Séparations

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Cette semaine est un peu particulière, je la passe seule à Paris. Je crois que cela ne m'était pas arrivé depuis la naissance des grands, de disposer ainsi de cinq jours en solo. Souvent, les enfants s'en vont chez mes parents, mais nous restons ensemble avec le churros. Là, non, je suis livrée à moi même, sans autre contrainte que le boulot qu'il me reste à faire avant notre départ en Corse dimanche.

Je n'avais pas vraiment prévu cet interlude, il s'est décidé un peu brusquement, à la faveur d'une semaine supplémentaire de congés accordée au churros au dernier moment. Je m'étais organisée de mon côté et il m'était difficile du coup de changer mes plans.

Pas prévus, pas vraiment désirés et en même temps, je prends ces jours silencieux dans cet appartement devenu subitement trop grand pour ce qu'ils sont: l'occasion de vivre à mon rythme, de manger comme bon me semble des choses préparées en trois minutes, d'éteindre la lumière à 3h du matin après avoir avalé un bouquin d'un seul trait ou d'aller, au débotté, écouter Ambre chanter*.

Il ne faudrait pas que cela s'éternise, je ne suis plus habituée à n'entendre résonner que mes propres pas dans mon salon et le soir, quand plus une lampe n'est allumée, le moindre bruit me parait suspect. Mais je ne boude pas cette éphémère liberté. Et puis la solitude est un état qui ne me déplait pas. Je ne suis pas fille à s'ennuyer, encore moins lorsque j'ai dans mon ordinateur trois saisons de Mafiosa. (mmmmm… Thierry Neuvic)

Je crois que le plus difficile finalement, c'est d'entendre leurs voix à tous dans le combiné, pleines de rires et de bombes dans la piscine, de glaces mangées sur le port et de tours de manège. Pas assez, dans ces voix, du manque que j'éprouve, moi, pour eux. Je me déteste de regretter qu'ils ne soient pas un peu tristes et je me méprise de me poser cette question: se pourrait-il qu'ils puissent vraiment se passer de moi ? Combien de jours et de nuits faudrait-il pour que Rose me réclame ?

"A la seconde où tu les conçois, tes enfants commencent lentement mais sûrement à se séparer de toi", m'avait un jour dit une amie psy. Cette phrase m'accompagne depuis et prend, jour après jour, un peu plus de sens…

* Amber and the dude c'est ce soir à L' Espace B, 16 rue barbanègre , Paris 19ème, 19h30

63 comments sur “Séparations”

  1. Litchi a dit…

    oh allez! c’est humain de vouloir que nos cheris, nos amis, nos familles, ou nos chats passent des moments pourris quand on est pas la! on se veut indispensables, c’est bien un fantasme qu’on a tous, non? Tant que ca ne vire pas aux petites revanches mesquines dans les mots ou les gestes, a mon avis c’est completement inoffensif et ca ne vaut pas le coup de se flageller. Donne toi ce droit d’avoir envie qu’on t’aime et qu’on te le dise, tes petits n’ont pas besoin d’une maman-dalai lama, j’en suis sure!
    Je te souhaite une bonne fin de semaine dans la tranquilite absolue d’un appart a paris intra-muros, alors.

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  2. mary a dit…

    moi je l’ai vécu à l’envers de toi la séparation
    15 jours en corse début juillet avec ma maman et mes 3 enfants plus le cousin…
    le mari tout seul à la maison et qui bosse…
    nous avons passé d’excellentes vacances, ou j’étais à la fois la maman, la « mono » de ma petite colonie :pêche, plongée, ballade, patés de sables, ballade sur la plage et les rochers…
    bref pas le tmeps de s’ennuyer
    …je me suis retrouvée en 1974, j’avais 6 ans et je découvrais farinole ou j’allais passer 6 étés merveilleux, juillet, aout, 1 an de ma vie…
    ma cousine et son mari nous ont rejoint quelques jours, nous avons vécu de trés belles vacances…mais un jour le bateau repartait, nous avons rejoint le continent pour retrouver le mari, qui était bien seul, malgré les animaux de compagnie (chien et lapin!)
    les retrouvailles, c’est sympa aussi:)

    bonnes vacances dans l’ile de beauté, veinards…

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  3. Valérie de Haute Savoie a dit…

    Je n’ai jamais connu cela du temps de l’enfance de mes enfants, maladie oblige. Mais maintenant, lorsque par un hasard extrême je me retrouve seule à la maison, je savoure intensément. Je ne sais pas si je supporterais une semaine complète, je n’ai jamais eu ce plaisir là, mais je crois bien que je jouirais littéralement si cela m’arrivait.

