Potemkine dans le métro

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Mardi dernier, je suis partie de chez moi à la bourre et me suis retrouvée dans le métro à une heure où d'habitude je suis déjà arrivée au bureau. La portion de la ligne 8 que j'emprunte quotidiennement était étrangement plus vide qu'à l'accoutumée, ce qui m'a permis, exceptionnellement, de m'asseoir plutôt que d'écraser mon nez contre la porte en ayant la nausée à l'idée de tous les autres collés au même endroit avant le mien.

J'étais donc assise, en face d'un couple très chic d'une soixantaine d'années comme on en voit beaucoup dans le 7e arrondissement. Chaque passager était plongé dans sa propre activité, lecture du journal, envoi de sms, curage de nez, etc. Un trajet matinal normal, sans heurts ni surprise, en somme.

A la station Madeleine, un musicien est entré et a commencé à gratter sa guitare. Je n'ai même pas pris la peine de me retourner, consternée à l'avance d'entendre massacrer une énième fois ces pauvres Beatles qui n'ont pas mérité ça ou, pire, de subir un djobi djoba endiablé par un gars chantant encore plus mal que les Gipsy Kings. Challenge.

Je ne me suis donc pas retournée, disais-je, mais j'ai immédiatement reconnu les premières notes de Potemkine, une chanson de Jean Ferrat qui me met des frissons dès la première strophe. Un choix peu commun pour un troubadour de la ratp, mais pas de quoi non plus s'extasier.

Et puis il s'est mis à chanter.

Je ne saurais trouver les mots pour décrire ce qui s'est alors passé dans cette rame de métro entre Opéra et Invalides, un mardi matin aux alentours de 9h45. La voix était tellement chaude qu'elle a semblé tous nous réveiller d'un coup. Ce n'était pas exactement celle de Jean Ferrat. En fermant les yeux, j'aurais plutôt pu jurer que Reggiani était là, reprenant la chanson de l'Ardéchois. Je n'osais pas bouger, de peur que le miracle s'arrête. Quand il a attaqué le refrain, tremblant quelque peu dans les aigus des dernières syllabes de "potemkine", j'ai commencé à sentir mes yeux piquer (il devient assez évident que je suis en pleine dépression nerveuse). J'ai alors croisé le regard de mes convenables voisins d'en face, subjugués eux aussi et celui de ma voisine, cette dernière traversant probablement également une mauvaise passe, à en juger par les larmes qui coulaient carrément sur ses joues.

C'est quand je me suis retournée que j'ai lâché les vannes. Toute remplie de mes idées préconçues à deux balles, je m'attendais, j'imagine, à voir un homme d'une certaine stature, un Jean Ferrat réincarné avec la gueule cabossée de Reggiani. Au lieu de quoi j'ai découvert que le propriétaire de cette voix incroyable, l'interprête inspiré de ce Potemkine plus beau que l'original était un homme de taille moyenne d'une quarantaine d'années et noir comme l'ébène. Il se balançait au rythme de sa mélopée, un énigmatique sourire sur les lèvres. Il fermait les yeux et manquait tomber à chaque secousse du métro, flottant dans son pantalon en tergal marron trop grand pour lui. Un funambule fragile, qui, s'il avait chanté faux aurait eu des allures de clown. Sauf qu'il nous tenait dans sa main, là, tous autant que nous étions.

A Invalides, les dernières notes se sont évanouies, se mêlant au cri des portes qui se ferment. Il a commencé à circuler entre les sièges un gobelet à la main et je crois pouvoir affirmer que tous les passagers ont donné la pièce. Encore plus inédit, des merci et des bravo ont fusé, discrètement d'abord, presque du bout des lèvres, puis avec plus d'assurance lorsque les uns et les autres nous avons constaté que nous avions tous été touchés par sa grâce. "Il faut enregistrer, monsieur, votre voix, vraiment…" a bredouillé ma voisine. "C'était magnifique", suis-je pour ma part parvenue à articuler en ravalant un sanglot (je SAIS qu'il faut que j'aille voir quelqu'un).

Il nous a remercié avec ce même sourire un peu triste et a disparu avant que j'ose lui demander la permission de le prendre en photo et de l'interviewer. J'aurais voulu connaitre un peu de son histoire et la partager avec vous, comprendre pourquoi Potemkine, lui confier que les paroles de cette chanson avaient résonné en moi un peu plus fort ce matin là au lendemain des émeutes des Tunisiens. Lui dire que c'était un petit miracle que d'avoir déridé ces gens si convenables, de nous avoir extirpé de notre monde de morts-vivants. J'aurais voulu lui raconter que ces larmes qui avaient fait céder la digue m'avaient fait un bien fou, qu'elles m'avaient rappelé que la vie ce n'est que ça, des instants de grâce inattendus, des accidents de parcours entre deux stations de métro.

Je ne sais pas si j'ai réussi ici à retranscrire ce moment magique, peut-être que le mieux, c'est d'écouter la chanson et ses paroles. Moi qui me réjouis de ne bientôt plus prendre le métro quotidiennement, je rêve à présent de retomber sur ce Jean Ferrat africain à la voix du beau Serge. Pourvu qu'il continue à ne pas tomber…


 

 

 

134 comments sur “Potemkine dans le métro”

  1. Emilie a dit…

    wahouuu et merci (je crois que j’ai eu la même émotion qu’en écoutant « la petite kurde  » de Pierre Perret !
    Je te rassure tu as su retranscrire ce moment de grâce …Encore merci !

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  2. Marie de Levallois a dit…

    C’était magnifique…
    Merci pour ce moment de grace. Félicitations et merci pour tes textes quotidiens!
    Non, vraiment, c’est magnifique.

