Les manuels scolaires auraient donc mauvais genre ?

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Faut-il parler aux enfants de l'homosexualité ? Le débat sur l'identité de genre, sur ce que signifie être un homme ou une femme, socialement, affectivement, ou sexuellement parlant a-t-il sa place dans les manuels scolaires ? Peut-on continuer à supporter que tant d'adolescents attentent à leur vie parce qu'ils se sentent "différents" et que cette différence leur est présentée comme étant monstrueuse leurs petits camarades, leur famille ou même leurs gouvernants ?

A ces questions, je réponds personnellement: OUI, OUI et NON.

OUI je veux que mes enfants sachent le plus tôt possible qu'un couple peut être composé de deux femmes ou de deux hommes.

OUI je souhaite que lors de leurs cours de SVT mes enfants se voient expliquer, à l'aide de manuels spécialement conçus pour eux, qu'on nait sexué, certes, mais qu'être homme ou femme ne se borne pas au port d'une grosse paire de couilles ou d'un vagin prêt à recevoir la semence divine.

NON, je ne veux pas que mes filles ou mon fils puissent préférer mettre fin à leur vie si précieuse plutôt que d'assumer une éventuelle homosexualité.

Oui, je pense comme la brave Simone de Beauvoir, qu'on ne nait pas femme, qu'on le devient. Et pareil pour les hommes.

Partant de là, j'avoue, je ne comprends pas pourquoi 80 députés, dont certains ont manifestement sauté quelques marches lors de l'évolution de l'espèce humaine, – je pense notamment aux inénarables Christian Vanneste et Lionel Luca, figures hautes en couleur d'une droite décomplexée et résolument anti-tantouses – consacrent une énergie démesurée à faire interdire quelques manuels scolaires coupables d'un crime manifestement sacrilège, à savoir parler de tous ces sujets, conformément aux directives des programmes scolaires. A les entendre éructer contre ces brûlots on pourrait penser qu'on y trouve un guide des meilleures back-rooms de Paris, un mode d'emploi pour fister son chéri ou quelques conseils spécifiquements adressés aux filles qui aiment bouffer des chattes, du genre "tournez votre langue dans le sens des aiguilles d'une montre".

Qu'on se rassure – ou pas – les passages incriminés sont autrement moins funs. Ils rappellent des choses qui vont mieux en le disant, comme le fait par exemple qu'on peut se sentir ultra viril tout en aimant les garçons, que la façon dont on élève les filles et les garçons influent sur leur comportement, que se considérer à 100% homme ou femme n'est pas évident pour tout le monde, etc. De quoi filer une grosse jaunisse à Yves Jego, chef de file des pourfendeurs de la "théorie du genre" (terminologie qui n'apparait pas dans les livres, soit dit en passant).

Et parce que sans alcool la fête est moins folle, l'un de ces députés, le très élégant Lionel Lucca, a même cru bon d'amalgamer sans trembler pédophilie, homosexualité et… zoophilie.

Si ce n'était pas aussi triste, ce serait drôle.

Sauf que c'est triste.

Ça l'est d'autant plus que cela sape le boulot d'une association comme SOS homophobie, qui travaille depuis des années à l'information des enfants et adolescents dans les écoles. Les membres de cette organisation partent en effet chaque année avec leur bâton de pélerin, porter la bonne parole dans les établissements scolaires. "C'est en sensibilisant aujourd'hui les jeunes Français-es que l'on évite les victimes de demain", rappelle SOS Homophobie dans un communiqué de presse publié aujourd'hui.

Malheureusement, je crains que ça ne soit pas l'avis du gouvernement ni de l'UMP. En témoigne le soutien apporté par Jean-François Copé(tte) à cette fronde (c'est vrai en plus que c'est réellement un sujet de première importance, ce n'est pas comme si le chômage, la précarité, la crise et compagnie étaient en train d'exploser) ou la très molle défense par Luc Chatel de la nécessaire prévention de l'homophobie (tout en précisant que c'est pas lui qui a écrit les manuels, hein, siouplait, mes électeurs, j'vous jure, mon nanus à moi c'est chasse gardée et si ça ne tenait qu'à moi, je les brûlerais, ces livres de tarlouses).

Voilà, ces derniers jours, je ne vous dis pas, j'ai la rate qui se dilate et des remontées acides tous les matins, tant le nombre d'atrocités proférées par cette meute paniquée à l'idée de perdre les futures élections me fait horreur. Mais ce sujet là méritait plus qu'un petit down au milieu d'un long billet.

"On est tous des Berlinois", avait déclaré en d'autres circonstances Kennedy. Sans me prendre pour ce brave JFK (j'ai le melon mais tout de même), j'ai envie de le paraphraser et de conclure ainsi: on est tous des pédés.

Edit: le seul point positif de cette histoire c'est que désormais tout le monde connait la signification du sigle SVT.

Edit2: Sur la photo, deux bénévoles de SOS Homophobie lors d'une intervention au collège.

 

135 comments sur “Les manuels scolaires auraient donc mauvais genre ?”

  1. Julie de Suisse a dit…

    Aaaaaah ben Caroline, ca fait du bien ce coup de gueule. J’avoue avoir été Vraiment choquée de l’existence meme de cette problématique. J’ai pas compris. Mais tu le dis bien mieux que moi!!!

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  2. Ernestine a dit…

    Merci de l’avoir écrit!
    En tant que prof, j’interviens pratiquement tous les jours pour remettre les choses au point, tant « ouééé, gros pédé! », semble une insulte banale pour mes collégiens. Donc, effectivement, en remettre une couche en cours de SVT me paraît une chose nécessaire.
    Mais il faut croire que l’UMP n’a pas d’autre but que de casser complètement l’école, et de la présenter comme le lieu de toutes les perversions -là où on formerait des bataillons d’homosexuels qui EN PLUS voteraient à gauche.
    Tous ces gens issus de la droite dure bornée me consternent…(et le mot est faible)

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  3. DOMINIQUE a dit…

    Je n’osais pas approfondir l’histoire SVT et « théorie du genre » de peur de m’énerver grave à nouveau.
    Merci Caroline, de m’avoir éclairée – et énervée.
    Je reviens.

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  4. Eva Everest a dit…

    C’est fou que ça puisse même être sujet à débat. heureusement qu’on y vient, à parler de l’homosexualité à l’école comme quelque chose de normal. Espérons que ça ne s’arrêtera pas là. Ça me fait penser à l’émission qu’il y avait cet été sur France Inter et qui s’appelait « Je t’aime pareil ». Je l’ai adorée, deux ans de suite, j’ai tous les podcasts et je les écoute régulièrement. Ça fait du bien, vraiment, ça aère la boite crânienne.

    J’habite à Taiwan, j’ai beaucoup d’ami(e)s homos, et parfois quand je parle avec eux, ils découvrent que je suis plus militante qu’eux sur leur cause. Ils me regardent avec amusement à me dire que pourtant je ne suis pas concernée. Mais si, je le suis et je le reste. Et au delà de ça, j’ai l’impression que renier l’existence de l’homosexualité (comme, par exemple, ils le font en Corée, pays où « noooon, il n’y a pas de gays »), c’est aussi renier le droit à toute forme de différence.

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  5. blablasd1fille a dit…

    Une fois de plus un coup de gueule auquel j’adhère à 200% !!!J’en ai
    assez de ces pseudos bien pensants à l’esprit plus étroit qu’une tête d’épingle.non mais ohhhh,qu’ils ouvrent les yeux quoi!!
    C’est pas un fléau l’homosexualité,c’est humain,c’est naturel.Platon en parlait déjà dans son « Allégorie de la Caverne »!Merde alors!!
    On avance pas,on régresse dans cette société où il ne faut pas sortir du lot,des ranges et des cases…Ca promet quoi pour demain?Tout ça me fait bien peur…Grrrr…

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  6. thiphane a dit…

    2011 est on en est toujours là !!!!!! c’est bien triste..merci pour ce billet
    PS : mon dieu je suis vieille c’est écrit trop petit pour mes petits yeux embrumés du matin

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  7. Miss Olfiie (aka Elosyia sur son blog) qui vous souhaite une journée de la plus bonne des journées a dit…

    Je suis complètement d’accord. Je suis atterrée de voir le niveau de conneries de certains députés. Non mais enfin assimiler zoophilie et pédophilie, c’est un truc d’abruti et forcément cela vient de ce magnifique parti bienveillant et enchanteur (ironie) qu’est l’UMP. Alors pour moi aussi c’est OUI, OUI et NON bordel de zut ! Et l’adolescence est un moment suffisamment difficile donc pas la peine de stigmatiser encore plus les petits jeunes.

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  8. nathalie a dit…

    Je hais l’éducation nationale en général et en particulier …

    je n’ai rencontré nulle part ailleurs autant de gens emprisonnés dans leurs convictions incapables de changer hautains méprisants etc pour moi c’est une secte ! dès qu’on est pas dans le moule c’est foutu …

    Coup de gueule du matin aussi !

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  9. la chouette a dit…

    Que dire de plus? Je suis totalement découragée. Mes enfants vivent déjà sur une planète qui ne ressemble pas à la mienne, (j’avais seize ans en 1981) et j’ai honte , de plus en plus honte de la société dans laquelle nous vivons.
    Racisme ordinaire, homophobie, triomphe du fric, de la vulgarité, de l’ignorance, du paraître, de l’arrogance, du bling-bling.
    Ca suinte, ça déborde de connerie , d’ignorance et de rires gras.

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  10. 'tine a dit…

    euh Nathalie… si je ne m’abuse ce n’est pas l’éducation nationale en général comme tu dis qui est dans ce discours… peut être effectivement quelques cas particulier… là en l’occurrence on parle de députés, élus par des électeurs…, qui veulent à l’encontre de ce qui est écrit dans des manuels scolaires… manuel de ??? l’éducation nationale donc…

    Sinon pour en revenir à ton sujet du jour Caroline ben ça en devient lassant tant de connerie… j’ai entendu que les manuels devaient dire que c’est une théorie, celle du « genre », et pas une vérité absolu, (je crois que cela vient de Copé(tte), ouais on va dire pareil pour le big bang et l’évolution de l’homme… parce que finalement ce ne sont que des théories… on pourrait en revenir à envisager Adam Ave la pomme tout ça tout ça finalement parce que toutes ces théories de gauchistes énervés ça commence à bien faire non…!!!!???

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  11. Flo a dit…

    +++ pour cet article. Ras le bol de la co**erie. Nous sommes tous en devenir. Nier l’évidence à ce point confine au dogmatisme conservateur le plus étroit. Ce discours de la bande à Vanneste, ça m’énerve, ça me révolte, ça me révulse.

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  12. Anne a dit…

    Ca me rend triste, mais triste tout ces connards politique… je suis un peu plus désabusée chaque jour… à 21 ans si c’est pas malheureux ! Et là je les mets tous dans le même sac hein ?! Droite/ gauche/ milieu ce que vous voulez ! (et je parle en connaissance de cause sur le sujet…il y a des homo/bi même de droite 😉 )

    Bref la journée commencée déjà pas terrible, je sens que ca va être long u_u (heureusement ce soir c’est le week-end !)

    Bonne journée a toi et toutes les lectrices quand même 🙂

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  13. anne de pologne a dit…

    je n’avais pas suivi ce débat mais encore un fois merci pour cet article,

    pourquoi la différence fait toujours aussi peur??

    bon, je te like et te partage de bon matin, bonne journée 🙂

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  14. Syl. a dit…

    Et bien… moi qui pensais vivre dans le pays le plus con, dont le « pas de gouvernement » est déjà assez pénible…
    Un coup de gueule que j’ai poussé maintes et maintes fois, en tant que militante anti-homophobie.
    Bravo Caro. Encore une fois, je plussoie vos dires.

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  15. georges a dit…

    lecteuse en sous marin, je voudrai pour mon premier commentaire, te féliciter pour ce texte. Je ne comprends pas qu’on puisse être aussi cons, les enfants comprennent tellement de choses et c’est tellement pas dramatique d’aimer plutôt les garçons que les filles ou l’inverse… on reste tous des être humains bordel !

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  16. M. de Hamburg a dit…

    Merci pour ce billet!! 😀

    C’est marrant que tu parles de Berlin, je vais peut-être aller y vivre l’année prochaine, avec mon super chéri allemand 😀

    Cette ville a des années d’avance sur la tolérance…

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  17. La peste a dit…

    Et si tu savais le nombre de personnes qui écrivent… A qui de droit pour REFUSER cette théorie. Des gens lambdas. Tellement persuadés de détenir LA vérité. Très bel article !

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  18. zaza a dit…

    J’avais bien cru comprendre qu’il y avait un problème dans les manuels scolaires… je ne pensais pas que la co**erie des députés allait si loin !!! que voulez vous ma belle dame, je vis dans le monde des bisounours !!!
    Mais quand vont ils nous laisser notre libre arbitre et notre propre jugeotte!!!! ils ont d’autres sujets à légiferer et à s’occuper que des manuels scolaires !!!! qu’ils s’occupent des problèmes sociaux actuels pour qu’on ne lise pas un jour dans nos manuels d’histoire qu’ils ont provoqué la guerre !
    Bref un grand bravo pour ce billet !

