Juste avant, bien après…

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Passer deux jours dans une station balnéaire juste avant le top départ des grandes vacances, c'est une expérience très particulière. Bien sûr, certaines familles avaient déjà pris leurs quartiers d'été, avec leurs enfants assez petits pour qu'on leur fasse sécher les derniers jours d'école. Mais les plages et les restaurants étaient encore très clairsemés. Sauf qu'il ne régnait pas comme en septembre cette atmosphère un peu triste, de fin de quelque chose, comme si la joie et l'effervescence n'avaient laissé qu'un vague souvenir.

Là c'était la même langueur que celle d'avant la fête, quand tout est prêt, que les toasts sont tartinés, le champagne au frais et le vin en carafe pour décanter. J'adore ces quelques minutes avant la première sonnerie, la cigarette fumée sur le balcon, un verre à la main, le coeur qui bat un peu plus vite parce qu'on ne sait pas comment la soirée va se dérouler.

Ce juste avant le baiser, juste avant le week-end, juste avant le début du film.

J'ai bien aimé longer la plage près de l'hôtel, toute seule, en imaginant ce que serait cette promenade dans trois jours, quand les vacanciers en auraient pris possession. Il me semblait sentir cette odeur si caractéristique d'ambre solaire mélangée à celle des chichis et de la douche du soir.

Et puis soudain, une tristesse pas désagréable m'est tombée dessus. Je ne suis pas tout de suite arrivée à mettre le doigt sur ce qui me serrait le coeur. J'avais dû voir quelque chose, renifler un parfum, entendre un son familier…

Ce n'est qu'en revenant sur mes pas que j'ai compris. C'était ce couple assis sur ce banc avec un nouveau né minuscule. Zoom arrière, août 2008, le cap d'agde, à quelques encablures du Grau. Même vent un peu chaud, mêmes résidences balnéaires, même promenade le long de la plage. Rose avait alors dix jours, elle était accrochée à mes seins la plupart du temps et lorsqu'elle consentait à s'en détacher, je la baladais sur mon ventre ou dans son landau, sur un chemin semblable à celui que je venais d'emprunter. Le reste de la famille profitait de la plage et moi je savourais ces instants à deux avec cette conscience aigue qu'ils ne reviendraient jamais.

Un ami croisé juste avant notre départ à Paris avait qualifié cet état dans lequel je me trouvais alors de "bonheur fatigué". Rarement expression ne m'a parue si vraie et si douce.

Il y a trois jours, au Grau du Roi, j'aurais donné la balade en catamaran, la chambre 4 étoiles et tout le reste pour éprouver à nouveau même quelques secondes, ce bonheur fatigué.

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Je crois que j'aurai envie jusqu'à la fin de mes jours de promener un nouveau né au bord de la mer. Il y a probablement des femmes qui ferment cette porte sans regret ni remords, la mienne, celle qui mène à la maternité, est de celles dont le chambranle est cassé et qui ne cessent de s'entrouvrir…

Allez, je vous laisse avec quelques photos du Grau du Roi et de la Grande Motte (prises du catamaran), juste avant… ou bien après…

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Dans le genre je craque sur un t-shirt, celui-ci je ne vous dis pas comme il m'a fait de l'oeil. Faut dire qu'il est bien porté par Cécile…

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130 comments sur “Juste avant, bien après…”

  1. The speculoos'mum a dit…

    Quel beau billet! Et Rose a toujours ete trop belle!

    Ici la porte est fermee pour toujours, j espere. Parfois, je croise un tout petit bebe et mon coeur fond mais en meme temps, je me dis qu aussi mimi qu il/elle soit je ne pourrais plus. Mes speculoos m epuisent et surtout me comblent. J ai le sentiment d etre finie et surtout que notre famille est complete depuis la naissance du 2eme speculoos!
    On verra, le temps qui passe, les choses qui changent, les gens qui bougent,… tout ca changera peut-etre mon avis et celui du speculoos’dad!

    Tres bon vendredi a toutes!

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  2. Fanny a dit…

    Caroline je vous lis chaque jour depuis quelques années car j’aime toute la poésie (comme dans ce post), tout l’humour, toute la vérité que vos mots traduisent si bien…

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  3. Cetroinzust a dit…

    J’aime aussi beaucoup les juste avant et je ne suis donc pas la seule a avoir le coeur qui bat la chamade en attendant le chant de la sonnette.
    La photo de vous deux, Rose si petite et deja tant elle-meme, est vraiment tres douce. De quoi faire un peu plus vaciller ma porte a moi, de moins en moins solide sur ses gonds…
    Merci pour ce si beau billet. Et bon (presque) debut de week-end ! Peut-etre meme le debut des vacances pour les futurs collegiens ?

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  4. Mah-Yu a dit…

    trés joli billet, encore, et qui ce matin me touche particulièrement. nous avons vécu ce bonheur fatigué en parallèle, à quelques semaines d’écart, en 2008, et je m’apprête pour ma part à le vivre une dernière fois cette été. Savoir que la porte se refermera ensuite m’emplit d’une étrange mélancolie.

    Bonne journée.

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  5. keekee37 a dit…

    Nostalgie aussi de ces moments si doux, bébé et maman (presque) seuls au monde… Les miens ont 17 et 20 ans et je craque toujours autant sur ces premières semaines, si lointaines et pourtant toujours si proches dans mon coeur. Et il faut bien au moins ça la plupart du temps pour supporter l’instant présent, car ils ne sont pas simples les « presqu’adultes »…

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  6. Madame M a dit…

    je fais partie de celles qui ont décidé de cimenter la porte de la maternité et tremble devant la peur au ventre: »Et si le ciment ne tenait pas hein?! ». La douceur du bonheur fatigué connaît pas tant la Fatigue a pris le dessus.
    Puis ce billet m’a aussi rappellé ce moment, cet état particulier que l’on vit avec chacun de ses enfants.
    Un moment suspendu et hors du temps, eux et moi à vivre un amour inexplicable, quasi fusionnel…
    Mmmoui je dois l’admettre, ce billet m’a violemment et délicieusement rappellé ce qu’est le « bonheur fatigué », la grâce que peut apporter la parentalité.

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  7. ClaireDDM a dit…

    Il y a quelque chose dans les étoiles cette semaine ou quoi? Sans plonger dans la théorie du complot, peut-on imaginer qu’une poudre (de lait 1èr âge) a été versée à l’insu de notre plein gré dans nos cafés matinaux, faisant remonter trés nettement des sentiments et des envies de peau toute fraiche et délicate contre nos lèvres?
    Non parce que depuis qqs temps, tout pareil que toi. Je veux dire, ce drôle de manque…

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  8. kat a dit…

    Bon,
    c’est horrible et certaines mamans vont peut-être me jeter des pierres mais je vais aller réveiller ma fille pour lui faire un long câlin avant de partir au boulot…elle n’a pas encore 4 mois mais son petit corps tout chaud dans le porte bébé me manque déjà…sûr que les sourires c’est juste génial mais ce moment si spécial, si unique, cette sensation de lien absolu;…pff c’est déjà fini!!! bouhhhh…

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  9. Cupicake a dit…

    La méchante a pas le même t-shirt?

    ( -> Ou le genre de phrase que je n’aurai jamais l’occasion de dire dans la vraie vie, mon entourage me demanderait si il faudrait pas que je consulte. Et je crois que si j’essayais d’expliquer son contenu, ce serait direction la camisole direct.)

