La carte scolaire: je suis pour (sauf pour mes enfants)

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C'est imperceptible. Des soupirs en guise de réponse à certaines de mes réflexions. Des portes qui claquent. La salle de bain occupée plus longtemps. Des mimiques devant le miroir. Des t-shirts de moins en moins souvent roses. Des mails envoyés en douce avec des noms de garçon dedans, j'en suis sûre.

Et voilà comment, samedi, j'ai acheté un gel moussant pour le visage spécial peaux jeunes.

Si seulement ça pouvait effacer TOUS les points noirs de ces années à venir…

Non parce que je sens que les comédons, ça n'est que la partie emmergée de l'iceberg à emmerdes qu'on s'apprête à percuter à grande vitesse. Qui dit adolescence dit en effet aussi passage en 6ème. Et qui dit passage en 6ème dit… choix du collège.

Enfin, non, pas choix du collège, puisqu'en l'occurence, la carte scolaire existe toujours, au cas où certains en douteraient. Seuls les motifs de dérogation ont été un peu modifiés mais je ne souhaite à personne de rentrer dans les cases, du genre "le thérapeute de mon enfant est situé à proximité d'un autre établissement". Changer d'affectation reste donc extrèmement difficile. Bien sûr, ça va de soi, en bonne gauchiste bobo parisienne, je suis à fond pour la carte scolaire. Attends, excusez-moi mais la mixité sociale, c'est mon cheval de bataille. Alors tout ce qui peut garantir cet équilibre, je cautionne sans états d'âme.

Sur le papier.

Comme 99% de mes congénères. Il suffit d'assister à la réunion "spéciale entrée en 6è" pour constater en effet que les plus actifs des parents délégués et consort sont aussi les plus prompts… à gruger le système. Avec, systématiquement, cette phrase sésame qui t'absoud de toutes tes petites compromissons : "Mes enfants n'ont pas à souffrir de mes principes". (à prononcer avec l'air contrit du parent qui souffre de cette entorse à ses règles fondamentales de vie mais qui est prêt à se sacrifier sur l'autel de la réussite de sa progéniture)

Honnêtement, la plupart du temps, on se demande un tout petit peu de quelle souffrance on parle. Celle d'être séparé du meilleur copain ? Celle d'être dans un collège qui ne fait "que" 80% au BEPC alors que celui d'à côté est à 87% ? Celle de ne pas avoir la possibilité d'apprendre le chinois dès la 6e avec option grec ancien ? Je ne sais pas, mais à en juger la façon dont certains se démènent pour changer d'affectation, c'est du lourd.

Stupéfiant, le nombre de "déménagements" effectués ces derniers jours chez cousins, soeurs ou même sombres inconnus soudoyés, habitant à proximité des meilleurs établissements du quartier.

Attention, je critique, je critique, mais je ne vais pas vous cacher que moi même, je m'interroge.

Impossible de ne pas se faire des noeuds au cerveau, sous peine d'ailleurs d'être regardée de travers par les vrais bons parents, ceux qui se soucient vraiment de l'avenir de leurs enfants. Sachant que la côte d'un établissement est aussi instable que celle du CAC40. Un jour c'est l'antichambre de pôle emploi (dans le meilleur des cas), le lendemain, finalement, le principal a changé et du coup, grâce à une équipe pédagogique hyper soudée, c'est l'assurance d'accéder dans dix ans à la meilleure des prépas. Enfin, ça c'est si tu as confiance dans la personne qui te confie généreusement cette info. Pour apprendre la semaine suivante qu'elle vient en réalité d'acheter une chambre de bonne à deux rues d'ici dans laquelle sera domicilié son aîné (de onze ans, donc) pour éviter à tout prix le collège en question (gaffe donc à l'intox pratiquée par les plus malins, probablement pour se réserver LA place dans l'école que tout le monde convoite).

J'ai l'air de bien prendre tout ça mais je ne vous dis pas l'état dans lequel je suis. A côté, le choix du duvet pour la colo, c'est plus zen qu'un séjour dans un ashram tibétain.

Je m'interroge, donc (= je mange dérogation, je dors dérogation, je baise, même dérogation).

Pour la simple et bonne raison que dans le collège où sont sectorisés mes enfants, il n'y a qu'une classe "bi-langue" (= "classe d'élite" en langage codé de l'éducation nationale, permettant aux meilleurs éléments d'apprendre l'anglais ET l'allemand, repoussoir à cancres, dès la 6e) (mais attention, il n'y a pas de classes de niveau dans l'enseignement public, ouh, tout doux bijou, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, surtout pas, vous voulez me griller ou quoi ?) et que par conséquent, je suis confrontée à un vrai dilemme: les mettre dans la même classe et vivre un enfer durant les quatre années à venir (ils se battent pour raconter en premier le menu de la cantine, je vous laisse imaginer les repas du soir s'ils partagent les mêmes profs) ou choisir qui de ma fille ou de mon fils aura accès à la classe des winneurs. Call me Meryl Streep.

Donc j'envisage de demander une dérogation pour le collège d'à côté, qui compte, lui, deux classes bilangues. Et en même temps, outre le fait que 1) ça ne correspond pas à mes idées (mais, mes enfants n'ont pas à souffrir, bla bla bla) (carte magique, je rappelle) et que 2) je suis nulle en dérogations/lettres officielles/démarches administratives, j'ai super peur de faire une grave erreur.

Parce qu'une maman bien intentionnée m'a prévenue: "fais super gaffe. Ta demande peut être refusée. C'est même probable. Etant donné que la raison que tu vas invoquer n'entre pas dans les cases de l'administration. Et là ma vieille, c'est double peine. Non seulement tu n'as pas le bon collège, mais en plus, et c'est arrivé à la mère du neveu de ma voisine, tu te fais SAQUER par le principal de l'établissement que tu as tenté de fuir. Et là tu peux te brosser pour la classe bilangue. Tes gosses, il vont se retrouver, au mieux, en 6è "basket"." A la mine qu'elle faisait, la 6è basket, c'est moche. Très moche.

Alors que faire, bordel de merde ? Tenter le coup de la dérogation atypique et condamner mes gosses à jouer au ballon pendant que les autres, ceux qui n'auront pas été pris la main dans le sac du détournement de carte scolaire, partiront en classe verte en Bavière ? Me soumettre à ma sectorisation et passer les quatre prochaines années à faire la police à table dès que l'un aura balancé la connerie qu'a fait l'autre en cours de maths ? Décrocher le sésame du collège à deux classes bi-langues mais qui pendant l'été aura vu sa réputation s'effondrer comme l'indice Nikkei ?

Ce qui, cela dit, sera peut-être finalement un moindre mal. Si si. C'est une autre mère bien renseignée et sûrement très bien intentionnée elle aussi qui me l'a confié sous le sceau du secret.

"Attends, être dans un collège de merde, ça peut se révéler un pari sacrément gagnant. Réfléchis: si ton gamin est dans un établissement pourri et qu'il est plutôt bon. Il a toutes les chances, en fin de 3e, de finir premier de sa classe avec une moyenne qui déchire. Et là, c'est le passeport pour Henri IV. Parce que figure-toi que le lycée, c'est sectorisé mais pas que. Et que le premier critère, ce sont les notes. Or ici, dans le 13e, on est sur le secteur d'Henri IV et de Louis Legrand. La crème des lycées parisiens. Donc ton gosse, il peut passer devant un autre bien meilleur mais qui, parce qu'il est d'un collège plus côté, a une moins bonne moyenne. Et là, c'est qui qui est baisé ? Celui qui a fait des pieds et des mains cinq ans auparavant pour entrer dans la fabrique à génies".

"Ah ouais quand même", j'ai dit.

Après, une fois la crise d'angoisse jugulée, je me suis demandé si je n'allais pas demander à ce qu'on me mette sous tutelle. Non parce que moi, là, j'en suis tout juste à réaliser que mes enfants l'année prochaine auront plusieurs enseignants et gavé de boutons sur le front. Et je sens que je ne suis absolument pas au niveau pour tout ce qui est de leur orientation.

Bref, je vous souhaite bien du courage, vous les heureuses mères d'enfants encore en âge de faire pipi dans leur culotte. Parce que ça se confirme que ça se complique, après. Je vous laisse, je vais consulter les taux de réussite à l'ENA des gamins du 13e arrondissement.

Edit: La prochaine fois je vous parlerai de l'autre option. Le privé. Je sais, c'est contre mes principes. Mais rappelez-vous, j'ai ma carte magique. "Mes enfants ne sont pas là pour essuyer les platres de mes convictions". C'est cool quand même, ce joker qui te permet de faire tout ce que tu avais juré que tu ne ferais jamais, non ? Là je vous laisse, j'ai un double appel, et je ne voudrais pas le louper, j'attends un coup de fil de l'Ecole alsacienne. Le must, parait.

259 comments sur “La carte scolaire: je suis pour (sauf pour mes enfants)”

  1. Hélène a dit…

    Bon moi j’ai une question quand même: tu as l’inspiration matinale ou bien tu programmes tes posts pour nous faire croire que tu es de ceux à qui le monde appartient ??

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  2. Carine de Strasbourg a dit…

    Merci Caroline pour ce fou rire du matin ou je me suis reconnue dans ces interrogations de mère. Donc, mes enfants et moi,sommes déjà passés par là… Mes 2 enfants ont fait leurs années collèges dans un ZEP, avec une seule classe bilingue (et avec une mère angoissée). J’ai été déléguée parent depuis que mes enfants sont scolarisés et des délégués qui s’assoient sur leurs principes dès qu’il s’agit de leur progéniture, j’en ai vu (ce n’est ps une critique, mais une constatation)mais chacun combat son angoisse de mal faire comme il le peut.
    Les différences que j’ai vu à travers tous les établissements que mes enfants ont fréquentés, c’est la volonté de chaque enfant de travailler, voire de réussir et également l’engagement des enseignants auprès de leurs élèves. Il y en aura toujours qui se démèneront et d’autres qui s’en moqueront royalement que cela soit dans un lycée/collège de banlieue plus ou moins bien ou le super bahut dont tout le monde parle. Ah oui, j’oubliais aussi, la pression que les parents peuvent exercer sur leurs enfants afin de les voir réussir, (très générateur d’angoisse pour eux).
    Mes enfants sont aujourd’hui au lycée, et chacun à vu ses vœux d’orientations, pour accéder à l’enseignement supérieur acceptés, n’est ce pas cela qui est important? Qu’ils puissent en fin de compte faire ce dont ils ont envie ?
    Je ne dit pas que cela a toujours été simple, mais un peu de recul (un peu de recul, c’est le 2ème prénom de mon mari…), cela fait du bien.
    Bonne journée et bonne réussite pour « l’orientation »

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  3. Valérie de Haute Savoie a dit…

    J’avais le choix entre l’école privée et la publique. J’ai des convictions et mes enfants qui ont fait le mauvais choix de me choisir comme génitrice n’avaient rien à dire. Le public donc avec à la clef pour tous les deux des bac S avec mentions très bien comme mes neveux qui eux ont des parents qui n’ont pas à faire subir leurs convictions à leurs enfants (enfants qui avaient eux déménagé virtuellement dans le studio de ma sœur de 12m2 pour être plus près de saint gral).
    Le seul truc qui m’aurait fait fléchir, aurait été si j’ai des jumeaux qui auraient dû du coup du faire leur scolarité dans la même classe. J’étais une année avec ma sœur (après avoir redoublé) et je m’en souviens comme d’un long cauchemar. La seule façon de m’être distanciée d’elle avait été que je sois la dernière puisque elle était la première. Donc vive les deux établissements qui permettent aux jumeaux de se séparer.
    Je te souhaite bien du courage et de la force pour ce choix délicat, pour le reste ne t’inquiètes pas, les ados bien que parfois un peu rebelles sont souvent archi sympas.

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  4. venise a dit…

    « Call me Meryl Streep. » J’adore, c’est tellement ça tout au long de notre vie de parent, des choix à faire, dont on s’interroge toujours pour savoir s’ils sont les bons
    et au final est ce que ça change tant de choses ?
    bon courage ! nous on est dans l’angoisse des voeux admission post bac, savoir si on a bien fait, si on n’aurait pas dû en programmer plus, etc…. !
    à côté le choix du collège c’est nada,
    bon courage et bises douces du sud

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  5. bip a dit…

    c’est pas pour dire, mais il se peut que ce soit encore pire pour le passage en seconde… en île de France (ailleurs peut-être aussi)c’est la jungle. J’habite dans en banlieue est assez bourge, nous avons le choix pour notre grande asperge de 14 ans (et demi!)entre un lycée d’ « élite » (donc surpeuplé, à 35-40 par classe, marche ou crève) ou un lycée « poubelle » (24-25 élèves mais ‘oui, mais non!’). Conséquence, je ne dors plus avant fin juin (voire début septembre si problème!).

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  6. Claire Drole-de-mère a dit…

    Alors là Caro, je ne vais même pas essayer de réagir sur le fond de ton post, tellement le sujet me parle.Il me faudrait beaucoup plus que l’espace alloué au comm. Je suis confrontée au même timing que toi (choix du collège pour une Marmaille), mais avec encore d’autres paramètres. Comme toi je bouffe du questionnement matin, midi et soir. J’ai cependant un énorme « avantage » sur toi : vu qu’ici ils écrèment les gamins au bout de 4 ans de primaire, seul les meilleurs vont au collège. A priori pas de pb de niveau donc. Je peux donc continuer à affirmer haut et fort mes principes tout en étant assurée que mes gamins auront a priori un bon collège.

    Non je voulais juste te dire : 4 gamins, pas un seul ne me raconte le menu de la cantine. C’est un signe inquiétant tu crois? Ou c’est parce que jamais je ne demande et qu’ils ont intégré que le sujet n’était pas du style à me passionner. (En réalité je ne demande pas par peur de m’entendre répondre :pâtes à la sauce tomate,ce qui me grillerait mon menu du soir.. 😉

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  7. laure a dit…

    tout à fait d’accord avec stéphanie, blague à part, ici dans mon irréductible petit village gaulois, on nous a deconseillé les classes -bilangues, car au niveau du lycée il n’y a aucune classe adaptée, c’est à dire que les enfants ont trimé 4ans a faire anglais ET allemant, avec les difficultés qu’impliquent l’adaptation à la 6è et qu’arrivés en 2nde, ils sont en classe d’allemand avec les enfants qui n’en ont jamais fait et donc reprennent du début
    donc pour ma fille qui rentre aussi en 6ème à la rentrée, ça sera classe « classique »
    et moi je dis peu importe l’établissement, si on suit les enfants ils y arrivent bien
    mais ce n’est que mon avis… 🙂

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  8. William a dit…

    « Call me Meryl Streep ». Soit c’est une allusion au choix de Sophie (adieu les lectrices de moins de 35 ans) soit c’est une allusion au choix de Sophie (3 pères oui mais lequel) soit je ne vois pas.

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  9. Sophissime a dit…

    Suggestion: appeler le collège n°1 et expliquer ton problème de « je voudrais que mes jumeaux ne soient pas dans la même classe ». Problème que le 1er crétin peut comprendre. Et demander du coup si les bi-langues sont rassemblés dans la même. Car ce n’est pas automatique! J’ai poussé ma fille à choisir bi-langue en 6ème, espérant que de fait elle serait dans une « bonne classe ». Merci la surprise à la rentrée de constater que dans son collège, ils saupoudrent des bi-langues dans chaque classe. (Comme plus tard les latinistes.) Ces heures de cours sont toujours programmées en fin de journée et les élèves des différentes classes s’y retrouvent. Tu peux donc, je pense, demander que ton fils et ta fille ne soient pas dans la même classe, tout en assistant à la même option.
    Si tu les sens fermés et qu’il n’y a qu’en province que les chefs d’établissement ont des idées d’aménagement comme ça, précise que tu es la 1ère navrée mais que ces deux critères (bi-langue & pas la même classe) sont trop importants et que tu vas donc demander l’autre collège.
    Dans tous les cas, demande un RV, vas chouiner un petit coup, tes deux arguments sont très valables et ne relèvent pas du caprice. (La grande majorité des demandes en 6ème sont surtout « je voudrais que mon enfant soit dans la même classe que x, vous comprenez, ils s’aiment tellement!)

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  10. Geneviève a dit…

    J’ai un peu envie de dire aussi que le choix du collège à côté du reste c’est « Nada » comme Venise seulement….
    -Ces questions bien sûr, ce n’est jamais « nada » pour un parent.
    -Je ne connais que de loin les problèmes de carte scolaire à paris

    Une chose est sûre pour moi, c’est la nécessité absolue de séparer tes twins, et ça je le dis forte de mon expérience. Alors peut être faire le choix du collège du quartier avec une seule classe anglais+allemand ? Qu’en pensent-ils EUX ? Celui des 2 qui ne sera pas dans cette clase « magique » (?) peut faire autre chose ou apprendre une 2ème langue ailleurs qu’au collège (je n’ai aucune notion des prix, des cours existants…)
    Si les 2 sont motivés par la classe bilangue, tu es obligée de te taper la lettre de motivation… N’écoute pas les copines qui te disent que ton argument « Twins à séparer » ne tient pas…

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  11. Sophissime a dit…

    Tu sais, mes deux filles ont fait bi-langue. La grande a rejoint une 2nde classique, après avoir refusé la 4ème internationale et c’est quand même un avantage majeur sur les autres. Elle cartonne en langue et avec le boulot qu’il y a en 2nde, c’est vraiment du temps de gagné.

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  12. Eva a dit…

    Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants…
    Hâte de lire le billet sur le privé. En tous les cas, ta demande de derog tient parfaitement la route.
    Et tes enfants, ils en pensent quoi?

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  13. lilibox a dit…

    si tu mets tes enfants dans le privé en 6ème, penses à les « remettre  » dans le public avant la 3ème car après à Paris, plus de possibilité de réintégrer un lycée public parisien avec leur fameux système AFFELNET !
    Car ces gentils petits élevés friqués qui ont échappés à la carte scolaire ne vont pas s’en sortir si bien et si vite, alors on les fait passer pour l’attribution des lycées en derniers, après les ex-pat qui reviennent en France , ce qui donne une attribution mi Septembre, après la rentrée scolaire et généralement dans un des lycées le plus mauvais de Paris !
    On te fait payer l’addition très chèrement!
    ceci n’est pas de l’affabulation, je l’ai vraiment vécu pour ma fille comme des dizaines d’autres parents parisiens et ce malgré une plainte à la Halde pour discrimination déboutée, une plainte au tribunal administratif contre le rectorat, lettre au ministre ….
    Bon courage!

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  14. Katelig a dit…

    Du coté instit, pas de mômes et pourtant les mêmes questionnements. Un collègue plus âgé que moi a mis ses enfants dans son collège de secteur classé ZEP duraille dans le nord de Paris. Et comme l’a prédit une maman de ton post elles sont rentrées toutes les deux ds un lycée d’elite parisien où elles ont cravaché sec mais dont elles sont sorties brillamment. Et j’ai l’impression qu’elles en ont bavé partout, au collège (de moches histoires de racket) et aussi au lycée (choc des cultures et lutte des classes).
    Alors je n’ai pas de réponses mais au fond si j’avais des mômes, même instit, même élevée au culte de l’école publique et à l’egalite pour tous et ben je réfléchirai à deux dois au moment des inscriptions.

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  15. isa a dit…

    le privé vaste débat….dans notre village je connais plusieurs profs et instits du public, qui ont mis leurs chérubins au collège privé, ça me fait bien marrer! et ça me fait encore plus marrer quand je vois les parents dès le CE1 demander « et en 6 eme??? » au collège St Truc,

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  16. venise a dit…

    coucou geneviève 🙂
    quand je disais nada j’exagérais volontairement car je sais combien chaque étape, chaque choix nous semble si essentiel…
    pour plus tard considérer ça différemment
    le récit des choix en région parisienne pour les lycées fait froid dans le dos, je me dis que j’ai de la chance dans ma petite province, d’avoir un établissement maternelle-primaire-collège-lycée privé sous contrat, très dynamique avec plein d’options, pas cher, et à deux mn de la maison, ce qui laisse les loulous rentrer pour le déjeuner et ainsi ne pas avoir à me raconter le menu de la cantine puisque la cantine c’est moi !
    choisi d’abord pour la proximité, en fait, il y a plein d’autres avantages et un excellent niveau et un suivi quasi personnalisé
    au point de m’être fait appeler par la cpe deux fois en un mois pour signaler l’absence de ma fille de terminale qui était en cours ! 🙂 le prof avait juste buggé en saisissant les absences sur le super logiciel !
    bon j’arrête de squatter les comms et je pars gagner ma croûte

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  17. Apo a dit…

    Hou la la vaste débat effectivement. Et encore le churros et toi êtes sur la même longueur d’onde à ce niveau là ? Ici moi j’ai fait toute ma scolarité dans des établissements moyens mais dont je dépendais et j’ai les mêmes principes que toi. Mais mon homme tout apolitique de gauche qu’il est, est passé par Louis le Grand justement. Finalement nous sommes tous les 2 arrivés au même point mais via des parcours différents avec chacun l’impression que c’était son parcours, au choix, le plus juste / le plus optimisé.
    Donc mon homme ce petit malin, sachant que je ne voudrais jamais passer par le jeu des dérogations, regarde en douce la côté des lycées du coin afin que notre furure habitation colle pile poil avec le lycée qu’il a repéré…
    Ce qui nous a (déjà) valu des discussions enflammées sur le sujet … alors que notre aînée est en CP. Pas gagné.

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  18. Arycie a dit…

    Coucou Caro !
    Je me permets de réagir à ton post car je me situe de l’autre côté du miroir, si je puis dire : pas d’enfant, mais prof de ZEP…
    Comme l’a déjà dit une de tes lectrices, souvent, les enfants qui choisissent des options dites « d’élite » (latin, bilangue) sont répartis dans toutes les classes ; cela permet d’équilibrer les divisions.
    Donc tes p’tits loups ne seront pas nécessairement tout le temps ensemble, même s’ils choisissent les mêmes options.
    En plus… Un collège qui n’a pas bonne réputation se bat en général contre cette mauvaise image, d’où des projets, un accompagnement personnalisé, etc. C’est ce qui est fait chez nous, et beaucoup de parents qui ont fait le pari, un peu tremblants, de nous confier la chair de leur chair en sont ravis !
    Enfin, le gamin qui bosse et qui est motivé pour une orientation au lycée s’en sort en général, d’où qu’il vienne. Alors courage ! Quel que soit ton choix, il y aura des bons côtés, c’est sûr. Au moins des p’tits gars et des donzelles mignons qui envahiront ton appart’ (j’ai pas précisé POUR QUI seraient les bons côtés !)
    Bisous du matin !

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  19. frederique-etc a dit…

    Ben là, je suis muette ! ton sujet d’aujourd’hui, je le vis moi aussi, mais version lycée … j’ai pas les réponses, et je me demande si quelqu’un les a. Je m’endors avec un mal de crâne et je me réveille avec…
    Je repensais ce matin au petit gars tout souriant qui commençait à marcher, et quand je vois mon grand dadais qui sait pas ce qu’il veut faire (à part se prendre une année sabbatique…), j’avoue que je suis perdue. Décider pour ses enfants, les aiguiller vers des pistes, au secours !
    Si parmi tes lectrices il y en a des pros de l’orientation, je veux bien que tu leur donne mon mail pour prendre des conseils !
    Quant à la carte scolaire, je pense que tu as tout dit. La théorie et la pratique, ça fait bien deux !

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  20. DOMINIQUE a dit…

    « de mon temps » (hé oui, je ne suis pas un poussin de l’année), c’était le latin-grec qui différenciait le bon grain de l’ivraie. J’ai fait 7 ans de latin. Je ne le regrette pas !
    Je crois,hélas, qu’il n’est pratiquement plus enseigné.

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    • Alpa11 a dit…

      « Différencier le bon grain de l’ivraie »: belle façon de parler d’adolescents… Je ne suis pas sûr que d’étudier le latin et le grec ancien, dont le but est l’éveil culturel et intellectuel des élèves volontaires, aie atteint l’objectif voulu chez vous… Vous vous êtes sans doute forcer à étudier ces matières pour souscrire à une assurance « bon grain »…

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  21. Jay Deedwa a dit…

    Je n’en ai pas mangé et pas dormi pendant des jours et des jours moi non plus. Je suis dans la campagne Toulousaine et j’avais un collège formidable à 3 km de chez moi. La carte scolaire a été modifiée l’année dernière et où vont aller mes enfants? Dans une ZEP à 11 km ! Je suis passée par tous les stades, crois-moi ! Mais en fin de compte je me suis fait une raison. Je ne vais pas m’asseoir sur mes principes (les mettre dans le privé) et les laisser faire leur scolarité avec leurs copains. Après tout, s’ils doivent réussir, ils réussiront là-bas aussi bien qu’ailleurs, peut-être même mieux (si, si, j’y crois). Et je ne suis pas de ces mères qui poussent leurs enfants à la réussite. Tout ce que je veux c’est leur bonheur. Et j’ai toujours dit que si mes enfants avaient envie d’être menuisier, garagiste ou électricien, et bien ils iront en filière professionnelle pour répondre à leurs souhaits. A quoi bon avoir un bac + 5 pour faire un métier que l’on en viendra à détester ? (Je parle en connaissance de cause). Bon courage à toi pour ton choix, en tout cas !
    ++

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  22. nathalie a dit…

    Obtenir une place en crèche, l’entrée à la maternelle, le cp et l’apprentissage de la lecture, le choix du collège, du lycée, les options et ensuite quelles études comment les financer, et je ne parle pas des sports, des compet, de la quadrature du cercle concernant l’organisation des week-end avec seulement 2 pauvres parents pour assurer les activités aux quatre coins de 2 départements pour 3 enfants pratiquant des sports en compet et différents bien sur …

    Chéri ? tu me rappelles pourquoi on a fait des enfants ?!!!

    Je vais aller m’allonger sur la plage de Matira et ne plus bouger !!! bouh !!!