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  3. Claire von M a dit…

    Dès que tu es indépendante retourne le chercher Caro, essaye de le retrouver! Il y a des musiciens accrédités par la RATP, qui sait, peut-être en fait-il partie?
    Raconte-nous son histoire, tu as si bien commencé. Et fais la suite de ce beau texte. Après, les journaux te baiseront les pieds pour que tu acceptes de le publier chez eux…
    (Pis lui grâce à toi il deviendra célèbre, il sera demandé pour des collaborations dans le monde entier, un jour il faudra écrire sa biographie il ne fera confiance qu’à toi, vous l’intitulerez « Ligne 8, un matin… » et last but not least, Georges Clooney vous proposera de venir au calme dans sa villa du lac de Côme pour écrire dans les meilleures conditions. (Aaargghh, mais là mon beau scenario grippe : dans la villa, forcément, tu emmènes toute ta petite famille, cadre idéale pour des vacances en famille. Mais comment assumer un flirt poussé avec Georges si le Churros est dans les parages? Ou bien, comment créer tant de peine à Georges quand il comprendra que non, il n’arrive pas à la cheville du Churros et que seul le père de tes enfants est capable de te donner des idées coquines?… Bon ben pour cette partie de l’histoire, je la laisse à ton entière discrétion, pour le reste…. fonce!)

    Très loooong comm, c’est juste que cette si belle histoire m’a inspirée… (et accessoirement foutue en retard)

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  4. Cetroinzust a dit…

    Plus j’avance dans la vie, plus je crois en la force de ces petits instants auxquels on ne s’attendait pas et qui nous cueillent soudainement, ces moments suspendus qui collent les larmes aux yeux et un bonheur souvent melancolique au coin du coeur. Et qui nous accompagnent ensuite, graves dans un petit recoin de memoire, la ou vont les petits tresors fragiles.
    Le plus emouvant ? La furtivite de ces pepites de vie : la prochaine fois que vos chemins se croiseront, il n’y aura plus ce souffle d’emotion qui t’a emportee : tu « sauras » et une partie de la magie aura disparu. Ce qui rend d’autant plus precieux ce souvenir… Merci de le partager avec nous !

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  5. tinitek a dit…

    Il faudra désormais partir en retard tous les matins…
    Merci d’avoir partagé avec nous ce morceau de trajet, grâce à toi il nous a tenu la main à nous aussi…
    Vraiment très émue…, merci Caro !

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  6. Nanou a dit…

    j’ai eu cet instant de grâce il y a bien des années en allant sur un des marchés de l’Ile d’Oléron. Avec mon mari, avant d’arriver sur ce marché, nous entendions une superbe musique au violon ..celle du genre qui te dresse tous les poils comme s’il faisait -10. 2 amis musiciens qui jouaient et vendaient leur musique sur cassette. Un réel plaisir de les retrouver durant ttes les vacances sur les marchés…

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  7. Cécile a dit…

    Merci Caroline, pour ce moment de grâce si bien raconté que j’ai eu l’impression d’y être ! Je ne vis plus à Paris aujourd’hui, mais je me souviens très bien d’une expérience similaire : la jeune femme qui m’avait arraché des frissons d’émotion chantait dans les couloirs du métro Montparnasse. Avec une telle ferveur. Je suis restée presque une heure à l’écouter, subjuguée, me demandant comment le « système » pouvait produire si souvent de médiocres vedettes tandis que des talents galéraient à chanter dans le métro… Puis comme toi, happée par ma vie, je suis repartie, à regret, non sans lui avoir glissé une pièce en murmurant « bravo, vous chantez magnifiquement »… Je me suis souvent demandé si un jour, un producteur ne l’avait pas embarquée pour la lancer.
    Désormais je ne prends plus le métro, mais il m’arrive de croiser des gens talentueux dans la rue. Récemment, un homme à la voix de castra à Avignon, devant le Palais des Papes. Je l’ai revu à Montpellier. J’ai eu envie d’aller lui parler, lui demander de me raconter pour pouvoir ensuite « le » raconter (je suis journaliste aussi). Je n’ai pas osé…
    Bonne journée ! Celles qui commencent en musique seront forcément bonnes, non ?

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  8. LE CHEMIN DU BONHEUR a dit…

    Dis CARO pourquoi ai-je eu les larmes aux yeux en lisant : »je sais il faut que j’aille consulter quelqu’un » si plus haut tu n’avais pas écrit « il devient assez évident que je suis en pleine dépression nerveuse », j’aurais pensé à ton humour… Mais, là, je me questionne.

    C’est vrai que changer radicalement de vie et plonger dans l’inconnu fait partie des grands stress sur la fameuse échelle, Alors ma question est : Comment vas-tu vraiment CARO ?

    Je t’embrasse

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  9. Cécile - Une quadra a dit…

    D’abord je dois reconnaitre que cette chanson je ne connaissais pas, je ne suis pas très férue de Ferrat, par contre j’avais sa voix et celle de Réggiani dans l’oreille sans aucun problème…
    De toute évidence vu ma réaction en lisant ton article ben va falloir que j’aille voir quelqu’un aussi…
    C’est bien le métro parfois quand même 😀 et qui sait un prochain voyage, une prochaine rencontre avec lui sera l’occasion de parler…

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  10. Zaz 06 a dit…

    Il y a presque un an, j’ai pleuré en apprenant la mort de Jeannot. En septembre dernier, lors d’une manif, sa voix a retenti entre deux « moootivés » et autres scies de circonstance. C’était « Ma France. » Le niveau sonore de la foule a sensiblement baissé, et nous avons défilé presque en silence, pendant 3 minutes, le temps de cette superbe chanson. Une collègue, près de moi, avait les yeux rouges. Je crois bien que moi aussi. Un moment de grâce, d’espoir et de tristesse, tout se mélangeait…
    Il est hélas certain par ailleurs que des artistes de talent croupissent dans l’ombre tandis que des gens de talent … moindre (pour ne pas dire des p’tits cons à l’égo sur-dimensionné) sont propulsés sur le devant de la scène. Et ça marche. Pourquoi? Je ne sais pas. Si Ferrat tentait de « percer » actuellement, il chanterait peut-être dans le métro… soyons exigeants, n’avalons pas toute cette merde que la TV nous donne en pâture!