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  10. Niña a dit…

    Rose a gardé le même visage, la même expression… C’est fou ! Et sa bouille craquante entrebâille peut-être un peu plus ma porte à moi (c’est la barrière des 30 ans, ça…).

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  11. sissie a dit…

    Merci pour ce billet qui va me faire un bien fou pour attaquer la dernière journée de travail de la semaine…
    Tu es ma vitamine C à moi en quelque sorte lol

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  12. fizz a dit…

    quel talent d’écriture , je lis tous les jours depuis …… bien avant que Rose n’arrive et chaque jour je suis baba de cette façon extraordinaire que tu as de nous partager les émotions et les moments vrais de vie. Je commente rarement mais je suis scotchée souvent. Encore une fois MERCI

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  13. sarah babille a dit…

    Je sais, je précisément de ce dont tu parles… Les odeurs, les bruits, les lieux qui font remonter les souvenirs. Et lorsque ce sont de si bons que ceux-là 😉 Bonheur fatigué, que c’est joli et tellement juste… Tu as el don de savoir raconter, Caroline.
    ps. tu vois je aprs demain à la mer, et je sais d’avance tout ce que les odeurs, les bruits vons me faire remonter comme souvenirs 😉 à bientôt.

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  14. la chouette a dit…

    Ma porte a été fermée définitivement en janvier dernier, par un gentil chirurgien qui a ôté une tumeur-pas-méchante-mais-qui-aurait-pu-mal-tourner, et qui du même coup a enlevé un peu de ci et de ça.
    On m’a dit: « De toutes façons, tu ne voulais pas d’autre enfant »
    C’est vrai,je n’en voulais plus d’autre. Mais ça fait tout drôle de se dire « jamais plus »…
    Merci, Caro, pour ce billet qui m’a mis le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux. Merci aussi pour les photos…tu es très belle avec ta poupée contre toi.

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  15. Ce'Nedra a dit…

    Maman depuis 1 semaine de mon premier p’tit loup, ce texte me touche énormément… Le « bonheur fatigué », je suis en plein dedans… Et je me disais justement hier soir que, si j’avais terriblement hâte de découvrir et redécouvrir sans cesse mon fils au fil du temps, je risquais fort d’avoir la nostalgie de ce poupon si petit (qui prend pourtant toute la place!)…

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  16. Ye Lili a dit…

    On te l’a probablement dit des centaines de fois, mais je ne peux le garder pour moi: tu écris magnifiquement bien Caroline, tu as un vrai talent de conteuse et ces lignes, mêmes nostalgiques me mettent du baume au coeur.
    Ne cesse pas de nous réjouir !

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  17. Marion a dit…

    Waou, la claque… J’ai le coeur tout serré devant mon café. Ma fille de 4 mois est en face de moi dans son transat et quand je la regarde, j’ai déjà la nostalgie de ses premiers jours et des bodies un mois tant elle grandit vite… Tu as vraiment le don de décrire les sentiments maternels…

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  18. isa a dit…

    Je rentre aussi de vacances en Corse et j’étais étonnée d’y trouver déjà autant de touristes … J’aime le mois de Juin pour partir, c’est mes vacances ‘en avance de phase’ , beaucoup moins de monde, les journées les plus longues de l’année. Seul le temps est parfois capricieux à ce moment là.

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  19. Marie Mail Tout a dit…

    Magnifique lignes, superbes photos … Comme toujours ! C’est vrai qu’on ne te remerciera jamais assez d’illuminer nos journées !
    PS : j’attends avec impatience tes réactions face aux derniers rebondissements de l’affaire DSK … je guette donc le prochain billet avec du « DSK inside » !!

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  20. Petitelinou a dit…

    Très beau billet. Je découvrirai le Grau dans une semaine avec Zhomchéri, Miss Zaza et Bébédoux qui pousse de petits cris dans son transat à côté de moi…Depuis 3 mois et malgré l’immense fatigue, je savoure chaque instant avec lui, ne cesse de le caresser, le humer, le manger de bisous car je sais qu’il sera le dernier et tu vois, moi, en réalisant cela, j’ai pleuré dès la sortie de la maternité en serrant fort mon nouveau-né contre moi!

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  21. mammouth a dit…

    Rose a la même moue! Quel bonheur!

    Ta photo fait remonter les doux souvenirs de ces premiers bonheurs fatigués (quelle jolie expression). Les nouveaux-nés ont souvent cet effet mélancolique sur moi. Même si je sais que je ne pourrais plus (je suis crevée juste à penser aux nuits blanches!) et que je suis si heureuse que les miens sortent tranquillement de la petite enfance. Les hormones me chatouillent encore. Trois est un très beau chiffre. N’empêche, j’envie ceux qui en ont quatre.

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  22. tribulate a dit…

    ralala le grau, toutes mes promenades d’enface ! je suis contente moi je vais en profiter un peu lundi, même si les premiers vacanciers seront là..j’aurais préféré en juin mais pas possible cette année !

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  23. Bredele a dit…

    notre bébéchou vient tout juste de souffler sa 1ère bougie que je suis déjà nostalgique. Sentiment partagé entre impatience de lui faire découvrir le monde et nostalgie des 1ers mois où il ne dépendait que de nous. La maternité il y a qq mois/années pour moi c’était oui peut être et aujourd’hui c’est comme une évidence.

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  24. AnnedeStrasbourg a dit…

    « la mienne, celle qui mène à la maternité, est de celles dont le chambranle est cassé et qui ne cessent de s’entrouvrir… »
    ==> Juste magnifique! Cette idée de bonheur fatigué, c’est tout à fait ça!
    Bravo pour ce billet!

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  25. Suzie a dit…

    C’est drôle. Hier soir, juste avant de m’endormir, je me suis demandé si ça s’arrêtait un jour cette envie d’un nouveau bébé. A quasi trente-dix ans et après 3 enfants, cette envie est toujours là chez moi…

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  26. walinette a dit…

    Merci pour ce clin d’oeil et ces jolies photos 🙂
    Quant au fond, nous en avons beaucoup parlé ces 2 jours !! 🙂 Je n’ai pas cette mélancolie des premiers mois, j’apprécie plus que tout la complicité qui se créé, les premiers mots, les « je t’aime fort » et sans regarder en arrière (m’est avis que je vais peut être changer d’avis à l’adolescence !!!)

    Bises Caro et on remet ça quand tu veux !

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  27. elphie a dit…

    Ca n’a rien d’originale, mais encore une fois, MERCI Caroline de partager, à travers ce très beau billet : poésie, émotions, nostalgie, bonheur… où chacun se retrouve (de manières différentes)…j’en ai encore des frissons!!! Tu as un vrai talent pour retransrire toutes ces belles émotions ! Très bonne journée.

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  28. Aurora a dit…

    La photo avec Rose est superbe, on voit déjà son visage de maintenant.
    Pour le reste, ma porte est définitivement fermée avec ma première qui est ma dernière. Et ce qui est marrant c’est que je ne suis pas du tout nostalgique de ces moments-lá. Bien au contraire, je préfère l’age de raison !

    Et pour la Grande-Motte, ouin, je veux y aller !!! J’y ai passé tous mes mois de juillet jusqu’á mes 15 ans (oui c’est moins chic que la Bretagne !).
    J’adore le tee shirt de Cécile (j’adore son blog aussi et en plus dans cinq jours je serais á 20km de chez elle).
    Et j’ai pas eu le temps de dire hier que j’ai beaucoup aimé ton billet d’hier et la robe étoile bien sur.