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  4. la chouette a dit…

    Je rejoins complètement Litchi sur ce coup-là…ton sentiment est plus qu’humain!
    La Puce(18 ans tout de même!) et moi avons échangé une longue série de textos hier soir, et j’ai sa-vou-ré le dernier… « Tu me manques! »
    Je ne crois pourtant pas être une mère indigne!
    En même temps…une semaine de solitude?
    Veinarde, va!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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  5. Sophie Barnabe-Creiche a dit…

    C’est rigolo, comme toi je suis seule a Paris cette semaine, même le chat est parti, comme toi je trouve ma maison trop grande et les bruits suspects, comme toi je n’aimerai pas que ça dure mais je dois être bizarre parce que j’adore l’idée qu’ils sont heureux même sans moi, ça me rassure ! … Allez en entendant vive les vacances 😉

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  6. Litchi a dit…

    Sans compte que, ils n’ont peut-etre pas besoin de toi pour passer une super semaine de vacances, mais n’empeche qu’ils auront sans doute toujours besoin de toi pour d’autres choses, ou juste pour etre la.

    Je voulais repasser pour dire ca, et aussi pour dire: PREUMS!!

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  7. DOMINIQUE a dit…

    Une SEMAINE seule ? Toute seule ? J’en rêve, je me damnerais pour ça.
    En ce moment, je n’en peux plus, et pas de vacances en vue.
    Profitez, Caroline, ne serait-ce que pour moi. Même si vous devez sniffer du Mustela pour vous guérir de Rose !
    Et ne vous en faites pas : vous manquez à vos enfants.

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  8. Sally a dit…

    Comme je comprends ce que tu ressens en ce moment. Pour ma part, c’est moi qui m’en vais seule pour une semaine et toutes les pensées qui vont du plus agréables (le fait de se retrouver seule, sans couches à changer, sans biberons à préparer, etc) au plus terrifiantes (comment çà va se passer pour eux, surtout pour la petite, et s’ils se sentaient abandonnés, etc etc) me hantent tous les jours …

    Quoiqu’il en soit, profite bien de tes journées solo.

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  9. Clem la matriochka a dit…

    Ton billet m’a émue parce que je crois que tout parent connaît cette ambivalence… C’est bien de le reconnaître, ta sincérité est admirable.
    La phrase de ta copine psy est très belle. J’aime !

    Profite profite quand même ! (mais je n’en doute pas)

    PS : je suis une lectrice assidue depuis longtemps et je sors enfin de l’ombre… Tout arrive !

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  10. nanie a dit…

    une semaine ça me semblerait long quand même, mais quelques jours, quel bonheur !^^ D’autant que je ne suis pas non plus fille à m’ennuyer !
    Mais je sais que je manquerais à la grande (6ans), elles sont parties 2 semaines chez mes parents, à la fin elle avait un gros cafard, tellement qu’elle en a fait une poussée de fièvre l’avant dernière nuit.
    Et l’entendre le dernier soir, du haut de son mètre zéro deux me dire « tu sais maman, je voudrais être avec ma mamn maintenant, alors je vais être courageuse et je vais me retenir parce que c’est le dernier jour, mais quand même là, je veux être avec toi! »
    Ben moi aussi ça a été dur de me retenir !!^^
    En revanche la petite (3 ans), elle le vit très bien d’être sans moi ! Si en plus elle avait son père avce elle …l’eau coulerait sous les ponts avant qu’elle me réclame …l’ingrate !
    En même temps je me demande si j’ai pas plus raté un truc avec la grande qu’avec la petite du coup !!^^

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  11. Cécile - Une quadra a dit…

    Ah profites en bien… tu vas peut être leur manquer, peut être pas, tu sais une semaine c’est court 😉

    Il y a deux ans de cela, reprise de boulot après une formation qui avait des interruptions qui ont bouffé tous mes congés, j’ai donc passé tout l’été à bosser et pendant 1 mois l’homme et la gosse sont partis en vacances en Espagne.

