Veuf, de Jean-Louis Fournier

Veuf
Je suis en train de lire "Veuf", de Jean-Louis Fournier. Lui même qui m'avait déjà fait chialer avec "Où on va papa". Des larmes entrecoupées de rires pas corrects parce que se marrer des histoires absurdo-poétiques de deux enfants handicapés, c'est pas vraiment admis en société.

Il réitère, et là aussi, on rit. Ou plutôt, on sourit, mais c'est le genre de sourire qui te laisse un goût salé quand même.

Dans "Voeuf", Jean-Louis Fournier raconte les jours qui ont suivi la mort de Sylvie, son alter ego depuis 40 ans, sa femme chérie. Pas vraiment un roman, pas vraiment un essai, pas vraiment un recueil d'aphorismes, un peu tout ça à la fois.

Je crois que rarement l'expression selon laquelle l'humour est la politesse du désespoir aura été plus appropriée. Jean-Louis Fournier tourne en dérision tous ces à côté du deuil, du questionnaire de satisfaction des pompes funèbres qui se termine par ce savoureux "recommanderiez-vous ce crématorium à vos proches ?", aux amis qui se voulant réconfortants lui prédisent des mois de chagrin. Il se rappelle sa blague sur la ligne de métro quand il s'arrêtait à Père Lachaise: "Tout le monde descend !" Sylvie riait. Sauf qu'en fait, remarque-t-il, elle seule est descendue, lui continue jusqu'à la porte de Bagnolet. 

"Veuf", c'est une déclaration d'amour, surtout.

"J’ai eu beaucoup de chance de la rencontrer, elle m’a porté à bout de bras, toujours avec le sourire. C’était la rencontre entre une optimiste et un pessimiste, une altruiste et un égoïste. On était complémentaires, j’avais les défauts, elle avait les qualités. Elle m’a supporté quarante ans avec le sourire, moi que je ne souhaite à personne. Elle n’aimait pas parler d’elle, encore moins qu’on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu’elle est partie." 

C'est aussi une réflexion sur l'absence et sur l'après. Je crois qu'une de mes phrases préférées, c'est celle-ci, qui résume à elle toute seule la poésie de Jean-Louis Fournier, qui fut le grand ami de Desproges, dont il a le mordant, la tendresse en plus: «J'ai regardé à l'intérieur de tes chapeaux s'il ne restait pas une petite pensée pour moi…»

Aucun commentaire sur “Veuf, de Jean-Louis Fournier”

  1. la chouette a dit…

    J’aime beaucoup Jean-Louis Fournier, sa poésie, son élégance, son humour de clown triste…ce livre est sur mon interminable liste de  » à lire très bientôt ».

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  2. Valérie de Haute Savoie a dit…

    Ah j’ai hésité samedi entre celui ci et celui que j’ai acheté et qui est un hymne à la vie « deux petits pas sur le sable mouillé » que je recommande vivement tant il est chargé lui aussi d’humanité et d’amour.
    Sans doute « Veuf » sera mon prochain achat. J’ai beaucoup aimé aussi le précédent.

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  3. Chriss a dit…

    Veuve aussi après 27 années d’amour, en l’entendant parler de son livre sur France Inter, je m’étais fait la réflexion que je devrais écrire aussi pour exorciser cette affaire.
    Quand je suis allée à ma mutuelle pour faire les formalités pour le décès, l’employée m’a donné un prospectus sur leur assurance décès en me disant que ça pourrait me servir pour la prochaine fois.
    On finit par se blinder parce que vraiment, on en entend des biens salées !

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  4. DOMINIQUE a dit…

    Je crois que j’ai lu une grande partie de ses livres, qui ont un charme inimitable. Le dernier, « où qu’on va papa » m’avait déçue, car il tournait un peu en rond. Mais, comme d’habitude, il y avait des sourires et des larmes dedans.
    Dès que je vois son nom sur un livre, c’est compulsif. Faut que je le lise.

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  5. Linda a dit…

    Pas sure d’avoir les épaules pour affronter ce genre de lecture. Moi aussi je suis lâche parfois 🙁
    Mais un grand merci pour le partage ma chère Caro.
    Bon, faut que je retourne me maquiller du coup, tu me feras un mot d’excuses pour mon retard?
    Belle journée à vous….
    L’

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  6. Sabine a dit…

    Enterrer quelqu’un qu’on aime, c’est une sorte de moment de grâce… on n’est plus vraiment soi-même, ou alors on n’est plus que soi-même sans tout ce qu’on y met autour en temps normal, on est « porté » par je ne sais quoi, peut être par ce finalement bref instant où on lui dit au revoir et qu’on veut réussi… les jours qui suivent aussi je trouve, enfin j’ai trouvé… je crois que je n’ai jamais été aussi proche et que je n’ai jamais autant ri avec mon père et mon frère que le mois suivant la mort de ma mère…
    La douleur met du temps à s’installer je trouve…
    Et je crois bien, que c’est aussi pour ne pas trop la réveiller que je n’aurai pas le courage de lire ce livre dont tu parles si joliment Caroline.