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  23. Cathclaire a dit…

    J’ai connu ton dilemme il y a 3 ans. J’ai choisi le collège avec mauvaise réputation mais 23 élèves par classe, un CPE qui connait tous les élèves. Des ateliers le midi après la cantine. Évidemment, il y a des problèmes de discipline et de la mixité, avec des enfants qui de toute façon ne se fréquenteront jamais, mais mes enfants sont les meilleurs de leur classe, encouragés par les profs qui les estiment. Tous les copains de primaire de mes enfants sont allés dans l’autre collège avec dérog, et je ne voie pas de différence au niveau de l’enseignement, de l’absentéisme des profs et avec des classes de 32 élèves. Allez courage.

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  24. Kusmi a dit…

    « Mes enfants ne sont pas là pour essuyer les platres de mes convictions »… mais en même temps peut-être peuvent-ils tirer bénéfice d’un comportement cohérent.
    Je ne sais pas trop quoi penser de ton post : d’un côté, je comprends tes inquiétudes soutendues par la volonté de bien faire pour ses enfants ; de l’autre, ça me fait marrer qu’on dise qu’on a des « valeurs » mais qu’on hésite à les mettre en pratique quand il s’agit de soi…

    Ma mère est un hussard noir de la République. Instit, la question ne s’est jamais posée pour elle. Même quand je me suis retrouvée dans une ZEP. A la limite, seule une vraie mise en danger de son enfant aurait pu la faire réfléchir. J’ai eu un enseignement plus que correct, un suivi réel et j’ai surtout côtoyé des personnes très différentes…
    Evidemment, j’ai pas eu russe en LV3. Mais j’ai fait trois ans de prépa et de belles études à la Sorbonne.
    Et j’ai surtout eu le modèle d’un discours cohérent d’une personne qui vit vraiment ses principes, et ça, ça n’a pas de prix ;).

    (et tu sais que les journalistes sont de ceux qui biaisent davantage le système ;))

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  25. Joelle a dit…

    Il y a 4 ans, selon mes principes, mon fils est entré dans le petit collège public du coin… Ni bien ni mal, des enseignants bien, des enseignants nuls…. Il ne voulait pas faire bi-langue, il ne l’a pas fait. Il voulait faire latin (la prof était très forte pour démarcher les enfants qu’elle allait voir dans leur classe en sixième…) il a fait latin. Autant dire qu’on avait pas de « plan de carrière ».. il a choisi ce qui lui plaisait. Et puis en quatrième l’établissement l’a affecté dans la classe « basket » ou plutôt son équivalent en pire (foot !!) selon le principe totalement faux (et de nombreuses fois scientifiquement démontré) que « les bons tirent les mauvais vers le haut ». Ca a été l’enfer… et mes principes en ont pris un très grand coup ! Cette année nous devons choisir la seconde.. il est « hors de question que mon fils ait a souffrir de mes principes ».. ou plutôt si : mes principes ont changés : ce sera le grand » lycée  » de centre-ville même s’il faut qu’il fasse chinois ET russe LV3 ET garder le latin ET ajouter un EDD trèèees rare ! Oui je suis toujours une bobo de gauche, mais PAS pour mon fils là je serai plutôt mère juive !

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  26. Sarah a dit…

    Et bien chez nous, en Ile de France rurale, le problème ne peut même pas se poser, collège du secteur obligatoire sinon pas de transports scolaire, donc tant pis pour la côte et les résultats on prends le tout venant. D’un autre côté je passe des nuits sereines, c’est vrai, ma fille est juste hyper dysléxique et hyper dysorthographique et je ne sais même pas si elle pourra bénéficier de l’aide nécessaire pour travailler correctement, alors c’est le pied.
    Il y’a bien une classe pour les élèves comme elle, mais c’est dans le privé, donc cher et sans transport, si en plus il faut lui payer un taxi…..
    Je précise aussi que cette classe dans le privé est financé par l’état, et que dans les écoles publiques on supprime les RASED.

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  27. Xtinette a dit…

    Moi je suis pire que toi car je me prenais la tête sur le même sujet alors que mon fils venait de naître il y a quelques mois et que, habitant alors à la Butte aux Cailles, je stressais qu’il soit dans le collège d’à côté, pas si bien apparemment selon mes voisins de 13 et 15 ans qui m’ont alors expliqué ces histoires de stratégies pour aller à Henri IV ; et alors là j’ai stressé aussi en me disant qu’à Henri IV c’est beau sur le papier mais certainement avec une ambiance pourrie et plein de fils à papa et qu’au final pour l’ouverture d’esprit faut pas être dans un lycée comme ça… bref tout ça alors que mon fils n’a que 18 mois aujourd’hui et que finalement nous avons dû quitter la Butte aux Cailles parce que c’était trop cher et qu’on allait pas rester dans un 40m2 juste pour qu’un jour dans 18 ans il aille à Henri IV… ou pas !

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  28. emmicat a dit…

    moi je te propose tout simplement de venir l’inscrire par chez moi, du côté des chicons et des frites. d’abord, nous n’avons pas de gouvernement : cela forme une élite. ensuite, le système d’inscription est limpidissime et favorise au mieux la mixité sociale (du moins si tu as réussi à le comprendre..). je suis bonne, je ne vais pas le mettre in extenso dans mon commentaire mais si tu veux en avoir une petite idée :
    http://www.jeminforme.be/enseignement_secondaire/decret_mixite_sociale.html

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  29. Emmanuelle a dit…

    Bonjour Caroline,

    Mais dis-moi, si tes enfants demandent « option 2 langues » pour la 6eme, c’est une demande de dérogation qui se justifie, non? C’est comme les options arts plastiques, musique etc….
    Enfin, je n’en sais rien. La mienne est en maternelle, école hyper centre, le droit chemin pour faire le collège, le lycée et la prépa les plus recherchés. C’est du public, hein, mais beaucoup des parents que je rencontre me disent: « si on n’avait pas pu mettre notre enfant ici on l’aurait mis dans le privé ». Nous on a demandé au départ une dérogation pour ne pas mettre notre fille dans cette école (on habite en centre). Ben la dame de la mairie nous a demandé d’y réfléchir encore une semaine rapport qu’elle avait une demande de 35 dérogations pour y entrer et que c’est jamais par hasard. On a changé d’avis et on a suivi la classe scolaire. Sauf qu’on a décidé qu’on la mettrait dans cette école jusqu’à la fin de la primaire et qu’on la sortirait après. Pourquoi? Parce que le syndicat majoritaire et de droite (3 contre 1 et que le « 1 » c’est mon conjoint »), que ce syndicat de droite se permet d’aller voir des instits pour demander des explications sur leur arrêt maladie, que la maîtresse est venue nous voir pour nous dire que « oh mon Dieu, notre fille ne connaissait pas toutes ses lettres de l’alphabet (elle est en moyenne section), que le père d’un collègue dont la fille est au collège dans la lignée de cette école s’est retrouvée absente une semaine des cours à cause d’une grippe et qu’aucun élève de sa classe n’a voulu lui prêter les cours, que le taux de suicide dans le lycée de ce groupe scolaire est l’un des plus importants de France….et de toute façon, catégorisée « enfant de gauchistes » par les autres parents, elle ne sera pas invitée à participer aux rallyes.
    Moi je veux juste que ma fille soit heureuse.

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  30. katcze a dit…

    Je suis arrivée en Belgique enceinte. Lorsque que mon fils est rentré en crèche (à 4 mois), la directrice nous a demandé si nous avions choisi l’école maternelle… ça a été une grosse frayeur pour nous. Ici, on a libre choix de l’école, dès la maternelle. C’est tout une stratégie pour avoir accès ensuite à une « bonne » école primaire, puis secondaire. Dans notre quartier, les enfants vont dans des écoles différentes et les copains n’habitent pas forcément à côté. En bon français, nous avons choisi l’école communale à proximité de la maison, même si nos voisins ont tenté de nous en dissuader. Aujourd’hui, on savoure notre bonheur d’aller à l’école à pied dans cette petite école qui fait de la mixité sociale un atout. Mais je comprends aussi que le choix puisse être salutaire, car ici, il existe une multitude d’écoles avec des pédagogies différents et si l’enfant ne se sent pas bien dans un système classique, on peut choisir une pédagogie qui lui soit plus adaptée, ce que n’offre pas le système scolaire français, ou si peu. Ici, j’ai rêvé de Decroly, mais les transports pour m’y rendre m’ont fait renoncer.

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  31. Alabama a dit…

    Alors , merci Caroline, comment dire, vraiment comment dire? Mon Marius a moi rentre également en 6ème en septembre et avant que tout se barre en couille j’avais déjà l’angoisse de cette rentrée qui dans mon souvenir est quand même la plus délicate. Avec en plus celle du petit à la maternelle donc double angoisse pour la rentrée 2011.
    Ne plus avoir de logement et des revenus de rien du tout ne facilite pas les choses mais surtout que personne de mon entourage ne comprenne que je n’arrive pas à renoncer à la possibilité de mettre mes gosses dans des établissements scolaires pas trop pourris ET pas trop loin de mon boulot (pas de chance je bosse dans le 5ème) pour pouvoir m’en occuper , donc pour ces proches je suis trop exigente. Et ça , ça me rend malade.
    C’est marrant quand on devient un cas social faut pas trop la ramener et vite, vite signer pour aller élever tes gosses à Vitry , Asnières ou Grigny.
    On en reparlera dans quelques années quand leurs marmots iront dans le privé, parce qu’ils auront les moyens, eux.
    Peut être suis-je un peu à côté du sujet de ton billet du jour, dans lequel malgré tout , je me retrouve.

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  32. Geneviève a dit…

    … Si, si… Ma nièce fait latin et grec en 3ème dans un collège du 19 ème… (Choix du secteur et de la proximité pour ma petite soeur…)

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  33. Mme la Truffe a dit…

    Bouuuuu… je pense que je n’aurai pas ce genre de problème car 1/ mon gamin va déjà en chier avec l’anglais alors pourquoi charger la mûle avec 2 langues, hein ? (oui… pourquoi veux tu qu’ils aient 2 langues d’entrée ??) et 2/ il est déjà dans le privé 3/ le bus passe devant la maison 4/ le collège touche l’école ou seront encore les jujus…. mais…. les jujus sont dans la même classe depuis 3 ans et je confirme, c’est méga casse gueule !! Quand l’un bosse bien, l’autre est perdu donc ses appréciations chutes et vis versa….. bon courage Caro !!…. dérogation… et assurer une place dans le privé au cas ou ??? non…..????

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  34. sirius a dit…

    excellent billet où je retrouve tout à fait mes angoisses d’il y a exactement deux ans : habitant le 19eme on a fait des pieds et des mains pour que le fils aîné aille ailleurs – dans un petit collège/lycée de quartier où ça bosse, pas dans le collège de secteur où à la sortie des mastards rackettent.Désolée pour la mixité, mais le petit blanc avec lunettes c’était une cible trop facile. Depuis il a trouvé des copains qui partagent ses goûts – lecture, jeux vidéo bien sûr – ça change du foot, du foot et encore du foot.
    Je dirais qu’avec ta demande (deux classes parce que deux enfants) tu as très peu de chance d’aboutir. Fais le forcing peut-être, appelle le collège, présente-toi… lors de nos dérogations, on n’était pas les seuls évidemment, mais passer un petit coup de fil à la secrétaire pour innocemment demander « où ça en est » et montrer qu’on veut vraiment vraiment, ça marche…
    Je rajouterai enfin qu’à table ça ne va pas être ça les échanges. Ils seront plutôt à sens unique et tu désespéreras d’obtenir des réponses….

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  35. Banane a dit…

    Les principes de mes parents, à mon arrivée en 6°, ça s’est résumé à : « surtout pas du collège public de la ville ». Je suis allée ds le privé, à quelques km de là, mon père se tapant de m’emmener tous les matins avec ma meilleure copine.
    (sachant que 2 camarades de CM2 ont eu des histoires avec la police dès la 6° pour 1) tabassage de prof d’anglais et 2) tentative de viol dans les toilettes, je crois qu’ils ont bien fait)

    J’ai fait la classe bi-langue : 9h d’allemand au début puis 5h d’allemand et 4h d’anglais par semaine.
    J’avais un an d’avance, j’étais loin d’être la seule et y’avait même une gamine qui en avait 2. Bref, le genre « classe de tête ».
    La raison pour laquelle j’ai fait une super prépa c’est que dans mon lycée (bcp plus « zone », puisque ds ma ville d’origine) j’ai eu un bon prof de physique qui savait nous motiver et que j’ai adoré me taper ds 20 et des 19 avec lui (elle n’a pas tort la maman qui dit que briller parmi les « moyens » est plus facile)

    Si vous « dérogez », vous êtes sûrs d’avoir un enfant dans chaque classe bi-langue?? Parce que ça fait bcp, non « finalement je débarque dans l’effectif du collège + je prends une place où je veux »… je demande, hein?!, j’y connais rien mais je suis surprise. Parce que se taper la dérogation pour rien, ça doit mettre un peu les boules!
    ;o)

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  36. Geneviève a dit…

    Pour Henri IV, une autre de mes nièces y est (en 2de) et ça m’a juste fait rire (rire sardonique) le psychodrame familial (grands parents provinciaux inclus) et les stratagèmes pour « en être »… Finalement, ambiance pas sympa et pression (familiale) dramatique…

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  37. AnoucheK a dit…

    Si tu savais comme ton post me parle…
    Nous la problématique c’est pas le niveau, c’est que nous sommes équidistants entre un collège lycee mixte basique et un collège « chaud ».
    Devines où le gamin est affecté ?
    Perso, j’ai super confiance dans l’équipe du collège chaud, et j’ai (encore, mais pour combien de temps…) des principes
    Monsieur flippe grave du collège en question et a décidé d’aménager ses principes sur le côté : l’éduc nat et le rectorat devrait agir pour casser les ghettos, on n’a pas à subir ça…
    Bref, c’est effectivement le sujet du moment…
    Je m’occupe du blog de l’école primaire et j’ai invité une maman dont la fille est en 6eme à venir raconter. C’est souvent plus intelligent et constructif à l’écrit que le off de sortie d’école.
    Mais rien ne vaut d’aller se faire sa propre opinion je trouve (journées portes ouvertes, RDV avec le principal…

    Bon courage à toi parce que toi, tu as tout de même le double effet kiss cool… Respect.

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  38. Caroline a dit…

    bon alors juste, quelques réponses en vrac:

    – Le collège en question ne propose vraiment qu’une seule classe bi-langue, pas de répartition des enfants dans les différentes classes, ce qui aurait arrangé mes affaires.

    – Cette fameuse phrase, « mes enfants ne sont pas là pour bla bla bla », je ne la prends pas vraiment à mon compte à vrai dire, Kusmi, je me moque plutôt de ceux qui la brndissent comme un jocker dès qu’ils sont pris en flagrant délit de compromission. Et en même temps, comme le raconte Joelle, je pense aussi qu’à un moment, tu fais juste tout ce que tu peux pour tes gamins, parce que l’essentiel, c’est qu’ils aillent bien. En fait, ce qui me gêne, c’est cette manière de gruger de certains AVANT même de savoir si c’est nécessaire.

    – En parlant de gruge, je ne vais justement pas GRUGER. Gruger, c’est changer d’adresse au dernier moment, c’est faire un faux certificat médical, demander exprès une langue pas enseignée dans le collège du secteur. Demander une dérogation, ce n’est pas gruger, c’est essayer de changer d’affectation dans le cadre qui est imparti. Et encore une fois, ma seule raison, c’est mon souhait de ne pas mettre mes gamins dans la même classe. Gamins qui souhaitent vraiment faire bi-langue, rapport qu’ils apprennent déjà l’allemand au primaire depuis le CP. Le collège sur lequel ils sont affectés n’a en effet pas bonne réputation, mais très honnêtement, je crois aussi que les enfants qui sont suivis correctement s’en sortent toujours.

    Ah et dernière chose: je suis convaincue que faire son lycée à Henri IV n’est pas un gage de bonheur. Et personnellement, je souhaite à mes enfants d’être heureux, pas de réussir. Même si parfois ça va ensemble. Mais pas toujours.

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  39. mouhahahaha a dit…

    Alors là, je me revois l’an dernier à la même date ! Comme Geneviève, je me suis posée des questions :
    – où ai-je envie de l’envoyer moi ?
    – pourquoi ? (honnêtement)
    – où se sentira-t-elle le mieux ? Mais vraiment « elle ».

    A quoi est-on prêts ? La classe bilingue est-elle obligatoire ? Pour nous ça ne l’était pas parce que pour ma part c’était le chantage… Tu viens dans mon collège mais tu prends la classe bilingue ou pire tu prends allemand première langue…
    Or l’allemand et moi, on est fâchés. Et là je n’étais pas prête à imposer l’allemand à ma progéniture pour assouvir nos rêves de réussite scolaire. Ça me semblait le meilleur moyen vers l’échec.
    Sans cette histoire de classe bilingue, le « choix » redevient ton choix et celui de tes enfants (la motivation est un ressort très important).

    Ensuite les enfants doivent savoir que l’ on va faire cette demande et savoir qu’elle ne sera pas forcement acceptée et que pour autant leur avenir n’en sera pas hypothéqué.

    Bref, pas très en accord avec mes convictions (tout pareil que toi…), j’ai fait une demande de dérogation.
    Mes arguments, étaient très éloignés de la liste classique :
    – collège sur mon chemin pour les premières semaines,
    – moitié de la classe de camarades affectés dans ledit collège et des solutions d’encadrement post scolaires communes (oui, je joue parfaitement du pipeau),
    – la conviction que mon enfant s’épanouirait mieux dans ce petit collège plutôt que dans l’usine…

    Bref que du lourd.

    Ensuite les prophéties des « amis » et autres conseilleurs sont à tenir à distance… Pas simple.

    Enfin, il y a la « procédure » : le formulaire à transmettre au recteur d’académie via la/le directeur/trice d’école.
    Moi, j’ai amélioré l’ordinaire avec des petits courriers et le dossier scolaire de bichette au complet.
    De la persévérance, jamais d’arrogance.

    Au « premier tour », pratiquement toutes les demandes sont refusées sauf celles qui rentrent dans les « cases ».
    Attention, très peu d’indications pour faire appel. Je l’ai fait quand même.

    Bon, remettons les choses à leur place… L’autre collège n’était pas le bronx non plus.
    Je veux bien abonder ton fond de modèle de lettre, je ne suis pas pro mais je travaille bcp 😀

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  40. nathalie a dit…

    En fait je me demande si le problème c’est l’éducation nationale (ne me lancez pas sur le sujet pitié !) ou les parents !!! on est vraiment dans la culture de l’élite …

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  41. Cynthia a dit…

    J’ai rdv cet aprem avec le directeur, pour cette fameuse rentrée en 6 ème.Ben, tu vois ton post tombe à pique, je suis beaucoup moins stressé tout de suite..

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  42. nesto a dit…

    ah ah, ça me parle carrément! c’est ds 2 ans pr ma grande et on est déjà en train de cogiter, limite on déménagerait ailleurs! le collège de ma ville, très mal réputé (depuis des années et malgré les changements de directeurs), ou le collège privé (oups contre mes principes aussi!) ou la ville d’à côté qui nous remettrait pas mal de galères en stock niveau conduites (car wé pas de métro en province ds les tites villes!) et plus les copines etc
    en fait le gros du problème c’est que les collèges devraient TOUS être BONS! et pour moi bon c’est aussi bien au niveau de l’équipe pédagogique que de l’équipement, sans parler de la sécurité, hyper importante à mes yeux!

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  43. Geneviève a dit…

    Y a t il une possibilité de faire allemand 1ère langue en ne prenant l’anglais qu’ensuite ? Je comprends bien tes réponses et je sais que demander une dérogation ce n’est pas « gruger »… Mais la proximité (dans Paris surtout) pour des petits minots de 6ème, c’est quand même bien parfois… Ils auront assez vite (au lycée) le métro à prendre, le bus etc… Moins de transports, c’est moins de stress pour toute la famille, plus de temps pour « le reste de la vie »…

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  44. AGATHA a dit…

    Ma « chef » qui est d’origine parisienne a fait son collège dans un petit collège de banlieue normal , et y était très heureuse ; mais pour la booster ses parents l’ont mise au lycée Henri IV( la maman y était prof , donc avait le droit ou l’opportunité je ne sais pas d’y mettre ses enfants ) et cela a été les pires années de sa vie ; car autant elle était bonne dans son collège en ayant le temps de vivre sa vie d’enfant à côté , autant après , même en bossant comme une cinglée , et sa mère y mettait un point d’honneur y étant prof , elle avait du mal à se maintenir au niveau . Donc les lycées de l’élite ont leur revers , de la minute où vous n’êtes pas naturellement hyperdoué .

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  45. nesto a dit…

    caro je rebondis sur « les enfants suivis correctement s’en sortent toujours » tout à fait d’acc avec ça
    MAIS sur le plan scolaire
    par contre qd les pb de sécurité sont là (comme c’est le cas par ex ds le collège de ma ville: pb de racket, tabassage à la sortie ou dans les wc ce genre de choses) c’est difficile! moi c’est ce qui me stresse le plus!
    autant tu px aider à faire les devoirs, à prendre des cours particuliers etc autant si ton môme se fait racketter ou tabasser bin c’est trop tard et je ne veux pas que mes enfants vivent dans la peur d’aller au collège!

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  46. nanie a dit…

    pfff, je ne vais même pas la mamener (ben oui, je sais que je suis en train de le faire, c’est une façon de parler!), mais moi j’habite dans une contrée lointaine et stigmatisée, le neuf trois comme ils disent, alors le pb de la carte scolaire c’est dès la maternelle que tu l’as !
    Entre envoyer tes gosses dans une école mixte pour de vrai avec des gens aussi bien dans des tours de logement sociaux que des plus « riches », ou une autre juste au milieu de la cité avec que des tours immondes que même pas tu vois le soleil…ben la question se pose d’emblée, crois moi !!
    et moi aussi j’ai des principes et j’aimerais vraiment éviter le privé, mais monsieur n’a pas les mêmes principes…et ce n’est pas lui qui va gérer en plus, c’est plus facile!
    Bon, pas d’école privée,j’ai gagné …pour cette année, mais une enfant qui entre en CP et pour laquelle on s’en pose aussi beaucoup des questions, et une qui entre en maternelle et pour laquelle on s’en pose moins c’est sûr, mais qu’on aimerait bien quand même savoir au soleil un peu de temps en temps quoi !

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  47. mouhahaha a dit…

    Ah ben j’avais pas vu ton post…. Mais oui, des enfant suivis et assez heureux pour apprendre tranquille… Les nôtres ont déjà cette chance !

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  48. mysukalde a dit…

    Ah… je comprends cette prise de tête ! J’ai fréquenté toutes sortes d’établissements, et ma foi, je m’en suis plutôt bien sortie… mais il faut dire que ça date une peu !
    Par contre je vois ma soeur se poser le même genre de questions pour ses deux loulous à St Denis. En bons jeunes parents bobos de proche banlieue un peu craignos mais pas trop, ils se retrouvent confrontés à leurs principes : faire le choix d’habiter dans une ville populaire c’est une chose, mais mettre leurs enfants dans un collège de caïds en est une autre. En même temps, si tous les gosses de bobos vont ailleurs, le collège du secteur ne changera jamais…
    Bon courage en tout cas !

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  49. Carol a dit…

    Caro, c’est F-O-U comment on rentre là dans cette folie ici à Paris. Et si je te dis (moi, qui ai des jumeaux aussi) que j’ai souffert un peu la même angoisse pour leur deuxième année de maternelle? Ok, call me crazy, tu as peut-être raison. Ou pas. Ca maternelle ou collège, c’est tout la même angoisse extrême qu’on se met si on ne prends pas le recul de dire « ‘ça suffit ». L ‘école, en France, c’est tout un drame dans la vie des parents! Quand on n’a pas assez de bonnes choix à faire (comme chez moi au Brésil), on se détend et on prends plus de confiance à l’enfant en soi. Et ça marche autant. :o) Bises! Carolina

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  50. Jo a dit…

    C’est  » Louis le Grand  » et pas Legrand. Moi aussi je suis du 13e, et j’ai une fille en 5e et un garçon qui entre en 6e l’année prochaine… Je compatis.

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  51. nathalie a dit…

    zut j’ai envoyé trop vite !

    Perso on a quitté la RP pour résoudre le dilemme collège atroce/collège privé et maintenant nous sommes au bout du monde avec un seul collège ! le lycée à 35 bornes et après …

    Ce n’était pas la seule raison mais ça a beaucoup joué ! changement de vie complet, j’ai même eu l’impression de changer de planète !!!

    Aller à la plage en sortant de l’école c’est top ! se lever à5h45 pour prendre le bus de 6h30 c’est moins bien mais comme disait Chabrol « on ne peut pas tout avoir et d’abord où on le mettrait ?!

    Après le lycée c’est une question de sous hélas, comment financer la chambre, les études, la vie quotidienne ?!
    Même au lycée d’ailleurs la bonne surprise de la rentrée en seconde cette année avec la réforme : livres neufs = 250 euros !!!
    et ça suit en 1ère bien sur …

    Le fric toujours le nerf de la guerre …

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  52. Suzie a dit…

    Arrgh ! Alors moi, il me reste encore un an avant de faire ce choix. Mais, je commence déjà à angoisser… et ce n’est pas avec ton post et les diverses commentaires du dessus que ça va s’arranger. En plus, nous on est affublé d’un précoce dysgraphique… alors bonjour les questions… Allez courage, on va y arriver…

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  53. Suzie a dit…

    Franchement, Caroline, tes arguments en faveur d’une dérogation me semblent tout trouvés : des jumeaux que tu ne veux pas dans la même classe, mais qui veulent faire tous les deux bi-langues. Je crois que vraiment c’est une excellente raison pour demander une dérogation. Tu ne devrais pas trop cogiter et foncer rédiger une jolie demande de dérogation en utilisant ces deux arguments… Mais si, mais si…

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  54. La Papote a dit…

    Mes parents m’avaient domiciliés chez une de leurs amis pour que j’évite la fabrique à échec scolaire…
    Bien sûr, la première fois qu’on m’a demandé mon adresse, je n’étais pas prévenue donc j’ai fait la gaffe…
    Merde, je réalise maintenant : c’est pour ça que j’ai loupé la mention au bac de 3 points !!!

