Hier, j'ai reçu un mail d'une lectrice que je ne citerai pas, parce que je ne sais pas si elle souhaite que je le fasse. Elle m'expliquait que le jour où je donnais ma démission, pensant à ce moment là vivre un des instants les plus difficiles de mon existence, son mari mourait d'une crise cardiaque à 45 ans.
Cette jeune femme, mère de trois enfants, trouvait malgré tout la force dans son message de me souhaiter le meilleur et de me rassurer dans mon choix.
Vous dire que je me suis sentie toute petite et très très conne serait très éloigné de la vérité. Il n'y a pas de hierarchie dans le malheur ou l'angoisse, je le sais bien. Mais les mots de cette femme étaient tellement dignes, tellement courageux, que j'ai eu pas mal honte de mes états d'âme.
Bref, ça plus d'autres événements pas du tout glop, mais alors pas du tout, qui touchent en ce moment des personnes que j'aime fort, ça fait un peu trop. Si le grand ordinateur ou tout autre clampin qui sévit là haut pouvait s'arrêter de s'emmeler les pinceaux, ça serait sympa, merci.
Voilà, je veux juste dire ma sympathie et ma compassion à l'auteur de ce mail, ainsi qu'à deux autres personnes qui se reconnaitront. Je ne vais pas vous faire le coup du "vivons l'instant présent, profitons de ce que nous avons quand nous l'avons", d'autant que ce genre de pensée est toujours un peu empreinte d'un sentiment peu avouable, à savoir "ouf, ça n'est pas sur moi que c'est tombé, champagne".
Mais une chose est certaine, on ne sait rien. Rien de ce qui arrivera demain, rien de ce qui peut se passer le jour d'après. On croit tout maitriser parce qu'on a construit une vie qui nous convient, parce qu'on est marié, amoureux, en cdi, confortable dans notre trois pièce balcon. Mais en réalité, on n'a pas la main sur grand chose. Je ne sais pas si le savoir aide à vivre, mais je crois qu'il faut garder à l'esprit que ce qu'on possède est fragile.
Bonne journée et take care.
Edit: La photo a été prise à Noël dans le jardin de mes parents. Elle est totalement surexposée et m'évoque, je ne sais pas pourquoi, cette fragilité de la vie.
j’ai des frissons, dès le matin !
Merci !
« d’autant que ce genre de pensée est toujours un peu empreinte d’un sentiment peu avouable, à savoir « ouf, ça n’est pas sur moi que c’est tombé, champagne ». C’est vrai que c’est un peu ça, mais pas que… Cette prise de conscience du fait que nous sommes tous en sursis, ça permet aussi de savourer les choses à leur juste valeur non ? Après, il faut trouver l’équilibre, pour que les petits bonheurs ne soient pas tous voilés de gris, de l’ombre du peut-être qui, à être trop présente, peut finir par gâcher les choses.
A cette lectrice et à ceux qui t’entourent Caro, je souhaite tout plein de courage et de belles rencontres pour trouver du réconfor et continuer à avancer.
Ça me fait flipper…
Encore plus depuis que je suis maman.
Beaucoup de courage á toutes celles qui traversent de dures périodes et qui pour qui nouvelle année ne rime pas obligatoirement avec de bons moments.
La vie ne tient qu’á un fil, nous le savons tous, nous n’y pouvons rien mais nous espérons tous que ce soit plutôt un cable en acier qu’un fil de coton.
A toutes : un énorme calin qui donne de la tendresse.
C’est vrai que nos angoisses peuvent paraître dérisoires parfois…Ça me le fait aussi, moi qui passe les 3/4 de mon temps à vouloir maigrir alors que la moitié de la planète ne mange pas à sa faim…
J’ai honte…
Plein de pensées positives à vous toutes en cette nouvelle année…
Tenter de dire aussi à cette maman que ma meilleure amie vit un calvaire (et là, mes mots ne sont pas trop forts) depuis que son mari (même âge que le sien) a été sauvé, lui, d’un AVC…La vie d’une famille complète est bousillée par le sauvetage d’un homme désormais diminué et grabataire, violent, et cependant maintenu à la maison depuis de longues, très longues années…
Et si nous profitions de l’incroyable énergie de ce blog qui permet de faire des câlins collectifs pour un énorme câlin et des tonnes de douces pensées à elle, à lui qui est parti, à leurs trois enfants, et aux deux personnes qui se reconnaitront.
Nous pensons à vous, et vous adressons soutien et amitié…
Bonjour Caroline,
Que dire à lecture de ce texte?
Que ton écriture et les images qui accompagnent excellent à me prendre aux tripes autant dans la rigolade que dans la gravité.
Brrrr, j’ai la chair de poule…
Faites que votre journée soit belle avec ce que la vie vous donne.
Que dire de plus, si ce n’est que j’embrasse cette lectrice.
A contre temps, et peut être mal à propos, je voulais te dire Caro que que ton récit d’Istanbul m’a paru très très juste ; et pourtant suis difficile en la matière, puisque puisque je suis allée 8 fois en Turquie et à chaque fois à Istanbul, depuis que je connais mon mari (qui est turc, donc).
bonne journée à toutes ….
Oui la vie peut être difficile…..
Depuis quelques temps je profite comme si demain serait mon dernier jour….Je sais que trop bien que cette vie n’est pas un long fleuve tranquille que souvent elle nous rejouit mais aussi nous fait mal, nous reprend des êtres chers….
Il ya un mois le jour de l’anniversaire de ma fille ma maman a rejoint les anges…..Nous avons decides de la celebrer a chaque anniversaire faire une fête en son honneur …..En fait ce que j’essai de dire c’est qu’il faut être forte , retourner la situation pour qu’elle soit plus facile a vivre ce qui ne m’empêche pas de pleurer ……
Caroline tu le sais bien que tu as une hiérarchie dans tes moments durs. Lorsque tu écrivais dans le billet que c’était un des moments le plus difficile de ton existence, c’était juste une façon de dire « Pfffiou c’était pas facile à prendre comme décision », mais au fond de toi (et nous le savons puisque nous te lisons depuis longtemps) tu sais très bien que tu as eu de vrai de vrai moments bien plus durs et qui, s’ils ne s’étaient pas bien terminés, auraient été là, non seulement difficiles mais destructeurs.
Cette jeune femme le sait, je suis sûre qu’elle t’a écrit vraiment pour t’encourager, et si elle t’a dit aussi que son mari venait de mourir, ce n’est pour moi pas du tout une façon de vouloir relativiser ta trouille, mais bien plus pour partager cette épouvantable nouvelle qu’elle doit maintenant faire sienne.
Je lui souhaite de la force, plein de force pour surmonter ce drame et je l’embrasse tendrement.