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  7. mammouth a dit…

    La phrase est belle et poétique, en effet. Où on va, papa ? est, je crois, le seul livre que j’ai lu de lui. J’avais apprécié son humour et sa tendresse sur le sujet.

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  8. La Mouty a dit…

    j’avais noté son dernier ou avant dernier livre sur ma liste,je n’ai pas eu le courage de l’acheter et malheureusement je pense que celui là non plus,en lisant ta dernière phrase,trop d’émotions!!!!

    Hier sur la 2 j’ai eu le plaisir de voir l’interview de D.le Vigan par E.Lucet,quelle grande et belle petite bonne femme,elle mériterait de reçevoir un des prix qu’E.Lucet a cité.

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  9. kath de Belgique a dit…

    Je l’ai dévoré et adoré moi aussi. On en a peu parlé ici en Belgique. Evidemment c’est un peu dans la même veine que le précédent, mais moi c’est exactement ce que je souhaitais, donc j’y ai trouvé mon compte.

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  10. Sandrine (Cambroussienne) a dit…

    Je me souviens avoir repéré son livre précédent dans une boîte dédiée à une opération « livre-nomade » à la maison médicale locale. Accompagnée de mes loupiots, je venais d’entrer dans la salle d’attente bondée d’un médecin connu ses looooongues consultations. J’ai pris le livre, ai lu un chapitre puis un deuxième, j’ai finalement dévoré le livre au fur et à mesure du compte-goutte des patients partant pour le cabinet du médecin. Ce fut les 3 heures les plus courtes vécues en salle d’attente.

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  11. Anna Chiara a dit…

    Ouh la la… Merci pour cette belle critique… Et un bouquin de plus à lire ! Alors moi, contrairement à d’autres, cela me rassure énormément de lire ce genre de témoignages… J’ai l’impression de pouvoir bénéficier de l’expérience des autres et d’être plus forte, pour « le cas où »…

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  12. lily a dit…

    Alors attention, c’est « veuf » et non « voeuf »…Ce serait intéressant de savoir ce qui a poussé Caroline a orthographier ainsi ce mot à un moment du billet… Ca me renvoie à la fragilité de la vie, ou bien la coquille brisée suite à la perte de l’autre… Enfin, je divague!

    J-L Fournier, j’ai connu par « Le CV de dieu », il m’a fait rire, tant et tant que je l’ai lu et relu, je le connais quasi par coeur! J’ai hésité à acheter « Où on va papa » l’autre jour, ainsi que « Veuf »… Je crois que je vais me lancer…même si, ayant vécu des deuils difficiles (y’a t-il des deuils faciles?!) ça risque d’être plus salé que sucré.

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  13. leyleydu95 a dit…

    Bon, comme je ne connaissais pas JL Fournier (je croyais que c’était lui qui avait créé les francofolies,je me suis trompée de 2 lettres…), je suis allée voir son wiki et une phrase concernant la mère de ses enfants m’a intriguée…il y avait un lien vers un site ou elle s’expliquait sur sa relation avec ses fils et les critiques dont elle était l’objet dans le livre « ou on va papa »
    le voici : http://mamanmathieuetthomas.monsite-orange.fr/index.html

    je n’ai pas lu le précédent livre de JL Fournier ni celui ci mais ça m’intéresserait d’avoir l’avis de celles/ceux qui les ont lus…Merki !

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  14. Laëtitia a dit…

    J’avais, comme toi, adoré « où on va papa », du rire, des larmes, le tout atomisé dans un shaker.

    Là je viens de finir « deux petits pas sur le sable mouillé » (que je recommande chaudement) mais vu que le fond n’est encore une fois pas très gai, je vais attendre un peu pour entamer « Veuf ».

    Merci de nous faire partager tes découvertes littéraires 🙂

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  15. Caroline a dit…

    Je veux juste préciser que « veuf » n’est vraiment pas un livre qui vous plonge dans le désarroi. Le propos est triste parce qu’il parle de son deuil mais il en fait quelque chose de très léger, de doux et de poétique, avec son humour bien noir que j’adore, personnellement, pour pimenter le tout. Les larmes montent parfois, mais ce n’est pas un bouquin tire larmes.