    Je pensais avoir le temps de faire plein de trucs malgré le boulot… et bien bernique, j’ai commencé par me choper la grippe pour enchainer avec un déplacement de vertèbres et 2 semaines à ne pouvoir somnoler qu’assise, bref mon organisme s’est vengé de ce que je lui imposait en temps habituel avec l’obligation de tenir pour assurer, et là comme je pouvais me relâcher, n’ayant plus que moi à gérer l’ignoble a cédé de toute part… bref je n’ai pu faire que le quart de ce que je voulais et encore, par contre lire jusqu’à pas d’heure, manger sur le pouce quand je voulais aussi… les sorties impromptues et les visites aux copains et copines quasiment pas entre la crève, en pleine psychose H1N1, et les douleurs n’incitent pas à sortir de chez soi….

    A l’homme j’ai pas trop manqué, voire pas du tout, à la gamine un peu plus mais il lui a fallu 15 jours au moins pour que ça commence à se sentir, mais elle gâtée par sa grand mère alors… et eux ben pour être parfaitement honnête ils ne m’ont pas réellement manqués, j’avais un tel besoin de souffler, de me reposer, de me retrouver que tout compte fait ça tombait bien…Il n’y a que les jours où je suis restée cloitrée chez moi par obligation que la conversation d’adulte, si possible avec le meme mauvais esprit que moi, m’a un peu manqué, et encore le téléphone c’est pas fait pour les chiens, et France Espagne c’est illimité sur notre box…

    J’aimerai bien recommencer, allez 2 semaines seulement mais sans me coincer le dos et surchauffer, bref en restant en forme pour en profiter.

    Oui je sais mère et épouse indigne, mais je pense que ce genre de moment c’est mes bouées de sauvetage, je me garde assez souvent qq journées disséminées où je suis à la maison pendant que l’un est au boulot et l’autre à l’école, c’est pas aussi bien que lorsque même la soirée est libre, mais c’est déjà pas mal … 😉

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  12. Joelle a dit…

    Bonjour Caroline,

    Ne vous en faites pas….vous allez leur manquer; on leur manque toujours….et ils reviennent toujours, croyez-en mon expérience de mère de 3 filles adultes maintenant. Dès qu’il y a coup de blues, maman c’est mieux que les copines pour épancher les confidences; et puis aussi, les mémoires à corriger, les recettes de cuisine à donner ….tu sais maman comme tu le faisais quand on était petites !!!! Certes c’est vrai ils se détachent de nous, et heureusement, ma mère disait qu’on ne fait pas des enfants pour soi, mais pour les lancer dans la vie…. mais ils savent aussi que l’on sera toujours là pour eux, on sera leur doudou, leurs barrières, leur épaule, leur mouchoir…maman quoi.
    Alors Caroline, profitez, sans arrière-pensée aucune, ils sont heureux, même loin de vous, mais vous êtes au fond de leur coeur à tous les trois.
    Bonne soirée avec Amber.

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  13. La Papote a dit…

    Je te comprends…
    P’tite Louloute est pour la semaine en vacances à la campagne avec mes parents, un de mes frères et toute sa famille et le fils de mon autre frère.
    Je fais les allers-retours un jour sur deux et, hier, juste avant d’arriver, je me suis préparée à l’idée qu’elle serait entrain de jouer avec ses cousins et que mon arrivée passerait inaperçue mais qu’il faudrait que je le prenne bien même si ça me ferait un peu de peine (je m’en veux aussi de penser ça !)…
    Heureusement, elle s’est jetée sur moi 2 min 30 avant de repartir sans plus se préoccuper de moi…
    Ca m’a suffit pour ne pas faire ma vilaine tête de jalouse.
    Et puis, hier soir, en la couchant, elle m’a dit qu’elle ne voulait pas que je reparte à l’aube jusqu’à vendredi soir et, là, je me suis dit  » vis ta vie, ma Belle, prend ton envol gentiment. Le lien qui nous unit sera toujours plus fort que la distance !  » et ce matin, j’ai repris la route sereinement…
    Bon, ok, si ça se trouve, demain soir, je vais me reposer les mêmes questions…

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  14. Linda a dit…

    Hello Caro!!

