Interview de Jean-Philippe Zermati sur l’impulsivité alimentaire

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La dernière fois, je vous avais dit que le docteur Zermati reviendrait ici pour parler de cette délicate histoire d'impulsivité. Pas celle qui nous fait parfois faire des choses inconsidérées mais néanmoins positives comme embrasser à pleine bouche ce nigaud de garçon qui nous reluque depuis trois mois dans l'amphi de droit social sans oser nous approcher. 

Non, la mauvaise impulsivité. Celle qui nous pousse à descendre le contenu du placard à bouffe parce que ce salaud de nigaud ne nous a pas rappelée depuis qu'on l'a justement embrassé à pleine bouche. Ou parce que la petite dernière n'a pas dormi de la nuit et qu'on n'en peut plus. Ou parce que big boss nous met la pression pour la réunion de demain. Ou… ou… ou juste parce qu'on ne sait pas quoi faire, qu'est-ce que j'peux faire.

Le docteur Zermati, ça le turlupine depuis un moment, cette question. Parce qu'elle est finalement au coeur de presque tous les problèmes de ses patients. Ça le turlupine d'autant plus depuis qu'il a fondé avec Gérard Apfeldorfer le site Linecoaching. Parce que les personnes inscrites semblent pour beaucoup vraiment submergées par ces émotions qui les amènent à des compulsions. Et qu'à distance, les aider, c'est compliqué. Bref, monsieur Z a gambergé et il y a quelques jours, il m'a laissé un message un peu étrange et forcément très intriguant: "Caroline, j'ai trouvé un truc. Je l'ai appelé la pompe à chocolat. Si vous voulez que je vous en parle, appelez-moi".

Vous vous doutez qu'avec un nom pareil, le dispositif ne pouvait qu'aiguiser ma curiosité. Voici donc les explications de Jean-Philippe Zermati. Qui je pense tombent à point nommé, juste avant Noël et son cortège d'envies difficilement maitrisables. Sans parler de la famille qui est certes un cocon de douceur mais bien casse-burnes aussi parfois et là, bonjour la razzia de chocolat.

Allez, je me tais et je laisse la parole à l'expert.

Pourquoi vous êtes-vous penché sur ce problème de l'impulsivité ?

Jean-Philippe Zermati: Depuis que je traite des patients pour des troubles du comportement alimentaire ou des problèmes de poids, je tourne autour de cette question. Mais clairement, l'expérience que nous menons actuellement dans le cadre de Linecoaching m'a poussé à aller plus loin dans cette réflexion. Pourquoi ? Parce que beaucoup des personnes inscrites à ce programme souffrent de compulsions et buttent sur ce problème de l'impulsivité. Il fallait donc trouver une réponse adéquate à leurs interrogations et les aider à gérer cette impulsivité. Je rappelle que l’impulsivité alimentaire est une envie de manger réflexe déclenchée par une situation d’inconfort émotionnel.

Justement, comment gérer ces pulsions qui nous poussent à manger sous le coup d'une émotion ?

Jean-Philippe Zermati: C'est LA grande question. L'idée n'est surtout pas de lutter contre les émotions ou de chercher à les supprimer. La vie est faite d'émotions positives et négatives et c'est un leurre que de penser pouvoir s'en passer. Il faut au contraire parvenir à supporter l'inconfort émotionnel et à faire en sorte que cet inconfort ne déclenche pas une envie de manger immédiate. Ou tout au moins une envie de manger qui prend le pas sur tout. Pour ce faire, j'ai tenté de ré-orienter les exercices de pleine conscience qui au départ ne sont pas conçus pour répondre spécifiquement à ce problème particulier. Dans un premier temps, je les ai beaucoup utilisés en cabinet pour identifier et accepter la sensation de faim. En effet, chez certains, la sensation de faim déclenche de vrais états de panique. En pratiquant en cabinet des exercices de pleine conscience alors même que le patient avait faim, j'ai constaté des résultats spectaculaires en deux ou trois séances.  C'est comme cela que j'ai décidé de tenter d'appliquer ces exercices à la gestion des émotions. Parce qu'après tout, une émotion n'est pas physiquement plus douloureuse que la faim ou beaucoup d’autres désagréments que nous subissons dans notre existence quotidienne. 

Comment fonctionne donc ce procédé que vous avez appelé « la pompe à chocolat » ?

Jean-Philippe Zermati: Le principe de départ, donc, est d'observer son émotion au moment où l'on ressent cette envie de manger alors qu'on n'a objectivement pas faim. On observe sans jugement les pensées et les sensations physiques qui les accompagnent. Sans chercher à les chasser. Puis si l’on peut, on met des mots sur ce que l'on ressent : est-ce de l'ennui, de l'angoisse, de la joie, de la peur, de la fatigue ? Une fois que cette émotion est identifiée, le patient a deux possibilités qui s'offrent à lui : soit il se réconforte en mangeant l'aliment convoité. Ce qui implique d'avoir au préalable travaillé aussi sur la dégustation et sur ses comportements de restriction. Afin de s’autoriser à manger toutes sortes d’aliments sans aucunes arrière-pensées négatives. Et afin que cette attente de réconfort ne se transforme pas en compulsion. Autre choix : se maintenir quelques instants dans cet inconfort émotionnel pour améliorer sa tolérance à ce type d’inconfort et observer comment il évolue dans le temps. Au terme de cette observation, à nouveau deux possibilités : mettre un terme à l’exposition émotionnelle et choisir le réconfort alimentaire, soit à nouveau attendre un peu, toujours en observant ses émotions. Dans le cas de l'option consistant à choisir de manger, si la dégustation ne s'avère pas réconfortante, le principe est le même : observer à nouveau son émotion et éventuellement manger à nouveau, une petite quantité de l'aliment, 20 minutes plus tard.

 Pourquoi ce terme de « pompe à chocolat » ?

 Jean-Philippe Zermati Parce que je me suis inspiré de la pompe à morphine. Il faut savoir qu'au départ, la pompe à morphine lorsqu'elle a été mise en place, a suscité beaucoup de critiques et de craintes. Certains étaient convaincus que les patients allaient s'administrer beaucoup plus d'antidouleur que ce qu'ils recevaient auparavant par le biais des infirmiers. Or très vite on a constaté que c'était exactement le contraire qui se passait et que les malades attendaient beaucoup plus longtemps entre deux prises, simplement parce qu'ils maitrisaient leur décision et la durée de leur exposition à la douleur. Là, c'est finalement un peu le même principe. A n'importe quel moment, on peut décider d'arrêter de supporter l'inconfort émotionnel en dégustant un carré de chocolat, un morceau de fromage ou n'importe quel aliment synonyme d'apaisement.

 Et ça marche ?