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  55. Lolo a dit…

    Caroline, je te lise depuis un moment avec bonheur, je te croise dans notre quartier, et là je me sens en osmose… Je suis parent élue moi aussi, et mes deux ainés de 13 et 11 sont l’un dans ton collège de secteur, l’autre ds celui pour lequel tu envisages une dérog. Je me suis posée les mm questions que toi, j’ai tergiversé, mais assez peu longtemps finalement, j’ai exclu le privé mais mis en place des choses pour que ça roule.
    Bêtement et présomptueusement, je me disais que comme on est voisines, proches » dans les idées mais pas affectivement liées, et que je connais les deux endroits, si tu as envie d’en parler… n’hésite pas.
    Et sinon, merci pour le sourire chaque matin !

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  56. Pauline a dit…

    Je n’ose imaginer la prise de tronche …

    Mais pour « la carte magique », je vais avouer que moi, mon aînée n’étant pourtant qu’en petite section, je l’ai déjà brandi en jurant sur la Bible de mes grands principes qu’il était hors de question que ma gamine soit sacrifiée sur l’autel des suppressions de poste et des sur-effectifs croissant en maternelle. Bon, pour l’instant, ça va … mais je garde l’oeil ouvert ! 😉

    Courage !! (haha, j’avais écrit cougar !!! … je sors, pardon)

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  57. valy a dit…

    la réputation d’un bahut tient à ses chefs et ces derniers n’y restent pas plus de 9ans….bref, ily a un turn over, faut juste éviter d’arriver qd le super chef laisse la place à une brelle!

    moi élève de zep dans le pas de calais, région pauvre, avec mes 3 frères et soeurs dont mon frère jumeau…comme tes enfants! nous on voulait tjs etre ds la même classe, que de pleurs qd en 6) on a été séparés! et que de bêtises complices on a fait en 2nde et 1ere S enfin réunis!! mes freres et soeurs sont devenus médecin, chirurgien, infirmiere, et moi prof.tous des choix perso.

    quelque soit le bahut l’essentiel c’est le prof! dans une classe zep un super prof fait tourner sa classe, les interesse, les fait avancer! ici dans mon bahut de campagne (je suis prof!!!!) j’ai une classe que mes collègues appellent « pourrie » et mooi qu’est ce que je les aime moi! « c’est bizarre! en anglais ça se passe super bien » dixit la petit élève déléguée haute comme 3 pommes lors du conseil de classe devant la prof de français toute agrégée qu' »elle est ne sait ni les tenir, ni leur parler correctement! « avec vous madame , c’est tropbien, on apprend en s’amusant, vous nous écoutez et vous nous aidez » voilà pour moi l’essentiel! et puis avec les nvelles réformes ( à part le privé qui se réglae, et je ne suis pas contre le privé) les effectifs vont monter en flèche!!!!!!!!!!!!!!) bon courage et bisous à tes jumeaux

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  58. Xochitl a dit…

    Bonjour,
    Ouais Caroline, c’est « moche » comme nos convictions peuvent vaciller quand il s’agit de notre progéniture !!! Au vu des commentaires c’est fréquent…. Parents FCPE moi-même, militante, à chaque rentrée je me pose la question de la « qualité » de l’école de mes enfants et si ils ne seraient pas mieux dans le privé (eh oui j’ose y penser et même l’exprimer tout fort et en discuter). C’est étonnant comme cette culture de la réussite, cette sur-valorisation des bonnes écoles qui conduisent aux grandes écoles, lesquelles sont un passeport pour un bon boulot etc… nous affecte, enfin moi surtout. J’ai beau me raisonner, me dire que c’est le bien de mon enfant, son épanouissement qui compte, le mirage de la « bonne école » arrive toujours à m’éblouir.
    Alors bon courage pour le choix cornélien !
    PS : J’attends avec impatience le post sur le privé

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  59. chris a dit…

    Bon ce qui est bien toUt de même c’est que tu as 100 % des données en main, vi tu as tout compris au système du collège et tu as toutes les infos !! j’ai mon n°1 qui est en 5ème et je te confirme que tout est vrai dans ce qu’on t’a dit.

    Effectivement la sixième ‘basket’ ça existe et elle se crée en général fin aout avec comme recrues tous les refusés des dérogations. C’est un enfer cette classe.

    Ensuite faut savoir que un collège qui propose 1 classe ‘bilangue’ n’est pas forcément bien coté. La classe bilangue est certe une bonne classe mais parfois le collège créé cette classe justement pour faire remonter son niveau de réussite au BEPC.

    Ensuite est ce que le collège ‘privé’ fait également lycée ? Si oui et si tu peux te le permettre, moi perso je prendrais cette option, garantie de plusieurs année sans prise de tête.
    Je flippe déjà pour le choix du lycée … à priori faut jouer sur les options pour gagner sa place … à condition d’avoir un bon dossier en sortant du collège.

    Bon courage pour ton choix … c’est une sacrée prise de tête.
    Tes enfants souhaitent réellement faire anglais/allemand ?
    Tu peux tabler aussi sur le latin à partir de la 5ème.

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  60. happy a dit…

    Tout dépend de tes enfants. S’ils sont autonomes, ont de bons résultats et sont « dans le moule » (ou approx), il vaut mieux les mettre dans le collège d’à côté avec leurs potes. S’ils ont besoin d’une structure, d’un encadrement, d’un suivi, il vaut mieux les inscrire dans un collège privé (où il y a des heures sup de méthodologie, des profs plus présents,…).

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  61. chris a dit…

    prendre leur avis oui mais accéder à leurs choix non, ils n’ont pas toutes les données en tête si jeunes, l’influence des copains/copines est terrible à cet âge !

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  62. Caroline a dit…

    en fait le privé, j’en parlerai parce que j’aime bien ce genre de sujets pas girly mais qui sont à l’origine de débats super intéressants, je pense vraiment m’abstenir. Et c’est quelqu’un qui a fait toute sa scolarité dans le privé qui vous en parle. Mais j’y reviendrai.

    Lolo, je suis preneuse d’infos, je t’envoie un mail 🙂

    Ah et j’adore le commentaire de valy, je suis super d’accord, ce qui compte avant tout, ce sont les profs et l’équipe. Et aussi la mixité. J’insiste là dessus, parce que c’est tout de même le gros problème de nos convictions sur lesquelles on s’assied: à force, la mixité, y’en a plus du tout…

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  63. helene a dit…

    Bravo pour ce post ! Moi j’ai le souci inverse, nous sommes sectorisés sur Henry IV et l’idée de la plonger dans un bain de compétiteurs dès 11 ans me fait super flipper. Je suis plutôt à la recherche d’un collège bon mais cool avec moins de pression que dans ces collèges très élitistes.
    Bon, en même temps ma fille a 3 ans.

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  64. odrai (la marâtre) a dit…

    oui je sais c’est ma réponse à tous les maux mais as tu envisagé: LA PENSION???
    la solution idéale, géniale : pas d’adolescent à la maison, le biactol dans la salle de bain commune, loin de chez toi, bon niveau, amis pour la vie, et adieu la carte scolaire.
    Moi perso, j’ai ouvert un compte épargne pension (le PEG) pour 4 (avec une remise pour les jumeaux, je tente une inscription pour 2, ils se relaieront)

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  65. isa-monblogdemaman a dit…

    Faire Henri IV comme Patrick Bruel, tu devrais y réfléchir quand même. Il me file une crise d’angoisse ton billet. Parce que dans nos campagnes, le collège est super loin, tu dois prendre le car (et surtout pas faire de stop, non mais) et que celui qui dépend de ma carte scolaire est tout pourri et moins loin que le collège privé d’à côté. Dilemme. Mais c’est bon, j’ai encore 5 ans devant moi. Mais ça passe vite, je sais !

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  66. midlifegirl a dit…

    Alors moi je cumule cette année, j’ai une entrée en 6ème et une entrée en 2nde.
    J’ai aussi de fortes convictions : le public en 1ere intention. Je veux que mes enfants fréquentent la société dans laquelle ils vivent. S’ils sont suivis et un minimum bosseur ils s’en sortiront. Dans le cas contraire il sera toujours temps d’envisager d’autres options. Mais quand je vois le débat que représente l’école, limite ça pourrait me faire douter. Dans le genre « nan mais attend, MOI, je veux le meilleur pour mes enfants » (on me l’a dit, pcq je ne refuse de les mettre dans le privé ghettoïsé du coin). Haaan ben moi je veux des initiales pour les enfants rmi-cmu,anpe. Dingue quand même comme dès 6/7 ans on investit les enfants d’une mission de réussite par l’école.
    Quand je vois ce qui vient de nous arriver, je suis de plus en plus convaincue que chaque jour de bonheur et de légèreté est bon à prendre, et qu’en plus, ça n’empêche absolument pas les enfants de réussir scolairement.
    J’ai l’air à l’aise dans mes baskets sur ce sujet, mais en fait : quelle prise de tête!!!
    Bon courage Caro, qu’est-ce qu’ils veulent tes enfants? Ca les ennuie d’être dans la même classe ou pas? Je suppose que tu veux qu’ils soient dans le même collège non? Sinon tu peux demander 1 seule dérogation.
    Et sinon si tu demandes une dérogation pour changer de collège, ne prends tu pas le risque qu’elle soit refusée mais qu’en plus tu en aies un dans la classe bilangue et l’autre non?
    Ah oui c’est simple comme probleme!

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  67. Loop of Kurland a dit…

    Pas plus de principes que de beurre au cul, disait mon grand-père. Ce qui amène à ce que ce soit parfois douloureux quand on s’assoit dessus.

    Personnellement, je n’ai absolument aucune limite lorsqu’il s’agit des gamins. Partant du seul principe valable, qui est de distinguer ses besoins de ceux de l’enfant, quels qu’ils soient de part et d’autre, je suis totalement impitoyable envers quiconque se mettrait en travers de la route, éducation nationale comprise, et je suis prête à en passer par tous les trous de souris nécessaires, y compris évidemment passer pour la dernière des connasses. Y compris également demander conseil à des gens que dans une situation normale je me contenterais de baffer.

    Je sais que tu as des gens qui « en sont » dans ton entourage, moi aussi. Lesquels m’ont appris comment ça marchait dans l’éducation nationale et comment on pouvait se servir de comment ça marchait pour obtenir ce qu’on voulait. Quand pour moi ça marche pas, je leur délègue à eux. Un truc important quand on va discuter avec un collège, une école, ou autre: on parle à des gens qui pour la plupart n’ont jamais quitté l’école. Ce n’est pas un jugement de valeur. ça permet juste d’adapter son discours et son positionnement à son interlocuteur pour en obtenir ce qu’on veut sans le braquer.

    Pour finir, juste un truc: au collège, ce sont des emplois du temps qui changent tous les jours, des heures de sortie variables, des jours où on a cours que le matin ou que l’après midi. Même free lance, tu pourras apprécier qu’ils entrent et sortent du collège à la même heure, s’ils sont dans la même classe, surtout si le collège est « loin ».

    On a tout largué pour éviter de scolariser les gamins en RP.

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  68. Mahallo a dit…

    Un element important de reussite des etudes, meme s il n est ni suffisant ni necessaire, c est le soutien des parents, et la, carte scolaire ou pas, tes enfants ont l air d avoir tire le bon numero !

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  69. happy a dit…

    j’ai eu le même dilemme et ai mis mes deux enfants dans le privé. Dans leur collège Paris centre, il y a en effet 2 ou 3 heures supplémentaires destinées à leur apprendre à mieux bosser, ils sont très encadrés, n’ont pas d’heures de perm (du coup). Le niveau est très élevé, l’encadrement strictissime, les profs jamais en grève. Là où ça commence à se corser (et je le vis aussi), c’est à l’approche du bac. Comme ces lycées revendiquent des résultats proches des 100%… il y a écrémage (sur le passage en seconde et en première) et là, il faut trouver un autre lycée (le public ne veut pas des gamins du privé). Il te reste les boîtes à BAC et là, effectivement, c’est TRES cher.

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  70. Julie a dit…

    Alors là, des années de lecture et jamais un commentaire, mais ce post me fait sortir de l’ombre! Après plusieurs années en Seine Saint Denis, où l’on se pose ce genre de question dès la maternelle, j’ai quitté la région parisienne pour vivre dans un petit village de province, tout calme et tout tranquille… Et là, c’est fou comme rapidement mon mari et moi nous sommes sentis littéralement soulagés d’un énorme poids (ben oui, l’aînée est en Cm1, c’est dire si ça nous travaille du ciboulot depuis au moins 5 ans, ces histoires de collège!)On était plein d’à priori sur le primaire du 9-3, et en fait c’était extra, mais nous n’étions pas prêts à se remettre autant de pression pour le collège. Et puis maintenant, on a un grand jardin et il fait beau. Et on passe notre temps au théâtre et au concert, et à faire du vélo et fini les embouteillages…. Bref, de vrais gentlemen farmer! Maintenant que vous êtes en free-lance, n’envisageriez vous pas une délocalisation?!!!! Courage!

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  71. Caroline a dit…

    midlelifegirl, ton comm me parle, et je me sens totalement en phase. Loop, ton comm me parle aussi et en effet, rapport à mon ancien taff, je pourrais, je pense, avoir un passe droit. Sauf que pour le coup, j’ai vraiment du mal, je déteste « demander » les choses, être redevable ensuite, etc. Bref, surtout, comme tu le dis, il faut d’abord bien être d’accord avec soi même sur les raisons qui nous poussent à demander cette dérogation. Pour eux ? Pour nous ? Le collège à côté n’est pas mieux « côté ». Il est juste doté de deux classes bilangues. Est-ce que ça justifie de secouer le cocotier ? Pfff, quelle merde. Il vient en plus de se rajouter une troisième option: dans ce fameux collège, il y a aussi une classe bilangue anglais – chinois. Mais est-ce que je peux vraiment faire ça à mes gamins ? Leur imposer une langue hyper dure en 6e, alors que tant de choses déjà sont à mettre en place ? Tout ça pour qu’ils soient dans une « bonne » classe ? Aaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh !

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  72. Marie B a dit…

    Il faut les laisser là où ils se sentent bien:c’est important.Et s’ils sont dans la même classe et rentre dans un jeu de faux-conflit,je suis sure que ça ne leur laissera que de bons souvenirs par la suite et c’est une excellente manière de s’affirmer,car au fond ils s’aiment très fort !!Je suis allée dans le public et dans le privé et la différence que j’y note c’est que sous pretexte d’être dans le privé les profs se prennent pour des rois et que le public reste mes meilleurs souvenirs.
    Un enfant qui veut s’en sortir s’en sort toujours!et croyez moi vos enfants me semblent très éveillés!!Tout va bien se passer!!!

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  73. SingaporeSling a dit…

    Ah misère…

    Mon loupiot va rentrer au lycée en septembre et je confirme avoir les mêmes cas de conscience. Paris / Province : même combat !

    En ce qui me concerne, c’est un problème de kilomètres. J’habite dans tout petit village dont le lycée de rattachement est à 38 km de mon domicile (1h30 de bus dans chaque sens, départ 6h30 le matin).

    Mon Chouchou et moi travaillons dans une ville à 40 km de notre domicile (oui, mais avec de la 4 voies tout le long, donc vachement plus rapide), ce qui nous permettrait de gérer les déplacements du drôle (c’est comme ça qu’on dit gosse ici) plus facilement.

    Et ben c’est pas gagné. Parce que ‘convenance personnelle’, c’est vraiment le dernier motif de la la liste des motifs de dérogation.
    Toutes les nuits, je tourne et retourne dans ma tête la formulation du courrier que je vais devoir rédiger, pour tenter de gagner notre place dans la bonne ville.
    Parce que le coup des options qui font que tu peux changer de lycée, comme j’avais fait à son âge, et ben, ça n’existe plus. Et ouais. C’est plus un motif de dérogation. Non Madame.

    En plus, j’ai la pression du mouflet, qui lui VEUT aller dans cette ville-là et qui prend une mine désespérée, en disant « ouais, toute façon ché ksé mort ».
    Mais non, mon Poussin, on va essayer quand même.

    Et, Chère Caroline, je te confirme que les boutons ne sont que le début d’une longue série de trucs bizarres qui font que l’enfant n’en est plus vraiment un…
    Nous aurons peut-être un jour l’occasion de parler de cette vision terrible qui me hante encore, lorsque j’ai découvert que mon tout-petit, mon p’tit chou d’amour, avait plein de poils sur le cul.
    Comme un homme.

    Bon courage et à bientôt !

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  74. ness a dit…

    Et que disent les principaux acteurs? Mis à part l’enseignement bilingue, ont-ils envie de se retrouver dans la même classe? finalement c’est peut être eux qui auront la réponse à ton choix cornélien…

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  75. Lili a dit…

    Je compatis à mort…
    Mon loulou (dyslexique) doit passer en 6ème l’année prochaine…nous venons d’arriver à Lyon et j’hallucine un peu sur le nombre d’établissement privé où les parents font la queue pour inscrire leur gamin. Question : privé vs publique pour enfant en difficulté quelle est la meilleure solution ? je multiplie les problématiques, les questions et les noeuds au cerveau !
    Malgré tout fille d’instits, donc pure produit de l’école laïque, je n’irais pas contre mes principes ….enfin tant que tout ira bien …on va dire…! Bon courage !!!!

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  76. Caroline a dit…

    franchement, je pense vraiment que mettre mes enfants dans la même classe n’est pas un cadeau à leur faire. J’essaie depuis toujours de leur ménager leur territoire, je sais que ma fille a plus de mal que mon fils à créer du lien et il lui faut justement se détacher de ce frère plus sociable. Je crois qu’eux, instinctivement, seraient rassurés dans un premier temps d’être ensemble. Mais au fond d’eux, ils savent que ça va être difficile de se supporter tous les jours, tout le temps…

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  77. Caroline a dit…

    lili, on dit souvent que le privé, pour un enfant en difficulté, c’est mieux, parce que taux d’encadrement plus important. Mais très honnêtement, je n’en sais rien. Parfois, le privé, c’est juste plus cher.

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  78. Moi, mon nombril a dit…

    Chez nous la classe bilangue (unique pour les cours de langue) est scindée en deux classes, parce que « voyez-vous ce serait faire une classe élitiste et après on n’aurait plus de bons élèves pour tirer les 6ème basket dans les autres classes ce qui est contraire à nos principes ». OK c’est sympa de régler nos problèmes de conscience.
    Loin du 13ème, je dis que c’est quand même plus simple de gérer un seul emploi du temps de collège que deux. Et j’ai coupé court aux conflits frère-soeur des repas en les menaçant de les mettre en pension si les repas devenaient des séances plénières de l’assemblée nationale. Je n’ai quand même pas à souffrir de mes principes d’éducation. Merde !

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  79. Perle a dit…

    Bonjour Caroline,

    Deux enfants, deux parcours très contrastés !
    N°1 : brillant, classe bilingue (2 des ses collègues entrés à l’ENS et Polytechnique)= 4 premières années de fac, glandouille et indécision, avant d’opter au final pour un BTS.
    N°2 : difficultés d’apprentissage de la lecture, classe anglais « dépotoire » dans collège pourri = master 2 de droit dans fac prestigieuse.

    C’est leur désir qui fait leur trajet, pas le notre (malheureusement) et, des fois, le désir est long à venir,

    Si vous me permettez quelques conseils :
    – Essayer d’éviter les redoublements
    – Essayez de les maintenir à la moyenne (Acadomia c’est cher, mais c’est déductible des impôts)
    – S’armer de patience et ne pas dramatiser : vos enfants s’en sortiront parcequ’ils vous ont pour parents pas à cause d’une « erreur » de choix de collège,
    – Restez groupés (avec votre mari) : on est pas trop de deux dans certaines situations !

    Perle

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  80. chris a dit…

    tout à fait d’accord avec Nesto.
    Nous est derrière lui … mais pas avec lui au collège et l’influence des copains c’est terrible !
    Les enfants changent énormément à l’abord de l’adolescence

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  81. Lulu_Lulu_ a dit…

    Oh lalalala, mes filles n’ont que 18 mois et 4,5 ans, mais la fin de ton commentaire m’a temporairement propulsée dans le futur, et ça fait mal … mes petits bébés … j’en ai les larmes aux yeux …

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  82. Jelly a dit…

    Bonjour Caroline,

    Mais non, c’est top la classe « basket » . GNARf, GNARF

    De mon temps, c’était piscine!! Même que je m’en suis pas mal sortie.
    Bon courage pour le choix (ou pas!)

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  83. La Magnoludovicienne a dit…

    Juste en passant: on dit Louis-le-Grand, rapport à Louis XIV, roi soleil, et non aux établissements Legrand, fabricants d’ampoules… Nonobstant une rumeur tenace qui ferait de LLG un nid à têtes d’ampoules qui voient peu le soleil 😀

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  84. T. a dit…

    Je n’ai pas lu tous les commentaires mais j’avais deux questions à poser qui me semblent primordiale :
    Heu…, il et elle veulent être tou-te-s deux en classe bilangue dès la sixième ? il et elle veulent tou-te-s deux apprendre l’allemand ?

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  85. AnnedeStrasbourg a dit…

    Ah, la jungle des établissement scolaires…Franchement, pour être prof et pour avoir vu cela en tant qu’élève d’un collège pourri et d’un lycée pourri (ce qui ne m’a pas empêché de faire une prépa à Janson de Sailly), je crois qu’on mise bcp trop sur le choix de l’établissement! Il n’y a pas d’établissement magique, à Henri IV et Louis Le Grand (et dans le bahut où j’enseigne, considéré comme un des meilleurs de Strasbourg), il y a aussi pleins de pbs, des gamins dépressifs qui ont des valises sous les yeux tellement ils ont la pression, des moyens relatifs…
    L’important, c’est ce que les élèves font de leur scolarité. Mes parents ont refusé de m’envoyer dans le privé (complètement contre leurs principes, juste impossible) alors que je n’ai pas vécu que des années roses au collège (où être douée pouvait s’avérer un vrai cauchemar en terme de relations sociales) mais j’en tire maintenant une grande richesse. L’intelligence, c’est aussi et surtout de savoir s’adpater à toutes les situations!
    Avec les parents qu’ils ont, je ne doute pas un instant de l’ouverture culturelle et intellectuelle de tes enfants, et le choix du collège n’aura qu’une incidence très secondaire sur leur avenir!
    Bref, tout ça pour dire qu’on en fait à mon avis beaucoup trop, qu’en dérogeant à la carte scolaire, on prive ses enfants et le système d’un mélange bénéfique à tous, pourvu qu’il soit valorisé par tous (et c’est bien là le pb). Entretenir la compétition dès le plus jeune âge, c’est aussi ça, instaurer le règne de la peur…

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  86. celledeguyane a dit…

    ouffff… merci Emmanuelle pour ce commentaire ! ça fait du bien !!! enfin, j’me comprend ! ma fille rentre en 6ème Freinet l’année prochaine (enfin je croise les doigts 25 fois parce que rien n’est encore certain)… méthode qui est considérée par ceux de l’élite comme la méthode des « débiles mentaux »… si si je vous assure, y’en a qui pense ça et qui EN + se disent intelligents (!)… enfin j’ai un peu les boules en ce moment, ça se sent, non ??
    ben dis donc, pour un 2ème com’, je me suis lâchée… désolée ;))

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  87. Nulle en Pseudos a dit…

    Ouaip, c’est ce que nous nous apprêtons à faire aussi, on dégage de RP dès que la question du collège se profile. Avec le petit problème en plus que les enfants sont déjà bilingues, et que si on ne veut pas que cet avantage s’étiole au long de leur scolarité, il nous faut trouver un établissement bilingue. Ce qui veut dire soit miser sur la province ce qui est tendu niveau job pour nous, soit braquer la Banque de France, soit se retrouver dans le secteur du Lycée International (et donc braquer la Banque de France itou pour pouvoir se loger) ET sucer le directeur pour qu’il les prenne. J’ai hâte.

    On a pas voulu de nous dans l’école privée d’à côté, parce que D et moi on est des bisounours et on s’est dit qu’en envoyant le dossier à temps et écrivant une lettre de motivation toute polie toute bien élevée, ça suffirait. Mon cul. Du coup Dou se retrouve à la maternelle publique à trifouilli les oies parce que l’école publique la plus proche était blindée; on nous a donc dérogés d’office parce que l’école publique de notre secteur était full house. En conséquence, je n’ai plus aucun état d’âme concernant les dérogations.

    Et puis nous la mixité, ils la vivent au jour le jour, je survivrai donc s’il y en a un peu moins à l’école.

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  88. Little Parisienne a dit…

    Je n’ai pas encore d’enfants, donc le sujet me semble un peu loin et plus.. dépassionné 🙂 Pour ma part, j’ai fait ma scolarité dans un collège puis un lycée classés en ZEP, dans une partie de province bien abandonnée, puis une prépa toujours en province (Orléans)… et j’ai eu le concours de Sciences-Po du premier coup. Sans cours particuliers, sans prépa privée. Ce n’est pas ca qui conditionne la réussite scolaire je crois (je ne parle pas de réussite tout court ou d’épanouissement hein ;-).
    Bon courage en tout cas!

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  89. Sara a dit…

    Coucou Hélène et Caro. j’ai fat de la 6ème à la prépa à Henri IV et j’aimerais mettre quelques trucs au clair sur cet établissement.
    * Le collège n’est pas bon. Je me suis retrouvée avec des fils à papa désoeuvrés et à l’abandon qui prenaient de la drogue dès la 6ème. Je n’ai ressenti aucune pression par contre. C’est un collège de quartier, sauf qu’il n’y a que des blancs.

    *Lycée Henri IV: Intéressant pour rencontrer des élèves qui aiment les mêmes choses que toi, sauf que non le plus souvent. Je n’ai pas trouvé le lycée épuisant en heures de travail. Ce qui est intéressant c’est que c’est beaucoup plus facile d’accéder à la prépa HIV quand on est au lycée. Donc si vous êtes sûrs que votre enfant veut faire prépa HEC, littéraire ou scientifique, c’est un bon pari s’il a à peu près le niveau.

    *Prépa: toutes les légendes, tous les mythes sur la prépa Henri IV. OUI c’est de la compétition contre tous les meilleurs élèves de France, mais la prépa représente pour moi les deux meilleures années intellectuelles de ma vie. Je n’ai jamais été aussi épanouie.