    Voilá c’est fini.

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  29. Mouette a dit…

    Quelle plume en verve ce matin ! Et quelle photographe ! Arriver à rendre attendrissante et jolie cette monstruosité qu’est cette partie de la côte (excuse mais mon bord de mer-« étalon » c’est Bretagne sud, y’a un monde de béton entre les deux).
    Sinon, l’histoire de cette porte qui coince, pfff, t’es chiante à dire si bien les choses qui me serrent le coeur. Mais bon, je me dis que le fait d’avoir trente-dix ans dans quelques jours va mettre un peu d’huile dans les gonds.

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  30. ROUSSE48 a dit…

    Quelques larmes ce matin en voyant ces images du Grau du Roi, j’y ai passé toutes mes vacances d’été de l’âge de 6 ans à … il y a 5 ans maintenant.
    Tous mes souvenirs d’enfance me reviennent en mémoire avec tes photos : la plage, le camping des Pins puis la maison avec mes parents et toute la famille toujours, puis avec mes amis quand j’étais ado, avec mon amoureux ensuite et mes enfants.
    Il y a 5 ans, mon papa disparaissait et je n’ai plus jamais remis les pieds dans notre maison du Grau, je ne veux pas et je ne peux pas. Mes enfants me supplient tous les ans d’y retourner mais non, une page est tournée définitivement…

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  31. venise a dit…

    Longtemps ,j’ai été comme toi, mais à présent la porte est fermée. Je ne me verrai plus du tout avoir un nouveau né, avec tout ce que cela demande d’attention, toutes les exigences. j’apprécie que les enfants grandissent, que nos rapports changent, qu’ils acquièrent l’autonomie, qu’ils soient de « vilains zados 🙂 »
    alors je pense que ça finit par passer cette envie.
    En tout cas ce texte est parmi les plus beaux que tu aies écrit ici 🙂
    bises douces du sud

    Répondre
  32. Agnès a dit…

    T’inquiète, ma gynéco m’a tout expliqué. C’est juste ton horloge biologique qui te cause en te rendant triste pour te signaler que bon si tu veux un gamin, c’est maintenant ou jamais !
    Tout ça, ça date de quand tu étais une femme préhistorique et qu’il fallait que tu enfantes tant que tu pouvais pour assurer la pérennité de l’espèce.
    Tu vois un bébé -> tu veux un bébé -> tu rentres dans la grotte et tu sautes sur le churros préhistorique.
    Pour les explications scientifiques, n’hésite pas à me demander. Je veux bien être le Michel Chevalet de Pensées de Ronde…

    Répondre
  33. Loop of Kurland a dit…

    Ah tu fais chier.

    Deux jours que je me répète en boucle les dernières paroles entendues avant de basculer définitivement vers les familles nombreuses « ah, Madame, finalement, la péridurale ce sera pour la prochaine fois, apparemment »

    Non, en fait, les dernières aroles que j’ai entendues c’est « hé, peut être qu’en arrêtant de crier comme ça vous aurez plus de souffle, non? »

    et du coup j’étais presque arrivée à ne plus me demander pourquoi ça m’avait fait cet effet là en bouclant mon carton de fringues minuscules, soigneusement conservées je ne sais pas non plus pourquoi, puisqu’il n’y aura pas de numéro 4.

    Tu fous tout par terre. Si jamais je fais un acte manqué qui m’amène à rouvrir mes cartons de pyjamas taille 50 cm (ainsi que le carton concomitant inévitable avec mes pyjamas taille 50 tout court), tu t’arrangeras avec ma moitié, la pauvre.

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  34. Emmanuelle a dit…

    Merci Caroline pour ce billet.
    De mon côté, la porte s’est refermée après 3 loustics adorables. Mais quand je vois un petit bout de chou de quelques semaines ou mois, je ne peux m’empêcher d’entendre tourner la poignée ou grincer les charnières, tout en me disant que non, il ne faut pas l’ouvrir car cela fait des courants d’air…

    Merci beaucoup d’exprimer ainsi ce sentiment de maternité qui un jour nous quitte…

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  35. Clochette a dit…

    Je reste sur cette 1ère photo, qui est pleine de tout ce que j’aime dans la vie : l’amour, la douceur, l’émotion…. Un petit dernier ??

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  36. Mysukalde a dit…

    Encore un sacré beau billet… c’est touchant, il me tarde de connaître ce bonheur fatigué. Je ne connais pas trop ce coin, je suis juste passée à la Grande Motte un jour d’hiver, et j’avoue que ça m’a fait froid dans le dos ces grands immeubles fantômes ! C’est rigolo, quand on habite des endroits touristiques, on a le point de vue inverse. En été on se sent un peu « dépossédés » de nos plages, de nos montagnes, trop envahies. Il me tarde la fin août pour les retrouver…

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  37. Léonie Canot a dit…

    C’est incroyable comme on la reconnaît ta fille sur la photo, elle n’a pas changé ! J’ai eu la même expérience avec ma fillotte, hop 10 jours et au bord de la mer (sauf qu’il faisait moins beau, on était en février !)

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  38. Alabama a dit…

    le bonheur fatigué, c’est très exact…
    le bonheur triste , l’anticipation de la nostalgie c’est ce que j’ai ressenti lors de la dernière tétée de mon ainé

    et l’image de la porte est vraiment belle et douce , je ressens la même chose cette difficulté à la fermer cette porte à se dire , plus jamais , plus jamais

    Répondre
  39. AnnaChiara a dit…

    Ah la la Caroline, y’a tout dans ce billet !! Je m’y retrouve encore une fois complètement… Bravo vraiment pour ce talent et merci de nous en faire profiter ! Tes mots résonnent beaucoup ce matin… Et cette porte ouverte de la maternité, ah !…

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  40. Biduline a dit…

    Quel beau billet! Merci!
    Le bonheur fatigué, c’est exactement ça et c’est tellement bon… moi, pour qui la porte de la maternité s’est ouverte par surprise, j’aimerais tellement qu’elle se rouvre un jour… mais je sais que faudrait pas que ça soit dans très très longtemps sinon ça va plus être possible.
    Bref, mon Tidoux a 9 mois et je suis très nostalgique de ce bonheur fatigué même si ça n’a pas été toujours facile!
    Biz

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  41. Mariléti a dit…

    La photo de toi avec Rose est « just beautiful ». Il y a une telle tendresse qui passe de tes yeux à sa petite moue ! Le bonheur fatigué, oui, le terme est tout à fait juste, on est heureuses et épuisées, et pourtant on en redemanderait encore et encore. Je suis comme toi, je ne sera jamais lasse, ni oublieuse, ni blasée, de ces moments-là, de la goutte de lait qui perle au bord des lèvres, du sommeil qui alourdit ce petit corps lové contre moi, des pieds minuscules qu’on tient pendant qu’ils dorment ou qu’ils tètent…. Hélas pour moi il n’y aura pas de petit « troize », j’ai bien du mal à en faire le deuil, mais l’horloge tourne, impitoyable…

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  42. JesuisunWombat a dit…

    Je préfère cette idée de bonheur fatigué, qui sent la nostalgie, (une sorte de saudade dirait les portugais) que ce chagrin parfait rond et noir d’une porte fermée qui n’a jamais été ouverte. Au lendemain de mon anniversaire, l’absence d’enfant pour aujourd’hui et à jamais, c’est aussi une porte ouverte et qui ne se refermera pas sur le manque. Je SAIS qu’on peut être femme sans être mère, mais je sens dans ma chair à quel point je me sens à jamais incomplète. C’est ça que ton billet fait ressortir en moi ce matin.Une sorte de douleur de comprendre ce que tu éprouves, sans tout à fait le ressentir. Je crois que je dois être une de ces femmes, qui sont des mères sans enfant. En quelque sorte…
    C’est confus, mais à te lire c’est ce qui me vient.

