La nostalgie sera toujours ce qu’elle était

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Hier, je descendais la rue Jean-Pierre Timbaud, dans le 11ème arrondissement de Paris. Je suis passée devant ce premier appartement que nous avons habité le churros et moi, celui où les twins furent conçus. J'ai eu un pincement au coeur, comme à chaque fois. Les années filent à la vitesse de la lumière alors qu'il me semble que c'était hier que nous appelions mes parents pour leur annoncer qu'il y en avait deux.

Nous sortions du cabinet de ma gynécologue, rue Jean-Pierre Timbaud, justement.

Hier, juste avant moi, elle recevait une jeune femme qui ne cessait de caresser un ventre encore inexistant, avec une fierté non dissimulée. Et juste après moi, c'était au tour d'un couple fébrile, autant que nous l'étions dans cette salle d'attente il y a si peu de temps et pourtant un siècle.

Hier, elle m'a demandé si on gardait ce stérilet, si j'avais d'autres projets. J'ai aimé qu'elle me pose la question, comme une confirmation de cet encore possible. Pourtant, j'ai répondu sans l'ombre d'une hésitation qu'on ne changeait rien, non. Il me semble avoir tant encore à prouver, tant à vivre, tant à découvrir, que cette porte se referme sereinement. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai enfin la certitude qu'un bébé ne fait plus partie du tableau. De la nostalgie, il y aura toujours. De la tristesse aussi parce que ces douze dernières années furent si belles et si douces que leur dire au revoir ne se fait pas sans un pincement au coeur. Mais hier, en descendant la rue Jean-Pierre Timbaud, je me suis sentie légère et prête à entamer un autre épisode de cette drôle de chose qu'est la vie. 

 

102 comments sur “La nostalgie sera toujours ce qu’elle était”

  1. Anne a dit…

    Une insomnie m’amène devant mon ordinateur tôt ce matin et je découvre votre billet.Oh comme je vous comprend, j’ai ressenti la même chose. Maman de 4 garçons (2001, 2004, 2006 et 2009), j’ai cru que jamais je n’accepterai de ne plus en avoir. Et si, le temps a fait son oeuvre et je suis moi aussi prête pour ce nouvel épisode. Tout comme vous je reste sensible à ces futures mamans qui touchent leur ventre avec attention.
    Le seul petit hic au tableau : convaincre le Papa que c’est bel et bien fini, il aurait bien continué cette belle aventure des « Bébés », aventure qui a commencé exactement le 6 mars 2001 ;o))))
    Bonne journée à vous
    Anne

    PS : continuez vos billets, j’adore vos minutes par minutes et celui d’hier était délicieux.

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  2. proff a dit…

    Moi aussi je suis convaincue que cette aventure bébé est terminée: je suis en train de pouponner et je savoure car je sais car ça n’arrivera plus.
    Pourtant, de te lire, une larme s’est glissée entre mes paupières.

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  3. Cetroinzust a dit…

    Pour nous, cette aventure-la n’a pas encore commence et j’oscille entre une envie violente, renversante, animale et une non-envie tout aussi forte et incontrolable. De vraies montagnes russes, exacerbees par la vague de grossesses dans mon entourage proche et par l’envie de Cher&Tendre qui, lui, se verrait bien papa dans quelques mois…
    Pour l’instant, ce n’est pas le moment, on est bien d’accord tous les deux. Mais dans un an, deux ans, trois ans ? J’espere reussir alors a repondre sans hesitation, quelle que soit cette reponse.
    Merci pour ce si joli billet qui fait du bien la ou les questions font parfois de droles de noeuds dans l’estomac.
    Bonne journee !

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  4. Claire Drôle-de-Mère a dit…

    Touchée!

    Fais comme moi, mise tout sur tes futurs petits enfants pour calmer/faire patienter ton envie de pouponner.
    Quoi nos enfants sont un peu jeunes pour nous/les projeter dans un projet parental? Ouais bon ben, en leur faisant comprendre que ca ferait tant plaisir à leur môman chérie, on pourrait p’têt les inciter à ne pas attendre leurs 30 ans non plus hein… 😉

    Allez sérieusement, je ne sais pas s’il existe une seule femme qui n’ait pas eu un pincement au coeur, plus ou moins douloureux, à cette pensée du « jamais plus ».

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  5. Missgavotte a dit…

    L’aventure, c’est quand les choses ne se passent pas comme prévu non ?

    Pour moi, l’aventure ça a été une envie de bébé en 1991 ; et un bébé qui est arrivé en novembre 2000. Entre les deux, un long parcours. Et une envie de famille qui ne sera jamais comblée.

    Le bonheur et la fierté devant mon fils ; mais l’énorme frustration qu’il soit le seul. Des enfants j’en voulais plein.

    Mais bon, les années passent, les choses avancent comme elles avancent, et je me dis que cette fierté de pousser mon fils seule dans la vie et de voir ce qu’il devient compense un peu.

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  6. venise a dit…

    c’est vrai cela passe si vite, hier ils marchaient d’un pas branlant, on les emmenait au parc et aujourd’hui ils passent le bac, entrent au collège, partent en week-end avec leurs amoureux, conduisent une voiture. mais c’est le sens de la vie et c’est bien ainsi. Il y a un temps pour tout, même si je m’attendris devant les bébés à fossettes, je ne me vois plus dans ce rôle de maman pouponnant un tout petit. Sauf s’il s’agit de leurs enfants à eux… bon on a le temps quand même 🙂
    bises douces du sud

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  7. venise a dit…

    encore moi, rien à voir, mais il y a un nouveau K Mazetti qui sort 🙂 ! et ça c’est toujours une bonne nouvelle, depuis que tu me l’as faite découvrir j’ai dévoré tout ce qu’elle a écrit !

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  8. marje a dit…

    La porte battante de la maternité, quel sujet sensible ! Le désir d’enfant a été très fort chez moi, je suis maintenant comblée et j’essaie de fermer cette foutue porte en douceur, sans peur et sans amertume. J’avoue que c’est difficile et mon coeur palpite à la moindre rondeur de ventre, au doux duvet d’un crâne de bébé, à l’odeur des bouclettes de mon petit dernier. Mais depuis qq temps, j’essaie d’envisager sereinement un avenir ss petites mains dans la mienne sans m’écrouler en larmes. A chaque fois que je trouve un bébé charmant, un pyjama taille 0 à croquer, une barrette (je n’ai que des garçons) à sourire béatement, je m’oblige à me souvenir de certaines nuits cauchemardesques, à 4 ans d’allaitement, aux toux diverses et variées …J’espère ne plus avoir à me poser la question de la maternité mais comme tu le dis si bien j’apprécie qu’on me la pose.