    Je clos ce super long commentaire en rappelant aux mamans: l’adolescence est la pire période de la vie. On se déteste, la pression sociale est permanente, les jeux de pouvoir entre populaires et exclus universels, que ce soit à Henri IV ou dans les collèges ZEP. Ce qui comptera pour vos enfants, c’est à dire les copains, la vie en dehors des cours, sera toujours difficile…

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  90. etiKeta a dit…

    Mon fils entre en préscolaire en septembre (c’est à dire classe d’enfants de 2ans ) tu peux croire que j’entends les mêmes discours? j’en ai la chair de poule!! Et tu as oublié l’argument top (de mon cher et tendre): savoir qui ils vont fréquenter à l’école pour avoir un bon carnet d’adresses dans le futur!! Bref le mien va dans le public, nanméo!!!

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  91. kitty64600 a dit…

    Que de sourire en te lisant ce matin comme quasi chaque matin en fait !
    Tu as le don de nous faire passer du rire au larmes nous lecteurs avides de ta vie/tes interrogations/tes aventures (on oublie le pigeon , le mouche bébé, la tache sur le pantalon …)/tes up and down…

    Ce matin je me dis que finalement c’est pas si mal d’habiter à Anglet petite ville de 35 000 habitants en bord de mer au sein d une communauté d’agglomération avec Biarritz et Bayonne.
    Parce que là, la seule question d’établissement qui se pose est « privé ou public? » .(La carte scolaire se réduit aux 3 villes et peux se contourner sans soucis pour des motifs comme le tiens).

    Je comprends tout à fait ton choix de ne pas mettre tes enfants dans la même classe ça évite pas mal de soucis en tout genre( amis, tension, compétition avec les résultats scolaires et j’en passe) , je te souhaite bon courage pour réussir à caser tes enfants là ou ils seront les plus heureux tout en faisant l’option qu’ils souhaitent. Je pense que ton motif de ne pas les avoirs dans la même classe mais tout en faisant la même option bi-langue est légitime pour que ta demande soit acceptée !

    Sinon y’a qu une solution : rendez-vous avec le directeur habillée de la robe rouge comptoir des cotonniers 🙂 utilise les grands remède 🙂

    Bonne journée et bonne quête !

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  92. Anne a dit…

    Quand je suis entrée au collège, la classe d’élite était celle des « allemand 1ère langue », donc pas la mienne. J’ai toujours été excellente élève (préférant bouquiner au CDI plutôt que de rentrer chez moi (adolescence difficile avec des parents incapables)). Dans cette classe, j’ai appris la solidarité, l’envie d’aider mes copains cancres à apprendre à lire et à comprendre le niveau abstrait des maths, j’y ai appris que les cancres ça n’existe pas et des valeurs humaines qui m’accompagnent encore aujourd’hui. ça ne m’a jamais fait perdre mon excellent niveau ni ma soif d’apprendre. En troisième, j’avais déjà assez de points pour le BEPC sans avoir à le passer. En 2nde, j’aurais pu aller à Henri IV ou à Louis le Grand, mais j’ai préféré un lycée plus proche de chez moi qui me permettait de poursuivre toutes mes options (latin, grec, russe 3). En 1ère, j’ai intégré un lycée international.
    L’année où j’ai quitté mon collège, il a obtenu le statut de ZEP. Si je devais entrer aujourd’hui en 6è, j’y retournerai sans hésiter et j’aimerais y retrouver la même équipe pédagogique qu’à l’époque, les mêmes « élèves en difficultés » et les mêmes grandes parties de rigolade après avoir foutu un bon bordel en classe, après tout le collège, c’est pas fait pour apprendre les maths et l’anglais.

    Ah oui et puis mes copines de l’époque qui ont intégré Henri IV et Louis le Grand sont devenues dernière de la classe, voire ont redoublé leur seconde. Je n’ai jamais regretté mes choix qui allaient toujours à l’encontre de ceux de mes parents. Eux visaient l’élite en se fichant pas mal de savoir si cela me rendrait heureuse…

    Avant de te torturer plus l’esprit, demande peut-être à tes enfants leur avis.

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  93. Valérie de Metz a dit…

    Allez, je mets mon grain de sel. Déjà, ma copine a comme toi des jumeaux, garçon et fille REVIT depuis qu’ils sont ensemble cette année en 5ème. Parce que se coltiner les réunions parents profs fois 2, merci bien. Et ça se passe bien, au moins elle est sûre de ne pas passer au travers d’info qu’un ou l’autre aurait pu « oublier » de faire passer…
    Sinon, ma grande a été au collège du quartier, ni le pire ni le meilleur, quelques « cas ». Mais une section bilangue, latin dès la cinquième (=arme de destruction massive du cancre). Résultat elle a intégré avec un an d’avance un des 2 meilleurs lycées de Metz (l’autre étant plus éloigné géographiquement de chez nous. Là, elle y va à pied) en section euro (300 demandes, 25 admis). Inutile de dire classe élite. Maintenant en première, elle tourne à 16 de moyenne générale, s’éclate et est heureuse.
    La plus jeune est en 5ème (avec les jumeaux de ma copine) et pareil, classe bilangue et latin. Elle, elle affiche 18,89 de moyenne ce 2ème trimestre. Joie, félicité sur nos têtes.
    De toute façon, ils ont beau dire qu’ils répartissent les élèves dans différentes classe, arrive un moment (la 5ème donc) ou de toute façon ils ne peuvent plus jongler avec les emplois du temps, pour concilier les heures de langue et le latin. Donc finalement ils les regroupent tous et on obtient une excellente classe, comme celle de ma fille cette année.
    Et on a beau faire ce que l’on veut, un gamin qui veut bosser le fera n’importe où. Idem pour celui qui ne veut rien fiche. Et on ne peut malheureusement pas les préserver de tout…
    Bon courage!

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  94. Nulle en Pseudos a dit…

    Et puis tant que j’y suis à en mettre une tartine: ma mère m’a prise par la peau du coup à la fin du collège et forcée à intégrer un lycée international alors que moi je voulais rester avec mes cops. J’ai pas eu mon mot à dire et pendant un ou deux mois ça a été le drame. Et c’est l’une des meilleures choses qui me soient arrivée dans la vie.

    Je veux bien qu’on laisse s’épanouir les ados et être à l’écoute de leurs désirs, mais il y a des décisions qui sont de notre ressort à nous adultes et parents.

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  95. Capucine a dit…

    Qu’en disent les enfants ? Pourquoi donner l’étiquette « sacrifiée » à celui qui n’est pas en bilangue ? Et si justement comme le disait je ne sais plus qui plus haut, ca lui donnait le temps de développer, plus amplement une autre activité à l’extérieur ? ou au foyer du collège ? Et puis, il/elle aura la chance d’apprendre l’espagnol en 4 eme. A lui/elle l’année Erasmus à Madrid pendant que sa soeur/frère se tapera Hanovre (je n’ai rien contre Hanovre mais avouons que…). Différencier des jumeaux c’est aussi reconnaitre qu’ils n’ont peut être pas la même appétence pour les langues, la même manière d’appréhender l’école….Mettre ses enfants au collège de proximité, tout zep soit il, ce n’est pas qu’une question de principe. C’est donner la chance à ses enfants d’évoluer dans un environnement moins protecteur, mais aussi plus complexe et plus riche….tant que l’enfant le supporte bien entendu. Mais il y a toujours moyen de sortir ses enfants de là, en temps voulu, pour qui possède un peu de capital social. Parole de mère de 3 enfants fréquentant ou ayant fréquentés le collège de quartier que beaucoup s’appliquent à fuir et qui a renoncé pour le 2 eme au latin, et pour le 3 à la classe bilangue.

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  96. pascale m. a dit…

    pas le temps de lire tous les comm’ ce matin, juste un passage en coup de vent pour te dire que « call me meryl streep » c’est du grand art 😀
    sinon, en tant que prof de collège, mère d’une très-bientôt-6ème (dans moins de deux ans, autant dire dans deux jours quand on vit à paris!)et copine de bon nombre de bobos-gauchos-non-mais-c’est-passque-le privé/le-collège-du-8ème-c’était-plus -pratique-pour-les-déposer-le-matin, j’aurais beauuuuucouuuuuup de choses à dire 😀 mais je dois préparer l’anniv’ de ma 10 ans aujourd’hui 🙂 (coup de vieux garanti!)

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  97. pascale m. a dit…

    ah! crotte! il semblerait que mon comm’ n’ait pas été validé! bon je recommence: « call me meryl streep », génial, du grand art!
    sinon, ça me fait marrer (un peu jaune, en tant que prof de collège) mes copains bobo-gauchos qui me disent « non mais c’est passque le collège privé/celui du 8ème c’est vachement plus pratique pour déposer les enfants le matin » 😀
    je file, c’est aujourd’hui l’anniv’ de ma grande 10 ans et j’ai du rangement à faire en prévision de la boum de demain, tu vois il me reste peu de temps pour être confrontée à cette question épineuse 🙂

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  98. marieb a dit…

    J’espère ne pas faire de la redite mais : petit message côté prof (que je suis) et élève (que j’étais!).
    L’établissement n’a pas grande importance en fait. (à moins que ce soit vraiment un établissement dit « difficile » avec d’énormes soucis non-gérés, mais s’ils sont gérés, alors plus de prob (cf com plus haut sur les ZEP qui mettent en place plus de choses que les autres)). Les résultats au brevet (ou au bac), on s’en tape. Parce que ce n’est pas ça qui est important. Le résultat en lui-même ne veut rien dire. Il faut regarder le rapport entre les chances que les élèves avaient a priori de l’avoir en entrant en 6 è (ou en 2nd dc) et le résultat à l’arrivée. Et si le chiffre est le même, c’est pas signe de bon établissement mais de bons élèves! C’est super facile d’être prof et de « regarder passer » les bons! Notre métier n’est pas sensé être ça! Il est d’aider ceux en difficulté à reprendre le train en marche! Après, pour ce qui est du choix pour tes enfants, il faudrait déjà se tourner vers eux… Est-ce qu’ils ont envie d’apprendre 2 langues? De toute façon, à partir de la 4 è ils seront obligés, donc, à deux ans près (et vu la façon merdique dont elles sont enseignées en France, si tu veux mon avis, t’auras plus vite fait de les envoyer en colo à l’étranger un mois un été, tu obtiendras le même résultat qu’en 4 ans de collège). Je me remets dans la peau d’élève 2 min. Moi, j’étais dans la classe latinistes-allemands d’un collège de centre ville. Super. Sauf qu’il n’y avait que des très bons et que j’ai passé 4 ans horribles à être larguée (et ridicule) dans les matières scientifiques, parce que « vous êtes bons, alors on avance! je vais faire des éval plus difficiles tiens! Vous avez des trop bonnes notes par rapport aux autres 3è » (j’avais tenté un « Euh, madame, je suis là moi! C’est déjà assez dur hein! » réponse : « ah oui c’est vrai Marie, t’es là pour baisser la moyenne de la classe, ça va alors! »). Voilà. Ensuite, je me suis retrouvée dans le prestigieux lycée de centre ville, et forcément, ça a été, vu d’où je venais. Mais mes copines qui venaient de collèges dits-moins bon s’en sont sorties aussi bien que moi, voire mieux (enfin, celles qui les voulaient, qui avaient les parents derrière etc. Les autres avaient été remerciées en fin de seconde). Donc je remets ma casquette de prof et te rappelle (ou t’informe!) qu’à l’école on apprend que ce qu’on ne sait déjà (la formule paraît audacieuse, mais pourtant…). Enfin, ce que je veux dire, c’est que notre rôle actuellement n’est plus de détenir le savoir et de le transmettre, puisque on peut tout trouver dans les livres et sur internet. Notre rôle est d’aider à comprendre, ensuite d’éveiller l’esprit critique, enfin de donner aux enfants confiance en eux. Evidemment, c’est très facile quand les parents nous aident (pour la partie confiance et pour le suivi de près), et je crois comprendre en te lisant que tu fais partie des « bons parents ». Voilà, j’espère avoir un peu éclairé ta lanterne…!

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  99. Floconnette a dit…

    Pas le temps de tout lire …. Je suis de l’autre côté de la barrière … pas d’enfants et prof …. mais dans un collège rural. Si tes enfants ont fait bi-langue depuis le cp, en effet ils risquent de s’ennuyer en 4ème à apprendre l’alphabet en Allemand … ou alors cela sera l’occasion de voir pour une 3ème langue (Espagnol, italien ….) Dans mon collège, la classe mieux cotée c’est allemand plus certains qui font latin. Mais en même temps, la répartition des classes allemand / espagnol / latin est plus souvent due en zone rurale à des questions d’emploi du temps (profs sur plusieurs établissements pour les options rares) que par le niveau des élèves : on aime bien quand il est mixé !
    Surtout de manière générale, les classes à option sont souvent plus chargées que les classes normales et le suivi individuel est donc moins présent. Ce qui fait avant tout la différence c’est le suivi des parents derrière. Si l’enfant est en bi-langue (ou allemand + latin ou chinois ou russe …) grâce à papa-maman mais que cela ne lui plait pas (cas cette année d’une élève voulant arrêter le latin mais pas ses parents), ne bosse pas il ne réussira pas plus qu’en classe normale …

    Désolée pour le pavé !

    Bon casse-tête !

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  100. Caroline a dit…

    pascale M :-)))

    Rahhh, je suis de plus en plus confuse à vrai dire ! Pour la classe bilangue, il se trouve que mes enfants ont tous deux une appétence pour les langues. Et qu’il ne faut pas se leurrer, je suis nulle pour les activités extrascolaires. Donc non, pas question de choisir un qui aura la classe bilangue et l’autre qui ira dans la classe basket. Ils ont le même niveau, si l’un était en difficulté, je chosirais une autre option, c’est évident. En fait LA question, c’est, est-ce qu’être dans la même classe pendant quatre ans, c’est un gros problème ou pas. Et je crois que oui, en tant que mère (alors que concrètement, ce serait plus simple). Et je plussoie NEP, parfois, les parents décident, c’est leur rôle.

    Merci par ailleurs à Anne pour son très chouette commentaire, ainsi qu’à Sara pour celui sur Henri IV. Où l’on voit que parfois, on est complètement à côté de la plaque. Moi j’avoue, la seule raison pour laquelle j’aimerais éventuellement que mes enfants aillent dans ce super lycée, c’est sa localisation. Place du panthéon, quoi. Un des plus beaux endroits de paris…

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  101. marieb a dit…

    Ah, et au fait, pour le privé, en effet la seule différence avec le public est le prix. Mais tous les autres problèmes peuvent exister (attention par exemple aux privés qui « récupèrent » les élèves que le public ne veut plus………)

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  102. Sara a dit…

    Oui Caro, la localisation est super. Même pendant 9 ANS TU TE RENDS COMPTE j’ai beaucoup aimé aller au Luxembourg pour le déjeuner. Remarque, mes camarades de 5ème y allaient prendre de la coke, donc :))))

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  103. emmafromparis a dit…

    Tu me tiens au courant, ok? Les miens sont encore en début de primaire et maternelle à tolbiac, mais tu me fais flipper, je pense qu’il faut que j’ouvre le dossier maintenant sinon ils sont foutus…
    Trève de plaisanterie, je pense comme toi que l’épanouissement personnel passe avant la réussite scolaire, même si c’est un peu facile à dire quand ton gosse est à 2 doigts de s’ouvrir les veines parce qu’il n’a pas ramené de point vert en fin de semaine.
    Je pense aussi que le passage par des établissements d’élite peut être très destructeur pour les élèves qui sont seulement « bons » et pas exceptionnellement brillant.
    Je pense enfin que le plus important est de connaître nos enfants et de chercher le meilleur pour eux, mais ça c’est le plus dur. A notre petit niveau, chercher à éviter le pire, c’est déjà pas mal!

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  104. Sara a dit…

    Ce n’est pas forcément destructeur. Beaucoup d’élèves « brillants » sont extrêmement awkward socialement, et ont l’habitude d’être moqués/exclus à Henri IV aussi par exemple. Souvent les bons élèves ou moyens ont d’autres qualités, d’autres centres d’intérêt aussi qui les rendent heureux.

    Bon et il y a les gens comme ma soeur qui sont premiers de classe et les plus populaires du lycée, mais à ce niveau-là ma jalousie n’a plus de borne! 🙂

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  105. M a dit…

    C’est dingue comme ce post fait écho à celui d’hier.
    La peur de l’insécurité appliquée à nos propres enfants.

    Aucun jugement dans mes propos, juste une grande interrogation sur la façon d’appréhender la future « vie » de nos enfants. Rassurons nous, au final, ils feront ce qu’ils auront vraiement envie de faire.

    ps.: Pour ma part, j’ai fait primaire + collège + seconde dans le privé. J’ai étouffé, j’ai fait des pieds et des mains pour aller dans le lycée public (sans l’aide de ma mère qui était absolument contre). J’ai perdu en niveau mais j’ai gagné toute une bande de potes qui sont encore là 15 ans plus tard…

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  106. Geneviève a dit…

    Alors VRAIMENT, si la question est « une même classe pour tes 2 enfants (surtout pour les années-collèges) », j’aurais envie de répondre Non, non, non… Mes jumeaux garçon-fille, nous les avons séparés dès la moyenne section (Thomas parlait fort bien, était agent de relations sociales de sa soeur qui ne sortait pas un mot en classe). Bien sûr, c’était dans l »ancien temps » (années 90 en Bretagne, 42 élèves à la rentrée de pâques en petite section…). Je n’ai jamais jamais regretté ce choix. Ils ont fréquenté ensuite le même collège puis le même (excellent) lycée de notre secteur à Rennes. Ils sont solidaires (plus que ça tu meurs), ont des vies très différentes et ont eu des parcours scolaires très différents aussi.

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  107. chrisssine a dit…

    J’ai fait une bonne partie de mes études dans le privé catho et j’en garde un excellent souvenir et notamment de supers copines, point clef !!!

    Je frémis un peu en lisant ce post qui me dévoile mes futurs cauchemars. Pas d’école privée à côté de chez moi (sauf si une école bilingue appartenant à une congrégation un peu trop rigoriste à mon goût, donc exclue). Donc on a inscrit notre loulou à la maternelle à 7 minutes à pied et je savoure ce bonheur de l’emmener à pied pendant qu’il tient la poussette de son petit frère. Après ça sera probablement l’école primaire juste à côté.

    Et après ???? Si on habite toujours au même endroit, probablement au collège public le plus proche, toujours parce que les établissements privés sont trop loins de chez nous, mais on a clairement le temps de voir…

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  108. maNou a dit…

    Je peux dire quelque chose ? Magistral compte-rendu, Caro, des affres de doutes et de questions qui doivent t’envahir à cette étape de votre mission de parents.
    Avec sans aucun doute ces deux paramètres bien particuliers : l’implantation parisienne et une double entrée en sixième. Je n’ai pas lu les commentaires, je ne pourrai pas les lire, parce que ce sujet me touche trop personnellement, intimement et professionnellement. Trop d’années à me battre et me débattre dans ces sujets m’ont un peu fatiguée …
    Si le suivi du cursus scolaire de ses enfants a toujours été l’investissement le plus prégnant au fil des années qui les conduisent à l’âge de leurs choix personnels, il me semble que c’est devenu actuellement plus qu’un parcours du combattant. Le système éducatif est devenu un labyrinthe dans lequel nombre de parents et d’enfants se perdent en route, s’épuisent, se découragent, se révoltent, condamnés dès l’entrée à ne jamais trouver l’issue. Ce qui devrait être la construction la plus solide, prioritaire, celle qui apaiserait bien des débats sur la laïcité, sur la délinquance, sur la précarité, sur les inégalités, sur l’emploi des jeunes, sur le pessimisme de la population, est déstructuré méthodiquement par des réformes contradictoires, des « innovations » extraordinaires de politiques en mal de notoriété, de critiques systématiques du corps enseignant, fonctionnaires paresseux qui ne pensent qu’à leurs vacances, évaluations de postes et de budget qui ne tiennent absolument pas compte des situations de terrain, ni des paramètres humains.
    Et pourtant, les profs aiment leur métier et le font bien, on ne peut pas longtemps tricher sans craquer face à trente élèves, heure après heure, on ne peut pas se moquer d’eux, c’est le public le plus impitoyable ; et tout enfant est éducable, par un chemin ou par un autre.
    Mais les chemins ne sont plus entretenus, plus balisés. On les borde de trente-six mille « décorations » inutiles, de dizaines de sentiers en friches qui ne servent qu’à se perdre, en oubliant la seule chose qui compte, pouvoir tout simplement y marcher pas après pas, en recueillant, d’étape en étape, le viatique qui conduira chacun à son sommet, en trouvant à chaque croisement quelqu’un qui montre la bonne voie.
    Bref, il faut à présent partir avec un sac à dos déjà bien rempli, une bonne boussole, et de bons accompagnateurs privés pour pouvoir et avoir envie de suivre la route jusqu’au bout. Ils l’ont ce sac, Caro, vous l’avez soigneusement et copieusement rempli, le plus dur va être qu’ils ne se le fassent pas dérober, par ceux qui n’ont pas eu autant au départ et à qui le système ne propose plus de recevoir, comme ce devrait être son rôle, la part qui leur manque, ou que découragés, ils le laissent tomber.
    L’argument « on ne sacrifie pas ses enfants au nom de ses principes » n’est ni fallacieux, ni condamnable, c’est bien pour cela que malgré de fortes convictions envers un enseignement public égalitaire pour tous, riche de tous, tant de parents se tournent vers l’enseignement Privé, et c’est le souhait non avoué, mais évident, de la gouvernance actuelle : on ne peut bénéficier que de ce qu’on peut payer! S’il est deux domaines dans lesquels cette orientation est criminelle, pour tous, c’est bien l’Education et la Santé…

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  109. Hélène a dit…

    Bonjour, je te lis depuis quelques temps mais c’est mon premier commentaire. Ce post me parle tellement… Je suis prof de maths, mère de deux enfants et cette année, pour compléter mon salaire de temps partiel, je donne pas mal de cours particuliers aussi bien en lycée qu’en collège et dans le public comme dans le privé. Alors s’il y en une qui peut donner son avis, c’est bien moi, hein?! Non?… Ben non, en fait…
    Parce qu’il y a autant de parcours que d’élèves et que tout le monde veut « le meilleur » pour ses enfants mais ce « meilleur » est bien difficile à définir et évolue avec la scolarité de son gamin.
    Parce qu’il suffit pas d’être dans la « bonne » classe pour être bon et qu’avoir des difficultés en maths (au hasard…!) dans un environnement ultra compétitif (élèves de milieux favorisés + gavés de cours particuliers => moyenne de la classe haute => profs pas vraiment obligés d’être « pédagos » avec ceux qui sont juste moins bons d’où copies corrigées comme en prépa, commentaires laconiques et programme qui avance à vitesse tgv), c’est très difficile pour l’estime de soi, à l’adolescence surtout. Et alors là, les parents qui parlaient quelques années auparavant « d’autorité », de « résultats », de « compétitivité », de « pourcentages de réussite et réputation du collège » réclament de la compréhension et de la prise en charge des difficultés. On ne veut pas que ses enfants soient tirés vers le bas, c’est légitime mais parfois, ce sont eux « le bas »… (et ça arrive même à des chouettes enfants!)
    Parce que dans certains établissements, ces pourcentages de réussite justement sont obtenus par des décisions qui ne sont pas pensées pour le bien de l’élève mais uniquement pour le maintien du pourcentage prestigieux (pression à l’orientation, redoublement préventif mais pas nécessaire un niveau avant celui de l’examen, etc…)
    Parce que oui, la mixité c’est ce qu’il y a de mieux, j’en suis absolument convaincue mais c’est un mythe que les comportements « dérogatifs » des parents stressés ont fini d’achever. Et, oui, il y a des classes pourries dans lesquelles les chances de réussite sont je pense vraiment moindres mais c’est bien difficile de savoir où elles se cachent!… Elles varient d’une année à l’autre, prennent aussi bien la forme d’un groupe au niveau très faible qu’une classe favorisée qui « part en vrille » à un moment de l’année.
    Parce que les problèmes de racket ne sont pas l’apanage des collèges ZEP, loin de là… Et la drogue et le sexe précoce touchent à mon avis largement autant les ghettos de riches que les autres.
    Parce que tout simplement cette pression hallucinante qui est mise sur la scolarité des enfants n’est pas sans conséquences, complique cruellement la donne et a un effet très négatif sur le fonctionnement de notre système scolaire.
    Parce que, parce que… ce serait sans fin mais on ne va pas refaire l’éducation nationale aujourd’hui. Alors quoi?
    Eh bien choisir une voie, celle qu’on veut (le privé, le collège avec les deux classes bi-langues en croisant les doigts) ou celle qu’on peut. MAIS ne pas oublier que la vie (même celles de nos précieux chérubins) n’est pas une ligne droite vers (forcément) le succès. Il y a des hauts, des bas qui rendent plus forts quand on en revient (et ce ne sont pas des conneries) et ce qui fait la différence, c’est comment on accompagne ses enfants dans tous ces moments. Alors pour moi, la marche à suivre (enfin ce que j’essaie de faire avec les miens) ce serait ça: ne jamais tout attendre d’ un établissement même prestigieux, discuter souvent avec son enfant de sa scolarité et son futur métier (lui parler du sien), regarder les commentaires sur ses copies (et SURTOUT ne pas se cantonner aux notes), l’aider à s’organiser matériellement dans son travail, être capable de baisser ses prétentions ou de passer outre ses préjugés en ce qui concerne l’orientation, donner un coup de pouce avec des cours particuliers quand vraiment il y a un gros fléchissement dans une matière sans trop attendre, attacher de l’importance à ses activités extra scolaires (notamment le sport)(mais pas forcement la compet), être cohérent entre ce qu’on attend de lui et son propre comportement, ne pas projeter sa propre scolarité sur la sienne, se détacher du jugement des mères « parfaites » de notre entourage, etc, etc, c’est très dur d’être parent!…
    Des bises et du courage!

