Mois : juin 2012

Top désincarnée

IMG_4637
Il y avait cette fille hier aux Tuileries. Pas celle sur la photo qui ouvre ce billet. Une top, en plein shooting mode. Elle était immense, très jeune, peut-être 16 ans, un peu plus, difficile à dire. Des fesses qui devaient arriver au niveau de mes épaules, des proportions presque surnaturelles et une tête qui du coup semblait minuscule, comme posée sur ce corps venu d'une autre planète. Belle, sans doute, photogénique très probablement. On aurait dit un flamant rose.

Elle était entourée d'une nuée de personnes chacune affectée à l'une des parties de son corps. Il y avait un maquilleur qui lui passait névrotiquement un pinceau sur la figure, pour éviter à son visage de luire, j'imagine. Un préposé aux cheveux, qui a du remettre en place cinquante fois une mèche qui s'affaissait entre chaque prise de vue. Une styliste, qui tirait sur sa veste, faisait tomber ses bottes toutes molles et un peu étranges dans lesquelles on aurait pu loger quatre ou cinq mollets de plus. Et puis le photographe, la rédactrice de mode aussi qui surveillait l'ensemble et deux ou trois autres qui ne faisaient rien mais qui mettaient pas mal d'énergie à montrer qu'ils avaient de très lourdes responsabilités.

Outre que la mobilisation d'autant de gens pour une photo de mode m'a semblé un peu disproportionnée, c'est l'absence de cette fille à son propre corps qui m'a glacée. Comme désincarnée, elle se laissait façonner par les fourmis ouvrières autour d'elle, sans prononcer un mot ni émettre le moindre agacement (j'aurais fini je crois par faire bouffer son bronzer au maquilleur ou coller une droite au coiffeur à la soixantième remise de mèche en place). Visage fermé, boudeur, comme peut l'être celui d'une adolescente. Et puis ce regard, vide. Poupée de chiffon, qui dit oui, qui dit non.

Je me suis dit que sûrement, si je tombais sur la photo sans avoir assisté à sa mise en scène, je me lamenterais sur ces jambes qui n'en finissent pas ou sur ce carré tombant parfaitement. Je trouverais même la tenue désirable, influencée que je suis par la répétition semaine après semaine dans les pages mode d'un même look qui la première fois me fait sourire pour finalement me donner envie de le reproduire. Je me suis dit que toute la fausseté de la scène, tous les artifices utilisés pour faire rêver les gamines ou leurs mamans m'échapperaient et qu'il ne resterait que cette silhouette gracile et ce décor buccolique des Tuileries au mois de juin.

Je ne sais pas si cette fille était aussi malheureuse qu'elle en avait l'air, je ne sais pas si pour être aussi maigre elle n'avait rien mangé de solide depuis le mois de janvier ou si c'était simplement sa nature. Et à dire vrai, je ne crois pas que ce soit la question. Je ne saurais dire non plus si tout ceci rime à quelque chose, si ce qu'elle portait et qui était sûrement très cher méritait tout ce barnum. Mais une chose est certaine, il ne faut vraiment pas se fier à ces images que l'on nous vend. Parce qu'aussi surnaturelle qu'elle soit, la fille mille fois remaquillée et recoiffée sera, c'est certain, également photoshoppée. Que la mise en scène, les décors, les injonctions au sourire ou à un air plus mystérieux parviendront à donner peut-être un peu de sens sur le papier glacé. Mais la réalité était bien triste. La réalité, c'était ce corps qui à force d'être manipulé n'était plus habité.

A part ça hier aux Tuileries ça sentait un peu l'été.

IMG_4636
IMG_4638
IMG_4639
IMG_4640
IMG_4641

Mapuche, de Caryl Ferey

Visite-guidees-de-buenos-aires
Je suis dans une phase où la lecture n'est pas aisée. Difficulté à me concentrer, à entrer dans un texte s'il est trop aride ou dans un récit s'il est compliqué. C'est quelque chose qui m'arrive, de manière cyclique, parce que je suis fatiguée, préoccupée par le boulot ou accaparée par des pensées qui ne me laissent que peu de répit.

Dans ces moments là, j'opte pour des polars, parce qu'il est rare que je ne me laisse pas finalement emporter par une intrigue si elle est bien ficelée. Après avoir lu en deux jours le dernier Connely – pas un des meilleurs crus à vrai dire mais j'ai l'impression d'écrire ça depuis cinq ans – j'ai aussi boulotté le PD James, sorte de suite d'Orgueil et préjugés qui ne m'a pas du tout convaincue, bien qu'ayant apprécié de retrouver les personnages de Jane Austen et notamment l'ombrageux Darcy. 

Et puis il y a eu Mapuche. J'étais passée à côté de Zulu, précédent ouvrage de cet auteur, maintes fois primé je crois, mais je sais que je vais me le procurer tant celui-ci m'a happée. Je n'ai jamais mis un pied en Amérique latine, mais je crois que Buenos Aires est l'une des villes que je rêve le plus de visiter un jour, d'autant plus depuis les carnets de voyage si savoureux de Pénélope à ce sujet.