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  11. DOMINIQUE a dit…

    Caroline, le stress du changement de vie s’accompagne bien souvent d’hypersensibilité. Vous êtes dans l’œil du cyclone. Un œil qui se mouille souvent !
    Je pensais hier à un truc concernant votre blog. Pourquoi ne pas nous utiliser pour certains sujets ? On vous lit tous les jours, il est normal aussi que nous vous rendions la pareille. Le maquillage, par exemple, a suscité des tas de commentaires. Vous pourriez, sur d’autres sujets (pas forcément « filles » d’ailleurs) trouver des angles de vue chez nous.
    Je dis ça, hein, je dis rien.

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  12. silver a dit…

    Une chanson puissante qui donne la chair de poule… visiblement tu as réussi à faire passer dans ton billet l’émotion ressentie, jusqu’aux larmes pour plusieurs passagers je trouve quand même ça hallucinant. Qui a dit que les parisiens étaient des robots sans coeur et sans émotions renfermés sur eux-même dans leurs trajets quotidiens. Pour une fois j’aurais aimé être parisienne.
    C’est un beau cadeau que tu as eu là pour finir (ou quasi) ton épisode de travailleuse salariée.

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  13. 'tine a dit…

    Alors comment dire tu t’interroges sur ta santé mentale parce que la larme facile… alors c’est grave docteur que juste tes mots provoquent la même réaction… En retard je cours… mais merci pour ce beau moment partagé… snifffffff je fais des bulles de compétition avec mon nez…

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  14. la mouette a dit…

    C’est vrai que l’intensité d’une nouvelle rencontre avec cet artiste sera forcément atténuée, mais ça vaudrait le coup de fureter sur la ligne, histoire d’en savoir plus sur cet homme… Son mystère vient certainement aussi de la furtivité de ce passage, de ce sourire énigmatique que tu as su bien décrire…

    Je crois que c’est aussi ça, la force, lorsqu’on devient indépendant, ou que l’on change de vie comme tu le fais actuellement (non, pas apprendre par coeur le numéro des meilleurs docteurs de la tête;)): on s’ouvre davantage à ce monde extérieur que l’on finit par oublier, perdu dans sa routine et dans sa bulle. Soudain, on réalise que la vie est là, partout, dans la rue, dans un café, dans une agence Pôle Emploi (euh, je déconne), et que tout devient source d’enrichissement, dans l’aspect positif ou négatif des choses!

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  15. Cathrine en Norvege a dit…

    Tres beau moment, tres belle description. C’est drole comment un tel moment – qui echappe a la realite de tous les jours – peut sembler plus vrai que la grisaille qui l’entoure.

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  16. Ada a dit…

    Caro, si ce monsieur est celui auquel je pense il est possible que tu puisses le recroiser sur la ligne 6, entre Montparnasse et Place d’Italie. Je ne suis pas sure que ce soit la même personne (le mien chantait No woman no cry, sans succès d’ailleurs : ça cryait un max dans le wagon), mais l’émotion que tu racontes me rappelle quand même bien quelque chose.

    Si c’est lui, épargne tes deniers : je pense qu’il pourrait tirer une larme à n’importe qui. Vraiment. Et ce sourire…

    Promets-nous que si d’aventure tu le retrouves, tu passeras outre la gène et la trouille et tu te lanceras ! Moi aussi je veux savoir qui, comment et pourquoi.

    Gros bisous d’une Ada qui te lit toujours chaque jour, même si en silence.

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  17. Vanessa a dit…

    Je vous remercie pour ce beau moment que vous nous faites partager; il faut effectivement saisir tous les petits moments de bonheur qui se présentent. Et ce message en est un. Une lectrice assidue, même si silencieuse

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  18. julie a dit…

    merci

    je ne connaissais pas cette chanson et cette histoire, c est tres touchant

    et pour revenir au billet d hier, ta frange te va a merveille, on dirait tout simplement que tu es en paix avec ce nouveau corps , ce nouveau visage, tout simplement belle

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  19. Poumok a dit…

    Tu m’a émue avec tes mots, on voit très bien les images défiler quand tu écris, et ces images-là pourraient faire l’objet d’un court-métrage ! 😉

    Je suis moi aussi très sensible à ce genre de petits instants, parenthèses de vie, où l’émotion, le bonheur, la mélancolie, nous enveloppent tout à coup très fort jusqu’à nous ôter toutes nos autres pensées… Ce moment-là est d’autant plus fort que tous les voyageurs de ce wagon vivaient la même émotion en même temps ! Et pour avoir déjà vécu pareil moment, je peux confirmer que ça transporte loin, très loin, et que l’impression d’aimer les gens, d’aimer le genre humain, cogne fort dans le coeur à cet instant !
    Un énorme merci Caro, pour nous avoir fait partager tout ça !

    Et la photo de tes bambins est bien chouette, avec son harmonie de couleurs !

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  20. La ptite brune a dit…

    Waouh c’est beau, ça donne envie de prendre le métro… Et ça me fait penser au très chouette blog de l’inconnu du métro dont je parlais ds un post il y a peu… Des portraits de personnes croisées ds le métro, canon ! à aller lire ! (désolée j’suis sur mon ipod, jme rappelle plus de l’adresse exacte!)

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  21. L'excessive a dit…

    Je ne sais pas si c’est le même musicien mais j’ai déjà été subjugué par un black sur la ligne 8. Il chantait Redemption Song, c’était un soir, et comme pour toi, l’ambiance dans le métro c’était transformée, ça prenait des airs de concerts… un souvenir magnifique et j’aime le recroiser…
    Tu as très bien rendu l’émotion du moment, j’en ai versé quelques larmes (oui moi aussi peut être dépression, voir quelqu’un tout ça tout ça… 🙂 )

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  22. Eva Everest a dit…

    Vivent les moment qui nous extirpent de notre routine vaporeuse.
    Ça me fait penser, des amis à moi jouent dans le métro ces jours-ci. Je ne pense pas que ce soit l’un d’entre eux que tu aies vu, vue que lui est accrédité par la ratp et est très grand, mais on ne sait jamais…. je te laisse le lien de leur site.

    http://minuit6heures.org/

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  23. christiane a dit…

    quel talent Caroline, pas un matin sans te lire, j’adore rire de tes histoires avec tes enfants, qui sont souvent semblables au vécu de ma fille avec les deux siennes, ce matin j’étais avec toi sur la ligne 8
    Malheureusement moi quand je me déplace c’est le RER A,et dernierement j’étais dans le wagon d’un type qui jouait avec ses deux rats, berk, nettement moins magique

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  24. Tymaelan a dit…

    De Ferrat, moi, c’est « Que la montagne est belle » qui me fait hérisser le poil…
    Potemkine je l’ai apprise en musique en sixième…j’ai dû la chanter seule devant la classe..s’en est suivi l’une de ces petites humiliations dont tu parles si bien dans tes billets..depuis, elle ne me plait plus autant….