Jean-Philippe Zermati: Oui, cela fonctionne. Attention, il faut être capable d'observer une émotion sans se laisser submerger, ce qui suppose un entrainement aux exercices de pleine conscience. Il faut aussi bien garder à l'esprit que l'expérience n'a pas pour finalité d'empêcher de manger. Elle est là pour offrir un choix entre un réconfort alimentaire réellement apaisant ou un travail sur la tolérance à l'inconfort émotionnel. Ce qui aboutit généralement à une plus grande flexibilité psychologique et l’accès à un plus grand nombre de réponses efficace face à ses émotions. Cette expérience n'a pas non plus pour finalité de calmer l'émotion, mais d’apprendre à mieux la supporter Il ne faut donc pas s'attendre à « se sentir mieux ». A ce titre, j'ajoute que ce qui ressort des témoignages sur Linecoaching, c'est que les émotions qui déclenchent le plus souvent les compulsions alimentaires sont rarement très douloureuses. La plus citée est ainsi… l'ennui. Or en général, on répond à quelqu'un qui s'ennuie et que cela angoisse : « occupez-vous ». Ce qui est totalement inutile. S'activer en permanence pour « oublier » l'envie de manger revient à une stratégie d'évitement ou de contournement émotionnel. Une vie sans ennui n'existe pas et à un moment ou à un autre, l'inactivité reviendra. Il faut donc apprendre à accepter ces moments d'ennui, quitte à se réconforter en mangeant, mais alors parce qu'on l'a choisi, et dans des conditions qui ne soient pas celles d'une compulsion.

Edit: si vous voulez il y a un petit shéma qui résume cette "pompe à chocolat". C'est ici.

79 comments sur “Interview de Jean-Philippe Zermati sur l’impulsivité alimentaire”

  1. Clairette a dit…

    Ça me parle beaucoup, le dernier paragraphe sur l’ennui, car c’est exactement comme cela que fonctionne ma fille : quand elle s’ennuie, elle traduit par « j’ai faim ». Mais à 9 ans, je ne crois pas qu’elle ait la maturité pour suivre cette démarche.

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  2. Yakadi a dit…

    Encore une fois Caroline, je fais le parallèle avec le fait de fumer… c’est vraiment étonnant à quel point ces compulsions se ressemblent. On apprend plein de trucs, ici !
    Bonne journée.

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  3. Lôla Peste a dit…

    Je suis un peu « déçue » par le site de Linecoaching, mais justement parce qu’au fond, l’on ne parle avec personne (suis pas convaincue par le coach au téléphone, je n’aime pas le téléphone d’abord…). Si j’étais Parisienne (aaaaah si seulement, mais je ne suis qu’une petite provinciale des alpages !), j’irai voir le docteur Z je crois. Pour un face à face. Bon, j’arrête de fantasmer, suis pas Parisienne, point. Et c’est le docteur Z ou rien. Mais du coup de lire cet article, ça me questionne. Même si j’ai un peu lâché du lest, je vais me remettre un peu aux exercices de RPC… Et mieux réfléchir à pourquoi je mange. Hormis le fait que je suis une gourmande invétérée, certes.
    Merci Caro de ce bel article !

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  4. mammouth a dit…

    « tolérance à l’inconfort émotionnel » « apprendre à mieux la supporter ».
    Concept avec du potentiel au final. Moi qui ne suis pas adepte de supporter la souffrance parce qu’inutile, je vais devoir cogiter là dessus un bon moment.

    Le plus intéressant, c’est justement ce constat qu’il a fait que les émotions déclenchatrices (?) sont rarement douloureuses. J’ai remarqué que la fatigue me fait manger plus, histoire de tenir le coup j’imagine.

    Merci à toi et au Dr Zermati pour ce partage

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  5. DOMINIQUE a dit…

    Caroline, ce n’est pas sérieux !
    Tu nous donnes hier la recette d’un gâteau épouvantablement bon.
    Et le lendemain, tu nous donnes la recette de « comment résister au gâteau épouvantablement bon qui refroidit dans le frigo ».
    Comment veux-tu qu’on s’y retrouve, nous, pauvres lectrices influençables ?

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  6. Sophie a dit…

    moi aussi je suis une petite provinciale de Lorraine et sur le site du GROS (le groupe du docteur Z) j’ai trouvé le nom d’un psy qui pratique la méthode du docteur Z dans ma ville, tu devrais certainement y trouver le nom d’un spécialiste près de chez toi !

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  7. mysukalde a dit…

    Je me retrouve pas mal dans ces propos. Ado, comme beaucoup à cet âge là, j’avais quelques soucis de compulsion. Qui sont revenus lors de moments un peu down (histoires d’amour… principalement). Avec l’âge, j’ai trouvé une astuce pour ne pas me jeter sur la nourriture. Je « sublime » mon envie de manger. Je réfléchis à une recette, je cuisine, je me fais une belle assiette. Bref, j’évite de me descendre le paquet de pépito (toute façon, il n’y en a pas à la maison), en préparant un super risotto.
    Maintenant que je suis enceinte, je découvre une autre sensation : la méga fringale ! ça il faut que j’apprenne à gérer, c’est encore autre chose.

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  8. annabé a dit…

    Grâce à toi, Caro, je suis le programme Linecoching. C’est exactement ça ! Mais , je trouve, mieux expliqué ici que sur le site. Ou alors, je ne l’ai pas vu. Ce qui, moi, m’aide beaucoup, c’est le forum, où on discute; on dispute et on rit !
    j’en suis à la fin du cycle. Je n’ai pas perdu de poids, ce qui est frustrant, Je n’ai pas eu de telles émotions pendant 15 jours, je ne grignotais plus et hier, paf,ça a pété sur le pain aux noix et le fromage de chèvre ….

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  9. nathalie a dit…

    Et ben on est pas sortir de l’auberge !

    Je ne suis pas assez intelligente pour accepter je crois … je n’accepte pas de ne pas pouvoir manger sans grossir, de vieillir, que mes enfants partent un jour, de bosser des heures idiotes en étant mal payée, que le monde tourne d’une façon que je ne comprends pas …
    Je suis en colère et sans solution … d’autant plus que je déeste les fameuses « fêtes de fin d’année » …

    Désolée de plomber l’ambiance, je devrais « voir quelqu’un » je crois !

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  10. Libellule a dit…

    Cet article rejoint immédiatement les pages de « maigrir sans régime », une vraie source d’étonnement et de prise de conscience… J’aurai jamais cru, moi qui n’ai JAMAIS fait de régime et qui ne lis pas les journaux féminins, être autant engluée dans certains schémas de « restrictions cognitives »! INCROYABLE!!!
    Merci Caroline!!!
    Je ne cesse plus de distribuer cette « parole zermatienne » autour de moi! Plus ou moins avec succès… Je dois le dire! Cette vision de la nutrition en ébranle plus d’un, voire est impossible à envisager pour d’autre, un vrai choc!
    Encore merci!

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  11. leyleydu95 a dit…

    Je consulte une copine du Dr Z depuis un peu plus de 2 mois et mes conversations avec elle m’ont fait me remettre profondément en question!