    Yôp là! je suis bonne pour un raccord maquillage moi 🙁 tellement ce post m’a émue. Comme je me sens proche de toi par ses mots là. Et comme je l’aimerai ma semaine solo alone sans personne.
    Et cette phrase : « A la seconde où tu les conçois, tes enfants commencent lentement mais sûrement à se séparer de toi ».
    Je vais la faire mienne illico presto car effectivement, elle prend tout son sens a l’heure ou le mien de « machin » file vivre sa vie là ou je ne suis pas.
    Passe une jolie journée et une chouette semaine ma belle!
    L’

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  15. La jeune fille du 13ème a dit…

    Et bien moi je suis dans la situation de vos enfants… J’ai quitté mes parents depuis 5 mois et ils ne manquent pas vraiment, enfin, surtout dans les bons moments… Car quand j’ai des petits coups de cafard c’est vers ma maman que je me tourne, comme le dit Joëlle !

    PS : Je vous ai aperçue lundi près de chez Frères Tang, mais je n’ai pas osé venir vous voir cette fois !
    J’ai aussi croisé Benjamin Siksou (un de vos chouchous de la NS d’il y a 3 ans, et que j’appréciais beaucoup également) à Jussieu il y a quelques semaines, Paris est tout petit !

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  16. SingaporeSling a dit…

    J’en rêve d’une semaine toute seule en ce moment… Ça ne sera pas cette année.

    Mon loupiot de 15 ans va partir 15 jours bientôt, on en a tous les deux besoins de cette séparation annuelle. Depuis qu’il est tout petit, il file chez mes parents à l’autre bout de la France ; tout le monde est ravi, et encore plus de se retrouver au retour. L’adolescence était en plus de la partie, il est vraiment temps qu’il aille voir ailleurs si j’y suis 😉

    Quant à Chouchou-le-mari… c’est compliqué comme on met parfois dans les statuts Facebook à « situation »… mais j’aimerais en ce moment pouvoir être seule pour réfléchir.

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  17. Alabama a dit…

    Après la première longue séparation , début juin, de 15 jours (et encore à ma demande, sinon, je me mangeais un mois entier) mon petit bonhomme de l’âge de Rose était tout perdu ,j’avais presque l’impression qu’il ne savait déjà plus que j’existais.
    Ça n’a duré qu’une heure mais punaise que ça fait mal…

    Répondre
  18. Alabama a dit…

    Après la première longue séparation , début juillet, de 15 jours (et encore à ma demande, sinon, je me mangeais un mois entier) mon petit bonhomme de l’âge de Rose était tout perdu ,j’avais presque l’impression qu’il ne savait déjà plus que j’existais.
    Ça n’a duré qu’une heure mais punaise que ça fait mal…

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  19. Armalite a dit…

    Moi qui n’ai pas d’enfants, qui n’en ai jamais voulu et qui ignore totalement ce qu’est l’instinct maternel, tu arrives quand même à m’émouvoir avec ton billet. Chapeau.

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  20. Valérie a dit…

    Bonjour

    Tu ne peux pas leur manquer puisque tu es là (suis-je clair ?)
    Ils savent que ce n’est qu’un moment de séparation, ce n’est pas irrémédiable… donc ils savourent et toi aussi 🙂

    Allez dernière ligne droite et ensuite la Corse ! waooo quelle chance 🙂

    bonne journée.

    Valérie

    ps : les chroniques de San Francisco…. waoooo. Merci de ce conseil de lecture. j’ai presque avalé un livre en 2 soirées de lecture. Heureusement j’ai déjà les 3 autres pour les vacances ! yeeepiii

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  21. Marie Mail Tout a dit…

    Je me reconnais aussi … Bien que j’ai quitté le nid il y a plus de 10 ans ! C’est vrai que ça fait quand même beaucoup de bien de retourner dans les jupes de maman de temps en temps ! C’est d’ailleurs ce que je vais faire cet été !

    N’étant pas mère, ce petit billet me permet d’un peu mieux comprendre la mienne … Qui est parfois un peu « pot de colle » à mon goût (« allo/ tu vas bien ?/ Rien de cassé au moins/ Tu me dis si qqchose ne va pas, …), ce qui est sûrement due à la distance (elle en Povince, moi à Paris).

    Au rayon citation, j’avais beaucoup aimé la façon de voir de Khalil Gibran dans le Prophète.

    « Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
    Parlez-nous des Enfants.

    Et il dit :
    Vos enfants ne sont pas vos enfants.
    Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.
    Ils viennent à travers vous mais non de vous.
    Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

    Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
    Car ils ont leurs propres pensées.
    Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
    Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
    Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.

    Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

    Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
    L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
    Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ;
    Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable. »

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  22. Biduline a dit…

    Quel beau texte.
    Moi, pour la première fois, je vais laisser mon Tidoux (10 mois) chez mes parents pendant 9 jours… je crois que c’est pour moi que ça sera le plus dur. En plus ça sera impossible de se voir plus tôt (lui en France, moi en Italie -seule car maman solo) et on pourra pas se parler au téléphone vu son âge… Là, tout de suite, je me demande si c’est pas une énorme bêtise ce projet…

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  23. Tite_bulle a dit…

    billet qui résonne douloureusement en moi aujourd’hui, puisqu’au bout de 11 ans d’amitié, 5 ans d’amour et 4 années de vie commune mon histoire d’amour que je voulais éternelle s’est éteinte dimanche soir.
    Il est encore là, pour un peu de temps, le temps de partir recréer un foyer ailleurs, et je vais rester seule dans cet appartement qui a vu nos premiers ébats et notre dernier, qui a vu nos plus beaux fous rires et nos plus tragiques disputes…

    Et dans quelques semaines ses pas ne retentiront plus jamais ici…

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  24. l'oisillon qui prend son envol a dit…

    Je me retrouve moi aussi de l’autre côté de l’histoire: hier après-midi visite avec maman et papa du nouveau nid qui sera le mien. Celui qui marque mon entrée dans la vie active à seulement 23 ans, face à des lycéens,qui, je dois bien l’admettre, m’effraient un peu. Pincement au coeur quand j’ai réalisé que je ne suis plus une enfant et que surtout je devenais « responsable à plein temps », plus de possibilité de se dire le matin qu’on n’a pas envie d’y aller… Alors oui Caroline je peux vous l’assurer, nos mamans restent toujours dans nos coeurs et nous manquent d’autant plus qu’on sait qu’on devient adulte et parfois on a ce petit regret de voir que le temps passe si vite. Profitez bien de ces quelques jours seule qui ne vous feront que plus apprécier les retrouvailles.

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  25. Lor a dit…

    Drôle de lire ce post alors que j’ai posé ma bestiole hier à Orly auprès de ses grands-parents et son cousin, en route vers Bastia, avec un retour prévu dans UN MOIS. Enceinte de 8 mois etc. il n’y a pas de raison qu’elle soit privée de son été en Corse, elle sera ravie sans doute, je me demande aussi combien de jours il faudra avant que je lui manque mais très sincèrement j’espère que ce ne sera pas le cas. Elle est partie le coeur léger, j’espère que l’été se passera comme ça pour elle. Quant à moi, j’ai fondu en larmes dans l’aéroport juste après leur départ en salle d’embarquement, mais on va dire que ce sont les hormones de la grossesse :). Le soir, un resto au débotté avec l’homme et une copine m’a rappelé que c’était cool aussi, la vie d’avant.

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  26. Philomène a dit…

    Moi, je retrouve les miens ce soir après les avoir laissés un peu plus de 10 jours… Pour Joseph qui n’a qu’un an, c’était un peulong quand même !! enfin surtout pour moi…

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  27. rply a dit…

    ça me rappelle la première fois que j’ai fait garder mes enfants, ni l’un ni l’autre n’ont pleuré, au contraire ils semblaient super contents dans les bras d’une inconnue notoire, et moi j’ai chialé toute la journée …

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  28. la belette a dit…

    Moi je pense que la mission parentale est réussie lorsque l’enfant n’est pas dépendant affectivement d’eux. Apprécier ce que l’on est en train de faire, sans penser au reste (désolée si en l’occurrence le reste pour ta fille t’inclut…) est très bénéfique aussi. Ta fille s’éclate, ton churros aussi, alors profite de ton côté pour penser à toi toi toi (et Thierry Neuvic)!!!!!

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  29. Madame Parle a dit…

    Je rêve de ca!! enfin je dis surement aussi ca car je sais que ca n’arrivera aps de si tôt. il me manquerait cruellement mes loulous.. Tiens d’ailleurs je ne les ai pas vu ce matin je vais orendre de leur nouvelle.. Glourps

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  30. Gloria a dit…

    Le problème n’est pas de « vivre sans eux » mais qu’ils « vivent sans nous ».

