Quelques jours après son retour, grand machin me racontait le quotidien de la colo – à ce sujet je maintiens qu'on me l'a changé. La preuve, il est revenu avec TOUTES ses affaires. Pire, le linge sale était DANS le sac à linge sale. Un peu plus et j'avais une embolie cardiaque moi, merci, l'autre, hein.
Mais laissons de côté ce petit miracle et revenons aux récits de mon machin mon astre.
Ce dernier tressant des louanges à Geoffrey, le cuistot du lieu, manifestement devenu dès le premier repas l'idole de mon fils et de ses copains. Il faut dire que la seule inquiétude verbalisée avant son départ fut une sorte de cri du coeur absolument pas destiné à sa mère – brisée – mais néanmoins poignant: "Bon sang, j'espère que y'aura assez à manger là-bas".
Qu'on soit rassurés, y'avait assez et en plus c'était stylé sa race. A tel point que le machin s'est fendu d'aller demander à Geoffrey ses recettes pour les donner à sa mère.
Je l'ai très bien pris. C'est con, en plus, à la fin il a les a oubliées. Vais pas pouvoir me mesurer à ce morveux de Geoffrey, merde.
A part ça, m'expliquait mon Cyril Lignac, il y avait des règles bien précises à la colo. Par exemple, tous les jours, inspection des chambres pour en vérifier l'ordre. Avec à chaque fois, l'affichage d'un soleil pour les chambrées impeccables, d'un soleil voilé pour celles laissant un peu à désirer, un nuage pour les très moyennement rangées et un éclair pour les porcheries.
– Et votre chambre à vous, c'était quoi mon amour ? (mode "goguenarde" on, le grand machin ne puant pas pour rien)
– Ben tu vas être fière de moi maman. (ton assuré de l'enfant gratifié par la reconnaissance de ses pairs)
– C'est vrai ? Tu… tu avais un soleil ? (voix étranglée par l'émotion).
– Ah non, quand même pas. Mais on a eu tous les jours le nuage. Jamais l'éclair.
– … (silence éloquent d'une mère en train de réaliser qu'elle n'a peut-être pas assez mis d'ambition à l'intérieur de son enfant)
Morale de l'histoire ? On peut être très vite satisfait de soi-même, il suffit juste de ne pas se fixer d'objectifs inateignables. Par exemple moi cet été, j'ambitionne seulement de ne prendre que deux mojitos par soir. Pas un de plus. Je sens que je vais avoir une de ces confiance à l'intérieur de moi en septembre…
Tout est histoire de limite en effet …
Je peux te dire que mes filles, si j’avais connu ce système de signalisation, aurait eu Tsunami très souvent ….
Les sacs de retour de colo .. faut les ouvrir, pince à linge sur le nez en effet !
Il n’y a que ma plus jeune qui m’a ramené un sac après 3 semaines de colo avec tout son linge plié. Le propre comme le sale !
je ne m’en suis pas encor remise !
ah j’adore !!
et la morale de l’histoire : extraordinaire, surtout l’exemple !! pour la peine, je vais faire comme toi, sauf que moi je carbure au martini ou au planteur….
en septembre, on aura la patate, c’est clair !!!
Mais ton fils a tout compris de la vie, c’est un disciple d’Albert jacquard, un philosophe en herbe qui sait combien la compétition, le désir de surpasser les autres n’est qu’illusion et vacuité.
Ah, quel bel esprit que celui là, quelles promesses de sagesse il t’offre par ce nuage satisfaisant à ses ambitions.
D’ailleurs, le grand penseur lui même a dit : Plus que dépasser l’autre, il faut savoir se dépasser soit même !
Alors ?
;)))
@Madame Cuiller, une question de novice surangoissée qui détestait les colos et peine à envisage d’y envoyer ses mioches quand ils auront l’âge: quand tu dis le propre comme le sale, veux-tu dire que personne ne lave le linge en 3 semaines et qu’il faut donc munir son enfant colonisé de 3 semaines de culottes, fringues, pyj etc???