    Le plus dur pour moi est de reconnaître la sensation de faim et la satiété…je travaille surtout là dessus car depuis que je m’autorise à ne manger que ce que j’aime (mais seulement quand j’ai faim bien sur) , je n’ai presque plus de compulsions alimentaires.Si cela m’arrive, je ne m’autorise à manger que du « bon gras » ou du « bon sucre » et comme je n’en n’ai pas toujours sous la main, ça me calme tout de suite !
    Je n’achète plus de gateaux industriels, je les fais moi même…Idem pour les plats salés, je fais tout moi même (je précise que je travaille à temps plein et que je ne suis pas nullipare)!

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  12. Geneviève a dit…

    Article passionnant. Je crois aussi que rien ne remplace la consultation « en vrai ». Ce dont on manque, quand on a un trouble du comportement (alimentaire ou pas), c’est d’une vrai relation humaine, à l’écoute mais distanciée (pas la famille!).
    Le plus important je crois est ce qu’il dit sur l’acceptation des émotions et de leur inconfort. Maintenant c’est très difficile d’analyser les raisons de la compulsion quand elle arrive.
    Je connais, c’est déjà ça, mon petit répertoire personnel de compulsions. Autrefois (oui, oui), mes compulsions étaient livresques: j’étais toute mince et, quand j’avais un coup de mou, je rentrais dans une librairie et je sortais avec une pile de livres… Avec les enfants, moins de sous et plus de soucis, les compulsions ont glissé doucement vers des compulsions alimentaires. Quelques années après, beaucoup de kilos en plus, je me suis résolument tournée vers le chocolat, les biscuits, pâtes de fruit et nougat tendre… J’avais besoin de douceur et de tendresse… Je sais reconnaître ce besoin subit maintenant et ainsi j’ai acheté hier à nouveau un paquet de cigarettes (j’ai arrêté depuis 25 ans même si depuis un an je fume -compulsivement- de temps en temps). Je n’ai AUCUN plaisir à fumer, je sais comment « j’y arrive » et je ne sais toujours pas faire ces exercices de pleine conscience pour éviter de tomber dans le panneau.

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  13. cerise a dit…

    oui mais le problème de base est que justement c’est l’envie de NE PAS faire face à ces émotions, de les évacuer avant même de les ressentir, qui déclenche le réflexe de manger
    donc du coup, y’aurait pas quelque chose à faire ‘avant’, pour accepter de faire face à ses émotions… pour ne plus en avoir « peur »
    parce que vraiment quand on a le réflexe de ne ‘pas ressentir’ ce genre d’exercice est flippant
    sinon pour ma part c’est souvent en différé, ce sont les émotions non ressenties de la journées, qui soudain déclenche une impulsivité alimentaire quand je passe devant un aliment, alors que l’émotion, elle est déjà loin
    du coup il faut que je pense à ressentir les émotions au moment où elles arrivent, ça parait bête, mais j’ai appris à fonctionner différemment depuis ma naissance : ne pas ressentir d’inconfort, surtout… ah ça je suis une hédoniste pour sûr…

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  14. booh81 a dit…

    Je ne suis pas psy, juste maman de deux enfants, très jeunes encore.

    Je remarque que lorsqu’ils ont un bobo, un chagrin ou qu’ils s’ennuient pendant les course, la nourriture intervient souvent, même si je les ai câliné auparavant et que nous ayons parlé pour dissiper les émotions négatives.

    Je ne pense pas être la seule dans ce cas…

    Je m’interroge, mes parents ont certainement eu recours à cette pratique lorsque j’étais enfant, cela expliquerait peut-être mes compulsions alimentaires provoquées par un inconfort émotionnel (le sentiment de solitude surtout chez moi).

    Je m’efforce de ne pas reproduire ce schéma avec mes enfants.

    Leur apprendre à gérer les émotions négatives autrement que par le réconfort alimentaire…

    Et je ne suis pas concernée, mais je me disais que les personnes paniquées par la sensation de faim ont peut-être été des nourrissons confrontés à plusieurs reprises à l’attente trop longue d’une tétée ou d’un biberon seuls dans leur lit?

    Je vous souhaite une bonne journée!

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  15. booh81 a dit…

    Désolée pour ce comm’ décousu et quasi incompréhensible, j’espère néanmoins avoir réussi à me faire comprendre un minimum…

    Je ne suis pas folle, vous savez!

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  16. Caroline a dit…

    booh81, sur le dernier point, j’avais interviewé une super psy sur ce sujet qui m’avait dit peu ou prou cela en effet. Quand les mères ne répondent pas correctement aux pleurs de faim (soit trop soit pas assez) elles peuvent créer à terme ce genre de trouble.

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  17. LE CHEMIN DU BONHEUR a dit…

    La pleine conscience est un merveilleux « outil » que j’utilise quotidiennement, puisque je pratique la méditation. J’aime beaucoup cette notion de pompe à chocolat de J.P. Zermati, car cela peut permettre de conscientiser la pulsion, et donc de choisir en pleine conscience d’y résister ou non. On peut se poser aussi tout simplement la question « cette tablette de chocolat ou ces gâteaux vont-ils me donner plus de bonheur » ?
    A chacun sa méthode, l’essentiel est de prendre conscience de ce que nous faisons avant, et non pas après.

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  18. Cathinou a dit…

    L’éducation dans l’enfance joue-t’elle dans le réflexe futur de compulsion alimentaire ? (Parents qui consolent ou récompensent leurs petits avec de la nourriture: sucreries, gâteau , saucisson etc….)
    La tétine, fourrée dans la bouche du bébé ou de l’enfant dès qu’il pleure ou qu’il a du mal à s’endormir joue-t’elle également un rôle ?
    Ou bien est-ce que la « société de consommation » ne pousserait pas méthodiquement vers cette compulsion ? Incroyable de voir le nombre de personnes de tous âges qui « bouffent » dans la rue, ce à n’importe quelle heure… En bref, sait-on comment naissent les formes de compulsions alimentaires ?

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  19. booh81 à Yakadi a dit…

    Je te rejoins tout à fait Yakadi sur le parallèle nourriture/cigarette.

    J’ai été fumeuse de 12 à 20 ans. J’ai toujours eu des compulsions alimentaires, surtout pendant l’adolescence.

    Mais vers 18 ans, je me suis mise à beaucoup fumer (30 par jour), et mes compulsions alimentaires se sont tues… Et ce jusqu’à 20 ans. J’ai arrêté de fumer brusquement, j’ai remangé BRUSQUEMENT, j’ai repris un poids conséquent puisque toutes mes émotions négatives ne pouvaient être dissipées que par la nourriture…

    Et puis, j’ai voulu perdre du poids, sans succès par le biais des régimes traditionnels (puisque la compulsion revenait fréquemment), du coup je me suis tournée vers une méthode efficace, mais des plus dangereuses pour la santé… 9 ans d’un trouble alimentaire infernal plus tard me voilà déterminée à ne plus retomber dedans pour moi, ma santé, mes enfants…

    Et surtout déterminée à m’accepter avec mes petites rondeurs.