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  16. Kinou a dit…

    Sur le même sujet, je conseille également ‘Perte et Fracas’ de Jonathan Tropper; le ton est vraisemblablement plus léger ; j’ai adoré.

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  17. AnneduSud a dit…

    Si j’étais à Rennes Valérie,je te les apporterai bien volontiers. Courage!
    Vais le lire bien sûr, j’avais été très émue par « Où on va papa? ».
    Et puis j’ai lu « Deux petits pas sur le sable mouillé ». Quel magnifique livre. j’ai quand même réussi à pleurer toutes les larmes de mon corps du début à la fin, il fallait donc que je choisisse mes plages de lectures pour éviter de sortir avec des yeux de lapin myxomatosé… Surtout ne passez pas à coté.

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  18. Elosyia a dit…

    Voilà un nouveau livre que j’ajouterai à ma liste déjà très longue, mais qui gagnera à l’être encore.
    @Chriss : ça lui ferait pas de mal un petit cours d’empathie à l’autre employée de mutuelle. Des pensées pour toi.
    Bonne journée !

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  19. Lilith a dit…

    J’adore Jean-Louis Fournier, de « Je vais t’apprendre la politesse ptit con » à « il a jamais tué personne mon papa », je le lis depuis toute gamine.

    Là, quelque chose m’intrigue : n’était-il pas en discorde avec sa femme, concernant l’ouvrage « où on va papa » ? Genre procès, rancoeur, haine et tout ? J’aurais du mal à apprécier le bouquin et l’habituelle vague d’émotion qui me vient s’il a écrit contre la volonté de sa femme, où après avoir déjà longtemps contrarié son bonheur…

    Qu’en penses tu, Caroline ?

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  20. Caroline a dit…

    La femme pour qui il a écrit ce livre est sa seconde compagne, pas la mère de ses enfants mais celle qu’il a rencontrée après s’etre séparé de sa première femme. Et oui en effet, il semble y avoir eu contentieux avec sa femme au sujet de « où on va papa », mais j’avoue que ça ne m’intéresse pas trop. C’est l’éternel problème des proches qui peuvent se sentir trahis par un ouvrage autobiographique. Jean-Louis Fournier est un écrivain et comme tout écrivain, il ment, il donne sa réalité, qui ne peut pas etre semblable à celle de sa femme ou d’autres proches. Il répète assez qu’il est un type infréquentable pour qu’on aie envie de le croire et je ne dis pas que je ne comprends pas la colère de sa femme qui n’est pas vraiment présente dans « où on va papa », au point qu’on pourrait penser qu’elle est partie. Mais en tant que lectrice, je ne suis intéressée que par l’ouvrage, pas par la « vérité ». Cela peut sembler un peu dur, mais c’est ce que je pense. En tous cas, donc, Sylvie n’est pas la maman des enfants de ‘Où on va papa ».

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  21. Midlifegirl a dit…

    Veuve aussi (joli mot, difficile à porter avant 70 ans, franchement)je me rends compte en lisant ce livre qu’on vit la même chose à la virgule près.

    Moi aussi, j’ai été surprise que le printemps se permette de pointer. Moi aussi j’ai pris de l’argent dans son portefeuille avec un sentiment de culpabilité. Moi aussi je reçois encore son courrier, comme le ministère de l’intérieur qui le félicite, il y a qq jours, d’avoir récupéré tous ses points sur son permis…

    Ce livre est une très belle déclaration d’amour, on sent tout le désarroi de la solitude sous l’humour et l’impertinence. Je suis contente d’avoir mes enfants qui ont un humour que ne renierait pas Mr Fournier. Certainement leur meilleure défense face au manque.

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  22. Lilith a dit…

    Merci pour l’explication ! Non en effet la réaction de sa femme ne m’intéressait pas outre mesure, c’est juste le fait d’écrire un hommage sur elle après qui me chiffonnait.

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  23. lledelwin a dit…

    Je suis on ne peut plus d’accord avec Sabine. Lors de la mort de ma grand-mère, je naviguais du chagrin le plus intense, avec larmes s’écrasant entre mes pieds tandis que, figée à coté du cercueil ouvert, j’avais spontanément adopté la pose de la pleureuse antique s’arrachant les cheveux (je tirais pas dessus et j’avais pas de cendre non plus, mais le reste était assez ressemblant) à l’hilarité sublime devant ces petits moments de ridicule : le moment où on a cru que le curé faisait l’éloge funèbre d’une autre morte, le moment où ma mère a courcircuité l’employé du crématorium, le salut guindé du jardinier-chauffeur qui procède à la dispersion des cendres… Des petits moments d’absurdes dont on ne peut que rire parce que pleurer est trop anéantissant.