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  43. Caroline a dit…

    tu sais j’ai pensé à ça en l’écrivant, aux femmes qui pour l’instant ou pour toujours n’arrivent pas à fabriquer un enfant. Et je peux comprendre que ce texte te soit insupportable. Il peut donner l’impression d’une enfant gâtée qui se plaint. Mais ce n’est pas ça, vraiment pas ça. Je t’envoie toute ma sollicitude.

    Répondre
  44. Cookiedough a dit…

    Merci pour ce très beau et doux billet. On sent presque la chaleur du vent… Et tu as cet incroyable don d’arriver à mettre en mots des émotions diffuses et fortes à la fois, et encore une fois cela touche droit au cœur !
    Et tu viens de m’ouvrir une toute nouvelle perspective d’avant fête (pas du tout calme en ce qui me concerne)… se servir un verre avant qu’ils arrivent tous, brillante idée pour atténuer le stress de la cuisinière-à-la-bourre-qui-fait-sa-commandante !! C’est Jules qui va être content !
    Merci encore !! 🙂

    Répondre
  45. Nath (la 107385eme) a dit…

    et ben ecoute, ton billet me fait beaucoup de bien, parce que justement j’ai enfin trouve « le coup de main pour que la porte tienne fermee, sans verrous excessifs, mais ne s’ouvre plus au moindre coup de vent ». J’ai admis que je ne suis pas bien pendant la grossesse, que j’ai adore mes filles toutes petites mais deteste vivre moi leur toute petite enfance, et surtout qu’on est tres heureux aujourd’hui a 4 et tres heureux, les parents, de savourer ce bonheur enfin stable.

    merci de m’en faire prendre conscience ce matin… ca fait du bien de savourer ce « bonheur fatigue »-la aussi !

    Répondre
  46. JesuisunWombat a dit…

    Pas du tout Caroline, c’est juste un texte qui parle d’émotions que je comprends, intimement, alors qu’en fait non. Un peu comme un fruit dont on imagine le goût sans l’avoir croqué…
    Ce qui fait mal ce n’est pas ton texte, c’est ma vie, mais je la prends et je l’accepte, c’est la mienne à moi, mes cartes, et si je ressens parfois beaucoup de tristesse, je n’ai en revanche pas d’amertume, ni de jalousie envers celles qui…
    Des baisers, à toi, aux mamans, et aux autres 🙂

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  47. Caroline a dit…

    j’aurais pourtant compris, vraiment. On traine toutes nos casseroles mais certaines sont bien plus lourdes que d’autres à porter. Je te souhaite de trouver ton propre chemin vers la maternité, il ne sera pas forcément le même que celui désiré, mais je suis persuadée que chaque façon de devenir maman a ses particularités et sa magie.

    Répondre
  48. vivi a dit…

    big up pour le skipper!!!

    pour ce qui est du reste, comme tu dis, je ferme la porte sans regrets. Je bénis chaque jour qui m’eloigne de l’état de « mere d’enfants en bas age », en me disant à chaque fois « ca va bien finir par passer, ils vont grandir…et que ce soit le plus vite possible! »

    Répondre
  49. Camille Legoline a dit…

    Je trouve toujours ça dingue que des gens puissent exprimer si justement des choses que je ressens ou que je serai susceptible de ressentir un jour … parfois j’aimerai tellement pouvoir aussi coucher si bien sur « écran » ce que je vis et ce que je ressens.
    C’est une vraie chance d’avoir ce talent !
    Merci pour tous ces billets doux, drôle, mélancolique, joyeux… merci merci, je ne m’en lasse pas !

    Répondre
  50. Mme la Truffe a dit…

    je vais te sembler folle mais tes photos, qui sont de plus en plus jolies au fil des ans ne me donne pas du tout envie de partir au grau du roi ou à la grande motte. pourtant j’en ai souvent entendu parlé et donc, elles faisaient partis des destinations que je n’avais pas eu LA CHANCE de connaitre. Mais là tout de suite, maintenant, ces immeubles en bordure de plage, ces restau ou bientôt les enfants vont hurler pour un cornet de frittes, non. J’ai juste envie de calme… et je t’envie uniquement ta ballade en catamaran… bon après je dis ça mais c’est avant de pédaler après les gamins en hollande, hein, parce que le sport et moi ça fait 2 !!! lol

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  51. Banane a dit…

    Hum… on est nombreuses apparemment à avoir un problème d’huisserie, quel que soit notre âge.
    On déménage pour plus grand et le nouveau chez nous a 2 chambres de plus que « nécessaire ». Comment voulez-vous que la porte se referme?!!
    :o)

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  52. Marjoliemaman a dit…

    A l’heure où je ne sais toujours pas si j’ouvre à nouveau la porte ou si je la ferme pour toujours, ton billet me parle tellement…
    Cécile devrait t’embaucher, magnifique photo d’elle qui rayonne. Bises et bon week-end.

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  53. venise a dit…

    en fait pour la dernière fête (dés)organisée, les dix huit ans de ma princesse mardi soir, et trente cinq convives, pas eu le temps de faire la pause vu qu’ils arrivaient un quart d’heure après moi (marathon oraux de bac et vive l’ordre alphabétique qui l’a faite passer en dernier)
    maintenant on attend juste les résultats mardi (clin d’oeil à la chouette et aux autres parents d’enfants en attente de résultats d’examen)
    et pis aussi, de mon côté de côte à moi, on n’en est plus à l’avant saison, y a du monde partout, tout à l’heure quarante cinq minutes pour arriver à stationner pour mon rendez vous chez la dentiste !
    alors quand on habite dans un endroit touristique, on apprécie aussi la fin des réjouissances, genre septembre où on a l’impression de récupérer sa maison
    tu as consulté quelqu’un pour la monomanie des étoiles ? ma puce ne les aime plus, elle trouve que ça fait trop tektonik et donc has been 😉 lol

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  54. Clairechen a dit…

    quel beau billet et j’admire à chaque fois ton don d’écrire…
    Rien à voir, mais j’aimerais beaucoup savoir quel objectif tu utilises pour tes photos…. Elles ont qqc de magnifique tes photos …

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  55. la belette a dit…

    Moi aussi, j’adore le « juste avant » (quand tout est prêt, et beau, et bon avec un peu d’espoir) et aussi le « juste après » (quand la fête était belle et que je ne reste pas contrariée par un micro détail insignifiant).
    Rose éblouie par le soleil est très jolie, et le bonheur fatigué, oui je vois de quoi tu parles, et je le verrai encore mieux prochainement.

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  56. Strid a dit…

    Ah, ces photos de plages nimbées de soleil couchant, les maisons jaune du Grau du Roi… Ca me rappelle trop les vacances de quand j’étais petite ! J’ai trop hâte d’y retourner cette année !
    Je te les pique pour mieux me baigner dedans en ces jours en peu gris, une sorte d’anticipation de la plage.