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  110. Elise a dit…

    En fait il y a deux facteurs :
    – Le collège du secteur est vraiment horrible ou juste normal ?
    – comment sont tes enfants/école, car il n’y pas UNE solution indentique pour tous les enfants. D’où le risque de trop écouter les copines : c’est un peu comme les médecins, on a pas tous les mêmes envies en réalité.
    Il n’y a que trois sortes de collèges : les super-élitistes ; les nuls de chez nuls (à éviter absolument à mon avis pour les deux) et les autres, les moyens +/-… Dans ceux-là, tes enfants se débrouilleront en fonction de leur aptitude et de l’aide que tu leur apporteras, et cela ne dépendra pas de tes combines de sioux.
    J’étais dans le 9-3, mais comme les écoles publiques du secteur étaient à peu près correctes, ma mère leur a fait confiance en suivant les « précautions » d’usage (allemand 1ere langue avec latin, ce qui ramène aux classe bi-langues… et Bac C alors que j’était plutôt littéraire). Après le bac, j’ai pu intégrer une prépa littéraire à Henri IV justement parce que je venais du 93 ! Henri IV ne peut pas décemment prendre que des élèves des grands lycées parisiens ; cela les arrange de prendre des gosses « des quartiers », ou de lycées « normaux ». J’ai découvert éberluée que j’étais à peu près au niveau, et par contre, j’avais une niaque que les autres avaient complètement perdus en s’étant fait presser le citron beaucoup trop tôt ! En fait, j’avais une marge de progression beaucoup plus importante qu’eux…
    Si tu évites les établissements les plus durs, je crois que tu peux faire la folie de suivre tes principes, et de toute façon, tu peux peut-être changer en cours de route ?

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  111. Mle E. a dit…

    ha. Ca me parle.
    Hier réunion « préparation de l’entrée en 6eme », dans mon beau et si favorisé 5eme arrondissement. Lavoisier, H4, mon coeur balance pour un petit garçon déjà bilingue, un an d’avance, premier de sa classe. Si on me disait ce qui serait mieux pour lui, je suivrais, les yeux fermés. Mais j’ai reçu tellement d’avis contradictoires. Trop élitiste d’un côté, assez j’m’en foutistes de l’autre Ahhhh. Que faire? Moi aussi je bouffe et dors dérogation!
    PS: Sara tu me fais peur… De la coke etc moi j’en ai vu dans mon lycée de fils a papa à l’époque… mais c’était au LYCEE justement…

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  112. Cathrine en Norvege a dit…

    Caro – Est-ce que le chinois POURRAIT parler a l’un de tes enfants? Vous en avez parle au moins? Ne serait ce pas super, pour eux aussi, d’avoir une matiere ou ils ne peuvent pas se comparer l’un a l’autre? C’est super comme langue le chinois, et ca ne peut pas etre si terrible – j’ai une copine cancre qui y a excelle…Comme quoi la motivation, hein?
    Sinon, Je pense comme beaucoup de monde qu’il ne faut pas trop se prendre la tete. Et que beaucoup de gens, meme dans l’administration et meme dans l’administration francaise redoutee ont une bonne tete sur leurs epaules et n’ont pas trop peur de l’utiliser. Pourquoi pas commencer par des rendez vous avec les principaux des deux ecoles pour leur expliquer le dilemme et demander s’ils voient une solution possible? Sinon, dans les schemas… ben bon courage…

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  113. danydaf@yahoo.fr a dit…

    Salut Caro, Vincent vient d’entrer au collège (en banlieue tu as un seul choix, le privé ou le public…) Donc moi aussi en fiontion de mes principes…il est dans le public. Il est dans une classe bi-lingue et je confirme qu’ils sont répartis sur deux classes où ils ne sont pas tous bi-lingue. Faudrait voir à voir de ne pas faire une élite… En même temps quand c’est ton morpion qui y est tu n’hésites pas à placer la phrase « Oui enfin il a plus d’heure de cours, il est en classe bi-lingue… » à chaque conversation que tu as avec un parent dont tu es sûr que le sien de morpion fera espagnol en quatrième (en général il te répond oui, mais aujourd’hui ça ne sert plus l’allemand, l’espagnol est beaucoup plus parlé dans le monde…) Cependant, Emilie a fait allemand première langue depuis la 6ème, et maintenant en première comme ils ne sont pas assez nombreux ils sont considérès comme les « anglais première langue » bonjour la galère…elle se tape des notes de fond du trou et est dégouté de l’anglais et de l’allemand par la même occasion (en même temps je me demande si elle a un don, pour les langues parceque même en français elle rame :))
    Il faut vraiment se demander si c’est tes gamins qui veulent faire bi-lingue ou si tu le les aurais pas un peu influencés par des phrases du genre « faire allemand première langue on est sûr qu’ils seront dans un bonne classe » ou  » Oui mais après sur un CV ça fait sérieux de mettre que l’on parle allemnad on se dit que celui là il n’a pas eu peur de la difficulté… »
    Alors là j’ai l’impression d’entendre ma mère…
    N’oublie pas que tu as surnommé Rose, Helmut…alors pour elle la voie est toute tracée
    Allez bonne journée…

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  114. caro(roca) a dit…

    app-moi si tu veux on en parle, moi c tous les ans que je me dis l’année prochaine je le mets ds le privé (si je fais ça c mon père qui me desherite avec mon education gauchiste a mort ;)) telmt c la cata le college et n’importe quel college (privé, public) c la foire aux hormones de toute façon…
    franchement le mien est en 4eme et je c tj pas quelle est la bonne solution
    a part etre sur son dos en permanence, le driver, l’ecouter, l’encourager et essayer de le fr bosser
    je ne v pas m’etendre sur la qualité de l’enseigneùent en college moi j’ai entendu depuis 3 ans des trucs affoants de certains profs (« on nivelle par le bas pr eviter les redoublements » entre autre)

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  115. helene a dit…

    A MlE et Sara : Le 5ème en fait c’est la zone !
    Personnellement, j’ai vécu jusqu’à mes 25 ans à Barbes, mes parents ont décidé, à partir du collège, de me mettre dans le privée, car le bahut dont je dépendais à la Goutte d’Or ne leur semblait pas assez bien fréquenté, et à l’époque ce quartier était vraiment laissé à l’abandon. C’était un bon collège-lycée (99 % de réussite au bac d’apres mes souvenirs) et dans un quartier populaire, avec donc une population cosmopolite et de différents milieux sociaux, je m’y suis beaucoup plu, une bonne alternative en somme.
    Pour ce qui est du 5ème arrdt, ce fut un choc quand je suis arrivée, moi qui arrivais direct du 18eme.. Mais je me suis aperçue qu’il n’y avait pas que de gros bourges cathos coincés de St NI**** du Chardon****. Je me suis faite de nombreuses amies très différentes. De toutes façons, ne nous leurrons pas, maintenant pour vivre à Paris, que ce soit à Barbès ou au Panthéon, il faut un minimum d’argent et les problèmes de drogue se rencontrent également un peu partout.

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  116. DominiqueL. a dit…

    Alors là !!!
    En tant que Maman de jumeaux … l’objectif de séparation de classe a été une raison majeurs… Je crois que j’aurai été prête à tout , pourvu que les Jules ne soient pas dans la même 6e !
    Cela dit … pour se prendre moins la tête … l’enfant fera son chemin grâce à son propre potentiel. Et, c’est à notre pomme que l’on se fait surtout du bien en se posant toutes ces questions .
    Et pour conclure …Quand notre aîné est entré à l’université (avec choix de logement, enjeu des études et tutti quanti), quand des Mamans venaient me parler(je travaille avec des enfants…)de leurs inquiétudes quant à l’entrée en … maternelle de leur enfant…, j’ai ri (intérieurement … attention… respect quand même …)en pensant à ce qui les attendait…
    Et puis et puis … ce sont nos parents qui rigolent devant tant de prise de tête … huhuhu …
    Que la force soit en toi!
    Mais en tout cas … respect pour la carte de la franchise …
    DominiqueL.

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  117. Zoe Bell a dit…

    Juste… Louis le bien coté s’appelle Le Grand et pas Legrand (le pauvre).
    Et puis : j’ai passé mon collège dans une classe bi-langue de zep, et même si c’était l’élite ça restait une élite… de zep. Ca m’a appris beaucoup sur la survie en milieu hostile, et j’ai été plutôt bien armée pour faire face à celui d’Henri IV (qui comme l’a bien compris ta copine informée, m’a tendu les bras dans le cadre d’un programme d’accueil d’élite… de zep).
    Au final, ma scolarité a été un grand écart permanent entre riches et pauvres (avec ce que ça implique en termes de culture, de cadre de vie, de politisation ou de violences à la récré) – moi qui suis issue de la classe la plus moyenne qui soit. Et je dois dire que ce grand écart a été bien utile pour savoir ce que j’avais envie d’être, de faire, de devenir. Ce qui est sans doute un peu le but d’une scolarité ?

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  118. laure a dit…

    J’aurais pu l’écrire dans quelques années! Ma scolarité en zep (ça s’appelait juste établissements qui craignent à l’époque) a été heureuse et d’une fluidité sans nom mais je vois bien que pour mon petit, j’ai tendance à cogiter pas mal (d’autant qu’il porte un nom du genre de ceux dont on a ras le bol en France en ce moment, le pauvre).

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  119. emmafromparis a dit…

    bine sûr sara, ce n’est pas forcément destructeur de faire sa scolarité dans un des tous « meilleurs » lycées de France. Mais ça peut mettre un sale coup à la confiance en soi si on n’a pas le niveau, et donc avoir des effets négatifs à long terme. Certains enfants marchent à l’effort, d’autres au réconfort (esprit de compétition versus peur de l’échec, pour schématiser), il ne faut bien sûr pas généraliser.
    Le risque, comme l’ont dit certaines, c’est de calquer à son enfant des schémas sociaux, ou ses propres schémas perso, qui seront inadaptés et source d’échec (pas seulement scolaire) si on n’y prend garde.
    Tu vois moi par exemple, mes parents m’ont poussée, poussée à avoir la scolarité qui va bien, à l’époque en province c’était allemand 1° langue, latin et terminale C. J’ai complètement dépéri en première S parce que j’étais archi-nulle en physique-chimie et que notre prof de maths préparait les prépa scientifiques. L’année suivante j’ai eu un bac littéraire avec mention bien, mais cette année de 1°S retranchée parmi les 2-3 cancres de la classe m’a fait beaucoup de mal à l’ego, et m’a empêchée de faire des choix d’études qui me correspondaient vraiment car j’avais peur d’échouer et de décevoir, encore. Ca, + mes parents qui avaient décidé que je devais faire du droit…
    Donc tu penses, je compte bien ne pas suivre cette route là pour mes propres enfants. Tout en essayant de garder à l’esprit qu’il ne faut pas tomber de l’autre côté du cheval et que mon intérêt pour leur scolarité, mes encouragements, voire mes recadrages, sont essentiels pour eux.
    Ach, on n’est pas rendus…

    Répondre
  120. Sara a dit…

    Mle E, no worries, la coke c’est SO 90’s. Les choses ont probablement changé. Mais oui, j’étais bilingue, un an d’avance, première de ma classe au primaire, et j’ai débarqué dans un univers où les gens avaient grandi beaucoup trop vite, et où mon avance et mon côté assez enfantin étaient un handicap certain.
    Je te souhaite le mieux pour ton fils, sachant que Lavoisier est génial de l’avis des gens de mon âge (25 ans) donc depuis tout a dû changer…

    Répondre
  121. marmite a dit…

    coucou!

    et tes enfants, ils souhaitent quoi?

    moi mes parents m’ont fait faire du russe pour changer de secteur et je dois dire que , meme si c’etait dur, je suis trop contente apres coup d’avoir fait une langue rare! tous les gens qui font tot une langue rare ont peu de difficultés pour l’apprendre et elle reste tout le temps apres. bon moi aujourd’hui je suis une bille en russe, mais il y a plein de gens de ma classe qui habitent en russie maintenant et qui ont des supers jobs et une vie révée! alors le chinois, je pense que ça peut etre une super idée!

    moi , comme toi, je ferai tout pour qu’ils ne soient pas dans la meme classe. effectivement ce n’est pas gruger ou mentir que de demander une dérogation. surtout s’ils font de l’allemand et de l’anglais depuis longtemps et qu’ils veulent continuer.

    le college est si dur pour soi que je pense qu’il faut qu’ils soient en sécurité , heureux, qu’ils aient choisi ce qu’ils veulent faire, pour qu’apres ils soient au mieux dans leurs baskets.

    et si tu ne les mets pas dans le meme college?
    je cherche des solutions ..

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  122. Banane a dit…

    Je sors d’une réunion avec 2 inconnus qui m’ont parlé de ce même sujet (hasard étrange) : prise de tête pour le passage en 6° pour l’une (envisage le privé) et l’autre avec son fils à Hoche à Versailles qui nous raconte le désengagement des parents et des profs face aux terreurs que sont les enfants, même dans un milieu bourgeois/select comme Versailles.
    L’hallucination du gamin qui en a jeté un autre par la fenêtre (du 2° étage) sans qu’il n’y ait aucun écho, ni des parents des intéressés, ni du proviseur, bien content d’éviter les vagues… ça me rend dingue et je flippe un peu pour les miens, qui sont encore bien petits. Quelle école vivront-ils dans 10 ans??

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  123. michèle a dit…

    Je n’ai pas lu tous les comm’ mais je viens juste pour briser le mythe « du super taux d’encadrement dans le privé ». J’y ai fait tout mon collège et tout mon lycée. Dans le meilleur bahut de la région, einh. Et bien dés la 3ème on pouvait arrriver bourré en classe ni vu ni connu et on pouvait fumer des joints dés 8h30 dans le superbe parc qui nous servait de cour… Plutôt pas mal le regard porté sur des gamins de 13 ans en passe de devenir addict au shit? Jamais aucun prof, pions ou directeur ne s’en est soucié.
    Bah c’est sûr qu’il y avait 99,9 de réussite au bac…

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  124. princessevarda a dit…

    « je mange dérogation, je dors dérogation, je baise, même dérogation »: ça résume assez bien l’histoire de mon quotidien présentement là tout de suite.
    Mon fils est également un produit de la féconde année 2000 (ou devrais-je dire 1999 compte tenu de la gestation). Bref, il a exactement l’age des tiens, si je ne m’abuse à 1 ou 2 jours près.
    J’ai déménagé à Marseille tout près d’un collège que je pensais très bien.
    Mauvaise pioche.
    Partant du principe que dans mon cas, c’est mon porte monnaie qui ne PEUT pas souffrir de mes principes, je prépare mentalement (administrativement, je suck grave aussi) depuis de longs mois déjà les TROIS lettres de dérogation que j’ai l’intention de faire marabouter avant envoi, et qui sont destinées à
    1. le collège pas terrible non plus mais qui a une classe bi-langue anglais/russe
    2. le collège beaucoup mieux dont la classe bi-langue est une anglais/allemand (l’allemand ne m’enchante pas des masses)
    3. le collège un peu plus loin qu’il faut prendre le tramway tout seul (j’ai envie de pleurer) avec 6ème Anglais renforcé…

    HAHAHAHA Welcome in hell

    PS: je précise que je suis déléguée de parents d’élèves, évidemment…

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  125. Lola a dit…

    Pourquoi apprendre l’allemand ?
    Anglais-Chinois, anglais-hindi voire anglais-portugais je comprendrais mais anglais-allemand ? T’es sûre que tu veux leur bonheur ?

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  126. desperada a dit…

    Hem. On dirait un problème de sudoku, cette histoire.
    Si je mets ça, ça fait ça, du coup, là, ça pourrait être ça, je vais le noter dans un coin, pour essayer avec ça, si ça marche pas, je tenterais avec ça.

    Rondelette, tu tiens ta vengeance !!!!!

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  127. valy a dit…

    encore une fois (la 4° je crois) mes posts disparaissent….bref, celui ci sera donc le dernier, je voulais rajouter à mon précédent mis ce matin, pourtant interessant étant moi même prof et jumelle….que la bilangue devient une moyen de chantage et surtout une façon de ne pas faire mourir l’allemand que plus personne ne veut apprendre…faut dire que les Allemands sont tellement bons en anglais que lorsuq’on les rencontre on parle anglais avec eux…bref, volà, je suis déçue de ne plus pouvoir participer à tes billets. bises

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  128. Car d'ardèche a dit…

    Pas le temps de tout lire, je suis au boulot 😉
    Mais pour faire écho ou complément à tout ce qui a dû être déjà dit.
    Il n’y a jamais eu de suppression de carte de scolaire mais un « assouplissement » (c’est comme nuage remplacé par panache!!)
    Sans gruger, il faut savoir (en tous cas dans nos contrées lointaines provinciales) que la quasi totalité des demandes de dérogations sont accordées (sauf établissement archi plein)et je sais de quoi je parle je bosse dans un collège de plus de 1050 élèves.
    Et il faut savoir également que les chemins les plus droits ne mènent pas forcément au bon endroit dans l’Education Nationale (et je le déplore), les chemins de traverse deviennent les plus fréquemment empruntés !!!
    Bonne journée à toutes et tous
    Perso je ferais bien une sieste au soleil ……:)

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  129. velvet6981 a dit…

    « acheter une chambre de bonne à deux rues d’ici dans laquelle sera domicilié son aîné (de onze ans, donc) » –> sérieux, y a VRAIMENT des gens qui font ça ?
    « classe « bi-langue » (= « classe d’élite » en langage codé de l’éducation nationale, permettant aux meilleurs éléments d’apprendre l’anglais ET l’allemand, repoussoir à cancres, dès la 6e) » –> c’est pour cette raison que mes parents m’ont demandé si je « voulais » faire allemand en première langue (tu parles, à 11 ans je disais d’accord à tout ce qu’ils me demandaient, et puis ils posaient les questions du genre « tu veux faire allemand, hein ? » plutôt que « quelle langue tu veux faire ? » Résultat ? j’ai passé 4 ans avec des gens qui me détestaient et que je détestais, et qui m’ont mené la vie dure. D’accord le niveau est bon. Mais après on est bloqué avec les mêmes personnes pendant TOUT le collège. Et ça, ça fait réfléchir.
    Après, il se trouve aussi qu’aucune de mes copines de primaire ne faisait allemand, et ça aussi, c’était dur. Alors si tu peux te renseigner aussi sur les choix de leurs copains/copines, font-ils bilangues, visent-ils une dérogation ? ça peut être pas mal.

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  130. Car d'ardèche a dit…

    Sinon tu peux en inscrire un en bilangue (celui qui le désire vraiment) et faire une dérogation en avançant l’argument de la fratrie

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  131. Strid a dit…

    Mais faudrait être sûre que ce soit Anglais-Mandarin, pour l’Inde Anglais suffit, déjà entre eux ils se parlent en anglais d’une région, quand ce n’est pas d’une communauté à l’autre ils n’ont pas la même langue, et pour le Portugais, j’aurais dit espagnol.

    Sinon j’ai le même profil que Anne et je suis d’accord avec tout ce qu’elle a dit, sauf qu’en plus au lycée j’ai fait classe européenne (anglais renforcé). J’ai du quitter tous mes copains, qui allaient en face, pour entrer dans le lycée d’élite de la région dans une classe de petits merdeux à l’égo démesuré dont on rebattait les oreilles qu’ils étaient les meilleurs depuis la 6ème. Cette année de 2nd a été la pire de ma scolarité. Après en 1ere, term, avec les options, chacun s’est réparti dans plus de classe, et plus la classe de départ a été dilué, plus l’ambiance devenait sympa. N’empêche que si on a été bien formé et mieux formé que la plupart pour la suite de nos études, ma personnalité en a été à toujours un peu déformée.

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  132. Valérie (une nouvelle) a dit…

    Bonjour à toutes et merci à Caro de lancer un débat si intéressant.

    C’est mon premier commentaire sur ce blog que je lis depuis des années et j’avais envie d’apporter ma pierre à l’édifice.
    Je vis à Paris, dans un quartier dit « bourge » le 17 ème. Mon fils est au CP à l’école publique du quartier et le collège-lycée dont il dépend c’est Carnot.
    L’année dernière en grande section de maternelle, aux environs de Pâques, il ne voulait plus aller à l’école parce qu’il ne savait pas encore lire. Sa Maitresse leur avait bourré le mou en leur disant qu’il valait mieux arriver au CP en sachant déjà lire !
    Lors de l’inscription au CP, le directeur nous demande si notre enfant sait lire, réponse : « non évidemment, il apprendra l’année prochaine ! « . Le directeur « ah bon ? mais c’est dommage, il n’est pas un peu demandeur? Que faites vous dans ce cas ? « Nous « Rien, on n’est pas instits,ce n’est pas notre métier d’enseigner. On est des parents c’est tout, il apprendra à lire au CP comme tout le monde ». Le directeur était consterné par notre réponse et nous, on a commencé à se poser pas mal de questions.
    Cette année il est au CP, on les pousse, le programme c’est lecture, écriture et mathématiques. Depuis le début de l’année, ils ne sont jamais sortis de l’école, on n’est pas là pour s’amuser, interdiction de se déguiser pour Mardi-Gras, on bosse point barre.
    J’ai fini par comprendre ce qui se passe dans cette école (en étant délégué de parents d’élèves, c’est plus facile de comprendre), il y a 2 écoles primaires dans ce quartier dont les élèves vont ensuite à Carnot, objectif : que les profs de Carnot disent « ah les meilleurs 6ème cette année ils viennent de J…. « , bref dès l’élémentaire, ils sont en train d’en faire de la chair à prépa, de la graine d’élite et ils leur mettent une pression terrible dès la maternelle, dingue non ?
    Et quand je dis que je ne veux pas que mon môme aille à Carnot, les autres parents me regardent comme si j’étais folle. Alors j’explique, le fric : certains gosses de Carnot ont jusqu’à 150 euros d’argent de poche par semaine, je croise des gamines de 4ème qui vont en classe avec un sac à main qui vaut à lui seul le prix de ma garde robe complète, la drogue, ben oui les dealers ne vont pas à la sortie des collèges de fauchés, ils vont prendre l’argent là où il est, chez les riches.
    Quand je dis que je demanderai une dérogation pour que mon fils n’aille pas à Carnot, on me dit que c’est n’importe quoi, qu’il y a des gens qui achètent des chambres de bonne dans le quartier pour pouvoir mettre leurs enfants dans ce collège.
    En fait il n’est pas encore à Carnot mais c’est tout comme, déjà les instits d’élémentaire les préparent à devenir « l’élite », mais moi je ne veux pas qu’il soit « l’élite », je veux qu’il soit heureux c’est tout.
    Alors j’ai voulu changer du tout au tout et le mettre pour le CE1 dans une école Montessori, il n’y en a qu’une dans le coin, à Levallois, tellement demandée que mon fils est en liste d’attente. Donc on attend sans trop y croire. Et en attendant on a déjà eu des commentaires sur Montessori (il n’y a pas de collège Montessori apparement), « tu verras quand il sortira d’un CM2 Montessori, on te l’enverra dans le collège poubelle de la porte d’Asnières, exprès pour te le faire payer ».
    Pff, je fais quoi maintenant ?

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  133. Geneviève a dit…

    Rien à voir avec le sujet mais j’ai retrouvé la trace d’un de tes commentaires au 69 …. C’est peut-être juste un Pb passager ?

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  134. nicocerise a dit…

    Je suis dans le même état mais je suis l’homme de la maison donc je n’ai pas mon mot à dire. Bon j’ai le temps le petit est en CE1. Et comme j’habite à Villejuif ca craint encore plus le bobo parisien qui laisse son enfant à Paris mais les enfants ne doivent …

    Et pui toi tu baises dérogation alors que moi je n’ai plus de dérogation pour baiser (CE1 6ième combien de mois?)

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  135. La fille aux yeux couleur menthe à l'eau a dit…

    En campagne, t’as juste le choix entre un collège et … rien d’autre. ce qui a priori simplifie le choix. Sauf que alors, tu commences à remettre en cause ton installation à la campagne quand ton futur collégien chéri avait 6 mois, choix que tu as fait pour ses petits poumons (pesticides champêtres au lieu de gaz d’échappements citadins, mon coeur a balancé). Bref. Je suis en plein dedans.

    Je crois que je vais finir par ressortir la phrase magique de ma mère, genre enfonçage de porte ouverte: « Fais ce que tu veux, mais sois la meilleure. » Au moins, ça me déculpabilisera cinq minutes.

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  136. kip a dit…

    Il y a déjà eu 2 3 commentaires de profs mais je me permets de rajouter mon grain de sel! Je n’ai pas encore d’enfants, mais le sujet me parle beaucoup: cette année j’enseigne dans deux lycées ZEP d’I de France, dont l’un est un lycée polyvalent (comprendre une partie professionnelle et une partie générale) qui a super mauvaise réputation(insécurité et compagnie). L’autre un peu moins malgré sa localisation qui aurait de quoi effaroucher tous nos grands théoriciens actuels sur la laïcité.

    J’adore mes élèves. J’adore mon boulot.
    Mais n’empêche, je comprends parfaitement tes états d’âmes et je me mets souvent à la place des parents de mes élèves, qui ont des angoisses que je trouve très humaines et très compréhensibles. (après on y répond avec plus ou moins de cohérence…)
    Ce n’est pas une question de bonne ou mauvaise classe; comme le soulignait très justement un commentaire plus haut, ça c’est une mayonnaise qu’on ne contrôle absolument pas.
    Par contre l’ambiance générale… dans mes deux bahuts, l’atmosphère est souvent très agressive. Pas violente, absolument pas méchante, mais disons que je pense qu’en tant qu’élève, ce n’est pas facile si on est un peu atypique.
    L’an dernier j’étais dans un lycée plus « centre-ville », plus éloigné de Paris aussi. La mixité sociale y était plus forte, et disons que pour les pious-pious un peu intellos un peu lunaires que j’avais dans certaines classes, c’était plus facile de trouver des semblables. Cette année dans une de mes secondes j’ai les 3/4 de la classe qui viennent de la ville même (ie une des cités les plus médiatiques qui soient) et 5-6 élèves qui viennent de la ville à côté, plus classe moyenne, suite à un changement de carte scolaire; parmi eux, la moitié se fait bien à l’ambiance ouech-ouech du bahut; l’autre moitié ça a l’air plus délicat. Non que les autres soient très durs avec eux, mais il y a un décalage très net. Je ne sais pas s’ils en souffrent. Je me dis juste que si c’est le cas ils ont intérêt à avoir d’autres cercles relationnels dans leur vie.
    (Et ceci dit l’année encore d’avant j’étais dans un lycée de banlieue très « classe moyenne++ » aussi très homogène socialement et pareil, c’était moyennement rigolo pour les extra-terrestres de service!)
    D’autre part j’ai passé ma scolarité dans un lycée public d’une petite ville de picardie, j’étais aussi une extra-terrestre et c’était pas très rigolo…

    En fait, ce que j’essaie de dire très maladroitement, c’est que, si tu mets tes mômes dans un collège/lycée qui a mauvaise réputation, il faut surtout voir si eux y sont en grande souffrance ou pas ( et ça tu peux pas savoir avant et en plus on sait bien que l’adolescence est tout sauf un chemin de roses)et, s’ils sont vraiment dans un collège où ils risquent d’être décalés et d’en souffrir, être sûr qu’ils ont d’autres moments dans la semaine avec d’autres amis. Pour le reste, le niveau, la culture, l’ouverture, je suis sûre que tes mômes sont bien parés.

    ps: quant à l’histoire de la moyenne qui serait bonne dans un collège pourri et donc ce serait bon pour un futur dossier, perso ça me paraît limite, comme conseil: là aussi c’est un des grands tabous de l’EN, m’enfin les proviseurs des lycées entendent eux aussi parler de la réputation de tel ou tel collège, et comme les parents -qui- ne veulent- pas -que-leurs-enfants-souffrent-à-cause-de-leurs-principes, ces proviseurs ne-veulent-pas-que-leurs-élèves etc.