Tu vois, j’avais la sensation que la vie ne m’avait pas épargnée dans mon enfance et adolescence.
Et là, j’ai 35 ans et je découvre que finalement y’a jamais de répit, y’a toujours une tuile qui tombe qqpart, près de chacun d’entre nous… Plus on vieillit et plus les personnes sont vulnérables aussi, ou alors on ouvre davantage les yeux et on lâche notre insouciance.
J’ai plein de pensées pour cette Maman et ces trois enfants qui doivent vivre un bien douloureux moment…
Après le minute par minute qui fait passer de l’euphorie à l’angoisse, le jour après jour qui fait passer du rire aux larmes. Tu es douée pour les grands huit émotionnels Caro…
Plein de courage et d’ondes pour ceux et celles qui traversent ces moments difficiles.
tendres, douces et fortes pensées à cette lectrice ainsi qu’au deux personnes qui en ont besoin…
c’est ça, il faut vivre le jours présents, c’est ce que je me dis souvent , mais ce n’est pas si facile
Le fameux « carpe Diem » profitons de l’instant, c’est surtout pour nous rappeler l’impermanence et la fugacité de la vie. Nul ne sait de quoi l’instant d’après sera fait. Le bouddhisme nous apprend à prendre ce qui vient douleur comme bonheur, et nul n’échappe au malheur ni à la mort, mais, il faut le reconnaitre certaines vies sont plus favorisées que d’autres.
Nous faisons tous comme nous pouvons, et les plus difficiles moments de l’un ne seront pas forcément ceux de l’autre, car nous avons chacun notre manière de percevoir et d’appréhender la vie.
Les philosophes grecs disaient déjà « ce ne sont pas les évènements qui nous perturbent mais l’interprétation que l’on en fait ».
Alors cette approche positiviste de l’instant présent peut aider à relativiser les aléas de la vie, justement parce qu’elle apprend à lâcher prise et à se réjouir « positivement » de la chance que la vie soit clémente à ce moment là, mais n’exclut pas forcément la peine que d’autres ressentent dans le même temps.
Apprendre à se connaitre, et à vivre au présent, permet ensuite d’aller vers les autres car nous aurons ainsi appris que nobody’s perfect et surtout pas nous, et don d’être plus indulgents.
Toutes mes affectueuse pensées à toi qui vit des moments difficiles et à ceux qui en vivent des différents, sans hiérarchie de qui souffre plus que qui.
Je t’embrasse
Toutes mes pensées vont à cette jeune femme et à ses 3 enfants dans ce terrible moment
Ondes et pensées à partager, que dis-je, à démultiplier entre tous ceux et toutes celles qui en ont besoin.
Parfois, on regarde le sort s’acharner sur les autres et on se trouve bien chanceux… au point de se sentir coupable, aussi. Parce que la vie n’est pas toujours bien faite 🙁
Ca fait 3 ans que je pense à profiter des petits et grands moments de bonheur sans restriction, depuis la mort de ma maman .
La vie m’avait épargnée jusque-là, 40 ans d’inconscience de : »tout se passe à peu près bien, NORMAL! »
Toute mon amitié à cette lectrice qui vit ce drame brutal, je pense à elle et à ses 3 enfants. COURAGE
Voilà pourquoi j’aime te lire. Pour cette capacité que tu as d’évoquer du très drôle, ou du fort triste, le tout avec une telle douceur que les larmes montent.
Grandes pensées et courage à cette lectrice.
pas mieux que « chat perçhé » juste avant
bises
Billet glaçant. Je pense de tout mon coeur à cette lectrice et à ses enfants confrontés à ce drame.
Big hug pour tout ceux qui en ont besoin aujourd’hui.
Caro,
merci de partager ça avec nous et de nous rappeler ce qu’on a souvent envie d’oublier : que la mort fait partie de la vie.
Toutes mes pensées pour cette lectrice et cette phrase qui m’accompagne depuis j’ai perdu mon père : il ne faut pas pleurer les morts, il faut les continuer.
Nous sommes vivant alors profitons-en, d’accord ?
Caroline, ne culpabilisez pas avec le récit de votre démission, pendant que votre lectrice (je n’ose imaginer qui c’est) vit des moments terribles. Au contraire, quand on est dans ces moments-là savoir que d’autres, que l’on aime (c’est une de vos lectrices, donc elle vous aime), sont épargnés fait énormément de bien. Un petit rayon de soleil.
Peut-être un sourire au milieu des larmes.
C’est beaucoup plus important que l’on ne pense.
Ondes pour elle et pour toutes celles qui en ont besoin.
d’autant que ce genre de pensée est toujours un peu empreinte d’un sentiment peu avouable, à savoir « ouf, ça n’est pas sur moi que c’est tombé, champagne » => J’ai envie de rebondir sur cette phrase.
Au tout début de cette 3ème grossesse, j’ai appris qu’une blogopine avait perdu son premier bébé de 7 mois in utero et très étrangement, je n’ai eu ce sentiment que tu décris et j’en fus très étonnée. Non, et c’est la 1ère fois que j’en parle quelque part, j’ai été profondément triste pour elle (ce n’était pas non plus de la pitié ou une projection de la perte d’un futur bébé) et j’ai songé « Je donnerais ce petit qui pousse tout juste dans ma chair pour que le sien soit encore en vie ». J’ai mis plusieurs heures à réaliser que l’on ne pouvait pas « acheter » le bonheur des autres par quel sacrifice que ce soit, que chacun avait son chemin à faire, que cette peine même si je pouvais la partager n’était pas la mienne.
Je sais pas pourquoi je raconte ça ici. Peut-être pour dire tout simplement que la souffrance d’autrui ne renvoie pas toujours à la sienne (passée, présente ou anticipée), qu’on est capables de ne pas être égocentriques, qu’on peut-être aussi profondément touchés que si ça nous arrivait à nous, douleur d’autrui insupportable tant on se sent également impuissants face à celle-ci.
ça va paraître certainement un peu… facile ce que je vais ajouter mais… et puis les phrases toutes faites mais… on a l’impression de ne pas savoir penser par soi-même alors que… et puis malgré tout… carpe diem quoi… voilà… voilà.
Hugs for all.
Tendres pensées.
La fragilité de la vie ouvre une porte pour la gratitude et la compassion. C’est cette fragilité qui pousse à prendre soin des gens qu’on aime, à prendre des risques comme tu l’as fait pour donner une nouvelle impulsion à son quotidien.
Ton billet est émouvant mais pas larmoyant.
Les piqûres de rappel sont hélas nombreuses… On se demande parfois si c’est pas un peu indécent de montrer son bonheur, s’interroger, avouer ses doutes. Mais vivons, les ami(e)s, vivons en n’oubliant jamais de relativiser (Albert, sors de ce corps). Comme tu dis justement, Caro, on n’a pas la main. Et c’est sans doute mieux ainsi, comble de la vie.