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  24. lledelwin a dit…

    Je suis on ne peut plus d’accord avec Sabine. Lors de la mort de ma grand-mère, je naviguais du chagrin le plus intense, avec larmes s’écrasant entre mes pieds tandis que, figée à coté du cercueil ouvert, j’avais spontanément adopté la pose de la pleureuse antique s’arrachant les cheveux (je tirais pas dessus et j’avais pas de cendre non plus, mais le reste était assez ressemblant) à l’hilarité sublime devant ces petits moments de ridicule : le moment où on a cru que le curé faisait l’éloge funèbre d’une autre morte, le moment où ma mère a courcircuité l’employé du crématorium, le salut guindé du jardinier-chauffeur qui procède à la dispersion des cendres… Des petits moments d’absurdes dont on ne peut que rire parce que pleurer est trop anéantissant.

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  25. Dorémi a dit…

    Pour l’avoir côtoyé quelques semaines dans une autre vie, non, non, M. Fournier n’est pas infréquentable. Il fait partie des gens avec lesquels j’ai le mieux aimé travailler…

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  26. Biduline a dit…

    Merci pour ce lien vers le site de la maman des enfants auxquels fait référence le roman « ou on va papa? ».
    Je ne connnaissais pas ce site et j’ai aimé lire le point de vue de l’ex-femme de JLF. Il a écrit un roman certes -que j’ai apprécié d’ailleurs- mais alors il aurait peut-être pu changer le prénom des enfants par exemple…

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  27. lilyinzevalley a dit…

    Cette dernière phrase me touche aussi infiniment.
    Je pense que j’achèterai ce livre, lorsque j’aurai terminé « Rien ne s’oppose à la nuit » que je suis en train de lire sur ta recommandation (quelle influence tu as ! 🙂

    Même si je te lis presque tous les jours, je prends rarement le temps de poster (si je commence, bavarde comme je suis, j’y passerai sans doute ma journée de travail !). Mais le commentaire de l’une de tes lectrices sur sa mutuelle a fait remonter chez moi un souvenir, cette réflexion d’une infirmière alors que j’étais hospitalisée, aux urgences pour une fausse-couche (elle savait pourquoi j’étais là….) : « Je n’ai pas votre groupe sanguin, vous penserez à faire faire la carte, par exemple lors de votre prochain bilan pilule ».

    Belle journée à toutes, et merci à toi Caroline pour ce blog.

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  28. Bredele a dit…

    j’ai offert l’autre livre dont tu as parlé  »où on va papa » à ma cousine-soeur-amie. J’ai longtemps hésité, est-ce que c’est un livre qu’on offre ?(je ne l’ai pas lu moi même, pas encore)et puis au moment d’ouvrir le paquet elle m’a dit génial j’en ai déjà tellement entendu parler.

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  29. Plum' a dit…

    Bonjour ou bonsoir..

    Cela fait quelques temps que je vous lis et apprécie vos billets quotidiens. J’ai décidé aujourd’hui d’amener ma petite contribution car ce sujet me touche plus particulièrement. Ma maman est décédée des mêmes maux que le patron de la pomme il y a de cela 2 années bientôt. Son absence est toujours une torture à ce jour. J’arrive à faire avec mais je constate que mon père non, il a vieilli considérablement en l’espace de ces deux années. Vivre et sourire pendant quarante ans avec son amour laissent des traces. Si le fait de lire un témoignage -tel qu’il est décrit dans ce livre pouvait l’apaiser- je le ferai sans hésitation.

    Ps : j’ai regardé l’autre jour l’émission de Ruquier. Linda lemay était invitée. Un homme qui perd sa femme est dit ‘veuf’, une femme qui perd son mari est ‘veuve’ et un parent qui perd un enfant on l’appelle comment ? Elle a dédié une chanson là-dessus.

    Bien à vous.