    BREF, tout ça pour dire que la cigarette a le même pouvoir que la nourriture, selon moi.

    Et que si je rapproche nos compulsions d’aujourd’hui au réconfort alimentaire de notre enfance, je rapprocherai la cigarette à la tétine ou au pouce de notre enfance. Je suçais mon pouce (quand je ne mangeais pas ;-).

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  20. Sofi'net lov' Guisane a dit…

    Un article sur l’impulsivité alimentaire le lendemain d’un article sur une tuerie intergalactique choco-marron, fallait oser, franchement !!!
    Mais merci beaucoup pour ce partage toujours très intéressant avec le Docteur Zermati.
    Prochain sujet : le développement du réseau de praticiens « accrédités GROS » en province parce qu’ici c’est impossible à trouver (et c’est pourtant pas la pampa !) et rien ne remplace le contact physique pour gérer ce genre d’addictions.
    Merci !

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  21. noemie a dit…

    J’ai tout bien lu, je crois, et suivi depuis quelques temps ce que tu écris sur le travail mené par M. Zermati. Je trouve cela vraiment intéressant, bien au delà des problèmes de poids.
    A la lecture de cet entretien, je m’interroge toutefois sur ce que signifie « observer ses émotions », de « ne pas les laisser » nous « submerger ». Les émotions ne sont elles pas faites pour cela ? N’est-ce pas cela, la vie ? Entrer dans un tel système (qui semble presque mécanique, cf. le terme de pompe) ne risque-t-il pas de générer d’autres troubles finalement ?
    Et au sujet de l’ennui. N’est-ce vraiment « que » de l’ennui ? Ce que l’on nomme « ennui » n’est-il pas justement une manifestation plus profonde de mal-être ?
    Et enfin, peut-on vraiment faire le parallèle entre la douleur physique (calmée par la morphine) et les émotions (qui sont quand même ce qui nous constitue en grande partie) ?

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  22. ava a dit…

    vous connaissez, vous, des gens sans compulsion? parce que moi non, vraiment non. les gens se consolent comme ils peuvent. moi ce n’est pas la bouffe c’est le shopping: quand ça va pas, quand c’est l’angoisse, la fatigue, clac, une fringue. des fois maintenant je sais que je ne vais VRAIMENT pas parce que je peux compter les fringues avec encore leurs étiquettes dans le dressing. débile. donc moi c’est ça, caro et d’autres la bouffe. d’autres encore le sport, l’alcool, les clopes, le sexe… je connais personne qui se « gère » sans petit coup de pouce. je comprends ce que dit zermati, c’est vrai que c’est comme ça que j’ai arrêté de fumer (différer le moment de satisfaire un brutal besoin… à la fin tu diffères tellement que ça fait six ans que t’as pas rallumé ta clope). mais ça ne marche pas sur tout. on n’est jamais libres je crois, si libres veut dire « marche sans béquille, jamais ». et euuuh, désolée de plomber l’ambiance aussi 😉

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  23. Cccil a dit…

    Très intéressant cette note. J’avoue m’être inscrite sur linecoaching et avoir vite abondonné car ça ne me convenait pas d’être suivie virtuellement, je me suis laissé aller à bacler les exercices et j’ai vite abandonné. Je crois que chacun a besoin d’un suivi qui lui est propre et adapté et ce n’était pas la bonne méthode à ce moment là d ema vie. Je suis cependant contente d’avoir des pistes de réflexions via ton blog Caroline et surtout contente de voir que le docteur prend en compte le retour et les difficultés de ses patients… ça me remotiverait presque pour linecoaching

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  24. lily a dit…

    J’avais lu ce livre qui complète bien la méthode zermati et qui parle de ces émotions et comment les gérer de façon encore plus détaillée c’est « gérez vos émotions,perdez du poids » de Roger Gould.
    Ce livre m’a aidée pour les émotions et zermati pour arrêter la restriction,ça a été très complémentaire pour moi.

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  25. Cathrine la grosse en Norvege a dit…

    Domi 🙂

    Cette histoire d’ennui me parle enormement – pour moi c’est tout a fait ca. Mais aussi, le fait de manger des sucres rapides me coupe toute resistace, alors…Mais a savoir que la morphine aussi, a tendance a reduire les gens quelque peu en bouilli, je ne vais peut etre pas trop me plaindre sur le sucre. Quoi que.
    Enfin, je veux bien tester, cela ne fera pas de mal:-)

    Je crois que mon plus gros probleme c’est que je n’arrive pas a internaliser toutes les bonnes reflections, exercises et tout le tralala. Ca marche super bien tant que ca reste un exercice. Puis, quand il s’agit de ressortir ce comportement dans la vie de tous les jours, ca foire lamentablement. Lamentablement, je vous dis, au point d’avoir encore pris cinq kilos de plus pour couronner les vingt prises lors de ma depression et ma divorce l’an dernier. Du coup, je n’achete meme plus de fringues, des chaussures et des bijoux seulement. Quelle horreur.

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  26. lh.karine@gmail.com a dit…

    C’est complètement dingue que tu postes cet article ce matin, justement quand je viens de faire une grosse crise de craquage « paquet de céréales, viens voir là qu’on se cause! » hier soir (ça m’arrive pas souvent de perdre à ce point là le contrôle). Et que je culpabilise tellement que ça fait 45min que je cherche un nutritionniste sur internet pour soigner ma pseudo boulimie tout en essayant de ne pas montrer à tout le bureau que j’ai hyper mal au ventre.
    Bref, fallait que je réagisse tout de suite dans les commentaires, maintenant je vais lire ton article et je suis sure que je me sentirai déjà mieux.
    MERCI!!!

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  27. ava a dit…

    et noemie: oui oui je te suis… on vit dans un monde où on cherche tout le temps à se raboter, à enlever tout ce qui dépasse, tout ce qui fait tache et désordre, on cherche partout des pompes à morphine, on cherche partout des trucs des astuces des « bons plans » pour être moins mal, moins gauches, moins « déraisonnables ». et moi je vois du coup des gens extremement malheureux et inquiets de ne pas parvenir à se corriger alors que les magazines, tout le monde leur dit ce truc, comme une nouvelle religion, que la perfection de l’être humain serait désormais possible. on se fait un mal de chien bordel avec cette croyance-là ! c’est à l’idée de bonheur que l’on se shoote au fond…

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  28. Caroline a dit…

    Ava et Noémie, je vous rejoins sur un point: on a tous des compulsions. Et j’en ai encore, plus tabagiques qu’alimentaires mais je ne pense pas que ce soit mieux (mais bon avant j’avais les deux, hein). Mais là où je ne suis pas totalement d’accord, c’est que la méthode zermati ne préconise pas de lutter contre les émotions mais de les accepter, sans les « fuir » en allant manger. Donc l’idée n’est pas de se shooter au bonheur ou de refuser l’angoisse, l’ennui etc.