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  9. Mag a dit…

    nostalgie, pourtant le dernier est entrain de se badigeonner de boudoir sur moi, je n’ai pas la trentaine, mais je sais qu’il y a peu de chance d’un petit 3ème et ca me sert le coeur fort!

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  10. claire a dit…

    chez nous la porte était mal fermée : et hop un petit dernier à 43 ans : que du bonheur !! et c’est lui qui a fermé cette porte en douceur et si quelques regrets pointent encore… ce ne sont que les regrets du temps qui passe.

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  11. marje a dit…

    En vrai en lisant mon commentaire précédent, on se dit : celle là c’est bon elle a compris, pour elle c’est fini : elle a fait le tour de la question de la maternité. Je sais le discours qu’on attend de moi (4 enfants en 10 ans) et ce que je devrais penser de la maternité et il y a ce que je ressens vraiment. En vrai, depuis la lecture de ton billet je suis en larme et déjà nostalgique de cette porte close.

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  12. Barbidou a dit…

    J’aime la délicatesse avec laquelle tu décris celà, tout simplement parce que tu as conscience de ton bonheur.
    Je pense à celles qui, comme moi, vivent dans la nostalgie ou plutôt le regret de ne pouvoir se poser cette question. Même si ma chance à moi est d’avoir, (grace à la science) un enfant je suis aujourd’hui dans la crainte d’avoir à faire le deuil de la famille telle que nous la souhaitions.
    J’ai un an devant moi pour y arriver avant que la porte ne soit définitivement fermée.
    Et voilà que je te lis et que cette envie se fait encore plus forte.
    Merci pour ces jolis mots, ils me touchent.

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  13. Niña a dit…

    Chez nous, la question qui se pose est plutôt celle d’ouvrir ou non cette porte. Et quand… Comme quoi, il y a effectivement un temps pour tout 🙂

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  14. Solea a dit…

    Pour nous la porte s’est ouverte il y a quelques mois.
    Pendant longtemps j’ai cru que je ne serai pas à la hauteur.
    Finalement je m’épanouis comme jamais, je me vautre dans cet amour maternel tout neuf.
    Bon sang il a à peine trois mois et demi et déjà je pense parfois, pourvu que ce ne soit pas la dernière fois…

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  15. Luna a dit…

    Que d’émotions à te lire.
    De déchirements aussi, car la porte de la maternité s’est fermée tellement abruptement pour moi cet été, alors que le désir d’un deuxième enfant était là.
    J’ai beau me dire que l’essentiel est d’avoir vaincu cette maladie de m*** et d’être là pour ma fille. De me dire que plus jamais je ne ressentirai cette douceur du nouveau né, bref.
    C’est dur. Tellement dur.
    Mais la vie continue, belle et douloureuse.

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  16. Belisemma a dit…

    Emotion et nostalgie …. Oui. Emotion quand ton billet me renvoi au bonheur de ma propre, 1ère et unique grossesse … Nostalgie de tout ces beaux moments autour de mon ventre et des 1ers mois de vie de mon unique enfant, une petite fille qui a aujourd’hui 6 ans et qui est pleine de vie. Mais tristesse aussi aujourd’hui devant la certitude que je n’aurais plus d’enfants. 2 fausses couches et ma quarantaine bien sonnée ont eu raison du désir d’enfant de mon cher et tendre et c’est donc contrainte et forcée que j’ai due moi aussi refermer la porte sur mon désir d’enfant. J’aurais tant aimé, moi aussi mettre au monde une fraterie et décider moi même du moment ou ça s’arrêterai … Merci pour tout ces billets qui raisonnent souvent en moi quelles que soient les situations ! 🙂

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  17. Apo a dit…

    Ton billet me touche énormément, après ma 2e, c’était inconcevable, trop douloureux, je ne pouvais pas imaginer que cette porte puisse se refermer. Et là depuis ma 3e, tout comme toi, j’accepte l’idée sereinement, même si il restera pour moi aussi toujours de la nostalgie en pensant à ces belles années.

    Hier je n’ai pas laissé de commentaire mais ton billet m’avait fait énormément rire. Merci bien Madame, ça fait du bien de lire des choses drôles/belles de bon matin ! Je ne commente plus beaucoup mais je te lis tous les matins et je ne te le dirais jamais assez : merci et bravo pour tous ces beaux billets !

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  18. en passant ... a dit…

    Comme pour mysukalde, la porte s’entrouvre – je suis censée accoucher dans deux mois, et, si ces « 7 mois révolus » m’ont aidée à cheminer (la maternité n’a jamais été une évidence à mes yeux), je me surprends encore parfois à me dire que c’est peut-être (sans doute) un défi bien trop grand pour moi, que je ne serai pas maternante comme il le faut ni « à la hauteur »… alors tes mots et ceux de Solea m’apaisent et me rassurent et me laissent penser que je vais AUSSI vivre du bonheur (je me focalise tant sur les désagréments, contraintes, peurs, incertitudes !. Merci !

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  19. Camiche a dit…

    C’est vraiment très beau cette minute de nostalgie…c’est marrant, j’ai moi aussi quitté le 11ème et le petit appart où l’on a conçu notre fille, et je verse encore une petite larme les rares fois ou je passe devant. Nous n’en avons qu’une pour l’instant, et je me fais souvent cette réflexion que nous sommes (je l’espère) au milieu du guet…qu’il faudra très bientôt penser à lui faire un petit frère ou une petite soeur, mais pas trop vite, parce qu’après, avec la vie à Paris, le boulot..on n’est pas sur de vouloir faire les sacrifices que pourrait demander un troisième enfant…et alors, je réalisé à quel point cette période des « bébés », qui paraît interminable au moment des nuits hachées menues, pourrait n’être qu’une parenthèse vite refermée si l’on y prenait garde…alors je me dis patience, encore un peu de temps avant le deuxième, savourons chaque instant…

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  20. sylvie a dit…

    Ce matin ne commence vraiment pas bien, coup de téléphone de ma p’tite mère de 89 ans qui décaroche (Alzheimer quand tu nous tiens) et qui de sa p’tite voix inquiète me dit que son téléphone ne marche plus alors qu’elle est en train de m’appeler, énième nuit du « chambre à part » parce que je sens que mon couple est en bout de course et là je te lis et cette nostalgie qui revient parce que moi aussi j’ai ressenti la même chose quand j’ai pris conscience que les bébés ce n’était plus pour moi! Comme tu dis, une nouvel épisode de vie s’ouvre à nous mais pour ma part, difficile à mettre en scène! triste mardi ….