Je fantasme sur les danseurs de tango, l'idée qu'il y a autant de psy que d'habitants, l'atmosphère européenne de cette ville aux antipodes, l'architecture hispanisante, et ses maisons colorées du quartier de la Boca… Ceci étant dit, la Buenos Aires de Mapuche est à des lieues de ces clichés, dépeinte sous aspects les plus sombres et montrée comme une sorte de plaque tournante de la drogue et de la prostitution. Il n'empêche qu'on entend malgré tout le tango entre les lignes et que le destin, haletant, de Jana la Mapuche, sculptrice indienne à la recherche de sa/son meilleur(e) ami(e) Paula, travestie et danseuse de revue, vous prend aux tripes. Mapuche c'est aussi un roman sur les heures les plus honteuses de l'histoire argentine, sur ces enfants qui furent volés pendant que leurs parents étaient torturés, tout ceci sous le regard bienveillant du pouvoir d'alors. 

Il y a aussi de l'amour, du vrai et du torride, entre Jana et Ruben, deux écorchés de la vie, à qui on ne la fait plus mais qui pourtant vont se consummer à nouveau, pour le meilleur ou le pire.

Lisez le, vous partirez loin.

Bonne journée

Valérie et les garçons

Photo-34
J'ai l'impression qu'on a tous connu une Valérie Trierweiler dans sa vie. Je me souviens ainsi, alors que j'étais encore au lycée, de la nouvelle petite amie d'un garçon qu'en réalité je kiffais grave mais qui officiellement était mon meilleur pote. C'était fou comme en peu de temps elle était parvenue à fiche un bouzin pas possible dans la bande, rendant le copain en question aussi docile qu'un caniche à sa mémé et aussi fun qu'une déclaration d'impôts. Petit à petit elle s'est aussi mise à décider de qui aurait les faveurs de ses invitations et guess what, je n'étais pas dedans, manifestement la complicité que j'entretenais – et que je ne me gênais pas de brandir au grand jour – avec son chouchou était bien trop envahissante.

A l'époque, je ne comprenais pas. Je me disais que tout de même, elle était vachement gonflée, elle avait déjà tout, le mec le plus bankable de la terminale B, les yeux les plus jolis jamais vus, des cuisses plus fines que mes bras à l'époque et une mère DIVORCÉE (le summum du cool dans mon esprit de petite fille gâtée issue d'une famille conventionnelle) qui l'emmenait au HAMMAM (gros gros level d'originalité également, d'autant que j'ai longtemps confondu hammam et bordel).

Je ne comprenais pas, donc, pourquoi cette nouvelle venue, synonyme pour moi de tous les maux s'acharnait en plus à me détester. Après coup, bien sûr, je me suis légèrement remise en question et je serais éventuellement prête à admettre que je ne lui avais pas non plus facilité la tâche, criant sur tous les toits par exemple qu'elle était à peu près aussi vive que la seiche que nous disséquions à l'époque en cours de biologie. Et entretenant le doute sur cette histoire de bordel.

Bref, tout ça a fini par se tasser (je suis partie faire ma vie à Grenoble et j'ai réalisé qu'après tout si mon pote était heureux, il n'y avait que ça qui comptait) (enfin, ça je me le suis dit après lui avoir enfin déclaré mon amour dans une lettre qui commençait par quelque chose comme "je ne comprends pas ce que tu fais avec cette conne") (on imaginera le succès de l'entreprise).

Je me suis donc exilée à Grenoble, histoire de me faire oublier (j'avais également sur un malentendu et après beaucoup de verres légèrement Monicalewinské le dit garçon et toute la bande l'avait appris).

Et voilà pas que cette trainée s'est mise à soutenir mon adversaire au bureau des élèves de Sciences Po.

Non je déconne, la comparaison qui n'est pas raison s'arrête là. Comme si Ségolène Royal taillait des pipes, aussi.

Bref, ce que je voulais écrire sur cette lamentable histoire qui, bien que ça ne soit peut-être pas évident dans ce billet sans tête mais avec beaucoup de queues, m'a sensiblement agacée hier (= occupée une grande partie de mon après-midi censée être consacrée à un boulot à rendre pour la semaine dernière), c'est qu'on peut être au plus haut poste jamais convoité, faire partie à priori de ce groupe de gens très sérieux qui n'ont pas vraiment le temps de déconner et se retrouver malgré tout au beau milieu d'un vaudeville. Je ne sais pas si ça me rassure ou me terrifie à vrai dire. Mais sur un plan purement politique, je suis assez convaincue que ce mouvement de bravitude de madame trierweiler, est dévastateur. Il nous ramène à ce qu'on a essayé de fuir, cet étalage de vie privée dans un contexte de crise internationale et franchement je pense que la droite n'en attendait pas tant pour jubiler.