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  30. Sabine a dit…

    J’ai déjà lu quelque chose à propos du lexique de la perte…je ne sais plus où… il était dit que lorsqu’on perd un enfant, c’est tellement abominable qu’il n’y a pas de mot pour dire ce que l’on est…

    Sinon, pour le livre de JLF, j’imagine bien que ce n’est pas larmoyant, etc, j’imagine bien l’humour noir, la légèreté… pour ma part, je ne suis pas capable je crois de vivre les émotions que sa lecture ne manquera assurément pas de me procurer…

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  31. la belette a dit…

    La charge émotionnelle me semble immense, elle sera décuplée du fait de ma grossesse, donc je laisse imaginer les torrents de larmes que je vais déverser quand j’aurai commencé le livre…

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  32. venise a dit…

    je n’ai lu de lui que « où on va papa » que j’ai bien aimé
    Pour celui ci je passe mon tour cette fois, il n’y a plus grande peur en moi que celle de la perte, la perte de mon amour, la perte de mes enfants. Je sais c’est banal, et pourtant… je n’imagine pas respirer une seconde de plus que l’homme. j’aimerais partir la première, égoistement.
    On en a déjà parlé lorsque tu avais évoqué les peurs il y a déjà longtemps
    ALors parfois pour exorciser la peur, lorsque j’entends une sirène d’ambulance, j’ai des images horribles, l’idée que c’est pour eux et l’impression ainsi d’éloigner un peu les démons.

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  33. mammouth a dit…

    perso, je fais affaire avec amazon. Une des plus grandes librairies qui me soient offertes à portée de main, ou de clavier. Ma mort assurée. Ou celle de mon portefeuille. Et dans le petit pays où je vis, ils livrent gratuitement. C’est presque indécent quand on y pense. Peut-être pourrai-je me faire banir comme pour les casinos?

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  34. ti mounette a dit…

    j’aime fournier , j’aime ton blog, j’aime tes lectrices , m…. je crois que je suis addict ….. tu crois qui faut que j’m’soigne bref encore un bon bouquin , un bel article et des commentaires hypers touchants…merci merci

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  35. Geneviève a dit…

    Est-ce que j’ai le droit, une fois encore, d’être « Hors sujet » (quoique…)?
    demain, je signe le compromis de vente de la maison où je vis avec mes twins. J’y vais toute seule, comme une grande, sans UN mot de Mister futur Ex avec qui j’ai pourtant refait entièrement cette maison avant d’y fabriquer et d’y voir grandir 3 enfants… J’ai le blues… Mister futur ex a envoyé une procuration… Pas d’affect, c’est encombrant…
    Heureusement, les gens qui achètent sont gentils, amoureux de la maison et … parents de twins eux aussi!
    Je reste dans cette maison jusqu’à l’été prochain mais demain, je vais me sentir un peu… dépossédée je crois.

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  36. DOMINIQUE a dit…

    @ Geneviève : je suis triste pour toi, et surtout de la façon dont ça se passe avec ton ex. Remarque est-ce que cela aurait-il bien pu se passer ?
    Je pense que même si c’est TA maison que tu largues, il y en a des milliers d’autres, et que le changement te mettra devant le fait accompli. Autre chose à construire, peut-être d’un peu bancal, d’un peu moins comme tu le voulais, mais à toi, rien qu’à toi, pour le meilleur je te le souhaite.
    Tu as quelque chose à rebâtir, en toi et pour toi.
    Et puis un jour, une heure peut-être au début, tu seras heureuse. Juste un instant. Mais tu auras gagné.

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  37. venise a dit…

    Après tout qu’il ne soit pas présent t’enlèvera aussi un poids, celui de la froideur de vos relations… La page se tourne, il te faut maintenant aller de l’avant, reconstruire un ailleurs, te reconstruire. C’est bien que les futurs propriétaires te plaisent 🙂 tu auras moins de mal à leur laisser les clés que s’ils avaient été antipathiques
    courage à toi, mon amie,
    bises douces !

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  38. Midlifegirl a dit…

    Hé… Bonjour Geneviève.

    Beaucoup de courage à toi. Ce que tu vis aujd est difficile, mais crois- moi pour avoir vécu pas mal de trucs pas vraiment drôles depuis qq temps, crois-moi, on surmonte et même après on se dit « ben finalement ct pas si terrible ».
    Divorce ou deuil, il y a beaucoup de points communs, le plus dur est forcément la 1ere année et son cortège de 1eres fois : 1eres vacances, 1er anniversaire, 1ère rentrée (je n’ose imaginer encore le 1er Noël… mais bon chaque chose en son temps)… Chaque étape est difficile et pourtant chaque étape passe et on s’en sort toujours un peu plus fort et on en est même surpris. On se créé des souvenirs pour que l’année prochaine ne soit plus une 1ere fois. Il faut garder ça en tête et tenir la barre (hissez haut ;-))
    Demain sera meilleur
    je t’embrasse