    Il faut profiter de ces pauses, programmées ou pas, voulues ou pas, pour vivre pour sans, sans arrière-pensée ni culpabilité. « Eux » n’en ont pas ! et HEUREUSEMENT !

    Bonne semaine à prendre comme une bulle pour réaliser l’importance de sa tribu et mieux se retrouver … et vivre pour toi aussi !

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  31. Véro75 a dit…

    Peut-être aussi te donnent-ils l’impression que tu leur manques moins car ils sont avec leur papa. Leur ressenti n’est surement pas le même quand les 2 parents sont absents. Et puis repense aux journées débordées et débordantes au cours desquelles tu aspirais à la moindre minute passée solo … 😉 tu verras que tu apprécieras doublement ta semaine en célibat’.

    Je te laisse Thierry Neuvic moi c’est Mickael Chikiks dans the Shield !

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  32. Midlifegirl a dit…

    « Je me déteste de regretter qu’ils ne soient pas un peu tristes et je me méprise de me poser cette question: se pourrait-il qu’ils puissent vraiment se passer de moi ? »

    Ces phrases résonnent fort (tristement) en moi! S’ils ne sont pas tristes c’est uniquement pcq c’est une courte durée (et ils le savent) et non, ils ne pourraient pas se passer de toi. Évidemment, non 😉
    Pour ma part, je rêve de quelques jours seule au monde, je rêve d’une île! Moi, moi et moi, qu’est-ce qu’on serait bien!

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  33. Miss Olfiie a dit…

    Moi c’est mon chéri qui est parti en vacances avec des amis communs au soleil. Finance oblige, je n’ai pas pu suivre le mouvement. Je l’ai fortement encouragé à partir parce qu’il disposait de jours de vacances importants et que je me suis dit que ça lui ferait du bien de s’évader même si c’est sans moi. Il me manque mais c’est vrai que le fait de se retrouver seule, ça me permet de me recentrer un peu sur moi-même. Je mange ce que je veux, à pas d’heure, je me couche à pas d’heure, j’erre comme une âme en peine sur le net, je découvre de nouvelles séries, films. C’est une petite période que j’apprécie. Et puis après cette période de manque, les retrouvailles n’en seront que meilleures.

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  34. happy a dit…

    C’est rigolo, je suis dans la même situation que toi. Seule pour l’instant en attendant départ pour la Corsica.
    J’avoue que c’est le moment où je « lâche » tout. Je ne pense qu’à moi (ce qui n’arrive jamais). J’en profite pour faire des diners de filles qui barbent mon mari, je mange n’importe quoi et je m’achète des piles de magazines débiles. Je sais que mes enfants sont bien, avec leur père qui est le plus génial des papas et j’arrive à profiter de ces moments rarissimes rien que pour moi. Une gourmandise avant ces vacances si attendues en famille même si je bosse parallèlement comme une cinglée.

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  35. Carson a dit…

    Il y a une chanteuse que j’aime beaucoup qui s’appelle Clarika qui a écrit une chanson qui s’appelle « Lâche moi » et qui fait écho au billet de Caro :

    Je vous mets juste les paroles du refrain et je vous laisse découvrir le reste ici : http://www.youtube.com/watch?v=HKgtV7457iY&feature=related

    « Allez va, aller lâche-moi, allez va-t’en, va mon amour
    Plus tu partiras plus tu seras heureuse un jour
    Sur le fil tu mènes la danse
    C’est pas facile et ça balance
    Je te tiens, va… »

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  36. Marine92 a dit…

    Je suis seule cette semaine aussi, car Maman solo et mon fils est déjà en Corse avec mes parents.
    Hier soir au téléphone je lui ai demande: ça va je ne te manques pas trop?
    Non pour me rassurer mais simplement car il a beaucoup de mal à me lâcher. J’ai donc souri et suis ravi de le sentir épanoui sans moi, c’était ma mini victoire!

    Ce samedi je le rejoins en Corse pour mon plus grand bonheur 😉
    Profite bien des retrouvailles!

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  37. Danslemille a dit…

    Laissées avec leur Papa et leur Papy, je n’avais pas l’air de manquer à mes filles. Parfois un baiser au téléphone, parfois rien que l’écho de leurs jeux au loin. Oups, pas toujours facile! Mais hier, au retour, elles m’ont sauté dans les bras. C’étaient des rires, des câlins, des embrassades et des petits mots d’amour. Il n’y en avait que pour moi. Elles m’ont raconté l’excellente semaine qu’elles avaient passée, fières de mille petites choses que je n’ai pas vécues. Elles étaient heureuses sans moi. Et maintenant c’est moi qui suis fière de savoir qu’elles savourent la vie comme elle vient.