    Oups. Désolée pour la tartine.
    Bises.

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  137. Jnet a dit…

    Je ne vais pas donner de conseil -je sors à peine des problèmes de pipi dans la culotte- il y en a plein d’avisés ici, mais juste dire ma compassion (et mon angoisse par anticipation). Je me souviens encore des sueurs nocturnes quand ma mère attendait le résultat de sa dérogation pour que mon petit frère aille dans le même lycée que moi (nous avions déménagé et changé de secteur entre mon entrée en 6e et la sienne)…

    J’ai fait toute ma scolarité dans le 13e, à Rodin pour ne pas le citer. J’ai littéralement adoré. A l’époque il avait une réputation bof, mais quand on y était, on disait du mal de la boite Bac catho voisine et de Claude-Monet le bon lycée du 13e de l’époque. « Monet fait des têtes bien pleines, Rodin fait des têtes bien faites »… Et je suppose que depuis les réputations ont monté/descendu encore et encore…

    Comme d’autres commentatrices, je ne pensais pas que la question de l’orientation se posait si tôt, pour ce que j’en vois à Paris en tous cas. Mon petit vient d’entrer en Maternelle et l’année dernière une voisine, fille d’instit mais qui s’est détachée de l’héritage familial apparemment, m’a doctement expliqué qu’il fallait mettre ses enfants dans la boite privée (fort chère) près de chez nous, dès la maternelle afin qu’ils accèdent à la primaire, au lycée et bien sûr à la prépa du-dit établissement -qu’est-ce que j’en sais, moi, de l’éventuelle envie de mon fils d’aller en prépa dans… 13 ans !! Cette voisine a ajouté: « Mais sinon, Manuela (notre concierge, une perle) est très contente de la petite école (comprendre, notre école de secteur). » avec cette délicieuse pointe de mépris qu’ont les parvenus. Mon choix, déjà acquis, d’envoyer ma descendance à la « petit école » en est sorti renforcé. Je préserve mon capital prise-de-tête pour la 6e, avec une petite réserve au cas où pour l’entrée en CP.

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  138. frede a dit…

    j’adore lire tous vos posts qui me font souvent rire aux éclats mais là, je me demande si je dois être inquiète ou pas ? en effet, mon ainé est en 6ème bi-langue, en ZEP et…en provine loin de vos usines à grosses têtes parisiennes. Quel va être son avenir ?
    Non, en fait, je plaisante pour son avenir. Ici, il a de la chance. Au collège, il y a plein d’activités proposées aux enfants (sport, thêatre, club lecture….), des profs motivés et attentifs à leurs éléves, un encadrement soucieux du respect de l’autre, des projets, il apprendra le latin l’année prochaine…il est content et bien et moi,j’ai l’esprit tranquille.
    J’espère que tout se passera bien pour vos jumeaux et pour vous. Je ne suis pas une copine de l’éducation nationale mais il faut arriver à faire avec…

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  139. evelyne a dit…

    j’ai connu mieux…des parents qui avaient acheté un studio près de l’école primaire ou allaient mes filles,ou cette maman qui pleurait lors de la pré-rentrée en 6ème de ma seconde me demandant comment j’avais fait pour qu’elle soit en classe européenne…et je n’ai rien fait , l’école était celle de mon secteur et pour la classe européenne nous n’avions rien demandé…je n’ai jamais rien demandé mais mes filles ont toujours été dans de bonnes classes de la maternelle au lycée , dans une ville de province et mon seul regret c’est qu’elles n’ont jamais côtoyé d’enfants d’ouvriers, il n’y en a pas dans ces classes là. il y a essentiellement des enfants d’instituteurs, de professeurs, de professions libérales et de cadres… alors la mixité sociale….faites confiance à vos enfants, s’ils doivent réussir ils réussiront quelle que soit l’école ou ils iront…

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  140. desperada a dit…

    Moi, je crois qu’il faut que tu choisisses lequel des deux tu préfères et que tu demandes la dérogation pour ce jumeau-là. Parce que deux dérogations, ça passera pas.

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  141. zaziedanslemetro a dit…

    Pour ma part, j’en suis à l’inscription au Lycée.
    Et le casse-tête m’empêche de dormir de temps en temps.
    je ne connais pas les truc pour gruger et je ne le souhaite pas.
    j’ai juste envie que ma fille soit dans un lycée où elle se sente bien, où elle puisse étudier correctement.
    De toutes façons, c’est le recteur d’académie qui décide, y parait….

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  142. Marie a dit…

    Moi je voulais juste dire que j’aime beaucoup le commentaire de MaNou et que ces enfants ont de la chance d’avoir cette MaNou, justement !

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  143. Loop of Kurland a dit…

    Si je puis me permettre bien que ses interventions me terrorisent, j’applaudis MaNou des 2 mains.

    Je suis également terrifiée par les circulaires sur pattes que son devenus les enseignants que je peux côtoyer, incapables de la moindre initiative, incapables du moindre recul, incapables de la moindre remise en question du système même dans lequel ils évoluent. De la manière dont sont « formés » les nouveaux entrants, ç ne risque pas de s’arranger.

    C’est ainsi qu’on peut entendre des enseignants expliquer que c’est trop difficile de faire un suivi individualisé des élèves (au nombre de 22) qu’à 11h30 ils sont fatigués et du coup punissent plus facilement, que non, en face d’un élève plus doué que les autres, mais plus turbulent, on ne PEUT PAS proposer autre chose, d’ailleurs un élève plus doué que les autres, ça n’existe pas, et que c’est au gamin de se plier à l’humeur, l’état de fatigue de l’enseignant. Que c’est à l’élève de se mettre au niveau du reste de la classe, et qu’il ne faut pas le stigmatiser (autrement, donc qu’en le punissant quant ce petit con s’agite).

    Les alternatives que les parents proposent, même celles qui sont faciles à mettre en place (quand on voit que le petit con s’agite, lui donner ce jour là la tâche de distribuer les feuilles, par exemple), en passant par les moyennement faciles (que le petit con qui reste très tranquille quand il bosse, sois mis à côté d’un autre petit con qu’il devra soutenir en lui expliquant les exercices quand lui les comprend plus vite), jusqu’aux plus extravagantes, pudiquement écrites en caractères 8 dans les bulletins officiels de l’éducation nationale (que le petit con aille 2 heures par semaine se casser les dents sur des trucs un peu plus punchy à comprendre dans la classe supérieure, des fois que), sont systématiquement rejetées point.

    J’ai fini par poser la question directement, au mépris de toutes les mises en garde de mon entourage qui m’ont bien expliqué qu’on ne posait jamais une question directe à un enseignant quand on était parent: comment ils envisagent leur boulot les années à venir, s’ils s’interdisent de s’amuser un peu? Parce que, grande lectrice de circulaires moi-même, c’est compliqué de s’amuser juste avec ces papiers. Faut être très très joueur.

    Bref, moi, l’école, je lui demande juste de ne pas dégoûter mes gamins du savoir, de la réflexion, de la connaissance, de l’amour de soi et des autres, de la confiance dans l’adulte, et de l’absolue certitude que tout leur est ouvert. Mais c’est déjà infiniment trop demander.

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  144. agathe a dit…

    Caroline,
    Arrivés à Paris presqu’en fin d’année scolaire il y a quelques années , et aucune notion de carte scolaire ou autres subterfuges…ma dernière est donc allée dans le collège public de la carte scolaire à la réputation détestable…où elle s’est fait des super copines et a développé sa connaissances de langues étrangères: les gros mots en arabe et bambarra principalement.
    Et comme elle n’était la meilleure de sa classe (mais pas une surdouée non plus)le directeur a suggéré Louis Legrand et elle a été acceptée sans aucun piston. Vive la République!!! (je pense que c’est grâce à sa lettre de motivation, qu’elle a écrite toute seule, et où elle disait avec ses mots combien elle aimait l’atmosphère des vieux bâtiments!!!)

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  145. Caro. a dit…

    Je n’ai pas lu les commentaires des autres lectrices j’avoue.. 🙂

    Je voulais te faire partager mon « point de vue » d’étudiante et donc d’ex collégienne 🙂
    J’ai fait ma scolarité en zone ZEP.. et plusieurs choses me viennent à l’esprit :
    – J’ai eu une CPE du tonnerre (même si elle portais des bas de contention sous sa blouse « femme de ménage » et qu’elle nous menaçais avec sa canne des lors que l’on se réfugiais dans les toilettes lorsqu’il pleuvait).
    Elle faisais ce métier depuis très longtemps et elle restais dans cet établissement (« qui craint » parce qu’il y a pas chinois en LV2) par amour/passion.. et c’était vraiment merveilleux d’avoir quelqu’un qui croyait en ces élèves et qui se battait pour eux.. non seulement pour ses résultats au brevet.
    -Idem pour les principaux que j’y ai eu !
    -Je n’ai jamais vu aucune différence entre les lycéens qui venaient des collèges réputés ou non plus tard..

    De plus selon moi ce qui peux perturber une classe ne sont pas les élèves avec un niveau faible mais les « agitateurs » et il y en a bien autant en allemand ! 🙂

    Plutôt que de fuir le public pourquoi ne pas essayer de l’aider à se porter au mieux, s’investir ?! 🙂
    C’est ce qu’a fait ma maman et bien que je n’ai pas encore d’enfants, j’espère avoir le courage de faire comme elle au moment venu ! 🙂

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  146. chris a dit…

    Plus j’y réfléchis Caro plus je pense que ta dérogation a des chances d’aboutir en fait.
    Le fait de vouloir séparer des enfants est tout à fait recevable, surtout s’ils sont déjà dans des classes séparées et si c’est pour le bien de chacun.
    De plus le fait qu’ils fassent de l’allemand depuis le CP sera un plus pour ce collège qui propose 2 classes de 6ème anglais/allemand.
    Tu leur apportes à chacune de ces classes un élément ‘moteur’ pour l’allemand.

    Je pense que si c’est le collège que tu souhaites pour eux il faudrait prendre rendez vous avec la direction et en discuter.

    Good luck.

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  147. DOMINIQUE a dit…

    Mon neveu, double bec de lièvre, a été littéralement persécuté (tête de crapaud, tête de chien…) en sixième, dans le collège d’une ville bourgeoise. Comme beaucoup de gosses, il n’en a parlé à sa mère qu’en mai… En cinquième, il a été dans un collège « ZEP » : heureux comme un poisson dans l’eau.
    Autre cas, celui de la fille d’une amie, dyslexique sévère. Donc, lenteur en lecture, donc lenteur en tout. Elle s’est accrochée, faisant de son problème un atout : l’obstination. La « petite » (elle a 23 ans maintenant) a passé six mois d’études à Taïwan, finit une année de stage à la Réunion, avant de partir pour un an d’études en Chine. Hé oui, entre autres, elle apprend et adore le chinois. Qui, j’ai l’impression, lui convient mieux que le français. Sans doute cela convient-il mieux à sa tournure d’esprit, elle apprend vite et bien. Comme quoi…

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  148. La peste a dit…

    Cet allègement de la carte sco, je le trouve positif. Il a permis d’améliorer des situations d’élèves, dans la « limite » évidemment, des capacités d’accueil.
    J’espère que tu trouveras la meilleure solution 🙂
    Je ne crois pas au Principal vengeur… A mon avis, il a bien d’autres sujets de préoccupation.

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  149. Véronique a dit…

    Et dire qu’en parfaite provinciale mutée sur Versailles, je pensais bêtement inscrire mon fils à Hoche pour son entrée en 6eme …il y a plus de 2 ans !!!
    Ouf, De Nolhac, c’est plus cool qd même :)))

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  150. Loop of Kurland a dit…

    Attends NEP tu lâcherais ton logement parisien?????
    Avant que j’aie pu le visiter???

    Ce soir c’est pas possible, j’ai déjà bu hier et en outre je dois me taper un petit bout d’éduc nat. Mais je serai là demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne. Tu me reconnaîtras au caca de pigeon dans mes longs cheveux, dû à l’attente immobile devant ton logis.

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  151. Sasha a dit…

    Disons que je vais essayer de fournir un point de vue « de l’intérieur », étant donné que je viens à peine de sortir du
    lycée.

    J’ai passé quatre ans dans un collège tellement bien fréquenté qu’on a fait construire un hôtel de police en face pendant que j’y étais élève. J’avais bien quelques amis, mais l’ambiance était à tout sauf au travail. Quant aux enseignants, la plupart étaient profondément démotivés. Et cela, malgré le trio gagnant Allemand LV1/ Latin/ Grec ancien.
    Tout ça pour dire que même en étant dans la « meilleure classe » d’un mauvais établissement, on n’est clairement pas au niveau de la « mauvaise classe » d’un bon.

    Mais ça, je l’ai réalisé en faisant mon lycée dans le privé. J’ai débarqué sur une autre planète. Le genre « mon papy Jacques-Henri a repoussé les Arabes avec Charles Martel », des fringues de marque, des mèches rebelles et des sacs qui coûtent un bras. Un rythme de travail de malade et des exigences très élevées.
    Je me suis mise à bosser et je crois pouvoir dire que je m’en suis plutôt bien tirée. Par contre, ma vie sociale a été proche du néant pendant trois ans.

    Aujourd’hui, je suis engagée dans des études qui me plaisent. Je me suis fait pas mal d’amis et je me sens bien dans ma vie en général.
    Et j’ai envie de dire, peu importe les principes. Ce qui compte, c’est que vos enfants se sentent bien là où ils seront. Je suis persuadée que vous saurez faire le meilleur choix.

    Bon courage pour vos démarches!

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  152. Hecatessence a dit…

     »heureuses mères », et  »heureux pères », na 🙂

    Sinon ça semble l’enfer tout ce stress et les stratégies qui vont avec!
    Ils en pensent quoi les ados?

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  153. frederique-etc a dit…

    Ouah ! merci pour cette phrase que j’ai bien besoin d’entendre en ce moment. Entre les « ça me branche pas », et les « j’sais pas », je crois bien que je vais oser décider pour mon fils (mais le hic, c’est que je sais pas encore quoi décider !)
    En tout cas, ça fait du bien de lire ça !

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  154. Mona a dit…

    J dois être à côté de la plaque parce que je me suis même pas renseignée pour savoir si le collège de secteur avait une classe bi langue…. 😮
    Moi ce qui me stresse en revanche à mort c’est le 17h-19h où il sera seul tous les soirs et le 12h-19h le mercredi…je manque d’air ça y est…..

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  155. emmanuelle h a dit…

    personnellement, en tant qu’enseignante en collège et mère de famille, ce système de classe bilangue (qui permet en outre de préserver des postes en allemand) me sort par les yeux…
    j’ai fait moi-même de l’allemand pour ces raisons-là, meilleures classes, meilleur niveau etc. Alors que mon truc, mon rêve, c’était d’apprendre l’italien.
    Ces énervements ne t’aideront certes pas…. mais s’il y a deux choses que je sais pour scolariser ses enfants, c’est que primo, le bon critère pour choisir un bahut est de savoir où les enseignants eux-mêmes dudit bahut scolarisent leurs enfants.Et d’une.
    Deuxio, je suis une ancienne élève d’Henri IV; ils ne prennent en effet que les têtes de classe, mais savent le niveau des établissements d’origine….autrement dit, je suis arrivée en classe de 1ère, nantie de bulletins magnifiques de mon ancien lycée (jules ferry à paris pour ne pas le nommer), et j’ai eu un mal fou à suivre et à rattraper le niveau…..
    comment ça, je ne t’aide pas ?!

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  156. Mariesouricette a dit…

    Je me permets de commenter pour te dire mon expérience personnelle. Certes ca remonte à pfffiou 20 ans ! mais j’apporte ainsi ma pierre a l’edifice :
    J’ai une sœur jumelle et nous avons commencé le college dans la meme classe car nous faisions toutes les deux allemand 1ere langue (nous avions voulu ainsi a cause d’une sombre histoire d’ami allemand de mes parents. Ils ne nous y avaient pas spécialement poussées mais pas decouragees non plus soyons honnetes !) et dans le college pas spécialement reputé où nous etions il n’y avait qu’une seule classe d’allemand (inutile de te dire que les classes européennes etaient inexistentes.). Au bout de deux ans a se mettre sur la figure tous les soirs pour savoir qui racontait en premier ce qu’avait dit la prof de francais (ajoute a ca que étant deux filles on avait plus ou moins les memes copines –vu qu’au college y’a plus ou moins deux clans : les filles qui ont déjà des seins et celles qui n’en ont pas 😉 et que ma sœur stressait pour moi pendnat les interrogatiosn ecrites), ma sœur a décidé de changer d’établissement et elle a été admise dans un collège réputé près du travail de ma mère. Ma scolarité dans un collège en préfabriqué n’a pas été pire que celle de ma sœur. Les deux années ensemble ne nous ont pas traumatisées. Celles completement séparées ont été hyper positive car ainsi nous avons pu nous faire nos propres amis sans l’influence de l’autre et ca nous a rapproché car chacune racontait a l’autre sa journee completement differente. Enfin j’apprécie d’avoir pu choisir, qu’on ai été responsabilisé sur nos propre choix, notre avenir. Un conseil donc : pourquoi ne demandes-tu pas l’avis de tes enfants ? Où veulent-ils aller en fonction de leur copains etc ? Ont-ils envie d’etre dans la meme classe ? dans le meme college ?, ont-ils envie d’être dans ces classes top de chez top ? (et fais taire la petite voix qui te dit «eux ne savent pas ce qui est important» et pour tes enfants ignore le regard des autres ! Ca oui c’est un bon service que tu peux leur rendre pour leur enseigner a se construire sans craindre le jugement des autres….)
    Bon courage ! (je t’appelle dans 10 ans quand j’en serai a cette etape ;-))

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  157. Emmanuelle a dit…

    Mouhahaha !

    Même 13e, même enfant qui passe en 6e, même collège (ou équivalent) de secteur bof avec une seule classe bilangue, même angoisses dérogatives, même composition avec mes principes, même plan-B école alsacienne. J’adore 🙂

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  158. Sweeney a dit…

    « Ne pas faire subir ses convictions à ses enfants ». Tant pis pour les enfants des autres qui ne peuvent pas gruger le système qu’ont leur a imposé à coups de bons sentiments. Et ces convictions sont-elles si dangereuses qu’il faut mettre les petits à l’abri dans un quartier chic?

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  159. Caroline a dit…

    sweeney, tu auras compris j’espère que je ne cautionne pas vraiment cette phrase là. Surtout, je précise à nouveau que mon intention n’est pas du tout d’envoyer mes enfants dans un quartier chic, le collège pour lequel je prévois éventuellement de demander une dérogation n’est pas plus réputé que l’autre, juste plus grand, donc doté de deux classes bi-langues… Je ne souhaite pas que mes enfants aillent dans un super collège, je ne prévois pas qu’ils aillent à Henri IV et je veux qu’ils soient heureux.

    Or je sais que dans la même classe, ils risquent de ne pas l’être, ils sont trop fusionnels, trop dans la compétition.

    Je voulais par ailleurs vous remercier pour tous vos témoignages, ceux des jeunettes qui sortent tout juste de l’école et dont la maturité m’impressionne, ceux des profs qui semblent passionnés et ça fait du bien, des mères un peu rodées qui me rassurent, des femmes pas encore mères ou qui ne veulent pas être mais qui ont un avis aussi. Je dois vous avouer que j’avais peur avec ce billet de susciter des réactions violentes, anti-carte scolaire, pro-carte scolaire, anti-privé, anti-public, anti-profs. Et une fois de plus, les interventions sont argumentées, subtiles, pesées au mot près. C’est sûrement démago, mais je suis fière de ça, de cet espace de parole où ça ne dérape pas.

    Big up aussi au papa du kremlin qui n’a pas de dérogation pour baiser, j’adore son commentaire !!!

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  160. calamityjane a dit…

    Ben moi je suis prof depuis 7 ans maintenant… et je ne supporte pas tous les changements qu’on nous impose et qui se font d’abord au détriment des enfants. Je suis doc. Je ne rêve que de ça : leur donner goût au savoir, à la réflexion, , les valeurs de la diversité, la connaissance, la curiosité, la confiance… Avec certains de mes collègues, on tente de le faire coûte que coûte… mais c’est de plus en plus difficile et ça se fait au prix d’une sacrée énergie et de grosses désillusions. On ne lâchera pas le morceau comme ça. Mais on n’y arrivera pas tous seuls, car, en effet, nombre de collègues bien formatés se plient gentiment aux directives de plus en plus destructrices qui nous tombent dessus.
    Oui, je sais, je suis amère même si je n’ai pas encore totalement perdu espoir… Je suis souvent émerveillée par les ressources qu’ont nos élèves et l’énergie qu’ils nous donnent.
    Battons-nous pour ne plus avoir à se poser ces questions, ne plus être obligés de mettre en place des stratégies d’évitement..

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  161. Elenlos a dit…

    Mes parents avaient choisi la tactique inverse concernant le choix de mon collège/lycée : vu qu’ont a déménagé à chaque fois, ils cherchaient une maison près d’un bon établissement….pratique…quand tu aimes traverser la France avec tes deux filles et tous tes meubles tous les quatre ans en moyenne….

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  162. Rowane a dit…

    Bon, ici, le problème ne s’est pas posé : petite ville dans la campagne,donc mes 3 enfants sont passés (le dernier y est encore) par le collège ZEP (sans classe bilingue) où en plus leurs 2 parents sont profs mais où tous leurs copains étaient aussi. Si on avait eu le choix, on aurait sûrement fait autrement mais il n’y a pas eu de problèmes.
    Pour ce qui est des jumeaux, j’en ai vu passer plusieurs « paires » et la plupart étaient dans la même classe selon les voeux des parents: mêmes horaires donc plus simple pour les déplacements; mêmes devoirs donc plus facile à gérer ; si l’un est absent, l’autre peut prendre les cours; moins de profs à rencontrer.
    Ceci pour que tu puisses voir les bons côtés si tu n’as pas la dérogation.

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  163. Sweeney a dit…

    Oui oui, Caroline, j’avais bien compris. Je suis frappée par les contradictions des parents. On veut tous le meilleur pour nos enfants mais il est étrange de penser que nos convictions peuvent leur être préjudiciables.

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  164. la belette a dit…

    Alors, moi ma fille entre en maternelle, et je commence déjà à me demander si c’est mieux en public qu’en privé, sachant que même si le public passe très bien en maternelle, le privé après dans mon secteur c’est mieux, mais alors c’est trop tard, mais alors mais alors, bon, l’essentiel ce sont les bons profs et yen a partout, non?

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  165. HélèneBoston a dit…

    Salut Caro!
    Je commente rarement mais je te lis assidument tous les jours et j’adore ton blog.
    Aujourd’hui ce sujet me fait réagir parce que je me pose un peu les mêmes questions (bien que j’habite aux US, que mon fils n’ait que 3 ans et que le système ici soit différent de la France).
    J’ai été élevée dans une famille de gauche avec un grand respect pour le sytème public français et la sectorisation. J’ai grandi dans le 93 et mes parents ont tenu à me mettre dans les collège et lycée du coin (pourtant très mal vus), soutenant haut et fort que c’était à cause de tous les gens qui enlevaient leurs « bons » élèves de leur secteur que le secteur en question se retrouvait soi-disant moins bon. Mon frère et moi avons fait anglais 1ère langue, espagnol deuxième langue (la « pire » combinaison) et nous sommes même retrouvés dans la classe arabe troisième langue, c’est te dire! (second degré hein) Résultat: mon frère est agrégé d’histoire et enseigne aujourd’hui en ZEP parce que ça va avec ses convictions et moi j’ai obtenu une maîtrise de traduction litéraire avec félicitations du jury et travaille aujourd’hui aux US grâce à mes compétences linguistiques.
    Ma mère a toujours pensé qu’un bon élève serait bon et réussirait n’importe où. Elle a été fidèle à ses convictions et je l’estime beacuoup pour ça. Pourtant je peux te dire qu’elle passait pour folle à l’époque. De plus, toutes mes amies habitaient près de chez moi et ça c’est tout de même un gros avantage.
    En faisant le choix de la désectorisation pour tes enfants, tu participes à rendre le système plus fragile il me semble (encore une fois je ne juge pas et je comprends bien ton questionnement, je donne juste mon avis).
    Je suis fière aujourd’hui de mon parcours, et il me donne la force de défendre le beau système public français (et je sais de quoi je parle en vivant aux US!).
    Bon voilà, je crois que j’avais d’autres choses à dire mais il faut que j’aille bosser, décalage horaire oblige.
    Merci pour ton blog qui est vraiment tout à fait délectable 🙂 (putain de sa race, qd même merde, je viens du 9.3)

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  166. HélèneBoston a dit…

    Ah oui et aussi. Pour moi, dire que « mes enfants n’ont pas à souffrir de mes convictions » reviendraient un peu à dire « je suis pas raciste mais ça m’embêterait que ma fille sorte avec un noir ». Si c’est une conviction alors je ne vois pas en quoi les enfants en souffriraient. Je ne sais pas si je suis claire mais j’avais envie de le dire.