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  19. fredy a dit…

    Je suis a peu près d’acord avec toi , mais franchement arretez de tout rapporter a la droite ou autres partie, merde je suis sûre que la gauche aurait été aussi nul sur ce sujet……Cela fait des siècles qu’on est homophobes ….Je n’ai sûrement pas votre niveau , vous exprimez vos coups de gueule avec des mots bien compliqués mais ce qui en ressort me paraît pas correct.Et je parle surtout pour certaines lectrices…Voilou pour ce qui est de l’école mon fils de 14 ans a un pote homo et ça ne pose pas de soucis ni a lui ni a personnes dans le collège.

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  20. chantal a dit…

    Comme je déteste ce qui est « politiquement correct », je ne paux m’empêcher de mettre un bémol à ton article (très bien écrit comme d’hab). Il me semble qu’il appartient aux parents en premier lieu d’éduquer leurs enfants sur des sujets aussi sensibles que l’homosexualité. Il est évident que si l’homosexualité est expliquée en famille, est acceptée comme une évidence, il n’y a pas de raison pour que ce rejet homophobe existe. L’homophobie comme le racisme sont des réactions de peur de la différence et d’ignorance le plus souvent. En outre, je pense qu’il y a autant d’homosexuels de droite que de gauche, comme il y a autant de députés de gauche cons comme de droite…
    Je suis plutôt de droite, mais j’aime la gauche, car elle oblige la droite à réfléchir sur des sujets de société 🙂
    Bonne journée!

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  21. DOMINIQUE a dit…

    En Grèce antique, on ne faisait pas de distinction sur les préférences sexuelles. Les tabous étaient plutôt dans les rapports sociaux. Il y avait bien sûr la reproduction, mais pour le plaisir, qui bon vous semble.
    Voilà pourquoi les Grecs ont cette réputation, ravivée au XIXème siècle.
    Bref.
    Un ami, qui a 70 ans, est homosexuel. On a parlé de sa jeunesse et de la « découverte » lors de son adolescence. Une honte, un déchirement, enfin tout ce qui peut se passer à cet âge. On naît homosexuel, on ne le devient pas. Je souffre pour tous ces petits, garçon ou fille, qui doivent vivre ça si mal. Dans le Sud, inutile de dire que c’est pas gagné.

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  22. Marion Chocolat et Vieilles Dentelles a dit…

    c’est sûr
    1° qu’il y aurait de l’énergie à dépenser sur d’autres sujets parce le chômage entre autres ça touche les hétéros, les gays et les lesbiennes

    2° Ceux qui défendent la non information sur ces sujets sont pour certains de gros PD refoulés qui se tapent des mecs dans des soirées orgiesques et des travestis dans le bois de Vincennes pendant que bobonne l’attend gentiment à la maison

    Bon ça c’est mon point de vue, certes un peu réductif et bref dans ce post

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  23. Caroline a dit…

    chantal, bien sûr que c’est aux parents de parler de ces sujets là. Mais pas que. Les manuels scolaires en question ne consacrent pas un chapitre à l’homosexualité mais à ce que ça signifie d’être homme ou femme. Après, je suis également d’accord, il y a autant d’homos à gauche qu’à droite (ce qui n’est d’ailleurs pas du tout le sujet du billet) et peut-être autant d’homophobes de chaque côté.

    Mais toutes les sorties anti-pédés sont tout de même faites par les trois ou quatre mêmes gars, des types de la droite « populaire », droite dure, donc. Et au moment du pacs, ce n’étaient pas les gens de gauche dans la rue, il me semble, mais bien des passionarias comme mame Boutin…

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  24. Caroline a dit…

    marion, que cette homophobie cache une homosexualité refoulée, je suis assez d’accord avec cette théorie. Mais si je puis me permettre, la façon dont tu l’exprimes pourrait faire penser que cette supposée homosexualité est dégueulasse. Je suis certaine que ce n’est pas le cas, mais je pense qu’il faut faire attention à l’écrit 🙂

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  25. VGS a dit…

    Un excellent livre pour mieux comprendre la question du genre et des théories du genre « c’est pour un garçon ou pour une fille » par Georges-Claude Guilbert qui explique très bien le sujet,son évolution mais également son impact sur les questions de féminisme ( tout ça est tellement lié) et évidemment d’homosexualité/hétérosexualité. Un excellent article également sur Rue89 sur le genre dans les livres pour tout petits et enfants et sur quelques initiatives pour éviter le côté filles qui cuisinent et garçons qui vont travailler. Bonne journée à toutes et tous!

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  26. Suzie a dit…

    Merci Caroline pour tes coups de gueule… Tu écris qu’il ne faut pas dire qu’on n’aime pas les cons, parce qu’on est tous un peu cons. Mais, moi, je dis que je n’aime pas ces cons-là… De toutes façons, ils ne sont plus à une bassesse près. Ils me font horreur et très peur… Heureusement que des élections arrivent (bien que je tremble de les voir rester, j’essaie de croire très fort à leur défaite).

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  27. Tayiam a dit…

    Qu’ajouter de plus à ce que tu as déjà dit ?
    Pas grand chose.

    Ici, en Belgique, on n’aborde pas (encore) cette question dans les manuels. Ou, en tout cas, ni moi (déjà diplômée) ni mes frères et soeurs (encore scolarisés) n’ont évoqué le sujet à l’école, ce qui est bien dommage.

    C’est, certes, aux parents, d’aborder ce genre de thème; Mais, c’est aussi à l’école que certains débats peuvent avoir lieu.

    En 2011, dans notre société, je ne comprends pas que ce sujet puisse être à ce point tabou !

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  28. Mysukalde a dit…

    Je suis tout à fait d’accord avec toi. Oui, il y a du boulot, beaucoup… J’ai cru exploser un jour en entendant ma soeur expliquer à mes neveux qu’il n’y avait rien de mal à être homo, mais ce n’était pas « tout à fait normal ». Elle a maladroitement rectifié en disant qu’elle voulait dire que ce n’était pas habituel ou courant. Je n’ai pas pu m’empêcher de faire le rapport avec la tête de son mari quand mon neveu danse sur Shakira le t-shirt noué sur le nombril. Donc, je serais heureuse qu’un manuel scolaire tombé entre ses mains viennent rectifier le tir de façon un peu plus convaincante.
    Oui, c’est aux parents de faire ce boulot là, mais c’est à l’école de montrer qu’il y a différentes façons de penser, et d’offrir aux enfants les moyens de se faire une idée par eux mêmes.

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  29. Niña a dit…

    « Je hais l’éducation nationale en général et en particulier … »

    Euh… je ne suis pas prof (mais fille de prof) et il me semble que cette phrase est un manque de respect énorme pour tous les gens qui se débattent au quotidien pour faire apprendre des choses à nos jeunes. A l’éducation nationale, il y a des gens cons, il y a des gens bons (haha) comme partout. Mais cette haine n’a pas lieu d’être, me semble-t-il.

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  30. la belette a dit…

    J’avoue que je n’ai pas compris non plus ces effusions complètement rétro et nauséabondes. D’autant qu’ils se sont réfugiés derrière le fait que « cette théorie n’avait pas sa place dans des manuels de SVT », comme si c’était ça le problème. Berk.

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  31. Annick a dit…

    Merci Caroline pour ce billet avec lequel je suis à 100000000000000000000% d’accord !!

    Pinaise ta phrase « on est tous des pédés » m’a fait monter les larmes aux yeux, quelle chochotte.

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  32. mammouth a dit…

    « On naît homosexuel, on ne le devient pas. »

    Ma belle Dominique, je n’en sais rien. Rien n’a été prouvé dans ce domaine, il me semble. Un tel énoncé s’aventure en terrain glissant et n’aide pas à contrer l’homophobie. Je ne vois pas l’intérêt d’expliquer d’où vient l’homosexualité. Certains le sont, point.

    J’espère que votre canard a passé un bel été.

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  33. nathalie a dit…

    Je pense que si, pas de combats ces dernières années pour faire évoluer quoi que ce soit au niveau de l’enseignement, de la gratuité, de l’intégration, etc. toujours des listes idiotes à la rentrée et de la non communication à gogo mais bon ce n’est pas le sujet … concernant les cours de svt la prof du collège apprend aux ados que les filles quand elles ont leurs règles attrapent de la cellulite inévitablement, quant aux garçons la puberté leur offre de l’acné !

    Et heureusemnet qu’il y a encore quelques personnes qui y croient dans l’ensrignement sinon ce serait déjà mort depuis longtemps …

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  34. Marie Mail Tout a dit…

    Un grand merci Caroline pour ce billet. Superbe.
    On ne saurait faire mieux mon capitaine, c’est aussi simple que ça.
    Dire qu’on vit au XXI° siècle et qu’on entend encore des conneries pareilles … Mais surtout, c’est clair que nos gouvernants ont clairement autrechose à foutre de plus urgent que de nous atterrer avec ce genre d’inepties !

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  35. Judith Green a dit…

    Une matière comme l’éducation civique, qui ne sert strictement à rien (30min par mois c’est en moyenne le temps accordé à cet enseignement) aurait été davantage plus efficace en incorporant des notions de morale et de tolérance. 1h de tolérance le lundi après-midi en lieu et place d’une énième heure de technologie, cela serait foutrement plus bénéfique à nos petites têtes blondes. La décision d’introduire en primaire des cours d »instruction morale » est une bonne chose mais semble n’être qu’un timide pis-aller. L’acceptation de l’autre, l’appréhension des différences, redresser les valeurs morales en berne… voilà ce qui devrait motiver davantage nos politiques.

    En même temps, il peut paraître utopique de vouloir inscrire cet apprentissage dans l’emploi du temps d’élèves qui au sortir du Bac, s’ils y parviennent ne maîtrisent ni leur syntaxe, ni leur grammaire et encore moins leur orthographe.

    Il (les politiques) leur est donc facile de dire non aux cours concernant l’homosexualité se défendant d’un emploi du temps trop chargé, des retards de l’éducation française, de la gronde possible des parents… Qu’on se le dise, tout prétexte à la progression des esprits connaît le frein d’une raison déraisonnable, celle des excuses pré-mâchées et politiques.

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  36. Biduline a dit…

    Très bon coup de gueule.
    Vivant en Italie je ne me tiens pas trop au courant des débats politiques français et c’est bien mieux pour mon ulcère. Cela dit, ici ça craint encore plus… et c’est pas demain la veille que des manuels scolaires se mettront à évoquer, ne serait-ce que très légèrement, l’homosexualité.
    Cela dit mon fils connaît déjà cette réalité puisqu’il a un parrain gay vivant son homosexualité ouvertement et joyeusement, marié (en Nouvelle-Zélande) avec son compagnon depuis quatre ans.
    Je n’ai pas choisi ce parrain parce qu’il est gay mais parce que c’est un ami très cher, tout simplement.

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  37. mammouth a dit…

    Un peu facile la théorie du refoulé, non? Là non plus, rien n’est prouvé. Ce type d’accusation est généralement contre-productif pour le débat. Le but, c’est de discuter de l’homosexualité, ouvertement et calmement, pour que les populations deviennent plus tolérantes à cet endroit.

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  38. May a dit…

    Bravo et merci !
    Un peu de mise en perspective dans ce monde de politiciens ne nuit pas.
    A quand la fin du nivellement par le bas pour gagner de l’électorat ?

    Moi je vote « plus de tantes moins de tanches ! »

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  39. proff a dit…

    Merci Caro de parler de ce problème.
    Cela faisait quelques jours que ça me turlupinait… (Cherchez pas, y a pas de vilain jeu de mots).
    La société évolue et il FAUT que l’école en fasse autant. Malheureusement, ce n’est pas le cas, on le voit bien aujourd’hui.
    Personnellement, j’ai déjà dit plusieurs fois à ma fille, qui comme la tienne vient d’entrer en petite section (sanglot), que « oui ma chérie, à l’école tu trouveras ton prince. Ou pas. Ou ta princesse, on verra… »
    Parce que les contes de fées aussi pourrait évoluer un peu…

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  40. Solsol a dit…

    Je vais m’inscrire un peu en faux. Ne me tombez pas toutes dessus à la fois…

    Déjà, comme Caroline l’a reprécisé en commentaire, la « théorie du genre » ne se limite pas à l’homosexualité. Elle est relative au fait que l’homme et la femme naissent sexuées mais que ce sexe ne les définit pas définitivement justement. Pour autant, un homme qui aime les hommes se rattache-t-il au sexe féminin? Je ne crois pas. Il est un homme. Ou bien il doit changer de sexe et cela relève du transsexualisme.

    Aussi, les députés qui s’opposent à ce que la théorie du genre apparaisse dans les manuels scolaires ne sont pas nécessairement homophobes. On peut estimer qu’un homme est un homme, une femme est une femme, et cela indépendamment des attirances sexuelles et choix de vie de chacun.

    Ne voyez dans mon point de vue aucune homophobie, aucune intolérance, aucun racisme. Juste mon opinion. Et je pense qu’il y a des hommes qui ont une sensibilité plus grande que certaines femmes, et inversement, qu’ils peuvent être hétérosexuels ou homosexuels, que d’autres encore, doivent changer de sexe tellement ils se sentent mal dans leur peau d’homme ou de femme.

    Tout cela on peut en discuter à l’école, en SVT, en philo. Mais il ne faut pas se tromper de combat. La théorie du genre n’est pas synonyme de lutte contre l’homophobie. Il ne faut pas en faire un outil militant. En revanche, l’information, la discussion sur l’homosexualité avec les enfants, en famille et à l’école assureront plus de tolérance.