Et quand bien même, parce que je sais que certains sont partisans de cette version, Valérie Trierweiler n'aurait que voulu exercer sa liberté de twitter, parce que y'en a même qui l'ont vu voler, on ne pourra pas m'enlever de l'esprit qu'à tout prendre elle aurait mieux fait de s'adresser à la candidate socialiste qui refuse de se retirer, rendant possible l'entrée à l'assemblée de la petite fille de Jean-Marie Le Pen. Je pense qu'il y a sûrement d'autres causes à défendre que celle du soldat Falorni, opportunément opposant de l'ex à François. Et très certainement pas mal de façons de se distinguer sans tomber dans le cliché de la nouvelle compagne qui voudrait effacer bonnement et simplement tout ce que son mec a vécu avant.

Voilà c'est tout, c'est con au départ je voulais parler de l'adolescence de ma fille et de la façon dont parfois c'est casse burnes, les ados. Ceci dit, à bien y réfléchir…

Edit: Rien, mais alors rien à voir, mais une copine vient de lancer son site de dépôt vente d'habits pour enfants, Mom2Mom. L'occasion de se "débarrasser" des fringues en très bon état que l'on peut avoir et d'en acheter d'autres à des prix bien plus intéressants qu'en magasin. Une mine pour des cadeaux de naissance ou pour se faire le plaisir d'une marque inabordable plein pot mais accessible d'occasion. Genre cette chemise Isabel Marant à 36 euros que j'achèterais bien pour ma grande ou cette robe Zef à étoiles pour ma Rose. J'en parle uniquement par amitié et parce que je suis toujours vachement admirative devant ce type d'initiatives qui exigent pas mal de culot et beaucoup d'énergie pour les mettre en oeuvre. Autrement dit, aucun partenariat sponsorisé ne se cache derrière cet Edit… Ah et on me signale dans l'oreillette qu'il y a – 25% jusqu'au 30 juin !

Zen, je suis zen.

IMG_3994

Hier j'ai fait de la ratatouille ET un clafoutis aux abricots. Je crois que c'était ma façon à moi de faire un doigt à celui ou celle qui décide là haut de la météo.

Hier je me suis aussi pas mal énervée devant ma radio, à chaque fois qu'on nous expliquait pour la douzième fois depuis deux jours la fameuse règle du "ni ni" de l'UMP, celle qui consiste donc à ne pas lever le petit doigt pour barrer la route aux candidats du Front national. Ni couilles… ni couilles. En gros. Vous aurez noté au passage l'argumentaire en mode "éléments de langage" de Copé qui a donc rabaché toute la journée qu'après tout pourquoi se désister ou appeler à voter en faveur des horribles socialistes alors qu'eux mêmes sont alliés à l'affreuse et terrrrrrrrrifiante extrême gauche.

Bon par contre pour aller faire battre Ségolène Royal à La Rochelle, les ténors de l'UMP n'éprouvent pas les mêmes scrupules et ne tarissent pas de gentillesse pour Olivier Falorni, lui même encore au PS il y a peu (et donc par extension copain avec Mélenchon, lui même très proche d'Hugo Chavez, lequel frayant avec Fidel Castro, ce dernier n'étant pas bien éloigné idéologiquement de Staline, CQFD) (mais là c'est pas pareil, c'est pour faire chier Royal, donc on peut voter pour les cocos). Je précise que sur ce cas précis, je suis personnellement un peu triste pour Ségolène, je sais bien que c'est irrationnel mais que voulez-vous, je l'aime bien, moi, Ségo. Ceci étant dit elle aurait sans doute du régler son contentieux avec Falorni avant les élections. 

Bref je me suis beaucoup agacée – à mon avis j'ovule mais je ne peux pas le garantir, avec mon stérilet tout ceci se passe très silencieusement. La veille déjà au marché je m'étais également assez vigoureusement énervée contre la dame après moi dans la queue, qui, alors que la maraichère me servait, a choppé la dernière botte d'oignons que je m'apprêtais à demander. ALORS QUE CE N'ETAIT PAS ENCORE À ELLE DE PASSER. Ce genre de geste ultra mesquin a le don de me mettre hors de moi, alors que je SAIS que je ne devrais pas. N'écoutant pas ma gentille conscience qui, en tutu rose sur mon épaule gauche me susurrait de faire comme si je n'avais pas vu, j'ai cédé aux appels à la rébellion de mon mauvais esprit en jean clouté et piercing dans le nez affalé en équilibre sur ma clavicule droite: "fais lui bouffer ses morts à cette batarde". 

J'ai donc assez froidement fait remarquer à la charmante dame que j'allais justement prendre cette botte d'oignons et qu'étant après moi dans la file elle n'avait pas à mettre de côté ce qui lui paraissait en passe d'être acheté par les gens devant elle. Ce à quoi elle m'a répondu pas très gentiment qu'en gros elle n'en avait rien à foutre et que d'ailleurs l'autre vendeuse venait de l'appeler, donc techniquement elle était dans son bon droit. Je me suis demandé ce qu'aurait fait Carole Bouquet dans cette situation, une astuce que m'a apprise ma bonne amie MC pour se calmer. Royale,  je lui ai déclaré que ses oignons je les lui laissais. Ajoutant que je la remerciais pour son amabilité. Une princesse. Dit comme ça on pourrait penser que je m'en suis sortie avec mansuétude et dignité mais il se peut que j'aie en réalité un peu crié puisque la bonne femme aux oignons m'a traitée de folle, prenant la maraichère à témoin, laquelle n'a pas clairement pris mon parti. C'est quand j'ai entendu un gars dans la file, accablé, soupirer que si on en était à se faire la peau pour si peu, on était mal barrés, que j'ai réalisé ma connerie.