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  29. noemie a dit…

    Oui, j’ai bien compris cela. Qu’il ne s’agit pas de lutter contre. Mais ma question portait sur le fait de les « observer », ces émotions. Et de les gérer de façon quasi mécanique. Ce qui me semble, certes plus pacifique, mais peut-être quand même problématique. Ce n’était pas une critique vis à vis de Zermati, mais une vraie interrogation, sur la question des émotions, de ce qu’elle nous apportent, et de ce qu’on en fait.

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  30. pascale m. a dit…

    tu seras mon garde-fou aujourd’hui! je tombe sur ton billet avec mon morceau de chocolat à la main…(mauvaise nuit, plein de trucs à faire qui me saoûlent d’avance, donc ennui et fatigue mêlées). Du coup je réfléchis trois secondes et me dis que je vais garder ce qui reste pour plus tard 🙂 et je vais me mettre au boulot, allez hop hop hop 😀

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  31. Caroline a dit…

    noémie, je ne l’avais pas pris comme une critique et quand bien même, on a le droit de ne pas adhérer, au risque de me répéter je ne suis impliquée en aucune manière dans cette méthode si ce n’est qu’elle me convient 🙂 Je comprends ce que tu veux dire, mais personnellement je ne le vois pas comme un exercice « mécanique », plus comme une tentative d’acceptation de ne pas me sentir bien par instants. Et le fait de m’interroger lors de moments d’inconfort, sur ce qui les provoque, de mettre des mots sur ce que je ressens sans pour autant tenter « d’aller mieux », ça m’aide.

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  32. Laura a dit…

    J’ai osé, je me suis lancée dans l’aventure linecoaching. J’espère vraiment que ça va marcher. J’ai envie d’y arriver! souhaitez moi du courage je crois que j’en aurai besoin pour ne pas craquer (les peurs toujours les mêmes!!)

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  33. noemie a dit…

    PS : aujourd’hui, c’était mon premier commentaire, alors que je te lis depuis pas mal de temps. je ne sais pas trop pourquoi cela tombe aujourd’hui sur ce sujet là. Peut-être parce qu’en attente d’un enterrement demain, j’essaie de combler mon « ennui » ;-). En tous cas, je suis ravie de l’échange.

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  34. Caroline a dit…

    noémie, je ne sais pas si j’en parle mieux, je crois que j’ai surtout fait « ma petite sauce » de tout ça. J’ai du mal à faire des « exercices ». Comme Cathrine de Norvège, j’ai du mal à mettre en pratique sur le long ces exercices, c’est en général factice et aussi peu pérenne que mes initiatives consistant à aller faire du sport. En revanche, cette idée d’accepter de ne pas aller bien, d’accepter de m’emmerder, de comprendre que ben oui, aujourd’hui ça va pas et j’ai le DROIT de bouffer mon morceau de chocolat mais CONSCIEMMENT, ça m’a sortie du trou des compulsions vraiment graves. ça ne m’a pas rendue aussi zen que le dalai lama par contre et ne m’aide pas à arrêter de fumer !!!

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  35. Caroline a dit…

    Ravie aussi Noémie et courage pour demain. Les enterrements ne sont jamais heureux mais encore moins quand ils sont à cette période de l’année, enfin je trouve.
    Laura, c’est ce qu’il y a de bien avec cette philosophie c’est qu’on est plus dans cette peur de ne pas « craquer », puisque les craquages font partie de l’histoire !!!

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  36. Emma971 a dit…

    Bonjour,
    Merci pour cette interview qui tombe à pic, je suis inscrite sur Linecoaching, pas nécessairement pour maigrir mais surtout pour retrouver un rapport sain à la nourriture. habitant aux Antilles je n’ai pas d’autres choix que linecoaching, qui me convient très bien par ailleurs.
    Bref, pratiquant la méditation depuis longtemps, les exercices de pleine conscience ne me cause aucun souci, et pourtant lorsque l’émotion est trop forte, j’ai tendance à me jeter sur la bouffe avec impulsivité.
    Donc ce billet répond à certaines de mes interrogations. Bonne journée.

    Répondre
  37. DOMINIQUE a dit…

    @ Caroline : tu sais, les enterrements en plein été, dans la région touristique que j’habite, c’est pas terrible non plus !

    @ Cathrine de Norvège : merci de m’appeler Domi. C’est mon petit nom, classique bien sûr, mais j’aime.

    Pour moi, ce qui me soucie le plus, c’est que cela fait des mois et des mois que je n’arrive pas à… pleurer. C’est bête, mais par moments j’aimerais tellement me lâcher. J’arrive pas. L’inverse de la pulsion !!!
    Comme quoi, l’être humain est complexe, la preuve en lisant tous les coms.

    Répondre
  38. Ribatz a dit…

    En lisant cet interview très intéressante, je me demandais si ce principe ne pouvait pas être adapté à la cigarette. Hormis le problème physique d’accoutumance à la nicotine, est-ce que le fait de fumer ne relève pas aussi d’une compulsion, d’un moyen de combler un vide, l’ennui ou de résoudre une « situation d’inconfort émotionnel »?
    Qu’en penserait le Dr Z ?

    Répondre
  39. DOMINIQUE a dit…

    Sans doute que l’inconfort du nourrisson en attente de tétée (ou trop de tétées) peut troubler le comportement alimentaire.
    De là à culpabiliser les mères qui font surtout ce qu’elles peuvent, avec leurs moyens, il y a une marge. Tous les enfants « frustrés » ne sont pas forcément compulsifs, comme l’inverse. Une personnalité est faite de tellement de facteurs, que de la réduire aux biberons, à mon avis c’est prendre un raccourci.
    Heureusement d’ailleurs que cette complexité existe. Sans quoi on s’ennuierait.

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  40. Plum' a dit…

    Bonjour ou bonsoir..

    Je commence avec une note assez marrante.

    Dernièrement j’ai vu avec mon ado de 14 ans (et 1/2, précision importante pour ce ‘petit’ d’un mètre quatre vingt et des brouettes de cm) un spectacle de Kev Adams. Le rapport avec la nourriture est assez hilarant. Un ado mange son poids en une journée (du moins le mien), un peu comme mon canari dites donc 😉

    Et Kev Adams soulève une petite chose en disant à peu près : quand j’avais encore faim, ma mère me disait « t’as faim ? prend un yaourt ! »
    Sans déconner, j’ai le même réflexe avec mon fils parfois, sauf qu’à défaut de yaourt (parce-qu’ils disparaissent vite du frigo alors que je les fais moi même) je lui dit de prendre une pomme (ou des clémentines, c’est la saison, non mais)

    Tout cela pour en venir à quoi me direz-vous ? Nous avons tous un rapport différent avec la nourriture : enfant, les parents choisissent notre alimentation; ado, idem (ils essaient presque pour avoir la paix aussi),et une fois lâchés dans notre univers d’adulte, on se débrouille avec les bases ‘inculquées’.