    Je vous souhaite à toutes une bonne journée!

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  41. happy a dit…

    Ce combat n’est pas d’un autre temps. Les homosexuels sont de plus en plus stigmatisés dans le milieu professionnel… et dans les collèges et lycées. Je n’ai jamais compris qu’on puisse s’intéresser à ce que les gens font dans leur lit. Ca me dépasse…

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  42. Xochtl a dit…

    Tout à fait d’accord avec ce billet. La première fois que j’ai entendu parler de la polémique autour ces manuels scolaires je suis tombée de ma chaise !
    C’est d’autant plus nécessaire, me semble-t-il, d’aborder sereinement la question de l’orientation sexuelle à l’école, que dès le primaire les enfants commencent à en parler sans vraiment bien comprendre et c’est là qu’ils peuvent imaginer les pires choses. L’année dernière mon fils de 8 ans (CE2) a traité sa soeur d’homosexuelle ! L’expression était utilisée dans la cours de récréation de son école comme une insulte. Il savait qu’un homosexuel(lle) c’est un homme qui aime un homme ou une femme qui aime une femme. Je lui ai expliqué qu’on pouvait aimé comme on veut, quelque soit son sexe mail il lui a fallu longtemps pour arrêter d’utiliser l’expression. J’ajoute que nous vivons dans un quartier assez ouvert sur la question de l’homosexualité, car nous sommes pratiquement dans le Marais et je n’imaginais pas qu’on pouvait tenir ce genre de propos à l’école.
    Donc, c’est pas gagné l’acceptation de l’homosexualité même en en parlant librement à la maison. Et là l’école peut aider. Comme pour le racisme.

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  43. sofamenthol a dit…

    Que de grains de sel à saupoudrer délicatement dans trop de conversations pour assaisonner les vulgaires d’une sentence : traiter une personne de « taffiole/tarlouze/pd/tante/folle… » est un délit.
    Quitte à rappeler que tant qu’on n’a pas goûté on ne peut pas savoir et que l’espèce n’est pas en voie de disparition (car il ne s’agit que de cela) quelque soit le nombre d’homosexuels sinon depuis le temps on ne serait pas si nombreux sur terre…

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  44. Mariposa a dit…

    Et bien moi je dis merci Caroline ! Ca fait un bien fou de te lire ce matin (c’est comme ça chaque fois que je viens ici hein, mais j’aime bien lire tes coups de gueule qui savent si bien mettre des mots clairs et précis sur mes réflexions parfois brouillonnes et confuses!)

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  45. ti mounette a dit…

    je reviens de San francisco …… je crois qu’il faudrait y envoyer nos députés pour les confronter à cette horrible réalité,où tout le monde vit ensemble sans probléme….Je suis ok pour que les voyages soient payés par l’état si cela peut faire avancer les mentalités et supprimer la souffrance de certains !!!
    Au fait le chomage , la dette, les bas revenus….on en fait quoi pendant ce temps là ?

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  46. La Papote a dit…

    C’est dans le sens des aiguilles d’une montre qu’il faut tourner la langue ? Oh ben, zut alors ! ;o)

    Non, sérieusement, la semaine dernière, j’ai fait un billet à propos de l’homosexualité, suite à la « révélation » de l’homosexualité du nouveau patron des ordinateurs à pomme et suite, aussi, à cette montée au créneau sur les manuels scolaires…
    On est vraiment encore très loin sur le chemin de la tolérance et de l’éducation !

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  47. hopanie a dit…

    Bien dit !
    Mais au final, ils vont y arriver à les faire interdire ces manuels ou pas ?
    A Marion : pas des gros pédés, juste des « gros c… » comme dirait Sophia Aram !

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  48. Melle Pompon a dit…

    Bien, le seul commentaire sensé et intéressant de ce matin. On parle de genre et pas de sexualité. On nait homme ou femme et après on couche avec qui on veut. Et ça ne regarde personne et surtout pas les manuels scolaires. Le rôle d’un état est d’assurer la survie de l’espèce humaine et donc de sa reproduction. L’homosexualité n’entre pas dans cet objectif et doit donc rester dans le domaine privé. Chacun fait ce qu’il veut et la tolérance doit s’apprendre à la maison.

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  49. charlotte a dit…

    Je me sens très PD aujourd’hui, merci Caro pour ce billet. Peut être même demain aussi, et ce jusqu’à ce que l’éducation nationale arrête de nous prendre pour des truffes, je serai PD entre autre, aussi psy scolaire par exemple ( ça existe plus en maternelle par exemple presque partout…) Bref. Ceci dit je ne pense pas que ce soit gauche ou droite, je pense juste qu’il y a un ENORME problème au niveau de l’éducation nationale et ça commence dès le plus jeune âge.

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  50. Caroline a dit…

    Tu as tout à fait raison, à une nuance près. ces bouquins relient cette théorie du genre au respect de la sexualité de chacun, en expliquant par exemple (le Bordas je crois) qu’on peut être un garçon qui aime les garçons, tout en se sentant très viril. Ou au contraire, être hétérosexuel mais se sentir sur certains points très « femme ». Et c’est je crois précisément ce qui heurte les députés. Les dits députés n’y étant pas allés avec le dos de la cuiller dans leurs propos homophobes, hélas. Bref, je suis d’accord, les livres incriminés ne se limitent pas à un plaidoyer contre l’homophobie mais bien à une explication du « genre » et partent du postulat que le genre ne se borne pas aux parties génitales, théorie avec laquelle je suis personnellement d’accord. Mais je peux comprendre qu’on la conteste. Seulement pas en finissant par comparer les homos à des zoophiles…

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  51. Katcze a dit…

    Sélectionnez la chanson « Tonton est tata », ici :
    http://www.musicme.com/#/Sophie-Forte/albums/Maman-Dit-Qu%27il-Ne-Faut-Pas-3259130175219.html

    Ça met en avant quelques stéréotypes, mais surtout la tolérances, et permet de bonnes discussions avec les enfants.
    Les miens (5 et 7 ans), avant cette chanson n’avaient même pas remarqué que parmi nos amis très proches et notre famille, il y avait des couples homo. Ça leur semble naturel, ils vivent avec et nous ne les avons jamais étiquetés comme homo.
    Alors le fait d’y faire mention dans les manuels scolaire, me semble normal. Il y a sans doute des familles qui occultent cette façon d’être ou la dénigre. L’éducation nat fait bien de pallier à ce manque.
    Merci Caroline de mettre le doigt dessus.

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  52. Caroline a dit…

    ouh là, je ne suis pas sûre que solsol soit vraiment d’accord avec toi. Et j’hallucine de cette phrase : « Le rôle d’un état est d’assurer la survie de l’espèce humaine et donc de sa reproduction. L’homosexualité n’entre pas dans cet objectif et doit donc rester dans le domaine privé. Chacun fait ce qu’il veut et la tolérance doit s’apprendre à la maison. »

    Et donc les stériles par exemple, ils sont priés de la boucler, aussi, vu qu’ils ne se reproduisent pas ? Et pour info, non, il y a des enfants qui ne naissent pas hommes ou femmes, l’hermaphrodisme existe, biologiquement parlant. Bref, pas sûre que ça vaille le coup de discuter avec toi, je sens que cela va renforcer mon ulcère. Et soit dit en passant, personne ne t’oblige à lire nos commentaires inintéressants…

    Ah et personnellement, si certaines personnes pouvaient justement ne pas se reproduire, ça m’arrangerait et je ne suis pas sûre que notre Etat en dépérirait…

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  53. la mere poule a dit…

    C’est de cela que je parle dans mon billet aujourd’hui, la théorie des genres c’est aussi ne pas admetre le créationisme .
    Un enfant est un adulte en devenir, et quelque soit son sexe biologique, c’est le monde dans lequel il évolue qui va lui permettre de développer son genre ….
    Et que les manuels scolaires en parle, c’est bien, car il est déjà si difficile d’appliquer la loi de 2001 qui voudrait que l’éducation sexeulle et affective entre dans les classes. Mais les dotations en heures sont si limitées, que celle ci ne limite trop  »au tourniquet à préservatifs » et aux IST. Et pourtant, il y aurait tellement plus de sujets à aborder sur la sexualité (toutes les sexualités) et la vie amoureuses. Je vais dans les colleges pour ces cours ( je suis membre bénévole du planning familial) et vous ne pouvez imaginer toutes les inerrogations de nos enfants et leur envie de réponses claires. Mais difficiles de s’exprimer devant les autres et les professeurs, c’est aussi toute la difficulté de cet enseignement.

    En tout cas merci pour cet article,

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  54. M. de Hamburg a dit…

    Hey!
    Je ressens le même dégoût que toi, pour d’autres raisons peut-être,
    j’ai été jeune prof pendant un an, je l’ai vécu comme une humiliation régulière venant de tous les côtés.
    Je n’ai pas honte de dire que je n’étais peut-être pas faite pour ça, que je ne sais peut-être pas m’y prendre, et qu’il y a sans doute des professeurs qui s’en sortent… néanmoins si peu à ma connaissance.

    Là où ça rejoint le sujet, c’est que je suis TRÈS TRÈS inquiète pour ce qui est de la notion de RESPECT qui trotte dans la tête des ados. Je crois que plus des 3/4 croient que c’est LA HONTE d’être respectueux envers son prof, envers un camarade différent… 🙁

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  55. Pauline a dit…

    Apprendre à accepter la différence de l’Autre, on voit une fois de plus ici, ainsi que dans les commentaires que c’est bien un combat à tous les niveaux, avec des grands pas et surtout des petits, dans la famille comme à l’école, dans les programmes comme dans l’intervention de l’enseignant, sur des blogs comme dans des livres ou des lois. Espérons que dans une vingtaine d’années, ce coup de gueule n’aura (presque, car jamais me semble utopique) plus de raison d’être.
    Dans un autre registre, hors sujet en ce qui concerne ce billet car cela ne relève pas – pour l’instant – de l’enseignement donné aux enfants, le droit à avoir une sexualité lorsqu’on est une personne handicapée suscite aussi beaucoup de rejets quand aux moyens de mettre ce droit en oeuvre (ainsi qu’une foule de « bien-pensance » pas forcément meilleure…). On y retrouve cette peur de la sexualité différente, l’écart par rapport à ce qu’on considère encore comme la « norme ».

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  56. LMO a dit…

    Je crois aussi que c’est indispensable de sensibiliser les enfants sur ces sujets, de leur faire comprendre la diversité du monde et leur apprendre à l’accepter et à la respecter.
    D’une parce que le monde ne pourra qu’être meilleur si la jeune génération n’est pas sectaire!
    De deux parce que ça pourrait éviter bien des drames à ceux qui se révéleront « différents ». Leur apprendre à respecter l’autre, c’est aussi leur apprendre à se respecter eux-même, et c’est important.

    Et même si, oui, c’est aux parents de le faire, il se trouve que les discours des parents ne sont PAS respecteux pour la plupart, donc que l’école fasse le point la dessus, ça me semble primordial.

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  57. Melle Pompon a dit…

    Désolée pour ton ulcère Caroline. Ce blog n’étant pas destiné à la discussion (puisque tous les commentaires vont dans le même sens et t’encensent, c’est là où j’y trouve peu d’intérêt) je n’interviendrai plus. Je te réponds quand même si tu permets. En ce qui concerne les stériles, un état doit mettre à leur disposition tout ce que la science et la médecine sont capable de faire aujourd’hui pour leur permettre d’enfanter s’ils le souhaitent. En ce qui concerne les hermaphrodites, il y a aussi des enfants qui naissent sans bras ou sans jambes, et ces anomalies sont bien tristes pour eux, donc naître en étant homme et femme à la fois ne doit pas être facile à vivre. Rien à voir avec la sexualité. Il s’agit de genre et je pense que cet état hermaphrodite est certainement abordé en classe de biologie ou autre.

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  58. Cathrine en Norvege a dit…

    Je suis sure que dans les commentaires il y a aujourd’hui beaucoup de bonnes choses de dites – je n’ai pas tout lu. Perso je trouve triste que les parties de la droite francaise acceptent parmi leurs rangs des personnes tenant des discours de ce genre. Je pense que la mention d’homosexualite dans les livres scolaires est normale et necessaire, comme je le lis dans les livres d’ecole de mes filles de 9 et 11 ans. Cependant, je pense – sans trop en savoir, il est vrai – que les jeunes homosexuels qui ont le plus de problemes pour s’accepter ont surtout un probleme envers leur famille, plutot que par rapport aux amis. Les jeunes aujourd’hui, au total, sont plutot ouverts sur la sexualite diverse et heureuse, non?
    Je trouves ton article bien ecrit et juste, je suppose que tu as raison de jeter la blame sur les parties de la droite cette fois, les coupables en etant – mais j’espere que tu comprends que ca n’a pas forcement quelque chose a voir avec une politique liberale a la base – au contraire, un parti liberal devrait lutter our la plus grande liberte de choix personnelle, quel que soit l’enjeu. Comme quoi les parties de droite ne sont meme plus de droite (sont-ils des degoutants chretien-centristes?)