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  25. Niña a dit…

    Ah Jean Ferrat… mes parents en étaient fan et ses cassettes représentent une bonne partie de mon enfance. J’ai été moi aussi très émue quand il est décédé l’année dernière. Ma chanson préférée qui me fout des frissons : « La montagne »… ça raconte un peu l’histoire de chez moi.

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  26. Nath a dit…

    j’ai pleure en lisant ton article……….j’avais l’impression d’y etre, en fermant les yeux j’ai meme pu voir cet homme dont tu racontes tellement bien la voix……….(je dois aussi consulter je pense !!)
    merci………

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  27. Bobine a dit…

    Je ne connaissais pas cette chanson mais la simple lecture de ton billet m’a tiré la larmichette (il faut dire que je suis moi-même en pleine période « fleur de peau » suite à l’arrivée d’un nouvel habitant dans la maison depuis 10 jours :))
    Dis-donc ça me redonnerait presque envie d’aller bosser à Paris!

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  28. Baby Pop a dit…

    S’il avait la voix de Reggiani je me serai répandue en larmes aussi, il me touche à un point… je ne suis plus à Paris depuis quelques années et ça me manque les chanteurs de métro, même ceux qui chantent mal, même ceux qui jouent mal. Ça fait tellement… Paris ! Merci pour cette belle histoire.

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  29. Ondine a dit…

    Merci Caro pour ce beau moment de transmission. Pourquoi cette voix miraculeuse ne fréquente-t-elle pas ma (satanée) ligne 13?
    Ah et autre chose : je suis totalement dépressive si je prends comme symptôme mon incapacité à retenir mes larmes lorsque l’émotion me submerge.
    En vrac :
    – N’importe quel reportage bidon sur l’adoption
    – Les cris de joie d’un sprinter à la ligne d’arrivée, l’exaltation d’un nageur qui touche en premier le mur …
    – Parfois, j’ai un peu honte, mais la Marseillaise et l’émotion du sportif regardant son drapeau (il faut que le sportif me « parle » un peu : donc oui à l’athlète, au nageur ou que sais-je, moins pour le footballeur)
    – Une scène sur deux du « Nom des Gens »
    – Benjamin B. qui chante « Ton héritage »
    – La chanson miraculeuse d’Anne Sylvestre, Les Gens qui doutent
    – La danse des 4 petits cygnes dans le Lac du même nom

    Mais ça peut être aussi un regard tendre entre un vieux monsieur et sa femme dans le métro, un câlin de mon fils, un sourire de ma fille…

    Dépressive, vraiment ?!

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  30. Mayaserana - Fraise a dit…

    Si tu fais une dépression nerveuse, on est deux. Allez hop, la vie est belle, moi aussi je suis en train de faire un virage à 360° et de changer de vie, la transition n’est pas évidente, moi je pleure pour un rien, mais au final, on se sentira mieux…

    C’est amusant, vous êtes deux bloggeuses à avoir fait une belle rencontre dans le métro : http://linconnudumetro.metrofrance.com/2011/01/27/mohamed-3/

    Vivement que je sois Parisienne, alors… A Montauban, ya pas de métro alors forcément, ça aide pas 😉

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  31. camichka a dit…

    Bonjour, je commente très rarement, mais j’ai eu les larmes aux yeux en lisant ton texte… J’ai 26 ans, et peu de gens de ma génération connaissent Ferrat, ou alors pour eux c’est « ringard », mais pour moi c’est celui qui m’a fait découvrir la poésie en chantant Aragon, m’intéresser à l’histoire avec des chansons comme potemkine ou Maria… Et puis surtout, comme tu le dis si bien, impossible de rester indifférent devant la profondeur de ses textes… Un jour, un vieux monsieur avec un orgue de Barbarie s’est mis à chanter nuits et brouillards, et je me suis mise à chanter avec lui cette chanson qui m’émeut au larmes à chaque fois. A la fin de la chanson, un autre vieux monsieur, très ému, est venu me serrer la main. Il avait vécu la guerre et les camps, et il m’a dit « tant que les jeunes connaitront cette chanson, l’horreur ne se reproduira pas… » je n’ai pas osé lui dire que j’étais une exception.

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  32. Xochitl a dit…

    Très beau et très émouvant récit, merci Caroline.
    Il ne devrait pas être si difficile que cela de retrouver ce musicien dont on a toutes et tous envie de connaître l’histoire. Il suffit peut-être de refaire ce même trajet aux même heures plusieurs jours d’affilé, les musiciens de rue ont souvent les même parcours. Ou bien lancer un avis de recherche par blog interposé.

    Je suis également atteinte d’hypersensibilité depuis des années et je peux me transformer en fontaine en écoutant une chanson,en regardant un SDF dans le métro ou en entendant les pleurs d’un enfant. Je consulte déjà et ça n’y change pas grand chose !!!
    Quant à Potemkine, plus que la chanson c’est le film d’Eisenstein qui me bouleverse depuis la première fois où je l’ai vu à 12 ans. J’ai gravé à jamais dans le cerveau la scène de l’escalier et du landau qui tombe. Cela plus mon amour inconditionnel des écrivains russes explique peut-être ma fascination pour la Russie. Mais là je m’égare…
    Bonne journée au son de Jean Ferrat, un des chanteur préférés de mon papa.