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  21. Camiche a dit…

    J’ai oublié de dire quelque chose : en lisant le début de ton billet, j’ai cru que tu allais raconter la façon et le moment ou vous aviez su que vous alliez avoir des jumeaaux…ce qui j’imagine a du être une sacrée tranche…mais peut-être l’as tu déjà raconté ?

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  22. ichabod a dit…

    Ma mère, comme tu le dis, mise énormément sur ses futurs petit-enfants. Elle en a déjà deux par mon frère aîné, mais elle considère, je cite, que les enfants de sa propre fille, ce ne sera pas pareil…
    Comment dire les dégâts que ça engendre dans ma vie…
    Je viens d’avoir 30 ans et cette pression d’avoir des enfants est insupportable. Quand je dis que j’aurais peut-être un enfant ou peut-être pas, c’est un silence pesant, au mieux, que je reçois. Je voudrais juste qu’on me laisse avoir envie d’un enfant par moi-même, sans me coller la pression. Et si, finalement non, ça n’arrive pas, ce n’est pas la fin du monde. C’est ma vie. Je ne suis pas là pour faire plaisir à ma mère (et à la société, elle n’est malheureusement pas toute seule). Je ne lui dois pas des petit-enfants. C’est terrible cette idée.
    Bon, je me doute bien qu’il y a une part d’humour dans ton commentaire, mais il m’a fait froid dans le dos. Il m’a rappelé ma mère, que j’adore, qui m’a sorti, le lendemain de mes 30 ans, qu’elle m’a ratée vu que je ne fais pas d’enfants et je la rend malheureuse. Ça fait mal.

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  23. Sophie a dit…

    Tu me touches de si près que pour la première fois je dépasse ma timidité et je te laisse ce petit mot, en te disant que forcément je penserai à toi dans 2 semaines, dans la salle d’attente, en caressant mon ventre invisible mais déjà rempli d’amour. Merci et belle journée à toi.

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  24. Kimie (Mots et Emaux) a dit…

    Surprenant comme une simple rue, une simple image, peut évoquer d’autres images, d’autres moments passés.
    Il y a 15 jours, je rendais visite à une amie dans la ville où j’ai fait mes études. A certains endroits, j’en avais les larmes aux yeux, et pourtant, rien d’exceptionnel ne s’y été passé.
    Juste cette impression douce-amère que le temps fait son oeuvre lentement mais sûrement, et que depuis ces presque 10 ans, de nombreuses pages se sont tournées.

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  25. Anne-Liesse a dit…

    Je lis ton billet, et les commentaires qu’il a suscites, en allaitant mon petit 2ème, qui vient d’avoir 3 mois. Que d’émotion dans tous ces parcours partages ! Je viens d’avoir 40 ans mais ne suis pas sûre de vouloir encore fermer la porte… Mais pour le moment, je veux profiter a fond de mon tout petit qui grandit si vite. Je caresse sa jolie tête douce en pensant a toutes ces mamans, jeunes, « anciennes » ou futures.

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  26. La Papote a dit…

    J’envie la phase dans laquelle tu es rentrée.
    Moi, je n’y arrive pas !
    J’en rêve toujours autant d’arriver à avoir un autre bébé et je ne n’arrive pas à me faire à l’idée que ça ne sera peut-être pas.
    Monsieur Père m’a emmenée dans la maison de ma grand-mère pendant les vacances et on a fait le tour des choses que je voulais récupérer ou pas (là, j’étais déjà bien sous pression émotionnelle !) et puis, dans une chambre, il y avait le couffin, le siège auto et la poussette de P’tite Louloute bien empaquetés. Il m’a demandé si, vraiment, je voulais les garder. Je n’ai pas pu lui répondre : j’ai fondu en larmes…

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  27. Mentalo a dit…

    Donne moi la recette du renoncement. Dis moi que c’est aussi simple que d’avoir 40 ans. Ce sera une raison valable de vivre sereinement les trois prochaines années. Parce que sinon, je crains de n’être jamais vaccinée contre l’odeur du cou d’un nouveau-né.

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  28. Wafa a dit…

    Hier tu m’as fait peur, aujourd’hui tu me fais monter les larmes aux yeux, pffff stop là. Dans quelques jours moi aussi je vais aller chez la gynéco pour un stérilet car après avoir attendu longtemps pour en avoir un, j’en ai eu deux en 18 mois. Je suis lessivée et je n’imagine pas un 3ème, c’est trop tard. Mais à chaque fois que je vois une femme enceinte je me dis avec regrets que je n’aurais cette joie. Et en général qq secondes plus tard je pense à mes 2 césa, les nuits courtes… et ça va mieux 😉

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  29. en passant ... a dit…

    Des mots justes et frappants. C’est dur. Je compatis.
    J’ajoute qu’un couple ne fait pas non plus un bébé pour « faire un petit frère ou une petite soeur » à l’aîné(e)… Il s’agit d’un désir, d’une décision du couple ; l’enfant n’a pas son mot à dire…

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  30. pascale m. a dit…

    Gloups! ton billet m’émeut aux larmes. Pour moi, à la dernière visite, ça a été l’inverse: confirmation par ma gynéco que ça ne serait plus possible. Jamais. Je le savais, mais entendre une confirmation médicale briser ce fantasme du « et si je voulais… », ça a été rude! Ma fille cadette a 8 ans aujourd’hui, l’aînée bientôt 11, et je dois admettre que je n’ai pas encore réussi à admettre, malgré le bonheur qu’elles me procurent, que cette porte-là de ma vie de femme s’est fermée…