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  57. Marjo a dit…

    Encore un petit bijou de billet…..Caro, on ne se connait pas, mais tu viens ENCORE de me faire écraser une larme (bon je nage un peu ds les hormones de grossesse,ça aide mais quand même…:o)

    Une lectrice belge qui te suit depuis longtemps

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  58. Eva au Chocolat a dit…

    Ton billet me remue, parce que j’ai effectivement l’immense chance d’être la maman d’une tornade de 27 mois, mais mes débuts dans la maternité n’ont pas été faciles (et c’est un euphémisme)…

    Grosse dépression post-partum (la vraie, pas uniquement la baby blues des premiers jours) due à un ensemble de circonstances, avec journées entières à pleurer, à regretter d’être telle que j’étais, et grosse culpabilité d’infliger à ma fille, ce petit ange, d’avoir une mère telle que moi. Des mois entiers à avoir mal, l’impression de se noyer chaque matin en ouvrant les yeux, de ne plus ressentir la moindre sensation de plaisir (j’ai même abandonné le chocolat et la lecture, pour qui me connait, c’est très très inquiétant!).

    Contrairement à certaines autres mamans dans le même cas, je n’ai pas fait de rejet de mon bébé, ou du moins pas dans les faits. Je m’occupais très très bien d’elle, j’ai, de l’avis de tous, très rapidement trouvé les gestes, les mots, les solutions aux menus problèmes… Je me suis comportée comme la maman qu’on attendait que je sois.
    Mais moi, je sais. Je sais que j’ai manqué, par la faute de cette dépression et de l’excès de stress que j’ai ressenti, le grand rendez-vous entre ma fille et moi. L’attendrissement inconditionnel, le partage unique de deux êtres faits de la même chair, la bulle de félicité qui vous transporte au-dessus de toutes les contingences matérielles, le « bonheur fatigué ».
    Je trouvais ma fille parfaite, la plus belle, la plus sage, la plus éveillée, mais cette angoisse sourde ne me quittait pas, et je ne me donnais pas l’autorisation de me laisse aller complètement.

    Et puis, petit à petit, le noeud s’est dénoué, les pensées se sont faites plus légères, et je me suis trouvée plus à ma place dans le rôle de « maman »… Mais tout n’est pas encore simple…

    Bref, je pense à cette période avec la même douleur à chaque fois, et je la vis comme un grand traumatisme. Il est d’ailleurs très rare que je m’ouvre, et tente de verbaliser ce que j’ai ressenti.

    J’aimerais tellement avoir des photos comme la tienne, Caroline, où l’on lirait l’amour et la sérénité dans mon regard posé sur ma petite… C’est une douleur encore vive, et j’espère qu’un jour elle s’estompera, peut-être avec un deuxième enfant…

    Bien sûr, je conçois que c’est une « douleur de luxe », car j’ai bien conscience d’avoir la chance d’être mère, et que rien ne m’aurait fait plus souffrir que d’être privé de ce bonheur…

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  59. La fille aux yeux couleur menthe à l'eau a dit…

    Dingue comme Rose avait déjà sa bouille à elle, entre toutes reconnaissable, à 10 jours.

    « Je crois que j’aurai envie jusqu’à la fin de mes jours de promener un nouveau né au bord de la mer. Il y a probablement des femmes qui ferment cette porte sans regret ni remords, la mienne, celle qui mène à la maternité, est de celles dont le chambranle est cassé et qui ne cessent de s’entrouvrir… »

    Que c’est joliment dit, quand moi je dis juste « je suis pas à l’abri de faire péter le Mirena une quatrième fois, retenez-moi, ou jurez-moi qu’après ça s’arrête, alors, cette sensation d’incomplétude… »

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  60. berengere a dit…

    tres joli billet ! tu ecris formidablement bien et tu decris au plus juste les sentiments maternels….mes filles qui ont presque 5 et 3 ans (en aout, tiens!) ont grandit si vite ! meme si l’on s’emerveille chaque jour de leur progres, une pte nostalgie des 1ers moments plane en permanence ds nos esprits….

    bonne journee Caroline !

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  61. Lor a dit…

    Je suis rentrée hier d’un mois en Corse sur notre côte orientale, séjour qui dure habituellement deux mois et s’étale jusqu’à septembre, pour cause de bébé attendu fin août, donc tes mots résonnent…
    Très beau texte, merci !!

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  62. Lor a dit…

    Il y a plusieurs femmes que je connais, qui n’ont pas d’enfants et n’en auront pas, mais que je considère très naturellement comme des mères aussi, pour différentes raisons. Je n’y avais même pas pensé avant de te lire…

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  63. Yap a dit…

    « Il y a probablement des femmes qui ferment cette porte sans regret ni remords, la mienne, celle qui mène à la maternité, est de celles dont le chambranle est cassé et qui ne cessent de s’entrouvrir… »

    Je n’ai que 28 ans et un petit garçon de 2 ans, mais tu n’imagines pas à quel point cette phrase -magnifique- me parle.
    C’est doux.

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  64. Fanny a dit…

    Je n’ai pas encore ouvert la porte que je regrette déjà le moment où ils vont grandir (rêve hypothétique en attendant de rencontre le papa potentiel).
    C’est dingue comme on reconnait bien Rose même tout petit bébé.

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  65. Martine a dit…

    Beau billet
    Je fais partie de ces femmes pour lesquelles la porte se ferme sans regrets, mais alors sans regret aucun. J’avoue d’ailleurs avoir du mal à comprendre cette nostalgie car pour moi, c’est le bonheur d’avoir maintenant une adulte et un ado à la maison. Les rires, les échanges, les séances de ciné ou de vidéo que nous partageons, la perspective de nos vacances tous ensemble au soleil…. et même les colères et affrontements… pour rien au monde, je ne les échangerais contre un biberon ou une tétée ! Vivez chaque instant à fond, Caroline !

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  66. pascale m. a dit…

    Pfff, ça y est j’ai la larmichette: ton billet me chamboule d’ autant plus qu’en ce moment je cherche à la garder entrouverte, cette porte, et qu’elle semble vouloir se fermer malgré moi! Je devrais me faire une raison, mais je n’y parviens pas, et ces annonces de grossesse qui fleurissent dans mon entourage ne me facilitent pas la tâche!

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  67. Geneviève a dit…

    Ton commentaire est magnifique… Tu parles très bien de ce sentiment et j’imagine que cela t’aide aussi à comprendre cette période douloureuse dont tu es sortie, même si tout n’est pas facile chaque jour.

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  68. Eva au Chocolat a dit…

    Mariléti, j’ai eu la chance d’avoir la visite hebdomadaire (et gratuite) de 2 psychologues du Centre médico-psychologique proche, qui m’avaient été recommandées par une autre psychologue, celle qui faisait le tour des chambres à la maternité pour voir si tout se passait bien chez les futures mamans. J’avais déjà rencontré ces personnes lors d’une séance de préparation à l’accouchement collective, sans imaginer la moindre seconde que j’aurais un jour prochain besoin de les appeler à l’aide.