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  33. Sylvie L a dit…

    Merci pour ton post Caro …. j’étais dans le métro avec toi alors que je n’ai jamais mis les pieds à Paris …
    Je viens de ressortir et de mettre dans la chaîne mon best of de J Ferrat …. en levant les yeux je vois par la fenêtre la montagne qu’il aimait tant …
    PS : j’espère que tu auras la chance de retrouver dans le métro ou ailleurs ce chanteur, et que tu pourras nous raconter la suite …

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  34. pretty woman a dit…

    J’apprécie aussi particulièrement cette chanson-là et tu as réussi à me faire frissonner à ton récit, pourtant sans le son.

    J’espère vivement que cet homm sera un jour proche « remarqué » et qu’il pourra un jour chanter ailleurs que dans le métro, sur une scène pour la joie du plus grand nombre.

    J’espère aussi non moins vivement que malgré ta fréquentation moins assidue du métro, tu le rencontreras à nouveau et que tu réussiras ce jour-là à lui parler et nous en raconter un peu plus sur « pourquoi Potemkime » et un peu plus sur son parcours.

    Biz

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  35. Virginie a dit…

    rassure toi, tu as bien retranscrit, j’ai eu des frissons en lisant tes lignes… où alors c que moi aussi je dois peut être consulter…
    en tous cas merci pour ce partage

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  36. Bulle d'o a dit…

    Retrouve ce garçon et fais quelque chose 🙂
    Je ne sais pas quoi mais il y a toujours un truc
    à faire quand on est touchée à ce point… et
    qu’on n’est pas la seule en plus !
    Merci.

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  37. Nanou a dit…

    J’adore cet histoire et en te lisant j’étais dans le métro que j’ai quitté il y a 7 ans pour rejoindre ma ville natale : Nantes.. C’est fou comme tu as su retranscrire ce moment de grâce, un peu en dehors du temps… L’odeur si désagréable du métro m’aie revenu et tous ces visages si indifférents aussi et puis cette rencontre… Un jour sur la ligne 2 , alors que je sortais de ma Gynéco qui m’avait annoncé que le petit alien qui poussait dans mon ventre n’allait pas survivre à mon placenta qui se dégradait trop vite… Un musicien est entré accompagné de son violon et a joué un air slave si magnifique que mes larmes retenues depuis ma sortie du gynéco ont jaillies… J’ai inondé mes voisins… et miracle !!! un mouchoir m’a été offert et pleins de sourires comme si la vie ne s’arrêtait pas là… Je dédicace ce post à tous ces gens qui savent ce que le mot HUMANITE signifie encore

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  38. Shakti a dit…

    Ben, si tu es dépressive, les psy ont encore de belles années devant eux rien qu’avec tes lectrices. Parce qu’a priori, nous sommes nombreuses à être émues riens qu’en te lisant ce matin !

    Bonne journée

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  39. MissLulle a dit…

    Merci.
    Pour toi, pour avoir si bien rendu cet instant hors du temps où juste les vies et les sentiments résonnent.
    Pour lui, car je crois reconnaître Le grand maître du métro 6, qui chante également merveilleusement Redemption Song.
    Merci.

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  40. Suzie a dit…

    Lui, il est peut-être doué pour la musique, mais toi alors, qu’est-ce que tu es douée pour nous retranscrire tes émotions !! Que ce soit du rire ou des larmes, à chaque fois, on a l’impression d’y être et on rit ou pleure avec toi. Alors, oui, Caro, fonce, écrire tu es faite pour ça… Et ce monsieur, j’espère qu’un jour il aura sa chance lui aussi. Je croise les doigts pour vous deux…

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  41. goldfish a dit…

    Moi qui ne suis pas une grande émotionnelle, c’est la première fois de ma vie que j’ai les larmes aux yeux en lisant un blog. Tu as su retranscrire magnifiquement cette rencontre. Ca m’as touché, moi qui sourit toujours bêtement à ces gens qui chantent dans le métro, à défaut de pouvoir faire autre chose. Ce billet, c’est du petit lait. Une nouvelle preuve de ton grand talent. Merci Caro.

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  42. Naomi a dit…

    Un moment de grâce comme il en arrive peu !… Et si bien retranscrit par tes mots, Caroline.

    ça m’est arrivé une fois, à Dublin, un type qui jouait Dakota de Stereophonics, une chanson pourtant pas incroyable mais là, là, c’était simplement transcendant, j’en suis encore toute retournée des années après.

    J’espère pouvoir apprécier à nouveau ce genre de moments privilégiés !

    http://naomimosa.blogspot.com/

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  43. Marjo a dit…

    Au cas ou je l’aurais oublié, tu viens (encore) de me rappeler pourquoi je viens lire ton blog tous les jours..merci pour ce petit moment magique partagé ds la grisaille du quotidien…

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  44. Allie a dit…

    Je suis émue aux larmes. Et écouter la chanson de Ferrat avec l’extrait du film d’Eisenstein m’a donné des frissons et hérissé les poils des bras.
    Merci d’avoir partagé cette émotion avec nous

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  45. La Papote a dit…

    Quel joli moment de poésie que tu nous fais partager…
    J’ai encore le frisson qui court le long de ma colonne vertébrale…
    Surtout, si tu le recroises, interview-le qu’on puisse partager nous aussi cet artiste !

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  46. Solea a dit…

    Il m’est arrivé un instant semblable à Lyon dans le métro. Mais version joie. Les gens tapaient le ryhtme avec leur pied, se retenait de sourire, c’était chouette. J’aurai aimé que le temps s’arrête.
    ps: les larmes, les émotions c’est la vie. C’est aussi ça se sentir vivante, non?

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  47. La Fée de Marseille a dit…

    Ton écriture c’est aussi un instant de Grâce Chère Caro… Je chiale devant mon écran sans pouvoir m’arrêter, c’est du joli…
    Ce qui serait bien c’est que tu mettes un post before ce genre d’article : « waterproof exigé ».
    En dehors de ces considérations purement pragmatiques, Serge REGGIANI était le chanteur préféré de mon grand père, on ne peut pas nier comme ces interprètes manquent au paysage musical aujourd’hui… Sans vouloir me la jouer vieille conne, cela va de soi…
    En ce qui concerne les moments suspendus, ceux où les anges passent sans savoir ce qui t’arrive, et bien je crois que comme tu l’as très bien dit, c’est dans l’inattendu qu’ils nous touchent le plus… Le moment où bizarrement, tu ne portais pas la sacro sainte carapace qui te protège de tout…
    Je t’embrasse ma Caro, encore des moments suspendus avec toi, et de la force… On est toutes là.

