
Depuis hier, je suis avec mes miens dans une maison plus paumée tu meurs. On est entourés d’eau et de roseaux. Et le ciel, partout, changeant, tantôt menaçant, tantôt bleu comme une orange (poésie). Instants précieux où nos cas de conscience se résument au choix du vin et à l’heure à laquelle il est décent de commencer la poire. Lors d’une séance avec mon quelqu’un, un jour où j’avais la sensation que la vie n’avait plus tellement de couleurs, s’était posé la question des désirs, de ceux qui devaient me porter, de ceux que je parvenais à identifier. Celle des plaisirs aussi, de ce que mon quelqu’un appelle de manière un peu désuète, l’agrément. Ce matin, je suis allée courir au milieu des roseaux, sur un bras de terre qui mène à l’estuaire. Le froid était sec et les premières minutes, j’avais le souffle court. Il faut dire que j’avais un peu oublié l’existence de mes baskets depuis un bail. Et puis petit à petit, j’ai trouvé mon rythme et je l’ai senti, ce sentiment de quiétude. Ce fut bref (je n’ai pas vraiment d’endurance il faut dire) mais je crois que cela se rapprochait du bonheur. J’ai monté le son dans mes écouteurs et je crois que j’ai dansé, seule sous le ciel. Il sont rares ces instants dont on sait qu’ils resteront à jamais.
Ensuite, mon amie F. m’a rejointe, d’une foulée bien plus rapide et alerte que la mienne et nous avons trottiné jusqu’à la maison. C. avait fait du petit salé et J. avait allumé du feu dans la cheminée.



Take care…
Que ta campagne est belle !
Il y a là la peinture
Des oiseaux, l’envergure
Qui luttent contre le vent
Il y a là les bordures
Les distances, ton allure
Quand tu marches juste devant……
Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas
Il y a lalala
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps
take care aussi….<3
Profite de ces beaux moments et dans ce bel endroit (que je connais bien maitenant) même si tu as déjà commencé ! Une belle fin d année pour toi et les tiens
Et en replay sur arte en ce moment le concert de vanessa paradis au théâtre antique de fourviere….pour que le dimanche soit plus doux….
Merci, mais vraiment merci Berangere ! Grâce à toi, j’écoute le concert de Vanessa Paradis en ce moment même.
Je viens de passer 10 bonnes minutes à « me perdre » dans la 1ère photo qui est absolument magnifique de lumière et de
sérénité……
C’est magnifique,le texte,les photos.j’adore
Très beau billet… merci!
Sensation
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue,
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.
Arthur Rimbaud
Merci pour ces belles photos, Caro , elles m’ont fait penser à ce poème ….
Oh …..merci Nade…..je viens de retrouver mes 17 ans….!!!!
Et l’on n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans…
Magnifique poème…
Waouh! Belles photos et très beau post. Merci.
Et bon appétit… 🙂
Apaisant…!!! Merci!
Ici, il neige.
Du coup tes photos avec ce ciel bleu, c’est comme si je regardais par une autre fenêtre que la mienne !
Oui, Take Care. Ces mots ont tellement d’importance.
Chouette, un billet ! 🙂 Ton quelqu’un ne serait pas originaire du Québec, par hasard (je pose la question à cause du mot agrément) ?
Ils sont beaux les moments que tu décris, en tout cas.
Yeah ! De mon côté je reprends la natation dès que la piscine rouvre ses portes. Motivation !
Quel bel endroit… Ici soleil et froid toute la journée, demain je marche 🙂
Que tu es courageuse de courir par ce froid ! Moi qui suis camée au running, je fuis ce temps froid … Je te souhaite de trouver dans ce refuge du bout du monde, l’heure exacte pour prendre l’apéro sereinement ! ♥
comme il est doux ce billet … merci pour cette jolie parenthèse.
J’ai peut-être commenté une fois ou deux dans un passé fort fort lointain mais aujourd’hui je ressens le besoin de vous laisser une trace de mon passage journalier sur votre blog. Profitez de ces moments proche du bonheur et je tiens à vous remercier pour vos mots, qui me font rire, qui me font réfléchir et parfois pleurer. Je vous souhaite ainsi qu’à toute votre merveilleuse Famille une année 2015 remplie de petits et grands bonheurs. Merci Caroline et aux vôtres. Amicalement
j’aime appuyer ma main sur le tronc d’un arbre devant lequel je passe,non pour m’assurer de l’existence de l’arbre-dont je ne doute pas-mais de la mienne . (christian bobin)
take care aussi
Merci pour ces poèmes et citations, bonnes vacances à ceux qui en ont et belle fin d’année à tous…
Enjoy!