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  167. Floconnette a dit…

    Retour après les cours … et je réfléchissais dans ma voiture que les classes bilangues au lycée ça n’existe pas vraiment (sauf lycée international) et que tes enfants risquent de se retrouver avec LV1 anglais et LV2 allemand en seconde.
    Mais surtout, avec tous les changements qui sont là au collège, est-ce toujours nécessaires de les surcharger avec une matière supplémentaire ?
    Je pense que ce qui compte dans tout ça c’est finalement ce que les enfants veulent … et non les parents …
    « Circulaire sur pattes » j’aime bien l’expression lol, on dirait ma principale …de réunion en réunion, où l’on apprend qu’on cochera des cases de « compétence » à chaque devoir avec « non acquis, en cours d’acquisition , acquis » le tout avec un niveau d’exigence très bas et au final l’ordinateur (grande réponse de l’Educ nat’ a tous les problèmes) déterminera dans quelle case rentre l’élève …
    Et pourtant pour beaucoup d’entre nous ce n’est pas comme cela qu’on envisage l’évaluation de nos élèves et leur passage en classe supérieure … Alors on peut essayer de bloquer le système mais cela devient dur ….

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  168. Greta a dit…

    Bonsoir Caroline,

    je suis ton blog depuis très longtemps mais c’est mon premier commentaire. Lire tes billets est toujours un petit moment de bonheur dans la journée !

    Evidemment, les enfants n’ont pas « à souffrir des principes de leurs parents » mais pourquoi ne pas attendre de voir si c’est vraiment le cas ?

    Je suis allée dans un collège public de campagne qu’on disait « difficile ». Un collège qui avait même un internat pour accueillir ces délinquants-multi-récidivistes que sont les élèves virés des collèges des « villes ». En campagne, l’autre choix c’est le privé où ont fui tous mes copains premiers-de-classe du primaire. Mes parents ont fait le test. J’ai fait ma rentrée là-bas, si j’étais malheureuse, un mot à dire et je rejoignais les rangs des cours de cathé.

    Je suis restée, et non seulement avec le recul je l’ai plutôt bien vécu mais ça m’a forgé une personnalité et ça m’a appris à travailler de manière autonome. Et contrairement à mes petits copains du privé, je n’ai jamais eu aucun problème au lycée qui m’a paru si simple et policé en comparaison ! (Comment, tous ces gens aiment lire et travailler ?) Et ma mention TB au bac, je pense qu’elle était en partie due à cette expérience.

    Alors bien sûr ça dépend du caractère des enfants, et surtout ça ne résout pas le problème de la classe unique mais sera-t-il trop tard pour changer si vraiment tes enfants le vivent effectivement mal ?

    Merci encore pour ce chouette blog !

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  169. Claire a dit…

    C’est super riche de lire tous ces témoignages !

    J’habite en province. L’école primaire la plus proche de la maison est privée et à deux minutes à pied. L’école publique du secteur n’est pas loin, mais il faut prendre la voiture.
    Lors de l’entrée au CP de titi, nous avons été reçus par les deux directeurs. L’école publique était La école de la ville à accueillir les gens du voyage, et avait 18 classes alors que l’école privée en avait beaucoup moins. Je ne dis pas aujourd’hui que çà n’a pas induit notre choix, mais peut-être un peu. Je n’en suis pas fière, mais je l’ai fait (pour mon fils bla bla bla, j’ai fait ma scolarité en ZEP à Grigny justement bla bla bla)
    Je me disais à l’époque « pas la peine de rajouter des tracas en plus »…Honte à moi. Bon je me suis déculpabilisée en disant que l’école privée était vraiment à côté, que c’était plus pratique etc…

    Cependant.

    Déjà c’est hyper catho, j’ai eu une remarque au début du CP sur pourquoi nous n’assistions jamais à la messe le dimanche (devais-je dire au directeur que lors de la première invitation dominicale en CP, nous avions tiré à pile ou face avec mon mari pour savoir si nous y allions? Et que, oups, c’était face, dommage!).
    Bon le côté Catho, messe, célébrations, catéchèse, je fais avec (mais c’est quand même étrange la première fois que tu entends ton bambin chanter Alléluia en jouant aux playmobils…) en me disant qu’àprès tout çà fera partie de sa culture générale puisque moi je n’en ai aucune de ce côté là.

    Mais surtout c’est une école avec une course aux résultats. Qui fout une énorme pression aux enfants.
    En CE2, ils apprennent déjà le programme de CM1. D’énormes devoirs le soir (entre une heure et une heure et demie chaque jour). Mon fils est un bon élève. Ni le meilleur, ni le pire. Je situe pour dire que je n’exagère pas la quantité de devoirs (et puis oui, j’avoue que je n’ai pas tous les jours envie en rentrant de mon travail de me mettre à faire une heure et demie de devoirs, honte à moi…)
    Je me rends compte aujourd’hui de la masse de travail que cela représente pour un enfant et je ne suis plus aussi sûre de mon choix. Il stresse beaucoup pour les évaluations, comme beaucoup de ses camarades. Il panique si il ne connaît pas bien une leçon. Et à 9 ans, je me dis qu’il devrait avoir le temps de stresser pour le boulot…

    Pour la rentrée de septembre je déménage. Mon titi changera donc d’école. Dans le village où nous serons il y a deux écoles. Une privée (comme de fait exprès juste à 100 mètres de la maison) et une publique ( à l’autre bout du village).
    Je me pose la question, qui n’est pas tranchée aujourd’hui… Dois-je poursuivre sur le privé avec l’overdose que je ressens actuellement? Oui mais la publique est bien loin, ce sera quand même pratique qu’il rentre à pied le soir. Dois-je le mettre dans la publique, qui a l’air vraiment sympa comme école, oui mais alors fini le collège privé ( juste à côté de mon travail, lui, comme par hasard) qui a une super bonne réputation et propose tout un tas d’options (car ils prennent en priorité les enfants ayant fait leur scolarité dans les écoles privées de la région).

    Je ne veux pas faire de mon fils un premier de la classe, ni un étudiant bardé de diplômes. Je le veux, comme beaucoup de celles que j’ai lues sur les posts précédents, heureux, qu’il soit ouvrier ou sénateur.

    Je veux un accès facile aux cours, du facile dans le quotidien, d’où je te rejoins, Caroline sur ta volonté d’avoir deux classes séparées. Le quotidien, c’est ce que nous allons nous farcir pour les années à venir.

    Mon ex mari lui, tranche pour le privé malgré tout. Ma mère instit du publique m’oriente vers le publique justement. Mes amies sont partagés. Mon fils veut une école qui « croit en Dieu » (Oh non, dites moi pas qu’il vient de dire ce qu’il vient de dire…), et moi… Ben moi je n’en sais fichtre rien…

    J’attends la journée portes ouvertes pour rencontrer les différents directeurs, je me dit que le plus beau (et le plus célibataire) des deux l’emportera, après tout, c’est un critère qui vaut bien les autres !!!

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  170. Caroline a dit…

    heleneboston, j’aime beaucoup ton commentaire et je suis d’accord avec toi sur la désectorisation. C’est pour cela que je ne ferai pas jouer mes « relations » (huit ans de journalisme éduc, ça permet tout de même d’en avoir un peu). En revanche, je me dis que si je demande « légalement », à la loyale, cette dérogation, pour une raison qui n’a rien à voir avec le « niveau » du collège, je ne nuis pas trop à la mixité. d’autant que le collège dans lequel j’enverrais mes enfants est exactement du même acabit que l’autre, même type de population (à majorité chinoise en l’occurence), même niveau. Mais plus ça va, plus je pense à l’option l’un en classe allemand anglais, l’autre en anglais chinois. Et ton parcours m’y pousse encore plus, j’ai une énorme frustration niveau langues et je voudrais vraiment que mes enfants soient plus aguerris que moi, pas pour me la péter mais parce que ça ouvre tellement l’esprit et tellement de portes…

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  171. cian a dit…

    Je suppose qu’en 204eme position, mon commentaire n’apportera pas grand chose, mais je voulais témoigner du point de vue d’une maman (et d’un papa) de province, maman instit, avec un fils qui entre aussi en sixième en septembre. Fiston sans aucun souci scolaire, plutôt l’inverse, mais assez fragile émotionnellement va t-on dire. Dans notre village, on dépend de l’un des collège de l’a petite ville ouvrière d’à côté, qui bien entendu se tirent la bourre mais ont quasi le même public, très très mixte et parfois agité. Troisième option: le collège le plus proche géographiquement de « la ville »: dérogation nécessaire avec des critères précis (classe musique, frère ou soeur déjà dans l’établissement ou russe seconde langue, langue que fiston rêve de parler depuis sa plus tendre enfance.. -ben oui, bizarre mais bon)
    On a cogité tout en gardant nos principes en tête (pas de privé entre autres)et finalement, on a tout mis à plat avec lui. Bien nous en a pris car il a écouté, entendu, discuté, pour finalement nous demander de lui faire confiance, de le laisser aller dans le collège de secteur avec une majorité de ses copains, qu’il avait envie de faire du russe, mais ne se sentait pas prêt à quitter ses amis pour ça… Et puis le collège de secteur pratique une répartition en sixième qui n’est pas inintéressante je trouve: les enfants choisissent un projet concret parmi ceux proposés et sont repartis en fonction. Cela va du journal du collège (heures supplémentaires de français) à la préparation aux fouilles archéologiques (latin dès la sixième), en passant par le blog du collège, la collaboration avec la maison de la Forêt toute proche….et j’en passe.
    Alors on va lui faire confiance dans son projet (archéologique), on va faire confiance aux profs.. et à nous un peu aussi…

    Mes parents à moi m’ont fait confiance quand j’ai décidé d’être la seule de ma classe à demander le lycée « de punks et de babos gauchistes » quand tout le monde allait dans le prestigieux lycée qui avait eu S. de Beauvoir et Alain comme professeur. Je ne les en remercierai jamais assez!

    Seul bémol: les dernières suppressions de postes qui remettent tout cela en cause.

    Pardon, je me suis un peu étendue….

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  172. Lis' a dit…

    Je n’aime pas ce post.
    Non, vraiment pas.

    Et je rejoins Nathalie pour dire que cette culture de l’élite m’énerve. Vraiment.
    Henri IV ! Pitié ! Quelle horreur !

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  173. HeleneBoston a dit…

    Ton post sur ton interview du mec d’ABBA et tes difficultés avec l’anglais m’ont fait hurler de rire soit dit en passant… En effet, dans le cas d’une demande « légale » et surtout si tes enfants aiment les langues (sinon je dirais vraiment que la classe bilingue ne leur apportera pas forcément un plus, au contraire), la démarche me paraît cohérente. Est-ce qu’il n’y en aurait pas un qui aimerait les langues et l’autre pas? Ca résoudrait le problème; tu en mets un en bilangue et l’autre en « normal »:-)
    Bon, sur ce, je ne voudrais pas enfoncer une porte ouverte mais internet parfois c’est qd même de la bombe de balle (résidus éducatifs ;-))! Chui en train de trimer à mon bureau à 6000 km de la France, et je discute avec une parfaite inconnue de l’orientation de ses enfants.
    Tiens-nous au courant en tout cas. Et merci de ce billet passionnant.

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  174. manue a dit…

    Ben c’est simple pourtant, un enfant dans le collège d’affectation et tu demandes une dérog pour l’autre enfant, si tu ne l’as pas, tu peux tout de même te présenter dans le 1er collège la tête haute, tu n’as cherché à l’éviter que pour le bien être de tes enfants…et de tes soirées familiales! Et pour qui va où, je ne sais pas moi: une course en sac ou un concours de dictée!
    Bon courage…

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  175. encore une helene a dit…

    Même si tout a été dit, je ne peux pas me taire… Je crois effectivement qu’il faut relativiser l’importance de tes choix. A la campagne , les jumeaux sont forcément dans la même classe (il n’y en a qu’une), et les frères et soeurs aussi (classes à plusieurs niveaux). C’est certainement moins bien, mais c’est comme ça! Et les enfants font avec… En arrivant en 6ème, ils décident (ou pas) de se séparer. Je crois que tes enfants sont capables de prendre ensemble cette décision, et je crois que demander une dérogation si ils le souhaitent ne serait en rien un reniement à tes principes si effectivement les deux collèges « se valent ». Moi je n’aurai pas le choix, mes enfants iront dans le seul collège du secteur et ils n’auront presque pas d’options mais c’est pas grave… En revanche, quoi qu’il arrive , mes principes m’empêcheront de les inscrire dans le privé. Je crois que seule une discussion avec ton mari, tes enfants et les chefs des collèges concernés t’aideront à y voir plus clair.

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  176. Greta a dit…

    (pour mon deuxième commentaire, je cliquerai sur « Afficher plus de commentaires… » avant d’écrire. Ca m’évitera de redire des choses déjà écrites depuis 10h et auxquelles il a déjà été répondu…:)

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  177. lafaby a dit…

    La syndicaliste que je suis a mis sa fillote dans le privé !!!!! Honte à moi !!!!!!

    Et je regrette pas !!!!!!! (sauf les sous !!!! lol)

    Sérieux, je dis ça mais j’aurais honnêtement préféré la mettre dans un collège public, malheureusement mon boulot (suis éduc) fait que je sais exactement ce qui se passe dans les établissements publics de ma ville ! et ben non, je regrette pas…. Au lycée je réviserai ma copie c’est sûr mais elle sera suffisament « mature » pour faire (ou pas) les bons choix…. Pour l’instant je préfère la protéger (et je suis pas du tout maman poule !!!!! je jure)

    Donc franchement Caro, je comprends tous tes doutes, toutes tes interrogations ! Bon courage et comme nous toutes, ben… fais au mieux !

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  178. Caroline a dit…

    helenedeboston, c’est vrai que c’est quand même dingue tout ça ! (le net, les blogs et tout et tout)

    cian, non ne t’excuse pas de t’étendre, au contraire, c’est passionnant

    greta, idem, on s’en fout que des choses aient été dites avant.

    Lis’, écoute, 1) je ne rêve pas d’Henri IV, 2) je suis désolée que tu n’aies pas aimé ce post. Et si c’était important pour toi de le dire, alors tu as eu raison !

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  179. Florence a dit…

    Oui les beaux principes, les belles idées…mais not in my garden ! Je suis instit dans le public, je prône donc l’école républicaine, tout ça…
    Perso, mon seul critère ce sont les problèmes de violences, de racket, de drogue….etc. Pas envie d’imaginer ma progéniture, pas encore boutonneuse (je sens qu’il va faire sa puberté assez tard !), agressée par de grands méchants plein de poils à la voix grave, le jean sous le caleçon, pour une paire de Converse taille 35 !
    J’avoue qu’on a eu de la chance : le collège au bout de la rue est fréquentable (même si ce n’est pas le nec plus ultra, avec ses résultats au brevet assez moyens) et sa 6ème se passe très bien.
    Mais je me pose les mêmes questions pour le lycée (oui, ok dans 4 ans !!) et je vise même le privé, parce que le lycée du secteur est craignos….
    Shame on me !

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  180. valh15 a dit…

    Bah moi je suis juste principale de collège, mère de trois gamins qui ont fait leur collège « de secteur » et ont su en prendre le meilleur. Je comprends la problématique de ma ronde (plus si ronde) préférée, et je tenterai le pari d’expliquer mon problème au principal du second collège: la place de l’allemand, la gémellité, tout ça. Certes mes collègues parisiens doivent en avoir ras le pompon, mais on fait aussi ce boulot pour trouver des solutions pour « nos » gamins (vos enfants, quoi!). Courage et il ne faut jamais oublier qu’il faut aussi faire confiance et … penser à demander leur avis aux bébés qui ont grandi…

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  181. Caroline a dit…

    céline, aucun des collèges de mon quartier ne propose ça…

    Valh15, ce que je n’ai pas dit dans le billet, c’est que le principal du collège de secteur, que j’ai appelé pour vérifier avec lui si justement il n’y avait pas deux classes bilangues, a été vraiment super, m’avouant qu’il n’était pas chaud pour « perdre » deux élèves à priori sans difficultés mais qu’il me conseillait, en toute objectivité, de demander la dérogation, parce qu’en effet, des jumeaux dans la même classe, bof bof. Et je compte aller parler aussi avec le principal de l’autre collège. ceci étant dit, tout se joue au rectorat. Pour ce qui est de l’avis de mes enfants, crois moi, je les consulte. Peut-être même trop. Je crois qu’ils ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent. d’un côté, leurs meilleurs copains seront dans l’autre collège. Mais ils ont compris que ce n’était pas un argument. d’un autre, être dans la même classe, ça les branche moyen, même si quelque part, je sens que ça les rassurerait, dans un collège où il ne connaitront quasi personne. Pour les langues, ils ont intégré, vu que tous les enfants le disent, que la classe bilangue, c’est le must. Donc ils veulent une classe bilangue…

    Je ne suis pas objective, mais mes enfants sont de braves petits, pas contrariants. Ils sont dans une école où les difficultés sont légion, fréquentent des gamins issus de milieux très « compliqués » et souffrent, cette année notamment, d’une ambiance assez délétère dans leurs classes, avec des instits dépassés. ils savent ce qu’est une école « difficile » et je ne crois pas que ce sera pire dans le collège où ils sont sectorisés. Je voudrais juste leur donner la possibilité d’être bien dans leur peau dans cette période compliquée. Et là où tu as raison, c’est qu’il faut leur faire confiance. Et ça pour le coup, c’est bon, je leur fais vraiment confiance. Sauf s’ils se retrouvent dans la même classe. Là je ne réponds de rien…

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  182. Cafougnette a dit…

    En tant qu’ancienne gamine du 13ème je me suis retrouvée à Rodin car c’était soi-disant « un bon collège-lycée » (dont je dépendais géographiquement) et ce fut horrible. Par contre, en redoublant, j’ai été envoyé dans un tout petit lycée dans autre arrondissement, et ce fut merveilleux, y compris concernant mes résultats. Il faut vraiment se méfier des classements des établissements scolaires, je sais que moi je n’enverrai pas mes enfants dans un collège-lycée bien côté, ce n’est absolument pas un gage de qualité concernant le professorat.

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  183. Estel-Aurora a dit…

    Quel débat passionnant (oui je viens de tout lire) pour une expat !!
    Ici la question c’était : école de quartier espagnole (et bilingue anglais) ou lycée français sur la capitale á 45minutes de voiture et je ne sais pas combien d’euros. Ben, vu que je ne bosse pas, c’est l’école de quartier. Oú depuis l’age de trois ans ma fille apprend l’anglais (l’espagnol est en gros sa premiere langue, le français la deuxième et l’anglais sa troisième). Pour l’instant je la laisse lá, mais j’avoue que vu son niveau catastrophique en français j’envisage pour sa 6ième une arrivée au lycée français en espérant avoir droit á une bourse.

    Tout ça pour dire qu’elle a sacrément de la chance, á son age combien d’enfant sont aussi á l’aise dans deux langues (pour l’anglais pour l’instant, on va dire que c’est un hobby). Il est clair que les langues seront toujours un plus, quelque soit les langues je pense. Alors oui l’espagnol est plus facile á apprendre que le chinois mais une fois que l’oreille est faite je crois que la facilité est lá. D’ailleurs dans notre petite ville ils vont construire une école privée sous contrat avec chinois comme langue étrangère. L’ouverture est prévue dans deux ans et ils commencent déjà á recevoir les parents…

    Bref, Caro bon courage !!!!

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  184. Sophie a dit…

    Aïe, aïe, aïe, je suis déjà remplie d’angoisse pour l’inscription en petite section. Pour la 6è, je suis bonne pour la cure de lex*mil !!! DE toute façon, chacune d’entre nous fait au mieux avec les choix qui s’offrent à elle. Hauts les coeurs ! (et vive les sections bilangues i)

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  185. So' a dit…

    Je tiens a ramener une pierre a l’édifice 🙂
    Etant encore étudiante et ayant un parcours « atypique » (et ça, c’est pas moi qui le dit) : ayant commencé par un bep puis étant arrivé a l’université en passant un bac techno, je dirais juste que si c’est ce que veulent faire vos enfants alors il faut y aller, il faut demander une dérogation et se battre pour l’avoir.

    Sinon, acheter un studio/ une chambre de bonne juste pour avoir l’établissement que les parents veulent et bah, ça me parait trop :O

    Bonne soirée 😉

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  186. Rondelette a dit…

    Vengée parce que nullipare, Despé ?
    Ouais, mais jveux dlamour, là…

    Sinon, j’étais dans le privé en primaire, puis dans le public au collège… et ce sont mes profs du public qui ont fait le sac à mes parents pour qu’ils me remettent dans le privé… Il faut dire que les différences de niveaux étaient phénoménales, ce qui desservait aussi bien les gamins lourdés (certains écrivaient à peine le français, alors aborder l’apprentissage de l’anglais, bonjour la brasse coulée) que les plus avancés (qui glandaient puisque les profs devaient consacrer plus de temps que prévu à ceux qui ne suivaient pas)… Au bout du compte, j’ai réintégré le privé en troisième…

    Comme je n’ai pas de gosses ni aucune certitude sur l’éducation (à part que je plussoie le comm de NeP ++++, cette gueuse est vraiment une tête), je peux juste dire que, d’après mon expérience personnelle, être douée sur le plan scolaire mais nulle en estime de soi, ça ne mène pas forcément loin…

    Ce qui ne résout en rien le schmilblick, en l’occurrence, d’autant que, s’il existait une recette infaillible pour coller de l’estime de soi à l’intérieur d’un gosse, ça se saurait… Mais, vu le rôle de la transmission dans ce genre de problématique, ça devrait mieux se passer pour les gosses de Caro que pour ma pomme – même si, je l’avoue, je m’inquiète un peu pour Lou… ça « résonne », ce que Caro dit de sa difficulté à nouer des liens…

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  187. Lor a dit…

    Tu me fais un peu flipper. Ma fille a l’âge de Rose et elle doit entrer en maternelle en septembre (si elle envisage de passer le cap des couches un jour, d’ailleurs), et pour l’instant je sens que tout le monde est à fond sur la mixité, tout le monde c’est mes voisins et moi, habitants d’un nouveau quartier d’Arcueil avec un pourcentage élevé de mômes entre deux et trois ans. Pour l’instant, la mixité, c’est surtout nous à vrai dire. Je sens que quand le CP va approcher, beaucoup de ces petits vont être scolarisés ailleurs…

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  188. Lor a dit…

    Tiens, c’est chouette de voir qu’il y a une autre traductrice (annedeboston) qui est en ligne et sans doute en train de bosser à pas d’heure :)).

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  189. Rondelette a dit…

    NB: une fois de plus, je ne parle que de ma pomme, vu que je n’ai pas de gosses et que je suis totalement narcissique, mais en fait… toute cette histoire se mélange avec un reportage ce soir dans le 19-20 sur la 3 – les gamins « harcelés » à l’école… Mon neveu en fait partie (et je constate que sa mère et mes parents ont fait finalement instinctivement ce qui est conseillé dans ces cas-là)… c’est super douloureux, parce que l’on ressent bien, dans ces cas-là, la pression du « milieu », la compétition… alors que mon ptit loup est un gosse hyper curieux et intelligent, hypersensible (trop), qu’il sort des réflexions à peine croyables de profondeur depuis tout petit, qu’il se passionne pour l’histoire et la science, invente des recettes, etc. Mais voilà, le côté sensible/rêveur/fragile, ça le met à part, et on se fout de lui, et il s’enferme dans sa bulle…

    Ca n’a rien à voir avec la choucroute, peut-être, mais je trouve que le formatage commence hyper tôt… et peut-être que ce gosse hyper doué (sauf en orthographe!) foutra ses études en l’air comme je l’ai fait, rien que pour rester dans sa bulle, hors compétition. Et ça, ça colle les glandes.

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  190. Rondelette a dit…

    NB bis: parce que, au final, effectivement, ce qui compte, c’est qu’ils fassent ce qui les intéresse et qu’ils soient heureux…

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  191. Crèmdemarrons a dit…

    Pour parler concrètement, j’ai été au collège Georges Braque ( établissement soi-disant « ghetto », équivalent de l’autre côté du 13ème de celui dont tu parles ) puis au lycée Louis Le Grand, lui-même. Mon avis : le gamin qui a la volonté de travailler et qui en plus à la chance d’être soutenu par des parents équilibrés fait ce qu’il veut ensuite. Je garde d’excellents souvenirs de mon collège du 13ème (j’y étais il y a moins de dix ans ) tout comme j’ai découvert un monde à Louis Le Grand qui m’a fait grandir, aussi bien sur le plan intellectuel que sur la prise de conscience parfois douloureuse des disparités sociales.
    Allez, bon courage

    Répondre
  192. Crèmdemarrons a dit…

    Pour parler concrètement, j’ai été au collège Georges Braque ( établissement soi-disant « ghetto », équivalent de l’autre côté du 13ème de celui dont tu parles ) puis au lycée Louis Le Grand, lui-même. Mon avis : le gamin qui a la volonté de travailler et qui en plus à la chance d’être soutenu par des parents équilibrés fait ce qu’il veut ensuite. Je garde d’excellents souvenirs de mon collège du 13ème (j’y étais il y a moins de dix ans ) tout comme j’ai découvert un monde à Louis Le Grand qui m’a fait grandir, aussi bien sur le plan intellectuel que sur la prise de conscience parfois douloureuse des disparités sociales.
    Allez, bon courage

    Répondre
  193. Karin a dit…

    Je suis prof en lycée public dans le 93 et ma fille (qui est en CE1 actuellement) ira dans le privé dès la sixième. Le collège dont nous dépendons sur le plan de la carte scolaire n’est pas ZEP mais comme tout établissement public du 93, il connaît des soucis de postes non pourvus ou de profs absents non remplacés. Une de mes élèves actuelles a fait sa scolarité dans ce collège et elle n’a pas eu une année complète avec un prof d’anglais. En 4 ans.