    Ces personnes ont été très à l’écoute, ont cherché avec moi des clés à mes problèmes, dans ma vie actuelle comme dans mon enfance (l’inévitable duo mère-enfant qui semble conditionner tant de choses dans la vie d’une femme…) et m’ont surtout laissée pleurer, longtemps, …

    Après, il y a sans doute eu du bon comme du perfectible dans cet accompagnement, car le but n’était clairement pas d’entamer une thérapie, mais de parer au plus urgent…
    Il n’empêche que je remercie du fond du cœur ces deux personnes pour leur dévouement.

    Je ne sais pas vraiment ce qui m’a fait progresser, au fond… Peut-être simplement le temps passant, ou bien la perspective de revenir à une vie sociale un peu mise de côté. Au fur et à mesure que les mois passaient, les choses me semblaient un tout petit peu moins insurmontables (sortir, recevoir du monde, rire) , et je suis progressivement arrivée à me laisser aller à ces sentiments que j’éprouvais au fond de moi, mais que j’avais tant de mal à laisser éclater.

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  69. Dom a dit…

    La porte de la maternité qui se referme, pas facile, non, reste toujours un sentiment bizarre, à mi-chemin entre regrets, et renoncements. Une possibilité qui n’est plus offerte même si finalement, on n’en n’aurait rien fait.

    Un passage pas simple à franchir.

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  70. gaelle22 a dit…

    premier post ici mais c’est obligatoire vu le thème!!! Même sentiment que toi , premières vacances avec la Puce âgée d’à peine 1 mois en sept 2008, au Grau du roi justement et les mêmes images dans la tête , balade en poussette et une petite bouille accrochée aussi à mes seins 😉 ! c’est dingue ce sentiment d’être si loin et si proche en même temps de quelqu’un qu’on ne connait qu’à travers ses écrits …..

    ps: ce blog est un vrai plaisir à lire, renouvelé chaque matin quand j’allume mon ordi !

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  71. Eva au Chocolat a dit…

    Merci, Caro.

    A savoir que la grossesse en elle-même s’est très bien déroulée. C’est, je crois, le moment de ma vie où je me suis sentie la plus heureuse, la plus sereine, la plus fière, la plus confiante… Pour le coup, je planais littéralement au-dessus des autres, et des problèmes.
    Paradoxal, non?
    Non, en fait, il y a peut-être un lien, finalement…

    J’insiste aussi sur la complexité des sentiments qui me liaient à mon bébé. A aucun moment je n’ai souhaité qu’elle ne soit pas là, je lui souhaitais juste une autre maman que moi.
    En fait, dès les premiers instants, j’ai été emplie d’elle, et je crois que malgré mes airs bravaches, je n’étais pas du tout préparée à ça…

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  72. lollipop a dit…

    Bonjour Eva,
    Ton commentaire me touche et je crois que la maternité en France (et surement ailleurs) doit répondre à des règles que personne n’est censé bouleverser. On se doit d’être heureuse enceinte, d’être mère sauf que…cela s’apprend et ce n’est pas forcément inné pour tout le monde, même quand on a eu très très envie d’un enfant. Tu vois toi même tu culpabilises en évoquant un chagrin de luxe car tu as la chance d’avoir eu un enfant mais non, tout le monde a le droit de ressentir ce qu’il ressent et le mal être que tu as ressenti est certainement légitime pour toutes les raisons qui t’appartiennent.
    Je vais te dire il se trouve que je suis enceinte et j’en suis très contente car on m’avait prédit de grosses difficultés pour avoir un bébé (j’approche la quarantaine). J’idéalisais à mort la grossesse ! Or,je déteste ces trois premiers mois, et je me rends compte qu’aucune femme ne m’avait parlé de ce mal être des trois premiers mois. J’ai entendu parler de grossesse que comme un moment « magique », ça l’est certainement pour certaines mais pas pour d’autres ! Tout le monde me disant mais attend après c’est génial ! Oui bah on verra si c’est si génial !! Peut être, peut être ps ! Sauf qu’est super tabou de le dire !! et ça m’énerve un peu.
    A lire sur le sujet le chouette bouquin « Un miracle en équilibre – Lucia Etxebarria.
    En plus moi je flippe car j’ai appris que j’attendais des jumeaux !!

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  73. Loop of Kurland a dit…

    Moi des jumeaux c’est mon rêve.

    Non je rigole.

    Moi des jumeaux j’aurais pas pu.

    Non, je rigole aussi.

    sinon, moi je suis d’accord avec les faut qu’on arrête de nous bassiner avec les grossesses forcément merveilleuses, les accouchements idylliques et les conneries de dépression post partum. Parce qu’il faut quand même pas oublier que hormonalement, une grossesse, un accouchement, un allaitement, c’est quand même la merde. Et qu’un changement hormonal est rarement sans effet sur l’humeur, l’état psychologique, l’état physique d’une future/mère. Ou d’une pas mère d’ailleurs. Ou de quiconque.

    On a toujours tendance, nous, les toubibs, les psys, à gonfler ou minimiser ce qui est d’une banalité affligeante, et qui ne devrait pas donner lieu à de la culpabilisation. Y’en a qui ne tiennent pas l’alcool, d’autres qui ne tiennent pas les hormones. C’est ainsi. Sans traiter ça par dessus la jambe, parce que c’est important de se sentir bien, et que ce ne sont pas des moments faciles, la stigmatisation des déprimées post partum et la tendance à y voir un état permanent à la première larmette à la maternité m’emmerde. Franchement, que celles qui n’ont jamais chialé comme des madeleines quand elles ne trouvent pas leur brosse à dent le 2ème matin avant leurs règles se dénoncent.

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  74. AM a dit…

    Moi, j’ai largement passé l’âge d’ouvrir de nouvelles portes … mais je suis grand-mère maintenant du bébé de mon bébé … et l’émotion, l’amour sont quasi identiques, oui, même identiques ! En tous cas, merci de me fiche les larmes aux yeux dès mon café du matin …

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  75. Eva au Chocolat a dit…

    Loop, d’accord avec toi sur la première partie. Il ne faut pas mentir aux futures ou potentielles ou déjà mamans : parfois c’est la merde. Et j’ai consciencieusement prévenu (sans les décourager) toutes mes copines enceintes, et elles m’en ont remercié.

    Mais là où je mets un bémol, c’est quand tu dis qu’il ne faut pas s’empresser de diagnostiquer un post-partum à la première larme versée ou au premier coup de mou de la maman.
    Ma dépression était bien réelle et ne s’est jamais limitée à quelques larmes versées, malheureusement. C’est bien simple, j’ai souhaité ne plus exister. Pas mourir, non, je n’aurais jamais laissé tomber ma fille et mon homme, mais simplement ne PAS être.
    La psy qui est passé dans ma chambre à la mater l’a fait sur la demande mon homme qui, à tort ou à raison mais certainement par désir de m’aider, a demandé conseil en me voyant sombrer.

    Par contre, je te l’accorde, l’objet de ma dépression n’était peut-être pas uniquement due à l’arrivée de bébé (je pense en fait que ça a plutôt agi comme une sorte de catalyseur), et le post-partum est peut-être dans ce cas un diagnostic inadéquat, ou incomplet.
    Mais je n’y connais pas grand-chose, et ne parle que de mon ressenti.

    Sinon, et comment que mes hormones jouent aux montagnes russes à l’approche des règles! Je pourrais tuer celui qui change de chaîne sans me prévenir, ou chialer parce qu’il ne reste plus de Danette au chocolat !
    ;o)

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  76. Eva au Chocolat a dit…

    Merci de ton commentaire, Lollipop! Et je jetterai un oeil à ce bouquin…
    Félicitations, ma belle!

