour ou l’autre….
J’aime particulière Caro et ses pensées…..son humour tordant, et surtout sa grande tendresse pour l’humain, les choses du quotidien…nos faiblesses….
Merci pour ce touchant billet (et tous les autres…)
Josette de rechange
Il est vraiment touchant ce petit Maxime…
Il y a toujours des enfants comme ça, dont les autres rient, et finalement ça devient leur seule manière de se faire aimer: accepter.
Et la souffrance est cachée…
Je fais de l’animation, et je suis toujours très attentives aux maximes pour leur permettre de se sentir aimés et valorisés!
Ça me rappelle la chanson de Lynda Lemay : Le dernier choix
Album Ma signature
MALIKA !!! C’est trop fort de lire ici… à 700 km de distance… Oui tu te rappelles, pour les montantes-descendantes, toujours sur le dernier terrain… Heureusement que t’étais là.
Oui, de la primaire au lycée, que de la souffrance en sport, j’étais une maximette en puissance. Aujourd’hui encore je crois que j’en garde des séquelles, 10-15 ans après. Et ça m’a pas rendue plus forte, j’en pleurais tous les jours. Et devant tout le monde en plus.
Comme Béné, j’éduquerais mes gosses, je veux pas qu’ils soient comme ces merdeux – et leur parents encore plus merdeux. Parce que non, ce n’est pas anodin, c’est dur, ça laisse des traces. Et merci aux profs qui laissaient faire les groupes aux populeux… Toujours dernière en sport, on finit par croire qu’on sera dernière en tout tout le temps. Surtout que non, être très bonne pour tout le reste, ça sert à rien, hein, puisse qu’on nous dit jamais rien. Mais bon on fait rire au moins, faut se dire que les maximettes and co ça ressoude des gens à la tête trop vide pour se valoriser autrement.
A tous les Maximes et Maximettes de la terre, vous aurez votre revanche un jour, moi je vous le dis.
Mal, je t’aime coupine. T’as vu comme il est troooooooop bien ce blog ?
Merci Caro, comme d’hab t’as les mots qu’il faut.
Halala! Les bons vieux souvenir du primaire, collège, et lycée ou certains quand on faisait les équipes étaient toujours choisis en dernier. Quelle dure lois que celle du sport à l’école, soit on tombais avec des gens que l’on aimais pas forcément ou soit on tombaient avec des filles qui avaient peur du ballo (ce n’est pas de sexisme, seulement la vérité); bref que de bons souvenirs!