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  59. Pauline a dit…

    Disons que le coté « tout ici est inintéressant sauf un seul com » donne effectivement envie de répondre : pourquoi dans ce cas lire les commentaires…

    sinon, votre vision du rôle de l’Etat est effectivement assez effrayante, heureusement que tout le monde n’a pas la même et a un peu plus de largesse de vue … Moi il me semble plutôt que l’un des grands rôles de l’Etat est d’être le garant des libertés fondamentales, et de trouver le juste équilibre entre ma liberté et celle des autres …
    simple curiosité, dans votre vision, quid par exemple de ceux et celles qui ne souhaitent pas avoir d’enfants, bien que parfaitement en état de « procréer » ? Si le rôle de l’Etat est d’assurer la survie de l’espèce, il faudrait alors persuader par la force ou éliminer ces inutiles de la société. Mais ce n’est surement pas ce que vous vouliez dire 🙂

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  60. Nulle en Pseudos a dit…

    perso, j’ai appris que l’homosexualité existe à travers le mythe de narcisse, raconté et commenté en primaire. une introduction toute en douceur, si j’ose dire, et qui a du être assez précieuse pour ceux qui au final se sont révélés homo. parce que l’homosexualité existe, que ce soit ou non utile à l’état et à l’espèce on s’en branle, et que la vocation universaliste (jusqu’à nouvel ordre, hélas, profitons en tant que ça dure) de l’éducation nationale commande que l’on s’y intéresse.

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  61. Vinsh.blogspot.com a dit…

    C’est vraiment dommage d’en être à ces débats en 2011, après toutes les avancées, tous les combats et tous les droits vers lesquels on a progressé pour affirmer (avec plus ou moins d’hypocrisie) que l’homosexualité n’est pas anormale, que l’homophobie n’est pas tolérable et que les homosexuels ne sont pas des sous-citoyens.

    Dans les faits, malheureusement, l’interdiction du mariage homo stigmatise des couples, et entretient l’idée sournoise que « quand même, l’homosexualité c’est pas grave, mais c’est quand même moins bien ».

    La seule « arme » dont dispose éventuellement l’argumentation débile de ces 80 députés, c’est que l’on s’adresse, dans ces manuels, à un public mineur : qu’a-t-on le droit de dire ou d’expliquer à des mineurs en matière de sexualité ? Sans être hypocrite, à l’heure où de nombreux gamins ont leurs premiers rapports vers 15-16 ans (parfois avant), on serait tenté de répondre : disons leur tout, expliquons leur tout, évitons leur de faire des conneries. Mais entre être clair et être trop explicite, la nuance est apparemment trop faible pour désamorcer les attitudes réactionnaires en la matière.

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  62. madile a dit…

    Je ne prends pas souvent la parole, mais là, la moutarde me monte dans les sinus !!!! que de mépris ! j’espère pour toi une chose, c’est que tu n’as pas d’enfant scolarisé !ou que tu as eu une dérogation pour leur faire la classe toi-même;parce que si ce discours tu le tiens aussi devant eux, il est sûr qu’ils n’auront que mépris pour l’enseignant !
    Je suis enseignante, je pense faire honnêtement mon travail, je ne me pense pas hautaine, sûrement pas méprisante, pas sûre de moi non plus, donc pas enfermée dans mes convictions, plutôt tolérante. quant à faire partie d’une secte, là cette fois je rigole, je me vois bien prier Luc Chatel tous les matins avec les collègues, remarque on peut y penser !

    « Emprisonnées dans des convictions « ?regarde toi dans une glace, Nathalie ……

    Caro, très bon article….

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  63. Caroline a dit…

    Nathalie, en effet, ton commentaire est assez brutal et surtout pas du tout en lien avec le billet. Ce n’est pas l’éducation nationale qui est en cause, là. Et maudire l’ensemble de l’EN est assez hors de propos et blessant pour beaucoup de lecteurs/lectrices.

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  64. Loop of Kurland a dit…

    Bon.

    Et qu’est-ce qu’on fait des garçons qui aiment les garçons sans pour autant se sentir très virils?

    Et qu’est-ce qu’on fait des questionnements de la gamine qui, à l’école, quand on lui explique, se demandera si au fond elle n’est pas gouine parce qu’elle se souvient bien s’être tripotée avec une autre gamine quand elle avait 5 ans?

    et on fait quoi du gamin qui va un peu plus loin que les autres, apprend à l’école que c’est toléré d’aimer les garçons, mais que c’est pas si toléré que ça hors du livre scolaire, puisque on ne peut pas se marier avec un garçon, ni avoir des enfants avec un garçon.

    Moi je ne suis pas d’accord pour laisser à l’école le soin d’expliquer aux gosses comment ils doivent se sentir dans leur corps. Tout comme je ne suis pas d’accord pour que ce soit l’Etat quel qu’en soit le vecteur qui décide à notre place de vraies personnes ce qu’on doit en général faire, au sens large, de nos culs. On est des grands, capables d’expliquer à nos enfants ce qu’on veut leur expliquer, quelle que soit l’éducation qu’on leur donne.

    que ce soit les 3 lignes dans un manuel ou les projets de lois pour les droits des beaux-parents, ce sont pour moi des cache-tata donnés en pâture à des associations de gays qui pour la plupart ne sont pas dupes. Et tout cela fait beaucoup, beaucoup plus de mal que de bien. C’est de la maladresse de bien pensant érigée en norme pas mal destructrice.

    Un cache tata, donc. Alors certes, il y a des parents qui n’abordent pas ce sujet avec leurs enfants, des drames, des cons, et ce genre d’initiative quand ce n’est pas expliqué à la maison peut sans doute pallier à la carence des parents. comme la morale, la shoa, le parrainage d’un petit juif mort.

    Mon cul. D’une part, de quel droit les familles n’auraient plus le droit d’élever leur gamin comme elles l’entendent? de quel droit l’école ou quelque autre institution s’érigerait d’emblée en palliatif de l’éducation familiale forcément lacunaire, imparfaite, dans un domaine aussi intime que la conscience de soi et de ce qu’on est? D’où ça sort, que la conscience d’être un homme ou une femme procède d’une leçon? Soit normée par le biais d’un discours officiel que le gosse recevra de la même manière officielle et respectueuse de sa vérité qu’il peut recevoir une règle de math, de d’orthographe, ou un principe biologique? On reste viril même si on a la malchance d’être pédé dans une société qui les rejette? Ouf, l’honneur est sauf.

    Et c’est une leçon qu’il est urgent de recevoir pile au collège. Surtout pas avant ni après. C’est là qu’on est le plus mou. Surtout de la part d’un anonyme désigné arbitrairement, et forcément gay friendly, qui saura sans conteste répondre intelligemment aux questions que ne manqueront pas de poser les enfants qui en auront besoin, devant toute la classe. Des enfants qui rentreront chez eux discuter avec leurs parents forcément ouverts de ce qu’ils auront appris en classe.

    Moi j’ai pas envie que ce soit Bordas qui explique à mes enfants ce que c’est d’être un homme ou une femme. C’est mon taf, le taf de leur environnement, de leur expérience, de leur intelligence, de leur sensibilité, de leurs coups durs et de leurs coups de coeur. et c’est infiniment à moi de les préparer à recevoir tout ça de la meilleure manière possible, de la manière la plus ouverte possible, de manière à ce qu’ils soient capable, en toutes circonstances, de garder un gros, un très gros esprit critique, indispensable et de plus en plus indispensable, celui que nous-même on peine vachement à conserver.

    ça me fait le même effet, Bordas, que quand ils trompent ma vigilance en mettant Gulli, et que je vois des messages pour bouffer 5 fruits et légumes par jour encadrer des pubs pour Pépito. Sauf que c’est plus franc la pub. La pub ne se cache pas de considérer que des gosses sont des cibles idéales à bourrage de mou.

    Mes gosses vivent entourés de pédés et de gouines. Ils savent depuis qu’ils sont tout petits qu’on a le droit d’aimer qui on veut. Mais ils se sont rendu copte tout seuls que, s’ils ont des copains qui ont deux mamans, ils n’en ont aucun qui ont deux papas. Et ils m’ont dit un jour que ces papas là, sans enfant, devaient être bien tristes. Les gosses rapportent à eux, à ce qu’ils connaissent, et traitent l’info à travers ce prisme là. Ils se sont parfaitement rendu compte que les tontons ne pourraient jamais avoir ce que tout adulte rêve forcément d’avoir: des enfants et une famille. Puisque ce sont des enfants qui vivent dans une famille.

    Je serais infiniment plus rassurée, et mon côté Fallières aussi, qu’on ne demande pas à nos gosses d’être schizophrènes à notre place, en leur bourrant le crâne avec des principes socialement hypocrites et faux. Je serais infiniment plus rassurée si, vivant dans un pays où les gays et tous les autres avaient des droits civiques qui ne sont pas basés sur ce qu’ils font de leur cul, Bordas n’avait pas à se sentir obligé de mettre ces trois lignes dans un manuel scolaire. Je serais beaucoup plus rassurée d’élever mes gosses dans un pays où on a tellement le droit de faire ce qu’on veut de son cul que ça aille de soi pour tout le monde, mes mômes compris.

    Que l’Etat s’occupe de la manière dont il faut considérer les pédés et les gouines par le bon bout. Le reste suivra. Mais ça, ce n’est pas à la prochaine génération dûment formée par Bordas de le faire. C’est à la nôtre.

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  65. Doriane a dit…

    ATTENTION TÉMOIGNAGE : Pour ma part, je n’ai jamais douté de mon identité, j’ai les cheveux longs, j’entraine mon chat à voler des Louboutins discretos, je porte des robes à fleurs et le haut Monop de Caroline à manche bouffantes en dentelle rouge m’obsède complétement, ce qui ne m’empêche pas de « tourner ma langue dans le sens des aiguilles d’une montre » (merci pour la formule Caroline!).
    N’y aurait-il pas amalgame? Après tant mieux si il faut ça pour lancer les deux débats en France (Gendres Studies et Homosexualité).
    Mais j’ai toujours ce sentiment étrange, de la fausse bonne volonté d’un état qui ne cesse de revendiquer une lutte contre l’homophobie tout en réduisant au maximum les droits des homos. Ça reviendrait à dire « on est pas racistes mais les mariages mixtes, pas chez nous! ». Comment éduquer des enfants (qui pour certains ont des parents homo) avec de telles contradictions? Comment leur dire « oui, il y a des couples de femmes et des couples d’hommes mais ils ne peuvent pas s’unir comme tout le monde, ni reconnaitre leurs propres enfants? » et ce débat a-t-il sa place dans les manuels de SVT?? Alors les genders studies oui, il faut les intégrer, mais instrumentaliser le débat sur l’homosexualité à l’école pour faire genre « les homos sont nos amis », pour l’instant et en attendant le jour où j’aurais le droit de me marier et de concevoir un enfant dans mon pays, j’aime autant que ce soit SOS homophobie qui s’en charge, au moins, ils savent de quoi ils parlent, et sans langue de bois.

    PS: Merci Caroline pour ce billet, je suis une lectrice aussi assidue que silencieuse (jusque là!) et tes articles sur ces questions me touchent toujours beaucoup (comme les autres d’ailleurs).

    PS2: Je ne trouve dans aucun monop ce p***** de haut en dentelle!!!

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  66. Fanny a dit…

    Je suis également choquée que la France en soit encore à l’époque de Neandertal sur bien des points, et notamment celle de la sexualité. Comme tu le souligne si bien, nombreux sont les ados en souffrance parce que mis à l’écart par leur différence. Comment vont-ils arriver à construire leur identité si les adultes ne les y aide pas un peu ? La France des beaufs et des incultes a encore de beaux jours devant elle malheureusement.

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  67. Pauline a dit…

    Je ne comprend spas bien où vous voulez en venir…
    Vous dites : « Je serais beaucoup plus rassurée d’élever mes gosses dans un pays où on a tellement le droit de faire ce qu’on veut de son cul que ça aille de soi pour tout le monde, mes mômes compris. »