Il n'empêche que mince, ça ne se fait pas ou bien ?

Je veux dire, bien sûr que des bottes d'oignons j'en ai trouvé des caisses au stand d'après. Mais ÇA NE SE FAIT PAS. Connasse.

Je vous laisse il y a des messieurs en blanc qui sonnent à ma porte.

Edit: aujourd'hui vous pouvez me lire ici aussi. Et vous pouvez aller lire cet article dans madmoizelle hyper bien écrit je trouve (et je ne le dis pas parce que j'y suis interviewée).

Edit2: N'empêche que je ne voudrais pas insister sur ma gauchitude mais je suis quand même fière que le PS appelle aux désistement dans les circonscriptions où le FN serait en mesure de l'emporter. Tout ça alors que les autres en face ne vont même pas assurer la réciproque. ÇA NON PLUS ÇA NE SE FAIT PAS. 

Edit3: la photo n'a rien à voir, c'est juste que j'en suis hyper fière et me prends un peu pour Cartier Bresson.

Là où j’écris un livre pour Cojean

Photo-30
Je ne parle pas souvent sur ces pages de ce que je fais de mes journées, hormis peut-être de mes articles pour Psychologies magazine*, probablement parce que ma collaboration avec ce journal a en quelque sorte découlé de ce blog. Mais il ne faut pas croire, je ne passe pas mes journées à regarder des séries américaines. Enfin, si, aussi, mais j'ai finalement décidé de ne plus m'en culpabiliser, après avoir bien réfléchi à la question j'en suis arrivée à la conclusion que c'était en quelque sorte aussi du travail (je pourrais tout à fait développer et expliquer en quoi c'est du travail mais ce serait long et fastidieux) (et sans doute de mauvaise foi).

Ce long monologue, donc, pour introduire ce billet quelque peu auto-promotionnel (mais pas tant que ça, je ne touche en effet aucun droit sur les ventes, par conséquent c'est de l'auto-promo désintéressée). Parmi les choses sympas que j'ai été amenée à faire dernièrement, il y a donc ce bouquin pour Cojean.

Photo-32

Rares sont les parisiens qui ne connaissent pas cette chaine de restaurants, pionnière en matière de fast-fooding "haut de gamme". Leurs restaurants se distinguent par les carrés de pelouse en vitrine et leur désormais célèbre jus d'herbe de blé ou encore leur cake au citron et graines de pavot, dont j'ai maintes fois parlé, avant même qu'on me propose cette collaboration.

D'aucuns ne manqueront pas d'arguer de la chèreté de ces restos et je ne les démentirai pas, les salades et sandwichs sont en effet plus onéreux chez Cojean que dans d'autres enseignes. Mais en préparant l'écriture de ce livre j'ai appris qu'il y avait plusieurs raisons à cela. La première étant la qualité des matières premières, sur lesquels les patrons sont intransigeants. Pas de sous-vide, peu d'additifs, aucun conservateur dans les soupes… Tout ceci a pour conséquence des aliments aux dates de péremption bien plus limitées dans le temps que ce que l'on trouve dans les rayons de Monoprix par exemple et une gestion des stocks bien plus serrée aussi. Les prix s'en ressentent forcément. Autre spécificité, l'engagement humanitaire de Cojean, avec un acheminement des invendus auprès d'associations les distibuant aux personnes dans le besoin.

Photo-31

Je ne vais pas développer plus avant, je ne suis nullement chargée de la communication de Cojean, mais sincèrement j'ai découvert une entreprise se voulant citoyenne et plus humaine il me semble que ce qu'on a l'habitude de voir dans la restauration. J'ai visité les cuisines et parlé avec des collaborateurs et si je me doute bien qu'ici comme ailleurs il peut y avoir des problèmes (l'avènement des bisounours n'est pas encore d'actualité, même chez Cojean), j'ai été assez impressionnée par la convivialité qui règne dans les équipes et la considération qu'ont Alain Cojean, fondateur des restaurants et Fred Maquaire, son associé, pour toutes les personnes qui travaillent pour eux.

Bref, j'ai vraiment aimé participer, même modestement, à la rédaction de cet ouvrage. Ma contribution s'est limitée à un texte introductif ainsi qu'aux petits "chapeaux" en tête de chaque chapitre. C'était la première fois que j'écrivais sur des recettes et j'ai adoré ça. Et le résultat est visuellement très beau je trouve. Cerise sur le smoothie: il y a la recette du fameux cake citron pavot. Et pour l'avoir testée, on n'est pas bien loin de l'original !