Le tout en bon état cf les déboires de Drôle de Mère/ClaireMM?
la vache.
Caro, je t’en supplie, ravale ta fierté et téléphone à la colo pour avoir les recettes de Geoffrey. Ou mieux: file nous le n°. Des recettes que les enfants mangent… C’est d’utilité publique. Pitié.
Mouhahaha 🙂
Et Geoffrey, son truc génial, son talent à lui, ça serait pas de faire des frites tous les jours par hasard ? (en alternance avec de la purée peut être ?)
nan mais attendez, mon machin est un réel gastronome ! il aime la ratatouille, tous les légumes – à condition qu’ils soient cuisinés – les poissons, les viandes, etc. Donc même pas sûr qu’il n’ait bouffé que de la purée !!!
a part ça pour le linge je crois qu’au delà d’une semaine y’a une lessive du linge. Mais là c’était qu’une semaine…
Dom, j’adore ton comm, voilà, c’est ça, l’est philosophe le garçon.
En principe il y a un lavage par semaine.
Donc prévoir une semaine et demi à 2 semaines de fringues en gros.
Ne pas oublier de les marquer au nom de l’enfant (et là, on y passe 3 semaines en amont … et cela aide à limiter le nombre de fringues à emporter je te le dis moi !) sans avoir la garantie d’un retour quand même !
Ne pas mettre des fringues auxquels on tient car le lavage machine est assuré par les monos (des Djeun’s de 20 piges qui n’ont souvent jamais lavé le linge chez papa-maman !) et sans lecture des tissus et couleurs !
Pour le nombre de culottes de toute façon ne t’affole pas, les gosses n’en changeront que tous les deux ou trois jours .. sauf s’ils tombent le cul dans l’eau !
Dans le cas de ma fille, c’était le linge de la dernière semaine qu’elle m’avait ramené plié (ça rentrait mieux dans le sac maman … ha là, tu te dis « j’ai pas tout loupé ! » mdrrr)
Pour la cuisine de Georffrey et ses recettes, vu les finances des colos en principe c’est du basique. Mais l’herbe étant toujours plus verte chez le voisin, les enfants adooooorent ce qu’ils mangeant à l’extérieur et si tu t’aventures à vouloir faire les mêmes recettes tu auras droit à un « ouais mais c’était mieux réussi à la colo ! »
Donc on laisse tomber, chacun dans son pré et les vaches seront bien gardées !
moi j’ai eu le tube de dentifrice qui est revenu intact l’an dernier après 10 jours de camp,mmmmMMMMhhhhh!!!
Vache, vous l’avez bien élevé ! Moi à son âge, si ce n’était pas une patate, je n’en voulais pas (en même temps on voit le résultat… ahum)
amapola, personnellement c’est le gel douche qui est revenu quasi intact. explication: « c’est mauvais pour l’environnement et c’est cher, je l’ai économisé ». Ouaip.
Fyfe, t’inquiète, ma fille est plus compliquée…
Laluciole, hu hu hu, je comprends la contrariété ! et bon objectif, les 20 kilos !
laluciole, mince alors, ton com a été supprimé et je sais pas pourquoi, flute !
je m’inspirerai de la philosophie de grand machin : mon objectif en fin de grossesse , ne pas dépasser les + 20 kgs (et non pas comme l’a intimé la sage femme extrémiste, supprimer la confiture, le miel , les fruits (?), gnia, gnia, gnia, gnia )
merci grand machin !
dans la série « les vacances changent les enfants » ,depuis que l’astre des jours de ma voisine est revenu de chez son père, il éructe des « putain fait chier » toutes les 5 minutes ; je l’ai sentie contrariée …
rhô c’est moi que je l’ai supprimé (scuse, je faisais des essais narcissiques de profil )
ben oui alors que je n’ai rien à faire depuis quinze jours, c’est une des premières fois que je viens dans ton nouveau chez toi (super d’ailleurs!) et je me rends compte que j’ai loupé plein de chouettes billets ( « les beaux gosses » en particulier que j’ai adoré )
une seule semaine de colo ??? moi je dis que tu es une petite joueuse 😉 le mien rentre mercredi prochain après trois semaines, et je vis ça très très bien….