    Je ne vais pas faire de « ma » base une généralité mais en ayant eu un père boucher-charcutier-salaisonnier et ensuite restaurateur, je peux vous certifier que je sais qu’il est difficile de se refréner.

    Sauf que, l’abondance écoeure, visuellement, fatalement.

    Alors, les troubles alimentaires s’installent (c’était mon cas).

    Faut-il préférer quelqu’un qui vous suit tout en étant présent physiquement ou pas ? J’ai la réponse, juste pour moi.

    Répondre
  41. booh81 a dit…

    Dominique, je ne cherche absolument pas à culpabiliser les mères!
    J’en suis une également et comme je le dis dans mon poste, il m’arrive souvent d’avoir recours à la nourriture en dehors des repas.

    J’en ai 2, d’âge très rapproché (2 ans 1/2 et 1 an), Dieu sait ce que c’est compliqué, surtout quand le mari travaille 6jours/7, et que c’est à moi que reviennent TOUTES les tâches de la maison avec les enfants 24/24! Je suis en congé parental certes, mais n’avoir aucun moment à soi est pesant. BREF, je m’éloigne du sujet!

    J’estime avoir une responsabilité envers mes enfants et devoir m’efforcer de faire ce que je pense le mieux pour eux. Même si cela est difficile et que j’échoue fréquemment!

    Depuis que je suis une psychothérapie liée à mes troubles alimentaires, j’ai appris que nous étions principalement le fruit de notre petite enfance et que la nourriture était « reliée » à notre mère.

    Cela ne signifie pas que je jette la pierre à ma mère, mais j’ai besoin de comprendre, pour pouvoir guérir, pour pouvoir vivre sans manger pour 3, ni me faire vomir…

    Quant à tes propos Cathinou, visant la « société de consommation », je pense que c’est injuste de toujours reporter la faute sur les « autres » en général, et que nous devons avoir conscience de notre responsabilité dans nos actes. La société de consommation y participe certainement, mais nous parents, sommes aussi les modèles de nos enfants, leurs éducateurs.

    Répondre
  42. Lily59 a dit…

    Bon je vais réessayer de laisser un petit message (j’avais rédigé un long message ce midi mais il a disparu, snif, snif…)
    Pour Booh81 : je ne suis pas sûre qu’il faille forcément comprendre l’origine des troubles alimentaires pour les résoudre. Ce que propose le Dr Zermati, ce n’est pas de comprendre pourquoi (les causes sont forcément diverses et complexes) mais de proposer des solutions pour changer notre rapport à la nourriture. Et j’ai la conviction que c’est possible, indépendamment de toute recherche d’ordre psychanalytique (que chacun est libre de mener par ailleurs, ou parallèlement, je ne vois pas de contradiction…)
    Un détail important quand même : si tu te fais vomir, Line coaching n’est pas le bon endroit. cela nécessite une prise en charge médicale (c’est en tous cas ce qui est dit clairement sur LC)
    Bon, ce dont je voulais témoigner, le plus sobrement possible, c’est que la méthode du Dr Zermati peut fonctionner, avec de la patience, du temps et un peu de lâcher prise… Par exemple, je rejoins Caro : il faut savoir ne pas appliquer les exercices à la lettre, et lacher la logique du tout ou rien : où j’y arrive parfaitement, où je laisse tomber…
    Depuis 6 mois de LC, j’ai parcouru un chemin qui a changé et mon corps et ma vie, même si j’ai bien conscience d’avoir encore besoin de temps… Je me suis promise un vrai bilan dans 6 mois, après un an de LC…
    En tous cas, la pompe à chocolat (« avec un nom pareil » certes… mais le bon Dr Zermati n’a pas l’esprit mal tourné, lui 😉 ça marche bien. mais il faut du temps pour initier ce réflexe du temps de respiration, du recentrage sur soi…
    Mais le jeu en vaut la chandelle ! Surmonter son impulsivité alimentaire, c’est aussi plus largement ne pas fuir systématiquement devant les émotions, et ça, ça change la vie ! Maintenant, grâce à la respiration en pleine conscience, j’ouvre même mes relevés de compte et mes factures ! Incroyable, non ? 😉
    Et quel bonheur de manger une tartine de nutella le soir et continuer à maigrir quand même; quel bonheur d’essayer la recette du fondant au chocolat de Caro sans avoir peur de grossir, quel bonheur aussi, il faut le dire, de voir son corps changer, enfin…!!
    Et un dernier tout petit mot : sans ce blog, ce chemin de vie me serait resté inconnu. Alors, merci. Merci.

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  43. Roseinprogress a dit…

    Ma psy m’a toujours dit que l’ennui n’existait pas, c’est des passages de « déprime ».
    http://roseinprogress.com/2011/01/21/lennui-2/

    C’est en gros ce qu’en pense ce bon docteur Zermatti.
    Ma sœur est en plein travail chez lui, les progrès sont impressionnants.
    Du coup je me suis aussi beaucoup interrogée sur la pleine conscience.
    En regardant cette formidable série « Homeland » l’autre jour, j’ai eu un flash…et si finalement ces cinq prières par jours que « s’infligent » les musulmans,ne permettrait pas de prendre cinq moments dans la journée pour être en « pleine conscience justement…
    Que depuis la nuit des temps, cette religion force ses pratiquants à se connecter à leur émotion de cette façon…
    C’est peut être très con ce que je dis mais ce lien me semble quand même bien intéressant…isn’t it?

    Répondre
  44. booh81 à Lily59 a dit…

    Cela fait moins d’un an que je consulte une psy, et je ne me fais presque plus vomir (une fois par mois tout au plus…), mais je mange toujours autant. Mon rapport à la nourriture est liée à mon passé, mon éducation et l’image que j’ai de moi (la bonne grosse). Je sais par avance que je ne comprendrai pas tout grâce à cette psychothérapie, mais grâce à elle j’ai dénoué de sacrés noeuds… Parler, plutôt que de vomir.

    Prendre du recul et s’analyser me semblent importants pour savoir qui nous sommes et pourquoi nous le sommes.

    L’aide médicale, j’en aurai eu besoin il y a quelques années de cela, mais personne n’a vu autour de moi, et je n’étais pas prête à guérir à ce moment-là, je n’avais pas les mots…

    Voilà, pour moi…

    Répondre
  45. lablune a dit…

    J’aime que cet article arrive juste après le fondant choco-marron ultra gourmand.
    J’aime lire un article où j’ai l’impression de lire « c’est donc ça ! ».
    J’aime lire des paroles que je voudrais recopier pour ces moments d’impulsion.
    J’aime tout court parce que j’ai quand même l’impression de me sentir comprise.