Photo-33

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, j'ai cru comprendre qu'il allait faire un temps de chien toute la semaine à Paris au moins, je nous souhaite donc du courage à nous les parigots pour affronter cet automne en été.

Edit: Dans les jours à venir je devrais être en mesure d'organiser un concours pour vous faire gagner des exemplaires de ce petit bouquin.

* Outre Psycho mag, j'écris aussi pour Cosmo.fr, des articles sexo que vous pouvez trouver en tapant Caroline Desages dans le champ "recherche". Je pige pour d'autres supports également comme Cosmétique magazine (un journal qui s'adresse aux professionnels du secteur) et quelques autres sur mes anciens sujets qui n'ont pas grand chose à voir avec ce blog ce qui explique que je n'en fait pas étalage ici.

Chocolat noir versus chocolat au lait: de la connerie du diététiquement correct

DSC_0061
Il y avait cette jeune femme au supermarché, au rayon chocolat. Elle était avec sa fille, quatre ou cinq ans je dirais. Alors que je cherchais l'objet de ma dernière addiction en date – lait amandes et nougatine de Nestlé, I DIE -, son choix s'est porté sur deux tablettes de côte d'or noir. Tout en louchant ostensiblement sur celles au lait, tripotant l'une et la remettant à sa place.

"Maman, j'aime pas le chocolat noir, pourquoi t'achètes tout le temps du chocolat noir ?", lui a fait alors remarquer la petite. "Parce que c'est ce qu'il faut manger", lui a répondu sa mère, sans la moindre hésitation. Et d'égrener toute la liste d'arguments diététiquement corrects, sur pourquoi le chocolat noir "donne des muscles", "fait une belle silhouette" (on sentait qu'elle voulait éviter de prononcer le mot en G, surtout ne pas dire que le chocolat au lait fait grossir, mais tout faire pour l'expliquer quand même).

C'est simple, on aurait dit moi il y a trois ans.

La mère tiraillée entre ses propres goûts qui la portaient manifestement vers d'autres types de sucreries que celles mises dans son caddie et sa préoccupation number one: ne pas être la maman d'une grosse petite fille.

Laquelle, soit dit en passant ne présentait aucun signe avant coureur d'obésité.

Je me suis mordue la langue pour ne pas intervenir (non seulement je ne veux pas devenir l'une de ces dames embarrassantes dans les supermarchés qui s'adressent à tout le monde mais il se trouve que je prendrais sûrement assez mal qu'une inconnue – même blogueuse influente – vienne m'expliquer comment nourrir mes enfants). Je suis parvenue, donc, à ne pas mettre mon grain de sel dans la conversation qui durait, entre cette maman qui tentait de convaincre sa fille "qu'à force d'en manger elle apprécierait le chocolat noir" et une gamine finissant par lâcher dans un sanglot qu'elle n'aimait aucun des goûters que lui préparait sa maman tous les matins, "parce que y'a que des choses tristes dedans". De fait, le reste du chariot regorgeait de tous ces biscuits au son bio et autres compotes sans sucres ajoutés qui s'ils ne sont pas bons ont le mérite de rassurer les parents: on ne pourra pas leur reprocher d'avoir gavé leurs gosses.

Si je ne m'étais pas censurée, j'aurais dit à cette jeune femme que chocolat au lait, blanc et noir ont exactement la même teneur en calories. Que personne n'a démontré que le noir "fait des muscles" pendant que celui au lait donne de la cellulite. Que mieux vaut très certainement deux carrés d'un chocolat au lait apprécié qu'une barre entière d'un autre mangée sans plaisir. Que quand on y pense, c'est tout de même bizarre d'en arriver à dire qu'il "faut manger" du chocolat, fusse-t-il noir.

Qu'il y avait de fortes chances que sa fille, frustrée par cet interdit, mendie à l'heure du goûter des kinder pingui ou autres saloperies très dangereuses pour les muscles et ne les en apprécie que plus, vu qu'à la maison toute production Ferrero est considérée comme un dérivé de drogue dure.

Qu'on ne se méprenne pas, il n'y a aucun jugement de ma part dans cette histoire, je n'ai pas la clé de ce que les mères doivent faire pour éduquer leurs enfants et encore moins sur ce point très précis de l'alimentation. Je ne suis pas non plus en train de dire que les gens qui mangent du chocolat noir sont tous de gros frustrés du nutella. Personnellement je préfère le lait mais ma fille ainée ne jure que par le 70% de cacao. Mais autant je trouve ça bien de faire goûter d'un peu de tout aux enfants, autant je suis convaincue que ce n'est pas en décidant à leur place de ce qui est bon pour eux – même s'ils trouvent ça dégueu – qu'on va les inciter à aimer ça.