(ouin :(((( il me manque mon bébé ! et en plus la dernière fois que je l’ai eu au tél il m’a parlé d’une dent douloureuse, vivement ce soir que je l’entende à nouveau)
les sacs de colo, j’vais vous dire, j’en ai vu et revu avec trois loustics dont certains sont allés en colo de huit à seize ans deux fois par an , le pire sac que j’ai eu à déballer a été celui du plus grand de retour de trois semaines de camping en Ecosse (tout sentait le moisi et il faisait en plus sa lessive lui meme au savon de Marseille, je vous laisse imaginer….)
j’ai pas cherché à comprendre et j’ai mis tout en bloc dans la machine avec un programme à 90°
ne vous affolez pas, il avait seize ans et demi 🙂 pas six !
venise, je suis très impressionnée, trois semaines pour l’instant c’est au dessus de mes forces !!!
laluciole, me voilà rassurée !
Les histoires de colo : j’adore vos commentaires de maman !
Perso : quand je suis allée en colo 3 semaines, je devais avoir 12 ans, je me suis régalée !
alors ne vous mettez pas le coeur à l’envers les mamans : les enfants s’éclatent en général
des bises du sud
Un petit com pour le plaisir et aussi parce qu’il ne reste plus que 2 dodos avant le retour de mon chat fille, de 8 ans 1/2, après 19 jours de colo…j’EN PEUX PLUS (pourquoi est ce que je lui ai parlé de cette colo ???), et alors incroyable elle écrit des lettres sans fautes et sans ratures…si grand machin rentre avec une valise toute pliée, que mon chat fille se met à écrire sans rature…peut être ce serait sympa de nous donner la recette messieurs dames des colos ? 😉
C’est vrai que parfois ils coupent le cordon avant nous ! et bien trop tôt.
Dernièrement ma fille de 11 ans me dit (partant en séjour d’une semaine ds de la famille) : « et t’envoies pas de sms hein, surtout pour dire »bisous-bisous » … » et ben du coup j’ai écrit « vous pensez à faire vos révisions ? sans bisous ! »
Nathilou : ton sms est top !
Mes filles sont parties à chaque fois pour des durées de 3 semaines en colo.
Je n’ai jamais manqué d’air ! J’ai profité à fond de ces moments allégés …
Je ne dis pas que je m’en fichais de ce qu’elles faisaient, mais je savais qu’elles s’éclataient et qu’elles s’enrichissaient, tout en apprenant à vivre sans nous, ce qui est très bien pour leur autonomie et leur ego (il n’y a plus papa-maman pour leur faire plaisir ou pour se taper le sale boulot – vaisselle et autres …).
Et il n’y avais pas de portable, juste une carte téléphonique pour qu’elles nous avertissent une fois qu’elles étaient arrivées. Ensuite c’était « A dans 3 semaines ! ».
Nous avons survécu.
Elles aussi.