    Répondre
  38. Fanny a dit…

    Ca leur permet de se rapprocher de leur papa et d’apprendre à se débrouiller sans leur maman. Parce que, quand, à 30 piges, ils squatterons toujours le canap’ du salon, tu changeras de registre 😉

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  39. la mout y a dit…

    Merci Marie mail tout pour ta citation,elle est magnifique.
    Oisillon,ne t’inquiète pas tu est grande et petite en meme temps,tant que l’on a ses parents on est encore des enfants,et c’est merveilleux,apres on est trop grands .
    Les enfants nous manquent toujours,meme si ils sont eux meme parents,c’est toujours nos petits.
    Caroline savoure pleinement ces quelques jours,c’est comme un cadeau que l’ont tarde a ouvrir,ça rend encore plus heureux apres.r

    Répondre
  40. Gloria a dit…

    Demander à ses enfants « je vous manque ? » « je vous ai manqué ? » est assez … machiavélique si on y réfléchit.

    Beaucoup enfants répondent spontanément (Oh les cruels !!!)
    D’autres hésitent et cherchent quelle réponse pourrait être celle qu’attend maman …

    Que « faut-il » qu’il réponde ?

    – oui ?
    Comme cela je vais faire plaisir à maman. Mais maman va culpabiliser de m’avoir laissé

    – non ?
    Comme cela maman va voir comme elle a eu raison et que je me suis bien amusé. Mais maman va devoir encaisser que je puisse être heureux sans elle.

    Alors ne posons pas la question. Demandons-leur plutôt s’ils se sont bien amusés et ce qu’ils ont vu/appris …

    Répondre
  41. la Mouty a dit…

    P.s. Quelqu’un peut me dire de combien de minutes on dispose pour écrire ,j’ai l’impression d’être dans Mission Impossible « votre message s’autodetruira dans une minute »
    Ça me stresse surtout quand on tape avec deux doigts.des fois trois mais la c’est l’exploit.
    Azerty,c’était pas encore mon copain il y a trois mois.

    Répondre
  42. Marine92 a dit…

    L’enfant doit répondre ce qu’il ressent , lui!
    mon fils m’a répondu NON et ça me convient très bien car j’aime à penser que mon fils prendra son envol comme un grand, c’est ma vision de ce que c’est que d’élever un enfant…
    Elever, le faire grandir, pour qu’il soit bien où qu’il soit… Même si je ne lui manque pas, il aimera toujours sa maman, non?

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  43. catou a dit…

    Je me souviens d’une réflexion d’un orthophoniste lorsque mon aîné avait 5 ans : « mais Madame, votre enfant ne vous appartient pas !!! ». Ouh lala, quelle claque j’ai reçu ce jour là !!! Mais mon coeur ne voyait pas, et ne voit toujours pas les choses comme ça même s’il a 20 ans 1/2 maintenant ! Désolée Gloria mais je trouve vos propos un peu trop tranchés, on fait comme on peut dans sa vie de mère…dans sa vie tout court !
    Mais je sais pleinement profiter des moments où mes enfants ne sont pas là, et heureusement puisqu’ils sont grands maintenant !

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  44. Tan a dit…

    Pareil que SingaporeSling, plein de pensées pour toi en cette période difficile.

    @ La Mouty : on a tout le temps qu’on veut, ce message ne s’auto-détruira pas dans quelques secondes 😉

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  45. Mme la Truffe a dit…

    bouuuuuuuuuuuuuu j’aurais bien aimé faire ça à mon homme un jour mais il refuse tout net d’être seul à la maison…. et tu sais quoi….; à travers tes lignes je me dis que oh non…. les entendre vivre et heureux tous les 4 sans moi me serait impossible. tu es humaine Caro ! Et y’a intéret à ce qu’on leur manque bordel avec tout ce qu’on se fait chier avec les mercredis et samedis taxi le reste de l’année !!…. PS : mes parents me manquaient…. quand les vacances étaient chiantes…. ce qui arrive rarement !! lol

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  46. La peste a dit…

    Se détacher peu à peu ne veut en aucun cas couper le lien, c’est juste vivre plus loin, différemment, tout en gardant une attache et moi, je trouve ça beau.
    36 ans et ma Maman c’est MA Maman. Je l’appelle pour partager mes petits malheurs et mes grands bonheurs, peu importe l’heure. Le jour.