    Et du coup, j’en ai même oublié de dire à Caro à quel point sa photo me bouleverse. Vous êtes magnifiques…

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  77. So' a dit…

    « Je crois que j’aurai envie jusqu’à la fin de mes jours de promener un nouveau né au bord de la mer. Il y a probablement des femmes qui ferment cette porte sans regret ni remords, la mienne, celle qui mène à la maternité, est de celles dont le chambranle est cassé et qui ne cessent de s’entrouvrir… » : ces deux phrases me parlent même si ma porte à moi n’est pas encore ouverte car cela me fait penser à ma maman et a mon nouveau petit frère d’à peine un mois.

    Je sais qu’après votre billet (qui est beau soit dit en passant) ,je comprends mieux ma maman et pour cela, je vous dit milles mercis !

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  78. La chouette a dit…

    Je pense que tu aurais été une maman géniale, JesuisunWombat (à propos, j’adore les wombats!)
    Parce que tu es une femme géniale, généreuse, dénuée de rancoeur et d’égoïsme, comme tu en aurais le droit…
    les gens qui t’entourent ont de la chance.
    Un gros bisou d’une maman admirative.

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  79. La chouette a dit…

    Un très bon anniversaire à ta puce, Venise (en retard!)
    Vivant sur la Côte d’Azur, je comprends et partage ton léger agacement:la saison bat déjà son plein!
    On croise toujours les doigts pour mardi! 😉

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  80. émie a dit…

    superbe !! tu m’as touchée…il n’y a rien à dire: tu es un écrivain !!! j’aimerais te lire le soir dans mon lit quand alanguie on tire un peu le couverture sous son menton et qu’on écarte les orteils de bonheur…merci ! <3

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  81. Venise a dit…

    On est donc voisines la chouette :). Encore un point commun. On peut correspondre par mail si
    Caro nous met en rapport et si tu veux 🙂 juste pour ne pas squatter les commentaires aussi

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  82. Kalix a dit…

    Cette mélancolie la, je la connais bien… A l’aube de mes 40 ans elle a surgit régulièrement au détour d’une odeur ou peut être d’une couleur, à moins que ce ne fut un son, moi aussi. Je l’ai accueillie bras grands ouverts et, à chaque fois que j’ai pu, j’ai plongé vers cette émotion si unique, celle qui m’habitait lorsque je donnais le sein à mes fils.
    Moment de grâce.

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  83. zézé a dit…

    OH quel billet!
    Ici aussi le chambranle est cassé et ne cesse de s’entrouvrir.
    Ma mère a huit enfants et n’a jamais su fermer la porte. Avec mes trois loupiotes je n’en finis pas de me rêver comme sur ta photo en noir et blanc… Bonheur fatigué… Quels jolis mots.
    Merci Caro.

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  84. Xiou a dit…

    Eva,
    Merci,merci de ton message. On ne se connait pas et pourtant je me retrouve complétement dans tes mots, la dépression post partum m’a privé de profiter de ce bonheur fatigué. J’en suis parfois jalouse quand je vois mes soeurs ou mes amies avec leur nouveau né. On a du mal à me comprendre.… mon homme a fermé la porte pour un numéro 2 et c’est vraiment pas amour que je respecte ce choix car j’ai l’impression d’être passé coté de qqch. Ma fille va avoir 6 ans et la douleur est encore vive et aujourd’hui je pense qu’elle a du inconsciemment en souffrir.Tu as fait comment pour t’en sortir ?? Bonne continuation.

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  85. Zelda a dit…

    C’est tellement bien écrit que je ne sais pas trop quoi dire ici, si ce n’est que si j’ai la chance de vivre ce bonheur fatigué, alors grâce à vous, je profiterai de chaque instant et chaque seconde.
    Les photos sont merveilleuses aussi.

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  86. Béatrice a dit…

    Quel délice ce billet. J’ai des larmes au coin des yeux tellement ça me touche, tellement je vis ce « bonheur fatigué », tellement c’est fort cette conscience que plus jamais un bébé à porter, plus jamais un bébé à allaiter, plus jamais un bébé à soi, contre soi, pour soi… C’est heureux mais c’est triste et c’est beau… Merci pour l’émotion qui me chavire le coeur là maintenant tout de suite…

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  87. Marje a dit…

    En larme ! Ce billet est exactement l’expression de ce que je ressens depuis … voyons : Martine Petite Maman (cette …..). 4 enfants, 4 garçons magnifiques, le dernier a 9 mois et ma porte est encore grande ouverte, des courants d’air qui arrachent tout, moi je n’ai pas de chambranle, pas de gonds et mm pas de poignée pour fermer. J’aimerai connaître le sentiment d’une porte close mais je n’y arrive pas, je crois que je serai tjrs dans l’attente d’un +, d’un gros ventre, des coups de pieds, d’une première tt. Je ne vis pas très bien le fait de ne pouvoir fermer cette porte et pour moi elle est à double battant. Je te remercie pour ce billet qui m’apaise et je me dis que je ne suis pas la seule !

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  88. mammouth a dit…

    À vous lire, ce qui me vient, c’est que vous êtes une belle personne.

    Vous écrivez poétiquement des émotions douloureuses. Que vous sentiez un manque, je le conçois aisément. Votre sentiment d’incomplétude me rend triste.

    Dans une logique pure, le corollaire d’un manque est en effet une incomplétude. Seulement voilà, l’être humain est trop complexe pour être purement logique. Je ne peux concevoir qu’un être humain soit incomplet juste parce qu’il n’a pas réussi à se reproduire biologiquement.

    Bon anniversaire en retard

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  89. mammouth a dit…

    Ce que je trouve joli, c’est que vous songiez à un deuxième enfant.

    Qui sommes-nous pour juger de la valeur d’une douleur? Le principal est de ne pas la mélanger avec la culpabilité. Cette dernière n’aide personne.

    Les regrets ne mènent nulle part. Vous ne pouvez pas modifier le passé. Vous ne pouvez qu’améliorer le présent. C’est déjà beaucoup.

    Votre lyrisme me donne à penser que vous idéalisez peut-être un peu ce que vous avez manqué. Réaction tout à fait normale. Le bonheur fatigué continue après le pouponnage. Les grands rendez-vous aussi.

    Merci de nous faire confiance en nous racontant votre vécu.

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  90. Tan a dit…

    Je ne vais pas être très originale mais tant pis, je le dis quand même: ce billet et cette photo de Rose et toi sont magnifiques. C’est très émouvant.
    Bon weekend à toutes (et au passage, bon anniversaire en retard à la fille de Venise!)

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  91. Fractale a dit…

    Je ne sais pas si tu as vu « sur la route de Madison » quand Meryl Streep, à la fin du film, a la main sur la poignée de la porte, brule de désir de l’ouvrir pour courir vers ce bonheur qu’elle a connu et qui lui manque déjà… seulement voilà, elle repose sa main sur sa cuisse, et a travers l’eau de ses larmes et de la pluie regarde l’objet de son désir prendre une autre route…

    Ma porte c’est celle de la voiture, je brule de la laisser s’ouvrir, mais la raison est douloureusement là.