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  39. mammouth a dit…

    Sur le coup, j’ai été un peu choquée que ton ex ne daigne pas se présenter. Ça m’a toujours laissée perplexe cette façon que les gens ont de se retirer complètement de la vie de quelqu’un après tant et tant d’années à la cotoyer. Mais bon, c’est probablement mieux ainsi. Ce sera moins pénible au final. Tu peux aussi envoyer une procuration…

    Dépossédée au début, probablement. Mais quand viendra le moment de déménager et de débarrasser la maison, tu te sentiras libre. Libre de passer enfin à autre chose que la lourdeur de cette dernière année. On a tendance à s’attacher aux choses, parfois à s’y accrocher. C’est rassurant et normal, du moins je le crois ainsi. En même temps, quand on arrive à lâcher prise, que du bonheur! Et on se rend compte que les souvenirs ne disparaissent pas avec les objets. Dominique le dit plus joliment.

    Et en effet, si les gens aiment la maison, c’est très bien. À eux de la faire vivre maintenant. À toi, de te retrouver. Même si cela ne semble pas le cas présentement, c’est tout de même excitant de recommencer, de se découvrir. Insécurisant au début, bien sûr, car l’âge nous encroûte un peu et le changement nous dérange et nous déroute. À force de dérouter, on finit bien par trouver son chemin. Je te le souhaite. Je te souhaite surtout de la sérennité.

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  40. Sarah a dit…

    Petite nouvelle ici, je voulais te remercier pour cet avis de lecture. Je connaissais les grammaire et arithmétique impertinentes de JL Fournier mais ton post me donne envie de découvrir son autre facette.
    J’ai pour règle (édictée par mon porte-monnaie…) de ne m’acheter que des poches et de préférence en occasion, mais en attendant qu’il sorte en poche, je vais me faire une joie de me mettre à jour sur ton blog, parce que le peu que j’ai lu me plaît énormément!

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  41. Sandrinett' a dit…

    Je suis en retard, je me demande comment ça marche … si les commentaires tardifs sont signalés comme tels ou plus du tout; en ce cas je ferais mieux d’arréter d’écrire car (quelle honte) je lis les post de la semaine à la suite dès que je peux poser mon postérieur tranquillement devant mon ordi. Non je ne suis pas overbookée, juste distraite. J’ai aussi beaucoup pleuré avec « Où on va papa », mais le pire de tout c’est Tom est mort de Marie Darrieussecq. Je l’ai lu alors que je n’avais pas encore mes enfants et pourtant j’ai pleuré toute les larmes de mon corps.

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  42. La Mouty a dit…

    @Sandrinett’ tu vois j’ai lu ton com dans les commentaires récents,il est même le premier sur la liste.
    Juste pour te répondre et je suis bien placé pour savoir que ça fait plaisir,je suis en train de lire « ou on va Papa ? »c’est supportable,on oscille entre rire et larmes,quant au livre que tu cites ,je ne pourrais jamais le lire, tu dois être beaucoup plus jeune que moi,tu verras qu’avec les années on ne peut plus lire que des choses légères ou traitées avec beaucoup d’humour.

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  43. HB a dit…

    Très beau livre, plein de sensibilité et d’humour, de tristesse aussi.
    Dommage qu’il n’y ait pas une petite photo de Sylvie; on a vraiment envie de la connaître…

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  44. la veuve pas joyeuse a dit…

    ce type est un enfoiré qui exploite tous les filons pour se faire un nom et une réputation. Je ne lui donne pas 6 mois pour se retrouver une belle blonde de 20 ans sa cadette, avec laquelle il n’ira pas faire les soldes. Je souhaite juste que la prochaine le ruine… Ca lui fera un bon sujet pour un prochain bouquin!

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  45. La Mouty a dit…

    Que ce type soit un enfoiré avec les femmes,peut être,j’ai l’impression que c’est du vécu pour toi !
    Mais il n’a pas choisi ses enfants,son livre peut aider des parents malheureux et révoltés.
    Quant a ta phrase »il exploite tout les filons » il a un don d’écriture et il a du succés il serait stupide de ne pas en profiter
    Tu pourrais expliquer l’aversion que tu as envers lui?

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  46. DOMINIQUE a dit…

    Il a dit hier à la radio que beaucoup d’hommes veufs « frais » comme il dit, lui ont écrit pour lui dire que son livre leur avait fait du bien.
    Il dit qu’il a écrit ça pour rester avec elle, égoïstement.