Sincères pensées pour cette jeune femme. Et bonne journée à tous, malgré tout.
« …., que j’ai eu pas mal honte de mes états d’âme ».
Et pourtant cette femme est venu te lire , pas par hasard…
mes plus sincères pensées, à elle , ses enfants , à toi.
Je pense à eux… Un gros câlin collectif, un très gros…
Je préfère citer valérie de haute savoie:
« Cette jeune femme le sait, je suis sûre qu’elle t’a écrit vraiment pour t’encourager, et si elle t’a dit aussi que son mari venait de mourir, ce n’est pour moi pas du tout une façon de vouloir relativiser ta trouille, mais bien plus pour partager cette épouvantable nouvelle qu’elle doit maintenant faire sienne. »
Je pense cela aussi. Rester solidaires, partager ses chagrins, ses inquiétudes, ses doutes ou à l’inverse ses bonheurs, c’est important, c’est essentiel.
Je sais qu’en ce moment pour pas mal de lectrices d’ici c’est vraiment difficile. Cette lectrice je pense a besoin de te dire cela, elle compte sur toi… Je l’embrasse bien fort, elle et aussi ses 3 enfants et certaines d’entre vous qui se reconnaitront. LES AUTRES aussi je les embrasse comme dit Béa, un gros câlin collectif
à qui tu le dis ! à chaque fois que tu ecris un message de soutien, je le prends pour moi, même si je sais que tu n’es pas au courant ! mais ça me fait du bien ! épicétou ! je ne dirai qu’une chose, pensez à faire vos mammographies …plein de bisous
Plein de pensées pour cette femme et ses trois loulous, et pour les deux autres qui se reconnaitront et que je ne reconnais pas…
je trouve qu’en effet cette photo est PILE celle qu’il fallait et que oui, comme elle est surexposée, c’set comme sir els personnages s’effaçaient uin peu, comme s’ils étaient voués à disparaitre (oui, bien sûr, un jour que l’on espère fort lointain) et du coup la fragilité de la vie apparaît. Elle est chouette cette photo. Je l’aime bien.
… des pensées tout plein tout plein
J’ai pris l’habitude de lire ton blog dès le matin, ça allège toujours un peu mon début de journée… aujourd’hui, ça me fait juste penser qu’on n’est pas grand chose et qu’il faut profiter. Ca me fait penser aussi que je n’applique pas assez cette philosophie. Que je m’arrête souvent à des petits riens. Il faudrait que je trouve le juste milieu, que j’arrête de buter contre des bricoles mais que j’arrête aussi d’avoir peur (de la mort, de l’avenir) pour vivre enfin en disant « on verra bien », tout simplement.
Et je te comprends tout à fait quand tu parles du sentiment peu avouable du genre « ouf, ça n’est pas à moi que ça arrive ». Ca m’est déjà arrivé d’avoir une telle réaction. Mais j’ai déjà eu aussi envie de prendre un peu de la peine de ceux qui me sont chers pour alléger leur fardeau. Ca n’est hélas pas possible, on peut juste les accompagner tant bien que mal, leur rappeler qu’on les aime, même si sur le moment, ça ne leur sert pas à grand chose…
Je pense bien fort à cette lectrice que je ne connais pas…
Une énorme pensée pour cette lectrice que je ne connais pas.
Quant à l’une des deux autres, je suis de tout coeur avec elle, tous les matins et à longueur de journée.
Mes pensées vont vers cette dame et ses enfants.
Plein de bisous et de gros câlins à toutes !
et oui…
compassion et courage aux personnes concernées
Plein de bonnes ondes pour toutes… C’est vrai que parfois la vie ne nous épargne pas, mais tu ne dois pas non plus, Caro, te sentir coupable d’avoir exprimé tes angoisses ici. Je suis sure que cette jeune femme trouvera dans ce blog beaucoup d’humour et de tendresse qui l’aideront à surmonter cette épreuve, ne serait-ce qu’un tout petit peu… Pour ma part j’ai perdu ma maman à 8 ans (j’en ai 20), et à l’époque lire (de tout, j’ai toujours été boulimique de lecture!) me permettait de m’évader quelques heures du « cocon de tristesse » qu’il y avait dans la famille, même si ce cocon est aussi une précieuse aide pour avancer!
Alors j’embrasse bien fort toutes celles qui en ont besoin, et pensons toutes aujourd’hui à tout ce qui fait que notre vie est belle, la journée nous semblera sans doute plus jolie.
Pensées, câlins, bises à elle, à eux, et à vous tous pour les moments douloureux ou juste pour rien.
C’est un très joli message. C’est très difficile de faire face aux souffrances de nos êtres chers… Encore plus difficile d’en parler…
aujourd’hui est le 1er jour du reste de notre vie…
Je suis en train de lire « Le moine qui vendit sa ferrari », de temps à autre, je ressens le besoin de lire ce genre de livre de développement personnel: c’est l’histoire d’un avocat qui fait une crise cardiaque en plein tribunal, qui décide ensuite de tout plaquer pour partir en Inde où il rencontre des moines avec lesquels il va vivre quelques mois. Là-bas il va se refaire une santé physique, morale et surtout spirituelle, grâce à des principes de vie tout simples, des techniques de visualisation, etc… Ensuite il reviendra voir son ancien associé, toujours avocat, pour lui transmettre le message et l’aider à s’ouvrir à autre chose que ses préoccupations juridiques. Un livre qui donne la pêche et …..qui donne envie de démissionner! Moi c’est à Bali que j’irais méditer et me ressourcer. Et je suis toujours là, sur ma chaise de bureau, avec des piles de dossiers autour.
J’aime ce sentiment diffus qu’on sent par ici depuis THE day… fragile et fort aussi.
Toutes mes pensées pour cette femme!
Juste, Valérie et Geneviève, je n’ai pas du tout pensé que cette lectrice m’écrivait pour me faire la leçon ou me faire comprendre que mes états d’âme n’étaient rien à côté des siens. Je crois qu’elle avait besoin de le confier, et je l’ai pris comme ça. Je me suis sentie presque flattée (ce n’est pas le bon mot mais je n’en trouve pas d’autre) qu’elle ait ressenti ce besoin de venir vers moi et quelque part vers vous.
tu as raison, il y a des choses importantes et d’autres moins, ma nuit pourrie par exemple, c’est pas important!