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  31. Caroline a dit…

    Merci à toutes pour vos commentaires. Il en ressort je crois cette difficulté que nous partageons à dire au-revoir à la maternité. Ce qui est en soi un non sens, on ne dit jamais au revoir à la maternité lorsqu’on a déjà des enfants. Avoir un enfant ne se résume ni à la grossesse, ni au pouponnage et dure toute la vie. Mais c’est si bon, cette impression de donner la vie, cette petite boule toute chaude pendue à nos seins, que se dire que plus jamais, c’est dur. Et ne vous y méprenez pas, c’est dur pour moi aussi. Mais personnellement, autant je me vois très bien être à nouveau enceinte et passer ces quelques mois magiques d’après la naissance, autant je ne me sens plus ni l’envie ni l’énergie je crois pour tout le reste. Surtout, je sens que mes enfants ont besoin de moi d’une autre manière, qui ne serait je le crains pas compatible avec le maternage qu’implique un nouveau né. Je crois que ce que je voudrais, plus qu’un nouveau bébé, c’est revivre ces premiers mois de mes enfants. Et ça je sais que ça porte un nom: la nostalgie 🙂

    Je voudrais aussi témoigner de mon soutien à celles qui n’ont pas cette chance de pouvoir se dire « j’ai eu mon compte », parce que cette chienne de vie ne leur a pas permis d’avoir la famille qu’elles auraient souhaité. C’est aussi à elles que je pense quand j’ai un coup de reviens-y. Je me dis que j’ai été suffisamment gâtée…

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  32. chrisssine a dit…

    Mmmhh

    Comment dire.

    Pas encore de place pour la nostalgie chez moi, car la porte est entrouverte. C’est la valse hésitation des deux ou trois ans à venir : nos envies latentes d’une troisième enfant vont-elles se concrétiser ?!!

    (Je pencherais (emploi du conditionnel) pour la réponse Oui)

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  33. Karine G-s a dit…

    J’aime ton article et également le complément dans les commentaires.

    C’est tellement ça !
    Je crois qu’on ne referme jamais tout à fait la porte, ou plus exactement on referme la porte mais on continue de temps en temps à jeter un oeil à travers l’imposte 🙂

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  34. Faten a dit…

    C’est dingue en lisant les commentaires comme je me sens en décalage, moi la pas encore (et surment jamais) mère.
    A vous lire ça donne presque envie.

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  35. Banane a dit…

    Incroyable!! je relisais justement hier le post parlant du désir de 3°, après votre mariage, de la réponse du Churros, etc…
    Les commentaires sont les mêmes qu’à l’époque, d’ailleurs.
    Je crois qu’une femme ne referme jamais vraiment la porte, quand elle a eu la chance de l’ouvrir. Ca doit être hormonal ou même plutôt génétique, vu que ça dure après la ménopause, avec l’attente des petits enfants, etc…
    Je suis (on pourrait le deviner) en pleine phase du post d’il y a 5 ans, avec un désir de 3° qui me taraude mais des doutes sur tout. Une porte qui refuse de se fermer, ça n’est physiquement pas possible de la pousser d’ailleurs. Par contre un papa qui a déjà sorti la clef pour être sûr qu’elle ne s’ouvre plus… c’était où déjà, ce p’tit week-end de fabrication d’Helmut? ;o)

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  36. Fmior03 a dit…

    Tout cela est en cours pour nous puisque bb2 pointera le bout de son nez fin juillet… Je vis cela avec beaucoup de bonheur teinté de pleins d’interrogations: est-ce que les premiers mois seront crevants comme pour bb1? Comment cela va-t-il se passer avec deux bouts de chou? Et en même temps, je me dis que les autres ont survécu, donc il n’y a pas de raison qu’on n’y arrive pas. Finalement, la maternité, c’est la collision entre une histoire universelle et des millions d’histoires particulières…
    Je pense que la date de péremption m’atteindre avant l’idée de ne plus avoir d’enfants: je m’y suis mise tard (presque 38 ans pour bb1, peu après 40 pour bb2) donc même si bb3 est dans un coin de tête, Mère Nature aura sans doute son mot à dire.
    Cela dit, attention au stérilet… Mon plus jeune frère (26 ans dans quelques semaines) est là pour témoigner que cela ne marche pas à 100%…!

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  37. Pauline a dit…

    J’ai longtemps ressenti ce décalage que tu évoques, dans les conversations par exemple, ou en voyant des enfants venir peu à peu autour de soi, famille, amis … Je ne comprenais pas. Et j’ai longtemps affirmé que je n’en voudrais jamais et j’étais sincère. Et ca me choquait qu’on soit choqué (pas tous, mais certains) lorsque je disais ca, comme si ne pas vouloir d’enfant était une chose anormale, dérangeante.

    Et puis un jour, paf. L’envie est venue presque d’un coup. Juste l’envie pour l’instant, et c’est déjà énorme.
    Bizarrement, je ressens déjà, alors qu’un enfant pour moi reste une envie et non un projet certain en raison du manque d’enthousiasme de Lui, cette sensation que tout passera tellement vite, et ca m’angoisserait presque. C’est vraiment étrange d’éprouver cette peur, cette conscience de ca alors que rien n’existe ! C’est tout aussi étrange que les jours où je me sens remplie d’amour pour un être qui n’existe pas encore. Parfois, dans le métro par exemple, je regarde de jeunes ados et je me demande ce que l’on doit ressentir lorsqu’on est une mère, à se dire que cette grande asperge a été un jour tout petit, une vraie crevette, puis un bébé … Je me demande ce qu’on ressent devant ce temps passé, j’ai peur que ca passe si vite et pourtant j’ai de plus en plus de mal à envisager qu’il n’y ait pas le moment, l’occasion de cette vitesse …

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  38. Fmior03 a dit…

    Ichabod, comme écrit plus haut, j’ai eu bb1 à presque 38 ans, un an après mon mariage et alors qu’à partir de l’âge de 35 ans, j’avais commencé à m’organiser en me disant que je ne me marierais jamais et que je n’aurais jamais d’enfants.
    Mon explosive maman a commencé à me titiller sur les petits enfants quand j’avais 25 ans…! (à cet âge, elle en avait trois…)
    Je lui ai répondu une fois que si elle souhaitait des petits enfants, cela n’était pas un problème: dans 9 mois, elle en aurait un. Si en revanche, elle souhaitait que je sois heureuse (avec le bon chéri avec lequel on construit quelque chose et les enfants arrivent le plus souvent dans la foulée), il fallait me laisser du temps.
    Elle ne m’a plus jamais titillée sur le sujet.
    Mes frères ont eu des enfants avant moi et ma maternité tardive a été un grand bonheur sans pression.
    Plein de courage, garde confiance en toi.