Personne n'a envie d'avoir des enfants "trop" gros. Mais il serait bon parfois de se demander réellement pourquoi on veut tant qu'ils soient filiformes. Si ce n'est pour réparer une blessure narcissique quelle qu'elle soit (il ne faut pas croire il n'y a pas que les femmes étant ou ayant été rondes qui vivent dans la terreur que leurs enfants soient gros, la blessure narcissique peut être d'ordre physique mais pas que). J'essaie, tous les jours, de lutter contre cette tentation de faire de mes enfants un prolongement de moi même. De ne pas leur faire porter le poids de mes échecs en tel ou tel domaine et de leur faire comprendre que quel que soit leur tour de taille futur, je les aimerai pareil.

Vous savez quoi ? Je n'y arrive pas tous les jours.

Ces petits riens #4

IMG_4507

Je m'étais juré de ne pas regarder un seul match de Roland-Garros cette année, en raison d'une légère intolérance à la défaite d'un Français. Hier soir j'ai dérogé à ma règle, convaincue que Jo-Wilfried Tsonga était trop bien engagé à deux manches contre une et déjà deux balles de match à son actif. Autant vous dire que j'ai à nouveau perdu ma dignité devant mes enfants, hurlant comme une possédée au moindre point remporté par le Français et éteignant rageusement la télé après le tie-break perdu dans le quatrième set. 

Il faut sans doute que je travaille là dessus. 

A part ça, quelques petits riens du tout en cette semaine bien grise à Paris. Après ces deux jours estivaux sur la plage de l'Almanarre près de Hyères, je me trouve fort dépourvue avec cette bise revenue. 

# Mon oncle très Wax, avec cette chemise venue directement du Burkina. Je crois que c'est ce qui m'amuse le plus, ce carambolage qu'il peut y avoir parfois entre la mode du moment et quelqu'un qui se fout comme d'une guigne depuis toujours d'être en conformité avec ce qui se porte…

IMG_4531
# Ce souvenir d'une plage colonisée par ma bruyante famille, dont une bonne partie a pour habitude de se changer sur le sable en s'entortillant dans une serviette qui en général fout le camp au plus mauvais moment. Ou comment ne plus rien ignorer de l'anatomie de ses proches.

IMG_4547
# Hum hum… Je vous jure que je n'y suis pour rien. C'est totalement idiot mais ces ballerines from Ann Tuil ont ce don particulier de me donner le sourire dès que je les regarde. Et je dois dire qu'elles étaient faites pour s'entendre avec mon jean bleu cobalt.

IMG_4562
IMG_4563
# Cette maxime trouvée en devanture de la boulangerie Delmontel rue des martyrs, j'aime bien le bon sens près de chez vous.

IMG_4552
# Cette soirée avec Zaz sur les quais de Seine à l'ombre du bateau phare, my favorite spot de juin à septembre. Le chic, c'est peut-être d'assortir son sac  à son cocktail, non ?

IMG_4505

IMG_4504
(beau chapeau non ?)

IMG_4508

#last but not least, le sourire de ma Rose, ou quand le chocolat rencontre les dents du bonheur…

IMG_4490

Bonne journée…

Un Week-end à Hyères

DSC_0014.jpg_effected
"Haaan, je viens de voir un avion super bizarre avec de la fumée noire derrière lui on dirait qu'il va s'écraser", s'est écriée la chérie alors que nous amorcions notre descente sur Hyères samedi matin.

La pauvre je me suis dit, je lui ai refilé une de mes névroses. Pourvu que ce soit la seule, ai-je continué à pensé. Non que j'en aie des tonnes mais par exemple j'aime beaucoup l'odeur de mon pipi après que j'ai mangé des asperges.

Alors que je recensais mentalement tout ce qui chez moi ne tournait pas rond histoire de ne pas m'attarder sur les soubresauts de la carlingue, le commandant de bord a alors fait une annonce: "Mesdames et messieurs, en raison de l'atterissage d'urgence d'un rafale en panne de carburant nous sommes contraints d'interrompre notre propre descente et de tourner au dessus de l'aéroport pour une durée indéterminée".

Le triomphe de ma fille que j'avais tancée d'un "n'importe quoi !" à la limite de l'aimable dix minutes avant.

Le point positif c'est que je ne lui ai sûrement pas refilé mon fétichisme des asperges. Par contre, on était probablement en train d'être sacrifiés sur l'autel de l'armée française, tout ça à cause d'un caporal imbibé ayant confondu le plein d'un rafale avec celui de son solex.

Après une demi-heure à faire le tour du paté de nuages au dessus de Toulon, on a fini par redescendre. Et m'est avis que le pilote avait piscine ou une envie pressante d'uriner mais je n'ai jamais vécu un atterrissage pareil. A savoir qu'on a ni plus ni moins fait un piqué sur la piste, sur laquelle on s'est comme qui dirait écrasés. Pas totalement, bien sûr sinon je ne serais pas là pour vous le raconter. Mais parole de scout, le gars d'à côté de moi a essuyé une larme alors qu'il était à première vue plutôt du genre à rigoler quand un chaton s'étouffe. Même l'hôtesse, une fois qu'on était sur la terre ferme, a ironisé au micro sur la manoeuvre "toute en douceur" du cinglé aux commandes du boeing (elle n'a pas dit "cinglé", mais je ne serais pas étonnée qu'elle ait depuis changé de métier).