Que ce message me parle, là, tout de suite, maintenant 😉
Oups, difficile moment de vérité comme ça dès le matin… Mais c’est tellement vrai. Parfois, il est bon de remettre les choses à leur place. Il n’empêche que ce jour-là, pour toi, a été un grand jour… On ne peut pas toujours tout relativiser… Tout plein de pensées à cette lectrice et à ses enfants…
je ne sais pas quoi dire, il n’y a rien à dire face à de telles épreuves, celle ci fait partie de mes peurs multiples, qu’il arrive qq chose de grave à ceux que j’aime, tout comme pour beaucoup d’entre nous j’en suis sûre.
Je crois en même temps qu’il n’y a pas d’échelle objective de nos malheurs et bonheurs, il y a juste en face notre capacité ou pas à les vivre, capacité qui varie selon les périodes de nos vies.
La vie est fragile, prenons soin de ceux que nous aimons, je me joins à l’immense câlin collectif du salon de Caroline. C’est aussi pour ça que nous te sommes si fidèles parce qu’on peut passer d’un jour à l’autre de la problématique de la frange à de grandes questions existentielles et que la vie est ainsi faite.
bises douces du sud, certaines sauront que je leur en destine une part plus grande encore
Bonjour, je suis la lectrice…
Caro si je t’ai écrit ce mot, c’est que j’ai vu dans ton message une coïncidence avec ma vie. Ce qui venait de m’arriver. Alors j’avais envie de te dire : tu as raison d’oser, putain, OSONS.
Je ne voulais certainement pas te mettre mal à l’aise ou établir une échelle dans la profondeur de l’angoisse.
Et puis aussi, je m’accorde le droit d’être égoïste et j’avais envie de te le dire. Je te lis depuis longtemps.
Merci à toutes de vos gentils mots.
Veronique
Comme Caro de Haute Savoie et Geneviève, je pense que si cette femme t’a écrit, ce n’est pas pour relativiser tes angoisses mais, plutôt, pour te dire « vas-y, fonce, accomplis tes rêves car on ne sait pas de quoi demain sera fait et que tout peut basculer ».
Après, la théorie de la relativité n’existe pas pour rien… Tout est relatif dans nos existences et on est tous capables d’avoir un coup de speed pour un retard d’1/4h au bureau, comme pour un résultat d’examen.
On est tous capables de se mettre le moral au fond des chaussettes pour un vêtement perdu qu’on aimait comme pour des emmerdes plus graves…
Nous sommes des êtres humains. Nous sommes subjectifs, relatifs.
On peut toujours trouver plus malheureux ou plus flippant ou mieux ou plus heureux mais c’est aussi notre petite dose d’égoïsme quotidien qui nous aide à supporter tout ça.
En revanche, ce qui change tout c’est notre capacité d’empathie qui fait qu’on est capable de soutenir les gens qui en ont plus besoin que nous à un moment donné !
J’ai passé mon dernier trimestre 2010 malade, mais quand je dis malade, vraiment, avec un mois d’hosto et deux de repos absolu à la maison. Ok, j’en suis sortie, ok, ma misère est globalement moins misérable qu’une personne atteinte d’un avc, d’une maladie incurable, etc.
Mais, durant ce séjour, avec des bras de junkie tellement les perfs ne tenaient pas, je me disais « Seigneur, faites que mes enfants ne souffrent pas ! Ne me laissez pas tomber, ne me laissez pas basculer de l’autre côté, ils sont petits encore, ils ont besoin de moi, ne me laissez pas finir ici »
Et depuis chaque jour, chaque jour est une nouvelle vie. C’est la deuxième fois que je m’en sors, la deuxième fois que c’est une nouvelle vie. Je n’en aurais peut-être pas trois, mais quand même.
Caroline, tu n’as pas à t’excuser de ce billet qui t’a valu un élan de pensées positives, tu as toi, déjà tant donné de courage, de rires, de respiration. Tu as su construire un lieu où l’on peut se poser, ou cette femme a su qu’elle trouverait une oreille compatissante et accueillante.
Continue à nous construire ce petit havre de tranquillité et de bonne humeur.
J’envoie les ondes pour cette famille, pour les deux autres lectrices puis pour tous les autres aussi, après tout.
et je leur fait un gros câlin.
Alors je peux directement sans te connaître aucunement avoir une pensée émue pour toi et te présenter toutes mes sincères condoléances.
midlelife, c’est comme ça que je l’ai pris. Mais ça n’empêche que je me suis sentie tellement petite face à ton courage…
Et au milieu de tout ça, est-ce que qqu’un a des nouvelles de Cetroinzust ? Dans quel coin d’Australie est-elle ?
Merci à toi pour tes mots et ta sensibilité! La vie est courte et fragile, et incertaine. Dans quelques mois nous quittons la France pour l’Afrique du Sud, mon presque mari (mariage le 12/02) est envoyé pour deux ans à Cap Town. Et moi je vais devoir quitter mon travail qui n’est certes pas une passion, mais qui me sécurisse. Et j’ai peur. Mais je me dis que je dois y aller. Loin de mon papa de 81 ans et qui est fragile. J’adore te lire mais depuis quelques jours tu me touches encore plus. Alors, merci de rester sensible et fragile. Bonne chance!!!!!!!!!!
Salut Caroline
Voilà un bout de temps que tu fais partie de mes premiers réflèxes Internet du matin, après mon compte yahoo et la caisse d’épargne…
Particulièrement touchée ce matin…souhaite lui d’avoir des amis fidèles des enfants supers, et dit lui bien qu’un jour on a a nouveau des projets, même si les amours n’en sont pas, il y a plein de choses qui se reconstruisent petit à petit, ça va être long, pour moi ça fait presque 4 ans et j’en pleure encore en t’écrivant…
Mais la vie peut être belle, il y aura encore plein de découvertes et de fous rires à partager… quand on s’y attend le moins…c’est bâteau mais tant pis…les mots manquent autant que les amours…
Je suis là. Mes pensées volent vers celles qui en besoin…moi aussi je me sens toute petite.
oh, dany… voilà que je pleure aussi, merde alors. je pense à toi, souvent.
1er com dans votre blog dont je suis pourtant assidue depuis la naissance de Rose. J’ai particulièrement apprécié ce matin la justesse de ton qui vous fait traiter les sujets les plus graves comme les plus futiles (mais y a t il vraiment des sujets futiles ?) avec tendresse, humour et vigueur. Ce qui m’a poussé à écrire ce matin c’est la photo que je trouve particulièrement bien choisie par rapport au sujet. Parfait exemple d’une photo apparemment ratée (selon les canons d’esthétisme actuellement en vigueur) mais qui soutient complètement l’article, voire, qui lui donne une intensité lumineuse porteuse d’espoir … A part ça, je profite de l’occasion pour exprimer ma sympathie aux lectrices qui sont en ce moment en difficulté et pour Caroline : tous mes voeux pour ce nouvel avenir tout à écrire …
Bon courage à vous Véronique. Ainsi qu’a vos enfants.