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  39. Pastelle a dit…

    Au bout d’un moment, et c’est mon cas, on attend les bébés des enfants…
    Mais même pour ça, je ne suis pas particulièrement pressée, ils ont leur vie seuls à vivre déjà, et j’attends patiemment. Mais je sais déjà que ce sera délicieux !

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  40. Claire Drôle-de-Mère a dit…

    Oh là là ichabod, ce n’était QUE de l’humour, même de la private joke car mes ainées ont 12 ans!
    « A quand le bébé? » est une question que je n’ai jamais dite, et dirai à personne. Elle est pour moi le comble de l’indélicatesse.
    Je ne la dirai donc JAMAIS à mes propres enfants!!!!
    Désolée d’avoir réveillé cette douleur avec mon humour d’éléphant.

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  41. Sev a dit…

    Comme j’aimerai avoir ta légèreté…ici la porte s’est refermée, ou je l’ai refermée sans m’en rendre compte….et au final, je reste toujours avec cet immense regret de ne jamais vivre ce dont j’avais révé car j’ai poursuivi une chimère. ça, c’est dans mes moments down
    Mais sinon je regarde mes 2 chéris, et je me dis que j’ai tellement de chance de les avoir dans ma vie….

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  42. hervouze a dit…

    Bonjour,
    Je passe souvent vous lire
    Je laisse des messages rarement
    Mais aujourd’hui j’avais envie de vous dire merci.
    Merci pour ce billet et pour tous les autres.
    Bonne journée

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  43. La Noiraude a dit…

    A presque 36 ans et une choupette de 10 ans, je sais qu’il n’y aura pas de deuxième. J’en ai bien eu envie il y a quelques années, mais… Alors je « pouponne » ma grande. Le prochain bébé à la maison sera celui de ma puce. Dans 20 ans, pas avant!

    PS: J’adore ces jolis moments d’émotion que tu sais si bien nous faire partager. Tout autant que ces tranches de rire comme le minute par minute d’hier. Merci.

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  44. Elosyia a dit…

    Je n’ai pas encore connu les joies de la maternité, mais j’y pense, beaucoup. Mes amies mamans me demandent quand est ce que j’ai l’intention d’avoir des enfants, je leur réponds que je le ferais quand je le sentirais, c’est à dire dans pas trop longtemps. Mais je me laisse encore du temps.

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  45. maruska29 a dit…

    quel coup de poing dans mon estomac ce billet!! merci! c’est sympa de mettre pour moi des mots sur des sensations encore toutes floues… petite n°2 a un an bientôt, je sais que papa aimerait un n°3 mais plus les jours filent et plus je sens que c’est terminé pour moi, que l’idée d’un bébé n’est en fait que ce désir de remonter le temps pour revivre ses premiers instants avec mes enfants et comme Caroline le dit si bien, ce n’est pas le désir de quelque chose de plus et de nouveau mais bien la nostalgie…Nostalgie de la disparition de ces êtres qu’ils étaient et qu’ils ne sont déjà plus, nostalgie de cette odeur et de ce contact… il reste les photos et les souvenirs et ces futures aventures en effet si difficilement compatibles avec l’attention que demande un nouveau né…culpabilité maternelle toujours si proche, je vivrais ça comme quelque chose que j’enlève à mes enfants…reste à convaincre papa de ne pas briser notre équilibre actuel!!

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  46. Lollipop a dit…

    Oui drôle de chose que cette vie. J’ai 2 petites boules chaudes devant moi de 2 mois et demi, ces 2 petites jumelles tellement inattendues ! Je ne m’y fait tjrs pas d’avoir eu 2 BB d’un coup 😉 et personnellement ce sont les premières et les dernières vu le boulot que c’est !!

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  47. LParis a dit…

    Je le savais bien qu’on avait le même cabinet de gynécos ! Moi je les adore, les deux, ma régulière et mon occasionnelle quand je suis pressée et que ma régulière ne peut pas, elles me suivent depuis mes 20 ans (et j’en ai 40), elles m’ont vu affirmer ma féminité, m’assurer dans ma sexualité, elles m’ont conseillé sur mes contraceptions successives, elles ont suivi mes grossesses, m’ont rattrapée après mes accouchements…
    Je leur fais une confiance aveugle parce qu’elles ne m’aveuglent jamais, au contraire, elles me donnent les moyens de choisir par moi-même et c’est précisément ce que j’attends d’un médecin !
    Enfin bref, tout ça me fait penser qu’il faut que je prenne rendez-vous, que je suis encore en retard et qu’elle va me faire les gros yeux avant de passer aux choses sérieuses !
    bonne journée

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  48. pascale m. a dit…

    désolée de m’immiscer par simple curiosité…mais il me semble t’avoir déjà rencontrée, il y a des années de ça…ton prénom original, ton âge et le fait que tu vives sur Lyon m’ont intriguée…je suis une amie de anne L, étudiante en Lettres Classiques à l’époque, ça te parle?

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  49. Vanes a dit…

    c’est un très joli billet, dans lequel je me reconnais , ça fait quelques années que j’ai décidé de fermer cette porte, de profite de mes z’amours mais de ne pas en avoir un 3 eme …(bon de toute maniere, je n’ai jamais eu a me poser la question vraiment, puisque j’ai une contre indication médicale majeure qui m’interdit une nouvelle grossesse) et pourtant parfois, quand les copines nous annoncent des grossesses, ou qu’on prend leurs nouveaux nés dans les bras, meme si on est sure de sa décision, il y a ce petit truc inexplicable qui se produit, et ou l’espace de quelques secondes, on se repose la question ….
    Merci 🙂

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  50. Lor a dit…

    Je suis en train de tourner la même page et je n’ai (presque) pas l’ombre d’une hésitation :). Drôle de chose, comme tu dis, oui…

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  51. Nanette a dit…

    Ce billet me donne envie de pleurer. Mais vraiment.

    J’ai ici une petite fille de 10 mois, dodue et douce comme de la soie, je te la prête volontiers 🙂
    Nous, nous n’avons pas la place pour le petit troisième que je suis sure de vouloir. J’espère que la vie et la banque nous permettrons un jour de nous agrandir.