    Il a parlé aussi de Martin Gray, ce type qui a perdu toute sa famille dans un incendie et qui en a vécu toute sa vie en publiant des bouquins tire-larmes.

    Mais je comprends que cette accumulation (deux livres) de malheurs peut paraître suspecte. Cependant il a aussi écrit d’autres livres qui, eux, parlent de grammaire ou de mathématiques !

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  47. La Mouty a dit…

    Bonjour,je crois que ,on peut choisir ses moments de bonheur,mais les malheurs on les subit,peut être que de les raconter,ça les exorcise un peu.
    Quelle station de radio écoute tu?
    Pour en revenir a J.L Fournier,je crois qu’il a attendu pas mal d’années avant d’écrire sur ses enfants.
    J’ai la chance d’avoir ma fille bibliotequaire,La Chouette,elle me passe ses livres,il est vrai qu’il traite de nombreux sujets trés différents.
    Oui j’ai lu il y a longtemps « au nom de tous les miens » on se demande comment un être humain peut accumuler et survivre à tant de malheurs.
    Bon Dimanche et bisous.

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  48. danièle de lyon a dit…

    vous devriez le lire, j’ai hésité moi aussi car j’ai perdu mon mari il y a 6 mois et je ne récupère pas pour le moment
    jusqu’à présent je n’arrivais pas à me concentrer sur un livre, celui-ci est magnifique, un véritable hymne à l’amour, pas vraiment triste, tout ce qu’il ressent je le ressens également et j’ai le sentiment qu’il m’a fait avancer un peu.
    je l’ai lu en 1 h.30

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  49. Auguste Théâtre a dit…

    A tous les fans de Jean-Louis Fournier :

    Du 08 novembre au 17 décembre à L’Auguste Théâtre (Paris 11e)
    Trois des enfants Fournier se retrouvent adultes sur la tombe de leur père, le jour du déménagement de la maison familiale. Ils se souviennent… et nous entrons peu à peu dans l’intimité d’une famille bousculée par cet homme imprévisible, fascinant et déconcertant: le Docteur Paul Fournier. Grâce à la savoureuse narration de Jean-Louis Fournier même les épisodes les plus dramatiques contiennent toujours une part d’humour et une merveilleuse pulsion de vie.
    À propos de ce spectacle, Jean-Louis Fournier a écrit :
    « C’est toujours délicat de se faire adapter, on peut y perdre, on peut y gagner aussi… J’avais une certaine appréhension. J’allais découvrir ma famille sur scène. J’ai été très satisfait, mon texte ayant été scrupuleusement respecté, j’ai retrouvé l’ambiance de ma jeunesse…Je crois que j’y ai gagné. »

    Pour plus de renseignements :
    http://augustetheatre.fr/article?articleTitle=il+a+jamais+tu%26eacute%3b+personne%2c+mon+papa–1312394354–42–spectacle-a-venir

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  50. Mic a dit…

    A Caroline, à Biduline et aussi à Lilith,
    J’ai bien aimé « Où on va papa ? ». Les premiers chapitres sont pleins d’humour ravageur. Mais à la fin ça lasse et dans les dernières pages, ça devient d’une lourdeur grinçante. Sur ces entrefaites, je suis tombé par hasard sur le site de la maman. J’ai trouvé sa position très digne, pas haineuse, jalouse ou revancharde en quoi que ce soit, se félicitant même du succès du livre (il avait obtenu le prix Fémina, me semble-t-il) mais elle avait été choquée et faisait une mise au point simple mais nette au sujet de la relation que l’on pouvait avoir avec ses deux garçons qui, selon elle, n’étaient pas les « légumes » présentés plaisamment par le papa. Peut-on rire de tout ? Oui mais les deux héros du livre n’étant pas aptes à se « défendre » n’était-il pas normal que la maman ait voulu faire part de sa sensibilité. J’ai ajouté à la fin du livre (emprunté à la médiathèque) une petite note invitant les lecteurs à consulter ce site de la maman pour se faire une plus juste idée et faire la part des choses. La bibliothécaire a approuvé ma démarche. Ceci dit, bien que n’ayant pas apprécié le livre cité ci-dessus dans sa totalité, je lirai sans doute « Veuf ».

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  51. YOUYOU a dit…

    Fidèle lectrice de J.L. FOURNIER. Ce livre est rempli d’amour et de tendresse, scènes dans lesquelles je me suis retrouvée bien souvent. Sourires et larmes au rendez-vous. Un grand merci.