    Oui, c’est une noble pensée, et c’est bien joli… Sauf que tout le monde ne pense pas encore pareil… donc c’est un problème d’évolution des mentalités… et l’évolution des mentalités ne peut pas, sauf dans un monde idéal, se faire uniquement en comptant sur la cellule familiale une fois que l’Etat a déclaré que l’homosexualité n’était pas un crime.
    Autrefois des manuels scolaires français, au 19 eme par ex., enseignaient qu’il y avaient des « races » d’hommes, et que la race blanche était supérieure. Véridique. Aujourd’hui ce genre d’enseignement a disparu des ouvrages, et je suppose qu’on fait passer, par différents biais, notammment l’enseignement de l’histoire, que la notion de « race » est une porte ouverte à toutes sortes de dérives…
    Alors, quand vous dite : « Que l’Etat s’occupe de la manière dont il faut considérer les pédés et les gouines par le bon bout. Le reste suivra. », j’ai envie de vous répondre qu’il peut certes (et qu’il DOIT) le faire par d’autres biais que l’éducation (en légalisant le mariage homosexuel), mais qu’il doit aussi le faire par l’éducation…
    Par ailleurs c’est bien beau de ne vouloir admettre que le rôle de la famille… mais que faites vous, concrètement, des familles où les parents sont peu présents, où la communication est peu présente… que faites vous de l’enfant dont le père ou la mère est ouvertement « anti-pédé » ? Comment voulez-vous que les mentalités évoluent si l’education nationale n’est pas là, non pour montrer un modèle unique de pensée, mais pour donner les outils pour penser autrement ? Un tel enfant, si tant est qu’il ne reproduise pas les comportements de ses parents, trouvera néanmoins du silence et de la gêne face à ses propres interrogations, et je ne parle même pas forcément d’interrogation sur sa propre sexualité, mais sur la manière dont il peut percevoir cette sexualité qu’il sent « différente ». Par l’enseignement socilaire, il peut avoir une possibilité de comprendre que la pensée familiale n’est pas l’unique modèle de référence. N’est-ce pas là l’important ?
    Tous les parents, toutes les cercles familiaux n’ont pas la volonté ou simplement la capacité à expliquer qu’il n’y a pas de sexualité différentes, mais un certains nombres de possibles. Ignorer cela et souhaiter que cela ne passe pas l’Ecole relève à mon sens de l’utopie.
    L’enseignement scolaire, s’il est bien fait (ce qui est un autre débat, je vous l’accorde)est donc soit un outil d’indépendance, soit un complément lorsque l’enfant a la chance de naitre dans une famille tolérante… pourquoi donc vouloir dissocier les deux ?
    Après, on peut parfaitement critiquer la manière, le contenu donné à la fonction, c’est à dire le contenu du programme dans les livres, mais c’est différent… Vous, vous semblez vouloir que tout le monde soit tolérant envers les autres (très bonne idée dans l’absolu), mais vous ne donnez pas, finalement, de solution pour que ceux qui ne le sont pas encore le devienne… Alors bien sur, les lois pourraient être mieux faites, notamment celles portant sur la discrimination, au travail, l’accès au logement, etc… mais on ne peut se passer de l’éducation, notamment parceque c’est par elle qu’on peut expliquer les lois. n’ayant pas d’enfant, j’ignore quels sont les programmes d’éducation civique aujurd’hui par rapport à il y a vingt ans, mais je pense par exemple qu’il serait bon d’introduire certains enseignements au collège ou au lycée sur ce qu’est la discrimination, au niveau de la loi notamment, et y compris au travail, et notamment la discrimination indirecte, une notion encore très peu connue en France, et mal intégrée par les lois.
    peut-être que s’il y avait aujourd’hui ce genre d’enseignement, dans 20 ans on éviterait ca :
    http://societales.blogs.liberation.fr/alain_piriou/2011/09/-par-la-barbe-qui-au-pis-me-ventelet-.html
    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/tremblay-ne-renvoie-plus-son-employe-barbu-08-09-2011-1597310.php

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  68. Carine a dit…

    Bonjour à toutes et tous
    Ancienne enseignante en SVT au collège et lycée, je peux vous dire que des questions sur l’homosexualité, le genre, les ado en ont.
    Je suis bénévole au sein d’une association qui intervient au collège et lycée pour répondre aux questions que les élèves peuvent avoir sur la sexualité, l’homosexualité, le genre, les pratiques sexuelles… la parole est libre… en fin d’intervention, on demande de façon anonyme  » points forts/ points faibles ». J’ai pu lire sur une feuille d’un élève de 4e  » Merci d’être venus, revenez quand vous voulez, on se sent moins seul ».

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  69. Melle Pompon a dit…

    Vous avez raison, pour que les humains aient envie de se reproduire, leurs conditions de vie doivent être bonnes, c’est donc aux états de faire en sorte d’assurer liberté, égalité, moyens financiers suffisants, paix, etc… Je ne vois pas en quoi cette vision de l’état est effrayante. Nous savons bien que la grande affaire de l’humain est la sexualité et derrière elle, toujours, la reproduction. Comme l’espèce humaine n’est pas en danger (sur le plan du nombre), l’état français ne met pas trop la pression pour donner envie de procréer (sous forme d’aides financières diverses). Je vous rappelle que nous sommes en démocratie et pas dans un pays totalitaire où l’on force et où on élimine. Au contraire, la terre étant plutôt surpeuplée, certains pays eux, emploient d’autres moyens pour limiter la procréation. Donc, dans un pays libre, il y a des hommes, des femmes (et des hermaphrodites) et chacun couche avec qui il veut. Et chacun est libre de l’accepter ou pas tant qu’il ne nuit pas. A chacun son seuil d’acceptation de la différence, je pense que cela dépend pour chacun de sa propre histoire. Mais s’en est une autre, d’histoire.

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  70. Pauline a dit…

    Votre vision est effrayante en ce sens que vous semblez (après, si vous ne craignez pas que le raccourci donne lieu à des interprétation erronées, c’est votre problème), vous semblez penser que si l’Etat fait que (les) « conditions de vie doivent être bonnes, c’est donc aux états de faire en sorte d’assurer liberté, égalité, moyens financiers suffisants, paix, », c’est parce que le but (ultime ?) de l’Etat est, je vous cite,  » (…) est d’assurer la survie de l’espèce humaine et donc de sa reproduction ». Dit ainsi, cela peut prêter à confusion … et si c’est la seule finalité que vous lui voyez, oui, cela est effrayant dans le sens où finalement c’est exactement le même argument qui est utilisé par certains détracteurs du mariage homosexuel, le mariage étant selon eux conclu à des fins de création de famille et de reproduction naturelle… Idem pour ceux qui pensent que le but de la sexualité est de se reproduire, je n’ai pas besoin de citer les courants religieux qui pronent cette vision…
    « Nous savons bien que la grande affaire de l’humain est la sexualité et derrière elle, toujours, la reproduction. » Quand à cela, c’est vous qui le dites, et c’est là encore une vision quelque peu étroite mais voulant s’ériger en dogme… Je vous assure qu’il y a des gens, hétéros ou homo, qui apprécient les joies du sexe et ne souhaitent pas spécialement avoir d’enfants, et qui, de fait, n’en n’ont pas. La culture et la civilisation, n’est-ce pas aussi de savoir ne pas vivre seulement son instinct, mais de savoir vivre selon selon ses propres désirs ?… et ce, à supposer qu’il y ait encore aujourd’hui un instinct de reproduction latent et irrésistible en tout homme et en toute femme. Ce dont je ne suis pas persuadée, vous l’aurez compris.

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  71. catherine a dit…

    Je crois qu’il est important que le sujet de l’homosexualité et de la tolérance soit abordé en classe, indépendamment de ce qui est fait dans les familles. Tout sujet en lien avec la tolérance, abordé en cours, permet de désamorcer la violence qui peut émaner du GROUPE et qui n’existerait peut-être(sûrement) pas en famille ou dans un cercle plus restreint. Il ne faut pas oublier que c’est souvent cet « effet classe » qui peut générer de l’hostilité et des comportements blessants chez des enfants qui reçoivent pourtant, par ailleurs, une éducation incluant une acceptation de toutes les différences. Et c’est à cause de la pression de ce groupe que beaucoup sombrent dans la détresse. Parler en classe de ces différences, dans le lieu où précisément elles peuvent poser problème, permet souvent d’éviter de stigmatiser un enfant qui ne se sent pas comme les autres. De même, un enfant qui présenterait une différence physique peut être mis à l’écart, par ceux-là même qui reçoivent une éducation basée sur la tolérance dans leur famille, jusqu’à ce que l’enseignant décide d’aborder lui-même le thème et désamorce ainsi, bien souvent, la source de malaise.
    J’ajouterais qu’il me semble étonnant d’entendre, sur ce point, critiquer l’éducation nationale et son immobilisme, quand il s’agit justement d’évaluer des manuels de l’éducation nationale qui seraient allés trop loin…

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  72. Marionnette a dit…

    Moi ce que je sais, c’est que je suis largement à droite d’un point de vue économique.
    Mais j’en ai ma claque de ces petites phrases dégueulasses, de ces provoc à deux balles, de ces feux allumés dans la société, de ces stigmatisations systématiques. C’est ignoble.

    Alors voilà, en 2012, je voterai à gauche.

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  73. Syl. a dit…

    Si, en Belgique, le sujet est abordé en classe… mais dans les cours de Morale et dans l’enseignement officiel. Ailleurs, je ne sais pas.
    Je ne sais pas non plus si cela fait partie d’un programme à suivre, ou si les sujets sont choisis par les profs, mais j’ai eu ce thème en temps qu’étudiante il y a 20 ans déjà, et mon fils de 16 ans l’a eu également.
    Cela est plutôt rassurant.
    Maintenant, le parent a son rôle à jouer, c’est sûr. J’ai tenté de donner une belle ouverture d’esprit à mon fils, ouverture face aux moeurs, aux traditions, aux choix de vie des uns et des autres, et je pense avoir réussi. J’en suis assez fière, surtout quand je regarde autour de moi et que je vois que d’autres sont restés avec des oeillères et des mentalités bien étriquées…

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  74. Berthoo a dit…

    Etant en parcours PMA depuis 4 ans, je me sens un peu blessée, comment? j’ai des relations sexuelles avec mon mari en sachant que le « risque » de reproduction est quasi nul? Et pourtant j’aimerais aussi pouvoir procréer…et dans ce cas précis, ce qu’en pense l' »Etat » je m’en fous…et en fait, si je suis votre raisonnement, je suis plutôt une bénédiction de la nature pour la survie de la planète déjà surpeuplée…Waouw, je n’avais jamais vu les choses sous cet angle, merci, je suis moins triste maintenant

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  75. Corinne a dit…

    Super d’accord. Et non je ne connais pas signification de SVT ( pas encore concernée) mais je me disais, « ah bien, mes fils entendront parler de »ça », on leur parlera aussi de ressenti, et pas seulement de physique et de chimie »… Et là encore, France tu recules… non,non, pas de chanson paillarde rigolotte, pas le coeur … c’est tellement c** tous ces vieux hypocrites qui veulent polémiquer sur des sujets qui NOUS concernent… enfin bref j’m’éverve, merci Caroline.

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  76. desperada a dit…

    Je n’arrive pas à comprendre le problème. Des livres qui disent qu’on naît homme ou femme mais que pour autant ce constat ne détermine pas notre identité sexuelle, et alors? Ca me parait juste évident, vu que l’homosexualité existe. Il faudrait faire quoi? Faire semblant que « ça  » n’existe pas? Ne pas parler de « ces choses-là » ? C’est franchement penser que les ados ne sont pas capables de discernement que d’avoir peur de les influencer juste en disant ça. Comme si l’homosexualité n’existait que lorsqu’on en parle.
    Et puis ce qui m’intrigue, c’est la virulence des députés UMP. On dirait juste qu’ils ont peur. Mais de quoi?
    La seule chose que je vois de bien dans tout ça, c’est qu’à force de dire n’importe quoi tout le temps, les gens sensés réfléchissent à 2 fois avant de voter.
    Et puis non, l’Etat n’a pas pour fonction de veiller à la survie de l’humanité, ça c’est Noé et le Pape. Son boulot,à l’Etat, c’est qu’on puisse vivre ensemble, tous avec nos différences, sans ériger un modèle de citoyen idéal. Partant de là chacun fait ce qu’il veut de ses fesses

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  77. Sosolondon a dit…

    hello! je n’ai malheureusement pas le temps de lire les commentaires (donc desolee si ca a ete deja dit), mais il me semble clair que les gens, surtout publics et encore plus politiques, devraient etre sanctionnes legalement pour tenir de tels propos. C’est tout simplement inacceptable.
    En Angleterre, ou j’habite, je pense que la mentalite populaire est un peu plus moderne (dans le sens ou l’on differencie moins les gens en fonction de leur preference sexuelle) et je me rends compte souvent je dois reprendre mes neveux francais pre ado sur l’emploi de « pede » etc. Le pire c’est que ce n’est pas leurs parents qui le font, ils trouvent cela plutot normal. Grrrrr

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  78. kro a dit…

    Nous en sommes toujours là hélas ! Bien naïvement, j’espère toujours que la jeune génération d’hommes politiques évolue sur le sujet, je me rend compte que non ! enfin pas aussi vite que je voudrais, pas aussi vite que la société, car heureusement elle a évoluée sur ce sujet, pas assez, ni assez vite ! mais j’y crois et je suis sur que dans une décennie, les homos pourront enfin accéder aux mêmes droits que les hétéros, vu qu’ils ont déjà les mêmes obligations, ça ne serait que justice !
    Et oui, ça passe par une explication à l’école et pas seulement à la maison, parce que parfois a la maison, ben y’a de l’homophobie (ben oui ils sont bien qqpart les homophobe ;)), ça permet aux moins aux enfants de savoir que dans la vie, y’a de la diversité ! Et puis comme tu dis, ça peut, peut être aider des enfants à se comprendre un peu mieux dans cette période si difficile qu’est l’adolescence !

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  79. Loop of Kurland a dit…

    Ce que je veux fondamentalement dire, c’est que non, ce n’est pas à l’Etat d’éduquer. Et que si il y a peut-être quelque chose de bien insidieux à changer dans nos mentalités, pour moi c’est ça. L’Etat n’a pas à éduquer. L’Etat n’a pas à se substituer, l’Etat n’a pas à penser à notre place, faire à notre place. L’Etat n’a pas à entrer dans la sphère privée. On délègue tout à l’Etat, nous, et de plus en plus. De plus en plus, on est infantilisés dans tous nos modes d’action, et on trouve ça normal. Si on a trop de crédits, c’est la faute de l’Etat qui ne met pas assez de messages dans les pubs sofinco pour dire que le crédit c’est mal, et pas parce que l’Etat ne joue pas son rôle d’Etat en ne créant pas l’environnement favorable pour que ceux qui ont recours au crédit pour bouffer aient la place de développer eux-mêmes les conditions pour gagner le fric qui leur manque. L’Etat force les télés à dire à nos gosses qu’il faut manger 5 fruits et légumes par jour entre deux messages pour les pépitos, mais ne joue pas son rôle d’Etat en contribuant à créer les conditions favorables pour que la plupart des parents puissent de temps en temps faire bouffer des légumes frais à leurs mômes au lieu des plats cuisinés premier prix des supermarchés.