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  48. Cathy du Gard toute zémue a dit…

    Superbe billet – merci
    J’ai une théorie sur le bonheur : ça n’existe pas. Par contre, ces instants de grâce, si on sait les savourer, peuvent nous enchanter assez longtemps pour survivre jusqu’au suivant. Il faut savoir les repérer aussi, avoir l’oeil, discerner la beauté dans ce qui nous entoure. Moi dans le métro ou le RER je ne trouvais rien.
    Alors je suis venue la chercher dans la garrigue, maintenant dans ces splendides Cévennes, injustement méconnues, et je l’ai trouvée.
    Merci de me rappeler l’essentiel.

    PS: aucun regret d’avoir quitté ton ancien boulot pour nous régaler de ce genre de billets – il mérite largement sa place dans n’importe quel magazine ou quotidien national ou PQR

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  49. Allie a dit…

    Je suis allée faire un tour sur Deezer, réécouter une vieille chanson de Reggiani (Louise) qui me serrait la gorge quand j’étais petite. Je n’aime pas trop la version de Berliner disponible mais les paroles sont terribles…

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  50. Dijo a dit…

    Voilà, eh ben moi aussi, j’ai pleuré…en lisant ton texte (je sais, , je sais, moi aussi je vais aller voir quelqu’un !).
    Ton texte est très imagé, et j’imaginais parfaitement la scène, évidemment incongrue, un matin de semaine où tout le monde va travailler ou presque.
    Bonne journée à toutes.

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  51. Mariposa a dit…

    Merci pour ce beau texte plein d’émotion Caroline. J’ai de l’eau au bord des yeux et je vais réécouter un peu Ferrat. Juste pour le plaisir de suspendre un peu le temps. Merci.

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  52. kalix a dit…

    J’ai écouté Potemkine rien qu’en te lisant. Les larmes sont montées aussi.
    Arrête le, fais un docu. J’ai un photographe à te proposer pour t’accompagner même. Un magicien des émotions. Comme toi.
    Si t’as envie, dis-moi.
    Ps: tu peux prendre rendez-vous pour 2.

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  53. lulu10 a dit…

    Ça m’a fait penser aux rencontres émouvantes et humaines du blog « l’inconnu du métro » découvert grâce à Despé…

    Et là j’ai pleuré au fil de ton récit.
    Forcément, Jean Ferrat l’Ardéchois me parle et cette chanson me touche, mais tes mots sur cette rencontre ajoutent toute la poussière de fée qui fait bien piquer les yeux.
    Merci Caro.

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  54. Cyrielle a dit…

    Depuis quelques mois maintenant, après mon inlassable rituel matinal, je m’installe devant mon ordinateur, impatiente de voir si tu vas ou non partager avec nous tes bribes de vie…

    Je ne sais pas pourquoi j’ai sauté le pas ce matin et ai décidé, enfin, de te laisser mon premier commentaire. Sans doute l’émotion de cette note! J’en ai eu la larme à l’oeil. J’ai déjà vécu un moment similaire et je ne peux que comprendre ce qui a pu se passer en toi.
    J’ai toujours autant de plaisir à te lire et je sais de plus en plus pourquoi. Tu fais maintenant partie de mes rituels matinaux en fait!

    Je te souhaite bonne chance dans l’aventure que tu as décidé d’entreprendre (moi-même étant freelance, je sais à quel point cela peut être un bonheur comme une épreuve) et te souhaite tout le bonheur du monde!

    Bises!

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  55. Nashii a dit…

    Je crois que je suis encore plus émue, non par ton ressenti et l’effet de la musique, mais par le fait qu’il soit parti sans que tu lui parles. Il m’est déjà arrivé de nombreuse fois de « laisser passer l’occasion », de me dire « j’aurais du » et puis trop tard, il ou elle était parti, les portes étaient fermées…

    Mais peut être que Marie Dinkle le connait…
    http://linconnudumetro.metrofrance.com/2011/01/27/mohamed-3/

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  56. Gaëlle a dit…

    Merci, j’ai versé ma petite larme aussi en te lisant et imaginant la scène… Faut que je consulte tu crois? Je te découvre progressivement et tu vas finir par être un de mes blogs quotidiens, attention ;)!!! Beaucoup d’émotions, d’intelligence, de sensibilité dans tes propos, on ne peut que s’identifier à tout cela, merci encore!

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  57. Valérie a dit…

    Je ne connaissais ni la chanson et encore moins le court-métrage, faut dire que j’ai une culture G de merde…Par contre, je n’ai eu besoin de personne pour être réellement émue par ton histoire et celle du Potemkine.

    Merci Caro. Merci Monsieur du Métro.

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  58. siamoise cramoisie a dit…

    J’ai une grosse boule dans la gorge et les yeux qui piquent, Caro… J’espère entendre ce noir troubadour, entre deux-trois stations, à mon tour. Vive le Métrokipu.

    Courage pour la déprim’ suspectée.

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  59. lilou17 a dit…

    Merde Caroline ! J’ai mis du mascara ce matin (pas waterproof…).
    T’inquiète, t’as pas raté ton coup : les poils, la chair de poule, tout y était.
    En plus maintenant il faut que je consulte !

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  60. Cécy a dit…

    Merci de partager ce beau moment. J’aime le passage des apriori a la surprise de la realite.
    Bon par contre la prochaine fois il faut oser. Demander un nom, en apprendre plus…

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  61. Kinou.1 a dit…

    Salut, ça me fait trop penser à l’histoire de Joshua Bell ds le métro de Washington ton histoire… Je suis heureuse que tu sois heureuse de ne plus prendre le métro tous les matins parce que se voir comme un mort-vivant c’est hard quand même…C’est bien que tu changes, c’est vraiment bien.