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  52. Armelle a dit…

    C’est un très beau billet… peut être ton « plus beau billet » parce qu’il touche à ce qu’il y a de plus profond, de plus secret et de plus intime dans la vie d’une femme. Merci de nous faire partager cet instant de réflexion qui frole la philosophie…

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  53. Sofi'net lov' Guisane a dit…

    Merci de décrire avec autant de justesse et de sensibilité ces états d’âmes que nous traversons je pense toutes un jour.
    Maman de 2 poupées de 2 et 4 ans, je sais que la porte est repoussée en ce qui nous concerne. Le quotidien lourd à gérer, la grande différence d’âge avec leur papa qui m’a déjà fait ces 2 jolis cadeaux, la famille idéale un peu cliché avec 2 enfants telle que je l’avais toujours rêvée… Bref tout pour pousser la porte un peu plus et la fermer définitivement.
    Et pourtant, je ne peux qu’être émue et nostalgique en imaginant ne plus vivre de grossesse (une période que j’ai adorée les 2 fois), de premiers mois, de premières fois, … Emue et nostalgique à l’annonce d’une nouvelle grossesse dans mon entourage, à la vue d’un ventre rebondi et de 2 mains qui l’entourrent, … en larmes devant des images d’acouchements, …
    Difficile aussi de me décider à mettre en vente ou de donner tous ces accessoires de puériculture, ces chambres de bébés, ces petits habits, … et de me dire que c’en est bien fini pour nous…
    Même si au fond de moi je sais que c’en est ainsi et mieux ainsi, je ne serai, je crois, jamais guérie… Ca doit être hormonal à en croire les nombreux témoignages bouleversants qui me confortent dans cette idée…
    Merci en tout cas de mettre d’aussi jolis mots sur toutes ces émotions tellement difficiles à exprimer…

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  54. Covima a dit…

    Un peu de nostalgie et beaucoup d’émotion en lisant ce billet. Une fois de plus, touchée, et complètement coulée, là devant l’écran. Je reviendrai commenter plus tard.

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  55. marje a dit…

    Après avoir commenté ce matin, je suis venue lire les posts et les larmes me montent aux yeux à de nombreux messages. Effectivement le désir de maternité est un désir très profond, fort, parfois incontrolable. Le désir d’enfant est irrationnel et c’est ce qui est si difficile à gérer en ce qui me concerne. Je suis bouleversée depuis ce matin car je crois que j’ai peur de ce désir et que je crains de souffrir en cas de fermeture définitive de la porte. J’essaie de me concentrer sur mon projet de reconversion professionnelle et heureusement il me motive énormément ! J’ai toujours eu besoin d’avoir un but, un projet pour avancer tête haute dans la vie, il faut que je réussisse à employer mon énergie « maternelle » en énergie personnelle. Je vous dis ça me fait cogiter ce billet de Caro.

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  56. Marie a dit…

    whaouh!j’en ai les larmes aux yeux « cette drôle de chose qu’est la vie » c’est exactement ça.
    Tant de cycles à vivre ,à surmonter ,à éprouver,tant de bonheurs aussi et de moments à laisser derrière soi ,à garder en soi-même…

    Vous brillez je trouve ,même si je ne vous connais pas,de vous lire me fait ressentir cela à chaque fois!!!

    Marie

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  57. Sindy a dit…

    maman d’un petit bout de 2 ans, j’ai le 2eme qui attend sagement 7 semaines pour sortir. Et il n’est pas encore là que je pense déjà au 3eme qui viendra sans doute dans 2 ans. Et depuis quelques temps je me dis que je tenterais bien le 4eme pour mes 40 ans (soit dans 7 ans). J’aime tellement la sensation d’être indispensable à quelqu’un qui a besoin de moi pour grandir et apprendre que je me demande si un jour j’arriverai à me dire que c’est fini, qu’il me faut passer la main…J’ai le temps d’y penser mais ça me fait peur.

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  58. emma a dit…

    Tres joli mot. Je n’ai pas encore d’enfants et je n’avais jamais pense a ca…Ca m’a appris un autre bout de vie inconnu!

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  59. Cilce a dit…

    C bien dit…et c’est toute ma question du moment!
    Les parents qui poussent avec des arguments foireux du genre ‘si tu attends trop, tu n’auras plus envie de t’y remettre’. Une horloge biologique reglee mais sans l’option sonnette pour le moment, donc envie ne rime pas avec precipitation.
    Et moi qui me dit ‘ce serait bien si BB1 avait un p’tit frere/soeur (au choix, j’ai pas d’envie particuliere)’ et qui dans la seconde d’apres me dit ‘t’as deja pas assez de 24h pour gerer la famille et le boulot, pourquoi te rajouter une contrainte supplementaire’!
    Qui a dit que la vie de femme en age de procreer etait easy? Surement pas moi!

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  60. ichabod a dit…

    C’est moi qui suis trop sensible à ce sujet, je le sentais bien l’humour, mais je me suis laissée envahir par mes propres problèmes.
    Désolée d’avoir réagi comme ça, c’est moi le boulet.
    La maternité, c’est vraiment le sujet intime et ce n’est pas évident de l’aborder. Pour moi, c’est plus facile de parler de fesses 🙂

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  61. reine a dit…

    oh !! merci de l’info Venise !!!moi aussi je suis devenue une fan….et puis ça n’a rien à voir non plus mais le nouveau film de Julie Delpy , 2 days in New York » sort la semaine prochaine…j’avais adoré 2 days in Paris, j’espère ne pas être déçue ….

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  62. Alabama a dit…

    oui c’est ça revivre l’enfance de ses enfants. Même si on a mis toutes ses forces à imprimer ces moments , ils se sont quand même enfuis avec le temps. j’ai envie moi aussi, parfois, de rattraper le bébé caché dans l’enfant. et la nostalgie future se crée quand je regarde mes enfants. Les connaitrai-je adultes? que restera-t-il?

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  63. Faten a dit…

    Pour ma part, je suis dans la première moitié de ma trentaine et bizarrement plus les petits pointent le bout de leur nez dans mon entourage moins j’ai envie de contribuer à ce bourgeonnement. Peut être l’envie de ne pas être comme tout le monde, peut être le fait d’être issue d’une fratrie de 7 enfants…
    Mais je ressens comme toi la peur de voir à travers sur mon potentiel enfant le temps passer.