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  52. sybarite17 a dit…

    Non pas « à lire très bientôt », à lire tout de suite, toutes affaires cessantes. Ma femme l’acheté hier, je l’ai ouvert pour voir, je ne l’ai refermé que deux heures après, sans marque page.

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  53. sybarite17 a dit…

    Quand on a passé 40 ans avec la même femme, ce qui entre parenthèses est mon cas, je doute qu’on puisse aussi facilement en trouver une autre surtout à 70 ans passés, ce qui est aussi mon cas.Quant à exploiter un filon, c’est vrai qu’il le fait si bien et que par ailleurs on voit tellement d’inepties publiées que je ne fais pas la fine bouche.

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  54. Jean Louis Fournier a dit…

    quel beau livre, quelle finesse ! ! Tout le monde peut se retrouver au moins une fois dans ces jolies phrases !
    Jean-Louis Fournier, si vous pouviez lire ceci :
    Je vous souhaite d’accueillir ce qui se lève et ce qui naît : Un Noël caché dans le coeur de chaque homme.
    Ceci ne m’appartient pas !!! C’est Georges Haldas qui l’a dit !!!
    Merci à vous, hommes de lettres !
    Joëlle

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  55. Marie-Ange a dit…

    Oh ! si, vous pouvez le lire, il n’y a rien de morbide, ni de vraiment triste, il y a une très grande tendresse, c’est un livre qui fait rire et qui donne la larme à l’oeil à la fois…

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  56. JPB a dit…

    J’ai moi aussi perdu mon épouse le jour de nos 40 ans de mariage, l’année dernière. Que de ressemblances avec le livre de JMF. J’ai ri, j’ai pleuré mais il m’a fait tant de bien que le recommande à tous les veufs. Il vous donne envie de continuer à mordre la vie à pleines dents, aller de l’avant tout en gardant en mémoire l’être cher de toute une vie, avec qui j’ai vécu de tels moments intenses.

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  57. j-l- fournier a dit…

    non,étonamment,meme si l’émotion est permanente dans ce très beau livre,inclassable dans le genre,je n’ai pas versé une larme,tout simplement parce que Fournier oscille en permanence entre le chagrin,le vide ,l’absence,mais il se « récupère » magistralement à chaque fois,en basculant dans l’humour,voire l’humour noir,la dérision,et l’on ne peut s’empecher de sourire(… ».décidément ,c’est la série,j’ai aussi perdu mes clés!!… »c’est très poétique,très serein,et quand on le referme,on sait déjà qu’un jour ,peut – etre pas si lointain,on l’ouvrira à nouveau,avec peut-etre une autre relecture…

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  58. Espiard a dit…

    Je viens de terminer ce livre
    J’ai ri, j’ai pleuré…Je vis une merveilleuse histoire d’amour depuis vingt ans et je n’ose imaginer la perte de cette merveilleuse femme qui est la mienne
    Monsieur Fournier, courage

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  59. BGN a dit…

    février 2012 : j’ai lu ce livre sur la proprosition de mon employeur (notaire) qui voulais se rendre compte de ce que cela pouvait représenter pour ses clients d’être veuf. Elle voulais mon avis puisque je suis veuve aussi depuis six ans maintenant. Je n’ai pas eu la chance de partager avec lui de longues années de mariage. J’éprouve donc en plus un sentiment de frustration. J’ai effectivement lu ce livre pour comparer mon ressenti avec celui d’un autre. J’avais déjà eu l’occasion de le faire brièvement avec des clientes dans les dossiers de succession. C’est vrai que l’on a tous un peu la même chose à dire même si les mots ne sont pas tout à fait les mêmes, ou si l’on est confronté à des réactions plus ou moins idiotes ou intentionnellement odieuses. J’ai moi aussi éprouvé l’envie de jeter sur le papier les souvenirs que cette lecture ravivait, sans doute pour les conserver et les enfouir. C’est encore si douloureux.

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  60. kopi a dit…

    merçi mr fornier j’ai devore votre livre que j’aurais intitulee veuve;comme vous depuis sept 2011 ,tout oupresque c’est ce que je ressens jusqu’a la fin vendre ou pas la maison du «  »bonheur ».on ne peux oublier ttes ces annees d’un amouur profond ‘fusionnel .que c’st dur .merçi et encore j’ai une bonne dizaine d’annee commune pretiquement sans nuages.k

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  61. kopi a dit…

    kopi s’excuse des fautes de frappe,suis trop emue et comme handicapee depuis bientot 7 mois .merçi aussi a ma niece qui me l’a envoye

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