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  62. Nathalie a dit…

    Ah quel bonheur de savoir qu’un chanteur du métro chante Ferrat et Potemkine !!!

    De son vivant on ne le passait pas beaucoup sur les ondes, ne parlons pas de la télé (il avait une chanson géniale sur la télé réalité !) et les jeunes générations ne connaissent de lui que « la montagne » … politiquement correcte, alors que son oeuvre était comme l’homme, engagée, humaine, empathique, passionnée et révolutionnaire !

    Vive le métro !

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  63. emmicat a dit…

    bon, déjà hier je disais merci, aujourd’hui idem, ça suffit maintenant!
    plus sérieusement, cela me fait penser à un livre lu cet été, dont le titre et l’auteur m’échappent (foutu 40, foutue mémoire…), mais qui racontait la rencontre un peu improbable d’un vieux monsieur et d’une jeune ado. le livre m’a plu, sans plus, mais ce monsieur passe une partie du livre à chercher un jeune homme (noir aussi dans mon souvenir) qui chantait dans la rue et qui l’avait bouleversé.
    je comprends l’idée du « retrouve-le » (ça me donne aussi envie d’en savoir plus), mais en même temps, ces moments de grâce, faut peut-être se les garder comme cela, comme des pépites à chérir qui brillent du souvenir…
    enfin si tu retombes sur lui par hasard, c’est autre chose!

    et pour finir, en qualité de psy, je ne vois pas en quoi se sentir émue aux larmes par des moments tels que ceux-là, des chansons qui nous parlent, nécessite d’aller voir quelqu’un de ma profession. personnellement, je conseillerais plutôt à ceux qui ne se laissent pas émouvoir d’y réfléchir!

    donc, merci caro…

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  64. Caro.B a dit…

    Cette belle rencontre me rappelle un instant magique il y a quelques années; Sortie du Palais des Papes, Avignon, soleil d’été, je m’assied sur une rembarde à l’abri du mistral et de trop de soleil.

    Et sur les marches commencent à s’assoir un groupe de jeunes gens aveugles, avec leur accompagnateurs.
    Et puis il y en a un qui commence, puis tous reprennent « let the Sunshine »…C’était une chorale en goguette, ça a duré au moins 1/4 d’heure, c’était magnifique!

    Et moi, en écoutant ces aveugles qui voulaient laisser entrer le soleil, je me suis cachée derrière mes lunettes de soleil pour laisser couler les larmes.

    Voilà, je m’inscris pour la consultation groupée, hein…

    Bravo pour ton texte.

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  65. Zézé a dit…

    Putain c’est malin Caro!!
    Tu viens de mettre en lumière, plein phares, ton lectorat!! Une vraie fourmilière de chouineuse, un gros tas de dérangées du ciboulot, des grandes malaaaaaades!!! Et j’en suis!!! Une consult groupée peut-être?
    Joli moment que je te remercie d’avoir partagé. Je t’envie d’avoir entendu cela. Par chez nous, si quelques mélomanes décident de pousser la chansonnette, c’est plutôt: »en revenant des Fetes de BayonOOOOOne, on a couché… ».Ambiance. 😉
    Mai j’ai été biberonnée à Ferré, Ferrat, Reggiani, Brel, Brassens, Barbara et Le Forestier. Alors Potemkine… Frissons et respect.

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  66. Blanche neige a dit…

    C’est fou comme tu sais parfaitement retranscrire les émotions. J’avais l’impression d’être dans le métro avec toi.
    Franchement, je serai toi, j’irai le chercher cet homme là, et l’interviewer pour non seulement savoir le pourquoi du comment, mais aussi qui sait, peut être que le papier que tu ferais sur lui l’aiderait à sortir de l’ombre, comme c’est arrivé à un sdf américain dernièrement.

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  67. lyil* a dit…

    C’est vrai, on râle souvent contre les trajets en métro mais ces petites perles arrivent, pas si rarement en fait mais pas assez souvent pour nous faire oublier les autres trajets.

    Une fois, un homme à la voix frêle qui reprend le radeau de la méduse de Brassens, une émotion, un trouble des passagers… c’était beau et cela se passait de mots.

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  68. Siam a dit…

    Il m’est arrivé presque la même chose avec les loups de Regggiani et j’ai versé ma petite larme. Je pense que si je devais voir qqun, ce serait Reggiani en concert et pas un psy…

    Je rêve, où vous chiadez l’écriture des notes en ce moment ? Chouette lecture. Merci.

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  69. Floconnette a dit…

    Rien à voir, je suis tombée par hasard sur des ouvrages de toi dans la série « on n’est pas des gourdes » (comment séduire un homme et Maman faut couper le cordon) et je me demandais pourquoi tu n’en avais pas parlé sur ton blog …
    Ou peut être que si, hein, et que c’est moi qui me trompe et pourtant je lis avec avidité tous tes billets …

    Bonne chance dans ta nouvelle vie.

    Ps : je compte bien offrir « comment être une bonne mère indigne ? » à une copine qui doit accoucher en février 😉

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  70. Floconnette a dit…

    Hum, au temps pour moi, tu en avais bien parlé dans ton blog, je viens d’aller vérifier dans les archives ….Vraiment désolée pour cet aparté …

    J’irais bien les acheter tous mais j’ai peur que mon chéri n’apprécie pas trop de me voir lire « Etes vous sûre que c’est le bon ? », ça risque de le faire flipper … Des avis de celles qui l’ont lu ?

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  71. En passant... a dit…

    « Il faut publier, madame, votre style, vraiment… » scribouillé-je.
    J’ai eu des frissons sans connaître la chanson. Et je crois bien ne pas être la première à l’écrire.