Merci Caroline d’exister et de faire exister entre toutes les lectrices ce courant de vie, cette vibration d’énergie… C’est vrai que des fois je te jalouse, tout a l’air de te réussir et tu as l’air de bien profiter de la vie et d’être entourée de supers parents et amis en plus de ta famille. En même temps je sais que ce n’est pas toi que je jalouse vraiment mais l’effet miroir que tu me renvoies. Et depuis si longtemps que je te lis, tes écrits ont bien souvent bouleversifié ma journée… MERCI à la puissance mille
Je suis désolée, tu as posté pendant que j’écrivais mon commentaire. Je me sens un peu idiote du coup…
Je te souhaite beaucoup de courage et t’envoie énormément de pensées positives et tout le courage que je peux !
Roooo merde, beaucoup moins drôle que d’habitude ici ce matin…
Du courage… beaucoup…
Caro
Je post pas souvent..je te lis tous les jours..
Je manque de mots..mais je me joins au big calin collectif..
Y a vraiment des gens biens sur ce blog et ça fait chaud au coeur..
Je découvre ton blog hier et pof! ce matin ce billet très émouvant et très juste.
Oui il est bon de ce souvenir de la fragilité de cette chose merveilleuse qu’est la vie et de notre non-contrôle sur la majorité des choses qui s’y passent.
Toutes mes pensées à cette jeune femme, ses enfants et sa famille.
Et pour tes amis proches et dans la tempête.
Déjà plein de courage et de tendresse à Midelife. Les mots sont vains en de pareilles circonstances.
Caro,
J’aime beaucoup tes mots : » Mais une chose est certaine, on ne sait rien. Rien de ce qui arrivera demain, rien de ce qui peut se passer le jour d’après. (…) Mais en réalité, on n’a pas la main sur grand chose. Je ne sais pas si le savoir aide à vivre, mais je crois qu’il faut garder à l’esprit que ce qu’on possède est fragile ».
Midelife parle d’or. Parce que tout peut s’arrêter demain, il est important d’OSER pour vivre à 100 % et pas seulement se contenter de choses qui ne nous épanouissent.
La vie s’est chargée de me l’apprendre très jeune. Et régulièrement, elle me rappelle ce message, un peu comme si je n’avais pas compris. Je tiens d’ailleus à préciser au clampin qui gère tout ça, que j’ai bien assimilé la leçon et qu’il peut m’exclure ainsi que mes proches des grosses galères pour quelques années. J’en ai marre du téléphone qui sonne pour des nouvelles noires et si il pouvait m’éviter les visites à l’hôpital (les maternité, je veux bien) et aux cimetières pour quelques temps, je n’ai rien contre.
Mais malgré cela, il reste humain de stresser pour un petit rien.
Dans toutes vies il y a des moments de joie et d’horreur, tu écris bien sur la vie. Tu sais tourner en dérision quand il le faut, et tu sais rester digne quand tu parles de choses graves. Mes condoléances à ta lectrice.
J’ai acheté psychologie pour te lire. Tu es sur le bon chemin. Je souhaite que tu trouves des gens qui te publie pour ta légereté aussi.
Cordialement
Parce que je ne peux pas ne pas m’associer à cet élan de tendresse vers cette maman et ces trois enfants,
parce que je ne peux pas rester insensible aux autres personnes qui souffrent,
mes pensées les plus profondes les accompagneront aujourd’hui …
N’était-ce l’exploit de m’avoir concomitamment mis des larmes plein mes yeux myopo-astigmates ET une chanson du grand Francis en tête, j’aurais du me résoudre à ne plus revenir ici où sévit décidément un excès d’humanité.
Moi aussi je pense beaucoup à certaines personnes d’ici, et maintenant également à Midlifegirl, et Danydaf.
Tendres pensées pour ta lectrice, beaucoup de courage.
Je n’ai aucune espèce de recul par rapport à la souffrance des autres. Je ne sais absolument pas faire avec. Je ne sais rien dire dessus. Je me contente d’être hantée par tout ça. Peut être d’ailleurs que c’est cela qui me permet de me détourner de la souffrance réelle des autres. Mais je suis désolée. Impuissante et désolée.
Toutes mes pensées, toute ma tendresse pour Midlifegirl, pour Danydaf, pour ceux qui souffrent.
De manière plus générale et sans transition (désolée..) je crois qu’il faut savoir savourer l’instant présent et regarder le positif (les petites joies…) plutôt que de se focaliser sur les petits points négatifs (un peu nébuleux tout ça…)
Toutes mes pensées vers cette femme..
En lisant le message sur ta démission, j’ai eu envie de t’écrire aussi pour te parler de ma vie de freelance, de mes interrogations et du chemin inverse que fait mon esprit. Et si j’avais été trop présomptueuse, et si tout ça n’était pas pour moi. Il en a réveillé des sentiments ce billet.
Désolée, mais aujourd’hui je n’arrive pas à rebondir sur le vrai thème du jour !
Nous sommes idiotes. Nous inondons notre clavier de larmes pas virtuelles, alors que nous ne nous connaissons que par le virtuel.
Et pourtant.
On se retrouve ici, dans le rade de Caroline, et on se tient chaud.
C’est un beau cadeau, non ?
Une douce pensée pour celles et ceux qui sont dans la souffrance !
Nous avons tous perdus quelqu’un qui nous étais cher et qui seras à jamais irremplaçable.
Merci Caro pour ce lieu d’expressions et de partage !
Par son message, cette lectrice est allée là où on écoute, là où l’on se parle et en ce bas monde ce n’est pas rien.
J’en profite pour faire repasser un message que tu avais déjà fait passer et pas complètement hors sujet. Lisez le livre « Nos étoiles ont filé » d’Anne-Marie Révol. Je lis beaucoup et c’est un des plus beaux livres lus ces dernières années. A travers les larmes de ce drame effroyable il y a la vie, le tout narré d’une très belle écriture. « La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie ». Bon courage à tous.
Je te lis régulièrement « dans l’ombre » depuis quelques mois, et je ne commentais pas jusqu’à présent, parce que si je commence…… suis bien trop pipelette, je sens que je vais passer toutes mes journées sur ce blog, à vous lire, à répondre, à vous lire encore… ! Vous êtes un merveilleux groupe de femmes (avec qq hommes en douce sans doute ?), je t’admire et te respecte, Caroline, d’avoir su créer cela, fédérer ainsi autour de ton blog….
Félicitations aussi pour cette démission tant commentée, as-tu pensé à imprimer chaque commentaire de ce jour-là, chaque encouragement, sur des « post-it » de mille couleurs à coller tout autour de l’endroit, chez toi, où tu te lanceras dans ta nouvelle aventure pour que d’un clin d’oeil ils t’envoient leurs petites ondes positives dans les moments de doute… jusqu’au jour où tu sentiras que tu peux les décoller car ils t’auront portée….