    Répondre
  46. DOMINIQUE a dit…

    @ booh81 : tu es une mère responsable, et tu essaies de ne pas projeter tes angoisses, ou tes pulsions, sur tes enfants. Je pense simplement à ces mères, forcément jeunes, que l’on culpabilise pour un oui ou un non.
    Ma mère, qui m’allaitait, c’était de me peser avant et après la tétée, et il ne fallait pas que je « prenne » plus que tant de grammes de lait. Elle s’est dit des années après qu’elle avait été bien sotte. Un bébé prend ce dont il a besoin.
    Tu vois, c’est pour cela que je parlais de culpabilité.
    Que nos rapports avec nos parents soient fondamentaux et qu’il faut chercher là une partie de nos troubles, c’est évident.
    Mais une partie seulement. La vie se charge aussi de vous coller des problèmes, indépendamment des parents !

    Répondre
  47. encore une helene a dit…

    Ribatz, je crois qu’une de mes amies a arrêté de fumer avec l’aide d’un tabacologue qui travaille en relation avec le GROS. En tous cas, il est évident que j’ai réussi à arrêter de fumer grâce à une tabacologue qui m’a fait travailler sur les émotions, la fin de la culpabilité, du tout ou rien, et le « je ne fume pas maintenant mais peut être que dans un certain temps, je serai capable de fumer raisonnablement comme je déguste un chocolat ». La nicotine est un problème mineur dans notre addiction au tabac… Merci encore pour cette interview, ça clarifie les choses

    Répondre
  48. yoko a dit…

    Moi je mange compulsivement surtout pour gérer la fatigue…
    Mais la fatigue n’est pas une émotion non ?
    Comment éviter de manger alors que que l’on a « objectivement » pas faim, mais trop de trucs à faire pour se reposer, et trop de fatigue ?
    Suis-je la seule à manger lorsque je suis fatiguée ?
    Allez, Dr Zermatti, un ptite interview au sujet de fatigue et manger 😉

    Répondre
  49. booh81 a dit…

    Yoko, you are not alone! Je me dis qu’en mangeant je cherche les forces que je ne retrouve pas dans le sommeil! Bon c’est une explication comme une autre hein!

    Et oui Dominique, je vois bien ce que tu voulais dire à présent, et cela n’a pas changé malheureusement… Pour son premier mois de vie, le nourrisson passe plus de temps sur un pèse-bébé que dans son lit! Sur avis de la dame en blanc de la maternité, il y en a même qui loue des pèse-bébés (genre moi…) et qui note les heures des tétées (sein gauche, sein droit!) et même des selles!
    Sinon, je te remercie pour tes sympathiques observations, on en a toujours besoin!

    Enfin Caroline, je me rends compte que je n’ai même pas réagi à ton comm’ de ce matin, ça me touche que tu aies pris le temps de me lire et de me répondre. Pour me dire en plus que je n’étais pas trop à côté de la plaque! Et je suis désolée d’avoir « un peu » monopolisé cet espace de discussion que tu mets à notre disposition pour parler d’un sujet qui me tient à coeur, mais hors sujet.

    Bonne soirée

    Répondre
  50. DOMINIQUE a dit…

    @ Booh 81 : je t’en prie, c’était sincère. Étant nullipare, je ne peux qu’imaginer ce qu’est la maternité. Je n’ai pour référence que ma mère, qui a été une mère exemplaire, qui a eu la sagesse de me dire ce qu’avait été notre éducation, avec doutes, échecs et joies.
    J’ai eu une grande chance. Qu’auront sans doute tes enfants aussi.

    Répondre
  51. booh81 à Dominique a dit…

    Bah là, je vais pleurer! Merci merci!
    En plus, tu m’apprends un nouveau mot : nullipare.

    C’est bizarre, j’ai l’impression de m’être mise à nu aujourd’hui à travers mes comm’… Ce n’est pas facile de parler de boulimie vomitive à ses proches, d’en parler tout court… C’est plus facile d’amuser la galerie.

    Merci.

    Répondre
  52. The speculoos'mum a dit…

    Merci pour cet article!

    Je ne suis pas encore arrivee au bout du livre de zermati… J ai peur de ne pas y arriver, de ne pas savoir comment faire les exercices. Je sais, c est stupide! Mais en ecoutant ma faim en tentant de comprendre, j ai perdu 6 kg en 2mois et demi! c est chouette.
    Je sais pourtant que je dois apprendre a gere mes emotions et continuer d avancer dans son livre et donc dans mon cheminement par rapport a la nourriture…
    Niveau emotion, quelques situations familliales TRES dures depuis une semaine. Cet article ne pouvait mieux tomber pour me donner envie de me relancer… Merci!

    Je parle beaucoup de cette methode ici autour de moi, personne ne connait c ets rigolo! Les gens sont tres interessés…

    Répondre
  53. DOMINIQUE a dit…

    @ Booh : je vais te raconter une anecdote.
    Un jour, j’avais 7 ans, je rentre de l’école à pied, comme tous les jours. J’arrive à la maison, et j’éclate en sanglots. Maman m’attendait avec chocolat et tartines. Elle me demande ce que j’avais, et moi, « honk honk ». Elle me prend dans ses bras et m’amène dans le « nid ». Le lit de sa chambre. Là, dans ses bras, étouffée par ses câlins « je suis troisième en classe, honk honk » je l’ai entendue, écrasée que j’étais dans ses bras, hoqueter de rire…
    Je me suis rendu compte de la peur que j’avais dû lui faire, et du dérisoire de mon chagrin. On a mis les pendules à l’heure avec chocolat et tartines.

    Sûr, parler de vomi ce n’est peut-être pas rigolo, et alors ? Du moment que l’on peut parler, et que les autres te comprennent, où est le mal.

    Répondre
  54. venise a dit…

    Inscrite aussi sur LC depuis bientôt trois mois, j’ai un peu de mal , surtout avec les exercices, je me sens mauvaise élève si je ne fais pas tout bien comme il faut, notamment la RPC. Je vois le temps filer, et j’ai l’impression de passer à côté. Parfois , je me freine sur la nourriture et d’autres je me lâche. La méthode via le site ne me convient qu’à côté, comme le disait Geneviève, ce qu’il me manque c’est la relation humaine, un vrai suivi personnalisé. Mais bon le site, c’est mieux que rien puisque je ne suis pas parisienne non plus !
    A bientôt sur LC, Lola 🙂

    Répondre
  55. Elosyia a dit…

    Voila un truc qui me plaît bien la pompe à chocolat. J’ai lu les livres des messieurs Zermati et Apfeldorfer, il est vrai que j’avais eu du mal à trouver de réelles solutions à ce souci d’impulsion alimentaire. Je trouve que le docteur décrit très bien cet « exercice » et j’ai hâte de l’essayer.
    J’ai souvent aussi l’impression d’avoir du mal à identifier l’émotion qui me fait manger et cela va sûrement m’aider.
    Une très bonne idée cette interview.