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  72. lamaisondubonheur a dit…

    Merci de nous avoir si bien fait partager cette émotion. Et comme Claire von M…, j’ai envie de dire: retrouve-le et raconte-nous son histoire, raconte-là à tous les autres aussi, cet homme semble bien mériter la reconnaissance

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  73. loreal a dit…

    J’ai hésité avant de venir parce que toute « fraiche » sortie du bloc j’ai pas le droit de rire mais ouf, aujourd’hui c’était pas rigolo 🙂
    (pas triste non plus hein, « juste » touchant)
    J’ai voulu te rendre « hommage » sur le Nid en racontant ma journée d’hier en minute par minute mais je n’ai pas pu, l’atarax m’a tuer 😀
    De toutes façons, je n’ai pas ton talent 😉

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  74. Gigi a dit…

    Si j’en juge par les larmes qui rendent mon clavier tout trouble, je dois aussi être en dépression…
    Merci Caro pour ce beau moment de grâce.

    J’ai offert à ma fille qui est en début de grossesse ton manuel de la mère indigne, elle a adoré cette bouffée d’air frais qui lui a permis de moins angoisser.. Merci pour ça aussi.
    Une très fidèle lectrice.

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  75. cleopat a dit…

    pourvu que tu aies la chance de le rencontrer de nouveau,pour la magie et pour qu on en sache un peu plus !:)
    et oui! tu a bien retranscrit ton émotion,
    car ce n’est pas un anticyclone mais une dépression (certes passagère mais réelle)qui plane sur mon salon!

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  76. frederique-etc a dit…

    Demain, si un noir chante dans le métro (même mal !) je te dis pas le nombre de nanas qui vont foncer sur lui en lui demandant de chanter Potemkine !!!
    Tu as su retranscrire un moment d’émotion forte, on n’est quand même pas que des dépressives à lire ton blog !!!

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  77. Anna Chiara a dit…

    Ah mais j’ai l’impression que j’y étais moi aussi dans cette rame !!
    Pour avoir longtemps fréquenté le métro parisien, j’ai eu régulièrement, alors que j’étais en plein coup de mou (dépressive moi aussi !) des moments de grâce exactement comme celui que tu décris…
    Moi c’était une fois avec « Bella ciao » et une autre avec simplement des tambours africains (à République) prodigieux. J’ai toujours adoré ça à Paris, ces sursauts d’humanité au milieu de tous ces gens pressés qui courent partout.
    Pas de doute sur ton talent de narratrice du quotidien, mais pas à la façon Delerme, c’est drôlement « incarné » !
    Des bécots de Lyon (où pas grand monde ne chante dans le métro parce qu’ils se font tous virer).

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  78. Mathild-e a dit…

    Je ne connaissais pas la chanson, et je suis très contente de l’avoir découvert grâce à toi et au chanteur du métro… Je trouve que c’est un très joli billet et je crois que c’est mon premier commentaire sur ton blog que je suis depuis longtemps et que j’aime beaucoup.

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  79. Tan a dit…

    Pourvu, pourvu que tu le recroises! Qu’on ait la chance d’en savoir plus et de ressentir encore ces émotions et ces frissons. Ce billet est magnifique.

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  80. spearoo a dit…

    Lectrice silencieuse d’habitude, je sors de ma réserve cette fois ! Faire venir les larmes aux yeux avec un blog, c’est très fort !! (bon ok j’ai même pleuré en lisant)

    En te lisant, je ne me fais aucun soucis pour l’après 4 février ! Quelle plume….

    Je l’entendais chanter (j’adore cette chanson) je le voyais je ressentais l’émotion du moment. Qu’on aimerait connaître son histoire à ce Ferrat d’ébène !

    MERCI Caroline !

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  81. Pauline a dit…

    On s’y croirait presque…
    Moi aussi ça me fait écho au blog de L’inconnu du métro.
    Merci de nous avoir fait partager ce beau moment!

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  82. souslesmots a dit…

    et bien moi je trouve génial d’être émotif..d’être vivant de vibrer..là où tant restent gris. Bon certes parfois je me dis aussi que je devrais consulter, juste avant de me souvenir qu’être sensible n’est pas une maladie 🙂

    Alors vive les pleureuses ! Na.

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  83. 'tine a dit…

    Et merci frederique-etc pour ce gros éclat de rire du matin ;-)excellent l’image de toutes ces nanas à l’affut du chanteur noir dans le métro… lui demandant de chanter Potemkine que peut être si ce n’est pas le bon il ne connaitra pas !!! mdr lol comme dirait l’autre !

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  84. Babs a dit…

    J’y étais, en te lisant j’y étais… Je viens de pleurer toute les larmes de mon corps. Bien besoin à la veille d’un changement de vie pour moi. Merci Caro…

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  85. C'est Alice ! a dit…

    Merci pour cette petite parenthèse de douceur … je ne prends pas souvent le métro à Paris, mais c’est vrai qu’on ne s’attend pas à croiser de telles perles dans les rames … rassure-toi, tu as su à merveilles retranscrire ce moment magique … et je te souhaite de revivre pareille émotion, avec ce chanteur ou un autre …

    Répondre
  86. MyMy a dit…

    J’ose ce premier commentaire pour te remercier, Caroline, d’avoir pris la peine de nous raconter ce moment suspendu d’éternité, cet instant pourtant si intime : c’est de cette trentenaire « comme vous et moi mais un peu plus », de cette observatrice maligne et attentive qui sait raconter le pire comme le meilleur de nos vies quotidiennes, de cette Caroline-là que je me plais à imaginer, chaque jour, que la lecture de ce blog, magie de l’internet qui semble abolir les distance, me la rend proche et familière…
    Pour que tu ne perdes pas ton fil, Caro 🙂

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  87. marie martine Raillat a dit…

    Bonjour Caroline,
    Toujours sur la pointe des pieds je viens vous rencontrer, moi qui vit en Province donc le métro….! mais je comprend tellement l’effet de cette surprise sur les passagers, c’est une merveille ! Un grand merci.
    Je réalise des décors en carton, votre avis m’intéresse, auriez vous la gentillesse de visiter mon blog « Les décors en carton de Marie M »
    Trés belle journée.
    Marie martine.

    Répondre
  88. boogiecat a dit…

    moi j’ai pleuré, ensuite j’ai ecrit à ma mère (qui adore jean ferrat) et à ma tante que je les aime et puis j’ai voulu t’envoyer une cargaison de chanteur dans ton salon mais je n’avais pas ton adresse alors tu n’auras qu’un merci mais du fond du coeur

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