Inutile de préciser qu'une fois parmi mes oncles, tantes et cousins, cette petite anecdote a grossi au fil des versions et qu'à la fin les twins et moi (le churros et rose étaient restés à Paris) étions tout simplement des survivants. 

A part ça, deux jours donc dans cette maison dont je vous parlais déjà il y a deux ans et qui n'a donc toujours pas été vendue (je soupçonne certains membres de la famille, dont un qui vit en Chine et qui m'a toujours semblé très fort pour tout ce qui est coups en douce, de savonner la planche de l'agent immobilier, histoire qu'on puisse continuer à profiter une fois par an des charmes de cette baraque incroyable).

Deux jours entourée d'une vingtaine de marmots âgés de 5 mois à 12 ans, des frères et soeur de mon père, de ma grosse vingtaine de cousin(e)s, pièces rapportées comprises et de notre Grammy à tous.

Deux jours à prendre des nouvelles et à en donner, à rire des histoires cent fois racontées, à couper du melon, des fraises et des patates, à refuser une dixième part de carot-cake pour finir par craquer pour le gâteau chocolat – amandes qui tue. 

Deux jours à passer du jardin à la plage, de la plage au jardin, à se changer derrière une voiture/tente/arbre, à consoler un marmot dont on n'arrive pas bien à savoir à qui il est tant finalement c'est quand même dingue ce qu'ils se ressemblent tous, à croire qu'il n'y a qu'un moule dans cette famille.

Deux jours à ne jamais médire parce que ça n'est pas du tout notre genre, à porter des toasts à tout va, à soulager Prisca de ses jumeaux fraichement nés, détrônant l'unique détentrice que j'étais de ce record consistant à pondre par deux. Je concède avoir passé pas mal de temps avec l'un ou l'autre de ces deux bambins dans les bras, par solidarité bien sûr mais aussi évidemment par mal du pays, cette contrée où pourtant pendant deux ans on ne fait rien d'autre que de se demander à quelle heure, putain, ils vont finir par dormir. Prisca, je te promets, il arrive un jour où on en rit. Mais cela peut prendre dix ans par contre. 

Voilà, dans cette famille tentaculaire, il y a des fermiers, des exterminateurs de criquets à Madagascar, des conseillers en réinsertion, des avocats, un médecin, un spécialiste de la sécurité incendie, une kiné, un aspirant ébéniste, un cordiste qui passe ses journées en haut des buildings à installer les échafaudages, une éditrice, des banquiers qui donnent dans le social, des instituteurs et j'en passe. La plupart de ces joyeux drilles vivent dans un périmètre allant de Toulouse à Montpellier en passant par les Cévennes. Sans compter le gang des Lyonnais évidemment. On est il me semble deux seulement à vivre à la capitale, ce qui nous a valu à Emilie et moi des sarcasmes récurrents, que genre on nage "comme des parisiennes" (j'ai décidé que ça voulait dire qu'on restait élégantes même dans la flotte).

L'heure du départ est arrivée beaucoup trop vite d'autant qu'il s'agissait probablement de la dernière édition réussie de cette cousinade. Ma grand-mère m'a en effet demandé (enfin, "demandé" est une façon de voir les choses, Grammy ne "demande" pas vraiment) de me charger de l'organisation du cru 2013.

En l'apprenant mon père a manqué s'évanouir et prévoit d'ores et déjà l'exil en prévision de l'humiliation sur douze génération que va lui valoir l'honneur qui m'a été confié. Et au vu de l'empressement de mes tantes à m'assurer qu'elles pourraient m'aider, je pense que personne n'est dupe, ça va être un massacre.

D'autant que je n'ai rien trouvé de mieux que de nommer ma cousine Stéphanie premier ministre en chef et je pense qu'à nous deux nous avons autant le sens de l'organisation qu'un cheval nain.

En même temps, le responsable de cette année, Alex, qui produit donc le meilleur jus de pomme de l'univers et accessoirement vend tout un tas de produits de sa ferme, m'a expliqué que tout l'art de ce poste de coordinateur consistait à "s'insérer dans les rouages d'une organisation qui roule toute seule en donnant l'impression que c'est grâce à toi si justement ça se passe si bien". Je crois que ça, c'est à notre portée, Steph.

Bonne journée.

DSC_0008.jpg_effected
DSC_0031.jpg_effected
DSC_0041.jpg_effected
DSC_0054.jpg_effected
DSC_0055.jpg_effected
DSC_0056.jpg_effected
DSC_0059.jpg_effected
DSC_0065.jpg_effected
DSC_0077.jpg_effected
DSC_0083.jpg_effected
DSC_0094.jpg_effected
DSC_0096.jpg_effected
DSC_0098.jpg_effected

Vis ma vie de beautysta

DSC_0100.jpg_effected

Je ne suis pas qu'une blogueuse mode, loin de là. J'aime aussi beaucoup la beauté.