    J’ai même rencontré une avocate un jour qui m’a expliqué que ce ne serait pas plus mal si des juges aux affaires familiales obligeaient les parents à faire certains menus pour leurs enfants. ça au moins, pour bouffer 5 fruits et légumes par jour, ce serait efficace. Certainement plus que de se contenter d’être une mère célibataire caissière à temps partiel. Connasse. La mère, évidemment, pas l’avocate.

    L’Etat a complètement abandonné son rôle régulateur, n’agit plus en profondeur, ne crée plus les conditions favorables à notre vie normale en société, abandonne même la providence, mais régit, de plus en plus, la vie des gens dans ce qu’ils ont de plus intime.

    Un exemple, entre autres: par exemple un Etat qui s’applaudirait des deux mains parce qu’il enseigne aux enfants la tolérance envers les homos, et ainsi dort du sommeil du juste avec le sentiment d’avoir oeuvré pour le bien commun, alors qu’il n’assure pas à ses citoyens les mêmes droits selon leur orientation sexuelle. C’est schizophrène.

    De même que je trouve schizophrène de compter sur l’Etat pour éduquer des enfants à penser le contraire de ce que lui-même applique et considère.

    Et oui, je pense aussi que n’importe quel parent a tout à fait le droit d’éduquer son enfant selon des principes qui me sont étrangers. Qu’un môme soit à la maison fondamentalement éduqué à considérer que le rôle d’une femme est de porter un tchador et de faire à bouffer ne me choque pas, tant que la société et l’Etat pourront lui permettre d’avoir le choix entre continuer à penser ça ou se forger sa propre opinion. Et je ne pense pas que l’Etat joue ce rôle là en foutant des prunes aux burqas. De même, une famille peut faire croire à son enfant que Dieu a créé toute créature sur terre, personnellement je m’en fous. Le rôle de l’Etat n’est pas de dire le contraire à l’enfant, mais de lui donner un enseignement où l’histoire, la biologie, la pensée des grands philosophes l’aideront à se forger son opinion sur la question.

    Le rôle de l’éducation nationale, puisqu’on a la chance d’en avoir une, est d’enseigner aux enfants. Leur apprendre à lire, à écrire, à compter, leur donner un socle de culture, leur donner les moyens par un certain savoir objectif de se démerder par eux-mêmes, de pouvoir faire leurs choix. Pas de penser à leur place, ou de se substituer à leur environnement familial.

    Je ne donne pas de solution pour que les autres parents en viennent à aborder ces sujets avec leurs enfants parce que fondamentalement je n’ai pas, ni moi ni personne, à juger ou me substituer à l’éducation que les parents « intolérants » peuvent donner à leurs enfants. Et puis quoi encore?

    Là où je suis d’accord, c’est que oui, le rôle de l’Etat à travers l’éducation nationale est de donner aux enfants des moyens que la famille ne pourrait pas leur donner. Je n’ai pas le temps d’apprendre à mes gosses à lire, je n’ai pas les connaissances suffisantes pour leur apprendre la physique, je ne peux pas à moi toute seule remplacer une cour d’école et les copains, ni les confronter moi-même aux difficultés qu’ils devront surmonter en société.

    Pour reprendre le même exemple de la race, ce mode d’action bien pensant pour enseigner la tolérance de l’homosexualité est à peu près aussi imbécile que si un état américain pratiquant le busing avait mis dans ses manuels scolaires que les noirs ne déteignent pas pour faire évoluer les mentalités à la génération suivante. Alors que ce serait plus simple de supprimer le busing et de voir ce qui se passe.

    D’après ce que j’ai compris, en France, il n’y a pas d’opposition populaire au mariage homosexuel. Il y en a plus contre l’adoption par des homosexuels. Mon souhait serait que l’Etat nous foute la paix, aux homosexuels, aux familles, aux gamins, aux femmes, aux préceptes religieux…Et traduise cette indifférence dans la loi. Je suis pour une république laïque, laïque du cul, de la pensée et de la sphère privée en général. Mais même lorsqu’une loi « tolérante » est pondue, elle est toujours rédigée de manière positive, jamais de manière indifférenciée, et du coup elle est connement appliquée. J’ai donc peu d’espoir. J’ai pu discuter avec quelqu’un de SOS homophobie un jour qui lui non plus ne nourrissait aucune illusion, et était au contraire plutôt contre les « faux droits » du type PACS et droit des beaux parent, qui au passage se gardent bien de protéger réellement les gosses issus de familles homoparentales. Parce que au fond, bien plus que le mariage homo les droits des homos ou l’évolution des mentalités, le sujet c’est quand même de protéger ces gamins hors la loi. Comme l’évoque Doriane, il se passe quoi pour le gamin si son parent à lien légal clamse?

    Mais ce qui me navre le plus, et là encore je vais employer des mots connotés, c’est cette mentalité d’assistés que nous avons tous. Caro, tu me vires évidemment si je dérange d’une quelconque manière. Mais c’est à l’Etat d’éduquer nos enfants, c’est à nos enfants de changer les mentalités de ceux de leurs parents qui ne pensent pas comme nous (pauvre môme, quand même. J’aimerais pas être à sa place le soir au dîner), On attend la becquée. On laisse aux autres le soin de faire pour nous. Et on est tellement persuadés que c’est comme ça que ça marche qu’on ne sait même plus faire autrement, qu’on ne voit même plus que ça a pu un jour marcher autrement. Et plus encore, on laisse le débat aux autres. Et on le laisse se passer, à chaque fois, sur de faux problèmes, de fausses questions, des « cache-tata ». ça aussi, c’est de la comm’. Voilà pourquoi, NEP, je regrette Zemmour.

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  80. kro a dit…

    Pour qu’un enfant est le droit de se faire sa propre opinion et il bien qu’il est accès a d’autres infos que celles fournies par ses parents !
    Au niveau d’un enfant, la meilleure source d’information reste encore l’école. Dans ce cas là, l’ecole n’est pas là pour éduquer, mais informer pour qu’un puisse se dire que ben oui, c’est pas anormal d’aimer un garcçon quand on est un garçon ! Et ceux, meme si a la maison il entend le contraire !

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  81. Magali a dit…

    Bonjour
    Parents d’ados et pre ados, nous nous sommes poses la question d’aborder la sexualite avec eux…. et comme nous sommes un peu nevroses, nous sommes alles voir dans les livres qui devait en parler.
    Bingo ! Pas les parents ! Les psy s’accordent pour dire que ce devrait etre un tiers qui aborde ces sujets avec les enfants…
    Comme on est nevroses et qu’on compte bien que nos enfants le soit aussi, on a quand meme eu une discussion un a un avec chacun des ados et on repond ou discute librement en famille de ces sujets, pour peu que la question ou discussion respecte l’imtimite de chacun.

    Sinon, j’aimerai ajouter 2 choses :

    – on peut avoir des opinions differentes sur le sujet, ces messieurs de droite peuvent etre contre ces manuels, mais ca ne justifie en rien les insultes homophobes qu’ils ont proferes !!!!

    – j’aimerais signaler a la dame qui confond reproduction et sexualite, que tout en ayant 4 enfants, j’ai depuis longtemps (mes 14 ans je crois) abandonne cette vision ultra catho de la sexualite… et oui ! l’acte sexuel donne aussi du plaisir !

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  82. DOMINIQUE a dit…

    Je n’ai pas pu suivre la discussion because boulot. Comme si ce sujet, décidément, m’était refusé. Mais bon.

    @ Mammouth. En effet, j’ai dit que l’on naissait homo, qu’on ne le devenait pas. C’est mon ami qui m’a dit cela, quand tout jeune il se rendait compte que ses émotions sexuelles étaient provoquées par des garçons et non par des filles. Cela l’a horrifié, culpabilisé, inutile de vous le dire. C’est pour cela que je disais que l’on n’y pouvait rien. Même avec un entourage homophobe.
    Gédéon-le-canard ? Il a chaud, le pôvre. Sinon, il se gave de melons et de salade. Je le passe aux radis, car la saison des melons se termine… Vivement -5° : il me demande de casser la glace de son bassin pour son bain du matin. Sans commentaire.

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  83. Sandra DC a dit…

    Tolérance, différence…apprenons à nos gamins la tolérance…apprenons leur à admettre les différences…et que ce soit à la maison ou à l’école. Beau et vaste sujet, merci pour cet article ….

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  84. Blanche neige a dit…

    De retour après de longues semaines d’absence, je suis encore une fois 100% d’accord avec toi.
    Et oui, c’est avant tout aux parents de faire l’éducation de leurs enfants sur ce sujets comme sur d’autres. Mais tous les parents n’ont peut-être pas les « moyens » d’en parler de la bonne façon à leurs enfants. Ils n’ont peut-être pas tous les mots qu’il faut ou l’éducation nécéssaire à entreprendre ce genre de débat avec leurs enfants.
    Je pense également à tous ces parents qui pensent comme nos chers élus étriqués qui veulent faire interdire ces manuels. Qui d’autre que l’école peut ouvrir leurs enfants à un autre point de vue que celui de leurs parents ?
    Je ne suis pas homo moi-même, mais j’ai beaucoup d’ami(e)s homos, et je me sens concernée non seulement pour eux, mais aussi par rapport à mes enfants, qui sont trop jeunes encore pour me parler de ce sujet, mais qui un jour peut-être m’apprendront qu’elles sont homos. Si ce jour là les mentalités avaient changées et si elles pouvaient éviter de vivre l’enfer par lequel sont passés mes ami(e)s, ça m’arrangerait beaucoup.

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  85. Caroline a dit…

    Un peu fatiguée pour répondre intelligemment mais non loop tu ne déranges pas, on peut ne pas être d’accord sur tout et se kiffer grave quand même. D’autant que je comprends ce que tu veux dire et que je le partage, évidemment. Non ce n’est pas à l’Etat d’éduquer. Mais là où je ne te rejoins pas complètement, c’est qu’on ne peut pas partir du principe que tout le monde a accès dans sa sphère privée à la même ouverture d’esprit que tu sembles inculquer à tes enfants. Et pour moi, l’Etat, en tous cas l’éducation nationale, a vocation à aplanir certaines différences sociales (ok, la plupart du temps c’est peine perdue mais dans un idéal d’EN, c’est ce qui devrait arriver). Et par conséquent, expliquer à des enfants qui ont toujours entendu chez eux que les pédés sont des dégénérés qui ne peuvent pas se reproduire, que non, être homo n’est pas contre nature et que oui, le genre se construit également socialement, ça me semble une bonne chose.

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  86. Pauline a dit…

    Je comprends ce que vous dites, mais bien des choses m’échappent (outre le fait que finalement vous argumentez pas mal sur des exemples spécifiques et sans réel intérêt, genre une avocate m’a dit que, etc).
    D’abord, comment pouvez-vous rêver d’une société où chacun, l’Etat compris, laissera l’autre libre de ses choix, si à coté de cela vous pensez que chacun à le droit d’enseigner à ses enfants ce qu’il veut, y compris l’homophobie ? c’est cela qui me parait un peu contradictoire, en plus d’être utopique… Moi je dis : bonne chance ! ne faut-il pas, pour que chacun laisse l’autre penser comme il le désire, enseigner un socle minimal non seulement d’enseignements (là nous sommes d’accord), mais de valeurs, à savoir le respect de la liberté d’autrui ? pensez-vous que ce sentiment soit inné chez tout homme ? Tant qu’il ne le sera pas, vous trouverez des gens qui justement estimeront que les homos n’ont pas le droit de se marier, par exemple.
    Quand vous dites : « Je ne donne pas de solution pour que les autres parents en viennent à aborder ces sujets avec leurs enfants parce que fondamentalement je n’ai pas, ni moi ni personne, à juger ou me substituer à l’éducation que les parents « intolérants » peuvent donner à leurs enfants. Et puis quoi encore?  »
    On ne vous demande pas de vous substituer, juste de faire avancer un débat en ne se contentant pas de critiquer. Vous dites en substance : « le système actuel est nul et hypocrite », mais que proposez-vous pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir des parents à même, non de leur enseigner quoi que ce soit, mais de répondre à leurs questions ? (si on va à l’extrème, il y a des enfants sans parents ni famille, qui sont pupille de l’Etat…)
    Par ailleurs, avec votre système, si vous découvrez que votre voisine tabasse son gamin, vous ne direz rien aux autorités, préférant laisser l’enfant mourir sous les coups plutot que d’alerter qui de droit ? J’ose penser que vous interviendrez… Pourtant certains estiment que c’est là un système d’éducation valable… Et si votre voisine enseigne à son môme que les homos c’est mal, et que celui ci tabasse votre enfant parce que votre enfant est homo, vous ne serez qu’indifférence, en votre fort intérieur, à l’éducation donnée par votre voisine ? Porter plainte ne serait-il pas une imixion dans le système éducatif de l’autre, un jugement puisque vous demanderiez alors à la Société de réparer une atteinte à la valeur suivante : pas de violence homophobe ? L’Etat ne peut être d’une totale indifférence, et dans certains cas, il estime que c’est son role non seulement de réparer, mais de prévenir (donc not. par l’education)… Si l’école enseigne au fils de votre voisine que l’homosexualité n’est pas une tare même si celle-ci lui dit que c’est le cas, on permet à cet enfant de douter, et donc, peut-être, de lui éviter d’en arriver à certains extrêmes qu’il incombera à l’Etat, par l’intermédiaire de la justice, de réparer…