Car même s’il y a des douleurs plus graves (et toutes mes pensées vont vers les personnes dont tu parles, j’ai le coeur qui se serre à lire tes premières phrases ajd), nous avons toutes et tous à un moment donné à affronter des peurs et des changements moins douloureux certes mais qui demandent un certain courage, tu l’as eu.
Vous voyez ça y est je papote…. bref… si je commente ajd c’est parce que le titre m’a fait penser à une petite perle que j’ai découverte récemment sur TED et que je souhaitais vraiment partager avec vous.
Je vous embrasse ! Bonne année à toutes (et tous).
http://www.ted.com/talks/brene_brown_on_vulnerability.html
Je pense Caroline (enfin moi je réagis comme ça) que l’on est « honoré » (le mot n’est encore pas exact) On est « ému », « heureux » de la confiance accordée par l’autre dans ce cas… et cela confère une espèce de responsabilité (c’est clair ce que je bafouille, ça fait peur…)
Hum hum.
Infirmiere en soins palliatifs, je tiens a partager avec vous une chose, une chose que je vis chaque instant au lit du patient, chaque minute aux cotes de la familles accompagnantes..une chose qui me donne des frissons parfois ou meme souvent : c’est le sentiment d’etre » privilegiee » et de devoir garder ca a l’esprit a l’epreuve de la vie.
Annee 2010 difficile pour ma part et a chaque fois apres les coup durs et la depression post traumatique ou le deuil ou le sentiment qui accompagne l’epreuve et bah..je me dis » Helene, penses a eux. « .
Oh non ca n’enleve en rien a mes douleurs mais je garde a l’esprit que la vie est courte, et que faut en profiter. Et non travailler dans les soins pall n’est ABSOLUMENT pas triste, il y a une grande HUMANITE et un profond partage. Comme ici. Autant dans les billets gais que triste.. et ca, ca a tjrs le meme effet. Ca rechauffe.
Bref, VRAIMENT bon courage a toi qui traverse une epreuve de la vie.
Et Caro, j’ai aussi demissionne debut juillet. Tout lacher. Partie en vacances et commencer un nouveau travail. J’avais besoin de ca, une impulsion, la meilleure de ma vie.
Je ne suis pas aussi douée que beaucoup d’entre vous pour exprimer un sentiment par écrit. alors j’ouvre (virtuellement certes) mes bras à celles qui ont en besoin et plus particulièrement à Véronique et sa famille.
Dommage que cela ne soit qu’en anglais ou en espagnol….
Suis d’accord, Catou, c’est dommage !… certaines vidéos du site sont sous-titrées en plusieurs langues, celle-là pas encore, hélas (il y a toutefois, à droite de la vidéo, un « transcript » qui donne le texte anglais écrit, ce qui aide à comprendre car elle parle vite la Madame).
Je crois que les vidéos de TED sont sous-titrées par des bénévoles, alors que le courageuses lèvent le doigt !… (je le ferai peut-être un de ces jours si je ne passe pas désormais mes journées à papoter sur ce blog au lieu de travailler….). A revisionner donc dans quelque temps pour voir si les sous-titres sont miraculeusement apparus !
De douces pensées pour cette personne et d’autres…Perso, j’ai malheureusement compris très tôt ce que signifiait « ça n’arrive qu’aux autres ». Ca veut dire de la merde, n’importe quoi peut arriver là ! Et nombreux sont les gens que ma façon de voir les choses dérange…Mais je ne suis pas dure, je leur laisse leur sentiment de sécurité car ça doit être doux de vivre avec cette pensée magique… En revanche quand une merde touche quelqu’un, je ne me dis jamais « plutôt lui que moi », ça me rappelle de vieille douleurs, et je ne peux que compatir…Heureux ceux qui n’ont jamais connu la sonnerie du téléphone au moment où l’on ne s’y attend pas…
Ouais pas de doute, on n’a la main sur rien et ça fait chier.
Et Véro… voilà quoi! ^Mes bras ne seront certainement rien, mais je te serre fort.
J’en parlais justemment longuement ce matin avec une amie.
Nous sommes toutes les deux en arrêt pour des raison de santé, nous avons toutes les deux 4 enfants, nous avons toutes les deux envie de trouver un nouveau travail qui nous motiveraient sans nous épuiser, et nous permettrait de ne pas être inquiètes de demain.
Parce qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait, parce que demain peut nous voler nos maris si chéris, parce que ça n’arrive pas toujours qu’aux autres…
Mercredi ma journée avait commencé de façon merdique. Et puis j’ai croisé ma voisine en pleurs et sa matinée avait été bien pire que la mienne. J’aime bien ces mises au point de la vie, qui nous sortent le nez de notre nombril et nous cloue le bec. Ca nous rend moins con.
La réalité a le don pour se rappeler à notre bon souvenir de temps en temps… Cela remet bien les idées en place et cela aide à relativiser des problèmes idiots. D’autant que bien souvent on ne peut pas vraiment « aider » ceux qui traversent ces moments, sinon en les accompagnant comme on peut, même si parfois c’est assez dérisoire… Mais je crois qu’avoir conscience de cette fragilité et se contenter aussi de ce qu’on a sans se frustrer pour du superficiel, c’est l’une des plus grandes leçons de la vie…
@ Midlife, je te souhaite vraiment vraiment vraiment que la route qui t’attend, celle que tu n’avais pas prévu de prendre, que la putasserie de mère nature t’a imposée, t’amène plus tard vers de belles choses. Ca serait une belle revanche.
@ Caro: il y a une erreur de frappe dans ton billet. Tu permets que je rectifie? pas « très très conne », mais « très très bonne ». Avec un B. Voilà, c’est mieux comme ça.
Je ne sais pas trop quoi dire après cet article si cen’est que je suis triste pour cette maman et que mes pensées vont vers elle et ses enfants.
Je t’ai lue ce matin avant de partir en stage, comme tous les matins. Et tu m’as fait penser à cet hier si proche, ce Noël passé en famille où une pensée insidieuse est venue me susurrer à l’oreille de profiter à fond, de me remplir de souvenirs car on ne sait jamais de quoi demain sera fait.
Et aujourd’hui, comme un triste rappel de ton message, j’ai accompagné vers la mort une petite fille de 36SA, partie rejoindre sa jumelle décédée il y a deux jours. J’ai aussi accompagné ces parents qui ont perdu leurs deux enfants alors que rien ne laissait penser qu’elles ne survivraient pas.
Alors demain, et tous les autres jours, je garderai en pensées ce fameux « carpe diem », qu’on dit aussi souvent qu’on l’ignore.