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  47. keekee37 a dit…

    Ma fille a 17 ans, est très indépendante, dort souvent chez une copine, part l’été en camp, en Corse l’année passée, en Grèce cette année, a fait un échange de deux mois avec une collégienne allemande lorsqu’elle avait à peine 15 ans, mais nous ne sommes jamais aussi proches que lorsque nous sommes séparées. Les mails, les sms permettent de dire ces mots que nous n’osons pas trop souvent prononcer et nous terminons rarement une journée sans un « je t’aime » de part et d’autre. Je suis heureuse qu’elle vive sa vie, mais tellement comblée lorsque je reçois un petit msg d’amour avant de m’endormir.

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  48. La Mouty a dit…

    Merci,mais quand je tape mon message et je suis trés lente.quand j’appuie sur envoyer,certaine fois,apparait un message disant que j’ai dépassé le temps accordé.
    Tu penses que ,si ça n’etais pas arrivé,je n’aurais rien demandé! Mais merci m’avoir répondu.

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  49. Smallbubble a dit…

    Pas mieux ! à force de « trainer » ici (avec plaisir, hein, bien sûr!), on a un peu l’impression de connaitre un peu certains pilliers du bar ! bon courage Tite_bulle ! et bonne semaine alone , Caro !

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  50. DOMINIQUE a dit…

    Tite-bulle, je me souviens, c’est trèèès vieux, après 4 années de vie commune, mon compagnon de l’époque m’a collé une baffe. Une seule.
    Je suis partie le lendemain avec une valise et mon chat. M’a jamais revue. Merci de raviver tout ça !!!
    Le pire, c’est d’être obligée de tirer un trait sur les souvenirs communs, après tant d’années ensemble.
    Tant mieux pour toi si ça se passe un peu plus tranquillement. Cet été est pourri, pas seulement la météo.

    Amitiés à toi.

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  51. Tan a dit…

    Aaaaah d’accord je ne savais pas! Alors un petit conseil si je peux me permettre: quand vous avez fini d’écrire votre message, sélectionnez-le (Ctrl+a) et copiez-le (Ctrl+c). Si le site râle parce que ça a duré trop longtemps, vous n’aurez plus qu’à le coller (Ctrl+v), sans avoir à tout recommencer! 🙂

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  52. La Papote a dit…

    Je te souhaite beaucoup de courage pour affronter cette étape…
    Je pense à toi et t’envoie beaucoup d’ondes !
    Ca va faire un an mi-août et j’ai parfois encore du mal mais la vie a repris son cours…

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  53. La Mouty a dit…

    Merci de prendre la peine de chercher une solution. 🙂
    J’ai ma petite fille a mes cotés,la fille de la Chouette,elle va m’aider,car j’avoue que pour moi tous ces termes sont un peu du chinois.
    J’ai oublié de vous dire que je suis sur un I Pad, peut être que c’est la raison de mon problème
    Maintenant on va y aller..

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  54. Tan a dit…

    Ah oui, pas de touche Ctrl sur l’Ipad, forcément ça ne risquait pas de faire avancer le schmilblick !
    Mais vraiment pas de quoi, c’était un plaisir. Et je suis sûre que ta petite-fille a su te montrer le copier-coller, alors à toi les commentaires (après les vacances dans le 04, bonnes vacances !)

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  55. Elsie a dit…

    Bizarrement, quand je laisse ma fille à mes parents, je ne ressens pas du tout cela. Mon côté autoritaire fait que je suis surtout inquiète de savoir si mes parents suivront mes « préceptes éducatifs » et j’ai tendance à vérifier le soir que ma mère a « bien bossé » (oui, je suis une fille très sympa…). En revanche, je suis assez indifférente au fait de savoir si je manque ou pas à ma fille (d’ailleurs, cela n’a pas du tout l’air d’être le cas). Peut-être parce qu’elle est encore loin de l’adolescence et que je suis convaincue de lui être indispensable ? Peut-être parce que je suis assez contente de ces moments de liberté, et que je lui donne le droit, finalement, de ressentir la même chose ?

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