pas de quoi être impressionnée 🙂 en fait, il faut voir les choses sous un autre angle, je me souviens de la phrase d’une directrice de colo lors d’une réunion d’information au premier départ du grand (depuis il n’y a plus de réunion et on est super zen quand meme) et qui disait : « ne les appelez pas sans arrêt, coupez le cordon, n’oubliez pas que ce sont aussi LEURS vacances » et je me dis et me répète qu’eux aussi dans ces moments là sont en vacances de nous,
ce type d’expérience les fait grandir, mûrir, apprendre bien plus que sur les bancs de l’école parfois. Bien sûr, il faut s’empêcher de penser à toutes les catastrophes, accidents, maladies et autres qui pourraient survenir, mais qu’on soit près ou loin, on n’y pourrait rien de toute façon. Je me souviens d’une fois où le grand s’est fendu le crâne et a fini aux urgences pour qq points de suture, il était à vingt centimètres de son papa ! >J’ai été personnellement étouffée par « l’amour » maternel, alors le mot d’ordre chez moi, c’est « autonomie », même si mon coeur saigne de ne pas pouvoir les serrer ou les embrasser durant ces longues semaines. Y a qu’à lire le dernier post de mon blog pour s’en persuader… c’est la maternité, source de joies ineffables et de contradictions qui ne le sont pas moins !
Il a l’air d’être un type bien quand même grand machin. Moi j’aime bien les gentils, j’espère que Doudou sera aussi un gentil comme ça.
Sinon moi je suis allée en Bretagne deux jours pour assister à un mariage et j’ai laissé la chair de ma chair avec sa grand mère (qu’il kiffe grave par ailleurs, rapport à comment il a le droit de tout avec elle sans doute). Eh ben je l’ai très très très mal vécu. Bon c’est encore qu’un pré-ado de 16 mois, et en ce qui concerne l’angoisse maternelle, je me pose un peu là aussi. Peut-être que dans quelques années, je serai soulagée qu’il parte un peu… Mais j’ai tendance à penser que je serai comme toi, un peu dépitée de ne plus être le centre de son monde.
Ben des fois, il y a des parents qui sont contents aussi.
Les 2 fois où je suis partie en colo (6 et 7 ans), mes parents m’ont dit que c’étaient aussi les vacances des parents, donc j’avais droit à l’appel ou la carte pour dire que j’étais bien arrivée et sortie de là, de les oublier pour les 3 semaines à venir…
Bon, il faut dire que je suis la 4ème ! Et j’ai plutôt bien survécu, j’attends même avec impatience que mes fauves aient l’âge d’y aller aussi.
Oué, en plus d’être beau, il est marrant, ton hooligan! 😉
Des colos, j’en ai fait plein, à partir des… 6/7 ans? (et avant c’était le centre aéré) – ben ouiche, mes parents n’avaient pas autant de vacances que nous, et ils n’avaient pas forcément toujours envie de prendre les leurs séparément pour ‘couvrir’ tout notre été oisif, à mon frère et moi… Alors ç’a été plusieurs fois 1 mois l’été, et une semaine à 10 jours l’hiver – et on a survécu! 🙂 Chaque gosse retrouve ses difficultés habituelles là-bas (moi, j’étais la lanterne rouge perpétuelle, entre autres), mais ça permet de s’adapter, et puis on se fait des potes, on est tout le temps dehors – bref, j’appréhendais toujours un peu le départ, et après je n’avais pas envie de rentrer!
Le pire, ç’a été la colo à la mer, quand je suis rentrée avec des paquets de sel dans les cheveux et que ma mère à passé un après-midi entier à me les démêler pour ne pas me les couper! Ouïïïe!!
Après, ç’a été les séjours linguistiques ou chez les corres, trop cool! 🙂
Bref, la grande majorité du temps, ça se passe bien… Par contre, je revois toujours cette gamine qui avait fait le premier mois de colo avec nous, et qui nous regardait partir, parce que, elle, elle restait un mois de plus… Je la revois toujours, la ptiote, regarder partir le bus, plantée là toute seule… Les boules…
vive les monos !
bon ben ce billetet tous ces commentaires me font bien rire! P’tit Clown (4 ans 1/2) nous « quitte » un peu tous les étés mais seulement pour aller chez papy et mamie ….. Je ne peuxp as me passer de mon coup de fil quotidien. Je me demande ce que ce sera dans quelques années!
Génial les économies de gel douche et de dentifrice!