Tendres pensées à cette maman et à toutes celles que la vie n’épargne pas.
Merci encore à toi Caro de partager avec nous tout ça.
Bisous
Ne pas, ne pas croire qu’on est au centre
Ne pas, ne pas croire qu’on n’y est pas.
Et quand on ne possède ni un cdi ni un 3 pièces balcon ,qu’on n’a pas le choix de changer de job, trop content d’en avoir un même en CDD , même pas facile, même pas marrant , on ne se pose pas la question de la fragilité des choses que l’on n’a pas et les états d’âmes sembles bien futiles …
Despérada : MILLE MERCI !
J’ai trouvé ton post très beau, Caroline, très juste, très respectueux. Mes pensées à celles qui souffrent en ce début d’année..La vie est fragile en effet..
Courage à ces deux parents dans la peine, courage à toi Véronique et à tes enfants, courage à tous ceux et celles qui sont dans la peine…
Et moi, que je continue à goûter mon bonheur, sans râler pour des conneries, tout en restant ouverte aux joies et aux tristesses des autres : beau programme pour 2011 !
Caro, ton blog et les echanges dans les commentaires nous amenent pour la plupart a nous sentir tres proches les unes des autres. Tu es un peu comme une amie, c’est donc normal que l’on ait envie de se confier. Veronique a bien fait et j’espere que tous les petits mots qu’elle recevra ici lui feront un tout petit peu de bien. Je joins mes ondes a toutes les autres…
Despé: tu es incroyable! J’adore. Que serait ce blog sans toi?
Le partage est au centre de ce blog, de ces commentaires, comme un pot commun où on reverse un peu du « trop » qui nous tombe dessus. Que ce soit les angoisses face à une décision pour laquelle on est « prêt » ou pas, les tendances en matière de bottes ou de jupes, on partage un peu de tout, un peu de rien et beaucoup de nous.
Que nos préoccupations soient pour quelques temps (secondes, heures, journées,…) futiles, ou quelles prennent une tournure plus poignante, avec des douleurs qui parfois nous dépassent, la chose de vraie ici, c’est le partage.
Il n’y a pour moi pas d’échelle de douleur, parce que ce que chacun vit prend une place différente selon la personne qui le vit, parce qu’on relativise toujours, mais qu’au final, on sait tous cette fragilité et le séïsme qui peut faire basculer nos vies en quelques secondes. Et ce n’est pas parce qu’on s’interroge sur la frange qu’on ne ressend pas les impériosités de la vie.
Cela ne m’empêche pas, après une déjeuner très réjouissant avec des collègues, de me sentir touchée dans ma chaire par ce que je viens de lire. Du courage, il en faut à chacun pour supporter les différentes épreuves de la vie. Ici c’est l’endroit où quelques minutes par jour, je viens peronnellement puiser quelques forces, quelques rires, quelques pensées, et où je partage mon désarroi et mes enthousiasme parfois.
On peut se sentir petit, ou honteux des fois d’avoir tant, même si ce n’est qu’une part de gateau au chocolat, et d’autres si peu. On ne peut parfois rien changer matériellement, mais on peut apporter soutien et réconfort, juste en étant là, comme le fait ce blog et toi qui lui donne vie chaque jour.
L’homme est un mélange de profondeur et de futilité, on ne pourra rien y changer, et on a besoin aussi de ces petits moments comme une soupape de la vie, un échapatoire d’un instant, parce que ce vivre et tenir le coup c’est l’une des choses qui nous incombe sur cette terre.
Je fais peut-être un peu prétentieuse, là n’est pas mon but. La vie, elle ne nous attends pas, la Terre continue de tourner, et l’on doit à ceux qu’on aime, à ceux qui sont là, à ceux qui nous ont quittés de coninuer même si c’est à un prix exhorbitant (je parle en connaissance de cause)…
Mes pensées accompagnent midlifegirl, sa famille, tes proches qui traversent des moments pas glops, et toutes celles et ceux qui passent par ici. Et je me joins au câlin collectif en espérant qu’un peu de tendresse apaise même pour quelques instants l’horreur que vivent certains d’entre vous.
ça ne tient à rien et tellement à la fois…Vivre, essayer de faire ce qui nous importe, avancer pour ne rien regretter. Une pensée très sincère pour cette femme, une pensée sincère pour le genre humain et toute la fragilité qui l’enveloppe. Aimer, profiter, s’épanouir, partager, vivre pleinement, vivre simplement. La vie ne vaut que si elle est vécue,vraiment, alors….Vivons, pleinement, fonçons !
« Mais une chose est certaine, on ne sait rien. Rien de ce qui arrivera demain, rien de ce qui peut se passer le jour d’après. On croit tout maitriser parce qu’on a construit une vie qui nous convient, parce qu’on est marié, amoureux, en cdi, confortable dans notre trois pièce balcon. Mais en réalité, on n’a pas la main sur grand chose. Je ne sais pas si le savoir aide à vivre, mais je crois qu’il faut garder à l’esprit que ce qu’on possède est fragile. »
WAOUW… vivement le bouquin, m’dame !
y a des passages, comme ça, l’air de rien qui (me) percute.
genre « je ne crois pas en dieu, au paradis ou à l’au delà mais en revanche, à la vie éternelle, oui. Elle porte simplement pour moi un autre nom, le souvenir » Caroline L. 25/11/10
Cette femme a un comportement admirable!
La vie est précieuse, c’est pourquoi il faut profiter de chaque instant. Depuis mon AVC, je la savoure, je positive toutes es épreuves, même les plus dures. Il n’y a que de cette façon que l’on avance.
C’est vrai qu’on se sent parfois honteuse de s’être inquiété ou énervé pour des bêtises, mais bon c’est humain.
J’ai eu un problème de santé assez grave et je me suis rendue compte que d’un certain côté ça m’angoissait moins que des trucs style entretien d’embauche, examen… parce que j’étais traitée et que je n’avais pas vraiment à prendre de décision;
Maintenant que mes soucis de santé sont derrière moi, je me dis qu’il faut profiter de la vie et ne pas s’énerver ou s’angoisser pour rien mais c’est dans ma nature et je ne peux pas tout à fait l’éviter. Mais j’en suis honteuse quand je pense aux gens qui ont à surmonter des épreuves dans leur vie, je me sens ridicule de me plaindre
De douces pensées de réconfort…
rien à voir mais Despé, t’as plus ton blog???
tu n’as plus ton blog? ou alors il ne marche plus de chez moi, je le lisais anonymement mais avec grand plaisir!
Fragile !