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  87. Pauline a dit…

    (suite) Et puis, dans la mise en place d’un système d’éducation national, on vous demande d’accepter, en tant que citoyen, qu’une certaine norme soit enseignée à tous, mais avec des outils suffisants pour s’en affranchir et la remettre en question (là encore, c’est purement théorique, j’en ai conscience). Or, il ne peut y avoir de norme sans un minimum de valeurs, celle qui sont chez nous définies notamment dans la Constitution… (dans le cas contraire, je vous ferais remarquer que l’Etat vous laisse la possibilité d’éduquer par vous même vos enfants : ce n’est pas son problème si vous avez des lacunes ou pas le temps. Il vous propose justement d’y pallier).
    Le programme scolaire actuel enseigne, avec certes encore des maladresses, que la sexualité et l’identité sexuelle peut se vivre différement. Ne pas préciser cela, cad rester dans l’indifférence, ce serait exactement comme d’ommettre d’expliquer aux enfants à l’école qu’il existe un principe d’égalité entre les hommes. Peu importe, selon moi, qu’ensuite l’enfant se rende compte que ce principe n’est pas respecté : l’important n’est pas seulement qu’il sache que ce principe existe, l’important est que l’enfant sache que si ce principe est bafoué, la personne peut tenter de le faire valoir… l’enseignement idéal devrait d’ailleurs être ideologico-pragmatique : « oui les enfants, il existe un principe d’égalité, oui l’homosexualité n’est pas une tare, mais, oui, mes pauvres chéris, vous verrez que ca reste chez certains des principes que l’on peut bafouer, et oui, l’Etat parfois lui même y met la main ou se contredit en beauté… » mais également : « non au pessimisme, vous les enfants d’aujourd’hui, donc vous les adultes de demain, si on vous enseigne que ces principes existent et qu’ils méritent d’être défendus, vous pourrez les défendre parce que vous saurez identifier les attaques et les atteintes aux principes, et oui, vous vous rendrez compte également qu’il y a un socle de principe auxquels on ne peut toucher, car c’est une atteinte, à travers un individu, à l’humanité entière »… j’entends par là l’intolérance, le meurtre, le viol, la violence, le racisme, le vol, etc..
    Donc, si on suit votre logique jusqu’au bout (mais peut-être l’ai-je mal comprise..), ne faudrait-il pas cesser d’enseigner A L’ECOLE que le racisme c’est mal, que le meurtre ou le vol, idem, au nom du principe que tout un chacun doit pouvoir croire aux valeurs qu’ils souhaite ? Pourquoi s’arrêter à l’homophobie ?
    Si l’éducation nationale pronait une indifférence absolue pour tout ce qui touche de près ou de loin, au motif que c’est aux parents seuls d’enseigner certaines valeurs fondamentales, je pense qu’en une génération, on verrait les dégats…
    Or, pour moi, la lutte contre l’homophobie est une valeur fondamentale en ce sens qu’admettre l’homosexualité est une déclinaison de notre belle devise, liberté-égalité.

    Après, sur le coté schizo de l’Etat qui d’un coté dit qu’on est tous pareil et de l’autre prohibe par ex. le mariage homosexuel et permet encore beaucoup de discrimination en tout genre, là je suis complètement d’accord avec vous. Mais est-ce qu’au nom de cette schizophrénie on doit retirer l’enseignement dont on parle ici des programmes scolaires ? Est-ce que le remède ne serait pas pire que le mal ? est ce que l’individualisme forcené et libertaire sont exempts d’effets pervers ?
    Je ne prône donc en aucun cas l’assistanat, je pense simplement que les choses étant ce qu’elles sont aujourd’hui, une complémentarité famille / education (education mise en place essentiellement par l’Etat, mais pas que) = un bon moyen d’avancer. Sachant que vous ne pouvez pas vous plaindre, puisque rien ne vous oblige à envoyer vos enfants à l’école…

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  88. Pauline a dit…

    (ah, c’est réparé)
    Fin (désolée Caroline pour la longueur) Enfin, la schizophrénie n’est ici pas une fatalité ! On peut certes la déplorer, et on a parfaitement raison, mais il ne suffit pas de s’en plaindre… je suis de part mon métier spécialisée dans certaines discriminations, et je peux vous dire que quand on regarde 30 ou 40 ans en arrière, il y a eu des progrès énormes, ce qui ne veut pas dire suffisants, hélas, je suis encore une fois complètement d’accord avec le fait qu’il y a encore aujourd’hui d’énormes contradictions à combler. Mais croyez-vous que les progrès déjà accomplis soient l’oeuvre du St esprit ? Ils sont – entre autre- le fait de juristes, de politiques, de juges, de législateurs, qui de part leur éducation, ont su prendre la mesure de certains problèmes sociaux, ont su comprendre certains enjeux, on fait évolués les lois et la jurisprudence, pas toujours de la manière la plus pertinente qui soit, mais globalement on est quand même dans une logique de lutte contre les discriminations et les stigmatisations, et non le contraire. Je doute que si on n’avait pas enseigné à ces gens là certaines valeurs dans leur éducation et familiale et scolaire, ils en seraient tous arrivés là et à ces résultats.

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  89. Mim a dit…

    @ Nathalie et Charlotte

    De qui parlez vous quand vous parlez de l’EN ? du ministre, des corps d’inspection, des profs, des surveillants, des cPE, des ATOSS, des AVS ? Réalisez vous que l’EN ce sont des milliers de gens ? Dire « les gens de l’EN », c’est généraliser autant que dire « les sportifs », « les noirs », « les gays », « les intellos ». C’est un discours à bouc émissaire étroit, facile, qui ne prend pas en compte l’extrème diversité des gens qui travaillent en effet à l’EN.
    Je sais que l’école est source de souffrance pour un certain nombre d’enfants, et je ferai tout mon possible pour que ce ne soit pas le cas de mes élèves.
    Mais malgré le détachement que j’aimerais avoir, je trouve vos propos blessants, particulièrement après cette semaine de rentrée où je suis épuisée parce que c’est la première fois que je travaille en collège, parce que j’ai passé des heures à construire et à fignoler ce que je vais proposer aux enfants, parce que j’ai passé du temps à les encourager, à répondre à leurs questions ou à leurs angoisses. Alors voir qu’encore une fois, parce que je suis prof, je suis forcément « bornée », « méprisante », etc… ça me rend triste. Vous ne savez pas d’où je viens, ni quel est mon parcours. J’aime mon métier, je l’ai choisi, j’essaye de le faire au mieux en fonction de chaque élève, même si des fois je me plante. Je n’admets ni l’humiliation, ni l’insulte, ni le racisme / l’homophobie « ordinaire » (voire Zimmermann).

    Et malgré tout cela, ma conscience professionnelle et humaine, les doutes qui la jalonnent, je suis blessée de votre regard sur mon métier, sur mes collègues, sur moi que vous ne connaissez pas et que pourtant vous avez laminée en quelques lignes un peu haineuses…

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  90. DOMINIQUE a dit…

    @Caroline : je comprends Loop, mais il faudrait être dans un monde où tous les parents seraient ouverts et compréhensifs. Ce qui est loin d’être le cas. Et faire comprendre ne serait-ce qu’à un seul enfant, un seul, que non il n’est pas dégénéré, que sa sexualité est ce qu’elle est, hé bien c’est déjà beaucoup.
    Ne pas laisser des jeunes désemparés face à leur « différence ». Là, je te rejoins tout à fait. L’Education Nationale a sa place dans ce cas.

    Sinon, pour des parents intelligents, hé bé, tant mieux si le sujet soulevé par le manuel scolaire rebondit à la maison.

    Quant à l’Etat qui aurait pour but de nous faire reproduire comme du bétail, nous ne sommes pas loin de l’eugénisme ! Foi de nullipare.

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  91. Loop of Kurland a dit…

    Je ne dis pas le contraire, Caro. et j’ai lu les passages des bouquins qui ne cassent pas trop pattes à un canard. En revanche, je ne pars pas du principe que tout le monde donne à ses enfants la même éducation des Lumières que reçoivent ceux sur lesquels je viens présentement de brailler à m’en décrocher la glotte. Je dis même l’inverse, et je dis même que c’est normal. et je pense que le rôle de l’école est d’aplanir avec du savoir, et surtout pas de l’idéologie, certaines aspérités. Mais partir du principe que, quel que soit le sujet, l’école est là pour donner à mes enfants le bon mode de pensée, non. On abordait l’homosexualité comme un fait philosophique et historique, voir mythologique comme le dit NEP. On ne l’abordait pas sous l’angle biologique ou psychologique de la construction de soi, ni sous l’angle social, où même à ‘heure actuelle l’école serait bien en peine de l’aborder puisque socialement l’homosexualité est, non pas ignorée, comme moi j’aimerais bien, mais interdite. Moi j’aimerais bien qu’on l’aborde, entre adultes votants et décidants, sous l’angle social, pour que enfin les homosexuels vivent dans la même société que celle dont on décrit la réalité biologique dans les manuels: transparents.

    Pauline, je ne suis pas sûre d’avoir dit tout ça, et à peu près certaine de ne pas en penser la moitié et de trouver plutôt rigolotte l’autre. Mais puisque vous me posez la question, non, effectivement, si je vois mon voisin tabasser son môme, de manière récurrente, il est fort probable que je n’appellerai pas les services sociaux. en revanche, il est probable que mon voisin comprendrait rapidement qu’il aurait lui aussi le nez cassé à un moment où il ne s’y attendra pas trop chaque fois que son môme aura un bleu. Mais j’ai bien conscience que c’est pas bien du tout.

    Et le pire, c’est que connaissant mes voisins, je pense qu’ils feraient tout pareil.

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  92. Poulette a dit…

    Yves Jego, chef de file des pourfendeurs de la « théorie du genre » : uh uh uh !!! J’avais pourtant entendu un autre son de cloche sur les affinités de Yves Jego. Du coup l’adage « qui aime bien chatie bien » lui va comme un…préservatif !

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  93. Charlotte a dit…

    Mim, je voulais te répondre en cliquant sur « répondre » mais ça bug, malgré plusieurs tentatives, j’espère que tu auras ma réponse. quand je critique l’EN, ce n’est absolument pas les profs et isntits, bien au contraire, j’ai une admiration sans bornes pour leurs patiences, leurs professionnalismes, leurs gentillesses avec les parents tout ça. Je critique le fait que mon fils entre chez les « grands » à la maternelle et ils sont 30 élèvre à Paris 13 mais sûrement ailleurs aussi. Comment apprendre les bases de la lecture et de l’écriture avec 30 mômes, et un seul instit? Ma fille entre dans la même école maternelle chez les « petits », pareil avec une différence néanmoins il y a une aide avec la maîtresse, ouf! Avant, il y avait un psy scolaire, mes enfants Dieu merci n’en ont pas besoin ils sont plutôt bien dans leurs baskets mais j’en ai connu un l’année dernière qui était en demande, le poste est supprimé par nos chers ministres, droite gauche peu importe. En parlant avec la directrice, les choses se durcissent tous les ans, et parfois même en cours d’année scolaire…Quand je critique je pense bien sûr à eux et certainement pas aux profs qui embellissent la vie de mes enfants avec les moyens du bord qui sont quand même de plus en plus restreints et c’est cela que je regrette. J’ai des amis profs et si je t’ai blessée je m’en excuse car c’était très très loinde mon idée de base, c’était même l’inverse mais je n’ai pas le talent de Caro pour écrire et bref, j’étais confuse!

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  94. Hanna a dit…

    Mais quel bordel!!!

    Quand je pense qu’ils ont décidé de supprimer le mot Shoah des manuels scolaires…..

    Ça sent pas bon tout ça!(ceci dit je comprends très bien les arguments de Solsol, je balance entre les siens et les tiens, Caroline)

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  95. Nulle en Pseudos a dit…

    moi je note que despé a dit fesse au lieu de dire cul. je dis ça comme ça. après on en fait ce qu’on veut. mais bon on peut commencer à s’inquiéter. où va-t-on et tout le tintouin.

    bon alors puisqu’on m’oblige à sortir de ma paresse intellectuelle, ce que je crois que je voulais dire, c’est que je suis d’acc pour qu’on informe les chiards que l’homosexualité existe (de préférence à travers narcisse ou léonard ou michel ange ou jean genêt ou andré gide, les possibilités sont infinies) mais je suis effectivement plus inquiète de la teneur politique, doctrinal ou dogmatique du message s’il s’agit de l’aborder de manière « scientifique » ou même, si l’autre abruti arrive à ses fins, « morale ». la première chose à laquelle j’ai pensé en voyant la tof accompagnant le post, c’est « mais sous quel angle militant ces jeunes gens présentent-ils l’homosexualité »? je leur fait peut-être un faux procès ceci dit, sont peut-être tout à fait objectifs je sais pas.