C'est parce que je ne suis pas qu'un physique, je suis aussi une femme qui réfléchit à sa peau et qui remue ciel et terre pour qu'elle reste un écrin de douceur (et qui envisage de plus en plus sérieusement de combler sa fucking ride du lion à grand coup d'acide hyaluronique).

Sans blague, ce billet a certes pour intention cachée de donner des idées à quelques community managers qui souhaiteraient diversifier leur mailing list de blogueuses mais peut aussi, avec moins de cynisme – qui n'est pas le genre de la maison – être vu comme une preuve d'amour. A savoir qu'étant la détentrice officielle de la peau la plus merdique jamais observée, je me dis que les produits que j'ai fini par adopter sont réellement compatibles avec un combo acné/eczema/peau réactive. 

Trois pathologies certes moins graves qu'un bon vieux tenya mais ayant ceci de sérieusement casse-burnes que le traitement de l'une exacerbe en général l'intensité de l'autre. Je m'en voudrais donc de garder pour moi le nom des quelques produits parvenant à respecter l'équilibre précaire de mon épiderme.

Bref, en réalité, je n'ai pas spécialement besoin de faire l'objet d'envois presse dans la mesure où en gros, sortie d'Avène et de Bare Minerals… point de salut. (en revanche ma mère accepte les colissimo).

DSC_0107.jpg_effected-001

Il n'empêche que je m'aventure parfois en Caudalie, pour leur poudre de soleil notamment qui n'a absolument rien à envier à la terracotta de Guerlain (ma préférée mais aussi la plus chiante à dégoter et aussi la plus chère au monde) et leur crème teintée que mets les soirs où je veux être un peu "glowy" (j'ai fait des études de cosmétique, pardon my french).

DSC_0106.jpg_effected

Le reste du temps je suis désormais fidèle au fond de teint Bare minerals que je parviens enfin à appliquer sans saloper mon entière et immaculée (mouhahahahhah) salle de bain. Et force est de reconnaitre que je reste mate toute la journée (alors qu'en production de sebum je me défends).

DSC_0102.jpg_effected

Mis à part ça le Smoky Lash de Make up for ever est le seul masacar également qui ne me transforme pas en lapin myxomaté dès 10h du matin

DSC_0101.jpg_effected

Quant à mon sent-bon, j'y reviendrai (parce que là par contre je suis vraiment ouverte à la corruption en la matière) mais je reste fidèle à Chance de Chanel auquel je ne trouve pas de remplaçant qui fasse le poids. Une histoire qui dure depuis des années maintenant. (c'est mon fantasme absolu, d'être la femme d'un seul parfum).

DSC_0111.jpg_effected

Enfin, je ne donne pas dans l'originalité puisque c'est un peu la marotte de n'importe quelle people interrogée dans un féminin sur ses rituels beauté (après l'inévitable citron tiède avalé à jeun avant de poser le pied par terre), mais j'ai définitivement adopté THE démaquillant Crealine H20 (ça mériterait une enquête sur la success story d'une marque anti-glamour et confidentielle, que s'arrachent les plus grandes stars américaines, lesquelles doivent payer leur bouteille au prix d'un magnum de Mumm rosé alors que pour nous les françaises très moyennes, il suffit de se pointer dans une pharmacie pour trouver la came, à un tarif relativement raisonnable. Pour une fois qu'on a l'avantage sur les privilégiées de Los Angeles, on ne va pas se plaindre). En toute honnêteté c'est le seul démaquillant qui parvienne à enlever mon mascara and co sans me provoquer au bout d'une dizaine de jours d'utilisation des plaques sous les yeux.

DSC_0103.jpg_effected

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Je vous conseille d'aller lire un bouquin de BHL histoire de vous détendre, je sais que j'avais, ce matin, mis la barre un peu haut.

Pauline Chambraud: l’interview

Pauline2
Il y a quelque temps j'ai donc rencontré Pauline Chambraud, championne d'escrime en fauteuil. Je l'ai interviewée et la vidéo est désormais en ligne sur la page Facebook du club des supporters handisport.

Cet entretien s'est déroulé à un moment où me retrouver dans ce centre d'entrainement de l'hôpital des Invalides, dédié aux sportifs handicapés et autres militaires en convalescence n'était pas vraiment facile. Il y a parfois dans la vie des résonnances étranges.

Je le précise parce que l'on pourrait penser qu'au début de la vidéo je suis fachée ou quelque chose dans ce style, alors que je suis juste absorbée par le spectacle de courage offert par Pauline. Absorbée et très émue. 

Sinon, donc, Pauline attend son deuxième enfant, est championne d'escrime et va tous les jours bosser. En fauteuil. De quoi claquer mon beignet de dilettante qui souvent estime qu'elle en fait déjà un peu trop ou qui pleurniche parce qu'elle n'arrive pas à se débarrasser de son eczema sous le pied.

Je vous laisse donc avec cette petite interview et vous souhaite un bon week-end. Personnellement il va se dérouler dans le midi. Ma grand-mère y organise son Noël annuel. Ben oui, on fait Noël en juin par chez moi et ça n'a pas que des inconvénients.