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  64. reine a dit…

    Caroline, c’est amusant car j’ai rêvé d’habiter rue JP Timbaud durant toutes les années fin 90 et début 2000(c’était d’ailleurs un private joke chez nous, genre « l’année prochaine à la rue JP Timbaud ») Il y avait un restau incroyable, que tu as dû connaître et dont je ne me souviens plus du nom, tenu par deux mémés , avec nappe à carreaux sur les tables et elles faisaient tous leurs calculs sur des bouts de papiers…le passage à l’euro, leur a été fatal car ça les obligeait à convertir des francs vers les euros…et elles n’y arrivaient pas!!!
    Aujourd’hui , c’est un restau bobo comme les autres….ah!!nostalgie quand tu nous tiens!!!

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  65. Fraise a dit…

    Une porte qui s’était entrouverte pour moi il y a un peu plus d’un an, et que j’essaie depuis de refermer, avec beaucoup de peine. La vague de grossesses dans mon entourage n’aide pas. Mais, hé ! J’vais pas faire un bébé toute seule à 26 ans à peine.
    Malgré tout, quand je croise une jeune maman qui caresse son ventre naissant, j’ai la sensation douloureuse de ce vide dans le mien, de ventre. Alors oui, vous toutes, les mamans, vous me direz « mais tu es si jeune, tu as le temps ! » Seulement on le sait toutes, le temps passe à une vitesse folle, et j’ai peur de passer à côté de l’expérience la plus extraordinaire, à mon sens, dans la vie d’une femme.

    Nous sommes chacune d’un côté de la porte. Toi, tu ressens la douleur du « jamais plus ». Et moi celle du « et si jamais ? »

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  66. Fraise a dit…

    Et voilà, ça m’a tellement remuée que je viens de pleurer pendant 20 minutes en écrivant un texte là-dessus. Caro, tu as cette faculté incroyable à me faire réfléchir, et à m’aider à prendre la décision qui me convient. Je ne sais pas comment tu fais.
    Merci.

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  67. Mille Bulles a dit…

    Oh, Caro ! Je retrouve dans ce billet toute la tendresse, toute la joliesse qui m’a fait aimer ton blog, il y a quelques années déjà !
    Je suis loin d’avoir fermé cette porte, moi qui n’ait pas fêté encore les 1 an de mon premier enfant, mais j’espère que le jour venu, ce sera avec autant de sérénité que tu sembles en avoir !
    Et que tes autres projets soient aussi enthousiasmants, riches, merveilleux, qu’ils te grisent, qu’ils t’envolent !

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  68. Du Nord au Sud a dit…

    Mon désir d’enfant etait si grand que j’ai décidé d’aller jusqu’au bout…Mon couple n’a pas survecu les inseminations (problemes chez l’homme)et nous ne sommes pas arrivés a l’expérience FIV…Apres 2 ans de reflexions (fermer la porte ou pas), a 41 ans, j’ai décidé de le faire toute seule: apres une insemination avec un donneur inconnu je suis enceinte de 5 semaines… Je savais que j’etais faite pour ca!! C’est deja que du bonheur même si j’ai beaucoup d’angoisses!! 😉

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  69. Cécile a dit…

    Tu dis si bien ce que j’ai ressenti il y a quelques temps déjà ! Je me suis heurtée à la difficulté d’être mère : 2 faux espoirs avant de connaître la maternité, enfin le bonheur, puis à nouveau un dernier espoir déçu. L’horloge biologique était ensuite là, et avec la douloureuse sensation d’un amour qui s’effilochait et ne donnait plus trop l’envie de se battre. Mais tu as raison, j’aime bien ta façon de dire dans ton comm qu’il faut bien nous reconnaître la chance « d’avoir eu notre compte » (même si le mien, de compte, est moins impressionnant que le tien !) et d’avoir été gâtées…Ce billet me fait du bien, merci.

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  70. Mirabelle a dit…

    Dans la vie il y a un temps pour tout. Le temps pour aimer reste toutefois long, sans essoufflement.

    Pour moi aussi le temps de la maternité est révolu. L’IMG, puis les twins ont eu raison de l’énergie nécessaire pour espérer, attendre sereinement.
    On dit parfois que le mieux est l’ennemi du bien ; des enfants en bonne santé c’est un trésor de vie dont on ne se rend pas toujours compte (surtout quand ils enchaînent gastros, otites, grippe, réactions violentes aux vaccins…).
    Quand on n’a pas ce qu’on aime, on aime ce qu’on a !

    Répondre
  71. Catherinette a dit…

    Bonsoir, Mille fois merci, par ce billet, de me montrer que c’est possible, que cette page peut se tourner. Moi qui pour le moment, ne rêve que d’un petit dernier, envie que le papa ne partage pas du tout.
    Ce billet m’a émue, touchée au coeur je sors de l’anonymat.
    J’en profite pour vous remercier pour tous ses bons moments qui accompagnent quotidiennement ma tasse du thé du matin!

    Répondre
  72. Lola a dit…

    Merci !
    Merci de dire que si, c’est possible, qu’un jour on accepte sereinement qu’il n’y aura pas d’autres enfants.
    Je suis encore dans la phase où malgré des problèmes de fertilité et 3 enfants (si, si on est un couple inferte), je suis incapable d’accepter l’idée de ne plus porter d’enfants.

    Répondre
  73. Coline a dit…

    J’ai adoré être enceinte
    j’ai adoré mettre au monde mes enfants
    (sans péridurale, ouai m’dame)
    j’ai difficilement vécu de perdre le troisième
    qui peut supporter l’insupportable ?
    et puis un jour
    comme toi j’ai refermé la porte doucement sur cette idée
    j’avoue m’en être sentie un peu coupable

    Maintenant que j’ai carrément atteint la date de péremption
    je suis très heureuse d’avoir fait ce choix
    car je vis une autre vie
    de femme
    et c’est très agréable.

    C’est drôle de voir grandir tes enfants
    surtout Rose
    dont le profil est passé de bébé à fille
    c’est très joli.