    Répondre
  56. Catherine a dit…

    Merci docteur Z – donc pour ne pas grossir, il faut respirer et NE PAS MANGER ! un peu simple comme théorie !

    je préfère lire CAROLINE que le DOCTEUR Z, c’est plus rigolo !

    Répondre
  57. VK13 a dit…

    Bonjour,

    Je suis aussi sur le site Linecoaching et ça me plait beaucoup. Je trouve que les liens évoquées dans les commentaires avec le tabac d’une part et la prière d’autre part sont très intéressants. (je suis catho, ex-fumeuse). Mais surtout, je rejoins Yoko sur le problème de la fatigue. Je trouve que ce n’est pas assez précis de parler de la fatigue comme d’une émotion. Je souhaiterai moi aussi voir Dr Z. partager son analyse sur la fatigue.
    C’est pour moi le facteur déclencheur de compulsions à 95% !

    Bonne soirée et encore merci pour ce blog délicieux !

    Répondre
  58. Litchi a dit…

    Mais je croyais qu’on etait deja censees faire de la pleine conscience avant de manger, et quand on se sent pas bien, ou quand on sent venir une compulsion, non? Du coup, la, c’est pareil ou bien? #lameufquicomprendrien

    Répondre
  59. Calou a dit…

    Je ne commente pas souvent
    mais Merci pour cet article, pour cet interview car c’est la réalité.
    Ce problème de compulsion je le connais trop bien …
    Et depuis des mois j’essaie de « l’eviter » ce qui que parfois j’ai de « grosses crises » ou là tout y passe.

    La je comprend mieux les choses
    Merci

    Répondre
  60. Rêves d'écriture a dit…

    Un petit message juste pour te dire merci, c’est grâce à ton blog que j’ai découvert Linecoaching 😉 Et depuis, ma vie a changé ! (Ça fait un peu dramatique mais c’est tellement vrai !).
    La pompe au chocolat, ça prend beaucoup de temps avant de parvenir à l’appliquer (il m’aura fallu 4-5 mois) mais quand on y arrive, quel bonheur ! Accepter ses émotions, ça change la vie.

    Répondre
  61. Bellechuchu a dit…

    lol j’ai lu trop vite…
    Quand tu dis « Ou parce que la petite dernière n’a pas dormi de la nuit », j’ai lu « vomi » au lieu de « dormi ». Et je me suis dit wahou, faut qu’elle fasse gaffe!
    😉

    Répondre
  62. Mushroom a dit…

    Wow. Cet article arrive à point nommé. Hier, j’ai décidé de regarder la vérité en face et d’admettre que oui, je grignotais, c’est à dire que je mangeais sans faim ni fin, surtout à cette période de l’année (plus à cause de la fatigue et des nuits interminables que des tentations chocolatières à mon sens). Hier, j’ai admis que je grignotais dans trois cas : fatigue ; ennui ; copies à corriger et donc angoisse devant la masse de travail à accomplir. En d’autres termes, tout le temps ou presque. Et surtout, il s’agit bien d’impulsivité alimentaire et d’émotions que je compense (fuis ?) en mangeant.

    Hier, j’ai décidé d’arrêter de grignoter… et j’ai été terrorisée par le gouffre de vide qui s’ouvrait sous mes pieds. Et c’est effectivement l’ennui, l’inactivité qui a été la plus dure à supporter sans grignoter. L’inactivité et le face à face avec moi même qu’elle implique, sans doute…

    Du coup, je commençais à me dire que Zermati pêchait un peu de ce côté là dans son livre « maigrir sans régime », ou finalement il aborde surtout les émotions liées à la peur de grossir, que moi j’ai définitivement mis au placard. Et le reste ? me disais-je…

    Et là bam, la pompe à chocolat ! Cette interview me donne vraiment des pistes pour avancer, alors qu’hier j’étais surtout terrorisée par l’ampleur du désastre…

    Donc, merci !

    Répondre
  63. Mushroom a dit…

    Ah mais Zermati l’a toujours dis, pour ne pas prendre du poids voire en perdre, il faut manger moins… Il n’y a pas de miracle ! De la même manière que pour arrêter de fumer, il faut arrêter de fumer ! C’est tout le reste qui est intéressant…

    Répondre
  64. Mushroom a dit…

    Je confirme, je crois que la fatigue est le truc le plus dur à gérer quand elle provoque des impulsivités alimentaires, et oui c’est beaucoup le cas chez moi aussi. Je trouve que c’est le moment où on le plus de mal à discerner la sensation de faim. Peut-être est-ce le corps qui demande des calories histoire de se donner un coup de fouet, même s’il aurait besoin davantage de dormir que de manger ? (théorie tout à fait hasardeuse, je l’admets) D’ailleurs, il me semble qu’une étude a montré que les gens travaillant de nuit avaient plus de problème de surpoids que les autres…

    Répondre
  65. vanessa en harmony a dit…

    Je me suis inscrite sur linecoaching et je n’y vais plus car je me sens toujours en porte à faux. Je n’ai pas fait tel ou tel chose, pas rempli tel ou tel truc, bref, j’étais en stress. Mon côté, je dois faire ce que l’on me demande à la lettre car je ne suis pas capable d’exister en tant que personne moi.

    Toujours est-il que ce qui m’a apporté le plus, c’est ton expèrience et ce que tu as pu nous raconter à travers ce blog. C’est réellement ça qui m’a aidé à comprendre plein de choses et du coup, j’ai perdu 3 kilos, en mangeant ce que je veux. Merciiii. Si tu pouvais d’ailleurs continuer à nous relater tes victoires et défaites dans ce domaine (histoire que je ne reprenne pas mes 3kilos).
    J’ai donc arrêté d’aller sur le site et un peu le sentiment que cela ne me correspond pas. Je vais peut-être consulter le doc en réel car c’est un personne qui me paraît être dans le vrai et qui cherche et se remet en question par rapport à ses patientes et non pas seulement à ce qu’il sait ou a apprit.
    Good week

    Répondre
  66. Vinie a dit…

    C’est fou le nombre de tes lectrices qui sont sur LC, sur le forum on est vraiment nombreuses à être arrivées là grace à toi alors merci à toi et aux Drs Z et A

    Répondre
  67. Noëlie a dit…

    Bonjour Caroline,

    Aurais-tu par hasard le mail de Sophie qui a laissé un commentaire sur cet article ? Je souhaiterais lui demander le nom de son nom spécialiste en Lorraine. Merci d’avance. Noëlie

    Répondre
  68. Crouch a dit…

    Dans la même veine que Zermati (Ô gourou), j’ai dernièrement lu un livre intéressant: Le Yoga de l’alimentation de Charles Eisenstein.
    Il lui arrive de basculer du côté obscur de la force quand il s’enfonce dans certaines considérations très new age mais pour le reste c’est plutôt sympathique à lire.
    Et pour info ça n’a pas grand chose à voir avec le yoga, l’auteur l’avoue lui même.

    Répondre

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