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  96. Pauline a dit…

    C’est bien d’avoir conscience 🙂 Alors, j’imagine que vous savez parfaitement que si votre voisin porte plainte parce que vous l’avez tappé un peu fort au motif qu’il bat son gamin au risque de lui casser les os et de le traumatiser à vie (ca aussi, ca existe…), ben, le juge donnera raison au voisin et pas à vous… 🙂 ca peut paraitre incroyable, mais la loi estime que ce n’est pas à vous de jouer les preux chevaliers… dingue, je sais… et si vous vous retrouvez en taule à cause de ca (ben, oui, c’est possible…), j’ose penser que vos enfants en souffriront aussi un tout petit peu. Sans compter que c’est pas parce que vous mettrez des pains à votre voisin qu’il n’en mettra plus à son gamin (et qu’à mon avis il sera même doublement en colère contre le môme, qui s’en prendra donc doublement la figure à la prochaine occasion dès que vous aurez les yeux tournés. peut être parce que le voisin sera un peu « énervé » qu’on se mêle de juger l’éducation de son môme. Tiens donc). Fin de la digression.

    Quand au reste, je ne suis pas la seule à avoir réagi à vos propos, d’autres, au regard des commentaires s’adressant ou non à vous ont visiblement un peu eu les mêmes réactions que moi, à commencer par Caroline – sur certains points en tous cas. Je ne prétends pas par ailleurs que tout ce que je dis soit la reprise de ce que vous dites, je dis simplement quelles sont les conséquences que selon moi, on peut tirer de vos positions… Je n’ai fait que reprendre vos propos, en les citant parfois (si vous avez des doutes, relisez vous). Tant pis pour vous et pour moi s’ils ont été mal interprétés, et j’en suis bien désolée (il n’y a pas complètement de fumée sans feu cela dit).
    Il me semble pour finir, que la confusion entre nous vient peut-être du fait que, ce que vous appelez un « mode de pensée », moi j’appelle cela des valeurs. Peut-être que si vous les aviez nommées ainsi, votre propos aurait peut-être été interprétés différement.
    (je vous cite : « Mais partir du principe que, quel que soit le sujet, l’école est là pour donner à mes enfants le bon mode de pensée, non »).
    Mon propos vous concernant était aussi de dire notamment que si vos buts sont pour certains fort louables, et défendables dans l’absolu (tout le monde tolère la sexualité de tout le monde à condition de ne pas empiéter sur la liberté d’autrui, si j’ai bien compris – et je suis pour, bien sur), en l’état actuel de la perception de l’homosexualité, ils ne sont pas atteignables par les moyens que vous avancez (ou semblez avancer, désolée si j’ai tout compris de travers !) … vos moyens ne sont de toutes facons (et peut-être pas sans raison) que des hypothèses pour l’instant puisque l’éducation nationale a décidé, ainsi que l’approuve certains ici, à commencer par Caroline, d’introduire des programmes expliquant que, comme le dit Caroline, être un homme ou une femme ne se résume pas à un zizi ou une foufoune, et sexualité qui va avec itou, les contraires qui s’emboitent, bref, que soit rappelé une évidence pas si évidente. Je crois que ce que Caroline et bien d’autres, comme moi, approuvent, c’est que soit enseigné à tous qu’il existe une réalité, la possibilité d’une attirance pour le même sexe, réalité qui par définition n’est donc pas un « mode de pensée ». On est plutot dans une manière d’apprendre une réalité, et il est souhaitable, je suis d’accord, qu’elle ne soit pas trop encombrée par un mode de pensée afin de laisser à chacun la possibilité de construire sa propre perception.

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  97. kkarine11 a dit…

    Comme on veut, ils feront ce qu’ils veulent.
    Sauf les chiens, les chevaux et les hamsters. J’aime pas les bêtes mais quand même.
    N’attendons pas que l’école leur en parle. Et puis quoi encore ..

    Répondre
  98. marje a dit…

    Moi je reprends le message : Caroline Président !!! Les manuels scolaires véhiculent aussi l’idée d’une mixité moyenageuse (Madame à la cuisine, Monsieur lit son journal !) Et ça ça me choque aussi !

    Répondre
  99. Caroline a dit…

    Rien à voir Marje mais la chérie est à fond dans « papa et maman sont dans un bateau ». Et elle ne le lâche pas ! Elle te remercie et aurait trop voulu que tu sois la Bcdiste de son école !

    Répondre
  100. drinsan a dit…

    Oh la la !
    Surtout ne parlons pas de ces 10 % d’hommes et de femmes » anormaux », « malades », « pervers » ou je sais quoi d’autre encore dans les très respectueux manuels scolaires français !
    Comme si parler du genre allait convertir les enfants de l’état hétérosexuel à l’état d’homo ou de bi. Comme si parler de ce qui existe ou a existé conditionnait la pensée au point de tirer nos enfants par le bout du nez. Si c’était le cas, le très très ( deux fois parce que deux guerres-) ) vilain touriste allemand, allongé sur sa serviette étalée sur une plage de la cote d’Azur, se ferait défoncer par dix-huit générations de français à la moindre parole prononcée.
    Ces politiques là nous prennent et prennent vraiment nos enfants pour des ignares et des moutons. Que cherchent ils ? A qui s’adressent ils ? Aux extrémistes en tout genre ? Ils cherchent ses voix là ! Demain, un jeune homo se fera tabasser par une bande de débiles ! Après demain, une jeune goudou de 16 ans se fera virer de chez elle par ses parents. Les enfants d’homos subiront les pires insultes à l’école ! Si ces quelques lignes ajoutées dans les manuels scolaires sauvaient des vies et permettaient aux enfants, aux jeunes gens, aux femmes et hommes différents, et pour le moins respectable, de vivre comme tout le monde.

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  101. nathalie a dit…

    Désolée que mon message ait choqué, ce doit être l’effet de ma 15ème rentrée scolaire et des manuels qui vont avec … on parlera de l’en peut-être une autre fois ?!

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  102. Loop of Kurland a dit…

    Je ne sais pas, Pauline, si ce sont des hypothèses, mes « moyens ». C’est pas le point 21 ou 22 du programme socialiste, le mariage homo? Lequel ne coince plus, au fond, depuis longtemps dans les rangs de l’assemblée sinon pour 4 ou 5 porte-lance sont chargés de racoler des voix du FN en beuglant des conneries homophobes pour tromper l’ennemi et rameuter à eux seuls les quelques voix des électeurs pour lesquels la « morale » et les « principes » doivent primer sur la pensée politique ou les moyens de sortir de la crise. Je m’attends aussi à une année difficile pour les balades en forêt rapport à ce que les chasseurs auront le vent en poupe. 1,7 millions de voix, mais c’est un autre débat.

    Quoique. Fondamentalement tu as raison, Pauline. on risque moins avec un petit accident de chasse que si on casse le nez de mon voisin, pénalement parlant. En tous cas, ce sera plus facile à défendre. Merci du conseil!

    Répondre
  103. Madeliaf a dit…

    Laisser aux parents, aux familles le soin exclusif d' »informer » les enfants sur un sujet aussi (malheureusement) sensible que l’homosexualité? Vraiment? Car il me semble que jusqu’à présent, cela n’a pas très bien marché…
    Pourtant grande partisane de la vie privée et du « laissons-l’éducation-aux-parents », je ne peux m’empêcher de tiquer face à ce point de vue: dans le même ordre d’idée, pourquoi l’éducation sexuelle à l’école a-t-elle été instituée? Parce que nul n’est parfait, et que c’est un peu la mission de l’éducation nationale (et de la santé publique tant qu’à faire) de garantir qu’un maximum de jeunes connaisse l’existence de la contraception, des MST, etc. etc. Et là encore, les parents qui regimbaient étaient souvent (toujours?) ceux qui souhaitaient que leur fille n’entende pas parler de notions diaboliques telles que la pilule du lendemain, ou autre. Bref, pour moi, les seules réserves à ce sujet ne peuvent être dictées que par des crispations idéologiques -qui n’ont pas leur place ici, en particulier lorsque la vie et le bien-être d’adolescents sont en jeu, comme Caroline l’a souligné.
    (Ce message n’est pas agressif je précise, j’ai bien aimé le ton de la fin de votre commentaire, et je suis bien d’accord avec tout le reste :))

    Répondre
  104. Madeliaf a dit…

    Si le thème du billet était « battre les vieux c’est mal » ou « les personnes à la peau noire n’ont pas un plus petit cerveau » et que tous les commentaires abondaient dans ce sens, tu te plaindrais aussi de leur consensualité? La liberté d’expresion et l’esprit critique c’est bien, mais il faut savoir quand et comment les employer à bon escient. Certains sujets portent naturellement plus au consensus, oui, et dans ce cas précis, TANT MIEUX.
    (Et un mini hors sujet concernant les stériles tant qu’on y est: l’adoption, ça n’existe pas dans ton état idéal?) (soit dit en passant, le rôle originel de l’Etat est de garantir la sécurité des individus pour les sortir d’un état de violence: prendre des mesures pour éviter que les gamins se tuent ou tuent leurs petits camarades pour une question d’orientation sexuelle, ça me semble pas mal répondre aux cahiers des charges)

    Répondre
  105. L'affreuse a dit…

    Un tel sujet mérite d’être traité à l’école et pas seulement à la maison (précisons qu’on parle d’école secondaire, en plus, pas d’élémentaire), pour la simple et bonne raison qu’à la maison, les parents ne parlent pas de ce genre de choses, ou évitent, ou n’ont pas le temps, ou font des raccourcis, ou disent des bêtises, parfois des horreurs.
    Un peu comme pour tous les sujets « sensibles » comme le racisme, la peine de mort, ou l’avortement.
    Les enseignants sont, sinon formés, au moins attentifs à traiter ces sujet avec toute la patience, le recul et les pincettes nécessaires pour que les informations soient claires, honnêtes, empruntes de tolérance et de respect.

    Après y a toujours des connards de profs de derrière les fagots qui disent n’importe quoi aussi (mais c’est rare) (et je ne veux pas envenimer, mais en général ils sont de droite).

    Répondre
  106. Mme la Truffe a dit…

    Mon Mari a décidé que s’il fallait coller des taxes aux français et des lois débiles pour intervenir au gouvernement, il souhaitait proposer sa candidature aux prochaines élections !!! Et l’une de ses réformes serait…. « imposer un contrôle psychologique à toute personne du gouvernement ! » . C’est vrai quoi, ils sont moitié tarés et on peut avoir n’importe quel type de personnalité à la tête du pouvoir…. un nain aigri comme un violeur !!

    Répondre
  107. Pauline a dit…

    Gnéé?? Heu, désolée, mais j’ai pas tout tout compris, et pas vraiment vu le rapport de la choucroute avec ce que j’ai écrit.
    Bref, par « moyens que tu propose », j’entendais juste ta position qui consiste à dire que dans l’idéal, l’information donnée aux enfants sur l’homosexualité devrait dépendre du cercle familial et que ce n’était pas à l’Etat, l’EN, etc, de se mêler de ca (du rapport à son cul qu’a chaque citoyen, ca me semblait être à peu près l’idée que tu exprimais). Cf l’ensemble de tes coms.
    Donc, au vu des mesures actuelles, l’absence d’intervention étatique dans l’éducation que tu « souhaites » (propose, etc) au niveau de l’homosexualité (= le moyen – par l’abstention), tout en rêvant un jour d’un monde idéal ou tout le monde serait tolérant car indifférent, eh bien ce moyen reste dans les faits pour le moment au stade de l »hypothèse », puisqu’il semble que la tendance soit plutot à ce que l’EN, etc s’en mêle (cf l’objet du billet de Caroline, quoi). Quand je parlais de moyens que tu pronais, je ne pensais donc pas au mariage homo, désolée si ca n’était pas clair (quoi que..?), je parlais donc uniquement de l’abstention au niveau de l’EN, etc. Le fait de n’avoir relevé que ce point (et à tort), et non le fond, me semble dommage, j’aurais aimée être contredite avec de bons vrais arguments sur d’autres points. Mais fin de la discussion en ce qui me concerne, je ne veux pas m’exposer une troisième fois à l’exemple des pubs Pépitos ;-). Bonne journée.

    Répondre
  108. Cathy a dit…

    Merci Solsol (#49)….

    On parle ici de la théorie du « gender », un individu se caractériserait plus par son orientation sexuelle que par son identité sexuelle, théorie mise au point par des féministes (américaines) pour étayer les notions d’égalités hommes/femme !

    Nous ne parlerons pas ici des hermaphrodites, mais des hommes (chromosomes sexuels XY) et des femmes (XX).
    Dites moi en quoi un homme, qu’il soit hétéro, homo ou bi ne serait-il plus un homme (les chromosomes changent-ils suivant l’orientation sexuelle de la personne ?).

    On naît homme ou femme……….. ensuite chacun fait ce qu’il veut de sa sexualité, mais je trouve dangereux de dire à des jeunes que l’on devient homme ou femme dans un cours de SVT ,laissons cela à la philo et à la socio pas en biologie.

    Une de mes amis homosexuel homme est lui même fort surpris par ce genre de débat, il est un homme qui aime les hommes et alors ? il reste un homme !

    On mélange tout, apprendre le respect de la personne pour ce qu’elle est : un être humain et non pas pour ces préférences sexuelles ou politiques ou religieuses……. je connais des profs de SVT qui vont être bien embêtés avec cette théorie !

    Répondre
  109. Ouvrages Genre a dit…

    Petite pub: nouveau livre de Georges-Claude Guilbert: Le Genre des objets
    Dans la lignée de C’est pour un garçon ou pour une fille? La Dictature du genre.
    L’Harmattan. Mai 2014.

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