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  92. Flow a dit…

    Dans un premier temps lecture de la belle plume de Caro et larme à l’oeil; Identification immédiate puisque j’ai un p’tit bout de 5 mois, que j’ai rêvé de ce deuxième sans pouvoir passer à l’acte pendant 7 ans, et que j’ai aussi trente-dix ans… Tout ça pour expliquer ce sentiment de bonheur (fatigué)certes, mais avec la pleine conscience de sa fugacité; Ce sentiment de devoir savourer chaque instant car quel cadeau, quelle douceur, quelle merveille! Mais une grossesse tellement difficile, un accouchement cauchemardesque, des suites compliquées… Et la fatigue ensuite, qui enfonce le clou de l’âge (ou nous le rappelle), et nous laisse à penser qu’un troisième, ben… Faut voir… Alors le pincement au coeur je l’ai déjà, j’ai de la nostalgie par anticipation. Et elle a deux effets contradictoires: Bien profiter de l’instant présent et avoir peur que tout cela nous échappe à l’avenir.C’est bizarre parce que je profite plus mais dans le même temps j’ai quelque chose en moins.
    Caro tu as trop de talent pour parler des choses de la vie (universelles)!

    Puis dans un deuxième temps il y a la lecture des commentaires et là nouveau choc avec celui de Eva au Chocolat.
    Car pour mon premier bébé, moi aussi j’en ai voulu aux personnes qui disaient seulement « tu verras, c’est que du bonheur »; J’enrageais contre tous les mythes (amour maternel inné, instinct maternel, bonheur de la grossesse); Et contre le tabou autour de l’accouchement. Sans parler de l’allaitement! Un vrai traumatisme pour ma part ( je ne rêvais que de ça, convaincue à fond de son évidence, mais je ne sais quel vicieux mécanisme inconscient m’a bloquée…), doublé de culpabilité, donc.
    J’ai le souvenir d’un cauchemar depuis la maternité, mais je faisais tout pour « donner le change », pour ne pas inquiéter l’entourage, et parce que j’avais l’impression que cela m’empêcherait de sombrer.
    Faux! J’ai vécu dans une semi-dépression pendant presque deux ans. Je sais exactement à quoi elle était liée (je ne peux/veux pas développer ici), mais le résultat fut que je ne pouvais pas aimer mon enfant « normalement ». Tout ce que tu décris ( très bien) Eva me rappelle ce que j’ai vécu.
    La douleur s’est évidemment réduite avec les années, le temps a fait son travail (et bien sûr j’ai aimé mon fils de plus en plus, et de plus en plus, heureusement!), mais ce que j’ai ressenti pour mon deuxième est tellement différent que cela met d’autant plus en valeur le « manque à gagner », ce qui a pu faire défaut à mon premier! C’est terrible et cela m’attriste a posteriori. Car j’adore mon fils. Et je redoute énormément d’en aimer un plus que l’autre (c’est une de mes névroses, j’ai longtemps voulu un enfant unique craignant de faire des « différences » malgré moi)
    Ce que je ressens pour le deuxième est magnifique, je remercie la vie de m’accorder cette grâce, cette douceur… Je pleure de bonheur quand il me sourit… Mais je sens en même temps une pointe au souvenir des premiers mois du premier et de ce que nous avons manqué ensembles.
    Il m’est difficile d’écrire tout ça, je crois que j’avais envie de partager cela avec toi Eva, mais je suis très confuse. Est-ce parce qu’on se sent moins seule?
    Et à l’heure qu’il est tu ne liras peut-être jamais ce commentaire…
    Sinon, désolée tout le monde pour l’ambiance, et désolée Caro pour toute cette place que j’ai occupée!

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  93. DOMINIQUE a dit…

    Eva, Flow, étant nullipare, peut-être que mon commentaire est superflu. Mais vos témoignages sont beaux, ne serait-ce par la conscience que vous avez eue de votre douleur, et par le fait que vous avez lutté de toutes vos forces pour ne pas faire de mal à votre enfant.
    Mères « indignes » ? Mères admirables, au contraire, qui ont lutté contre elles-mêmes. Quant à « faire des différences » entre ses enfants, si vous en avez peur, Flow, c’est que vous n’en ferez pas, des différences.
    Amitiés à vous deux, vos enfants ont de la chance d’avoir de telles mères !

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  94. Odile sans régime a dit…

    C’est un très joli texte, empreint d’une poésie qui sonne juste et sincère, c’est émouvant… Tu me donnes l’impression de pouvoir ressentir ces sensations (la plage, l’air, le nouveau-né dans les bras…) que je ne connais pas encore. Mais il y a peut-être là quelque chose de commun à d’autres situation déjà vécues ailleurs, avec d’autres. C’est doucement agréable, en tout cas, merci pour cela.

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  95. Eva au Chocolat a dit…

    Xiou,

    Désolée de répondre si tard, galère d’internet à la maison.
    Je te comprends, car mon homme n’est pas très chaud non plus pour un numéro 2, et moi qui avais juré ne plus vouloir d’autre enfant, je me retrouve à ressentir ce manque…
    Mes sentiments sont confus à ce propos, mais je ne peux m’empêcher de me dire qu’un autre enfant serait comme « une autre chance »… Bien sûr, ce n’est pas l’argument premier, je vous rassure.

    Je ne sais pas comment j’ai fait pour m’en sortir, à vrai dire je ne sais pas si je m’en suis sortie. En fait, j’ai fini par dépasser cette période grâce à ma fille, qui s’est débrouillée pour me créer mille autre souvenirs à la place de ceux que je n’avais pas eu.
    Et le temps passant, j’ai parfois l’impression de me rappeler certains instants de bonheur de l’époque, comme si sur le moment je n’en avais pas eu conscience, mais qu’ils s’étaient mis dans un coin de ma mémoire pour plus tard.

    Je te souhaite du courage pour la suite, et surtout plein plein de bonheur en famille.

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  96. Eva au Chocolat a dit…

    Merci de cette jolie réponse, mammouth.
    (j’en profite pour dire que j’apprécie chacune de vos interventions, à chaque fois très juste).

    L’envie du deuxième enfant ne m’est venue que très récemment. Et rien n’est encore définitif. Pendant longtemps, j’ai juré ne pas en vouloir d’autre, que ma fille me suffisait. Mais c’était très sans doute lié aux débuts difficiles, et à la peur de revivre la même chose.
    Question en suspens en ce moment…

    Tout à fait d’accord avec votre vision des choses : quand on ne peut pas modifier le passé, il faut s’attacher à vivre au mieux le présent et l’avenir. J’y travaille!

    Quant aux grands-rendez vous : c’est vrai que j’en connais aujourd’hui beaucoup, ce qui m’aide à faire mon deuil de ceux du début…

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  97. Eva au Chocolat a dit…

    Bien sûr que je lis ton commentaire, Flow, même un peu tard, et il me touche beaucoup.

    C’est vrai que c’est parfois rassurant de partager un vécu un peu semblable. Et puis, tu donnes espoir: les maternités se suivent et ne ressemblent pas …
    Ton histoire est poignante, et je suis heureuse du chemin que tu sembles avoir parcouru.

    Bonne route pour la suite, et à très bientôt…

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  98. Mireille a dit…

    Trente dix ans, 2 adorable poussinettes, un divorce cette année, un nouvel amour…et cette porte trèèèès mal fermée chez moi qui va certainement s’ouvrir à nouveau…Merci Caro pour votre écriture, votre humour, vos coups de gueule. Je vous lis tous les jours et vante largement à mes amies le concentré de vie qu’est votre blog

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