    Alors, les grands principes sur la mixité sociale, l’égalité des chances à l’école et tutti quanti, je m’assieds un peu dessus.

    L’Education Nationale est incapable de pourvoir tous les postes dont on aurait besoin dans le département le plus sinistré de France au point de vue éducatif et elle continue d’en supprimer.

    C’est donc vers le privé que je me tournerai. Et je ne suis pas la seule à faire ce choix parmi mes collègues profs.

    C’est triste parce que j’avais une certaine idée de l’école républicaine. Mais après 9 ans d’enseignement, j’ai aussi abandonné cette idée utopique.

    Je me contente de mener au bac des élèves dans les meilleures conditions qui soient avec ce que l’on me donne comme petits moyens. Et chaque réussite à l’examen est une immense victoire pour ces gamins « des quartiers » comme on dit à la télé.

    Bon courage pour l’adolescence, les comédons et le reste en tous les cas !!

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  194. sissie a dit…

    bien, nous dans notre « campagne » la question ne se pose presque pas, les écoliers vont pratiquement tous au Lycée de la ville d’a côté (à moins de 2 kms)et tout le monde est content, bon lycée, les enfants y vont même en vélo quand il fait beau et de bons pourcentages de réussites, personne ne se pose mille questions et c’est assez reposant pour l’esprit de savoir qu il faudra faire les bons choix mais seulement après le BAC, çà nous donne encore quelques années de zenitude je trouve….

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  195. La Viscountess a dit…

    héhé, bienvenue au club…. et ce n’est que le début!!!!
    Bon faut pas se décourager…. vite fait mon expérience de mère dado à moi??? arrivée dans la commune l’année de l’entrée en 6ème de ma fille, aucune connaissance des collèges ici, donc je prends ce qu’on me donne… Le collège avec Ze mauvaise réputation et classe bilangue parce que ma fille a fait allemand pendant sa primaire (pas le choix, il y avait que ça!). Jeune fille qui aime gober les mouches et s’amuser pendant les cours, facilement entrainée, notes catastrophiques jusqu’à la 3ème (mais elle passe quand même à chaque fois), fin 3ème, on demande le redoublement et là déclic, les notes décollent, tout se passe pour le mieux, elle est maintenant en 1ère STL à Chambéry….. que demander de mieux à part qu’elle bosse un peu plus!!!
    quelques années plus tard, le tour du fiston, on a déménagé en centre ville, donc changé de secteur, il est dans Ze collège of Albertville, zery goud réputation et tout et tout, d’emblée catalogué, il y passe 3 années de merde (scusez moi!!!), à ne même plus tenter de se raccroché tellement il est démotivé…. redoublement de la 5ème parce qu’impossibilité de passer en 4ème, trop de retard… Puis on me parle des MFR, on contacte, on passe les entretiens, il est accepté si il veut (jamais si le jeune n’est pas d’accord) et re-miracle…. l’alternance, la structure, c’est ce dont il avait besoin…. les notes sont excellentes, le fait d’avoir des stages régulier le font avancer et prendre confiance en lui sans compter qu’il repart à zéro, sans le cataloguage « cancre » qui lui collait à la peau…..
    Voilà…. c’est du vite raconté mais en gros, ne pas se fier au collège finalement, pour peu qu’on les soutiennent et qu’on fasse attention à ce qui leur convient, les enfants peuvent s’épanouir…. c’est vrai que 2 internats, ça revient cher (les MFR sont privées avec internat obligatoire), qu’on a pas de supers salaires (je suis assistante maternelle et pas juste pour m’occuper!) mais je leur ai dis « si vous réussissez, cet argent là, jamais je ne le pleurerais! ».

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  196. Rachel a dit…

    Ouh là !!!! La question collège se pose aussi alors ???? Moi, je suis en plein dans la question « école primaire » avec une école à 500 mètres de chez moi alors que mes enfants sont à l’école à 5 kms de chez moi ! Trop de soucis avec l’école d’à côté, les enfants sont retirés les uns après les autres pour aller en privé. Je ne suis pas pour le privé.

    L’école de mes enfants est dans un quartier populaire, en zone « à favoriser ». Ils font 3 fois plus de choses qu’à l’école d’ici(théatre, patinoire, piscine) et connaissent la mixité, la pauvreté et ne sont pas obligés de porter des marques pour se faire valoir.

    La dérogation ? Je dois la refaire tous les ans. Cette année, j’en ai 2 à refaire. Pour le petit dernier (même âge que Rose) et pour la 2ème, qui rentre en primaire. Par chance, l’ainée étant déjà scolarisée en primaire, elle ne me sera pas refusée. Mais si l’aînée rentrait au collège cette année, je n’aurai eu que mes yeux pour pleurer…. et j’aurai certainement dû prendre l’option « privé » comme ma voisine d’à côté.

    Parce que Madame, si vous ne souhaitez pas mettre vos enfants dans l’école de votre quartier, c’est votre problème, pas le nôtre. Dérogation refusée à tous les coups. Elle a tenté. Elle a perdu. Ses enfants sont désormais en privé. Carte scolaire oblige.

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  197. Peggy a dit…

    « Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants »
    ça marche aussi pas mal ;))
    (mes garçons, petits, ils font plus pipi au lit depuis pas super longtemps) sont dans le privé desormais car je sais qu’il est compliqué ensuite de rentrer dans les écoles privées. Donc voilà mais je suis pas forcement convaincue d’avoir fait le bon choix.
    Je soigne ma conscience en les mettant au centre de loisirs.
    Pfff ridicule.

    Ton choix n’est pas facile, j’aurai tendance à préférer l’option « securité », les 2 dans la meme classe. Si ça se passe mal, tu as plusieurs années devant toi pour déménager, faire une greve de la faim devant le rectorat. En plus ils auront démarré le collège dans une classe bi langues donc ils devraient continer meme si dérogation ?
    bon courage, sérieux hein. Bon courage meme moi qui te connais pas je me fais limite des noeuds au cerveau en lisant ton billet alors toi !

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  198. claire a dit…

    Je ne suis pas maman, mais prof dans ce qu’il y a de pire de la ZEP avec un collège à 85% d’enfants dont les parents sont catégorisés « en grande difficulté »… Je ne mettrais pas mes enfants dans ce collège si j’en avais… Mais c’est parce que le déséquilibre est top grand. Dans la plupart des zep « normales » (pas des collèges ambition réussite), comme l’ont écrit beaucoup avant moi, il y a surtout un peu plus (mais même les collèges zep se serreront la ceinture l’an prochain) de moyens, moins de pression, et des classes hétérogènes qui permettent de progresser quel que soit le point d’où l’on part si l’on s’en donne les moyens.
    Et ce que tu dis sur le changement potentiel de direction est archi vrai, et pas du tout prévisible… Le super collège du coin peut se dégrader d’une année à l’autre …
    C’est aussi vrai qu’il arrive que la bilangue soit dispersée sur deux classes… (et même si effectivement en 2nde les germanistes LV2 rejoignent les LV1, les 2 années de plus ne seront pas perdues, je suis passée par là).
    Bon courage pour le dilemme !

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  199. Lor a dit…

    Enchantée ! C’est l’avantage d’avoir des moments pour lire des blogs entre deux boulot (ou pendant, comme je le fais, au mépris de toute efficacité :).

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  200. gaelle a dit…

    zon p’tête leur mot à dire les mioches, non ?

    moi j’ai des supers souvenirs de ma « classe pourrie » parce que j’avais tenu tête et que c’était italien que je voulais faire et pas allemand. j’étais heureuse, je bossais donc bien et je suis arrivée là où je voulais en passant par les prépa et tout le toutim …

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  201. Cil a dit…

    J’interviens avec retard, mais vos commentaires m’ont passionnée (et je n’en suis qu’au 197ème).
    Mère d’un enfant de 4 ans, je quitte ma banlieue chic du 92 pour le 93. Question que tout le monde me pose « Tu vas le mettre dans le privé ? »
    Ben, en fait je ne m’étais pas posée la question. Et il va commencer par la maternelle publique ZEP à 100m de chez moi. Nanméo.
    Mais ce n’est que le début de mes ennuis, vu que son père (dont je suis séparée et qui a fait toutes ses études dans le privé) va certainement commencer à me soûler avec ses (possibles/prétendues) mauvaises fréquentations et le classement de sa maternelle sur le site du Figaro… Déjà qu’il n’a pas encore vu le quartier où je vais faire vivre sa progéniture…

    Bref, pour donner mon expérience de très bonne élève de province, allemand première langue, 20 de moyenne en maths sur l’année en troisième, etc.., bref une caricature, et bien j’ai été convoquée par la principal de mon collège car je refusais (au grand dam de mes parents) de prendre une option qui ne m’intéressait pas juste pour intégrer LE lycée de la ville.
    J’ai tenu et intégré le lycée prévu par la carte scolaire, un lycée polyvalent (des CAP aux BTS) qui avait ouvert des classes générales (3 secondes, 3 premières, 3 terminales mais uniquement scientifiques) l’année précédente.
    J’y ai passé 3 merveilleuses années, notamment parce que pour respecter le choix de ceux qui avaient fait allemand première langue, nous avions un prof d’allemand et un d’anglais pour… 3 élèves !!
    Et j’ai intégré sans problème une prépa dans LE lycée.

    Caroline, juste une idée qui a peut-être été évoquée dans les commentaires que n’ai pas encore lus : et si tu les mettais dans deux collèges différents ? Peut-être que ce n’est pas possible en termes d’organisation, ou que tu penses que c’est un mauvaise idée, mais comme ça tu ne demanderais qu’une dérogation en mettant en avant que tu es de bonne foi, vu qu’un de tes enfants reste dans le collège « normal ».

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  202. Carole Nipette a dit…

    Je sais que je suis grave mais ma fille n’a que 5ans et demi et j’ai déjà eu des discussions et des prises de tête sur le lycée donc…
    d’ailleurs moi l’école alsacienne j’en rêve pour elle même si je sais que c’est une utopie… Je sais aussi que si on reste dans notre quartier il va y avoir un sacré souci au niveau du collège, bref tu vois ça n’a rien à voir avec l’âge des enfants!

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  203. katell a dit…

    je me trouve (un peu) avec la même prise de tête pr cause de rentrée en 6ième à la rentrée prochaine (pr ma fille hein!!lol). Chez nous coup de bol, le collège public « réputé » c’est celui assigné par la carte scolaire 😀
    Reste le choix des options…on part pr une classe bilangue anglais/chinois (çà m’a fait rire du coup ton entrée en matière!!) …et comme quelqu’un te l’a signalé ds les coms, parfois ils font le choix de les « répartir » tous dans des classes différentes histoire d’avoir des classes hétérogènes.

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  204. Marionnette a dit…

    Je ne sais pas si ça a tant d’importance que ça la cote d’un collège.
    On écrit « cote » by the way. Pas « côte ».
    Moi j’étais dans un collège réputé difficile. Mais dans ma classe d’allemand LV1, on était comme dans un cocon. Super équipe de profs, petit effectif. Et ceci de la 6ème à la 3ème.
    Et dans la classe d’à côté, des élèves en venaient à jeter de l’encre sur les profs à cause de la pression de leurs petits camarades habitant la même cité, de peur de se faire casser la figure le soir… Tout ça à 12 ans… Et au grand désarroi de leurs parents qui ne comprenaient plus rien…

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  205. adeline a dit…

    et bien…je suis aussi en plein dedans…et j’attends mi mai avec impatience pour faire la fameuse dérogation…ma fille a fait la maternelle et toute sa primaire sur dérogation…tous ces copains iront ds le même collège…notre collège de secteur est classé zep..ça m’angoisse pour ma puce …et puis comment faire quand je serai en déplacement… je vis seule avec elle…c’est ma soeur qui la garde…et c’est la raison de la dérogation…je commence à en perdre le sommeil…donc la dérogation il me la faut …c’est vital pour notre famille (meme si on n’est que toutes les 2)…j’angoisse vraiment..j’ai appelé le collège en question (celui de la dérogation) , ne peuvent rien faire…il faut la DEROGATION…la dame au tel s’est montrée confiante…toutes les dérogations de ma commune l’année dernière ont été acceptées…j’ai envie d’y croire mais j’ai peur …vraiment…

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  206. Elska Fraggle a dit…

    en effet les élèves bilingues ne sont pas forcément dans la même classe, les constitutions de classes ont lieu en juin, donc prend contact avec l’établissement pour faire part de tes inquiétudes légitimes et bon courage pour l’entrée en 6ème…
    Merci pour les fous rire devant tes textes….

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  207. fredonzeweb a dit…

    Forcément, je me sens visée…
    effectivement, il y a dilemme,en tant que mère de jumeau je penche pour la séparation, en tant que principale de collège (oups, je l’ai dit, ne me jetez pas de cailloux), tes arguments pour la classe bilangue sont évidents… donc je ne t’aide pas, prend donc rendez-vous avec le collège de secteur pour y voir plus clair.
    Quand je lis certains commentaires, je me demande comment l’école de la République tient encore debout… non, les collèges ne sont pas soit des usines à génies sous pression soit des camps de vacances pour bohémiens, et si tout le monde jouait le jeu, on y arriverait peut être mieux… il va falloir arrêter avec cette angoisse de la compétition, je crois pas que ça vienne des enfants, non?
    Quant aux dérogations, elles sont accordées par l’inspection académique par priorité, la dernière étant la « convenance personnelle », dans la limite des places disponibles et sans déséquilibrer les effectifs des collèges d’une même commune.
    Courage à toi, mais ne t’inquiète pas trop, la plupart des enfants réussissent bien au collège (surtout avec parents de CSP favorisés)
    Des questions? you’ve got my mail…

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  208. Clemobil a dit…

    Salut,

    Un triple témoignage de on côté :

    – je crois que mon proviseur de lycée a voulu faire une expérience pour mon année de Terminale : il a réuni les latinistes, les européens (bilangue de l’époque) et les sportifs. Résultats : 3 langues vivantes, 3 spécialisations, et un emploi du temps qui devait ressembler à une grille de sudoku. Ca a donné 2 demi-classes : les bons élèves enfilant gaillardement le programme (que les profs flippaient de ne pas terminer) pendant que le fond de la classe regardait l’heure passer.
    – J’ai lu quelque part que même en regroupant des élèves d’un même niveau, ils se réorganisent en bon – moyen – mauvais.
    – IL y a privé et privé. La prof de maths du lycée privé de campagne envoyait ses enfants 25 km plus loin au lycée public faire leur 1ère S.

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  209. L'affreuse a dit…

    Bonjour, je n’ai pas (encore) lu tous les commentaires, donc je vais peut-être répéter ce qui a déjà été dit, mais en tant que professionnelle de la profession, je peux témoigner que:

    – depuis toujours les profs détournent les cartes scolaires en faisant faire à leurs enfants : du russe première langue, musique en CHAM, grec ancien en 4ème, ce genre de choses… ce qui ne me choque pas :op, parce que les profs peuvent rarement se permettre de déménager pour s’approcher d’un collège + coté

    – les profs du privé ne sont pas nécessairement de super profs bourrés d’expérience, hyper compétents ou surdiplômés… c’est même souvent le contraire! (et ce même à l’école alsacienne! quoique je suis plus que d’accord qu’un concours ne fait pas forcément un bon prof…)

    – les élèves d’un établissement modeste (évidemment y a des limites à la modestie, ok) mais bien suivis/encadrés/orientés et occupés par ailleurs (musique/sport< autonomie et sens des responsabilités) me semblent plus prêts à l'épanouissement dans le cadre de l'école, dans l'âge qu'ils vont affronter et à la réussite scolaire que des élèves qui portent sur les épaules les ambitions de brillante réussite dans un milieu hyper favorisé et bourgeois (où la drogue et l'alcool existent aussi) (je précise, parce qu'il y a encore des gens qui pensent que les enfants bien élevés ne cachent pas des bouteilles dans les faux-plafonds des toilettes et n'utilisent pas leur argent de poche pour s'acheter des serre-tête en velours) - pour le problème que tu soulèves avec tes jumeaux... aucune idée des chances que tu peux avoir de faire valoir tes arguments! ceci dit en par expérience, la demande c'est le contraire, avec des parents choqués qu'on conseille la séparation, alors... dans un collège parisien, je ne sais pas à quel point la pression démographique bouleverse la donne! Peut-être que la direction de l'école primaire peut te soutenir dans cette démarche? Bon courage à tous en tout cas!

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  210. neela a dit…

    Après avoir lu une bonne partie des commentaires, j’ai l’impression qu’on est un peu plus détendu à ce niveau-là. (En même temps les classes bilangues, ben c’est pour tout le monde vu que l’allemand c’est depuis l’âge de 7-8 ans et l’anglais depuis la 6e)
    Je suis maintenant à l’université dans un cursus qui me plait plus que tout sans avoir vraiment eu de « plan de carrière ». Ce que je sais, c’est que mes parents m’ont toujours laissé le choix et donné la responsabilité de ce choix (à chaque fois que je devais choisir une option ou quelque chose comme ça pendant ma scolarité, ma mère me mettait devant le formulaire et me disait, c’est à toi de remplir ces papiers, même quand j’avais 12-13 ans).
    C’est peut-être de l’idéalisme à la suisse, mais tant que tu pousses tes enfants à donner le meilleur d’eux-même en leur faisant confiance, peu importe ce qu’ils font, ils en ressortiront avec une confiance en eux boostée et ça, ça permet de tout entreprendre 😉

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  211. Emmanuelle a dit…

    Juste une petite remarque. Attention, certaines classes bilangues chinois sont des ections orientales avec un emploi du temps aménagé et plus de 3 heures de cours supplémentaires. C’est le cas pour l’un des collèges du 13e qui recrute ses élèves à l’issu d’un test. Outre le fait que les horaires sont (beaucoup) plus chargés, ce sont de « faux » débutants. C’est d’ailleurs souvent le cas dans les classes bilangues chinois des collèges du 13e parce qu’elles sont composées principalement d’élèves asiatiques qui parlent chinois chez eux ou qui ont déjà pris des cours en association depuis l’âge de 7-8 ans. Je ne dis pas que c’est impossible, mais il faut éventuellement envisager d’aider l’enfant non sinophone afin qu’il ne soit pas trop largué…

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  212. Beata a dit…

    J’imagine que tu plaisantais sur l’École Alsacienne, mais je rebondis quand même sérieusement pour te conseiller sérieusement d’envisager cette option.

    Je connais 2 petites filles qui y sont, et outre les méthodes pédagogiques (aucune note avant la fin du CM2, et là, on leur a bien expliqué comment « recevoir une mauvaise note » = ce n’est pas vous les enfants qui êtes notés, mais votre travail, prendre de la distance, apprendre à tirer parti d’une mauvaise note sans se sentir remis en cause soi-même, etc.) qui font la part belle à l’éveil, l’autonomie, je les ai toujours trouvées super épanouies dans cette école qu’elles adorent.

    Juste pour dire que ce n’est pas qu’une école pour gosses de riches, c’est aussi un endroit où les enfants s’épanouissent vraiment (du moins, tout est fait pour qu’ils y arrivent) et où on les observe pas uniquement sur le plan de la réussite scolaire.

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  213. Cil a dit…

    Commentaire sans utlité, sinon celle de em permettre d’afficher les derniers sur le sujet (vu que le « Afficher plus de commentaires » ne veut pas marcher).

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  214. ti mounette a dit…

    et au fait tes enfants qu’est ce qu’ils veulent eux? parce qu’un jour il faudra pouvoir leur expliquer,moi ils sont plus vieux ( 17,21,23 ils sont encore étudiants) , on les a associés trés jeune aux décisions les concernant et puis ils ont suivis la route que suivait leurs copains avec un petit break de 6 ans en amérique du sud. Mafoi sans avoir fréquenté les meilleurs établissements ils s’en sortent plutôt bien même trés bien . Je crois que l’on ne se posait pas ces questions avant et certains réussissaient avec un 18 à leur mémoire ,attention à ce que l’on projette sur nos enfants! j’dis ça j’dis rien

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  215. C. a dit…

    Je suis pro-public.
    Vraiment, intimement.
    Ma fille est dans le privé. Dans une MATERNELLE privée.

    Des fois tu fais juste ce qu’on peut, avec ce que tu as et en fonction du loustic étrange (ou des loustics dans ton cas) qui est venu un jour s’installer dans ton ventre. En général tu peux peu. Je n’ai même pas réussi à obtenir un rendez-vous avec la directrice de l’école publique.
    Alors bon, on avise, quoi. Au diable les principes quand il s’agit d’humain.

    Répondre
  216. Claire a dit…

    Bonjour!
    Je ne suis pas maman, loin de là, d’ailleurs ça ne fait pas si longtemps que j’ai quitté mon petit collège minable de campagne. Où j’ai passé quatre années sympathiques, sans la pression que l’on réserve aux enfants dans les établissements plus côtés. Je m’en suis sortie un peu comme le disait la deuxième maman citée, avec des super notes comparées à celles de la classe « basket », et j’ai effectivement rejoint un lycée autrement plus élitiste (ce que j’ai d’ailleurs trèèèès mal supporté), …
    Cela n’apporte pas du tout la solution à votre problème, mais je trouvais bon d’apporter mon experience, directement.
    Parce que si vous demandez à ma mère, vous pouvez être sûre qu’elle transformera mes douces années insouciantes et totalement libre de stress concernant mon avenir en « terrible parcours du combattant, survivre parmi tous ces cancres, seigneur. »
    Alors voilà, je pense que si un enfant est intelligent et pas trop fragile, il peut s’en sortir n’importe où, être accepté dans n’importe quel lycée, et etc.
    Bon courage!

    Répondre
  217. Claire a dit…

    Question difficile que le « choix » du collège (qui est un non choix rappelons-le, tu le dis très bien, la carte scolaire est encore en vigueur). Attention ça va être très long et certainement bourré de fautes mais il est tard 😉

    Sociologue de formation, je peux apporter deux petites choses :

    – expérience perso : habitant Paris au moment de la fin de CM2, mes parents ont décidé de déménager pour que je puisse être dans un bon collège. J’veux dire VRAIMENT déménager et aller de Pars en banlieue chic. Pourtant ils ont toujours été les premiers à dire « non non nous avons des convictions, la mixité sociale est importante » (mais bon hein, nos enfants n’ont pas à pâtir de nos idées… Haha). D’une école primaire difficile je me suis retrouvée un collège bourgeois, n’ayons pas peur des mots, à mixité sociale inexistante. Je me suis jamais autant ennuyée à l’école : on nous rabachait à longueur de temps qu’il fallait être les meilleurs et les profs mettaient le paquet. D’accord, belle idée. Pour autant, si tu savais le nombre de conneries que j’ai pu faire justement dans ce collège, avec mes autres compagnons d’infortune, dont les parents étaient tous autant friqués que les miens. Nous étions les privilégiés du coin, le collège d’élites et à côté de ça, fric oblige, les trafics en tout genre et les petits larçins étaient le quotidien de bon nombre de mes « copains de classe ». Quand je dis trafics c’est pas celui d’un stylo bic ou d’une trousse… Nous étions imbuvables, imbus de notre petite personne et à qui on ne pouvait rien refuser. Où je veux en venir ? Est-ce vraiment avec des enfants aussi pourris que tu veux que les tiens se lient ? Est-ce vraiment cette vision de la vie que tu veux leur montrer ? Mes propos peuvent paraitre extrêmes mais pourtant je t’assure qu’aujourd’hui, je regrette d’avoir été avec mes anciens camarades, et ce comportement hautain qui en découlait. Non pas que nous étions cons mais que nous étions « entre-nous ». Mes parents de « gôche » le regrettent aussi ;-).

    Et inévitablement, le décalage s’est fait sentir en arrivant au lycée. J’avais le choix entre un lycée difficile et un très bourge, sélection implicite à l’entrée par le proviseur qui mattait d’abord le lieu de résidence pour voir si l’élève pouvait mettre un pied dans son lycée ou pas. Parce que j’en avais marre de mon attitude méprisante envers tous ceux qui n’habitaient pas la même ville, sous entendu qui n’avait pas autant de fric que mes parents, j’ai demandé le collège chaud chaud. Et là, la claque : mon dieu c’était donc ça la mixité sociale ? C’était eux les Autres ? Le décalage a duré quinze jours. Et en quinze jours ou 3 semaines, je me suis trouvée, j’ai arrêté de croire que je possédais la terre entière (et le monde à mes pieds, ça va de soi). j’ai pris une belle leçon d’humilité. Et j’en suis plus qu’heureuse !

    – maintenant c’est la sociologue qui cause (et le tout sans juger 😀 ) … J’ai travaillé sur les inégalités sociales et le passage en 6ème, pendant plus de trois ans. D’abord deux ans à rencontrer les parents inquiets du passage et du collège, les professeurs, les principaux, des élus, etc… Le même discours est ressorti de tout ça, à chaque fois : j’ai peur pour mes enfants, j’ai peur qu’ils ratent leur scolarité et donc leur vie s’ils ne sont pas dans un bon collège. Mais l’école, c’est l’école de la vie, c’est la vie tout court !. Ils avaient les mêmes questions que toi et les lectrices précédentes.

    Bref la dernière année, je me suis tournée vers les principaux intéressés, à savoir les enfants. Et de façon unanime, ça va peut-être paraitre louche, mais les gamins, qu’ils soient dans un bon collège, dans un collègue difficile, dans une classe bi-langue, ils ont et auront des expériences de vie. Et dans tous ceux rencontrés, pourtant j’en ai fait des 6ème, 5ème et 4ème, le sentiment qui ressort de tout ça ce n’est pas l’ambiance au collège qui est déterminante, s’engueuler, se battre, tout ça, peu importe le collège, ils le vivent, non, ce qui ressort c’est « l’ambiance à la maison », c’est ce qui les touche les plus. À comprendre : c’est pas le collège qui va être déterminant pour le gamin (même si je ne nie absolument pas certains impacts) mais plutôt la vision qu’on va leur en servir. Les peurs et les craintes n’existent que si elles se transmettent, autrement dit, plus les parents alimentent les craintes que leur enfant aille dans un collège jugé difficile (à son enfant ou aux autres parents) et plus la crainte va prendre de place. et parfois trop et à tord.

    voilà ma pierre à toi Caroline et à celles et ceux qui liront ensuite.
    Sur ce, bonne nuit !

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