    Répondre
  74. caro69 a dit…

    Petite larme à l’oeil ce soir !
    Mon 1er, je l’ai eu à 32 ans, 7 ans après le second… et un désir de 3ème enfant inassouvi… mais je profite à fond des deux mais cela ne m’empêche pas de pleurer de joie lorsque des amies m’apprennent leur joli état…

    Répondre
  75. DOMINIQUE a dit…

    Ichabod : étant une des nullipares du rade, et ayant passé la date de péremption, je ne peux te dire qu’une chose. Si tu as envie d’un enfant, fais-le. Si tu n’en sens pas le besoin, ne le fais pas. Et envoie bouler ta mère une fois pour toutes.
    Il n’y a que toi qui comptes dans cette affaire.

    Répondre
  76. Petitefée a dit…

    Un billet très émouvant et qui nous parle à toutes, quelle que soit notre situation. Je suis en train de fermer cette porte moi aussi. Fermer, et non refermer. 39 ans, pas d’enfants. Pas d’homme pour en faire. Moi qui ai toujours rêvé d’en avoir au moins deux, j’essaie doucement de me faire à l’idée que je ne serai sans doute jamais une mère. J’essaie… mais c’est difficile… Ainsi va la vie.

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  77. tamarina a dit…

    mots magnifiques, à un moment où je me demande si je ne vais pas la laisser se fermer cette porte… avec une grande choupette de bientôt dix ans qui aimerait bien un petit frère… merci Caroline, ta plume est toujours aussi fine et sensible.

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  78. Laurence a dit…

    Bonsoir
    J’ai lu ton post avec les larmes au yeux et les larmes ont coulés avec ton commentaire. J’ai 37 ans, pas d’enfants et pas de churros. Mais bon c’est la vie ! Merci d’avoir pensé à ceux qui n’avait pas d’enfant. Ce que je pourrais vous enviez le plus c’est ce sentiment de liberté et de nouveau départ. J’aimerais une fois ressentir cela, me sentir légère. Désolé pour ce commentaire un poil trisounet ! En tout cas merci pour vos messages que je dévore à chaque fois

    Répondre
  79. Une autre Caro a dit…

    L’motion pour moi aussi en lisant ce mot… moi qui, du haut de mes 28 ans, vient d’arrêter ma contraception pour envisager d’entrer dans une nouvelle étape de ma vie… et en lisant ton msg Caro, je me dis que j’ai hâte, moi aussi de caresser mon ventre,de partager cela avec l’homme que j’aime et vivre tout plein de nouveaux et jolis instants de vie… Merci pour ce blog, c’est un bonheur de te lire!

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  80. Pascaline a dit…

    ichabod je te rejoint entièrement sur cette pression. Je n’ai pas encore 30 ans mais je les aurais bientôt et tout le monde m’emmerde avec ça. Ma mère m’a laisse un peu tranquille mais uniquement parce que j’ai fini par être sèche et cassante dans ma nieme réponse a la question de la maternité. Par rancoeur envers tous ces gens qui ne veulent pas me laisser le temps de vivre et d’avoir envie d’un enfant, j’en suis a un point ou je pourrais ignorer une envie naissante et ne pas avoir d’enfant du tout JUSTE pour les faire ch***. Malheureusement ce serait (peut être) me rendre malheureuse moi même mais zut quoi ! Qu’on me lâche !

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  81. malou a dit…

    Ton billet est très touchant, même si je ne suis pas maman, je « ressens » ce que tu dis.
    Je rebondirai sur la nostalgie, j’ai celle de mon enfance, des moments qui ne reviendront jamais. l’autre soir je suis tombée sur des photos/du courrier de famille allant des années 20 aux années 80. J’ai vu une photo de mon papa, âgé de 5 en 1954 et j’ai eu un pincement au coeur. Mon grand-père qui écrivait à sa belle-mère en 1978 que le temps passe vite « comme une fusée atomique » et depuis ce soir là, je trouve cette expression, troublante de vérité.

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  82. Metoo a dit…

    Ai repensé à ma mère , qui mit au monde huit enfants , dont moi….Bien sûr il y avait un souci pour la contraception , mais je pense quand même qu’elle aimait bien porter des bébés…
    Qui oserait en faire huit maintenant !

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  83. Eva in London a dit…

    Moi qui pouponne ma petite de huit mois en pensant aux delices au(x) suivant(s), j’ai lu avec interet et emotion ton billet… mais j’en suis convaincue, tu as raison, on ne dit jamais au revoir a la maternite. Juste au maternage…

    Répondre
  84. Ln a dit…

    Moi j’en suis à la 1ère phrase…J’en ai envie, mais est-ce le bon moment, au niveau du boulot, du mien, de l’homme, des finances, etc…je crois que ce n’est jamais le bon moment, mais je crois aussi que prendre la décision est un vrai tournant!!

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  85. Cannelle a dit…

    Comme j’aimerais avoir le choix de pouvoir… l’ouvrir cette page. A un âge où je serais en théorie sensée fermer la porte moi aussi (j’ai 40 ans), nous sommes, avec Amourdemoi (l’équivalent du Churros), lancés dans un parcours stérilité et « programmés » pour une fécondation in vitro/FIV en mai… Je me pose d’autres questions que les tiennes : saurons-nous accepter que l’issue soit négative (12 à 15 % de réussite !).. Recommencerons-nous ? Aurons-nous la chance un jour d’avoir un enfant ?
    Comme quoi la maternité, début ou fin de l’aventure, est un sujet d’émotion et de sentiments partagés !

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  86. marie a dit…

    ça a l’air tellement doux d’avoir ce choix….
    Moi mon ventre ne me le donne pas : c’est non

     » tu ne viendra peut être jamais mais je t’attendrais toujours  »

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  87. Blonde paresseuse a dit…

    C’est très joli…
    A l’heure même où exactement au même âge que toi (nous sommes du même jour et de la même année, tu te souviens ?), je viens de décider qu’après ce stérilet-ci, ma contraception sera définitive…
    Sans remord, ni regret.
    😉
    Je mets un petit smiley, sinon, on va croire qu’en réalité je regrette, mais je promets que ce n’est pas le cas 😉

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  88. delphine a dit…

    Ben moi, je ne suis pas convaincue que l’aventure est terminée, je n’arrive pas à m’en convaincre !!! et pourtant ma gynéco fait tout ce qu’il faut pour…, mais ça ne marche pas, pas encore en tous les cas ! Pourtant je suis très gâtée aussi, j’en suis consciente, 2 charmants garçons, l’un au seuil de l’adolescence et l’autre encore les 2 pieds dans l’enfance ou presque ! Je sens bien que la raison n’a pas le beau rôle dans cette histoire !

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