Profite de ces moments précieux. Ces photos et ton récit me font penser « au coeur des hommes ». On a envie d’y être.
Je te souhaite une belle fin d’année avec tes tiens.
Même humeurs, mêmes envies dans ma maison de campagne où je suis en ce moment dans un trou paumé. Même footing qui pique les yeux, qui brule le nez mais qu’on savoure rien qu’en pensant au feu de cheminée qui nous attend.
Émue par ce post qui, tout en me renvoyant à mes petits maux, me donne envie de danser 🙂 merci
Très beau et doux. Juste ce qu’il faut en ce moment.
Comme toi et comme beaucoup je pense ses derniers mois n’ont pas été pas des plus faciles. Alors moi aussi je m ‘accroche aux petits instants de bonheur. Et je viens d’en vivre un il y a une heure : une promenade avec mon maril au milieu d’une forêt dans 60 cm de neige fraîche dans un petit coin du vercors tout était blanc calme et nous étions seul au monde…tu as raison :Il sont rares ces instants dont on sait qu’ils resteront à jamais.
Merci pour tes billets qui sont aussi mes petits instants de bonheur le matin. Bonnes fêtes de fin d’année
Rien de tel pour se ressourcer,, pour se retrouver qu’un coin de nature calme, paisible.
Magnifiques photos.
Ca, c’est mon choix de vie.
34 ans, un cancer derrière moi, et la ferme intention de ne plus jamais remettre « à plus tard ». J’ai toujours su, pourtant, que mon chez moi, c’était quelque part en Auvergne, entre ces montagnes qui me bercent et ce ciel si bleu, à deux pas des champs de serpolet.
Nous sommes partis vivre à la campagne avant l’arrivée du crabe, après sept année de ville. Mais son arrivée (et son départ !) nous ont encore ancrés dans cette conviction. La foule qui court, le stress du quotidien, la pollution, le bruit et le rythme de la « vie actuelle », nous n’en voulions plus.
Alors notre vie va se faire là, dans un coin paumé, un coin de paradis, ou l’on voit les étoiles, ou l’air est si pur que mon asthme disparait, ou l’on peut allumer un feu tous les jours en hiver et se blottir devant avec un livre et un tasse de thé, ou l’on peut faire son jardin sur plusieurs mètres carrés et voir ses légumes pousser (je ne vous parle pas des arbres fruitiers : pommes, poires, cerises et prunes. Et les cassis, les groseilliers, les mûres et les airelles dans les bois. Non, ce serait indécent …)
La vie nous offre même le confort suprême d’être reliés au monde, dans notre coin du bout du monde (l’auvergne, région test du haut débit. Vous y auriez cru, vous ?). Reliés mais pas esclaves, à respecter le rythme des saisons et être, oui, le plus respectueux possibles de notre environnement (alors c’est vrai que côté Fashion, je regarde ça avec l’impression de venir d’une autre planète. Le hit de l’hiver 2014 je n’en ai aucune idée !)
Qu’importe les problèmes et les embuches. Demain est trop tard pour être heureux, c’est tous les jours qu’il faut se poser cette question et tout faire pour y répondre « oui. Aujourd’hui je suis heureuse ».
Ça n’empêchera pas les galères d’arriver, mais c’est toujours ça de prit.
Ce soir, dans ma maison perdue, avec l’homme que j’ai choisi, avec la neige autour, avec le feu qui craque dans ma cheminée, putain je suis heureuse. Et j’aimerai que tellement plus de monde puissent dire ça, plus souvent.
Ça fait trois, peut-être quatre fois que je relis ce billet. A chaque fois, il me colle cette petite boule, ce frisson à la fois léger et grave, celui du bonheur qu’on tente d’attraper à coups de grandes brassées, alors qu’il faut parfois juste tendre le bras. Celui aussi des amis, pilier jumeau d’une vie équilibrée car non, on ne peut pas seulement vivre d’amour. Ce sentiment d’être pleinement à sa place, là où on devrait être à ce moment précis, entourée de tous ceux dont les rires nous réchauffent. La légèreté du sentiment de plénitude, sembler voler. C’est rare et beau. Je vous souhaite de très bonnes fêtes. Ensemble.
Il est beau cet estuaire!
La prochaine fois que tu cours en ruralie profonde, enlèves tes écouteurs, et écoutes la nature. C’est mon grand kiff, tous les petits chants d’oiseaux, le vent, les feuilles, les odeurs,tous mes sens en éveil. C’est ça qui me permet de tenir et d’apprécier ce sport malgré mon médiocre niveau (et les endorphines aussi!).
Bonnes vacances.