Ne pas agiter avant de s’en servir…
Ben, j’ai fait cette expérience de « Soudain, dans la rue, un homme vous bute avec sa voiture… » C’était le jour de l’été et j’ai crié « non ! » Parce que non, ça pouvait s’arrêter ma bébé de 5ans et son grand frère de 13 ans, que je les vois plus,
non, ça pouvait pas s’arrêter que j’avais un joli barbu à aimer`
non, ça se pouvait pas que je sois cassée définitivement et dans un fauteuil au 2è sans ascenseur…
Alors, après 6 mois de réparation, je ne sais plus travailler , écouter les autres, sans respirer cette fragilité de mon souffle et de celui de ceux que j’aime ou que je connais.
Et évidemment, la connerie très résistante me fatigue et me rend nerveuse.
Et moi, j’dis aussi qu’il y a pas de « concours » du gros malheur , et que cette femme et ses 3 minots sont écrasés par le départ de leur mari et père et que toi, t’as aussi le droit de te tordre les mains d’interrogations.
Tu nous as jamais dit » Arrêtez de vivre, les gars et les filles, j’ai un truc bien plus important que vos vies à vous faire partager ! »
C’est la loterie nationale à tout moment la vie. Et le cadeau à gagner..c’est simplement de continuer à vivre !! Waouh ! Glamooouuur !
En tout cas, je suis super contente pour toi que tu te sois fais ce plaisir de vie.
Chagrin d’boulooot dure toute la vie – i- i- euh !!!!
bises
Bonjour Caro,
Au milieu de tous ces commentaires, je vais faire une remarque peut être un peu rabat-joie : « son mari mourrait » conditionnel présent, bof. Mais c’est sans doute les émotions en montagnes russes.
j’ai toujours eu un pb avec le verbe mourir, zenaide… sorry !
Beaucoup d’émotion en lisant ce billet et tous les commentaires. Surtout les commentaires, en fait.
Mes pensées vont à tous ceux qui sont dans l’oeil du cyclone, et qui luttent pourtant.
et heu Caroline, t’as déjà pensé à faire « gourou » ?
(Caroline – une autre- en mode conseillère d’orientation…) parce que moi j’ai besoin d’arrêter de penser à ceux que la vie frappe injustement…cela ne m’a pas quittée depuis ce matin…
Et malheureusement dans ces cas-là, la seule chose qui m’aide, c’est rigoler « l’humour est la politesse du désespoir » disait msieu Desproges …?
Perso j’ai l’intention de continuer à râler pour des conneries. C’est dans mon cahier des charges.
Tendres pensées pour Véronique et comme elle le dit si bien : OSONS
OSONS OSONS OSONS sans crainte , n’y peur !
Bon courage Véronique, très sincèrement… et Merci Caro de nous faire partager toutes ensemble tous ces sentiments, ces moments durs ou plus légers de la VIE…
On ne peut même pas expliquer les sensations qu’on ressent et qui sont supposés être moins grave que d’autres car au moment où on les vit, on est soit plus fort, soit plus faible et ça ne nous affecte pas de la même manière.
Je contresigne ton cahier des charges NeP ! C’est nécessaire de râler pour des conneries AUSSI !
Perso j’ai l’intention de continuer à râler pour des conneries. C’est dans mon cahier des charges.
Tu sais qu’avec des phrases comme ça je te demanderais volontiers en mariage ???!!!
Franchement t’aurais pu te raser quoi…
(je lis et j’approuve le cahier des charges)
Je te remercie pour ta capacités à savoir relativiser ! Il y a toujours plus malchanceux que soit ! Que l’on puisse agir ou que l’on soit impuissant, c’est toujours une force de se sentir écouter sans jugement et condéscendance !
En tout cas, des choses anodins pour l’un peut être une vraie souffrance pour l’autre : et il faut respecter tout ça, et ne pas juger ! C’est dur !!! Leslie
C’est la moustache, hein? aller, avoue le qu’elle me va bien!
Je suis de tout coeur avec ta lectrice, et les gens qui t’entourent et qui souffrent en ce moment.
Savoir que ces choses là arrivent, je ne sais pas si ça aide à vivre.
Personnellement, ça m’aide à relativiser les ennuis du quotidien, et voir les choses du bon côté.
Tant que j’ai la chance que le bon côté soit avec moi!
Mais ne culpabilise pas de tes doutes. Je culpabiliserais à ta place aussi, mais cette femme ne voulait pas te renvoyer que son malheur est plus grand que le tien, elle devait avoir besoin de se confier, d’avoir un retour respectueux. 🙂
Je te suis à 100% dans tout ce que tu as écrit…. depuis 4 ans maintenant…. le jour ou j’ai appris qu’il ne vivrait pas aussi vieux que moi. Alors depuis ce jour, je suis plus fragile…. plus fragile et plus heureuse chaque soir qui me permet de m’endormir à ses côtés. Je crois que malheureusement… pour toucher la vraie vie et la vivre à 100% chaque jour, il faut aussi avoir toucher le malheur de près… c’est atroce mais tout est tellement plus clair et net après… que j’ai l’audace de dire merci à la vie… si elle me le laisse encore 20 ans…. juste 20 ans mais si seulement….
Bon courage à ta lectrice…. je ne sais comment l’exprimer mais…. sincèrement, je la trouve belle d’avoir pris le temps de t’écrire dans son malheur si neuf et si vif.
la mise en perspective des évènements…. Tourt un art, qu’on doit travailler toute la vie!
Mais on ne peut à aucun moment hiérarchiser! ni les moments de souffrance, ni ceux de bonheur. Aussi intenses soient ils.
Parfois, quand mes enfants sont malades et que je les laisse pour la nuit à leur papa je m’inquiète pour eux… Alors que je suis près de mes patients, que je leur passe des chimios, ou que j’accompagne des personnes en fin de vie. Alors quoi? C’est honteux que juste après mes soins j’en parle a ma collègue, car je suis inquiète?
Je ne sais pas quelles sont les priorités? les vraies choses graves?…. Peut être. Peut être pas. Je ne sais plus.
j admire le ton très juste de ce billet et que dire ? que je pense très fort à ta lectrice…
Ayant perdu mon frère de même pas 10 ans, ayant vu partir mon père partir plusieurs fois avec les pompiers pour des infarctus et 1 AVC, j’ai pris conscience très jeune que la vie tenait à parfois pas grand chose et qu’en nous réveillant le matin on n’est jamais sûr de voir le soleil se coucher. ça me fait peur, tous les jours, je suis une flippée de la vie, et encore plus depuis que je suis maman.
Plein de courage à ta lectrice car elle va en avoir besoin pour surmonter la vie maintenant. Et aussi à ses enfants, car ils ont perdu un de leurs repères et pour se construire ça va être dur sans lui.
Un décès ça déboulonne pas mal, ça fait murir beaucoup, et ça fragilise énormément.